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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale


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Moi un truc que j'attends avec impatience c'est la fin du pétrole :

- Plus de sous pour assurer la clientèle
- Contraction des revenus d'une population qui sur 3 générations s'est habituée à vivre de manière développée
- Tensions sociales internes maxées (et une histoire violente et continue de répression)
- Tensions avec tous les voisins chauffés à blanc
- Pour maintenir les niveaux de vie dans les foyers, augmentation du temps de travail, endettement ... et travail des femmes (gros détonateur social en perspective !)

Pas besoin d'être grand clerc, si les Séouds ne trouvent pas une source de revenu conséquente (le tourisme, les services et le pélerinage ne suffiront pas) ou ne réforme pas radicalement le pays pour accompagner sa transformation sociale ils vont finir comme la Syrie.
La seule inconnue que j'ai c'est l'ampleur des capitaux, et fonds souverains qu'ils ont amassés, mais même ça ça suffit rarement si il n'y a pas un vrai robinet derrière.

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Moi un truc que j'attends avec impatience c'est la fin du pétrole :

- Plus de sous pour assurer la clientèle
- Contraction des revenus d'une population qui sur 3 générations s'est habituée à vivre de manière développée
- Tensions sociales internes maxées (et une histoire violente et continue de répression)
- Tensions avec tous les voisins chauffés à blanc
- Pour maintenir les niveaux de vie dans les foyers, augmentation du temps de travail, endettement ... et travail des femmes (gros détonateur social en perspective !)

Pas besoin d'être grand clerc, si les Séouds ne trouvent pas une source de revenu conséquente (le tourisme, les services et le pélerinage ne suffiront pas) ou ne réforme pas radicalement le pays pour accompagner sa transformation sociale ils vont finir comme la Syrie.
La seule inconnue que j'ai c'est l'ampleur des capitaux, et fonds souverains qu'ils ont amassés, mais même ça ça suffit rarement si il n'y a pas un vrai robinet derrière.

C'est encore un point distant dans le futur, mais les capitaux accumulés, pour une population de 30 millions et avec le niveau de grapille/accaparement de la pyramide féodale qui tient le pays (avec un exemple qui commence tout en haut), tu t'apercevras à ce moment que ça file en un rien de temps dans une économie où il n'y a rien du tout de facto à part le pétrole, et une économie au potentiel réduit: hors des hydrocarbures, le pays n'a pas de ressources, pas de potentiel agricole, et pour un bon moment encore (parti pour durer vu la mainmise religieuse sur l'éducation), pas vraiment de main d'oeuvre qualifiée en effectifs significatifs. Et sans le niveau de surfinancement de tout ce qui existe dans ce pays (infrastructures, aides, commodités de vie....), je crois pas vraiment que ce soit un lieu très attractif pour vivre et faire venir du monde, en faire un centre d'affaire.... 

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- les grands contrats d'achat du pays, et avant tout les contrats d'armement (...) on peut faire varier la part de gâteau (à la Obélix de toute façon) de l'Oncle Sam par une certaine marge, sans menacer la proportion fondamentale cependant, et on peut plus utiliser le reste comme un outil "libre". 

D'ailleurs, ce levier ne s'entend pas seulement pour les contrats d'armement au bénéfice de Riyad - qui restent sans doute les plus importants - mais aussi à l'occasion des contrats d'autres pays pour lesquels l'AS avance les fonds - prêts à prix d'ami, contributions généreuses toussa.

Le cas s'est présenté pour le Liban il y a quelques années, déjà avec des fournisseurs français. Et l'avalanche de contrats d'armement égyptiens cette année - Rafale, frégate type Aquitaine, corvettes Gowind, et maintenant deux BPC ! - serait impensable si l'AS ne mettait pas la main au portefeuille. Forcément, avec 7 milliards de contrats d'armement en jeu, Paris ne va pas de sitôt faire trop de méchancetés à Riyad...

 

Moi un truc que j'attends avec impatience c'est la fin du pétrole :

(...)
si les Séouds ne trouvent pas une source de revenu conséquente (le tourisme, les services et le pélerinage ne suffiront pas) ou ne réforme pas radicalement le pays pour accompagner sa transformation sociale ils vont finir comme la Syrie.
La seule inconnue que j'ai c'est l'ampleur des capitaux, et fonds souverains qu'ils ont amassés, mais même ça ça suffit rarement si il n'y a pas un vrai robinet derrière.

Ah, tu es impatient toi :mellow: ?

Et nous, lorsque le pétrole se terminera, ou plus exactement lorsqu'il se sera sérieusement réduit, réduit au point où même les principales sources restantes une fois que les illusions du schiste et des agrocarburants se seront dissipées - c'est-à-dire les sources du Golfe - commenceront à vraiment faiblir... on sera dans quel état au juste ? On va "finir" comment, nous, si nous n'avons pas dans l'intervalle créé un système énergétique complet de remplacement - et il y a de sérieuses raisons de penser que nous sommes déjà hors délai, quand bien même nous saurions comment faire au juste, ce qui n'est pas le cas.

Soit dit en passant, les capitaux accumulés n'ont guère d'importance face à cet enjeu. Car des avoirs financiers quels qu'ils soient ne sont en définitive que des traites sur l'avenir, sur la production économique future... et que sera cette production lorsque le pétrole, indispensable à l'économie telle qu'elle existe aujourd'hui, aura gravement diminué ? Sans le robinet du pétrole, les avoirs accumulés ne vaudront plus nécessairement grand chose...

 

 

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J'ai commencé à donné une impression voir même un avis sur l'avenir de ce Royaume par le biais du file BPC égyptien .

Au vu des posts de Tancrède sur ce file , je me suis aperçus que ma vision allé dans le bon sens en terme d'analyse .

Pour  moi les saoudiens sont dans une sorte d'impasse , ayant joué avec le feu en aidant les islamistes à monté en puissance , une manière de faire face à l'arc chiite tout en impliquant plus les occidentaux dans le marasme qu'est devenu le Moyen-Orient , les USA ayant entre leur propres intérêts ( la période des faucons ) n'ont rien vu venir .

L'affaire syrienne et l'élément qui marque justement que l'Arabie Saoudite ce retrouve piégé dans le propre bordel qu'elle a semée car la montée en puissance de DAESH et de l'EI en Syrie et en Irak une chose qui devient concrète puisque obtenant presque une position de presque état ( on ne parle plus d'organisation terroriste ) ,et au vu de leurs actions qui apporte des répercussions jusqu'en occident ( terrorisme ,radicalisation , etc ... ) tout en voyant le Moyen-Orient s'enflammé avec des actes de violence et de cruauté .

Avec des USA qui finissent par voir l'Iran comme un pays qui tient debout malgré le bordel dans la région ,sa la fout mal pour les saoudiens .

Le problème s'est que rien ne va comme prévue en Syrie , idem en Irak et l'on voit ce profiler une forme de coalition pour allé combattre DAESH and co , on en arrive même à voir une sorte de réchauffement entre russe et USA puisque Poutine va parlé à l'ONU ( sa faisait un bail ) .

Les saoudiens ont un sacré dilemme puisque il va être compliqué pour eux de choisir en sachant qu'au sein même du Royaume il y en plein qui ce verrait bien calife à la place du calife vu l'ambiance tribale et coup de pute  dans la gente qui fréquente le "palais" .

Soit elle devra lâché les islamistes pour ne pas encore plus voir son image prendre un coup ,et pas qu'en occident vu comment les saoudiens ce prennent pour le centre monde Musulman alors qu'ils ne font que vivre sur la terre sainte ,s'arrogeant le droit d'emmerder qui ils veulent comme l'on mis en avant le dernier incident avec les pèlerins .

Donc supposons que craignant une réaction occidentale qui ce lance aux côtés des russes dans une guerre en Syrie contre les islamistes l'Arabie Saoudite lâche les islamistes ,en coupant le ravito et en ce mettant en retrait car difficile de tenir ce double jeu .

Les islamistes ce retrouvent coincé , et au vu du lâchage exécuté par l'AS et de la perte de terrain suite aux actions des russes et occidentaux ceux-ci n'ont plus beaucoup d'option pour crée le califat dont ils rêvent vu qu'en Somalie s'est un peu cuit ,l'Afghanistan aussi puisque ces "champs de batailles" y voient surtout des locaux géré ces guerres ,et puis on entre dans une complication puisque cela montre les limites en terme de culture ,puisque les les afghans ou somaliens ne sont pas des arabes ,donc pas évident de s'imposé , les occidentaux ayant opté pour un retrait ( donc aucune envie d'y revenir ) ou de géré à distance avec des éliminations par drone ou avions .

Que feront ces islamistes ?

prendre la retraite ?

non je ne pense pas ,reste  l'option d'allé directement créer un califat sur le lieux mêmes qui est la quintessence du monde musulman ,la terre sainte . Sur place les opposants au Roi ( comme expliqué plus haut ) serait un moyen par qui le retour serait possible .

Et vu le soutien que possède les islamistes au sein de la population saoudienne tout est possible .

Alors que reste t'il à l'Arabie Saoudite (enfin le roi )  pour ce défendre face à cela  ? entre une armée qui ne brille pas , un système de garde nationale que l'on pourrait plutôt qualifié de garde tribale pas grand chose une fois que la mèche aura enflammé la population .

Moi j'observe que les saoudiens ne font qu'équipé les égyptiens pour une seule raison , assuré leurs arrières et le futur et cela s'est observé avec l'évolution de la guerre en Syrie et en Irak qui a vu leur "monstre islamiste" prendre une ampleur alors qu'il ne devait servir qu'à contrer l'arc chiite ,sans trop en faire contre les occidentaux .

Des BPC pour l'armée égyptienne pour juste allé faire la guerre en Libye ?

Sauf employé au sein d'une coalition occidentale je vois mal les égyptiens allé s'embourbé en Libye .

Défendre le canal de suez ?

Mouerf comme si toute les puissances n'avaient pas un plan pour agir si demain le canal ce retrouvé menacé ...

Allé au Yémen oui sa s'est une possibilité ,en complément des forces des monarchies du golfe qui sont déjà sur le terrain .

Les égyptiens doivent aussi géré leur propre pays qui je le rappel est quand même un endroit ou il faut marché sur des oeufs vu le bordel récent .

Donc les saoudiens qui n'ont pas que des amis même dans le monde musulman sunnite ainsi que dans leur propre pays assure leurs arrières avec l'armée égyptienne .

Les séouds sentent que sa ne va pas être tenable dans la durée .

Enfin voilà mon post est pas très clair ,je reviendrais plus tard ,mon binôme est arrivé !

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C'est une confirmation du fait qu'un système de type féodal est extrêmement coûteux, inadéquat à un développement à long terme de l'économie, voir même nocif pour le capital premier du pays : sa propre population.
Quand en plus ça baigne dans un gloubiboulga religieux particulièrement violent, réactionnaire et belliciste ...

 

Ah, tu es impatient toi :mellow: ?

Et nous, lorsque le pétrole se terminera, ou plus exactement lorsqu'il se sera sérieusement réduit, réduit au point où même les principales sources restantes une fois que les illusions du schiste et des agrocarburants se seront dissipées - c'est-à-dire les sources du Golfe - commenceront à vraiment faiblir... on sera dans quel état au juste ? On va "finir" comment, nous, si nous n'avons pas dans l'intervalle créé un système énergétique complet de remplacement - et il y a de sérieuses raisons de penser que nous sommes déjà hors délai, quand bien même nous saurions comment faire au juste, ce qui n'est pas le cas.

Soit dit en passant, les capitaux accumulés n'ont guère d'importance face à cet enjeu. Car des avoirs financiers quels qu'ils soient ne sont en définitive que des traites sur l'avenir, sur la production économique future... et que sera cette production lorsque le pétrole, indispensable à l'économie telle qu'elle existe aujourd'hui, aura gravement diminué ? Sans le robinet du pétrole, les avoirs accumulés ne vaudront plus nécessairement grand chose...

 

 

Oui, le changement doit venir vis à vis des hydrocarbures. On peut ergoter sur la durée de la transition et à quel point on y sera préparé ou pas, de toute façon elle arrivera quand nous ne serons pas prêts, nos structures de pouvoirs n'étant clairement pas à la hauteur de l'enjeux. On sera dans l'état que nous aurons mérités en tant que démocratie, mais on a plus de chance aussi avec nos structures propres de reconstruire des approvisionnements en énergie stables, ce qui ne sera surement pas le cas de la jolie panoplie de pays autoritaires (Le BRICS pourra t-il en faire de même ?).
Sur les capitaux, ils ne sont certainement pas tout mais ils aident bien à se préparer. Vu la vision court termiste du régime Séoud (mais a t-il vraiment le choix vu le système qu'il a construit ?) ça ne leur suffira pas à assurer la transition, je pense qu'on est tous d'accords sur ce point.

Quant aux Séoud au particulier :

- Ils foutent la merde au MO et sont un élément instable pour leurs voisins, on aurait un chaos 2.0 à la place, au moins il y aurait un gros sponsors de guerre civile en moins sur l'échiquier
- Ils orchestrent une confrontation existentielle avec l'Iran au détriment une fois de plus de la paix et de la stabilité au MO
- Leur régime pourri et corrompu ne fait qu'entretenir les rancœurs dans les populations du coin
- Ils oppriment les minorités et empêchent le développement social et politique du MO dans son ensemble 
- Ils ont détruit une partie non négligeable du patrimoine de l'humanité (au général), de l'Islam (au particulier) dans la péninsule arabique.

Comme le souligne Tancrède au-dessus, la transition sera douloureuse (réfugiés etc ...)

Deus vult !

 

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des blondes ? en arabie saoudite ?

des preuves ...

des photos...

je veux des informations claire et precises. 

des 06...

je veux avoir du contenue c'est le moment de vous sortir les doigts du cul les gars au boulot...

 

 

Mon père en vacances avec mon grand père alors qu'il n'avait que 16, autant dire que ça l'a marqué à l'époque.

 

Moi un truc que j'attends avec impatience c'est la fin du pétrole :

- Plus de sous pour assurer la clientèle
- Contraction des revenus d'une population qui sur 3 générations s'est habituée à vivre de manière développée
- Tensions sociales internes maxées (et une histoire violente et continue de répression)
- Tensions avec tous les voisins chauffés à blanc
- Pour maintenir les niveaux de vie dans les foyers, augmentation du temps de travail, endettement ... et travail des femmes (gros détonateur social en perspective !)

Pas besoin d'être grand clerc, si les Séouds ne trouvent pas une source de revenu conséquente (le tourisme, les services et le pélerinage ne suffiront pas) ou ne réforme pas radicalement le pays pour accompagner sa transformation sociale ils vont finir comme la Syrie.
La seule inconnue que j'ai c'est l'ampleur des capitaux, et fonds souverains qu'ils ont amassés, mais même ça ça suffit rarement si il n'y a pas un vrai robinet derrière.

Attention il faut rajouter dans l'équation le fait l’Arabie a eu l'intelligence de réduire sa dette à néant, ils ont donc une grosse capacité d'empreint, de quoi voir venir sur 20 ans au moins.

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De toute façon l'Arabie Saoudite fait face à un problème aussi fondamental qu'insoluble en l'état actuel des choses : Le pays est un vaste désert qui hormis le pétrole n'a aucune ressource en quantité suffisante pour supporter une population développée, même modeste.

Autant demander à soutenir des métropoles en Antarctique ou sur Mars. C'est de cet ordre de difficulté. Même un gouvernement plus prévoyant et un peuple plus industrieux n'y changeraient pas grand chose.

Ils me semble condamnés de quelque façon qu'on prennent le problème si n'apparait pas une rupture technologique radicale, genre corne d'abondance ou l’énergie perpétuelle...

 

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De toute façon l'Arabie Saoudite fait face à un problème aussi fondamental qu'insoluble en l'état actuel des choses : Le pays est un vaste désert qui hormis le pétrole n'a aucune ressource en quantité suffisante pour supporter une population développée, même modeste.

Autant demander à soutenir des métropoles en Antarctique ou sur Mars. C'est de cet ordre de difficulté. Même un gouvernement plus prévoyant et un peuple plus industrieux n'y changeraient pas grand chose.

Ils me semble condamnés de quelque façon qu'on prennent le problème si n'apparait pas une rupture technologique radicale, genre corne d'abondance ou l’énergie perpétuelle...

 

centrale nucleaire ? centrale electrique ?

je sais que des entreprises travail sur du petrole a base d'algues dans des grand tuyau, il y a de l'espace pour ce faire, 30 millions c'est trop, mais surement qu'il est possible tout de même de faire quelque chose.

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Est ce qu'il seront assez visionnaires et habiles pour se lancer dans le renouvelable et le nucléaire du futur ? D'enfin s'industrialiser réellement et ainsi assurer l'avenir de leur enfants ? Et surtout, avant que ça ne soit trop tard ? C'est la grande question. Remarque, il sont mal parti vu leur obsession pour l'aspect purement financier de l'économie, sans se rendre compte que ce n'est que l'écume d'un vrai développement...

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Est ce qu'il seront assez visionnaires et habiles pour se lancer dans le renouvelable et le nucléaire du futur ? D'enfin s'industrialiser réellement et ainsi assurer l'avenir de leur enfants ? Et surtout, avant que ça ne soit trop tard ? C'est la grande question. Remarque, il sont mal parti vu leur obsession pour l'aspect purement financier de l'économie, sans se rendre compte que ce n'est que l'écume d'un vrai développement...

Leurs bénéfices outranciers parviennent à peine à maintenir le système de contrôle de la population en place et assurer leur diplomatie (qui leur sert de sécurité extérieure), comment veux-tu qu'ils arrivent à basculer structurellement les sommes nécessaires pour, essentiellement, créer une économie (avec des concepts révolutionnaires comme le fait que leurs citoyens se mettent à travailler), et une qui soit tenable et durable? Quasiment aucune possibilité agricole (en tout cas, comme la Libye, rien qui puisse soutenir même un centième des besoins), une population disproportionnée comparée à ce que peut produire le territoire, et si cela devait advenir ils auraient une économie absolument insoutenable vu le niveau de dépense énergétique qu'il faut pour faire vivre tout ce monde et celui qu'il faudrait pour avoir une activité leur donnant les moyens de vivre et d'avoir un pays attractif: le coût en serait proprement hallucinant, non compétitif à l'extrême, surtout dans un monde qui, dans l'hypothèse qu'on trace ainsi, serait un monde sans pétrole, ou en tout cas sans pétrole à tarif accessible. 

Quand ça commencera à arriver, va y avoir des générations qui vont morfler, pas faire d'enfants, migrer et/ou retourner au désert et à la vie pastorale. Et pas dans la douceur. 

 

Attention il faut rajouter dans l'équation le fait l’Arabie a eu l'intelligence de réduire sa dette à néant, ils ont donc une grosse capacité d'empreint, de quoi voir venir sur 20 ans au moins.

Ils ne peuvent emprunter que tant qu'ils ont le stock de pétrole (et la production) le plus maousse de la planète. Dans l'hypothèse à laquelle tu répondais, à savoir une baisse majeure et continue du pétrole en tant qu'énergie dominante, les ordres de grandeur sont bouleversés.... Et l'Arabie Saoudite, même si elle garde une production significative à ce stade, ne sera que le premier producteur d'une énergie de complément.... Avec une population de 30 millions d'habitants ou plus sur une terre qui ne peut pas par elle-même en faire vivre le dixième (donc où ça coûte proportionnellement beaucoup plus cher de faire vivre un individu, à niveau de vie égal, que dans une zone tempérée et fertile). Bref, à ce stade, ce qu'ils pourront emprunter, ce sera peanuts par rapport aux besoins, parce que leur garantie (les hydrocarbures) seront ridicules. 

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Seul contre exemple que je vois d'un pays ayant une faible agriculture et une grosse population vivant dans l'abondance : le japon.
Mais on est à des années lumières en terme de développement humain.

Le drame des séouds c'est leur inaptitude à réformer leur système (faire un vrai "pays", avoir des vraies institutions légales rationelles, avoir un vrai monopole d'Etat de la force etc ...) et leur économie (capital humain sans valeur habitué à vivre de la rente).

Je serai eux au contraire j'emprunterai pour investir (dans ma population, full formation et tout le monde au vrai boulot), ainsi que dans des trucs pas délocalisables (infrastructures, développement raisonné et durable de ce qui peut être mis en valeur, coopérations avec les voisins qui ont des ressources, économie de services ...)

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Ils ne peuvent emprunter que tant qu'ils ont le stock de pétrole (et la production) le plus maousse de la planète. Dans l'hypothèse à laquelle tu répondais, à savoir une baisse majeure et continue du pétrole en tant qu'énergie dominante, les ordres de grandeur sont bouleversés.... Et l'Arabie Saoudite, même si elle garde une production significative à ce stade, ne sera que le premier producteur d'une énergie de complément.... Avec une population de 30 millions d'habitants ou plus sur une terre qui ne peut pas par elle-même en faire vivre le dixième (donc où ça coûte proportionnellement beaucoup plus cher de faire vivre un individu, à niveau de vie égal, que dans une zone tempérée et fertile). Bref, à ce stade, ce qu'ils pourront emprunter, ce sera peanuts par rapport aux besoins, parce que leur garantie (les hydrocarbures) seront ridicules. 

Si le Zimbabwe est arrivé à emprunter plus de 100% de son PIB, je ne me fais pas soucis pour l'Arabie qui à de quoi voir venir niveau pétrole, même avec un fort déclin de production et des fonds souverains.

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Si le Zimbabwe est arrivé à emprunter plus de 100% de son PIB, je ne me fais pas soucis pour l'Arabie qui à de quoi voir venir niveau pétrole, même avec un fort déclin de production et des fonds souverains.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_du_Zimbabwe

Sauf qu'on parle de million de zimbabwéens qui ont quitté le pays ...

Je vois mal dans un contexte religieux une masse importante de saoudiens quitté le pays alors qu'ils vivent sur la terre sainte du monde musulman .

Il sera difficile pour le royaume de tenir dans ces conditions , sa implosera .

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Si le Zimbabwe est arrivé à emprunter plus de 100% de son PIB, je ne me fais pas soucis pour l'Arabie qui à de quoi voir venir niveau pétrole, même avec un fort déclin de production et des fonds souverains.

D'un autre côté c'est facile ! Tu emprunte pour 25% de ton PIB, ensuite du divise le PIB par 4, et bingo ! Te voilà avec une dette de 100% du PIB.

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Sans parler de "fin" du pétrole saoudien pour le moment, il y a une érosion des revenus d'exportations du pays. Je m'explique. 

Voici trois premières courbes, c'est en rouge le production de pétrole saoudienne depuis 1965 (source BP), en bleu la consommation interne du pays; en noir la différence, donc la quantité disponible pour exporter. 

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Vous remarquerez que si la production a continué à augmenter, la consommation interne en consomme maintenant plus de 25%, et le volume dispobible pour l'exportation a diminué par rapport 1980. La consommation interne, reportée par habitants, est juste énorme : environ 2 fois celle des Etats-Unis!  Celà s'explique principalement par le fait qu'ils utilisent du pétrole pour alimenter leurs centrales électriques. Et avec la clim' partout, leur consommation électrique est énorme. Ils ont aussi beaucoup d'industrie pétrochimique.

 

Maintenant, je prend la courbe noire, et je la multiplie par le prix du pétrole lui même corrigé de l'inflation. J'obtient ainsi une approximation de leurs recettes d'exports du pétrole. Je dit bien une approximation car les prix réels du pétroles sont plus compliqués que ça.

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En 2015 cette courbe plongera, avec la chute colossale du prix du pétrole.

Maintenant, dernière opération, je divisie tout ça par la population, trouvée ici (http://www.populstat.info/Asia/saudiarc.htm)

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C'est assez approximatif car les chiffres qu'on trouve pour la population changent pas mal d'une source à l'autres. Mais il faut voir cette conclusion peu connue : en termes de recettes par habitants et corrigées de l'inflation, les exportations de pétrole saoudiennes ne sont plus que l'ombre de ce qu'elles étaient en 1980. 

 

Modifié par Raminagrobis
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Seul contre exemple que je vois d'un pays ayant une faible agriculture et une grosse population vivant dans l'abondance : le japon.
Mais on est à des années lumières en terme de développement humain.

Le drame des séouds c'est leur inaptitude à réformer leur système (faire un vrai "pays", avoir des vraies institutions légales rationelles, avoir un vrai monopole d'Etat de la force etc ...) et leur économie (capital humain sans valeur habitué à vivre de la rente).

Je serai eux au contraire j'emprunterai pour investir (dans ma population, full formation et tout le monde au vrai boulot), ainsi que dans des trucs pas délocalisables (infrastructures, développement raisonné et durable de ce qui peut être mis en valeur, coopérations avec les voisins qui ont des ressources, économie de services ...)

Problèmes pour cette conversion:

- difficile de créer une économie productive et des entreprises nationales efficaces à une telle échelle (de quoi faire vivre le pays sans pétrole ou avec moins de pétrole): on ne décrète pas des parts de marché, surtout dans un monde où la demande est structurellement en berne par rapport à l'offre, et où les parts de marché valent plus que le pétrole. Là on ne parle pas de créer quelques champions nationaux, mais bien d'en créer assez pour opérer graduellement la substitution à l'économie pétrolière. Vaste programme, comme disait l'autre, et qui devra passer par l'exportation étant donné que, dans une hypothèse sans pétrole/avec moins de pétrole, c'est pas la demande intérieure qui pourra refiler assez de fuel aux dits champions nationaux.

- le "système" interne repose sur des fondements culturels par essence durs à éradiquer, et qui, outre l'inertie naturelle comme facteur de résistance au changement, ont des forces actives pour lutter contre, à commencer par les religieux, aussi puissants que déterminés, qui sont..... Une part essentielle du système qui permet de maintenir la paix civile au présent. Sans eux, pas de paix civile, ce qui est une encore plus mauvaise base pour développer une économie. Leur mainmise sur le système d'éducation et les systèmes sociaux, sur le contrôle local et la vie sociale, est plus que déterminante, et tout changement ne peut passer que par eux qui ne veulent pas intégrer le logiciel du changement (un peu opposé à leur business model) et donc accroissent la résistance au changement par tous les fronts (éducation, vie religieuse, systèmes d'aides, autorité morale....). Surtout avec une monarchie aussi impopulaire qui ne peut contrebalancer cette influence autrement qu'au prix très fort, c'est-à-dire à une moindre échelle: s'il faut financer (en fait sur-financer étant donné le fonctionnement du pays) un méga projet pour chaque tranche de 10 000 ou 20 000 emplois, l'efficacité de chaque dollar dépensé est bien moindre qu'ailleurs, et même les Séouds n'en ont pas assez si on parle d'impacter au moins la moitié des 30 millions de Saoudiens. 

- parmi les autres facteurs culturels, l'absence d'une culture du travail et l'ensemble des constructions socio-culturelles à l'encontre d'une bonne partie des activités et types d'activités nécessaires à une économie. Un fait multiplié par le faible niveau de qualifications et la nature des enseignements dispensés par le système éducatif. En tête, la masse des jobs et types de jobs qui occuperaient la majorité de la main d'oeuvre et sont perçus comme subalternes, "indignes".... Les seuls jobs "acceptables" sont peu nombreux et déjà pris (en bonne partie par des étrangers). Et je crains qu'étant donné la baisse structurelle du niveau de la redistribution par le système saoudien, ce genre de réticences soit plus accru que diminué: moins on a pour maintenir l'illusion/l'aspiration/la prétention de ce qu'on est, plus on s'y accroche, même quand ça devient purement symbolique; rappelons ainsi pour exemple que la petite noblesse française avant 1789 s'accrochait d'autant plus à ses privilèges pourtant très symboliques (porter l'épée, avoir un pigeonnier, avoir des armoiries....) qu'elle était fauchée. Ou encore, cette phrase du Guépard sur les Siciliens: "ils ne changeront pas, et refuserons de changer: leur fierté est plus forte que leur misère". J'imagine plus facilement des masses de Saoudiens tenter le business du mercenariat que les voir accepter d'être employés de banque, postiers, éboueurs, ouvriers.... 

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Anecdote véridique : la collègue de bureau de ma mère, à Venise, qui était mariée à un membre de la famille Orsini (pas de la branche principale toutefois), le gars fauché comme le blé, vivant à 100% au crochet de la nana, refusant de travailler car selon ses propre dires :"il est moins déshonorant de se faire entretenir que de travailler".

 

m'okay...

Modifié par Conan le Barbare
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Et ça encore, c'est de l'idéologie individuelle (qui construit l'image de soi), issue d'une idéologie de caste aujourd'hui dépassée et encouragée par rien du tout dans le monde qui l'entoure. En Arabie Saoudite, tout est fait pour encourager la culture de cette image de soi, depuis longtemps, et avec beaucoup de moyens qui s'ajoutent déjà à une culture religieuse dont la version locale est particulièrement macho (sachant qu'aucune version de la religion n'est déjà, même en forme light, très égalitaire, sur-valorisant la fonction "masculine" et l'image qui en découle), et à des éléments culturels locaux insistant sur une version abâtardie du mode de vie "d'avant": la place aux loisirs, par exemple, est énorme et fondamentale dans la socialisation, mais dans l'AS actuelle, c'est mortifère, là où il y a encore un siècle, ou même 60 ans, ça répondait aux faits de la vie locale: activité fondée sur la survie et les impératifs d'un mode de vie nomade ou semi nomade, contraintes d'un milieu non fertile ET très chaud (= moins d'heures d'activité possibles, nourriture -donc énergie- peu abondante....). 

J'imagine que la volonté d'acheter la paix par les Séouds est immense et accepte tous les raccourcis sans se préoccuper de leur pérennité ou de leurs effets secondaires, mais ils ont de facto créé une population de grands enfants obèses, capricieux, obnubilés par une image démesurée d'eux-mêmes. J'exagère sans doute, mais tant que ça? 

Par ailleurs, plusieurs amis ayant bossé là-bas insistent sur la mentalité profonde des élites, qui reste celle de pillards féodaux: ils aiment le fric et le pouvoir (ce dernier élément assurant qu'ils n'ont pas envie de juste "partir avec la caisse") mais n'ont aucunement un sens de l'Etat au-delà des nécessités de garder la paix civile pour continuer à faire du fric et garder leur position. La part non purement égoïste/égocentrique de ces gens (réduite selon beaucoup) est réservée à la famille immédiate, au clan et à la tribu, puis un peu aux alliés solides (dans cet ordre), soit une vraie mentalité de clan féodal, et en aucun cas une mentalité de dirigeant d'une nation. Le pays comme son élite ne semblent pas avoir passé ce cap, y compris dans la famille royale elle-même. Je ne peux évidemment rien affirmer à cet égard, juste signaler que c'est un faisceau d'opinions que j'ai eu de beaucoup de sources différentes, de personnes ayant été travailler là-bas, de différents articles et dossiers lus au fil des années.... Et ce genre d'opinion vaudrait aussi en fait pour toutes les familles couronnées et élites du Golfe: des clans de féodaux se servant dans leurs zones d'administration au service d'eux-mêmes avant tout, ne se voyant pas vraiment comme souverains de nations, mais comme des chefs "naturels" (dans cette culture, ça donne une très haute idée de soi-même) ayant tiré le gros lot. 

 

C'est l'un des éléments importants sur lesquels je fonde mon pessimisme quand à la capacité d'évolution socio-économique de ces pays: la volonté et l'intérêt font peut-être fondamentalement défaut au sommet, et se joignent aux mécanismes de résistance et blocages actifs au changement. Sous cette lumière, le compromis avec les religieux semble d'autant moins possible à changer: trop commode. Et tant qu'il y a des réserves, le régime peut continuer à exporter une partie de ses problèmes, et à acheter un couvercle pour une autre partie, en espérant que le reste tienne. 

Modifié par Tancrède
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En complément du pot de Tancrède, et d'autres avant (comme ceux de Gibbs, notre Cajun préféré) >

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Bon, en même temps le problème majeur avec ces peuples du monde Arabe dont on parle c'est que quand ils sortent de leur inertie pour contester le règne du clam royal/présidentiel ça profite rapidement aux islamistes/salafistes qui essaient de s'attribuer un pouvoir encore plus absolu avec les méthodes ultra violentes et sadiques que l'on sait (cf ce qui se passe en Lybie, en Syrie, en Irak, dans une moindre mesure en Tunisie)... 

Modifié par Bruno
La 1ère tentative de mettre l'image avait échoué...
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_du_Zimbabwe

Sauf qu'on parle de million de zimbabwéens qui ont quitté le pays ...

Je vois mal dans un contexte religieux une masse importante de saoudiens quitté le pays alors qu'ils vivent sur la terre sainte du monde musulman .

Il sera difficile pour le royaume de tenir dans ces conditions , sa implosera .

Que vient faire la religion la dedans ?

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