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Alimentation et faim dans le monde


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Il y a 9 heures, FATac a dit :

Et la France a, ces 10 dernières années, un déficit en foin. Pour certains, le recours au grain, ou aux tourteaux de céréales, en complément est devenu une obligation, pas un choix pour un meilleur rendement.

Le prix du foin a un peu augmenté ces dernières années mais il n'y a jamais eu de pénurie à l'échelle de la France (source : plusieurs ami(e)s qui tiennent des centres équestres). 

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Il y a 10 heures, Teenytoon a dit :

C'est surtout qu'à la base le bétail mange...

Attention méga scoop...

De l'herbe ! Et donc du foin l'hiver. Mais pas de maïs ni de soja ni de quelconque céréale que ce soit.

Mais évidemment il grossi moins vite, moins haut, moins fort... Toussa toussa...

Du temps d'avant, on avait ce qu'on appelle des plantes fourragères. Mais c'était nettement moins calorique que le soja OGM brésilien qui pousse dans les cendres de l'Amazonie.

Notez qu'on pourrait en produire, surtout le lin qui a beaucoup d'usages. Mais les coopératives et les chambres d’agriculture sont obnubilées par le maïs. Même dans les zones où il assèche les réserves d'eau parce qu'il y pousse mal.

Modifié par Ciders
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il y a 27 minutes, Ciders a dit :

Du temps d'avant, on avait ce qu'on appelle des plantes fourragères. Mais c'était nettement moins calorique que le soja OGM brésilien qui pousse dans les cendres de l'Amazonie. Notez qu'on pourrait en produire, surtout le lin qui a beaucoup d'usages. Mais les coopératives et les chambres d’agriculture sont obnubilées par le maïs. Même dans les zones où il assèche les réserves d'eau parce qu'il y pousse mal.

A voir notamment si certaines plantes fourragères ne regagneront pas très rapidement en intérêt, pour des raisons hydriques comme tu l'as expliqué mais également au regard du coût du diesel. Si en plus, on redoute une pénurie des engrais, des cultures comme le lupin (qui comme toute fabacée à une certaine capacité à fixer l'azote) pourraient offrir quelques avantages dans certaines rotations.

Modifié par Skw
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il y a 2 minutes, Skw a dit :

A voir notamment si certaines plantes fourragères ne regagneront pas très rapidement en intérêt, pour des raisons hydriques comme tu l'as expliqué mais également au regard du coût du diesel. Si en plus, on redoute une pénurie des engrais, des cultures comme le lupin (qui comme toute fabacée à une certaine capacité à fixer l'azote) pourraient offrir quelques avantages.

De fait, je n'ai toujours pas compris le désintérêt public et des syndicats agricoles pour le lin alors que la France en a été l'un des gros producteurs. Idem pour la luzerne et le lupin oui. On a aussi laissé péricliter des cultures plus spécialisées mais très utiles comme les graines de moutarde. On pourrait peut-être aussi commencer à investir dans le blé dur, surtout dans les zones de climat méditerranéen.

Enfin tout, du moment que l'on n'en revient pas aux rutabagas et aux topinambours.

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Comme l'a signalé un rapport du Sénat l'agriculture en France est un secteur presque moribond confronté à une législation trop lourde, un dumping fiscal et social de la concurrence(sous-entendre une critique non avouable du libre-échange) et un manque de capitaux. Tant que ces trois défauts structurels sont encore présent le secteur agricole en France est destiné à toujours s'affaiblir.

Modifié par Rochambeau
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il y a une heure, Rochambeau a dit :

Comme la signalé un rapport du Sénat l'agriculture en France est un secteur presque moribond confronté à une législation trop lourde, un dumping fiscal et social de la concurrence (sous-entendre une critique non avouable du libre-échange) et un manque de capitaux. Tant que que c'est trois défauts structurels sont encore présent le secteur agricole en France est destiné à toujours s'affaiblir.

Quel est ce rapport ?

 

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Il y a 5 heures, rendbo a dit :

perso les topinambours je ne suis pas fan

Le goût de l’artichaut avec la consistance de la pomme de terre, que demande le peuple :smile:?

Modifié par collectionneur
Peuple au lieu de peule
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Le 15/05/2022 à 00:21, FATac a dit :

Et la France a, ces 10 dernières années, un déficit en foin. Pour certains, le recours au grain, ou aux tourteaux de céréales, en complément est devenu une obligation, pas un choix pour un meilleur rendement.

Je rebondis juste sur ce détail.

Je ne pense pas qu il y ai une pénurie de foin .

Enfin je crois pas .
 

En Charente, chez mes parents , même quand tu le fais en bottes et que tu le donnes !

Bah t as du mal à trouver des gens qui sont intéressés...

 

Alors un département ne fais pas tous .mais à mon avis ça est un autre problème.

 

 

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il y a 29 minutes, Tetsuo a dit :

Je rebondis juste sur ce détail.

Je ne pense pas qu il y ai une pénurie de foin.

Enfin je crois pas.

Pour ce que j'en sais, sur plusieurs territoires (Limousin, Pays de Loire, Bretagne), il y a plusieurs problèmes qui courent depuis plusieurs années :

  • Problème de transmission des exploitations : certains agriculteurs, et notamment éleveurs, ont dû démembrer leurs exploitations pour pouvoir les céder à leurs successeurs qui n'avaient pas les moyens de reprendre l'ensemble d'un coup. Par conséquent, si celui qui a repris l'élevage a pu reprendre aussi les pâtures, il n'a pas nécessairement repris les champs nécessaires à l'alimentation hivernale. Ces champs, cédés à d'autres exploitants, ont vu tourner les cultures vers d'autres productions, entérinant définitivement le passage à l'achat d'aliments pour bétail pour les éleveurs - alors que cela aurait pu n'être qu'un passage temporaire faute de moyen à la reprise.
  • Conversion au Bio : les éleveurs en bio qui n'ont pas, eux-mêmes, la production bio du fourrage hivernal ont toutes les peines du monde à acheter du foin bio.
  • Variation de cours : pour les foins les plus protéinés (luzerne et légumineuses), le prix s'aligne sur le prix des autres fourrages protéinés (soja et tournesol). En conséquence, si les prix de ceux-ci dérapent (ce qui est le cas avec la crise en Ukraine), par rebond, le foin de luzerne risque de flamber aussi.
  • Report sur d'autres productions : en cas de dérapage trop important des prix des foins les plus coûteux, ceux de moindre qualité, mais de moindre coût (prairies naturelles, Ray Grass Italien) reçoivent davantage de demande, en report. Les prix augmentent aussi et le report de demande ne fait pas baisser le prix de ceux de la luzerne puisqu'ils sont alignés sur les autres protéinés, quelle qu'en soit la demande.
  • Approvisionnements locaux : s'il est accepté que l'aliment (industriel ou raffiné) pour bétail puisse venir de (plus) loin, ce n'est pas encore complétement dans les habitudes pour le foin. Et il n'est pas certain que la flambée du gazole soit un facteur de changement pour ce point - et ce n'est pas forcément souhaitable ni raisonnable non plus.

À la fin, ces différents aspects provoquent des blocages, car les exploitants ne trouvent pas tous de foin à un coût supportable et une partie de la production ne trouve pas preneur - de source sûre (conseiller bancaire secteur agri) pour les régions citées.

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il y a 51 minutes, FATac a dit :

Pour ce que j'en sais, sur plusieurs territoires (Limousin, Pays de Loire, Bretagne), il y a plusieurs problèmes qui courent depuis plusieurs années :

  • Problème de transmission des exploitations : certains agriculteurs, et notamment éleveurs, ont dû démembrer leurs exploitations pour pouvoir les céder à leurs successeurs qui n'avaient pas les moyens de reprendre l'ensemble d'un coup. Par conséquent, si celui qui a repris l'élevage a pu reprendre aussi les pâtures, il n'a pas nécessairement repris les champs nécessaires à l'alimentation hivernale. Ces champs, cédés à d'autres exploitants, ont vu tourner les cultures vers d'autres productions, entérinant définitivement le passage à l'achat d'aliments pour bétail pour les éleveurs - alors que cela aurait pu n'être qu'un passage temporaire faute de moyen à la reprise.
  • Conversion au Bio : les éleveurs en bio qui n'ont pas, eux-mêmes, la production bio du fourrage hivernal ont toutes les peines du monde à acheter du foin bio.
  • Variation de cours : pour les foins les plus protéinés (luzerne et légumineuses), le prix s'aligne sur le prix des autres fourrages protéinés (soja et tournesol). En conséquence, si les prix de ceux-ci dérapent (ce qui est le cas avec la crise en Ukraine), par rebond, le foin de luzerne risque de flamber aussi.
  • Report sur d'autres productions : en cas de dérapage trop important des prix des foins les plus coûteux, ceux de moindre qualité, mais de moindre coût (prairies naturelles, Ray Grass Italien) reçoivent davantage de demande, en report. Les prix augmentent aussi et le report de demande ne fait pas baisser le prix de ceux de la luzerne puisqu'ils sont alignés sur les autres protéinés, quelle qu'en soit la demande.
  • Approvisionnements locaux : s'il est accepté que l'aliment (industriel ou raffiné) pour bétail puisse venir de (plus) loin, ce n'est pas encore complétement dans les habitudes pour le foin. Et il n'est pas certain que la flambée du gazole soit un facteur de changement pour ce point - et ce n'est pas forcément souhaitable ni raisonnable non plus.

À la fin, ces différents aspects provoquent des blocages, car les exploitants ne trouvent pas tous de foin à un coût supportable et une partie de la production ne trouve pas preneur - de source sûre (conseiller bancaire secteur agri) pour les régions citées.

Et après y'en a qui voudraient sabrer la PAC alors que c'est littéralement l'un des rares trucs qui leur permet de (sur)vivre. 

Je rajoute aussi le fait que les prêts bancaires sont souvent draconiens pour les jeunes exploitants et donc empêchent le développement du secteur par court-termisme en les poussant à la faillite (source : une partie de ma famille est exploitante dans le Poitou). 

Par contre le coup du foin y'a un truc complètement contre-intuitif qui a marché pour eux : plutôt que le donner et personne n'en voulait, ils le vendent pas trop cher (prix du transport quand c'est eux qui le bougent + un petit bénéfice) et là ça accoure de toute la région voire plus loin. 

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Il y a 5 heures, Heorl a dit :

Je rajoute aussi le fait que les prêts bancaires sont souvent draconiens pour les jeunes exploitants et donc empêchent le développement du secteur par court-termisme en les poussant à la faillite (source : une partie de ma famille est exploitante dans le Poitou). 

Ca, ça dépend un peu des banques. Si deux sont majoritaires (voire omniprésentes) dans le monde agricole, une seule semble vraiment montrer une expertise sur les métiers de l'agriculture (et ce n'est pas toujours la plus évidente).

Toutes les autres sont larguées, proposent des produits que l'on pourrait qualifier de "produits d'appel", et font de la merde ensuite quand ils se rendent compte que, finalement, l'agri c'est difficile et que c'est en permanence au bord de la crise avec de gros besoins d'accompagnement.

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Il y a 6 heures, FATac a dit :

Pour ce que j'en sais, sur plusieurs territoires (Limousin, Pays de Loire, Bretagne), il y a plusieurs problèmes qui courent depuis plusieurs années [...] À la fin, ces différents aspects provoquent des blocages, car les exploitants ne trouvent pas tous de foin à un coût supportable et une partie de la production ne trouve pas preneur - de source sûre (conseiller bancaire secteur agri) pour les régions citées.

Dans d'autres régions, plus montagneuses notamment, la pression sur la ressource fourragère s'explique également par l'abandon des pâturages les plus difficiles d'accès. Jadis, il existait une main d’œuvre relativement bon marché, souvent familiale, prête à défricher les sentiers permettant l'accès aux zones les plus difficiles ou encore à accompagner les troupeaux sur ces secteurs. Lorsque les cheptels ne passent plus assez fréquemment ou plus en assez grand nombre sur ces espaces, le milieu tend à se refermer, avec le développement de végétations ligneuses. Sans compter que cette fermeture de milieux tend désormais à favoriser la prédation par le loup - puisque la bête trouvant ici un milieu lui étant plus favorable pour mener des attaques, que les chiens ont généralement du mal à protéger correctement les troupeaux dans un tel contexte, que les éleveurs ont plus de mal à dresser des clôtures - , d'où l'abandon encore plus rapide de ces parcelles par les éleveurs. Au final, s'ils ne veulent pas réduire la taille des cheptels, cela passe alors par un autre apport fourrager. D'où la pression notamment sur le foin.

Modifié par Skw
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  • 1 month later...

Le Programme alimentaire mondial annonce devoir réduire les rations des réfugiés en Afrique. Selon l’agence de l’ONU, les ressources disponibles ne peuvent pas suivre la demande croissante de nourriture dans le monde – un problème aggravé par la guerre en Ukraine.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/06/20/le-programme-alimentaire-mondial-annonce-devoir-reduire-les-rations-des-refugies-en-afrique_6131198_3212.html

 

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  • 1 month later...

Pris dans le fil du Monde :

 

12 août 2022, 21:29

L’Ukraine et la Russie sur le devant de la scène pour le maïs et le blé

La chaleur et la sécheresse vont, comme redouté, affecter la production mondiale de maïs, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, partiellement compensée par la Russie et l’Ukraine, selon les prévisions du ministère de l’agriculture américain (USDA) publiées vendredi. Le rapport Wasde élaboré par l’USDA table sur 1 179,6 millions de tonnes pour la campagne 2022/23, contre 1 185,9 millions le mois d’avant.

Du côté américain, « les rendements sont ressortis plus faibles qu’anticipés », a souligné Dewey Strickler d’Ag Watch Market Advisors, notamment dans l’Indiana, le Missouri, le Nebraska et l’Ohio. La production américaine devrait reculer de presque 4 millions de tonnes à 364,7 millions.

En Europe, la production devrait chuter de 8 millions de tonnes à 60 millions avec un besoin d’importations supplémentaires de 3 millions de tonnes à 19 millions. « L’Europe est mal en point sur le maïs parce qu’on va en importer plus », a commenté Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. « Le climat a dicté ces reculs de production en Europe et aux Etats-Unis et cela était attendu. Il y a eu des températures record en Europe et dans les plaines américaines », ajoutait Jason Roose d’US Commodities.

L’USDA a ainsi listé les pays où les épisodes « d’extrême chaleur et sécheresse » ont réduit les perspectives de récolte comme « en Roumanie, en Hongrie, en France, en Italie, en Espagne, en Bulgarie et en Allemagne ».

En revanche, le rapport a solidement révisé en hausse (de 5 millions de tonnes) la production de maïs de l’Ukraine qui devrait pouvoir exporter 3,5 millions de tonnes de plus, soit 12,5 millions.

Pour le blé, c’est la Russie qui prend le devant de la scène avec une production augmentée de 6,50 millions de tonnes à 88 millions, selon l’USDA. Les Ukrainiens vont aussi gonfler leurs exportations de la céréale d’un million de tonnes par rapport à il y a un mois, soit 11 millions de tonnes.

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A noter que les prix du blé, maïs et fêves de soja sont revenus depuis Juin au niveau de prix d'avant l'invasion.

A noter aussi qu'entre Mars 2020 et  Fev 2022, ces prix avaient déja pris 50% probablement a cause de Covid.

La crise UKR n'a causé qu'un pic de qq mois, a mon avis beaucoup grace aux spéculateurs.

Désolé  j'ai des "screenshot" de mon appli, mais c'est trop galère d'insérer des photos içi.

 

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https://www.telos-eu.com/fr/crise-alimentaire-poutine-est-il-le-seul-responsab.html (15 juillet 2022)

L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’a pas créé cette configuration inflationniste, mais elle l’a aggravé.

Le changement climatique affecte chaque année de manière significative la production mondiale de céréales et d’huiles végétales : en 2021, des épisodes de sécheresse ont significativement diminué les récoltes de soja en Amérique du Sud (Brésil, Paraguay) et celles de blé en Amérique du Nord (Canada), au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le typhon Rai (Odette) a affecté significativement la production d’huile de palme en Malaisie et aux Philippines en décembre 2021.

En 2021 toujours, la demande mondiale de céréales est restée forte, notamment la demande d’importations de Chine. Au niveau mondial, la population continue de croître et de s’urbaniser, ce qui favorise des régimes alimentaires carnés et donc une forte demande de céréales destinées à l’alimentation animale. Enfin, la demande d’huiles végétales pour faire du biodiesel est toujours forte : aujourd’hui 15% de la production d’huiles végétales va à l’industrie du biodiesel contre 1% il y a vingt ans.

Des pays comme la Russie, mais aussi la Moldavie, la Serbie, la Hongrie, le Kazakhstan ont imposé des restrictions d’exportations, voire des interdictions d’exportation de blé, dès la fin de l’année 2021. En Asie du Sud-Est, des restrictions d’exportation ont affecté le commerce de l’huile de palme et du riz.  Depuis le 24 février 2022, 23 pays ont imposé des restrictions à l’exportation, restrictions qui ont affecté 16% du commerce agricole mondial, en termes de kilocalories. Aujourd’hui, des restrictions à l’exportation affectent entre 45% et 79% du commerce de l’huile végétale dans le monde.

Ajoutons que les coûts de production du secteur agricole sont en augmentation depuis le début de l’année 2020 : énergie, fertilisants, et manque de main d’œuvre aggravé par les politiques de confinement qui ont ralenti brutalement les migrations frontalières, essentielles pour ce secteur. Enfin, les coûts du transport international sont toujours élevés[2], ce qui élève encore le prix des biens agricoles importés.

Un élément pourrait atténuer la crise alimentaire pour les pays pauvres. Dans certains pays d’Afrique, des céréales, peu échangées sur le marché mondial, jouent un rôle fondamental dans la sécurité alimentaire locale, par exemple le teff pour l’Ethiopie et l’Erythrée, le fonio pour l’Afrique de l’Ouest (on pense aussi à la cassava ou manioc) ; les prix de ces plantes sont stables, ce qui constitue une bonne nouvelle pour la sécurité alimentaire dans ces pays.

Les pays d’Afrique de l’Ouest ne sont en général que marginalement affectés par la crise. Ils commercent peu avec la Russie et l’Ukraine et surtout, l’essentiel des apports caloriques dans ces pays a pour origine la production locale[5]. Seul le Nigeria pourrait connaître des difficultés, car le pays est un gros importateur de blé. Mais ce pays peut aussi bénéficier de certaines opportunités : le pays est un important producteur de pétrole et de gaz naturel.

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Le 17/08/2022 à 12:09, Wallaby a dit :

Un élément pourrait atténuer la crise alimentaire pour les pays pauvres. Dans certains pays d’Afrique, des céréales, peu échangées sur le marché mondial, jouent un rôle fondamental dans la sécurité alimentaire locale, par exemple le teff pour l’Ethiopie et l’Erythrée, le fonio pour l’Afrique de l’Ouest (on pense aussi à la cassava ou manioc) ; les prix de ces plantes sont stables, ce qui constitue une bonne nouvelle pour la sécurité alimentaire dans ces pays.

Ça me parait une bonne nouvelle si ces pays peuvent redécouvrir les vertus de l'agriculture locale plutôt que l'importation de productions étrangères... Ça fait longtemps que l'effet pervers de l'aide alimentaire (qui mène une concurrence déloyale aux agriculteurs locaux en apportant des produits gratuits ou en tout cas moins chers grâce aux subventions caritatives) est décrié.

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  • 2 weeks later...

Les OGM reviennent sur le devant de la scène face à la crise alimentaire mondiale.

La période de sécheresse intense et les conséquences commerciales du conflit en Ukraine poussent certains pays à donner un feu vert à l'importation de cultures transgéniques (OGM). Ainsi l'Argentine, championne en la matière, retrouve des couleurs avec une variété de blé "HB4" résistant à la sécheresse grâce à l'introduction d'un gène de tournesol. 

Créé par le semancier argentin Bioceres, ce blé modifié offrirait, selon une étude publiée en 2020 par l'entreprise, un rendement moyen supérieur de 16% en condition de stress hydrique, c'est-à-dire lorsqu'il est nécessaire de limiter l'utilisation d'eau. En mai dernier, l'Argentine a autorisé sa commercialisation, une première mondiale pour un blé OGM.

Dans la foulée, le Brésil a signé pour importer la farine de ce blé, suivi rapidement par la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou encore le Nigeria. Aux États-Unis, l'agence publique de régulation des médicaments et de l'alimentation (FDA) a rendu un premier avis favorable, et Bioceres compte sur une autorisation d'ici la fin de l'année. Après des années de crise économique, l'Argentine rêve ainsi de redevenir le grenier du monde.

La suite : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13326759-les-ogm-reviennent-sur-le-devant-de-la-scene-face-a-la-crise-alimentaire-mondiale.html

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