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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis
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Bon, on est foutus selon ce rapport. Toutes les villes côtières vont finir comme Venise :

La banquise va disparaitre, entrainer une montée du niveau de la mer de 3 mètres et il n’y a déjà plus rien à faire pour y remédier (msn.com) - 8 novembre 2022 - Mick Van Loon

Même si les émissions de gaz à effet de serre sont radicalement réduites, les immenses calottes glaciaires polaires continueront de fondre pendant des centaines d’années, ce qui entraînera une augmentation du niveau des mers pouvant atteindre 3 mètres. La perte irréversible de la glace de mer de l’Arctique pendant l’été pourrait se produire d’ici une décennie et ne peut désormais plus être évitée. D’ici 2050, l’Arctique n’aura tout simplement plus de glace de mer en été. La crise climatique a poussé les réserves en glace de la planète vers un effondrement généralisé impensable il y a dix ans. Tel est le message inquiétant du rapport sur l’état de la cryosphère 2022.

La disparition de la banquise rendra plus sombre l’océan Arctique, qui absorbera – au lieu de refléter – la chaleur, ce qui aggravera encore le réchauffement de la planète. Elle bouleversera également l’écosystème de la région, mettant en danger tous les organismes, des algues aux grands animaux comme les phoques et les ours polaires, qui ont besoin de la banquise pour chasser. « C’est un diagnostic en phase terminale et nous devons maintenant vivre avec les conséquences », a déclaré Robbie Mallett, expert en glace de mer au University College London Earth Sciences, dans The Guardian.

Quatre mètres supplémentaires d’élévation du niveau de la mer

La perte de la banquise arctique n’est « pas le seul signe d’un effondrement croissant de la cryosphère », selon le dernier rapport publié par un groupe de scientifiques au début des négociations climatiques COP27 des Nations unies en Égypte. Par le passé, les précipitations étaient principalement confinées aux bords de la calotte glaciaire du Groenland, mais l’année dernière, pour la première fois dans l’histoire, il a plu profondément à l’intérieur des terres sur l’immense calotte glaciaire. En mars, la pluie est tombée en Antarctique de l’Est dans un contexte de vague de chaleur saisissante aux deux pôles, avec des températures supérieures de 40°C à la normale.

Selon le rapport, l’augmentation considérable du niveau de la mer est déjà inévitable en raison de la combustion effrénée de combustibles fossiles, et certaines parties de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental pourraient s’effondrer même sans nouvelles émissions au cours des prochains siècles. Cela entraînerait une augmentation supplémentaire de quatre mètres du niveau de la mer.

« On a merdé, on ne peut plus rien y faire »

« Nous ne pouvons plus rien faire contre la perte de la glace de mer, nous avons tout simplement fait une erreur en laissant le système se réchauffer trop vite », déclare Julie Brigham-Grette, scientifique à l’université du Massachusetts à Amherst et co-auteur du rapport. « Cette étape est désormais franchie, et la prochaine chose à éviter est l’effondrement de la plateforme de glace de l’Antarctique et la poursuite de la dégradation des systèmes de glace au Groenland. »

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Le 09/10/2022 à 23:27, Lame a dit :

...

En revanche, tout Etat volontariste peut mettre en oeuvre une politique survivaliste nationale pour protéger sa population des problèmes climatiques.

...

Pour faire concis, je pense qu'un Etat ne peut assurer la survie et le bien-être de son Peuple sans lui garantir un développement civil et militaire durable.

Par contre, je ne nomme jamais un Etat qui s'acquitte de cette obligation "Etat survivaliste": Quel intérêt? Valoriser les survivalistes?

....

Désolé si je t’ai induit en erreur.
Mon propos était que tout Etat, qu’il soit démocratique ou non, peut prendre les mesures pour protéger sa population des problèmes climatiques, donc qu’un régime autoritaire ou une gestion totalitaire de population n’est pas indispensable pour créer une « société durable, écologique ou soutenable ».
La politique survivaliste nationale dont je parle consiste concrètement à rendre les infrastructures et agglomérations résistantes ou hermétiques aux phénomènes climatiques les plus dangereux. Je pense à des arcologies, pas des idéologies.

1/ ni les états actuels (ceux de la COP27) ni leurs politiques ne sont survivalistes. Par contre il est vrai que "l'occident" se base sur un développement pour maintenir son existence.

Par prolongement, si JMJ fait de la bonne prospective, les tendances actuelles tendent à une décroissance généralisée.

2/ si tu penses à des arcologies s'est sensé soutenir une population de combien d'habitant ?

3/ je prolonge ce soir le propos.

 

 

 

Modifié par nikesfeld13
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3/ donc en gros ton orientation un grand plan New Deal, qui réduirait drastiquement l'empreinte CO2 des états nations actuels, sur la base des technologies de maintenant. Car toi et moi savons que c'était hier qu'il fallait le lancer (hier pouvant même aller aux années 70). t'ai je bien compris ?

il n'y a que le nucléaire qui peut permettre ce new deal, ça tombe bien cela va trés bien avec les états bureaucratiques à la Française. L'Europe a fixé la date limite à 2050 avec un tournant majeur en 2030 (soit demain).

Nota : Néanmoins si je ne vois aucun positionnement sincére allant dans ce sens, je n'ai pas non plus une idée du déclic sociétal (sinon des catastrophes)& je pense que c'est trop tard (et que l'on va vers 3°C de réchauffement d'ici 50 ans).

 

 

4/  bref prolongeons l'idée de Nation survaliste 

Prenons la base de cette mode survivaliste, l'individu se voit dans la situation de tout gérer, c'est la fin des individus sur-spécialisés. il doit gérer à la fois les catastrophes qu'il rencontre, la dégradation des moyens de sa logistique et il doit anticiper collectivement des choses imprévisibles. L"état survivaliste pourrait étre un état cité grenier fixe, autour duquel les survivants graviteraient.

Les instituts se maintiendrait dans la cité, type science, santé etc.

face à cela un état Colonisateur

il serait un état quasi-nomade, comme les cosaques l'ont été aux frontiéres de la nation russe. Ils étaient à la fois libres mais toujours liés à l'état moscovite. L'état colonisateur sur la base d'une nation actuelle, colonise d'autres espaces quand il n'a plus accés à certains du fait du réchauffement (exemple totalement hypothétique, la Russie perdant la Sibérie s'empare de l'Ukraine).

peut étre que des Nations Etats classiques (capitalistes) se maintiendraient dans la zone tempérée restante.

 

 

 

 

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et, sinon, si, du point de vue écologique, il y a rechauffement climatique et que chacun doit essayer de réduire son empreinte carbone,

 

que pensez vous du grand prix du Brésil, ce soir ?

que pensez vous de l'empreinte carbone pour la coupe du monde de foot au Quatar (entre la construction des batiments et la mise en oeuvre des clims, éclairages, avions amenant personnels et visiteurs...) ?

que pensez vous de l'empreinte carbone des Jeux Olympiques à Paris ?

 

ces quelques manifestations sont elles indispensables à la vie ?

la question se pose pour toute manifestation non essentielle qui déplace X milliers/dizaines ou centaines de milliers de spectateurs...

on fait quoi ?

Modifié par christophe 38
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Il y a 3 heures, christophe 38 a dit :

Ces quelques manifestations sont elles indispensables à la vie ?

la question se pose pour toute manifestation non essentielle qui déplace X milliers/dizaines ou centaines de milliers de spectateurs...

on fait quoi ?

J'ai toujours du mal à comprendre ou tu veux aller 

Tu gueules sur le fait que les gens font des gosses, que l'Europe ne représente pas grand chose, qu'on organise des activités sportives ... Etc 

Ou veux tu en venir finalement. Tu es énervé qu'on t'impose des choses au nom de l'écologie et tu trouves cela injuste face au comportement des autres ?

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il y a une heure, clem200 a dit :

J'ai toujours du mal à comprendre ou tu veux aller 

Tu gueules sur le fait que les gens font des gosses, que l'Europe ne représente pas grand chose, qu'on organise des activités sportives ... Etc 

Ou veux tu en venir finalement. Tu es énervé qu'on t'impose des choses au nom de l'écologie et tu trouves cela injuste face au comportement des autres ?

je ne veux juste aller au fait que la presse, les vecteurs d'informations nous "culpabilisent", nous affirment que nous devons changer notre mode de vie pour diminuer notre part dans le rechauffement climatique.. Je ne cherche que la cohérence...

 

donc, je peux comprendre, individuellement...

mais, les phénomènes de masse, qui déplacent des centaines de milliers ou des millions de personnes et qui participent au réchauffement, à échelle individuelle multipliée par des millions, on continue ??? (OK, donc, à ce moment là, pourquoi vouloir réduire l'impact de chacun ?)

 

c'est juste ça (imaginons que je ne veuille plus rentrer en métropole en avion (juste en voilier) ; je vais économiser l'équivalent de ma consommation annuelle de carburant. Mais, si dans le meme temps, nous avons 20 millions de visiteurs aux JO de Paris, mon geste aura servi à quoi ???)

Modifié par christophe 38
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Il y a 7 heures, christophe 38 a dit :

je ne veux juste aller au fait que la presse, les vecteurs d'informations nous "culpabilisent", nous affirment que nous devons changer notre mode de vie pour diminuer notre part dans le rechauffement climatique.. Je ne cherche que la cohérence...

Il est là le problème, tu cherches la cohérence.

C'est quand même beaucoup plus simple quand tu es politique de ne pas prendre de décision d'appeler à la responsabilité collective.

Rappelle toi ce que disait le PR pour cet hiver : "la nation tout entière arrive à tenir cet objectif, qui est purement volontariste – il ne faut pas de décret de loi, de choses compliquées – si on se mobilise tous pour le tenir, dans les pires scénarios, on passe l’hiver"

 

Déjà pour cet hiver, on invoque la responsabilité collective ; alors un truc qui est supposé nous pourrir la vie dans quelques années voire dizaines d'années, on ne va quand même pas prendre des mesures impopulaires.

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il y a 16 minutes, Fanch a dit :

Il est là le problème, tu cherches la cohérence.

C'est quand même beaucoup plus simple quand tu es politique de ne pas prendre de décision d'appeler à la responsabilité collective.

Rappelle toi ce que disait le PR pour cet hiver : "la nation tout entière arrive à tenir cet objectif, qui est purement volontariste – il ne faut pas de décret de loi, de choses compliquées – si on se mobilise tous pour le tenir, dans les pires scénarios, on passe l’hiver"

 

Déjà pour cet hiver, on invoque la responsabilité collective ; alors un truc qui est supposé nous pourrir la vie dans quelques années voire dizaines d'années, on ne va quand même pas prendre des mesures impopulaires.

cépafo

 

 

 

 

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"QUBS": le nouveau programme de suivi de la qualité biologique des sols

Publié par Isabelle le 12/11/2022 à 13:00 Source: INRAE

"...

Les objectifs du programme sont à la fois de renseigner une base de données de suivi de la qualité biologique de ces sols à l'échelle nationale et de permettre aux citoyennes et citoyens d'en apprendre davantage sur les enjeux liés à la préservation de ce compartiment de la biodiversité dont les rôles sont trop souvent insoupçonnés. Ce nouvel observatoire rejoint le programme phare de sciences participatives du Muséum, "Vigie-nature", et le programme de sciences participatives sur l'environnement urbain de Sorbonne Université, "PartiCitaE".

...."

https://www.techno-science.net/actualite/qubs-nouveau-programme-suivi-qualite-biologique-sols-N22545.html

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Le 07/11/2022 à 21:42, Lame a dit :

Voilà un exemple d'action collective qui paraît bonne. Certains essayent même d'employer l'impression 3D pour favoriser la végétalisation du béton.

A lire sur Neozone // Des “murs vivants” imprimés en 3D pour végétaliser les constructions

Sauf qu'il y a un bémol: les souris. Ces rongeurs grimpent très bien, en particulier sur les murs garnis de plantes grimpantes. Elles circulent dans les espaces sanitaires de murs où elles se font les dents sur les parois, les tuyauteries en plomb, les fils électriques... Impact des souris sur votre environnement: affaiblissement de l'intégrité structurelles de maison, risques d'incendie (fils électriques dégradés), transmissions de maladies dangereuses par leurs fèces.

Il se trouve que les souris sont poussés vers nos maisons par la baisse des températures mais aussi par la canicule... Comme l'écrit G4lly, l'effort d'adaptation collective est le plus compliqué même s'il est le seul efficace à long terme.

https://www.i4ce.org/edito-de-la-semaine/

Je confirme, le lierre et autres murs végétaux sont de véritables nids à rats. Une plaie...

Modifié par Shorr kan
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Le 08/11/2022 à 00:36, Benoitleg a dit :

Historiquement, les famines proviennent plutôt de mauvaises récoltes (=> voir la probabilité de ce genre d'occurrence dans une phase de changement climatique).

Par exemple en France, il y avait la difficulté à faire venir dans les zones de famine d'autres régions françaises ou de l'étranger des stocks de céréales, bloqués soit par ce que l'on appelait à l'époque les agioteurs ou la médiocrité des transports.

Toute la question au XVIIIe s a été de faciliter les transferts par amélioration du transport ou d'avoir la capacité de saisir les stocks par fait d'autorité. Le système s'était d'ailleurs tellement bien amélioré que le dernier épisode de difficulté alimentaire en 1788 (mauvaise récolte), pourtant moins tendu par rapport à certains moments des XVI/XVIIe s. s'est soldé par 1789...

 

Avant la Révolution en 1775 déjà, avait eu lieu une révolution de moindre envergure appelée la Guerre des farines où justement tout ce système bien huilé de péréquation alimentaire avait été foutu en l'air au début du règne de Louis XVI par la libéralisation du commerce des céréales pilotée par Turgot, immense économiste mais doctrinaire.

Comme une grande répétions de 1789, ça a probablement embrayé la France sur les rails de LA révolution.

Modifié par Shorr kan
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Le 16/11/2022 à 21:35, Shorr kan a dit :

Avant la Révolution en 1775 déjà, avait eu lieu une révolution de moindre envergure appelée la Guerre des farines où justement tout ce système bien huilé de péréquation alimentaire avait été foutu en l'air au début du règne de Louis XVI par la libéralisation du commerce des céréales pilotée par Turgot, immense économiste mais doctrinaire.

Comme une grande répétions de 1789, ça a probablement embrayé la France sur les rails de LA révolution.

Il s'agit d'un va et vient permanent à partir de Choiseul.

Choiseul a essayé par un édit de libéralisation en 1764 (abrogé en 1770), Turgot par un édit en 1774 (restauration de l'édit de 1763, abrogé en 1776) et Loménie de Brienne (1787, re-rebelote, abrogé en 1788).

Ça a foiré à chaque fois par mise en place d'un marché très spéculatif, à la moindre faiblesse de production (faible marge de stock alimentaire à cette période).
L'état est incapable à cette époque de cadrer ces marchés par manque de moyens matériels et de concepts législatifs.

Beaucoup de choses restent encore alors à inventer/découvrir en législation économique.


L'état et les édiles reprennent la main par imposition d'un tarif réglementé et des transferts manu militari de céréales. Et le peuple accepte beaucoup moins qu'au XVIe s. l'insécurité alimentaire.

 

Sinon, un concept intéressant de re-végétalisation, plus efficace que la plantation d'arbres, laisser faire la nature :

Tony Rinaudo, l’agronome qui fait repousser les arbres du Sahel

Le combat de l’Australien pour la régénération naturelle des arbres, qui permet de reboiser des terres dégradées sans nécessité de replanter, est au cœur d’un documentaire du cinéaste Volker Schlöndorff.

spacer.png

 Mathilde Gérard, 16 novembre 2022

"Doté d’une forte capacité de conviction et équipé, pour seul outil, d’une machette, Tony Rinaudo a été à l’initiative d’un mouvement de reforestation massive des terres arides du Niger entamé il y a quarante ans et qui a permis de restaurer plus de 5 millions d’hectares de terres et faire pousser 200 millions d’arbres, le tout sans planter le moindre spécimen, en permettant simplement aux souches de se régénérer."

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/11/16/tony-rinaudo-l-agronome-qui-fait-repousser-les-arbres-du-sahel_6150155_3212.html

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Des microforêts en ville

Le concept de microforêt en ville vise à planter un très grand nombre de végétaux indigènes dans un endroit restreint. Des entreprises y voient aussi une façon de ramener de la biodiversité dans des terrains vagues et le long des autoroutes. Mais est-ce la meilleure solution pour contrer les îlots de chaleur et permettre aux arbres de développer leur plein potentiel?

https://ici.radio-canada.ca/tele/la-semaine-verte/site/segments/reportage/422460/miniforets-ville-verdissement-ilots-chaleur-arbres

spacer.png

journaliste : Catherine Mercier
réalisateur : André Raymond

samedi 12 novembre 2022

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Le 18/11/2022 à 13:39, Benoitleg a dit :

"Doté d’une forte capacité de conviction et équipé, pour seul outil, d’une machette, Tony Rinaudo a été à l’initiative d’un mouvement de reforestation massive des terres arides du Niger entamé il y a quarante ans et qui a permis de restaurer plus de 5 millions d’hectares de terres et faire pousser 200 millions d’arbres, le tout sans planter le moindre spécimen, en permettant simplement aux souches de se régénérer."

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/11/16/tony-rinaudo-l-agronome-qui-fait-repousser-les-arbres-du-sahel_6150155_3212.html

Je suis très favorable à l'idée de laisser la forêt se restaurer elle même, en laissant les oiseaux et les écureuils planter les graines, et en simplement laissant les pousses d'arbres croître.

La Monks Wood Experimental Station, dans le Cambridgeshire au Royaume-Uni a mené une expérience sur 60 ans :

https://theconversation.com/monks-wood-wilderness-60-years-ago-scientists-let-a-farm-field-rewild-heres-what-happened-163406 (22 juillet 2021)

Après une dernière récolte d'orge, le champ a été labouré puis abandonné en 1961.

La note se lit comme suit :

    Il serait intéressant d'observer ce qui arrive à cette zone si l'homme n'intervient pas. Redeviendra-t-elle un bois, combien de temps cela prendra-t-il, quelles espèces s'y trouveront ?

Une zone arbustive de fourrés d'épines est apparue après les dix à quinze premières années. Dominée par la ronce et l'aubépine, ses graines étaient déposées par les grives et autres oiseaux mangeurs de baies. Ce fourré protégeait les semis de frêne commun et d'érable champêtre soufflés par le vent, mais surtout de chêne anglais, dont les glands étaient plantés par les geais eurasiens (et peut-être aussi par les écureuils gris) comme des caches alimentaires oubliées. On pense que les geais étaient particulièrement actifs dans la réserve naturelle de Monks Wood, car 52 % des arbres sont des chênes.

Il en résulte une forêt à la structure complexe, avec de multiples couches de végétation arborée et arbustive, et une accumulation de bois mort à mesure que l'habitat vieillit. Cette complexité offre des niches à une grande variété de faune sylvestre, depuis les champignons et les invertébrés présents dans les troncs et les branches mortes jusqu'aux grives chanteuses, aux fauvettes des jardins et aux sittelles qui nichent dans la couche inférieure, le sous-étage et la canopée des arbres.

En l'espace de 40 à 50 ans, le champ labouré est devenu un bois à canopée fermée comptant près de 400 arbres par hectare. Et comme la canopée devient plus haute, de nouvelles espèces végétales et animales arrivent, comme les mésanges charbonnières et les papillons porte-queue violets.

L'expérience de Monks Wood a bénéficié du fait que le champ se trouvait à proximité d'une ancienne forêt, ce qui signifiait un approvisionnement abondant en graines et en agents de dispersion - geais, rongeurs et vent. Une colonisation aussi rapide de la terre serait peu probable dans des endroits plus éloignés, ou là où les cerfs sont surabondants.

La régénération naturelle consiste à créer des zones boisées en laissant les arbres et les arbustes se planter d'eux-mêmes selon des processus naturels. Cette méthode est gratuite et ne nécessite pas de plastique ou de jeunes plants cultivés en pépinière, qui peuvent introduire des maladies. Le résultat est une forêt bien adaptée aux conditions locales.

Donc il faut protéger les parcelles des animaux domestiques comme les moutons, ou sauvages comme les cerfs, en clôturant comme en Écosse : 

Le 18/08/2022 à 00:11, Wallaby a dit :

 

9 août 2016 La reforestation dans les Highlands d'Écosse, dévastés par les moutons et les cerfs.

et réguler les populations de cerfs, comme en Nouvelle Calédonie :

Le 18/08/2022 à 00:10, Wallaby a dit :

https://www.youtube.com/watch?v=iTtmMpNiJDk

France 2 Télé Matin - 28 février 2022

La forêt calédonienne est menacée de disparition. Deux tiers des forêts humides ont déjà disparu et il reste seulement 2% des forêts sèches à cause des incendies mais aussi à cause de l'exploitation. En Nouvelle-Calédonie, un drone est utilisé pour reboiser d'anciennes partielles minières.

Les drones servent aussi à compter les cerfs par imagerie infra-rouge.

La présence du cerf, contrairement à ce que le sourire émerveillé de la présentatrice semble indiquer en posant sa question "Il y a des cerfs en Nouvelle Calédonie ?" n'est pas une bonne nouvelle :

https://www.agripedia.nc/conseils-techniques/productions-vegetales/sante-du-vegetal/cerf-rusa

Le cerf rusa Cervus timorensis est un redoutable herbivore qui s'attaque à toutes les plantes ligneuses. En Nouvelle-Calédonie, il cause des dégâts considérables dans les plantations non sécurisées et les forêts.

En Nouvelle-Calédonie, le cerf est classé dans la liste des espèces envahissantes nuisibles : la chasse est autorisée toute l'année sans limite du nombre d'animaux chassés par chasseur.

Le fait qu'on n'a pas besoin de planter lorsqu'il existe déjà une forêt à proximité qui ne demande qu'à s'étendre est à rapprocher de la notion de "non action" de la philosophie taoïste.

 

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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

Je suis très favorable à l'idée de laisser la forêt se restaurer elle même, en laissant les oiseaux et les écureuils planter les graines, et en simplement laissant les pousses d'arbres croître.

La Monks Wood Experimental Station, dans le Cambridgeshire au Royaume-Uni a mené une expérience sur 60 ans :

https://theconversation.com/monks-wood-wilderness-60-years-ago-scientists-let-a-farm-field-rewild-heres-what-happened-163406 (22 juillet 2021)

Après une dernière récolte d'orge, le champ a été labouré puis abandonné en 1961.

La note se lit comme suit :

    Il serait intéressant d'observer ce qui arrive à cette zone si l'homme n'intervient pas. Redeviendra-t-elle un bois, combien de temps cela prendra-t-il, quelles espèces s'y trouveront ?

Une zone arbustive de fourrés d'épines est apparue après les dix à quinze premières années. Dominée par la ronce et l'aubépine, ses graines étaient déposées par les grives et autres oiseaux mangeurs de baies. Ce fourré protégeait les semis de frêne commun et d'érable champêtre soufflés par le vent, mais surtout de chêne anglais, dont les glands étaient plantés par les geais eurasiens (et peut-être aussi par les écureuils gris) comme des caches alimentaires oubliées. On pense que les geais étaient particulièrement actifs dans la réserve naturelle de Monks Wood, car 52 % des arbres sont des chênes.

Il en résulte une forêt à la structure complexe, avec de multiples couches de végétation arborée et arbustive, et une accumulation de bois mort à mesure que l'habitat vieillit. Cette complexité offre des niches à une grande variété de faune sylvestre, depuis les champignons et les invertébrés présents dans les troncs et les branches mortes jusqu'aux grives chanteuses, aux fauvettes des jardins et aux sittelles qui nichent dans la couche inférieure, le sous-étage et la canopée des arbres.

En l'espace de 40 à 50 ans, le champ labouré est devenu un bois à canopée fermée comptant près de 400 arbres par hectare. Et comme la canopée devient plus haute, de nouvelles espèces végétales et animales arrivent, comme les mésanges charbonnières et les papillons porte-queue violets.

L'expérience de Monks Wood a bénéficié du fait que le champ se trouvait à proximité d'une ancienne forêt, ce qui signifiait un approvisionnement abondant en graines et en agents de dispersion - geais, rongeurs et vent. Une colonisation aussi rapide de la terre serait peu probable dans des endroits plus éloignés, ou là où les cerfs sont surabondants.

La régénération naturelle consiste à créer des zones boisées en laissant les arbres et les arbustes se planter d'eux-mêmes selon des processus naturels. Cette méthode est gratuite et ne nécessite pas de plastique ou de jeunes plants cultivés en pépinière, qui peuvent introduire des maladies. Le résultat est une forêt bien adaptée aux conditions locales.

Donc il faut protéger les parcelles des animaux domestiques comme les moutons, ou sauvages comme les cerfs, en clôturant comme en Écosse : 

et réguler les populations de cerfs, comme en Nouvelle Calédonie :

Le fait qu'on n'a pas besoin de planter lorsqu'il existe déjà une forêt à proximité qui ne demande qu'à s'étendre est à rapprocher de la notion de "non action" de la philosophie taoïste.

 

La repousse d'arbres est effectivement très rapide. On peut voir dans les cours bétonnées d'usines abandonnées depuis à peine une à deux décennies des niveaux d'humus de 5 à 10 cm d'épaisseur, avec des arbres en place et en pleine croissance (diamètre 10/15 cm).

Certaines espèces pionnières (saule, peuplier, tremble...) poussent sur quasi n'importe quoi. 

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5 hours ago, Wallaby said:

Je suis très favorable à l'idée de laisser la forêt se restaurer elle même, en laissant les oiseaux et les écureuils planter les graines, et en simplement laissant les pousses d'arbres croître.

Parce que tu n'es pas propriétaire forestier...

Aujourd'hui en Europe l'immense majorité de la "forêt" pour pas dire toute, est exploité. Elle l'est pas qu'elle produit du bois et que ca rapporte de l'argent aux propriétaire, au bucherons, au transformateur et à ceux qui créer des objet en bois.

Il est évident que dans ce cadre économique il est plus sain de replanter du pin douglas ... que d'attendre que tu meurs avant que tu puisse en tirer le moindre centime.

Après si tu es prêt à indemniser les propriétaires pour faire les jardiner à ta place c'est un peu différent, mais en général ce n'est pas la mentalité des propriétaires - que ce soit de petits propriétaire ou des gros groupe industriels du bois -.

C'est tout le problème on vit dans un modèle d'exploitation agricole et forestière depuis 10 000 ans ... et les bobos parisiens voudraient transformer les propriétaire et exploitant en jardinier de kolkozes, puis il iront acheter les jouet en bois de leur gamins au bout du monde.

On va déjà ce marrer cet hiver quand on va voir le volume des importation et la qualité dégueulasse du bois de chauffe.

Accessoirement en France on a pas le droit de clôturer les terres agricole ou les forets comme on veut ... même l'ONF préconise la chasse pour préserver les forets :bloblaugh:

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Il y a 13 heures, g4lly a dit :

Parce que tu n'es pas propriétaire forestier...

Il n'est pas question d'imposer quoi que ce soit aux propriétaires.

Des associations se portent acquéreuses de terrains et après elles font ce qu'elles veulent dessus.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/social-lab/reensauvagement-acheter-des-forets-pour-les-rendre-a-la-nature-7133386

C’est l’ASPAS (l’ASsociation pour la Protection des Animaux Sauvages). Comment font-ils ? Avec pragmatisme et efficacité ils achètent des terrains pour les rendre à la nature…tout simplement. En fait, pour la Directrice de l’ASPAS, Madline Rubin, il est urgent de ne rien faire !

En pratique, cette association a déjà acquis 1160 hectares de terrains pour en faire des « réserves de vie sauvage », dans la Drôme, les Côtes d’Armor, l’Hérault, et plus récemment le Vercors avec une surface de 500 hectares.

Il y a aussi l'État qui est propriétaire de terrains à vocation de conservation de la nature (parcs nationaux, conservatoire du littoral, conservatoires naturels régionaux) ou non (parcs de loisirs, ronds points, bordures de routes) et la moindre des choses serait d'y supprimer les tondeuses à plus d'1 ou 2 m de la route.

Voir la vidéo de Lydie Doisy du conservatoire de l'espace naturel de Normandie parlant de la "nature en libre évolution" :

Pour en savoir plus : http://cen-normandie.fr/les-programmes-et-projets/programmes-regionaux-d-actions/programme-regional-d-espaces-en-libre-evolution

Modifié par Wallaby
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6 hours ago, Wallaby said:

Il n'est pas question d'imposer quoi que ce soit aux propriétaires. Des associations se portent acquéreuses de terrains et après elles font ce qu'elles veulent dessus.

Je sais bien. Je suis propriétaire forestier.

  • D'abord il faut qu'un propriétaire veuille bien vendre. Or la "foret" ça rapporte bien et c'est largement défiscalisé ... donc il n'y a pas tant de vendeurs que ca et beaucoup de gros acheteur, les industriels du bois notament, mais aussi beaucoup d'investisseur qui cherche à vendre du rendement et des produit de défiscalisation. LA solution c'est que la commune préempte, puis délègue la gestion, mais la non plus ce n'est pas simple, elle n'a pas directement l'autorité dessus, ca remont en préfecture. Et l'activité forestière c'est de l'emploi, des habitants, des effectifs pour ton école, des patient pour le toubib et l'épicier et des taxes qui rentrent.
  • Ensuite non tu ne fais absolument pas ce que tu veux dans ta foret en France...

L'usage de la foret est particulierement réglementé.

Par exemple clôturer ton bois n'est absolument pas un droit ... de plus tout un tas de lobby luttent  contre dont les puissants lobby de la chasse, des forestiers, et même l'ONF. L'objectif c'est la libre circulation de tous les animaux, et la régulation par la chasse.

Par exemple moi je n'ai tout simplement pas le droit de clôturer mes bois - je suis dans une zone ou on a tout simplement pas le droit de défricher, et pour clôturer il faut défricher - ... je peux juste à la limite les passer en interdiction de chasser, mais ça n’empêchera personne d'y passer.

La réglementation est très variable selon les projets locaux ... les zonages etc. mais globalement c'est compliqué d'isoler une "forêt", parce que la réglementation vise justement la continuité de l'espace naturel, et cela depuis bien avant Napoléon.

D'ailleurs le vrai probleme c'est pas tant d'isoler des jardin d'Eden pour se donner bonne conscience ... que de comprendre et d'ancrer dans le droit la différence en bois et foret ... et de définir l'exploitation qu'on souhaite y faire.

L'immense majorité des projets de loi actuel visant les "forets" ne parle en fait jamais de foret mais de simple bois ou on cultive des arbres. C'est sympa pour l'industrie du bois à court terme ... et ça donne bonne conscience au greenwasher et au clients. Mais en aucun cas ça ne préserve ou ne développe les forets.

Le pire c'est que ces bois de culture ne séquestre souvent presque pas de CO² ... parfois beaucoup moins qu'un simple prairie naturelle. Et qu'une bonne partie fini libéré en bois de chauffage.

6 hours ago, Wallaby said:

Il y a aussi l'État qui est propriétaire de terrains à vocation de conservation de la nature (parcs nationaux, conservatoire du littoral, conservatoires naturels régionaux) ou non (parcs de loisirs, ronds points, bordures de routes) et la moindre des choses serait d'y supprimer les tondeuses à plus d'1 ou 2 m de la route.

Les parcs nationaux et régionaux sont exploités! J'ai des forêt dedans ... et même des vaches et des chiens.

A un moment il faut revenir sur terre. Ça fait 10 000 ans que chaque coin de France est le fait de l'homme ... il n'y a pas un recoin qui n'est pas exploité d'une manière ou d'une autre. La nature des uns n'est que le travail des autres ...

Rendre à la "nature" c'est juste une utopie immature? LA notion même de nature est une escroquerie intellectuelle, au même titre que la notion de contre-nature.

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il y a 30 minutes, 13RDP a dit :

Un propriétaire de parcelle boisée est-il libre de faire ce qu'il veut des arbres. Peut-il par exemple du jour au lendemain la déboiser intégralement? Du simple point de vue de la loi.

 

Ah oui pour raser sa forêt (enfin, plutôt faire une coupe rase), on peut. Pour la préserver/développer en théorie on peut, mais comme le souligne g4lly, tu n'as pas le choix des moyens pour la protéger contre les chevreuils qui bouffent toutes les pousses.

Modifié par tipi
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il y a 48 minutes, g4lly a dit :

Les parcs nationaux et régionaux sont exploités!

Il faut en finir avec cette hypocrisie. Et créer de vrais parcs naturels non exploités. Par exemple il faut supprimer le mot "naturel" dans "parc naturel" s'il est exploité.

Il me semble que les Américains n'ont pas cette hypocrisie et que le parc de Yellowstone, par exemple n'est pas du tout exploité (au point d'ailleurs d'avoir expulsé les Amérindiens, ce qui pose une question de justice).

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J'en reviens au problème de la repousse des forêts, de façon naturelle par succession écologique, ou plantée par n'importe quelle méthode. 

A moyen terme les forêts que nous connaissons vont disparaitre. Car le changement des températures, la succession des épisodes de canicules et le stress hydrique font que beaucoup des essences que nous avions naturellement sont en train de disparaitre. 

C'est compliqué de prévoir également, car le climat n'a pas fini d'évoluer. Bref, c'est le caca. 

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