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L'atmosphère de Mars était riche en oxygène

Sur Mars, Curiosity a détecté avec ChemCam de l’oxyde de manganèse. La formation de ce composé chimique requiert plus d’oxygène que l’oxyde de fer qui recouvre la Planète rouge et lui donne son teint caractéristique. Les planétologues estiment donc que l’atmosphère de Mars possédait beaucoup plus d'oxygène dans le passé qu’aujourd’hui.

http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/systeme-solaire-atmosphere-mars-etait-riche-oxygene-62567/

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  • 2 months later...

 

Voyage vers Mars : l'Homme y survivrait-il ?

Un vol habité vers Mars comporte évidemment des enjeux techniques, mais aussi des enjeux sociaux et psychologiques auxquels on ne pense pas forcément au premier abord. Futura-Sciences a interviewé Charles Frankel, planétologue, pour qu’il nous parle des relations entre astronautes durant un vol habité de ce type.

http://www.futura-sciences.com/videos/d/voyage-vers-mars-homme-y-survivrait-il-3107/

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il y a 54 minutes, jérôme a dit :

ils emmerdent le monde avec mars , on est pas foutus de sortir de l'orbite terrestre !!  le jours ou l'homme seras capable de construire un vaisseau spécial  qui tue de la mort on pourras commencer a ce faire des films pas avant .

 

Pas foutus de sortir de l'orbite terrestre???!?!?

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Il y a 11 heures, zx a dit :

 

Voyage vers Mars : l'Homme y survivrait-il ?

Un vol habité vers Mars comporte évidemment des enjeux techniques, mais aussi des enjeux sociaux et psychologiques auxquels on ne pense pas forcément au premier abord. Futura-Sciences a interviewé Charles Frankel, planétologue, pour qu’il nous parle des relations entre astronautes durant un vol habité de ce type.

http://www.futura-sciences.com/videos/d/voyage-vers-mars-homme-y-survivrait-il-3107/

Dès que la NASA mettra en place un internet à base de faisceaux lasers entre les deux planètes, le problème perdra beaucoup de son acuité.

On ne s'entend pas avec ses coéquipiers ? On s'enferme en mode autiste dans sa bulle oueb le temps que la tempête passe.

On s’ennui ? Il y a le téléchargement de séries en streaming.

On a.........comment dire ?.........les hormones en ébullition ? Un p'tit tour sur des sites holéholé, de la force dans le poignet et le tour est joué* . 

Internet c'est fantastique.

 

* D'ailleurs, si j'étais la NASA j'investirais massivement dans une gamme de jouets pour adulte au nom du bien être des astronautes durant les missions de très longues durées. C'est une question d'humanité :ph34r:.

 

Signé Shorr kan, l'homme qui a le sens des questions importantes :combatc:.

Modifié par Shorr kan
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il y a 37 minutes, g4lly a dit :

C'était quand la dernière fois qu'un homme vivant, en bon santé mentale est sorti volontairement de l'orbite terrestre?

Ça fait un bout de temps, ça c'est sûr mais il n'y a pas d'obstacle technique extraordinaire à le refaire (on ne parle pas de repartir de Mars qui pour le coup est sans aucun doute une autre paire de manches. Ou de produire un environnement "vivable" pour une mission de plusieurs années - encore que ça aussi on le fait (presque) avec l'ISS). D'où ma surprise devant une affirmation telle qu'"on est pas foutus de sortir de l'orbite terrestre" qui me semble pour le moins exagérée.

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c'est pas du tout exagéré , ils nous casse les pieds avec mars ! quand on vois déjà la complexité et le danger d'envoyer un homme en orbite dans l'ISS , le jours ou l’Être humains seras capable de s'installé durablement sur la lune là d'accord on sera peut être capable de colonisé mars pas avant j'ai fortement l'impression qu'ils veulent mettre la charrue avant les bœufs ou la NASA raconte des cracks pour encaissé  l'argent du contribuable   .

 

Modifié par jérôme
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C'est pour cela que j'avais aimé le programme constellation, il passait déjà l'installation d'une base sur la lune afin d'éprouver les technologies et la survie, et on peut encore intervenir en cas de pépin,  mais ils veulent faire du one shot sur Mars avec SLS, je pense que l'objectif est trop loin pour être atteint directement. mais ce n'est pas trop tard, SLS peut servir à la mise en place d'une base lunaire, avant de chercher à installer une base sur Mars.  une fois qu'on sait faire un petit pas, on peut essayer d'en faire un grand.

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Il y a 3 heures, zx a dit :

C'est pour cela que j'avais aimé le programme constellation, il passait déjà l'installation d'une base sur la lune afin d'éprouver les technologies et la survie, et on peut encore intervenir en cas de pépin,  mais ils veulent faire du one shot sur Mars avec SLS, je pense que l'objectif est trop loin pour être atteint directement. mais ce n'est pas trop tard, SLS peut servir à la mise en place d'une base lunaire, avant de chercher à installer une base sur Mars.  une fois qu'on sait faire un petit pas, on peut essayer d'en faire un grand.

Va dire ça à Elon Musk :biggrin:!! (Désolé, je n'ai pas pu résister :tongue:)

Ok je ---->

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Je ne l'avais pas oublier :) , mais ca ne change rien :) , envoyer quelqu'un la bas avec des technologies non éprouvées pour sa survie, et le ramener en 2 ans après, c'est une autre histoire. sauf si il n a pas de ticket de retour.

je ne lui reproche pas d'être gourmand. Mais déjà il lui faut la Falcon heavy, il l'a pas encore :P

 

Modifié par zx
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Intéressant :

Citation

La revue « Science » du 1er juillet a publié un article de Mathieu Lapotre, étudiant au Caltech, sur les dunes du champ désigné « Bagnold » étudié par Curiosity fin 2015. Il apparaît que les ondulations dont les crêtes sont distantes d’environ 3 m constituent une caractéristique des dunes martiennes liées à la faible densité de l’atmosphère, ce qui n’empêche pas aussi la création de rides à plus petite échelle (moins de 30cm) comme sur Terre. Lorsque les dunes se transforment en grès, roche dure, les ondulations sont conservées dans la roche et les grès étudiés antérieurement par Curiosity, datant de 3 milliards d’années, révèlent les mêmes caractéristiques dimensionnelles, ce qui indique que l’atmosphère avait alors déjà une faible densité. (...)

zoom-sur-l%C3%A9chelle.jpg

http://planete-mars.com/les-dunes-martiennes/ 

Je ne pensais pas que de simples observations de la surface de Mars pouvaient permettre de remonter aussi loin dans le passé de la Planète Rouge :blink:

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On ‎7‎/‎6‎/‎2016 at 11:07 PM, zx said:

Je ne l'avais pas oublier :) , mais ca ne change rien :) , envoyer quelqu'un la bas avec des technologies non éprouvées pour sa survie, et le ramener en 2 ans après, c'est une autre histoire. sauf si il n a pas de ticket de retour.

je ne lui reproche pas d'être gourmand. Mais déjà il lui faut la Falcon heavy, il l'a pas encore :P

 

Personne n’a de projet martien à l’heure actuelle. Personne n’a de rêve.

L’européenne Ariane 6 existe(ra) non pas à cause d’un rêve ou d’une ambition (au-delà de l’ambition de ne pas perdre ses parts de marché…), mais parce que les européens se sont aperçu qu’il fallait “faire quelque chose” sinon les chinois ou SpaceX allaient les éliminer du marché commercial. L’Europe a réagi non pas parce qu’une vision l’anime, mais parce qu’on lui a botté le c-- ! Et Ariane 6 n'est conçue que pour continuer à pouvoir faire du commerce, pas pour changer le futur de l’humanité (Ariane 5 portait, elle au moins, le rêve de la mini-navette « Hermes »…)

La Russie fait avec les mêmes lanceurs depuis cinquante années. Angara existe mais a été tire une fois (2014). Une seule petite fois... Des versions élargies futures pourraient effectivement permettre un vol lunaire habité (en 2030 ?), répétition de celui de Neil Armstrong soixante années plus tard. Mais, si l’argent est la… C’est un bien gros « Si » dans la Russie d’aujourd’hui. On est de toutes facons loin des 500t LEO qui sont le strict minimum pour commencer à parler d’un homme vers Mars.

La Chine, avec cinq missions habitées depuis 2005, une tous les trois ans environ, et une durée maximale en orbite de quinze jours, ne peut pas prétendre à terme de vingt ans nous faire rêver de Mars. Pas encore et pas avec un vol tous les trois ans...

Le SLS de la NASA ce n’est pas beaucoup plus brillant. Ayant arrêté le Shuttle, la NASA était devant des choix qui – à mon avis – étaient tous mauvais à partir du moment où le préalable était quand même de dépenser le moins possible d’argent :

  • Ne rien faire (et perdre d’une part la compétence technique et d’autre part le support des élus des états à forte industrie spatiale) ;
  • Développer un lanceur classique/raisonnable dans les 40t LEO (pour lancer Orion), mais le privé US le fait déjà un peu (SpaceX, Boeing,…) et c’était alors concurrencer avec de l’argent public les efforts du privé…
  • Faire un truc avec les éléments dont on dispose (moteurs SSM et booster a poudre) et le résultat c’est le SLS à un milliard de USD le coup (et 10 milliards d’USD de développement) avec une cadence d’une fois par an au mieux, pour lancer 70t LEO (plus tard 130t LEO), avec aucune mission sérieuse au-delà du test de « Orion » et d’une ou deux missions lourdes vers Jupiter pour lesquelles la large masse en LEO permettra d’y aller vite en 3 ans en s’affranchissant des 5/6 ans de voyage et des multiples assistances gravitationnelles qu’on doit supporter jusqu’à présent (type « Juno »). Le SLS – c’est un avis strictement personnel – je ne le vois pas comme un lanceur mais comme une forme de subvention étatique à l’industrie spatiale US. Et même avec 130t LEO, on ne va pas sur Mars. Avec on pourra à la rigueur placer un vaisseau habité en orbite martienne en accolant à « Orion » un module habitat [le DSP « Deep Space Habitat »]), on fait des photos et on rentre vers la Terre après deux semaines. Ce sera « Apollo 8 autour de Mars »…

Et à part ça, pour la NASA ? Rien de nouveau, c’est-à-dire l’ISS ou un truc identique avec l’Europe, le Canada et le Japon mais sans les russes, et « Orion ». « Orion » permet d’aller au-delà de la Terre, mais pas longtemps (peut-être 4 semaines) du fait de son faible volume interne (avec 4 membres d’équipage). Et qu’est-ce qu’on peut faire à deux semaines de la Terre ? Rien d’autre que d’aller à nouveau sur la Lune. Et à part de la géologie, certainement intéressante mais infiniment moins que celle de Mars (ne serait-ce que parce qu’Apollo a quand même permis de dégrossir un peu la question de la géologie lunaire), la Lune n’a rien pour le moment de bien positif à apporter. Sauf peut-être comme source de combustible chimique par exploitation des réserves d’eau que l’on pense exister dans les zones polaires jamais éclairées par le soleil. Mais pourquoi extraire et satelliser autour de la Lune ou de la Terre des centaines de tonnes de combustible chimique ? Le seul but qui le justifierait, c’est Mars.

Et SpaceX alors ?

Reconnaissons-leur au moins la mise au point du moteur Merlin et la capacité technique à tirer mensuellement 5t vers GTO, un rythme que personne d’autre ne tient aujourd’hui. Parce qu’ils cassent les prix ? Surement, et toute la question (BIG question number ONE) est de savoir s’ils s’y retrouvent financièrement…

Techniquement ils ont eu un échec l’an dernier, sur une faute de calcul des structures et du processus de fabrication. Un peu ennuyeux quand même quand on vise Mars. Mais l’avantage – extraordinaire – qu’ils ont d’être seuls à pourvoir analyser à volonté les étages revenus sur terre, devrait leur permettre de fiabiliser absolument leur lanceur.

La BIG question number TWO c’est de savoir justement si les premiers étages revenus sur terre pourront être réemployés et à quel cout et à quel rythme.

Techniquement, ils ont aussi à leur actif le Dragon 1 et son retour sur terre de matériel. Et même leurs plus acharnés détracteurs doivent probablement penser que SpaceX arrivera à mettre au point et le Dragon 2 (jusqu’à 7 astronautes en LEO) et la Falcon Heavy (avec retour au sol systématique au moins des deux étages latéraux).

Si la mise au point du moteur Raptor (la BIG question number THREE) est réalisée sans trop de délai (2018 ?) ni de surcout, alors un super-lanceur capable de 100t ? 200 ? 500 ? 700 ? en LEO par extrapolation du concept Falcon et Facon Heavy est techniquement du domaine du tout à fait possible et cei assez rapidement (2022 ?).

Et des réponses positives aux BIG questions ONE, TWO et THREE donneraient un accès à la LEO par centaines de tonnes à un prix d’un (ou deux !!) ordres de grandeur inferieur par rapport au SLS. Outre que cela poserait la question de la cohérence de la politique spatiale des USA (pourquoi continuer le SLS ??), la combinaison des deux - masse unitaire importante et bas cout - fait que le rêve martien devient possible… Rêvons de 500-600t en LEO pour 50 millions d’USD (avec des mega-premiers étages qu’il suffirait littéralement de remplir en combustible avant de les relancer !).

Financièrement, cela ne tient pas bien sûr. SpaceX ne peut pas le financer. D’abord parce que on parlera toujours quand même de milliards d’USD pour la moindre mission martienne. Ensuite (surtout) parce le développement des technologies nécessaires à la colonisation (le support vie sur le sol de Mars, la mise au point d’une navette (le MCT) capable de réaliser une rentrée atmosphérique pilotée dans le contexte martien, la création et maintien de flottes de satellites telecom et GPS en orbite martienne, etc...) est hors de portée de SpaceX.

Mais pas de la NASA… Et pas des USA surtout...

Mon rêve a moi, c’est que le pari secret d’Elon Musk est le suivant : imposer Mars – la colonisation massive de Mars – comme un objectif national des USA à partir de la deuxième moitié des années 2020 en développant des outils (le super-lanceur capable de 500-700t LEO à « bas cout ») qui ouvrent la porte à une vision. Pas seulement d’un « petit pas pour un homme » mais d’un changement d’échelle pour la nation américaine. Montrer que c’est possible et que, si on y consacre disons 50 ou 100 milliards d’USA par an (j’écris n’importe quoi, mais le budget 2016 de l’état US c’est de l’ordre de 3,700 milliards d’USD donc je ne parle ici que de 2 à 4%) pendant vingt années, les USA peuvent faire un bond en avant incomparable, changer littéralement de nature et de dimension (bye-bye la Chine, l’Inde et tous les autres !!). Des USA qui auraient en 2050 (ou 2060) une empreinte martienne largement (totalement ?) autonome et abritant 10.000 habitants, avec enfants, école et navettes hebdomadaires vers la Terre… Et visant le million pour 2100 ?

[Bon je fatigue un peu là… Je vais boire frais et, en attendant l’entrée un jour de Mars dans la zone Schengen (vers 2150 ?), je vais me préparer pour le match de ce soir]

Modifié par chaba
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             Le SLS est un remake de la saturne V avec les moteurs et les booster de la navette.

              Saturne V c'est une charge utile de 118t pour amener  et ramener les astronaute sur la lune.

              mais bon, il n y a que 3 jours de voyages. 

              Mars impossible d'atteindre Mars de cette façon, il faut assembler un vaisseau en orbite comme pour l'iss,     

            avec des module bigelow et une propulsion type vasimr.

            il faut aussi envoyer des cargos automatique pour livrer le matos, l'eau, l'oxygene,les vivres,

            avant l'arrivée des astronautes, mettre des satellites de communication plus performant.

            Mais si on ne sait pas faire avec la lune, alors mars, ca me semble compromis.

             Tout le monde réfléchi aux moyens de faire un  lanceur, mais pas aux moyens et à la préparation qu'il faut avoir pour réaliser ces voyages.

             le projet constellation  avait le mérite de poser beaucoup d'étapes avant d'atteindre Mars. avec le SLS c'est beaucoup plus flou.

            

 

 

 

                 

 

 

                       

                          

 

 

Modifié par zx
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Il y a 5 heures, chaba a dit :

Une mise a jour des vues de Richard Heidmann sur les projets martiens de SpaceX :

http://planete-mars.com/mars-colonization-transport-rumeurs-avant-revelation-du-projet/

Ça laisse songeur quand même sur la partie financement. Quand on connais l’état de santé de Tesla et Solar City...

Sinon excellent articles. Chapeau.

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D’abord une petite digression sur l’automobile :

Exact que Tesla et Solar machin ne sont surement pas aussi solides que Toyota et consorts. Mais je ne crois pas qu’Elon Musk pense réellement que Tesla va remplacer General Motors d’ici dix ans. Mais si Tesla peut provoquer un déplacement du marché automobile autour des innovations que Tesla propose, cela suffira à faire de Tesla un des nouveaux « grands » de l’industrie automobile, pas le dominant de cette industrie, mais Tesla peut se faire une place en modifiant le marché et les attentes des clients et obligeant ainsi les autres (Ford, VW, Toyota, Renault, Mercedes,…) à le copier et à le suivre. Ce qui est nécessaire pour cela c’est 1) de produire un produit qui offre quelque chose de plus et qui fonctionne, 2) de le faire savoir haut et fort [et Elon fait cela somme toute assez bien…], 3) d’en produire une quantité suffisante (pour commencer à manger sur la rentabilité des concurrents), et 4) de durer financièrement suffisamment longtemps pour voir les concurrents commencer à bouger. Les points 1) et 2) sont acquis. Le point 3) est en cours. Le 4) c’est l’inconnu. Apple a-t-il réussi différemment ? Bien sûr que si cela marche même seulement partiellement, Musk passera de l’état de millionnaire à celui (plus enviable ?) de billionaire, voire de trillionaire. Mais je ne suis pas certain que le premier objectif soit là…

Si j’ai fait cette digression sur l’automobile, c’est parce que je pense que la partie que veut jouer Elon Musk dans le spatial est de la même nature.

D’abord, SpaceX ne peut pas financièrement porter jusqu’à son terme (pendant quarante ans ou plus…) la colonisation de la planète Mars avec des centaines puis des milliers de colons. Of course not ! Considérer seulement le développement des technologies nécessaires à la colonisation (le support vie sur le sol de Mars, la mise au point d’une navette [le MCT] capable de réaliser une rentrée atmosphérique pilotée dans le contexte martien, la création et maintien de flottes de satellites telecom et GPS en orbite martienne, etc…) suffit pour voir que cela est totalement impossible. Sans parler que SpaceX, colonisateur de Mars, deviendrait ainsi un quasi-concurrent des états (de d’abord du premier d’entre eux, c’est-à-dire les USA) et qu’une telle évolution ne peut que mal finir pour le challenger…

Par contre ce que SpaceX peut faire, c’est :

  • S’établir comme un acteur majeur du monde spatial (Flacon puis Falcon Heavy, Dragon 1 puis Dragon 2 puis Dragon 2 avec retour de précision sur la terre ferme) et se maintenir en vie financièrement. Pas trop facile parce que personne n’est heureux d’un concurrent qui vend moins cher que vous et vous force à rogner vos marges, d’où des critiques à la pelle et des hurlements a chaque echec… ;
  • Imposer la technique du retour et réemploi des premiers étages et roder le processus jusqu’à ce que cela deviennent littéralement « un coup de chiffon sur le pare-brise et le plein » avant de repartir. Pour cela, SpaceX a l’avantage de pouvoir à volonté analyser, déconstruire, décortiquer les étages qu’elle a commencé à récupérer pour en étudier le moindre début du commencement d’une micro-défaillance. SpaceX peut ainsi progresser vers une fiabilité parfaite ;
  • Mettre au point le moteur Raptor (c’est 10 fois le Merlin de la Falcon 9). Pour cela SpaceX a un financement de l’US Air Force jusqu’en 2018. L’argent est donc là, la technique suivra-t-elle ?

Avec les trois points précédents, SpaceX fera voler le BFR (Big Falcon Rocket – le super-lanceur capable de 200 ? 300 ? voir même 500 ? LEOLEO pour Low Earth Orbite] en lui appliquant les acquis des Falcon 9 et Falcon Heavy et surtout le réemploi pour réduire le cout marginal des lancements a –presque – le simple cout du carburant. Ici, pas de révolution technique, seulement l’extrapolation de ce que SpaceX fait (ou fera dans une paire d’années) tous les jours avec ses lanceurs de la gamme Falcon. L’objectif pour le BFR en vol c’est 2022 environ. Et un corps de BFR avec 9 Raptor, c’est (très très grossièrement) dix fois la capacité de la Falcon 9 soit environ 150t en LEO. Et un concept BFR Heavy, c’est alors 300 ou 400t en LEO

Et puis établir les plans du MCT (Mars Colonial Transporter), des plans crédibles parce que c’est SpaceX qui les trace (c’est-à-dire le constructeur des Falcon, du BFR et du Dragon 2), un MCT capable de faire la navette entre la Terre et Mars et retour en y déposant à chaque fois 80 à 100t de charge utile (ou une centaine de colons).

Et SpaceX n’a pas besoin d’aller au-delà de ça : montrer que l’on peut satelliser des masses dans la gamme des trois cent tonnes pour – quasiment – le prix du carburant, de la même manière qu’une fois que vous vous êtes payé le Boeing 777, aller à Shanghai que coute plus que – quasiment – le prix du carburant, et montrer les plans (crédibles) du MCT.

Ensuite, c’est de la politique entre SpaceX, l’état US (ou plus exactement la classe politique) et l’opinion publique.

SpaceX peut mettre sur la table [campagne de presse et relais politique, voire même susciter et porter vers la Maison Blanche un(e) politicien(ne) avec ce truc-là dans son programme] un projet pour la nation US toute entiere : coloniser Mars. Faire sortir les USA hors de la Terre et les projeter vers une « nouvelle frontière » à la fois incroyablement ambitieuse mais désormais à portée de main. Pas y envoyer un homme planter un drapeau et en rapporter deux cent kilos de caillasses, mais coloniser, établir des colons par milliers, autonomes le plus possible, en adaptant ou développant les outils pour tirer de Mars tout ce qu’ils ont besoin (du carburant pour fusées à partir du CO2 et de l’eau, des minerais comme du cuivre ou de l’aluminium, de l’énergie solaire ou éolienne ; de la nourriture,…). Ce projet, c’est faire échapper les USA au déclin de leur puissance face aux géants qui montent autour du Pacifique (Chine et Inde, ensembles en milliards d’individus alors que les USA c’est trois cent soixante millions), c’est trouver une ouverture, redonner un but national, canaliser les espérances et le dynamisme de tout un peuple (et redevenir ou rester rien de moins que le Phare de l’Humanité (LOL !)…), s’échapper vers le haut là où personne ne pourra les rejoindre, et prendre une irrésistible avance : coloniser Mars pour les USA !

C’est les USA qui payeront et pas SpaceX, mais SpaceX sera alors inévitablement au centre de tout ! Notre ami Elon devra certes accepter d’évoluer encore et de passer l’état de vulgaire trillionaire à celui de… De… Plus grand américain depuis George Washington... ? Ou même de plus grand américain ever.

C’est les USA qui payeront et ils peuvent le faire. Le budget actuel des USA est de l’ordre de 3.700 milliards d’USD annuels. Un prélèvement de 3% pendant 30 années (2025-2055) représente 3,000 milliards. C’est possible et bien moins cher qu’une guerre… (Rappel : la Guerre d’Irak ce furent 1,700 milliards d’USD pour les USA sur une douzaine d’années). A 50 millions d’USD le tir du BFR (et même à 100 millions mais ce sera peut-être seulement à 25 millions, car au rythme de 2 par jour, les prix vont s’effondrer) et 5 milliards l’unité le MCT (encore que pour une flotte de 200 machines, Boeing vous fera un meilleur prix que cela !) et un voyage aller en 6 mois (et même en 4 mois seulement au prix de 500m/s de DeltaV supplémentaire, chose possible si on a des tonnes en LEO pour pas trop cher - cf étude Heidmann), on peut mettre en place trois arrivées hebdomadaires de MCT sur Mars pour 1,000 milliards d’investissement et 70 milliards annuels (au niveau de 100 millions le tir du BFR et si on escompte 4 lancement BFR par mission MCT pour ravitaillement en carburant des MCT en orbite terrestre ou/et martienne).

Ça a l’air assez facile, non ?

Calmons-nous un peu.

C’est en fait seulement mon rêve bien perso et je ne prétends pas qu’Elon Musk m’ait fait des confidences…

Mais il ne me semble pas si cinglé que cela. Il y a certes trois conditions techniques « dures » à remplir (Etablir et maintenir SpaceX en vie une dizaine d’années comme acteur majeur du spatial / Etablir le réemploi à bas coût des premiers étages des lanceurs / mettre au point le Raptor). Si elles le sont, et aucune ne me semblent impossible ou même seulement très improbable (encore que la deuxième ne soit pas véritablement triviale…), alors SpaceX pourra mettre sur la table devant l’opinion publique US un truc « énorme ». Et crédible. Et qui sait alors si… ?

 

[Note 1 : décidément l’espoir de voir peut-être de mon vivant un homme (ou une femme) fouler le sol de Mars me fait imaginer des trucs incroyables !]

[Note 2 : Les commentaires d’Elon Musk – je ne les ai pas lu de première main, j’en ai seulement entendu parlé –sur la possibilité de pertes humaines qu’il faudrait savoir accepter peuvent avoir un sens plus acceptable pour une partie du public s’il s’agit d’un but global et d’intérêt national vital pour la nation US, alors que bien sûr perdre du monde, si il ne s’agit que de faire avancer modestement la géologie, tout le monde est contre…]

[Note 3 : sachez d’avance que je ne lirai pas vos éventuels suggestions ou commentaires sur mon délire, trop sûr que je suis de me faire, proprement et à juste titre, « déchirer » comme je le mérite…]

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Perso, techniquement je pense que c'est faisable et qu'ils peuvent y arriver. Financièrement parlant c'est plus complexe. Surtout si Elon a le plan de s'appuyer sur les finances de ses entreprises pour financer cette aventure. Car SpaceX n'arrive toujours pas a lancer  dans les temps, Tesla Idem en plus d'essuyer de grosses pertes. Et Solar City ça risque d’être un gouffre a pognon pour quelques temps. Ce qui veut dire qu'il faudra trouver du fric pour garder a flot ces compagnies et donc de l'argent en moins pour Mars.

Et ma peur c'est qu'ils fassent de grosse économies sur la sécurité de la mission et qu'on finisse avec l'agonie et la mort des passagers en direct a la TV retransmis depuis mars. Avec pour résultat perdre quelques décennies de plus avant de voir ce genre de mission devenir viable et régulières.

J'aurais préféré par exemple voir la NASA lancer le programme et faire marcher le secteur prive comme pour le programme CRS. Ça aurait donne un cadre a tout ça.

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Innovations et Tesla Motor ... :bloblaugh:

Il n'y a pas d'innovation particuliere dans les voitures Tesla, il y a juste un pari sur la rentabilité non rentabilité, d'un tres couteux pack de batterie dans une voiture tres couteuse. On parle de charette a 100k ou 140k ...

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Je vais essayer de ne pas trop verser dans le HS, mais je suis tombé sur une réflexion qui peut s'appliquer à nombre de start-up: "une des raisons majeures de la réussite fulgurante d'Uber, c’est son financement illimité: la startup a levé près de 14 milliards de dollars, en 16 tours de table auprès de fonds de capital risque (Benchmark, Fidelity), de banques (Goldman Sachs), de géants technologiques (Google, Baidu) et d’entrepreneurs stars comme le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos"

Je pense qu'on peut porter le même jugement pour SpaceX (et Tesla): il s'agit de sociétés en phase de forte croissance qui se procurent facilement de nouveaux capitaux (aidées en cela par les taux très bas de la Réserve Fédérale... pour le moment). Parce qu'elles se focalisent sur le gain rapide de parts de marché, ces entreprises ne considèrent pas leur rentabilité comme prioritaire. Clairement, le modèle qu'elles préconisent attirent les investisseurs. Mais cela n'aura qu'un temps, et à un moment, il faudra afficher quelques bénéfices. Si pour Tesla, on dispose de quelques éléments, du fait de son introduction en bourse, SpaceX reste dans le flou le plus total.
Suite aux récents échanges sur ce forum, je pense que la meilleure solution pour E. Musk consisterait en effet à passer de maître d'œuvre (réalise l'ouvrage) à maître d'œuvre (fixe les objectifs) pour le compte de la NASA. Il faudrait donc qu'il réussisse à convaincre l'agence (et les politiques) qu'il importe de se poser sur Mars au plus vite. Plus il aura acquis de techniques et de savoir-faire, plus il sera crédible.
On assiste donc à une course contre la montre. En fait, c'est sans doute la banque fédérale américaine qui détient le fin mot de l'histoire. Tant qu'elle conserve ses taux bas, les investisseurs disposeront de liquidités et E. Musk devrait réussir à les convaincre. (A moins que la bulle n'éclate pour d'autre raisons: mort d'un usager, enquête de la SEC, arrivée de concurrents redoutables...)

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10 hours ago, chaba said:

Une mise a jour des vues de Richard Heidmann sur les projets martiens de SpaceX :

http://planete-mars.com/mars-colonization-transport-rumeurs-avant-revelation-du-projet/

Merci pour le lien, très intéressant. Par contre ces visualisations 3D, même si elles ont le mérite d'être là, pourraient facilement être améliorées !

Récemment je lisais le roman Seveneves (que je recommande au passage) où l'on parle du même système proposé pour la gravité artificielle, enfin pour 3 mois le jeu en vaut-il la chandelle ?

Pour ce qui est du financement on parle effectivement d'une flotte de 4000 satellites qui permettrait à SpaceX de devenir l'un des plus gros fournisseurs d'accès à Internet. Cependant le projet a été critiqué, ne faisant pas sens économiquement selon certains et n'est officiellement plus un projet d'importance chez SpaceX. Toutefois il y a quelques indications que SpaceX travaille toujours sur des satellites de communication, mais cela ne veut pas dire qu'il s'agisse du même projet...

Je pense aussi que l'aventure martienne de SpaceX se fera en étroite collaboration avec la NASA.

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