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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis
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il y a une heure, bubzy a dit :

Je suis d'accord avec tout ça, bien qu'on sorte du cadre du débat initialement posé. Sauf pour une chose:

Certainement pas. C'est une préoccupation qui devrait concerner tout le monde, du plus riche au plus pauvre. Bien qu'en contextualisant, on s'aperçoit que la majorité de la pollution est causé par les plus riches et que leurs effets néfastes est directement imposé aux plus pauvres. Et Mayotte en est un bel exemple. 

Mayotte et la réunion ainsi que dans les Indes et en Indochine ont été des territoires gérés par la France à une époque où les voyages prenaient des mois. C'est moins facilement gérable, mais ça l'est. Encore une fois, tout est à réinventer. Mais qu'on ne dise pas que c'est impossible. Difficile oui, impossible non.

le pauvre, ici, vit en France avec entre 150 et 400 euros par mois, dans un gourbi en tole ondulée, sol en terre battue,  dans la promiscuité et les ordures, voire ses eaux usées et celles des voisins.

son souci, c'est de trouver à manger, pour crouter au moins une fois dans la journée... alors, la survie des riches, il s'en fout...Inch Allah !! il est fataliste.

il y a 48 minutes, elannion a dit :

Je ne serais pas aussi affirmatif. Ma soeur travaille en Afrique, et j'ai pu discuter avec des officiers qui revenaient d'opex ou d'exercices en Afrique et c'est juste une catastrophe leur manière d'appréhender la chose. Il jette absolument tout. Tu peux te retrouver dans le désert à 200 km de la ville la plus proche et tombé sur une déchetterie à ciel ouvert. .. Alors oui on rétorquera qu'on trouvera toujours du français pour allez balancer son frigo en pleine forêt mais cela ne doit pas être à la même échelle. Quan ma soeur et les expats font un pot avec les locaux, ils passent une heure ensuite à ramasser tout les déchets.

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20171105-rdc-kinshasa-ordure-dechet-capital-collecte-insalubrite-sale-cher-onereux-ramassage

L'UE a financé et mise en place une usine de traitement, en même pas quelques mois après leur départ c'était déjà l'anarchie.

Il me semble qu'on estime à 80 % du plastique trouvé dans les océans provient d'Afrique. . .

Alors ce n'est évidemment pas une raison de se dire: mon voisin fait pire donc je ne fais plus rien mais si on veut un impact majeur c'est clairement les 3/4 de la pop mondiale qu'il faut rééduquer. . .

https://video-streaming.orange.fr/actu-politique/equateur-un-camion-poubelle-filme-en-train-de-decharger-ses-dechets-dans-le-fleuve-CNT000001n05Ft.html

Quand tu vois ça, je trouve ça cocasse de venir faire culpabiliser le français de base car il ne trie pas suffisamment ses déchets. ..

Ensuite si effectivement on peut faire des efforts sur le transport de personnes comment fait on pour les marchandises voir les marchandises de nécessité comme disons les médicaments ? Et pas forcément du produit fini mais de tout les ingrédients nécessaires pour le fabriquer. alors certe tout refaire localement serait sympathique sur certains niveaux mais à quel prix ? Tu  paierais ton aspirine 50 balles ?

C'est comme la consommation de pétrole. Il me semble qu'en France c'est 99 (ou 90 je ne sais plus)% consommé qui provient de l'industrie. la part de pétrole consommé dans les bagnoles c'est mineure pour pas dire négligeable. . .

Là dessus, je rejoints @christophe 38. Sans nier du tout ( ce sera l'objectif majeure de l'humanité au cours de ce siècle ) son impact, pour le moment on ne mets absolument pas ou on ne communique pas sur les points d'importances capitales.

 

Rien que le fait qu'on se soit pas lancé à corps perdu dans le nucléaire ( monter de nouvelles centrales avec les techs dispo et tenter dans les décennies à venir de mettre en place les centrales ITER et/ou de quatrième génération avec quasi recyclage de tout les éléments radioactifs) car c'est et de très loin l'énergie la moins carbonée et qu'entre les mains de gens responsables, les risques sont faibles.

 

 

coté pollution, https://www.lefigaro.fr/sciences/en-europe-les-navires-de-croisiere-polluent-dix-fois-plus-que-l-ensemble-des-voitures-20190605

Les paquebots géants en Europe polluent l'air bien plus que les voitures, dénonce une ONG (10 fois plus que la totalité des voitures en Europe) https://www.bfmtv.com/economie/les-paquebots-geants-en-europe-polluent-beaucoup-plus-que-les-voitures-denonce-une-ong-1705757.html

 

je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, mais, si chacun fait 10%, les paquebots comme les voitures, les industries comme les particuliers, je pense qu'on sera mieux.

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il y a 32 minutes, kalligator a dit :

Je plussoie Elannion pour avoir vécu la même chose à Goa : lors d'une visite chez mon frangin alors babacoll j'ai été dégouté de voie la plupart des locaux balancer tout mais alors tous leurs déchets sans aucune précaution, passe encore pour les biologiques qui se dégardent mais les plastoc l'électro etc tout est jeté n'importe comment n'importe ou et stagnent durant de nombreuses années.

C'est pas de l'antiwokisme mais il faut vraiment qu'ils changent leur façon de faire.

 

Il faut surtout des états puissants........................mais ça ne va pas dans le sens de l'histoire avec le décharnement continu des états, même les plus puissants et prospères.

 

il y a 14 minutes, christophe 38 a dit :

....

je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, mais, si chacun fait 10%, les paquebots comme les voitures, les industries comme les particuliers, je pense qu'on sera mieux.

Le problème c'est que si tu es seule de ton coté à faire des efforts, tu va dégager des surplus.

Et si c'est pas toi qui les consommes, ce sera un autre qui refusera de se restreindre et profitera de la nouvelle manne. La pollution sera la même et au final, tu te seras privé pour rien.

Il faut que TOUTE la population fasse l'effort, pas juste une partie pour que l'idée tienne.  

Modifié par Shorr kan
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il y a 8 minutes, christophe 38 a dit :

le pauvre, ici, vit en France avec entre 150 et 400 euros par mois, dans un gourbi en tole ondulée, sol en terre battue,  dans la promiscuité et les ordures, voire ses eaux usées et celles des voisins.

son souci, c'est de trouver à manger, pour crouter au moins une fois dans la journée... alors, la survie des riches, il s'en fout...Inch Allah !! il est fataliste.

là, tu dois parler de personnes issues de l'immigration sans aucun statut ni quasiment aucun revneu ni aide sociale. Quelqu'un sans AUCUN revenu avec un statut de citoyen français vivant au RSA et bénéficiant de la CMU et de l'APL, quand tu prends en compte non pas sa pollution directe, mais l'ensemble de ce qui est mis à sa disposition, pollue. Comme tout le monde. On peut rentrer dans un débat de chiffre, mais je parlais d'une grande part de la population avec des revenus qui tournent autour du SMIC et qui ont malgré tout un niveau de vie bien supérieur à beaucoup comparé à la population mondiale. 

Je n'irais pas jusqu'à dire que la personne que tu décris est marginale par rapport au reste de la population française, mais dans le débat qui nous intéresse, elle est peut représentative. Et ça n'enlève rien au constat que j'ai fait (vous pouvez ne pas le partager, mais faut apporter de solides arguments) qui est: qui dépense plus, pollue plus. 

il y a 8 minutes, christophe 38 a dit :

Coté pollution, https://www.lefigaro.fr/sciences/en-europe-les-navires-de-croisiere-polluent-dix-fois-plus-que-l-ensemble-des-voitures-20190605

Les paquebots géants en Europe polluent l'air bien plus que les voitures, dénonce une ONG (10 fois plus que la totalité des voitures en Europe) https://www.bfmtv.com/economie/les-paquebots-geants-en-europe-polluent-beaucoup-plus-que-les-voitures-denonce-une-ong-1705757.html

 

je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, mais, si chacun fait 10%, les paquebots comme les voitures, les industries comme les particuliers, je pense qu'on sera mieux.

Là on parle d'un seul type de pollution, et souvent se sont les particules, et les particules souffrées généralement. Niveau GES, ça n'est pas comparable. Encore une fois, l'existence de ces paquebots n'a de réalité que parce que nous consommons ce qu'ils tranportent. Donc à nous de consommer moins, mieux, différemment. 

Mon exemple avec mon refus de prendre l'avion n'en n'est qu'un parmi tant d'autres, et je n'ai pas atteint mon objectif (que je trouve peu atteignable de toute façon), mais j'y tend. Tout du moins j'essaie. De toute façon il FAUT faire. Nous n'avons pas vraiment le choix.

Il y a 3 heures, christophe 38 a dit :

Je participais à une "conversation" sur un forum de plongée ; une demoiselle cherchait de la creme solaire qui ne fasse pas de mal aux coraux. Elle allait à PhuKet plonger et bronzer.

Elle avait une bonne idée à la base ; simplement, localement, ce sont des milliers de vacanciers chinois, venus en voisins, qui pietinent le corail.

Elle, son empreinte carbone, entre sa combinaison de plongée (ça, c'est pourri de chez pourri, coté polluants), son vol, les détritus que sa présence génère,  ça représente autre chose qu'un peu de gras dans l'eau (quand tu compares avec le trafic maritime, les effluents et autres).

Bref, entre elle et moi, je ne sais pas lequel des deux s'est le plus étranglé. C'est sur, nous ne partirons jamais en vacances ensemble.

il suffirait d'un petit : "Je cherhe quelqu'un pour m'accompagner, car j'ai personne pour me mettre de la crème dans le dos quand je suis topless"

Et... Tes certitudes en prendraient un méchant coup ! :wub:

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il y a une heure, elannion a dit :

Il me semble qu'on estime à 80 % du plastique trouvé dans les océans provient d'Afrique. . .

C'est facilement vérifiable, et on peut se permettre deux minutes pour vérifier sur google une information avant de montrer du doigt tout un continent, sur un "il semble", lui même basé sur une "estimation".

"90 % des déchets plastiques polluants les océans proviennent de 8 fleuves situés en Asie et 2 fleuves situés en Afrique"

et

5 pays d’Asie du Sud-Est sont à l’origine de 60 % de la pollution plastique océanique. ce qui laisserait 30% pour l'Afrique. 

La population asiatique représentant 58/59% de la population mondiale et la population africaine 16%, on pourrait être tenté de croire qu'un asiatique pollue plus dans l'absolu, mais moins relativement à un africain. Mais... Perso je m'interdirait ce genre de comparaison parce qu'il ne fait pas vraiment avancer les choses. 

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il y a 3 minutes, kalligator a dit :

Sur les paquebots qui polluent autant que des mio d'auto il faut préciser que cela concerne le souffre et pas le Co2

mais, dans les liens donnés, c'etait précisé

@bubzy

 

vu dans FMM du 15 janvier 2020 :

Citation

La famille de Mayotte illustre le mal de la société, un fossé entre misère et économie de marché Les chiffres de l’étude publiée hier sur la structure de la famille montrent un département fracturé entre des familles structurées pour faire réussir leurs enfants et d’autres qui peinent à subvenir aux besoins primaires

 

Entre 3.5 enfants par femme pour celles qui sont natives de Mayotte et 6 pour celles d’origine étrangère, on comprend bien le fossé entre les familles de Mayotte. D’un côté, il y a les femmes qui travaillent, souvent les préoccupations sont de maximiser les chances pour des enfants peu nombreux, ces familles sont souvent bien logées, les membres ont fait ou vont faire des études, ils travaillent et consomment. De l’autre côté, il y a des familles avec de nombreux enfants, le ou les référents restent éloignés, du marché de l’emploi avec des enfants pas toujours scolarisés, ils peinent à trouver le chemin de l’ascenseur social. Le fossé entre ces deux types de famille de Mayotte se creuse ; au-delà de la structure familiale, on voit bien que le marché de l’emploi se développe, que les logements s’embellissent et que les familles n’hésitent plus à « s’exporter » pour maximiser leurs chances : santé, études, travail …. Réussir par tous les moyens à l’instar des familles de pays développés.
Dans les familles nombreuses sans emploi (22% des familles de Mayotte), les chances pour les enfants ne sont pas les mêmes évidemment. A travers ces données le mal qui ronge Mayotte transparait, une jeunesse perdue pour les uns, en devenir pour les autres mais qui dans tous les cas reste en marge. Les portes de la réussite ne parviennent pas à s’ouvrir pour ces familles et surtout pour leurs enfants alors qu’entre 2012 et 2017, le PIB par habitant de Mayotte est passé de 7 940€ à 9 380€ suivant un rythme de croissance de 7.5% par an en moyenne. La structure familiale n’a pas évolué alors qu’elle aurait dû montrer des inflexions en cas de progrès. Pire on constate en 2017 que 5 400 enfants vivent sans leurs parents sur notre département, ils sont 61% à ne pas être scolarisés alors qu’ils ont l’âge. 44% d’entre eux sont français, ce chiffre est en hausse. C’est surement l’un des chiffres les plus importants de cette étude : comment insérer près de 3 000 enfants qui ne sont pas allés à l’école quand le moment sera venu, et qui présenteront un taux d’employabilité bien insuffisant pour une économie qui se développe ?
Pour ceux qui ne sont pas français que vont-ils devenir à 18 ans ? S’agissant du Rectorat, il organise des formations sans apprentissage pour ces enfants « inemployables » sur le marché du travail.
Quelles images ont ces enfants privés de leurs parents pour mille raisons toutes justifiables, de notre pays ? Comment un pays qui vous rejette à chaque étape de votre vie peut-il être aimé ? Comment s’insérer dans une société de consommation que l’on ne connait pas et dont on n’a pas les codes ? Autant de questions sans réponse qui expliquent surement en partie les violentes tensions qui ont secoué Mayotte ces derniers mois : absence de repères, manque d’éducation, défaut d’adultes référents qui encadrent, qui accompagnent, insuffisance de perspectives dans la vie… L’heure est à la réconciliation, tous l’appellent de leurs vœux mais comment ces enfants peuvent-ils être acceptés d’un pays choqué par la force de la violence et qui ne comprend pas la haine exprimée ? Comment la France peut remédier et aimer enfin ses enfants honnis ? Parce que en l’état actuel du droit, ces enfants ne partiront pas. Encore une illustration des conséquences de l’immigration clandestine briseuse de vie et de destin de celles et ceux qui quittent Anjouan pour l’eldorado mahorais qui n’en est pas un : enfants déracinés sans éducation, famille brisée par la mort dans le bras de mer entre les deux îles voisines. Comment trouver des réponses justes à ces situations d’enfants français parce que nés ici mais dont les parents ne sont pas d’ici. Les proportions sont telles aujourd’hui que la société mahoraise ne parvient plus à absorber. Il y a une forme d’urgence à se saisir d’un problème épineux pour lequel ni la haine ou le rejet, ni l’hospitalité sans limite ne sont les bonnes réponses. Les études, les unes après les autres se suivent et ne font qu’illustrer un problème de plus en plus prégnant que le temps rend plus intense
 

 

 

 

En gros, entre 60 et 80% de la population est analphabète ; soit ils ne parlent pas du tout le français (et ne l’écrivent pas et ne le comprennent pas), soit ils ont un vocabulaire limité à 100 mots. Pas facile à integrer dans notre monde, avec de l'ecrit, de l'informatique...

Citation

Depuis plusieurs semaines, des actes de délinquance d’une violence extrême secouent Mayotte. Le phénomène n’est pas nouveau loin de là. Ce qui est préoccupant, c’est son organisation : les jeunes sont en bande (gang) pour commettre des délits. La caractéristique de cette délinquance est aussi sa juvénilité. Les autorités parlent de jeunes âgés entre 11 et 12 ans. Qui est responsable de cette situation qui plonge une île déjà souffrante dans l’agonie? L’Etat, les élus, les parents: chacun a sa part de responsabilité. Nous avons laissé les choses pourrir en refusant d’affronter la réalité. Ces jeunes sont nés ici ou ailleurs de parents français ou d’autres nationalités. Toujours est-il qu’ils sont appelés à vivre à Mayotte et avec nous et durant longtemps. Pour beaucoup d’entre eux, l’ascenseur social s’est arrêté dès la naissance. La misère n’a pas de nationalité. Ils ne sont pas bien nés. Leurs parents sont sans emploi et vivent sous le seuil de pauvreté. Nés ici, ils ne peuvent pas être expulsés avec leurs parents mais ils ne sont pas non plus français. Les parents ne sont pas non plus intégrables.

Lorsqu’ils sont nés là-bas, à leur tendre âge, ils auront déjà vécu une société sans école, sans eau courante, sans électricité, sans Smartphone, sans hôpital. Ils arrivent à Mayotte dans des conditions rocambolesques. Sur la plage de MTSOUMBATSOU ou une plage du sud de Mayotte, ils doivent à coté de leurs parents jongler entre l’obscurité, les obstacles divers et variés, et la peur des forces de l’ordre. Ils finissent cette course folle dans une case en tôle sans eau courante, sans électricité sur les hauteurs de KOUNGOU ou de KAWENI mais pas seulement. Le dépaysement est total, le choc aussi. Ils ne connaitront jamais peut-être cet eldorado illusoire qui s’appelle MAYOTTE. Les mineurs plus chanceux finiront dans des familles d’accueil. Majoritairement, ils connaitront l’école tard cumulant plusieurs handicaps et des échecs massifs.

Notre école n’est pas préparée pour accueillir ce public. Il est trop éloigné de nos standards politiquement entretenus. La société mahoraise n’est pas non plus préparée à l’intégration et à l’inclusion de ce public, accusé à tort de tous les maux de notre société. Mais le manque de solution d’intégration et d’inclusion pour cette catégorie de public a pour conséquence : l’absence de solutions pour les nôtres, les petits français de Mayotte et les autres qui constituent un immense vivier en perspective de ressource humaine et de mains d’œuvre. Une précision de taille, tous les mahorais ne sont pas riches, ils n’ont pas de grandes maisons encore moins de belles voitures. Beaucoup de jeunes français de Mayotte sont sans repères. L’ascenseur social s’est aussi arrêté dès la naissance. Leurs parents sont sans emploi et vivent aussi de petits boulots. La misère des uns ne doit pas cacher la nôtre.

« La confiance est rompue »

La violence gratuite à Tsararano par des bandes de jeunes

En dépit de la mobilisation des forces de l’ordre et le déploiement des moyens financiers colossaux, la situation s’aggrave. L’immense majorité de la population ne croit plus. La confiance est rompue. Le Mahorais aspire à vivre en paix et en sécurité, deux fondamentaux qu’il convient de rappeler aussi. Le président de la république l’a rappelé lors de son passage dans ces termes « la France, c’est la sécurité ». Mais on est amené à s’interroger. De quelle France s’agit-il et pour quelle sécurité? Celle de TREVANI ou d’ailleurs, où des individus caillassent les bus de transport scolaire empêchant les élèves de se rendre à l’école de la République ? Celle qui agresse violemment un jeune gendarme mobile qui ne faisait que son travail pour faire respecter la libre circulation des personnes ? Ou celle de DEMBENI ou TSARARANOU qui agresse un candidat à l’élection municipale, l’empêchant ainsi de participer au débat démocratique ? Cette délinquance interpelle car elle cible trois des fondamentaux d’une société libre : l’éducation, la libre circulation et la démocratie. Est-ce une simple coïncidence ?

Les élus sont silencieux face à ces événements, ce n’est pas une tendance nouvelle. Ici, tout est politisé et les élus s’écrasent. Prendre position ou donner son avis viendrait à froisser le représentant du Gouvernement. Et au final, parler pour dire quoi et à qui ? Ils sont inaudibles à force d’attendre de solutions venant du préfet et de France. Ils cherchent la grâce du préfet.

En Outre-mer en général et singulièrement à Mayotte, les crises sont prévisibles tant les insuffisances sont nombreuses. L’Etat et les gouvernements accusent un retard dans l’appréciation des situations très souvent les plus élémentaires. Les diagnostics sont faits en général par d’autres que par les intéressés, par d’autres que par les autochtones, par d’autres que par les communautés de destin vivant sur ces territoires. Le recours systématique à une expertise exogène fausse l’exposition des vrais enjeux. On transpose des modèles venus d’ailleurs avec l’assurance d’un impact quasi nul sur le règlement des problèmes.

« Repenser notre société »

En 2017 l’insécurité était l’objet de manifestations

L’évolution institutionnelle de Mayotte a eu raison de l’autorité cadiale. Celui-ci a été remplacé dans notre conscience collective par le juge. Il y a longtemps aussi que les institutions traditionnelles ont été démantelées et remplacées par des structures importées d’ailleurs: garderie, crèche, école maternelle ainsi de suite. A 10 ans, un enfant aura passé plus de temps dans les institutions qu’avec ses parents. C’est dans l’ordre de la normalité me dira-t-on. Les parents travaillent. On oublie aussi que ces institutions n’éduquent pas forcément. Notre système scolaire accuse d’énormes retards au regard des standards français de référence. Les syndicats nous le rappellent régulièrement. Nous faisons fi de ces revendications parce nous refusons de voir la réalité en face. Et pourtant le système est sous pression et ne joue plus son rôle originel.

Pour rappel, le contrat de convergence prévoit plus d’un milliard et demi d’euros d’investissement. Les élus sont contents. L’effet placebo aura fonctionné le temps de construire les établissements scolaires parce qu’ici la scolarisation est faite de manière industrielle. On se soucie moyennement de la qualité. Entre temps, la délinquance grandit et menace même notre mode de vie. La maladie n’aura pas été soignée. L’île agonise pour peu qu’on veut se rendre à l’évidence mais l’agonie ne date pas d’aujourd’hui. C’est un processus long et soigneusement entretenu et dont les responsabilités sont partagées.

“Élever la jeunesse”. Ici, la
présence de l’INSA Lyon au 1er forum étudiants la semaine dernière

Pour espérer retrouver un semblant d’équilibre, il faudra repenser notre société, son évolution dans une sous-région agitée. Les effets d’annonces vont être nombreux et les commissions se formeront. Mayotte va devoir rebattre les cartes. Pour mesurer l’effervescence politique d’un pays, d’un territoire, il convient d’ausculter les messages sur les réseaux sociaux ou les tags. Ses communications anonymes pour certaines, sont un excellent baromètre. À Mayotte, depuis quelques semaines, une forte fièvre s’est emparée des « mur »: « La lutte contre l’insécurité et l’immigration clandestine ».

Et chacun d’oublier qu’au delà de l’insécurité et de l’immigration, notre survie est étroitement liée à notre capacité à imaginer des outils d’éducation et formation inclusifs susceptibles de tirer notre diverse jeunesse le plus haut possible. D’autres avant nous ont fait le pari d’inscrire leur territoire dans cette dynamique car la situation économique du monde moderne l’exige. Le développement d’un territoire se mesure par la qualité de son système d’éducation, sa stratégie de formation, son système de santé, ses infrastructures, la qualité de son appareil productif et la performance de ses entreprises. Nous n’avons ni les uns ni les autres.

Issihaka ABDILLAH  https://lejournaldemayotte.yt/2020/02/10/tribune-dissihaka-abdillah-autopsie-de-la-delinquance-a-mayotte/

 

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il y a 21 minutes, bubzy a dit :

C'est facilement vérifiable, et on peut se permettre deux minutes pour vérifier sur google une information avant de montrer du doigt tout un continent, sur un "il semble", lui même basé sur une "estimation".

"90 % des déchets plastiques polluants les océans proviennent de 8 fleuves situés en Asie et 2 fleuves situés en Afrique"

et

5 pays d’Asie du Sud-Est sont à l’origine de 60 % de la pollution plastique océanique. ce qui laisserait 30% pour l'Afrique. 

La population asiatique représentant 58/59% de la population mondiale et la population africaine 16%, on pourrait être tenté de croire qu'un asiatique pollue plus dans l'absolu, mais moins relativement à un africain. Mais... Perso je m'interdirait ce genre de comparaison parce qu'il ne fait pas vraiment avancer les choses. 

pas eu le temps au moment d'écrire mon message de vérifier ( je citais de tête). Toutefois cela ne change fondamentalement pas mon propos. Sans vouloir jeter la pierre aux africains ou aux asiatiques, on reste devant des attitudes qui sont à mille lieux de ce que l'on peut exiger ou demander aux européens.

Si l'on veut être efficace c'est davantage sur ses continents ( Afrique, Asie et Amérique du Sud) qu'il faut mettre la pression sans que cela nous empêche de continuer à rationaliser et "améliorer" notre rapport à l'environnement. Pour prendre un exemple bidon ça serait comme si on s'échinait à fermer une fenêtre dans notre maison en pleine hiver pour éviter de mourir de froid alors que le mur du salon n'existe plus, il y a un trou énorme dans la toiture et la porte du garage est grande ouverte. . .

Et l'exemple de l'usine de traitement de déchets à Kinshasa est bien révélateur tout de même.

Après comment géré les besoins énorme de l"informatique et des nouvelles technologies en général ?

https://www.fournisseur-energie.com/bitcoin-plus-energivore-etat/

La aussi pas le temps de retrouver ma source (mais celle juste au dessus va dans le même sens), le minage des cryptomonnaies (donc qui touchent une infime partie de la pop mondiale) a généré une augmentation de la consommation mondiale d'électricité de 1% !!!!C'est juste complètement dingue. . .

Les échelles ne sont plus du tout les mêmes rapport à la consommation d'un individu occidental. En France il me semble même que la consommation personnelle a largement diminué.

la encore ce n'est pas pour se dédouaner ou se dire c'est bon je peux consommer comme un porc, d'autres font mille fois pire mais ça serait bien de s'occuper de ceux là. . . ^^

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il y a 6 minutes, elannion a dit :

pas eu le temps au moment d'écrire mon message de vérifier ( je citais de tête). Toutefois cela ne change fondamentalement pas mon propos. Sans vouloir jeter la pierre aux africains ou aux asiatiques, on reste devant des attitudes qui sont à mille lieux de ce que l'on peut exiger ou demander aux européens.

Si l'on veut être efficace c'est davantage sur ses continents ( Afrique, Asie et Amérique du Sud) qu'il faut mettre la pression sans que cela nous empêche de continuer à rationaliser et "améliorer" notre rapport à l'environnement. Pour prendre un exemple bidon ça serait comme si on s'échinait à fermer une fenêtre dans notre maison en pleine hiver pour éviter de mourir de froid alors que le mur du salon n'existe plus, il y a un trou énorme dans la toiture et la porte du garage est grande ouverte. . .

Et l'exemple de l'usine de traitement de déchets à Kinshasa est bien révélateur tout de même.

Après comment géré les besoins énorme de l"informatique et des nouvelles technologies en général ?

https://www.fournisseur-energie.com/bitcoin-plus-energivore-etat/

La aussi pas le temps de retrouver ma source (mais celle juste au dessus va dans le même sens), le minage des cryptomonnaies (donc qui touchent une infime partie de la pop mondiale) a généré une augmentation de la consommation mondiale d'électricité de 1% !!!!C'est juste complètement dingue. . .

Les échelles ne sont plus du tout les mêmes rapport à la consommation d'un individu occidental. En France il me semble même que la consommation personnelle a largement diminué.

la encore ce n'est pas pour se dédouaner ou se dire c'est bon je peux consommer comme un porc, d'autres font mille fois pire mais ça serait bien de s'occuper de ceux là. . . ^^

ça reste un exemple parmi les exemples, mais s'il vous plait, pensez à "pollution globale", et non pas seulement pollution visible. 

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Pas d'accord avec le parallèle consommation/pollution. C'est un gros raccourci. Les populations pauvres par exemple, déforestent bcp, cultivent sur brulis etc. Voire Madagascar. Et la Réunion, avec certians pbs (par exemple le dept français ou il y a le plus de voitures/habitant), est certainement moins polluée que la métropole. Pour info, l'Afrique est loin du cliché village de brousse ou les hommes vivent à demi nus...

Modifié par prof.566
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il y a 4 minutes, prof.566 a dit :

Pas d'accord avec le parallèle consommation/pollution. C'est un gros raccourci. Les populations pauvres par exemple, déforestent bcp, cultivent sur brulis etc. Voire Madagascar. Et la Réunion, avec certians pbs, est certainemnt moins polluée que la métropole. Pour info, l'Afrique est loin du cliché village de brousse ou les hommes vivent à demi nus...

Pas d'accord peut être... N'empêche que ton exemple n'est pas un argument. 

Déjà parce qu'il n'y a pas que la déforestation qui compte quand on parle de pollution, et d'autre part parce que la consommation de la société de consommation occidentale est déjà une grande cause de déforestation, et à très grande échelle. 

Y compris la comparaison entre pollution métropole/réunion n'a pas vraiment de sens. De quelle pollution parles tu ?

Quand j'ai été à Saint Denis j'ai vu les mêmes enseignes qu'en Métropole. Les gens consomment "à l'occidentale", à quelques exceptions près, des produits manufacturés provenant d'Asie, électronique, meubles, électronique et électroménager. Dans les rayons, les mêmes produits (mais pas les mêmes prix : laitages et certaines viandes beaucoup plus cher, d'autres produits plus abordable).

Sur le plan du climat, les habitants de la réunion, dans leur ensemble, ont un bilan carbone bien pire, car ils dépendent pour beaucoup plus de produits importés, qu'une loi stupide fait que beaucoup de choses proviennent directement de France alors que ça pourrait venir de plus près, et que éloignement familial oblige, ils prennent beaucoup l'avion, et pour une longue distance.

Et des réunionnais, j'en ai tout le tour du ventre !

 

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3 minutes ago, bubzy said:

Sur le plan du climat, les habitants de la réunion, dans leur ensemble, ont un bilan carbone bien pire, car ils dépendent pour beaucoup plus de produits importés, qu'une loi stupide fait que beaucoup de choses proviennent directement de France

La déforestation était un exemple. Ce que tu dis était surement vrai il y a 30/40 ans, bcp moins maintenant. Les métropoles africaines par exemple, sont extremement pollueés.

Modifié par prof.566
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il y a 37 minutes, prof.566 a dit :

La déforestation était un exemple. Ce que tu dis était surement vrai il y a 30/40 ans, bcp moins maintenant. Les métropoles africaines par exemple, sont extremement pollueés.

Mais je n'ai jamais comparé l'Afrique à l'Europe moi. D'ailleurs ça n'a que peu de sens. C'est le niveau de revenu et surtout de consommation qui indique le niveau de pollution.

Et encore une fois, quand tu parles de pollution d'une métropole, tu parles d'une partie quasiment insignifiante de ce qu'est la pollution !

C'est tellement vaste que je ne sais pas si on peut appréhender l'ampleur de la chose...

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il y a 39 minutes, bubzy a dit :

Y compris la comparaison entre pollution métropole/réunion n'a pas vraiment de sens. De quelle pollution parles tu ?

Quand j'ai été à Saint Denis j'ai vu les mêmes enseignes qu'en Métropole. Les gens consomment "à l'occidentale", à quelques exceptions près, des produits manufacturés provenant d'Asie, électronique, meubles, électronique et électroménager. Dans les rayons, les mêmes produits (mais pas les mêmes prix : laitages et certaines viandes beaucoup plus cher, d'autres produits plus abordable).

Sur le plan du climat, les habitants de la réunion, dans leur ensemble, ont un bilan carbone bien pire, car ils dépendent pour beaucoup plus de produits importés, qu'une loi stupide fait que beaucoup de choses proviennent directement de France alors que ça pourrait venir de plus près, et que éloignement familial oblige, ils prennent beaucoup l'avion, et pour une longue distance.

Et des réunionnais, j'en ai tout le tour du ventre !

Ils sont juste trop c**s. Vouloir absolument un mode de vie comme en métropole alors que tout peut venir de pas loin. Habitant La Réunion, et issu de métropole pourtant, je consomme les produits locaux.

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il y a 15 minutes, true_cricket a dit :

Ils sont juste trop c**s. Vouloir absolument un mode de vie comme en métropole alors que tout peut venir de pas loin. Habitant La Réunion, et issu de métropole pourtant, je consomme les produits locaux.

J'éviterai ce genre de superlatif... Parce que même en faisant l'effort de consommer local, il y a beaucoup de choses qui ne sont pas produits localement. Comme en métropole d'ailleurs. C'est notre mode de vie et de consommation qu'il faut revoir, en profondeur et rapidement.

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il y a 27 minutes, true_cricket a dit :

Ils sont juste trop c**s. Vouloir absolument un mode de vie comme en métropole alors que tout peut venir de pas loin. Habitant La Réunion, et issu de métropole pourtant, je consomme les produits locaux.

oté,

 

commen il è, voisin ?

 

on va moukater ?

Modifié par christophe 38
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il y a 59 minutes, bubzy a dit :

J'éviterai ce genre de superlatif... Parce que même en faisant l'effort de consommer local, il y a beaucoup de choses qui ne sont pas produits localement. Comme en métropole d'ailleurs. C'est notre mode de vie et de consommation qu'il faut revoir, en profondeur et rapidement.

A part mon téléphone (qui vient d'Asie) et l'essence, non, j'ai du mal à voir. C'est peut être que je consomme peu. Un ordinateur tous les 3-4 ans.

 

il y a 50 minutes, christophe 38 a dit :

oté,

commen il è, voisin ?

on va moukater ?

Non merci. Mayotte, c'est le mille-feuille du malheur :D

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à l’instant, true_cricket a dit :

A part mon téléphone (qui vient d'Asie) et l'essence, non, j'ai du mal à voir. C'est peut être que je consomme peu. Un ordinateur tous les 3-4 ans.

Tu vies tout nue ?

à l’instant, true_cricket a dit :

A part mon téléphone (qui vient d'Asie) et l'essence, non, j'ai du mal à voir. C'est peut être que je consomme peu. Un ordinateur tous les 3-4 ans.

Ce n'est pas peu

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il y a 18 minutes, true_cricket a dit :

A part mon téléphone (qui vient d'Asie) et l'essence, non, j'ai du mal à voir. C'est peut être que je consomme peu. Un ordinateur tous les 3-4 ans.

 

Non merci. Mayotte, c'est le mille-feuille du malheur :D

je sais bien....

je vais à la Run' en vacances, de temps en temps (je connais depuis 78, la route du littoral n'avait que 2 voies à l'époque, et Mayotte n'avait pas de circulaire).

Nous allons (travailler) là où il y a du boulot, et à Mayotte, à la PAF, nous avons l'impression de braconner au milieu d'une reserve... tellement il y a de clandos

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Selon une agence gouvernementale, l'économie mondiale est proche de l'effondrement

En cause, une industrie pétrolière fragile cachée derrière un mirage financier.

 

Le centre de recherche géologique de Finlande (GTK) est formel. L'économie mondiale pourrait, beaucoup plus vite qu'on ne l'imagine et si des mesures drastiques ne sont pas prises, s'effondrer. Cet institut dépend du ministère des Affaires économiques et de l'Emploi finlandais et coordonne le projet européen ProMine, qui a créé un système d'étude et de modélisation des matières premières.

L'alarme a été sonnée dans un rapport écrit par Simon Michaux et signé par le directeur scientifique du GTK, Saku Vuori. Selon le document, la crise de 2008 avait été en partie causée par un plateau de production de pétrole atteint, au niveau mondial, en 2005.

Les prix de la matière première avaient alors augmenté, élevant d'autant plus le niveau de la dette globale et la rendant insoutenable.

Simon Michaux souligne que ces déséquilibres existent encore, mais sont pour l'instant soutenus par le quantitative easing, l'assouplissement quantitatif, une création monétaire artificielle par les banques centrales, qui rachètent massivement de la dette aux acteurs financiers pour éviter un effondrement total.

Il est aussi expliqué que la stagnation de la production de pétrole brut, dans les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole notamment, a été en partie compensée par l'émergence d'un nouveau producteur majeur: les États-Unis qui, grâce à l'huile de schiste et à la fracturation hydraulique, représentent désormais plus de 70% des nouvelles sources d'approvisionnement.

«Orgie de dettes»

Problème: cette huile de schiste est, selon le rapport, la matière première d'une immense bulle spéculative. Elle souffre de coûts de production trop élevés et en constante augmentation, qui risquent de pousser l'industrie pétrolière américaine, très endettée, vers le précipice. Les investissements se tarissent et, là encore, un pic pourrait vite être atteint –si ce n'est pas déjà le cas.

L'économie mondiale ne peut survivre à un coût de 100 dollars le baril, tandis d'un coût inférieur à 54 dollars signifie une création de dette pour continuer à produire. Entre le marteau et l'enclume, tout le système risque de s'effondrer lorsque les déséquilibres atteindront le point de rupture –celui-ci pourrait être l'explosion de la bulle américaine, en l'absence d'une alternative économiquement plus viable.

Le centre de recherche géologique de Finlande (GTK) est formel. L'économie mondiale pourrait, beaucoup plus vite qu'on ne l'imagine et si des mesures drastiques ne sont pas prises, s'effondrer. Cet institut dépend du ministère des Affaires économiques et de l'Emploi finlandais et coordonne le projet européen ProMine, qui a créé un système d'étude et de modélisation des matières premières.

L'alarme a été sonnée dans un rapport écrit par Simon Michaux et signé par le directeur scientifique du GTK, Saku Vuori. Selon le document, la crise de 2008 avait été en partie causée par un plateau de production de pétrole atteint, au niveau mondial, en 2005.

Les prix de la matière première avaient alors augmenté, élevant d'autant plus le niveau de la dette globale et la rendant insoutenable.

Simon Michaux souligne que ces déséquilibres existent encore, mais sont pour l'instant soutenus par le quantitative easing, l'assouplissement quantitatif, une création monétaire artificielle par les banques centrales, qui rachètent massivement de la dette aux acteurs financiers pour éviter un effondrement total.

Il est aussi expliqué que la stagnation de la production de pétrole brut, dans les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole notamment, a été en partie compensée par l'émergence d'un nouveau producteur majeur: les États-Unis qui, grâce à l'huile de schiste et à la fracturation hydraulique, représentent désormais plus de 70% des nouvelles sources d'approvisionnement.

Problème: cette huile de schiste est, selon le rapport, la matière première d'une immense bulle spéculative. Elle souffre de coûts de production trop élevés et en constante augmentation, qui risquent de pousser l'industrie pétrolière américaine, très endettée, vers le précipice. Les investissements se tarissent et, là encore, un pic pourrait vite être atteint –si ce n'est pas déjà le cas.

L'économie mondiale ne peut survivre à un coût de 100 dollars le baril, tandis d'un coût inférieur à 54 dollars signifie une création de dette pour continuer à produire. Entre le marteau et l'enclume, tout le système risque de s'effondrer lorsque les déséquilibres atteindront le point de rupture –celui-ci pourrait être l'explosion de la bulle américaine, en l'absence d'une alternative économiquement plus viable.

Au-delà d'une transition vers une énergie non fossile, c'est l'intégralité du système économique et industriel mondial, bâti autour d'une «orgie de dettes», qu'il faut repenser intégralement. «Ce sera peut-être le plus grand challenge industriel que l'humanité ait eu à surmonter», est-il ainsi expliqué. «L'alternative sera le conflit.»

Modifié par Picdelamirand-oil
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2 hours ago, true_cricket said:

A part mon téléphone (qui vient d'Asie) et l'essence, non, j'ai du mal à voir. C'est peut être que je consomme peu. Un ordinateur tous les 3-4 ans.

Je suis curieux de savoir ce que tu manges. Le riz est la base de l'alimentation réunionnaise et il est importé à 100% à ma connaissance.

Comme dit clem200, j'imagine que que tu as des vêtements, des meubles, de l'électroménager, une voiture etc.

 

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Il y a 12 heures, Hypsen a dit :

Je suis curieux de savoir ce que tu manges. Le riz est la base de l'alimentation réunionnaise et il est importé à 100% à ma connaissance.

Des légumes frais. Des nouilles, probablement importée, car je n'ai pas vu de champs de blé. Ce qui me chagrine, c'est que le lait local coûte parfois plus cher que le lait importé, et ce malgré le coût du transport et celui de l'octroi de mer.

Il y a 12 heures, Hypsen a dit :

Comme dit clem200, j'imagine que que tu as des vêtements, des meubles, de l'électroménager, une voiture etc.

Tout est venu en une fois par bateau, c'est vrai. Vu que je venais de métropole j'ai pris des vêtements, un grille-pain, un fer à repasser et un micro-onde. Les meubles, je n'en sais rien, ils étaient dans le logement avant que je ne l'occupe. Tout comme la machine à laver et le four.

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L'hypothèse que cîte Pic me paraît assez justifiée : ce n'est pas la première fois que le niveau d'entêtement (de l'industrie de fracturation hydraulique) est mentionnée comme facteur de déstabilisation, elle n'est absolument pas compétitive et cela explique dans une certaine mesure les tentatives américaines d'évincer l'Iran et le Vénézuella du marché (pour faire monter les prix) ainsi que les pressions sur l'Europe pour refuser le gaz/pétrole russe.

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Bonjour,

Je vis aussi à la Réunion, tout Zoreil que je suis. L'économie marchande de la Réunion est bien évidemment très fortement importatrice. Un tel territoire ne pourrait pas se développer sans l'aide de la Métropole. LA production locale, quelque soit la nature envisagée, est bien trop peu génératrice de richesse pour l'ensemble des habitants. Le territoire est petit. De plus il est très montagneux, ce qui fait que la surface exploitable est restreinte.

La principale culture sur place (cane à sucre) est très fortement subventionnée. Dans une économie de marché totalement libre, ça ne marcherai pas. Il y a aussi pas mal d'exportation de fruits. Mais il y a moins cher ailleurs.

Le tourisme : c'est moins cher et plus idylique à Maurice (quoique la montagne, c'est un véritable atout pour la Réunion).

La production de lait local ne couvre absolument pas le besoin de la consommation locale. Il y a donc beaucoup de lait importé, du lait en poudre en plus.

De même pour la viande, toute variété que ce soit. De plus, une bactérie à la con (leucose...) emmerde les éleveurs de bovins, mais la vente n'est pas interdite (ce qui fait un peu scandale, mais pas trop, bizarrement).

Donc oui, beaucoup de bien courants sont importés. Il y a une tendance à vivre à "l'occidentale" comme certains disent. Mais moi même j'ai une tendance à vivre "à la réunionnaise" (en tout cas plus à la réunionnaise que si je vivais en métropole). Un équilibre se fait. Néanmoins ces termes sont à mon avis un peu péjoratifs : le Réunionnais est multiple, (d'ou son nom), et un grand nombre peut être considéré comme "occidental".

Le Réunionnais ne se chauffe pas (ou très peu), mais il fait fonctionner la Clim.

Finalement, tout est importé, sauf de la nourriture. Il n'y a pas d'industrie.

Mais tout importer ne veut pas dire être "pollueur". On peut choisir l'importation de produits vertueux. Le transport certe pollue, mais on ne va pas arréter de mettre des chaussures, des vétements...

Car si "importer" est synonyme de polluer, je pense que c'est de l'extrémisme. Un peu comme refuser de voler. (petit clin d'oeil).

A ce compte là, pour ne plus polluer, il faut arrêter de bouger (principe de thermo dynamique : si tu veux ranger une chambre en bazard, tu vas consommer plus d'énergie que de laisser le bazard tel qu'il est), voir arrêter de respirer....

Concernant Mayotte, territoire incroyable quand on pense que c'est un département français, pour ma part je ferai une distinction dans ce qui a été dit (et comme je ne suis pas du tout un spécialiste du domaine de l'écologie, j'apprends de tous vos postes), je distinguerai les pollutions:

- pollutions d'industries, de chimiques, de gaz polluants, de plastiques

- "pollution" de mauvaise gestion des eaux usées, des détritus pourrissants sur le sol,...

Pour moi le deuxieme cas, certes pollue l'environnement immédiat, mais pour la planète, le pourrissement de matières végétales, les déjections d'animaux / hommes, ce n'est pas vraiment un probleme.

C'est plus de l'insalubrité que de la pollution de la planète pour moi.

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