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Heroic fantasy et SF militaires


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Un autre qui est "military heavy" c'est la série Worldwar de Harry Turtledove. je crois en avoir déja parlé sur ce fofo. Dispo en anglais seulement

Le pitch c'est qu'une civilisation extraterrestre doté d'une techno des années 70-80 (mais ayant mis en place une techno de cryogénisation et voyage dans l'espace assez lent) envahi la terre en pleine seconde guerre mondiale (1941) avec notamment une invasion de la cote Est américaine, de la Pologne et Biélorussie (pile entre les nazis et les soviétiques), la Chine continentale, un équipage de la RAF etc

On suit plusieurs acteurs, un jeune scientifique travaillant dans l'équipe de Fermi pour la fabrication d'une arme atomique, un joueur  de base ball versé dans l'infanterie, un capitaine de panzer, une pilote "sorcière de Staline", une paysane chinoise ainsi que les intrigues à plus haut niveau notamment au sein de la flotte d'invasion mais aussi entre les diplomaties des différentes puissances européennes qui doivent maintenant composer entre eux alors qu'ils ne peuvent pas se blairer.

Très sympa avec des bonnes idées en terme de choc technologique (ou comment faire quand on se retrouve avec des avions à hélice contre des chasseurs à réaction dotés de missiles à tete chercheuse, comment faire une embuscade antichar avec des blindés dépassés etc) mais aussi civilisationnels (les aliens par exemple ne comprenant pas le concept de pays indépendants puisqu'ils viennent d'un empire unifié depuis des milliers d'années, de même ils sont très conservateurs donc tactiquement ineptes parcequ'ils suivent des schémas de combat mais aussi des schémas de négociation pré-construits)

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Le 6/1/2016à18:53, Tancrède a dit :

Je me suis très rapidement fait chier -et pas qu'un peu- avec March Upcountry. D'abord et avant tout, parce que j'avais l'impression de lire la même chose que ce que Weber fait partout (alors que le monde est censé être celui de Ringo), avec juste un superficiel réhabillage.....

Oh ?

J'aime le worldbuilding bien fait et bien pensé, mais j'avoue que, honnêtement, ce n'est pas le worldbuilding qui m'a intéressé dans Empire of Man.
C'est la baston :tongue:
Je n'avais pas de grosses attentes en le lisant (à l'époque, Ringo était peu connu), et j'ai été agréablement surpris.
Je pense qu'on te l'as survendu.

A en juger par tes commentaires, tu as des niveaux d'exigences très élevés. :biggrin:
Tu pourrais peut-être commencer par dire ce qui t'as fait vibrer, sinon nos conseils risquent de tomber dans l'oreille d'un sourd.

S'il te faut du worldbuilding évocateur et cohérent, du réalisme historique, du réalisme militaire, de la bonne écriture, et la bonne caractérisation des personnages ... c'est le mouton à 5 pattes !
Je ne t'apprend rien en te disant que la plupart des auteurs geeks militaires sont faiblards sur l'écriture et les persos...

J'aime bien Jordan (les 7 premiers tomes du moins), mais s'il n'y avait pas les visions du futur (montrant la bonne planif' de la série), le bon worldbuilding et la bonne écriture, les persos sont "juste" des archétypes "standard fantasy":

  • le peon de base ignorant sa destinée (et sa généalogie cachée),
  • les amis d'enfance qui viennent l'épauler,
  • le petit furet astucieux accroc aux jeux de hasards et aux coups tordus,
  • le grand gaillard un peu lent sur les bords, mais fidèle jusqu'à la mort...
  • le mentor qui la joue Obi-Wan :laugh:
  • Révélation

    le massacre du temple Jedi revisité :blink:

    En poussant un peu, je peux même faire un rapprochement avec les séries de harem à la Love Hina, vu que toutes les filles tombent raide dingue du héros... :bloblaugh:

Je trolle un peu, mais ce sont les mêmes archétypes que pour la Belgariade d'Eddings (qui est simple, mais que je continue de recommander comme intro à la fantasy, ou pour les gens qui ne veulent pas se prendre la tête).

Citation

[...] des auteurs ne "créent" des personnages et leurs histoires individuelles et collectives que pour décrire les trucs qui les font bander, qu'il s'agisse de grandes batailles spatiales, de geekages techniques sur des technologies (militaires essentiellement) réelles ou fictionnelles, de grands conflits, de geekages techniques (encore) sur la tactique et l'opératique de tel ou tel système militaire.... Ce qui est génial chez eux est qu'il rêvent grand, et qu'ils se lâchent bien. Ce qui l'est moins est que pour voir ces rêves passer sur le papier, ils skippent le truc que pour s'attacher à une histoire, il faut de vrais personnages, de vrais comportements humains, de vrais enjeux individuels, de vraies situations qui en découlent.... Et pas des archétypes et des habillages mal maquillés d'outils scénaristiques mal anthropomorphisés.

Même Honor Harrington est assez vite, dans le courant de la série, devenue une Mary Sue insupportable, parangon de tout et depuis toujours, un fait accru par l'inexistence d'autres personnages un tant soit peu réels (ou à défaut, conséquents dans le récit) pouvant faire contrepoids. 

C'est pas faux, surtout à partir du milieu de la série.

Cependant, il y a 2 choses à considérer avant de passer l'auteur au tribunal d'inquisition:

  • la série est conçue en grande partie comme un hommage aux romans de C.S. Forrester (Horatio Hornblower, notez les initiales, avec un caméo dans le tome 6 Honor among Enemies) : dont le héros est assez "badass" malgré quelques défauts : les héros de cette époque ne sont pas écrits pour être des chefs d'oeuvre de nuance niveau Jane Austen :biggrin:
    Et franchement, si les héros d'une série militaro/tactique font du Jane Austen, je risque de zapper :rolleyes:
     
  • C'est aussi à peu près ce moment que Weber a un changement majeur de style en passant de volumes resserrés assez efficaces de 400 pages, à des "doorstopper" de 1000 pages (à la Clancy), en se lâchant sur d'énormes "infodumps" (digressions descriptives de l'univers, tech, politique ou tactique).
    Je pensais que l'éditeur lui avait lâché la bride vu son succès, mais en fait, c'est surtout que l'auteur ne pouvait plus taper au clavier (handicapé), et est passé en reconnaissance vocale.
    Et tu l'as deviné, il doit parler comme il écrit, au kilomètre.

    (vu la taille de tes posts, je pense que tu dois comprendre ça ^^;)

 

Citation

Ce mode d'écriture est ce qui m'a fait lâcher la série Empire of Man: j'ai eu cette vague impression de lire quelque chose que j'avais déjà lu et relu, sans pour autant que ce soit le cas, et alors même que j'attendais avec impatience (raison première pour laquelle j'avais acheté) les histoires de création et tactique d'armées type "pike and shot" sur le monde primitif où les héros étaient coincés. Au final, la chiantise n'en a pas valu le coup pour moi. 

Mmmmh, faudra vraiment que tu précises tes goûts et couleurs en la matière, parce qu'il y en a eu plusieurs autres dans ce registre.

Visiblement, c'est ce type d'histoire qui fait triper Weber.
Il avance sur la série Safehold, en sortant son volume annuel, alors que les Honor Harrington s'espacent de plus en plus.

Je ne met pas Safehold (Refuge) dans mes préférées (ou dans mes recommandations tous publics), parce que l'immersion est plus difficile (truc simple, les noms des persos à coucher dehors), et la tendance à l'infodump est encore plus poussée. Mais si tu veux voir revisiter l'évolution de toutes les techniques des armées et marines depuis le 14ème siècle jusqu'à la guerre de Sécession (stade du dernier tome), c'est bon.

Il y a 21 heures, collectionneur a dit :

J'ai eu également le 2 romans d'Harlan mais vu que la suite n'est jamais paru, je les ai revendu... 

Pour Romanitas, il s'agit bien de cette auteur ?  :

http://www.amazon.fr/gp/aw/s//ref=mw_dp_a_s?ie=UTF8&i=books&k=Sophia+McDougall

Oui

les review sont pas jouasses.
Mince, je vais le remettre au fond de la pile (derrière les Neal Stephenson et Dan Simmons tiens :bloblaugh:)

  • Upvote (+1) 1
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14 hours ago, rogue0 said:

 

Mmmmh, faudra vraiment que tu précises tes goûts et couleurs en la matière, parce qu'il y en a eu plusieurs autres dans ce registre.

Visiblement, c'est ce type d'histoire qui fait triper Weber.
Il avance sur la série Safehold, en sortant son volume annuel, alors que les Honor Harrington s'espacent de plus en plus.

Je ne met pas Safehold (Refuge) dans mes préférées (ou dans mes recommandations tous publics), parce que l'immersion est plus difficile (truc simple, les noms des persos à coucher dehors), et la tendance à l'infodump est encore plus poussée. Mais si tu veux voir revisiter l'évolution de toutes les techniques des armées et marines depuis le 14ème siècle jusqu'à la guerre de Sécession (stade du dernier tome), c'est bon.

Oui, l'infodump est poussé à un niveau rare chez Weber, et le problème d'ailleurs n'est pas tant qu'il le fasse, c'est juste qu'il en abuse, et souvent sur trop de sujets, y compris et avant tout ses persos très bancals (encore une fois.... Les émois intérieurs d'Honor: accumuler les malheurs homériques et les dilemmes que Corneille trouverait abusifs ne la rendra pas intéressante). Je précise que ça ne me dérangeait pas trop étant donné que si on est dans une de ses oeuvres, il faut l'accepter si on veut lire ce qu'il a à donner..... C'est juste que ma critique de ses autres oeuvres et affiliés (dont Ringo) se situe précisément dans le contexte de quelqu'un qui avait déjà lu (et aussi, va t-on dire, subi) Honor Harrington. Une série, ça va, mais l'effet répétition/sentiment de lire le même truc sous d'autres oripeaux frappe pour les suivantes; si j'avais commencé par Empire of Man, ça m'aurait sans doute pas fait cet effet, qui serait arrivé du coup avec HH. 

C'est pas faux, surtout à partir du milieu de la série.

Quote

 

Cependant, il y a 2 choses à considérer avant de passer l'auteur au tribunal d'inquisition:

  • la série est conçue en grande partie comme un hommage aux romans de C.S. Forrester (Horatio Hornblower, notez les initiales, avec un caméo dans le tome 6 Honor among Enemies) : dont le héros est assez "badass" malgré quelques défauts : les héros de cette époque ne sont pas écrits pour être des chefs d'oeuvre de nuance niveau Jane Austen :biggrin:
    Et franchement, si les héros d'une série militaro/tactique font du Jane Austen, je risque de zapper :rolleyes:
     
  • C'est aussi à peu près ce moment que Weber a un changement majeur de style en passant de volumes resserrés assez efficaces de 400 pages, à des "doorstopper" de 1000 pages (à la Clancy), en se lâchant sur d'énormes "infodumps" (digressions descriptives de l'univers, tech, politique ou tactique).
    Je pensais que l'éditeur lui avait lâché la bride vu son succès, mais en fait, c'est surtout que l'auteur ne pouvait plus taper au clavier (handicapé), et est passé en reconnaissance vocale.
    Et tu l'as deviné, il doit parler comme il écrit, au kilomètre.

    (vu la taille de tes posts, je pense que tu dois comprendre ça ^^;)

 

C'est le roquefort qui dit au camembert "tu pues" :tongue:

La référence à Hornblower est là, c'est pas pour autant que Weber garde un minimum de sens des proportions dans les accomplissements de son personnage. Forrester était porté à l'exagération, mais dans un cadre infiniment plus réaliste; le seul moment réellement too much pour moi fut le combat à un contre quatre dans la baie de Rosas (celui à l'issue duquel il est fait prisonnier), qui résulte certes dans la perte de son vaisseau, mais aussi dans le désemparement des quatre navires de ligne de l'amiral Cosmao (qui n'avait jamais demandé ça, et n'a surtout jamais pris ce genre de raclée et n'a jamais subi de défaite personnelle en tant qu'officier général, un fait rare à cette époque). Pour le reste, le jingoisme est un peu énervant, et le personnage d'Hornblower est essentiellement monolithique (cependant bien décrit humainement quand il se comporte comme officier, n'étant pas à l'abri d'énervements et de mesquineries.... C'est ailleurs qu'il devient chiant), avec une petite tendance de l'auteur à n'accorder de légitimité qu'à ses émotions, interrogations et motivations, celles des autres étant présentées comme "inférieures" (essentiellement par le fait qu'elles sont jugées, et pas celle du héros), du moins pour les rares qui en ont et ne sont pas juste des outils scénaristiques. C'est aussi un inconvénient de la narration exclusive par les yeux du personnage, ceci dit. Mais à côté de Weber, Forrester est un monument de maturité narrative. 
Mais j'aurais mauvaise grâce à le critiquer: Hornblower, ce fut mon initiation au roman de marine à un jeune âge, et j'ai bouffé ces bouquins à grande vitesse à l'époque, qui ont eu le mérite de me faire m'intéresser au sujet, et dans une autre mesure.... De me préparer à la découverte d'O'Brien, qui fut là la claque absolue dont je ne cesserai pas de chanter les louanges (Non... Je n'aime pas les claques, ceci dit). 

Je savais pas pour son invalidité: intéressant.... Ca handicape la capacité de relecture et de synthèse à ce point, de pas pouvoir "manipuler" physiquement (pour ainsi dire) le texte soi-même, à ton avis? 

Quote

 

J'aime le worldbuilding bien fait et bien pensé, mais j'avoue que, honnêtement, ce n'est pas le worldbuilding qui m'a intéressé dans Empire of Man.
C'est la baston :tongue:
Je n'avais pas de grosses attentes en le lisant (à l'époque, Ringo était peu connu), et j'ai été agréablement surpris.
Je pense qu'on te l'as survendu.

A en juger par tes commentaires, tu as des niveaux d'exigences très élevés. :biggrin:
Tu pourrais peut-être commencer par dire ce qui t'as fait vibrer, sinon nos conseils risquent de tomber dans l'oreille d'un sourd.

 

Pas nécessairement très élevés: comme dit plus haut, Empire of Man, je l'ai lu après déjà beaucoup de temps passé sur HH toutes séries confondues; en fait, c'était l'année dernière..... Donc j'étais un peu à un point de saturation de l'école Weber, c'est tout. C'est juste qu'il n'y avait pas assez dans ce que je cherchais dans l'oeuvre pour valoir la chandelle de subir l'écriture, l'infodumping et les personnages creux, qui plus est aussi répétitifs à travers l'univers Weber and co. 

 

Quote

 

S'il te faut du worldbuilding évocateur et cohérent, du réalisme historique, du réalisme militaire, de la bonne écriture, et la bonne caractérisation des personnages ... c'est le mouton à 5 pattes !
Je ne t'apprend rien en te disant que la plupart des auteurs geeks militaires sont faiblards sur l'écriture et les persos...

J'aime bien Jordan (les 7 premiers tomes du moins), mais s'il n'y avait pas les visions du futur (montrant la bonne planif' de la série), le bon worldbuilding et la bonne écriture, les persos sont "juste" des archétypes "standard fantasy":

  • le peon de base ignorant sa destinée (et sa généalogie cachée),
  • les amis d'enfance qui viennent l'épauler,
  • le petit furet astucieux accroc aux jeux de hasards et aux coups tordus,
  • le grand gaillard un peu lent sur les bords, mais fidèle jusqu'à la mort...
  • le mentor qui la joue Obi-Wan :laugh:

Là tu me cherches :dry:! Oui, Jordan a (avait) l'écriture lourdingue et pas vraiment le sens du rythme, mais ses persos sont infiniment moins archétypiques dans leur développement que tu l'indiques. Même Rand, qui a un point de départ et une backstory on ne peut plus classique dans le genre, se développe différemment de la plupart des héros.... Manque de bol, c'est en bonne partie avec des délires intérieurs un tantinet chiants à force d'être longs. "Les amis d'enfance" sont plus originaux que ce qu'on voit ailleurs (surtout Matrim: je vois pas son profil si souvent que ça), et les "amies" d'enfance aussi (enfin, surtout la militante féministe au caractère de cochon), et le "mentor".... A qui tu fais référence? Thom, un barde-espion roublard et désabusé qui n'est pas un profil de base si classique que ça en HF? Ou Moiraine dont les bonnes intentions sont pourries par ses backgounds de grande aristo et d'Aes Sedai qui la rendent maladroite, impérieuse et, à l'occasion, irritante, lui faisant faire de mauvais choix à l'occasion (surtout avec les gamins)? Ou encore Lan? Bon, lui il est assez classique: seigneur déchu s'interdisant émotions et attachement, machine à tuer façon Terminator en mode Duracel, il a tout du héros tragique que son entourage essaie de détragédiser malgré tout.
En tout cas, j'en vois pas un de ces 3 derniers qui a le profil Merlin, Gandalf ou Obiwan. 

Mais ça se sont en plus juste les prémisses des persos: leur développement à travers la série est plutôt bon et assez original dans beaucoup de cas (renforcé par le fait qu'ils sont tous des persos par qui la narration passe alternativement, ce qui les légitimise etles étoffe plus); y'a qu'Egwene qui n'arrive pas à sortir du stéréotype (et on voit ce qui lui arrive). 

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Il y a 5 heures, Tancrède a dit :

Oui, l'infodump est poussé à un niveau rare chez Weber, et le problème d'ailleurs n'est pas tant qu'il le fasse, c'est juste qu'il en abuse, et souvent sur trop de sujets, y compris et avant tout ses persos très bancals (encore une fois.... Les émois intérieurs d'Honor: accumuler les malheurs homériques et les dilemmes que Corneille trouverait abusifs ne la rendra pas intéressante). Je précise que ça ne me dérangeait pas trop étant donné que si on est dans une de ses oeuvres, il faut l'accepter si on veut lire ce qu'il a à donner..... C'est juste que ma critique de ses autres oeuvres et affiliés (dont Ringo) se situe précisément dans le contexte de quelqu'un qui avait déjà lu (et aussi, va t-on dire, subi) Honor Harrington. Une série, ça va, mais l'effet répétition/sentiment de lire le même truc sous d'autres oripeaux frappe pour les suivantes; si j'avais commencé par Empire of Man, ça m'aurait sans doute pas fait cet effet, qui serait arrivé du coup avec HH.

 

C'est marrant c'est pour cela que j'ai lâché Honor Harrington. Cela ne valait plus l'investissement. C'est un problème récurrent dans de nombreux ouvrages de fiction. Chose dont G.R.R. Martin parvient à se préserver, amha.

Cela étant, je lis et prends note. J'ai pas mal à lire à présent :chirolp_iei:

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Dans le genre des trucs foireux que j'ai découvert:

 

dans le royaume de HH on peut voter "juste si on a plus payé d'impôts que reçu d'aides"

 

En gros si tu payes pas d'impôts tu peux pas voter

si tu as des allocs quelconques tu peux pas voter etc etc

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Il y a 2 heures, cracou a dit :

Dans le genre des trucs foireux que j'ai découvert:

 

dans le royaume de HH on peut voter "juste si on a plus payé d'impôts que reçu d'aides"

 

En gros si tu payes pas d'impôts tu peux pas voter

si tu as des allocs quelconques tu peux pas voter etc etc

Pendant longtemps le vote censitaire a été la norme au point d’être considéré comme "naturel". Tout comme toute participation à la vie publique depuis la plus haute antiquité était conditionné par le statut de propriétaire. 

Le suffrage universel et l’égalité des citoyens; accouchés très difficilement, c'est du neuf. égalité de statut que les lobbys ont brillamment contourné...

 ça paraissait une idée ridicule même aux plus humanistes des penseurs de toutes les époques. 

Modifié par Shorr kan
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Pour le handicap de Weber, voici comment il le décrit:

http://www.davidweber.net/faqs/index/series:0 (FAQ generale)

Citation

    I suppose the biggest single change in the way I work came about eight years ago when I broke my right wrist into 57 pieces. The doctors put it back together again with two plates, twelve screws, and six pieces of wire -- to which I have since added bone spurs and early onset arthritis. These minor "improvements" to the joint that nature intended me to use have had a significant negative impact, shall we say, on how long and how hard I can type (or sign autographs, for that matter) before the hand and wrist give out on me.

          Because of that, I've been forced to go to voice-activated software. In fact, I use Dragon NaturallySpeaking. There are some distinct problems with using voice-activated, some of which are simply irritating and some of which get considerably worse than that. There are, however, two enormous advantages. One is that I can continue to work, which I probably couldn't if the only option I had was working on the keyboard until my bum wrist locked up. The second is that even though it's necessary to stop and correct errors which have been introduced by the voice-activated fairly frequently, it's also possible to dictate at better than 200 words a minute. Nobody I am familiar with can actually write at 200 words a minute for more than brief spurts, but the fact is that I believe my output has gone up considerably simply because of the speed Dragon makes possible. If you have the patience to deal with the foibles of the software, learn how to make it work for you instead of tripping you up, and get comfortable with it, it definitely becomes a speed multiplier, and any production writer will tell you just how important that is.

 

A propos de la difficulté "d'écriture" via la voix...

Imagine que tu n'aies pas droit à la souris, et que tu veuilles corriger une dyslexie dans le paragraphe d'avant.
Comment indiquer à la machine quoi faire ? (aller 5 lignes au dessus, 37 caractères sur la gauche, permuter les 3 lettres suivantes ?) :blink:
Le plus simple, c'est de lui dire d'effacer toute la ligne, et de redicter tout.
A mon sens, ça détruit l'outil n°1 des auteurs et des éditeurs : revenir et paufiner 10 fois un passage pour qu'il soit parfait, ciselé, efficace et sans ambiguité involontaire

Déjà que tout le forum râle quand le bouton Edit n'est pas disponible ^^;
Et voilà ce que dit un autre écrivain sur les logiciels de reconnaissance vocale...

http://boingboing.net/2012/02/16/on-writing-fiction-with-voice.html

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Citation

Pendant longtemps le vote censitaire a été la norme au point d’être considéré comme "naturel". Tout comme toute participation à la vie publique depuis la plus haute antiquité était conditionné par le statut de propriétaire. 

Là il n'est pas censitaire: il n'est pas lié au revenu ni au montant des patrimoines ou des taxes mais à un calcul impôts-allocations

En gros si tu perds son travail tu perds immédiatement le droit de vote. Tu es en retraite, tu perds le droit de vote (sauf si capitalisation personnelle totale). Tu es en invalidité, tu perds le droit de vote...

 

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4 hours ago, collectionneur said:

Qui à écrit plus haut qu'il n'a pas de réel stratégie dans ''Dune'' ? :) Voici une réédition d'article de 2013 montrant le contraire :

L'art de la guerre dans Dune

http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2013/05/lart-de-la-guerre-dans-dune-1.html

Stratégie, il y a: c'est l'aspect tactique/opératique qui est complètement absent, réduit (comme le rappelle d'ailleurs aussi Goya) à un très rapide brush sur la qualité individuelle des combattants et le postulat idéologique qui va avec, qui est un des aspects contestables de Dune (que les planètes "dures" forment les bons soldats, celle avec un environnement clément faisant des tapettes: une très vieille croyance). 

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Le 8/1/2016à14:34, Tancrède a dit :

Pas nécessairement très élevés: comme dit plus haut, Empire of Man, je l'ai lu après déjà beaucoup de temps passé sur HH toutes séries confondues; en fait, c'était l'année dernière..... Donc j'étais un peu à un point de saturation de l'école Weber, c'est tout. C'est juste qu'il n'y avait pas assez dans ce que je cherchais dans l'oeuvre pour valoir la chandelle de subir l'écriture, l'infodumping et les personnages creux, qui plus est aussi répétitifs à travers l'univers Weber and co. 

OK, je diagnostique une sévère overdose de David WEBER (une In-Honor-DiGestion? :tongue:)

Je prescris une cure opposée de Kevin J Anderson et de Jane Austen, et de Dragon Ball Z pour purger le système :smile:

Blague à part, je pense qu'il a dû réaliser ses faiblesses, car il a invité très tôt d'autres auteurs à écrire dans son univers, via des anthologies et collaborations.
ça donne un peu de fraîcheur de le style, les points de vue et les personnages.

Effectivement, avant ses collaborations, en début de série, tous les héros / personnages compétents sont du même bord politique (centristes-conservateurs modérés), et tous les "ennemis" et incompétents font partie de l'Opposition.
Et moi, comparer les nouvelles écrites par Timothy zahn dans l'univers Honor avec l'écriture de Weber, m'a permis de relativiser fortement les qualités de scénariste de Zahn.
C'est toujours de la bonne SF, mais c'est pas le même niveau...

Visiblement, les perso introduits par Eric Flint (Cachat, Zilwicki, et cie) ne t'ont pas plus.
Moi, leurs histoires sont parmis mes préférées (avec des répliques bien rigolotes)

Citation

Oui, l'infodump est poussé à un niveau rare chez Weber, et le problème d'ailleurs n'est pas tant qu'il le fasse, c'est juste qu'il en abuse[...] Je précise que ça ne me dérangeait pas trop étant donné que si on est dans une de ses oeuvres, il faut l'accepter si on veut lire ce qu'il a à donner.....

Pour le reste, pas besoin de "subir" l'histoire ou les persos pour approfondir le background.
Il y a eu plusieurs tomes, et un site dédié à l'infodump :tongue: : tout classé par thème : tactique, politique, design naval, etc.
C'est de là dont vient aussi l'info du vote censitaire:

http://infodump.thefifthimperium.com/ (pour toutes les séries Weber)

http://infodump.thefifthimperium.com/series/Harrington/0/ (juste dédié à Honor)

pour les posts plus récents, celui-ci est plus à jour

http://web.ncf.ca/et116/RFC-Posts.htm

Juste pour prouver que Weber est un vrai geek naval hardcore :tongue:, même pour les marines terrestres:

http://infodump.thefifthimperium.com/entry/Harrington/290/0

Spoiler pour At All Costs

 

Citation


Là tu me cherches :dry:! Oui, Jordan a (avait) l'écriture lourdingue et pas vraiment le sens du rythme, mais ses persos sont infiniment moins archétypiques dans leur développement que tu l'indiques. Même Rand, qui a un point de départ et une backstory on ne peut plus classique dans le genre, se développe différemment de la plupart des héros....

Ah, enfin une réponse équilibrée :smile:

Rassure-toi, j'apprécie beaucoup la richesse des descriptions de Jordan : c'est évocateur et riche à la fois, et bien plus accessible que du Tolkien en "high style".
D'ailleurs, en fantasy, pour le style, je ne lui connais qu'un seul auteur qui lui est meilleur : Tad Williams, et la trilogie+ du Dragonbone Chair.
Ses descriptions à lui sont magnifiques, mais très dense et chargé.

Jordan a mérité son succès (pas comme d'autres auteurs où je me demande combien le comité Hugo/Nebula a été payé)
Je pointais juste le fait que ses personnages sont loin d'être du tout 100% original et attachant. Et yaourt nature :tongue:

Citation

Manque de bol, c'est en bonne partie avec des délires intérieurs un tantinet chiants à force d'être longs. "Les amis d'enfance" sont plus originaux que ce qu'on voit ailleurs (surtout Matrim: je vois pas son profil si souvent que ça), et les "amies" d'enfance aussi (enfin, surtout la militante féministe au caractère de cochon), et le "mentor".... A qui tu fais référence?

En tout cas, j'en vois pas un de ces 3 derniers qui a le profil Merlin, Gandalf ou Obiwan.

Je pensais plutôt à Moirane, qui fait un Obi-Wan (averted): elle se sacrifie apparemment, avant d'avoir achevé sa formation :biggrin:

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Concernant Ringo, j'ai lu les 3 premiers tomes de sa série Aldenata; c'est pas trop mal au début, mais ça vire vite à:

-l'adversaire taillé sur mesure pour la guerre "à l'américaine" (ou plutôt une vision très étriquée de la chose) et seulement: caricaturalement, y'a qu'une masse énorme de puissance de feu qui marche, le reste étant plus ou moins accessoire face à des hordes en surnombre, insensibles aux pertes et surarmées.

-plus ça avance, plus ça vire au discours idéologique superconservateur. J'ai lâché après le 3e tome, parce que son co-auteur est peut-être l'exemple le plus radical de la droite dure US qu'il m'ait été donné de lire (Ann Coulter à presque l'air d'une sage et d'un prix de modération en comparaison).

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23 minutes ago, Cathax said:

Concernant Ringo, j'ai lu les 3 premiers tomes de sa série Aldenata; c'est pas trop mal au début, mais ça vire vite à:

-l'adversaire taillé sur mesure pour la guerre "à l'américaine" (ou plutôt une vision très étriquée de la chose) et seulement: caricaturalement, y'a qu'une masse énorme de puissance de feu qui marche, le reste étant plus ou moins accessoire face à des hordes en surnombre, insensibles aux pertes et surarmées.

-plus ça avance, plus ça vire au discours idéologique superconservateur. J'ai lâché après le 3e tome, parce que son co-auteur est peut-être l'exemple le plus radical de la droite dure US qu'il m'ait été donné de lire (Ann Coulter à presque l'air d'une sage et d'un prix de modération en comparaison).

Alors n'aie jamais la malchance d'essayer Terry Goodkind et l'horreur idéologique (et on pourrait dire aussi l'erreur narrative) qu'est le cycle fantasy de l'Epée de Vérité.... Le mec a la plume qui fait tourner les pages (malgré l'énorme somme de problèmes, incohérences, facilités, niaiserie....), au moins dans les premiers tomes, mais putain.... Arriver à faire d'un cycle de fantasy un manifeste idéologique pro-Ayn Rand (et son soi-disant "objectivisme"), fallait le faire.... Pouvaient pas laisser la fantasy tranquille, loin de la politique? 

 

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il y a 21 minutes, Tancrède a dit :

Alors n'aie jamais la malchance d'essayer Terry Goodkind et l'horreur idéologique (et on pourrait dire aussi l'erreur narrative) qu'est le cycle fantasy de l'Epée de Vérité.... Le mec a la plume qui fait tourner les pages (malgré l'énorme somme de problèmes, incohérences, facilités, niaiserie....), au moins dans les premiers tomes, mais putain.... Arriver à faire d'un cycle de fantasy un manifeste idéologique pro-Ayn Rand (et son soi-disant "objectivisme"), fallait le faire.... Pouvaient pas laisser la fantasy tranquille, loin de la politique? 

 

j'ai habitude de "creuser" un peu avant de m'attaquer à la lecture d'un cycle de bouquin, ce qui m'avait justement fait découvrir les idées du bestiau. Entièrement d'accord sur la validité du contenu et sur le besoin de polluer un bouquin avec. Ca, plus une interview du bonhomme assez hallucinante, qui en deviendrait d'ailleurs presque drôle tellement il assène ses théories avec la force de conviction d'un prédicateur baptiste du fin fond du Tennessee, qui, c'est sûr, à eu LA révélation.

Pour en revenir à Ringo, ce qui est le plus gênant avec le coauteur (T. Kratmann), c'est que l'on sent le gars qui ne tient même pas trop en théorie à une quelconque forme, mais très dévoyée, de démocratie (comme le rabâchent, pour ce que cela vaut dans leur interprétation personnelle, pas mal d'auteurs de tendance conservatrice US), mais qui aime bien les trucs plus autoritaires: une théocratie, tant que chrétienne et nationaliste US, c'est pas si mal; sa vision des nazis étant particulièrement ambiguë: en substance, il leur reproche la Shoah, mais sans cela, ils auraient fait d'acceptables alliés contre le communisme. Plus bien sûr le couplet sur les écologistes qui conspirent pour détruire le monde, les Français vus dans une perspective disons post 2003...

Passe encore qu'il veuille faire du fanboyisme pro-armée allemande: pourquoi pas, dans un ouvrage de sf mili, si ça peu faire de bonnes pages: on en a vu sur d'autres pays/armées. Mais ce point de radicalisme est à mon humble avis beaucoup, beaucoup trop. 

Voilà, pavé-coup de gueule, principalement parce que je n'arrive pas à me sortir de l'idée que cette série aurait pu être sympatique, sans le volet discours de campagne.

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39 minutes ago, Cathax said:

j'ai habitude de "creuser" un peu avant de m'attaquer à la lecture d'un cycle de bouquin, ce qui m'avait justement fait découvrir les idées du bestiau. Entièrement d'accord sur la validité du contenu et sur le besoin de polluer un bouquin avec. Ca, plus une interview du bonhomme assez hallucinante, qui en deviendrait d'ailleurs presque drôle tellement il assène ses théories avec la force de conviction d'un prédicateur baptiste du fin fond du Tennessee, qui, c'est sûr, à eu LA révélation.

Pour en revenir à Ringo, ce qui est le plus gênant avec le coauteur (T. Kratmann), c'est que l'on sent le gars qui ne tient même pas trop en théorie à une quelconque forme, mais très dévoyée, de démocratie (comme le rabâchent, pour ce que cela vaut dans leur interprétation personnelle, pas mal d'auteurs de tendance conservatrice US), mais qui aime bien les trucs plus autoritaires: une théocratie, tant que chrétienne et nationaliste US, c'est pas si mal; sa vision des nazis étant particulièrement ambiguë: en substance, il leur reproche la Shoah, mais sans cela, ils auraient fait d'acceptables alliés contre le communisme. Plus bien sûr le couplet sur les écologistes qui conspirent pour détruire le monde, les Français vus dans une perspective disons post 2003...

Passe encore qu'il veuille faire du fanboyisme pro-armée allemande: pourquoi pas, dans un ouvrage de sf mili, si ça peu faire de bonnes pages: on en a vu sur d'autres pays/armées. Mais ce point de radicalisme est à mon humble avis beaucoup, beaucoup trop. 

Voilà, pavé-coup de gueule, principalement parce que je n'arrive pas à me sortir de l'idée que cette série aurait pu être sympatique, sans le volet discours de campagne.

Le fanboyisme pro armée allemande est toujours hallucinant chez les Ricains, surtout tant il est empreint de mythes, d'ignorance du sujet ("compensée" par un geekisme total sur certains aspects spécialisés et techniques du dit sujet.... Bref, ils croient comprendre la forêt parce qu'ils connaissent un arbre dans le détail) et d'inculture générale. Ce qui est si persistant, outre la fascination pour le matos et les uniformes, c'est dans cette certitude que les SS en particuliers étaient des "super soldats", littéralement surhumains: quand Ringo "régénère" des anciens SS pour aider à la lutte contre un envahisseur extraterrestre (oui, j'ai bien écrit cette phrase dans le monde réel.... Assez navrant), c'est à croire que c'est ZE groupe auquel on pense en premier pour aller choper de l'expérience; de la connaissance du combat et de l'esprit martial. Le type a été militaire (un para, je crois), il devrait en savoir un peu plus. 

 

Mais c'est normal d'avoir des réactions fortes et le besoin de les exprimer: je déteste par-dessus beaucoup de choses les fanboys d'un film, d'une série, d'un bouquin, qui ne supportent pas que des critiques s'expriment (sur des fora ou autres) pour casser l'objet de leur adulation, s'empressant de qualifier les vilains mal penseurs de nuls qui n'ont pas de vie et juste beaucoup d'aigreur..... Désolé, mais quand on s'est payé un bouquin de genre 500-800 pages (format fréquent en SF/fantasy), on a investi beaucoup de soi, pas seulement en fric, mais surtout en temps et en attention, et si ce temps a été gaspillé, qu'on s'estime lésé, que l'investissement émotionnel (c'est l'impact normal d'un média: c'est aspirant, impliquant, c'est peu interactif donc "violent" sur l'esprit.....) a été important, on a le droit d'avoir des trucs à sortir. Surtout quand des auteurs se mêlent de foutre un discours politique peu nuancé et très idéologique dedans: c'est un propos qu'on prend, qu'on subit passivement sans pouvoir répondre au dit auteur. On réagit de la même façon (quoique généralement moins viscéralement, en tout cas moins puissamment) aux incohérences (réelles ou perçues), aux niaiseries (idem), aux facilités et à l'écriture artificielle, aux mauvais persos.... Et à tout ce qui fait généralement les lignes des sites de discussion, qu'il s'agisse d'un bouquin, d'un film, d'une série.... On se prend un propos de façon purement univoque le temps du visionnage ou de la lecture, si l'expérience ne marche pas sur vous, y'a besoin de répondre, tout comme si elle marche très bien, y'a besoin de le faire savoir. 

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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

Alors n'aie jamais la malchance d'essayer Terry Goodkind et l'horreur idéologique (et on pourrait dire aussi l'erreur narrative) qu'est le cycle fantasy de l'Epée de Vérité.... Le mec a la plume qui fait tourner les pages (malgré l'énorme somme de problèmes, incohérences, facilités, niaiserie....), au moins dans les premiers tomes, mais putain.... Arriver à faire d'un cycle de fantasy un manifeste idéologique pro-Ayn Rand (et son soi-disant "objectivisme"), fallait le faire.... Pouvaient pas laisser la fantasy tranquille, loin de la politique? 

Honnêtement, c'est pas ça qui m'a marqué .
Si je me souviens bien :

  • Dans le premier tome, il y a 100 pages de torture du héros, détaillées avec amour par l'auteur...
    "Je fais ça pour ton bien, petit : en attendant, rampe!"
     
  • Dans le 2ème tome, il y a 200 pages de torture BDSM ...
    Et justifié par l'auteur : "La douleur est la meilleure façon de maîtriser tes pouvoirs, sinon tu serais déjà mort au tome précédent : en attendant rampe!". (claquement de fouet)
    "Oui maîtresse! Fais-moi mal !" (je n'exagère pas ...)
     
  • Dans le 3ème tome, il y a au moins 200 pages de torture, mutilations, viols et crime de guerres ...

Vous voyez le schéma ?
Là, j'ai laissé le massacre et revendu les livres (ce que je n'ai même pas fait pour le roman, the Crystal Star, le pire truc Star Wars depuis 30 ans, bien au delà de JarJar)

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8 minutes ago, rogue0 said:

Honnêtement, c'est pas ça qui m'a marqué .
Si je me souviens bien :

  • Dans le premier tome, il y a 100 pages de torture du héros, détaillées avec amour par l'auteur...
    "Je fais ça pour ton bien, petit : en attendant, rampe!"
     
  • Dans le 2ème tome, il y a 200 pages de torture BDSM ...
    Et justifié par l'auteur : "La douleur est la meilleure façon de maîtriser tes pouvoirs, sinon tu serais déjà mort au tome précédent : en attendant rampe!". (claquement de fouet)
    "Oui maîtresse! Fais-moi mal !" (je n'exagère pas ...)
     
  • Dans le 3ème tome, il y a au moins 200 pages de torture, mutilations, viols et crime de guerres ...

Vous voyez le schéma ?
Là, j'ai laissé le massacre et revendu les livres (ce que je n'ai même pas fait pour le roman, the Crystal Star, le pire truc Star Wars depuis 30 ans, bien au delà de JarJar)

C'est dans le premier tome qu'il y a la plus longue description d'une "ré-éducation" BDSM par une domina version fantasy appartenant à la garde rapprochée (essentiellement faite de gros bourrins en armure -les gardes proprement dits- et de dominas en cuir -les bourreaux et arme anti-sorciers) du grand méchant de ce premier volet. Le thème revient épisodiquement (je crois pas qu'il y ait un tome sans sa séance de torture, mais très courte), mais l'horreur verse plus dans les crimes de guerre/crimes contre l'humanité, généralement par un camp de méchants à tendances ultra religieuse et/ou proto-communiste qui déteste la vie, l'amour, le bonheur et le très saint objectivisme (pas mentionné en tant que tel, bien sûr, on est dans un monde fictif de fantasy où Ayn Rand n'existe pas et où personne, donc, ne sait qui est John Galt.... Sauf qu'un puissant sorcier du temps jadis a eu une vie et un suicide étrangement similaires.... Aheum, aheum). 

Mais effectivement, outre ses idées politiques aussi superficielles et simplettes qu'égocentristes et outrancières (sur les campus américains, le principe veut qu'on découvre Ayn Rand et vire complètement fan en première année.... Et qu'on foute les bouquins aux ordures l'année suivante, quand on commence à développer un esprit critique; cependant, certains gardent le virus.... Comme Paul Ryan, l'actuel Speaker de la Chambre US), Goodkind semble avoir une fascination assez étrange du BDSM (et une grande connaissance de ses "codes").... Coquin, coquin. 

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Il y a 4 heures, Cathax a dit :

Concernant Ringo, j'ai lu les 3 premiers tomes de sa série Aldenata; c'est pas trop mal au début, mais ça vire vite à:

-l'adversaire taillé sur mesure pour la guerre "à l'américaine" (ou plutôt une vision très étriquée de la chose) et seulement: caricaturalement, y'a qu'une masse énorme de puissance de feu qui marche, le reste étant plus ou moins accessoire face à des hordes en surnombre, insensibles aux pertes et surarmées.

-plus ça avance, plus ça vire au discours idéologique superconservateur. J'ai lâché après le 3e tome, parce que son co-auteur est peut-être l'exemple le plus radical de la droite dure US qu'il m'ait été donné de lire (Ann Coulter à presque l'air d'une sage et d'un prix de modération en comparaison).

1)En grande partie d'accord pour John Ringo. :sad:


Et encore, j'espère que tu n'as pas lu ses séries les plus hardcore ... à savoir Paladin of Shadows (qui a engendré le même "OH JOHN RINGO NO")
http://hradzka.livejournal.com/194753.html

2)Personnellement, je l'ai découvert via sa collaboration avec Weber sur "March of" : dans la plupart de ses autre collaborations, il a mis en sourdine ses opinions politiques, et laissé parler son style et son sens de l'humour (et là, c'est du plaisir).

C'est le cas de la série "Looking Glass" (qui est de la vraie hard SF, en collaboration avec un physicien : Star Trek en prend pour son grade)
Les séries suivantes ne sont pas trop mal (avec quelques pointes de politiques qui dépassent quand même, mais à dose modérée):

  • "Troy Rising" : SF et Space Opera
  • Special Circumstances (tome 1 Princess of Wands) :en résumé, Buffy en version Force Spéciale, avec des relents de Hellsing :smile:
  • "Council Wars" a un background plus politique / plus polémique, mais c'est supportable:
    Là où la technologie permet de recréer un monde de Fantasy ... et forcément, ça dégénère en guerre (un peu façon Ravage) mais avec des porte-dragon, des sirènes, des elfes, des longbowmen, et des romains...

3) HS: y a des fois, mieux vaut ne pas trop se renseigner sur ses auteurs préférés.
J'adore les personnages de Orson Scott Card, mais quand on l'interviewe, c'est un peu le grand écart avec ses opinions personnelles.
Idem pour les Cranberries : les chansons sont des tubes, les opinions de la chanteuse, c'est autre chose ...

4) Personnellement, je préfère les auteurs de fiction qui laissent leurs opinions politiques au placard, et qui laissent parler juste leurs histoires.
Par exemple, je n'aurais jamais deviné que Eric Flint est politiquement à l'opposé de Ringo ...

Cependant, j'ai l'impression que de nombreux auteurs US de fiction ont polarisé politiquement leurs écrits depuis 20 ans (et pas seulement John Ringo).
Je me demande si c'est une question de marketing (cad le lecteur de thrillers de guerre est en moyenne plus conservateur), ou si c'est le reflet de la polarisation de la société US elle-même ?

Figure emblématique, Tom Clancy faisait initialement des romans où Jack Ryan ne montrait pas ouvertement sa couleur politique (il faisait son travail et son devoir comme "worker bee" sans politique). Après 1996, bizarrement, les "ennemis" sont tous des écolos, des journalistes, des pays pratiquant l'avortement forcé, etc... Et les héros se mettent à faire des remarques politiques sur la "flat tax", le gun control, sur "Roe vs Wade", etc.
EDIT: j'ai oublié Michael Crichton dans ce lot, qui a vendu des palettes de roman sur le thème "le changement climatique, c'est une arnaque"
EDIT2: j'ai aussi senti de la polarisation, en moins marqué chez John Birmingham (auteur de WW2.1) : où il décrit un tableau très sombre, quasi nihiliste, de croisade contre le djihadisme en 2020 , où la torture est une pratique routinière... Après, je ne sais pas s'il dramatise le tableau pour faire vendre, ou si ça colle à ses convictions / fantasmes personnels.
 

5)Question bonus (un peu HS ici, plutôt sur le fil USA) : la polarisation, et l'émergence de la parole conservatrice est-elle liée à la fin de la guerre froide (je sais déjà pour le financement des frères Koch)?
A savoir, tant qu'il y avait une grande menace existentielle (le PAVA et ses 10 000 + têtes nucléaires), l'idéologie restait au placard, et la société US restait relativement soudée pour faire face.
Dès que cette menace a été vaincue (dans le narrative des neo-cons, par leur idole Ronald Reagan), les conservateurs y ont vu la vindication de leurs thèses, et se sont mis à la marteler.
Qu'en pensez vous ?

 

Modifié par rogue0
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1 hour ago, rogue0 said:

n bonus (un peu HS ici, plutôt sur le fil USA) : la polarisation, et l'émergence de la parole conservatrice est-elle liée à la fin de la guerre froide (je sais déjà pour le financement des frères Koch)?
A savoir, tant qu'il y avait une grande menace existentielle (le PAVA et ses 10 000 + têtes nucléaires), l'idéologie restait au placard, et la société US restait relativement soudée pour faire face.
Dès que cette menace a été vaincue (dans le narrative des neo-cons, par leur idole Ronald Reagan), les conservateurs y ont vu la vindication de leurs thèses, et se sont mis à la marteler.
Qu'en pensez vous ?

 

Cette "émergence" date de bien avant la fin de la guerre froide: elle pouvait certes être plus tenue par la nécessité d'un front commun, mais ce point avait à mon sens plus de liens avec l'ancienne culture politique des décisionnaires, beaucoup plus consensuelles, et surtout, l'ancienne structuration de la politique américaine, dont les financements étaient bien plus tenus par les organes centraux des partis (donc les adultes) qui étaient eux-mêmes plus divers. Il a fallu du temps, cependant, et pas mal de changements économiques et technologiques (ceux des années 80-90) pour que le changement majeur amorcé par la "Southern Strategy" de Nixon (récupérer l'électorat très conservateur voire radical, mais structurellement démocrate -souvent par simple haine héréditaire du seul nom de "républicain" depuis Lincoln- du vieux sud) produise ses effets, en conjugaison avec le nouveau radicalisme initialement porté à la même époque par Barry Goldwater. Reagan sera le premier à en faire la synthèse et à favoriser l'émergence de la "moral majority" (le tiers religieux de la base républicaine actuelle) qui ne pouvait cependant pas encore imposer ses vues à l'époque, face à un Reagan certes conservateur, mais aussi fin politique, prêt par essence au compromis, et assez modéré dans pas mal de domaines (aujourd'hui, il serait labellisé "sale communiste pro-gay" et viré de toute estrade républicaine), une posture que Bush Jr avait -en apparence seulement- réussi à ressusciter pour se faire élire avec son thème du "compassionnate conservative". Depuis cette époque, beaucoup de choses ont changé qui n'ont en fait aucun lien avec la guerre froide et tout à voir avec l'évolution interne des USA, les changements économiques, politiques, sociétaux et technologique.... La "victoire" de la guerre froide est une cerise sur le gâteau, pas un des ingrédients du gâteau. 

On notera aussi, pour le domaine de la SF et de la fantasy (mais surtout de la SF) qu'effectivement, il y a une sur-représentation des conservateurs de tous types, mais surtout des tendances dures, religieuses ou non (Orson Scott Card est un ultra-religieux, limite taré); je ne connais pas toutes les explications du phénomène, mais la tendance américaine (plus prononcée que dans d'autres cultures) au "what-if" est particulièrement présente chez les très conservateurs.... Est-ce que ça aurait à voir avec cet étrange phénomène qui voit des dizaines de milliers de gens du vieux sud faire du re-enactment de la guerre de Sécession (en espérant un résultat différent?), ou plus simplement avec l'extraordinaire taille du secteur de l'édition américain et de son marché, qui permettent d'éditer BEAUCOUP d'auteurs de tous niveaux de qualité et de leur trouver un lectorat suffisant pour continuer la parution? 

Enfin, je soulignerais aussi l'importance aux USA du tropisme militaire et sa transcription dans l'édition, notamment via une présence marquée d'anciens militaires et de geeks du domaine dans le métier de l'écriture. La machinerie militaire américaine est énorme et offre ou chapeaute beaucoup de cursus universitaires à ses engagés, tout comme elle supporte un grand effort d'éducation (part de sa politique de recrutement et de communication) dans les lycées et universités (très nombreux à avoir un corps de cadet, en plus des lycées et universités militaires proprement dites) et a, d'une manière générale, un énorme impact et une grande popularité dans la nation. L'attrait pour la chose est l'une des premières raisons de l'importance du marché (la demande, quoi) et de l'offre qui s'y adjoint. Qu'il s'agisse de fiction contemporaine, d'uchronie, de fiction futuriste ou de pure SF, il y a de quoi alimenter largement le marché et avoir une offre qui produit beaucoup, donc nécessairement quelques perles dans ce "beaucoup". Le techno-thriller (avec Clancy comme St patron) et la "military science fiction" (pourra t-on bientôt aussi parler de "military fantasy" comme d'un genre à part entière?) ne sont pas nés là-bas par hasard. Et oui, pour le coup, la guerre froide, tant par les angoisses qu'elle a créé pendant une longue période de temps que par l'appareil militaire qu'elle a généré (et son "implantation" permanente dans le logiciel mental national) et la culture (patriotisme belliqueux et technologisme) qu'elle a développé, a joué un rôle certain. On l'oublie d'ailleurs, mais le roman militaire en France se portait très bien jusqu'à la 2ème GM; il était même très développé comme genre, surtout entre 1870 et la 1ère GM, même si comme 99,99% des romans militaires US actuels (contemporains, uchroniques, futuristes ou SF) seront sans doute oubliés d'ici 50 ans (et même avant), quasiment rien n'a supporté l'épreuve du temps. On n'écrit pas Le désert des Tartares, le rivage des Syrtes ou Guerre et Paix (pas proprement militaire, mais contient cependant certaines des plus authentiques retranscriptions de batailles dans un livre) tous les jours. 

Modifié par Tancrède
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il y a 19 minutes, prof.566 a dit :

Qqun a lu (plutot teen book) "The white regiment"?

Non, mais merci pour la référence :smile:

ça m'a l'air intéressant (et la couverture me rappelle mes heures passées à écumer les bouquinistes :smile:)

Modifié par rogue0
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Une citation d'un commentateur :

"There are two novels that can change a bookish fourteen-year old's life: The Lord of the Rings and Atlas Shrugged. One is a childish fantasy that often engenders a lifelong obsession with its unbelievable heroes, leading to an emotionally stunted, socially crippled adulthood, unable to deal with the real world. The other, of course, involves orcs"

Il y a deux livres qui peuvent changer la vie d’un adolescent fan de bouquin de 14 ans : Le Seigneur des Anneaux et « la gréve » d’Ann Rand.

Un est un rêve infantile  qui provoque souvent une obsession malsaine et durable pour ses héros totalement irréalistes. Cela crée des adultes au développement émotionnel perturbé, avec des difficultés à socialiser et incapable de comprendre le monde réel.

L’autre, bien sur, parle d’orques…

Modifié par Marcus
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18 minutes ago, Marcus said:

Une citation d'un commentateur :

"There are two novels that can change a bookish fourteen-year old's life: The Lord of the Rings and Atlas Shrugged. One is a childish fantasy that often engenders a lifelong obsession with its unbelievable heroes, leading to an emotionally stunted, socially crippled adulthood, unable to deal with the real world. The other, of course, involves orcs"

Il y a deux livres qui peuvent changer la vie d’un adolescent fan de bouquin de 14 ans : Le Seigneur des Anneaux et « la gréve » d’Ann Rand.

Un est un rêve infantile  qui provoque souvent une obsession malsaine et durable pour ses héros totalement irréalistes. Cela crée des adultes au développement émotionnel perturbé, avec des difficultés à socialiser et incapable de comprendre le monde réel.

L’autre, bien sur, parle d’orques…

:laugh:!!!!!! OMG!!! Je l'avais oublié celle-là! C'est Bill Maher qui l'avait sortie, non? 

EDIT: ah, non, c'est quelqu'un d'autre qui l'a sorti.... 

Ceci dit: Atlas Shrugged est traduit en français par "la grève"? Pas terrible.... 

Modifié par Tancrède
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il y a 34 minutes, Tancrède a dit :

:laugh:!!!!!! OMG!!! Je l'avais oublié celle-là! C'est Bill Maher qui l'avait sortie, non? 

EDIT: ah, non, c'est quelqu'un d'autre qui l'a sorti.... 

Ceci dit: Atlas Shrugged est traduit en français par "la grève"? Pas terrible.... 

J’ignorais moi aussi ce titre jusqu’à aujourd’hui ou je l’ai trouvé dans Wikipedia.

Ce choix est effectivement bizarre. Peut être qu’un traducteur Américain s’est dit que la France était un pays de coco et qu’avec ce titre il y aurait des ventes en plus par erreur !

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