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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale


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Il y a 3 heures, judi a dit :

Nuance, ils sont biens vu par les politiques, les très grands hôtels (au sens du prestige hein) et des gros commerçants locaux. En général, ça emmerde le reste de la population locale. Pour te donner un exemple, cherche des articles sur ce qui a été fait cet été pout la venue du roi d'Arabie Saoudite. On a privatisé une plage alors que cela est strictement interdit dans la loi, on a envoyé ailleurs un CRS féminin parce que cela gênait ces messieurs, on a établi des zones où personne n'avait le droit de passer, obligeant certains à faire des détours de plusieurs kilomètres (voire plus). En gros, on s'est assit sur nos propres lois pour faire plaisir à quelques personnes. Quand je dit "on", je parle de l'Etat, et non de la population. Car c'est le préfet qui a ordonné la privatisation de la plage, en toute illégalité (ce qui est un comble puisqu'il est sensé faire respecter la loi). 

 

Donc, non, les saoudiens ne sont pas toujours bien vus en France. 

On ferme bien certaines stations de métro pour Obama... on enferme aussi des manifestants écologiques pendant la Cop21...

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il y a 46 minutes, Saladin a dit :

On ferme bien certaines stations de métro pour Obama... on enferme aussi des manifestants écologiques pendant la Cop21...

Aussi contestable que soit ce genre de choses c'est pas la même chose que de le faire pour plaire à un potentat...

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il y a 52 minutes, Saladin a dit :

On ferme bien certaines stations de métro pour Obama... on enferme aussi des manifestants écologiques pendant la Cop21...

A la différence près qu'Obama venait en voyage officiel. Alors que le roi d'Arabie Saoudite venait faire bronzette (il n'y a pas assez de soleil là-bas apparemment :bloblaugh:), ce qui est différent puisque le roi était là pour son bon plaisir alors qu'Obama était là pour des raisons d'état

Pour la COP 21, c'est différent. De un, ils n'ont pas été enfermés mais assignés à domicile, ce qui est différent. Dans le premier cas, il y a une privation totale de libertés. Dans le second, la personne doit rester entre certaines heures chez elles et pointer plusieurs fois par jour dans un commissariat. Ensuite, ce n'était pas pour les vacances d'un chef d'état particulier mais pour une conférence où il y a très souvent des problèmes d'ordre public (même si c'est parfois un peu facile de justifier ces assignations à domicile). 

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  • 5 weeks later...

J'entends des bruits de plus en plus insistents (depuis 2015) comme quoi l'Arabie Saoudite a acquis plusieurs armes nucléaires .
http://snafu-solomon.blogspot.fr/2016/02/saudi-political-analyst-confirms-they.html

Bon, une partie de ces bruits est certainement de la surenchère face aux iraniens.
L'autre partie est sans doute une demande d'attention destinée aux occidentaux (surtout les US, méthode validée par les nord coréens).

Après ces objections, quel crédit apporter à ces allégations ?
 

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  • 2 weeks later...

Turquie - Arabie Saoudite & Qatar - Pakistan  cet ensemble est-il devenu le nouvel axe du MAL ? 

Imaginons qu'Erdogan veuille  sa bombe pour satisfaire ses désirs hégémoniques et envoyer bouler les russes, voire les grecs  ......le jour venu et pour ce faire négocie avec le Pakistan ? 

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24 minutes ago, Lezard-vert said:

Turquie - Arabie Saoudite & Qatar - Pakistan  cet ensemble est-il devenu le nouvel axe du MAL ? 

Imaginons qu'Erdogan veuille  sa bombe pour satisfaire ses désirs hégémoniques et envoyer bouler les russes, voire les grecs  ......le jour venu et pour ce faire négocie avec le Pakistan ? 

TRUMP is commmmmming! :bloblaugh:

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il y a 7 minutes, Boule75 a dit :

C'était pas plutôt "TRUMP is cumming" ?

Désolé.

Corrigez moi si je me trompe, mais j'ai cru comprendre que la politique de ce monsieur est plutôt l’isolationnisme, ce qui ne l'empêche pas de prétendre aller taper (sans s'engager dans un conflit) ceux qui l'importuneraient.

Donc au delà du jeu de mot de Boule, je ne suis pas certain que Trump bande particulièrement à l'idée de savoir qu'il pourrait avoir à gérer une politique internationale compliquée nécessitant une ingérence dans les affaires du MO.

 

Il y a 2 heures, Lezard-vert a dit :

Turquie - Arabie Saoudite & Qatar - Pakistan  cet ensemble est-il devenu le nouvel axe du MAL ? 

Imaginons qu'Erdogan veuille  sa bombe pour satisfaire ses désirs hégémoniques et envoyer bouler les russes, voire les grecs  ......le jour venu et pour ce faire négocie avec le Pakistan ? 

Ça me gène un peu de mettre KSA et Qatar dans le même sac.

Le wahhabisme et les frères musulmans n'ont jamais fait bon ménage ensemble.

Ces 4 équipes (qui pourraient constituer un beau pot pourri) ont chacun des objectifs concrêts très différents (oui, parce qu'en finalité, ils ont le même : fait que leur pays soit le pays dominateur du monde musulman).

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Il y a 10 heures, kalligator a dit :

Ils Auraient acquis ces armes nuc auprès du Pakistan mais bon rien de confirmé ça reste inquiétant

Il est largement établi que l'Arabie Saoudite a massivement soutenu (économiquement) le programme nucléaire pakistanais.

Après, il est vrai que les rumeurs sont persistantes et que la BBC a soutenu, en 2013, la thèse que l'AS aurait payé des armes nucléaires pakistanaises et que celles-ci restent entre les mains de Karachi jusqu'à leur réquisition pour usage - un peu comme les bombes ou les missiles américains pour les avions vendu à des pays considérés comme peu fiables, ou comme les armes sous le régime de double clé.

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http://www.defenseone.com/ideas/2016/02/de-waal-and-chayes-saudi-arabia/125953/

Quote

Start Preparing for the Collapse of the Saudi Kingdom

FEBRUARY 16, 2016 BY SARAH CHAYES / ALEX DE WAAL

Saudi Arabia is no state at all. It's an unstable business so corrupt to resemble a criminal organization and the U.S. should get ready for the day after.

For half a century, the Kingdom of Saudi Arabia has been the linchpin of U.S. Mideast policy. A guaranteed supply of oil has bought a guaranteed supply of security. Ignoring autocratic practices and the export of Wahhabi extremism, Washington stubbornly dubs its ally “moderate.” So tight is the trust thatU.S. special operators dip into Saudi petrodollars as a counterterrorism slush fund without a second thought. In a sea of chaos, goes the refrain, the kingdom is one state that’s stable.

But is it?

In fact, Saudi Arabia is no state at all. There are two ways to describe it: as a political enterprise with a clever but ultimately unsustainable business model, or so corrupt as to resemble in its functioning a vertically and horizontally integrated criminal organization. Either way, it can’t last. It’s past time U.S.decision-makers began planning for the collapse of the Saudi kingdom.

In recent conversations with military and other government personnel, we were startled at how startled they seemed at this prospect. Here’s the analysis they should be working through.

Understood one way, the Saudi king isCEO of a family business that converts oil into payoffs that buy political loyalty. They take two forms: cash handouts or commercial concessions for the increasingly numerous scions of the royal clan, and a modicum of public goods and employment opportunities for commoners. The coercive “stick” is supplied by brutal internal security services lavishly equipped with American equipment.

The U.S. has long counted on the ruling family having bottomless coffers of cash with which to rent loyalty. Even accounting today’s low oil prices, and as Saudi officials step up arms purchases and military adventures in Yemen and elsewhere, Riyadh is hardly running out of funds. 

Still, expanded oil production in the face of such low prices—until the Feb. 16 announcement of a Saudi-Russian freeze at very high January levels—may reflect an urgent need for revenue as well as other strategic imperatives. Talk of a Saudi Aramco IPO similarly suggests a need for hard currency.

A political market, moreover, functions according to demand as well as supply. What if the price of loyalty rises? 

It appears that is just what’s happening. King Salman had to spend lavishly to secure the allegiance of the notables who were pledged to the late King Abdullah. Here’s what played out in two other countries when this kind of inflation hit. In South Sudan, an insatiable elite not only diverted the newly minted country’s oil money to private pockets but also kept up their outsized demands when the money ran out, sparking a descent into chaos. The Somali government enjoys generous donor support, but is priced out of a very competitive political market by a host of other buyers—with ideological, security or criminal agendas of their own.

Such comparisons may be offensive to Saudi leaders, but they are telling. If the loyalty price index keeps rising, the monarchy could face political insolvency.

The Saudi ruling elite is operating something like a sophisticated criminal enterprise.

Looked at another way, the Saudi ruling elite is operating something like a sophisticated criminal enterprise, when populations everywhere are making insistent demands for government accountability. With its political and business elites interwoven in a monopolistic network, quantities of unaccountable cash leaving the country for private investments and lavish purchases abroad, and state functions bent to serve these objectives, Saudi Arabia might be compared to such kleptocracies as Viktor Yanukovich’s Ukraine. 

Increasingly, Saudi citizens are seeing themselves as just that: citizens, not subjects. In countries as diverse as Nigeria, Ukraine, Brazil, Moldova, and Malaysia, people are contesting criminalized government and impunity for public officials—sometimes violently. In more than half a dozen countries in 2015, populations took to the streets to protest corruption. In three of them, heads of state are either threatened or have had to resign. Elsewhere, the same grievances have contributed to the expansion of jihadi movements or criminal organizations posing as Robin Hoods. Russia and China’s external adventurism can at least partially be explained as an effort to re-channel their publics‘ dissatisfaction with the quality of governance. 

For the moment, it is largely Saudi Arabia’s Shiite minority that is voicing political demands. But the highly educated Sunni majority, with unprecedented exposure to the outside world, is unlikely to stay satisfied forever with a few favors doled out by geriatric rulers impervious to their input. And then there are the “guest workers.” Saudi officials, like those in other Gulf states, seem to think they can exploit an infinite supply of indigents grateful to work at whatever conditions. But citizens are now heavily outnumbered in their own countries by laborers who may soon begin claiming rights.

For decades, Riyadh has eased pressure by exporting its dissenters—like Osama bin Laden—fomenting extremism across the Muslim world. But that strategy can backfire: bin Laden’s critique of Saudi corruption has been taken up by others and resonates among many Arabs. And King Salman (who is 80, by the way) does not display the dexterity of his half-brother Abdullah. He’s reached for some of the familiar items in the autocrats’ toolbox: executing dissidents, embarking on foreign wars, and whipping up sectarian rivalries to discredit Saudi Shiite demands and boost nationalist fervor. Each of these has grave risks.

There are a few ways things could go, as Salman’s brittle grip on power begins cracking. 

One is a factional struggle within the royal family, with the price of allegiance bid up beyond anyone’s ability to pay in cash. Another is foreign war. With Saudi Arabia and Iran already confronting each other by proxy in Yemen and Syria, escalation is too easy. U.S. decision-makers should bear that danger in mind as they keep pressing for regional solutions to regional problems. A third scenario is insurrection—either a non-violent uprising or a jihadi insurgency—a result all too predictable given episodes throughout the region in recent years.

An energetic red team should shoot holes in the automatic-pilot thinking that has guided Washington policy to date.

The U.S. keeps getting caught flat-footed when purportedly solid countries came apart. At the very least, and immediately, rigorous planning exercises should be executed, in which different scenarios and different potential U.S.actions to reduce the codependence and mitigate the risks can be tested. Most likely, and most dangerous, outcomes should be identified, and an energetic red team should shoot holes in the automatic-pilot thinking that has guided Washington policy to date. 

“Hope is not a policy” is a hackneyed phrase. But choosing not to consider alternatives amounts to the same thing.

 

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  • 2 weeks later...

 

https://www.lorientlejour.com/article/977552/obama-cible-de-critiques-sans-precedent-en-arabie-saoudite.html

Quote

Dans un récent entretien au magazine « The Atlantic », le président américain a déclaré que le royaume sunnite devait « partager » le Moyen-Orient avec l'Iran chiite.

Des déclarations peu diplomatiques de Barack Obama sur l'Arabie saoudite, alliée historique des États-Unis, suscitent des critiques sans précédent à Riyad et pourraient assombrir une visite du président américain le mois prochain, selon des experts.

Cette volée de réactions négatives fait suite à la publication d'un long article du magazine américain The Atlantic, qui détaille la doctrine diplomatique du président Obama et comporte des critiques du riche royaume pétrolier, lié à Washington par une « relation spéciale » depuis 71 ans.

M. Obama reproche aux Saoudiens d'avoir tenté d'influencer d'autres pays musulmans, notamment l'Indonésie, en exportant « le wahhabisme », leur version rigoriste de l'islam. Pour le président américain, le royaume sunnite doit « partager » le Moyen-Orient avec l'Iran chiite, la rivalité entre les deux ayant conduit à des guerres par procuration et provoqué le chaos, notamment en Syrie, en Irak et au Yémen.

Furieux, des commentateurs saoudiens ont vivement réagi, et, en premier lieu, l'ancien chef de renseignements, le prince Turki el-Fayçal, membre de la famille royale, qui avait aussi servi comme ambassadeur à Washington. « Vous nous accusez de fomenter des conflits confessionnels en Syrie, au Yémen et en Irak », a-t-il écrit dans une tribune publiée la semaine dernière dans la presse saoudienne. « Vous avez ajouté l'insulte à la blessure en nous demandant de nous entendre avec l'Iran, un pays que vous aviez (pourtant) décrit comme suppôt du terrorisme », a-t-il ajouté.

« Coups directs »

L'éditorialiste saoudien Abdel Rahmane el-Rached a embrayé avec une série d'articles dans les colonnes du quotidien ach-Charq el-Awsat. Il a fait remarquer que « la franchise d'Obama a mis en colère ses amis, non seulement l'Arabie saoudite, mais aussi la Grande-Bretagne, la Turquie et Israël », tous mentionnés par The Atlantic comme sujets de frustration et de déception pour le président américain. Il s'agissait de « coups directs », a estimé M. Rached à propos des critiques contre ces pays.

M. Obama s'est par ailleurs dit « fier » de sa décision de ne pas intervenir militairement en Syrie, même s'il avait averti le président Bachar el-Assad que le recours aux armes chimiques était une « ligne rouge ». Pour l'éditorialiste saoudien, ce revirement « est devenu le meilleur exemple de la perte de crédibilité des États-Unis ». La « véritable faute » de Washington, poursuit M. Rached, est « son manque de soutien militaire à l'opposition syrienne modérée », épaulée par l'Arabie saoudite et le Qatar, alors que la Russie et l'Iran soutiennent Damas.

Riyad et les autres pays du Golfe sont également vivement préoccupés par le rapprochement de Washington avec Téhéran à la suite de l'accord conclu en 2015 sur le programme nucléaire iranien, qui a entraîné une levée des sanctions. Selon des analystes, les pétromonarchies, Riyad en tête, reprochent à Washington de ne pas avoir tenu compte de leurs inquiétudes concernant les « actions déstabilisatrices » de l'Iran au Moyen-Orient. « Il est difficile d'imaginer un si mauvais calcul », a estimé le quotidien Arab News à propos du « rapprochement » entre Washington et Téhéran. « Obama a trahi ses amis loyaux de la région », a ajouté le journal qui, comme toute la presse locale, reflète le point de vue officiel.

Pas un « ami »

L'Arabie saoudite et les États-Unis sont de vieux alliés : leur partenariat remonte à 1933 lorsque le roi Abdel Aziz ben Saoud, en manque d'argent, avait signé un accord de 35 000 dollars donnant à une firme américaine le droit d'exploiter le pétrole saoudien. Les intérêts pétroliers et les questions de sécurité ont été depuis au cœur du partenariat, se concrétisant par d'importantes fournitures d'armes américaines. Les deux pays ont mené des guerres ensemble et sont officiellement associés dans le conflit contre le groupe État islamique.

Pour Toby Matthiesen, spécialiste du Moyen-Orient au St Antony's College (Université d'Oxford), la réaction saoudienne n'est pas une surprise. « Je pense qu'aucun président américain n'a été aussi franc. C'est vraiment sans précédent », dit-il, en qualifiant les remarques de M. Obama d' « embarrassantes » pour l'Arabie. La critique du « wahhabisme » met en cause le fondement même de la légitimité saoudienne, souligne Mohammad el-Oifi, spécialiste des médias arabes à l'Université Sorbonne Nouvelle de Paris. Frederic Wehrey de l'institut Carnegie Endowment for International Peace relève pour sa part le caractère « personnalisé » des réactions saoudiennes, directement adressées à M. Obama. Il « n'est pas perçu comme un ami de l'Arabie saoudite », note M. Oifi. Le président démocrate est en fin de mandat, et si un républicain est élu en novembre, les Saoudiens espèrent établir avec lui des « relations normales », ajoute-t-il.

 

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Oh putain! C'est la première brèche publique. Et elle rejoint un point qui tend à faire son chemin de plus en plus régulièrement dans la conversation publique américaine, à savoir -simple réalité constatée- que l'AS est une théocratie autoritaire qui finance une idéologie rétrograde et expansionniste, et finance directement, ou plus souvent laisse filer des financements privés pour des organisations terroristes qui foutent la merde un peu partout. C'est pas encore sur FoxNews que ça revient souvent, et c'est pas encore le point majeur quand on mentionne l'AS, mais c'est désormais un fait régulier, et surtout.... Ce n'est plus un tabou de le reconnaître. D'ici à voir un équilibrage Iran-AS, c'est encore du domaine du délire, notamment parce que l'Iran reste diabolisé, non sans bien des raisons, et parce qu'il est sans doute vrai que le prochain président US va corriger ce tir d'Obama (sauf si c'est Bernie, ce qui est douteux) ne serait-ce que pour continuer à vendre des armes (c'est un marché vital pour l'industrie US, qu'aucun pays ne peut remplacer), mais ça reste une première. 

Côté Arabie Saoudite, vu l'agressivité des réactions, ça doit chier sec au fond des djellabah (qui sont sans fond, je sais). Faudrait pas non plus que Ryiad ait à créer une vraie armée de terre, non plus. Vu le coût de la Garde Nationale (garde du régime pour l'essentiel) et des quelques bataillons de mercenaires envoyés pour guerroyer aux frontières, c'est pas un truc qui est dans leurs moyens financiers, et de toute façon pas un truc qui est dans leurs moyens tout court, vu qu'il faudrait avoir une nation pour pouvoir créer un truc pareil et aussi peu orthodoxe pour eux qu'est une armée nationale. Une nation et un Etat solide sont requis. Où est-ce que ça peut bien s'acheter, ces trucs là? Raytheon ou Boeing vendent ça? Ou Chopard et De Beers (les fournisseurs que les Séouds connaissent)? 

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Plus précisément sur l'Indonésie (un pays qu'Obama connaît pour y avoir passé une partie de son enfance, et dont sa mère, Ann Dunham, anthropologue, était spécialiste), The Atlantic dit ceci :

http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2016/04/the-obama-doctrine/471525/

Au cours d'une rencontre avec Malcolm Turnbull, le nouveau premier ministre australien, Obama a décrit comment il a observé que l'Indonésie se transformait graduellement d'un islam relaxé et syncrétique vers une interprétation plus fondamentaliste et impitoyable. De grands nombres de femmes indonésiennes, a-t-il observé, ont maintenant adopté le hijab, le foulard islamique.

Pourquoi, Turnbull a-t-il demandé, est-ce arrivé ?

Parce que, répondit Obama, les Saoudiens et d'autres Arabes du Golfe ont transféré des fonds et de grands nombres d'imams et d'enseignants dans le pays. Dans les années 1990, les Saoudiens ont financé massivement des madrasas wahhabites, des séminaires qui enseignent la version fondamentaliste de l'islam qui a la préférence de la famille régnante saoudienne, a dit Obama à Turnbull. Aujourd'hui, l'Islam en Indonésie est beaucoup plus arabe dans son orientation qu'il n'était lorsqu'il y vivait, a-t-il dit.

Les Saoudiens ne sont-ils pas tes amis ? a demandé Turnbull.

Obama a souri : "c'est compliqué" a-t-il dit.

 

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L'Iran est un des rares véritables État-nation de la région il sera difficile d’empêcher sa tendance naturelle à rayonner son influence sur le M.O.  La géopolitique y revient peu peu à la "normale" après les épisodes colonialistes. L'Iran sera plus courtisé au fur et à mesure que le régime des ayatollahs s'assouplit et que l'économie s'y développe. L'Arabie devrait réfléchir à la façon d'assurer la survie de leur régime par la cohabitation pacifique.

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Le 25/3/2016 à 23:32, g4lly a dit :

M. Obama reproche aux Saoudiens d'avoir tenté d'influencer d'autres pays musulmans, notamment l'Indonésie, en exportant « le wahhabisme », leur version rigoriste de l'islam. Pour le président américain, le royaume sunnite doit « partager » le Moyen-Orient avec l'Iran chiite, la rivalité entre les deux ayant conduit à des guerres par procuration et provoqué le chaos, notamment en Syrie, en Irak et au Yémen.

Furieux, des commentateurs saoudiens ont vivement réagi, et, en premier lieu, l'ancien chef de renseignements, le prince Turki el-Fayçal, membre de la famille royale, qui avait aussi servi comme ambassadeur à Washington. « Vous nous accusez de fomenter des conflits confessionnels en Syrie, au Yémen et en Irak », a-t-il écrit dans une tribune publiée la semaine dernière dans la presse saoudienne. « Vous avez ajouté l'insulte à la blessure en nous demandant de nous entendre avec l'Iran, un pays que vous aviez (pourtant) décrit comme suppôt du terrorisme », a-t-il ajouté.

Franchise probablement sans précédent en effet. Sans doute faut-il incriminer un effet cumulatif des conséquences diverses et variées de la promotion systématique de l'idéologie wahhabite par la Saoudie à l'étranger. A la fin, même pour un pays aussi isolé de ces conséquences que peuvent l'être les Etats-Unis, la lassitude s'installe.

Je ne peux m'empêcher de me demander - cynique ? oh, juste un peu... - si Obama aurait eu le culot de parler aussi directement s'il n'était pas précisément à la fin de son deuxième et dernier mandat, bref sur le point de clore définitivement sa carrière politique.

Les habitudes installées, les intérêts alignés sur ceux de Riyad, sans oublier sa puissance de corruption, sont tels que même le plus puissant des Américains ne saurait oser la franchise sinon comme une flèche du Parthe.

 

Le 25/3/2016 à 23:32, g4lly a dit :

Pour Toby Matthiesen, spécialiste du Moyen-Orient au St Antony's College (Université d'Oxford), la réaction saoudienne n'est pas une surprise. « Je pense qu'aucun président américain n'a été aussi franc. C'est vraiment sans précédent », dit-il, en qualifiant les remarques de M. Obama d' « embarrassantes » pour l'Arabie. La critique du « wahhabisme » met en cause le fondement même de la légitimité saoudienne, souligne Mohammad el-Oifi, spécialiste des médias arabes à l'Université Sorbonne Nouvelle de Paris. Frederic Wehrey de l'institut Carnegie Endowment for International Peace relève pour sa part le caractère « personnalisé » des réactions saoudiennes, directement adressées à M. Obama. Il « n'est pas perçu comme un ami de l'Arabie saoudite », note M. Oifi. Le président démocrate est en fin de mandat, et si un républicain est élu en novembre, les Saoudiens espèrent établir avec lui des « relations normales », ajoute-t-il.

Alors là ... si le nominé républicain est Ted Cruz, peut-être, mais d'un autre côté si c'est le Donald Trump qui fait aujourd'hui la course en tête, je crois qu'un président républicain ferait regretter aux Saoudiens le bon vieux temps d'Obama le soumis :laugh: !

Nous parlons bien du type qui a promis s'il est élu de déclassifier les 28 pages du rapport sur le 11 septembre aujourd'hui mises sous secret étroit, rappelant au passage ce qui se murmure volontiers comme quoi le nom de l'Arabie saoudite y serait cité et pas qu'un peu.

Un président Trump risquerait fort de passer les relations américano-saoudiennes au Karcher.

 

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38 minutes ago, Alexis said:

Franchise probablement sans précédent en effet. Sans doute faut-il incriminer un effet cumulatif des conséquences diverses et variées de la promotion systématique de l'idéologie wahhabite par la Saoudie à l'étranger. A la fin, même pour un pays aussi isolé de ces conséquences que peuvent l'être les Etats-Unis, la lassitude s'installe.

Je ne peux m'empêcher de me demander - cynique ? oh, juste un peu... - si Obama aurait eu le culot de parler aussi directement s'il n'était pas précisément à la fin de son deuxième et dernier mandat, bref sur le point de clore définitivement sa carrière politique.

Les habitudes installées, les intérêts alignés sur ceux de Riyad, sans oublier sa puissance de corruption, sont tels que même le plus puissant des Américains ne saurait oser la franchise sinon comme une flèche du Parthe.

 

Alors là ... si le nominé républicain est Ted Cruz, peut-être, mais d'un autre côté si c'est le Donald Trump qui fait aujourd'hui la course en tête, je crois qu'un président républicain ferait regretter aux Saoudiens le bon vieux temps d'Obama le soumis :laugh: !

Nous parlons bien du type qui a promis s'il est élu de déclassifier les 28 pages du rapport sur le 11 septembre aujourd'hui mises sous secret étroit, rappelant au passage ce qui se murmure volontiers comme quoi le nom de l'Arabie saoudite y serait cité et pas qu'un peu.

Un président Trump risquerait fort de passer les relations américano-saoudiennes au Karcher.

 

Illusions mon cher; outre le fait qu'un président Trump parlerait beaucoup de tons plus bas que le candidat Trump, et ferait infiniment moins qu'il n'annonce, en plus de ne pas pouvoir faire grand-chose de nouveau vu que le Congrès continuerait à exister et ne serait pas du tout à sa botte, l'AS, c'est du pognon, et Trump est, comme il le dit, là pour faire des bonnes affaires ("good deals, smart deals".... Parce qu'évidemment, les négociateurs du State Department sont des amateurs qui ne comprennent rien)..... Et l'AS continue à avoir trop de pognon et trop d'alternatives aux US pour qu'on lui dise merde à voix haute. 

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il y a 39 minutes, Tancrède a dit :

Illusions mon cher; outre le fait qu'un président Trump parlerait beaucoup de tons plus bas que le candidat Trump, et ferait infiniment moins qu'il n'annonce, en plus de ne pas pouvoir faire grand-chose de nouveau vu que le Congrès continuerait à exister et ne serait pas du tout à sa botte, l'AS, c'est du pognon, et Trump est, comme il le dit, là pour faire des bonnes affaires ("good deals, smart deals".... Parce qu'évidemment, les négociateurs du State Department sont des amateurs qui ne comprennent rien)..... Et l'AS continue à avoir trop de pognon et trop d'alternatives aux US pour qu'on lui dise merde à voix haute. 

La vraie rupture ce serait la fin de la dépendance énergétique de l'Occident, de la Chine et du Japon au pétrole. Ca nous promet quelques millions de réfugiés en plus certainement.

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L'Arabie Saoudite a quant à elle sondé la France sur le char Leclerc, dont les exemplaires émiratis ont impressionné les forces armées saoudiennes pendant le conflit yéménite. Les Français n'ont pas dit non même si les Saoudiens en voudraient des "quantités astronomiques", selon Paris.

Ils entendent combien par des quantités astronomiques ? :ohmy:

Le retour de la revanche des matériels de haute technologie. Après le Rafale le Leclerc ?

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il y a 10 minutes, Drakene a dit :

Ils entendent combien par des quantités astronomiques ? :ohmy:

Du point de vue français, des quantités astronomiques, ça veut dire maximum 100. 

Du point de vue saoudien, trois à quatre fois plus minimum.

Du point de vue chinois ou américain, plus de deux ou trois milliers. 

 

Bref, ça dépend du point de vue. Après, j'attends la signature, les premiers paiements et les premières livraisons avant de crier victoire. 

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