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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale


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Là, tu en demandes trop à ma non expertise: ça revient à demander une analyse complexe portant sur l'entrecroisement de l'évolution de plusieurs problématiques infiniment délicates:

- l'évolution du marché du pétrole et de ce qu'il rapporte, et avec lui les perspectives économiques du pays et des secteurs économiques qu'il peine toujours à faire émerger (et le changement climatique joue aussi un rôle dans cette terre déjà essentiellement peu fertile et peu propice à l'habitat humain dense)

- l'évolution sociale saoudienne: les forces progressistes "modernistes" (encore bien faiblardes) et les facteurs d'ancrage d'une réalité "nationale" (l'urbanisation jouant un grand rôle, de même qu'Internet), versus le poids de l'élément religieux (consubstantiel du pouvoir, riche et hautement puissant, y compris dans les esprits) et le rôle encore essentiel des organisations traditionnelles, tribus en tête. Avec comme facteur faussant le changement, le poids démesuré des bédouins "culturels" dans les instances dirigeantes de tous échelons

- la perception de la situation par le pouvoir saoudien joue aussi son rôle, et peut altérer lourdement le cours d'évolutions qui prendraient autrement leur vitesse propre (dans un sens ou un autre). 

- l'évolution de la situation démographique quand au phénomène migratoire, qu'il s'agisse des populations de travailleurs étrangers, légales et illégales, pas totalement contrôlables, ou de celles des pays voisins vu que le Moyen Orient semble vraiment partir en couille: si demain, la Jordanie devenait aussi instable que l'Irak ou la Syrie, rien ne va plus, et c'est pas la barrière grand luxe que construisent les Séouds qui va changer grand chose. 

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petite info, alors que demain on s'apprete a feter l'aid el kebir, les saouds ont empecher cette années les yemenites, et pour la 4eme annees de suite les syriens d'efectuer le pelerinage, pour info dans les annees 90, ils avaient mit des batons dans les roues pour les haji algeriens, notament en diminuant les quotas pour l'algerie, ils avaient fait ca aussi avec les libyens du temps de kadafi, quand ils ont un probleme avec un etat c'est toute la population qui devient leurs ennemi

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Moi la seule évolution que je vois pour ce pays ,s'est de voir les riches ce cassé dans leur palace acheté à travers le Monde une fois que les islamistes en auront marre et verront qu'ils peuvent s'offrir un califat islamique ,et si ce n'est pas sa ben plus de pétrole les riches ce casserons  ben oui si plus de source de revenus sa sera dur de rester en place ( ils ont même prévu des BPC saoudi.. heu égyptiens au cas ou ) et on verra les saoudiens d'en bas retourné dans le désert avec leurs dromadaires ... car plus rien en haut .

Et l'accès aux lieux Saint seront peut-être encore plus facile d'accès car plus de casse couilles pour emmerder les pèlerins .

 

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Ouais, enfin en l'état, si tout partait en couille, ils ont un problème: ils sont beaucoup trop nombreux pour repartir dans le désert, aujourd'hui. Une population qui s'est développée de façon hallucinatoirement disproportionnée à ce que peut soutenir son habitat. Enlève le pétrole (ou même juste une portion significative) de l'équation, et tu as pas mal de millions de réfugiés en plus sur la planète. 

Et t'en fais pas pour La Mecque et Médine: tant qu'il y aura des musulmans, il y aura un groupe ou un autre qui tuera pour garder ces endroits: ça rapporte trop. 

Modifié par Tancrède
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il faut aussi revoir l'histoire, il existe une famille qui haï encore plus les saouds que les iraniens, houthis ou tout autre nationalites ou peuple, c'est les AL RACHID, ils avaient un emirat jusqu'au annees 20, l'emirat de hail, sa capital etait hail, ils furent vaincu par les saouds avec l'aide des british, une grande partie des membre de cette famille ont ete tués, les autres vivent aujourd'hui en exil, mais le sentiments des populations de cette region est encore vivace, et rien ne peut predire ce qui peut arriver a l'avenir

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Commentaire intéressant de Maxime Tandonnet

Au-delà de la barbarie consistant à exposer et défigurer un corps après une exécution (crucifixion post-mortem), l'intensification du rythme des exécutions ainsi que le motif politique de nombre d'entre elles suggèrent que le pouvoir saoudien se sent menacé et peu assuré sur ses bases.

Outre le sentiment d'horreur engendré, la décapitation d'un jeune homme, presque un enfant, si par malheur elle était commise, représenterait un signal alarmant relatif à la stabilité de l'Arabie saoudite. Un acte aussi terrifiant que l'exécution d'un quasi-adolescent, comme par une sorte de fuite en avant dans la cruauté, serait ressenti comme révélateur d'une fragilité des fondements sur lesquels repose le Royaume. Un régime qui a besoin de la peur et d'un tel niveau de violence étatique pour assurer sa préservation, manifeste à l'évidence sa précarité. Et au-delà, nous sentons bien à quel point la croissance mondiale, la prospérité du monde occidental et la paix internationale reposent en ce moment sur un baril de poudre.

 

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Cette chose puisque difficilement désignable comme pays comme l'explique Tancrède finira par imploser ,et on comprend mieux l' intérêt des séouds a anticiper cela en ayant l' Egypte dans sa poche ,une armée de secours au cas ou .

On comprend mieux l' intérêt des BPC qui ne seront pas la pour faire des ronds dans l' eau à côté du canal de Suez vu que de toute façon les puissances étrangère sont la pour gérer le coup si demain il y a des pb avec le canal .

pour moi les BPC égyptiens sont la pour l' Arabie Saoudite ni plus ni moins .

Signe que les Seouds semblent avoir du mal à maîtriser l'avenir de leur "pays" .

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On l'a un peu oublié, mais en 1979 des héritiers des ikhwans ont fait une énorme prise d'otage à la mecque. Ca s'est fini par un intervention d'agents français du GIGN ('convertis' vite fait à l'islam pour qu'ils aient le droit d'entrer à la mecque!) et par l'exécution sans procès de 68 prisonniers.

Le leader, Juhayman ibn Muhammad ibn Sayf al-Otaibi, était le petit fils du chef des ikhwans, et s'était proclamé mahdi. 

Cette affaire, pour laquelle 200 partisans d'Al Otaibi avaient pris les armes, montre la permanance d'une opposition extrêmiste aux séouds. Dans le tas, il y avait déjà un membre de la famille Ben Laden, un demi-frère d'ossama. 

 

Modifié par Raminagrobis
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On l'a un peu oublié, mais en 1979 des héritiers des ikhwans ont fait une énorme prise d'otage à la mecque. Ca s'est fini par un intervention d'agents français du GIGN ('convertis' vite fait à l'islam pour qu'ils aient le droit d'entrer à la mecque!) et par l'exécution sans procès de 68 prisonniers.

Rappel utile. Voir aussi ce détail "intéressant" que personnellement j'ignorais :

On apprend plus tard qu'Al Utaibi était un membre de la garde nationale saoudienne (GNS) et que des gardes se sont ralliés aux rebelles. C'est particulièrement choquant pour la famille royale saoudienne puisque les officiers de la GNS, contrairement à l'Armée saoudienne régulière, sont une garde d'élite composée de membres des classes supérieures de la société saoudienne. La GNS est créée à l'origine comme « l'armée personnelle » du prince, avec pour but de le protéger d'un éventuel coup d'État par les généraux de l'armée. Pour s'assurer de leur loyauté, les membres de la GNS sont principalement recrutés dans les tribus qui se sont toujours montrées fidèles à la famille royale.

 

Concernant la "conversion" express et réversible des gendarmes du GIGN, à noter que cette version est contestée par Christian Prouteau selon lequel les gendarmes français n'ont fait qu'entraîner les Saoudiens et organiser l'assaut, sans pénétrer eux-mêmes dans les lieux sacrés interdits aux non-musulmans.

Mais quoi qu'il en soit, cette affaire de pseudo-conversion, suivie évidemment de rétro-conversion dans l'avion de retour, est crue par la plupart des gens, notamment des musulmans. Elle ne contribue sans doute pas à améliorer l'image de la dynastie saoudienne.

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Commentaire intéressant de Maxime Tandonnet

Au-delà de la barbarie consistant à exposer et défigurer un corps après une exécution (crucifixion post-mortem), l'intensification du rythme des exécutions ainsi que le motif politique de nombre d'entre elles suggèrent que le pouvoir saoudien se sent menacé et peu assuré sur ses bases.

 

Pas d'accord. Le mode de lecture est occidentalocentré. L'usage de la violence (usage codifié, pas indiscriminé et desordoné comme on peut le voir dans certains pays périphériques) est respecté au MO comme mode de communication envers le "peuple" ou entre responsables.

Comme l'expliquais Tancrède, les usages tribaux sont encore très présents malgré 40 ans de developpement technique rapide

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- l'évolution de la situation démographique quand au phénomène migratoire, qu'il s'agisse des populations de travailleurs étrangers, légales et illégales, pas totalement contrôlables, ou de celles des pays voisins vu que le Moyen Orient semble vraiment partir en couille: si demain, la Jordanie devenait aussi instable que l'Irak ou la Syrie, rien ne va plus, et c'est pas la barrière grand luxe que construisent les Séouds qui va changer grand chose. 

sauf que eux tireront... Si la Jordanie s'effondre c'est encore l'Europe qui trinquera.

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Pas d'accord. Le mode de lecture est occidentalocentré. L'usage de la violence (usage codifié, pas indiscriminé et desordoné comme on peut le voir dans certains pays périphériques) est respecté au MO comme mode de communication envers le "peuple" ou entre responsables.

Je ne faisais pas référence au fait même de la décapitation. La peine de mort se pratiquait encore il y a une grosse génération chez nous, et d'ailleurs le mode d'exécution était assez semblable (même si bien sûr on ne crucifiait pas le cadavre)

Non c'est l'augmentation du rythme qui interpelle. Dans les cinq premiers mois de cette année, 90 exécutions, contre seulement 88 pour l'ensemble de l'année dernière.

Saudi authorities have already carried out 90 executions since the beginning of 2015, more than the 88 for all of 2014.

 

D'un autre côté, pour conserver un sens des proportions, le lien ci-dessus rappelle utilement que l'Iran a exécuté 340 prisonniers dans le même laps de temps, presque quatre fois plus, alors que sa population est seulement le double de la saoudienne. 

 

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remarque sous les voiles il y surement de très belle femmes, du coup moi je veut bien.

j'adore les orientales.

Il y a pas mal de très jolies blondes aux yeux bleus, pas vraiment de l'orientale comme on se les imagine :laugh:

 

 

Non c'est l'augmentation du rythme qui interpelle. Dans les cinq premiers mois de cette année, 90 exécutions, contre seulement 88 pour l'ensemble de l'année dernière.

Il y a des années avec et des années sans comme on dit :chirolp_iei:

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Ca, c'est au final plus dans l'autre moitié du titre du sujet, qu'on a peu traité pour l'instant: l'influence internationale du pays. Elle passe par trois piliers:

- le pétrole et son marché

- la gestion des lieux saints (d'où l'impact des catastrophes répétées sur l'image de la monarchie saoudienne, personnellement responsable depuis qu'ils ont piqué le taf aux Hashémites (c'est pas l'AS qui est mise en cause, c'est directement les Séouds)

- les grands contrats d'achat du pays, et avant tout les contrats d'armement (et pas vraiment, comme on l'a vu, un outil de politique militaire.... Au sens où on l'entend généralement), outil de politique étrangère qui fait ramper tout le monde devant l'antichambre royale. Et, dans la stratégie choisie (et seule possible) pour le régime/la famille (pas pour l'AS si c'était une nation), les USA doivent nécessairement avoir et garder la part du lion de ces contrats, salaire logique de l'armée qui défend les frontières du pays. Ce qui limite un peu les marges de manoeuvre: on peut faire varier la part de gâteau (à la Obélix de toute façon) de l'Oncle Sam par une certaine marge, sans menacer la proportion fondamentale cependant, et on peut plus utiliser le reste comme un outil "libre". 

Modifié par Tancrède
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