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James Webb - Le successeur d'Hubble


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Quelques détails intéressants concernant la préparation du lancement d'Ariane 5 pour le télescope James Webb. Trad. google automatique bien foireuse ; j'ai tenté de corriger avec le peu de temps que j'ai le maximum d'erreurs, d'approximations ou de tournures, mais quelques formulations malencontreuses ont pu m'échapper :

Citation

Tous saluent la fusée Ariane 5, qui a doublé la durée de vie du télescope Webb

"Cela aurait été criminel de ne pas le faire."

Eric Berger - 1/10/2022, 15:48

Il y a eu le week-end dernier deux nouvelles incroyablement bonnes concernant le télescope spatial James Webb. L'une d'elles a été largement rapportée : après un processus complexe, courant sur deux semaines, le télescope a terminé son déploiement sans aucune difficulté. Les prochaines étapes vers les opérations scientifiques sont plus conventionnelles.

L'autre fait, moins bien couvert mais tout aussi important, est apparu lors d'une conférence de presse samedi. L'ingénieur des systèmes de mission de la NASA pour le télescope Webb, Mike Menzel, a déclaré que l'agence avait terminé son analyse de la quantité de carburant "supplémentaire" restant à bord du télescope. En gros, a déclaré Menzel, Webb a suffisamment de propergol à bord pour 20 ans de vie.

C'est le double de l'estimation prudente - une décennie - fixée avant lancement pour la durée de vie de Webb, et cela doit en grande partie aux performances de la fusée européenne Ariane 5 qui a lancé Webb sur une trajectoire précise le jour de Noël.

Avant le lancement, le télescope avait été chargé de 240 litres d'hydrazine et de peroxyde d'azote. Une partie de ce carburant fut nécessaire pour les ajustements de cap tout au long du voyage jusqu'au point dans l'espace, à environ 1,5 million de km de la Terre, où Webb effectuera des observations scientifiques. Le reste sera utilisé sur l'orbite finale de Webb autour du point L2 de Lagrange pour le maintien en position et le maintien de son orbite.

Ainsi, chaque kilogramme de carburant économisé sur le trajet de Webb jusqu'au point de Lagrange pourrait être utilisé pour y prolonger sa durée de vie. Parce que dix ans semblaient être une période opérationnelle assez courte pour un télescope spatial aussi coûteux et capable, la NASA avait déjà envisagé une mission de ravitaillement robotique coûteuse et risquée. Mais maintenant, cela ne devrait plus être nécessaire, car Webb a au moins deux décennies de vie.

Cela tient en grande partie aux performances de la vénérable fusée Ariane 5. Il y a plus de dix ans, la NASA et l'Agence spatiale européenne ont conclu un accord selon lequel l'Europe utiliserait sa fusée fiable Ariane 5 pour envoyer le télescope dans l'espace, et en échange, les scientifiques européens bénéficieraient de créneaux d'utilisation du télescope

Lors d'une interview avec The Interplanetary Podcast, le responsable du programme Ariane 5, Rudiger Albat, a expliqué comment les scientifiques européens en fuséologie ont abordé le lancement de Webb. Chaque exemplaire d'Ariane 5 est interchangeable, mais les ingénieurs et techniciens impliqués dans la production de la fusée savent quels composants vont sur quelle fusée. Ainsi, lorsqu'ils construisaient une partie de Webb, un ingénieur pouvait dire : « Je vais jeter un deuxième coup d'œil » pour s'assurer que la pièce était la meilleure possible.

Le programme Ariane 5 a également sélectionné les meilleurs composants pour Webb sur la base de tests pré-vol. Par exemple, pour la fusée désignée par Webb, le programme utilisait un moteur principal qui avait été particulièrement précis lors des tests. "C'était l'un des meilleurs moteurs Vulcain que nous ayons jamais construits", a déclaré Albat. "Il a des performances très précises. Cela aurait été criminel de ne pas le faire."

Une attitude similaire a été adoptée vis-à-vis d'autres composants, y compris les moteurs à fusée solide qui ont été utilisés pour construire l'Ariane 5 ayant été lancée il y a deux semaines. Albat a admis que les jours précédant le lancement étaient épuisants et éprouvants pour les nerfs. Mais peu de temps après le lancement, Albat a déclaré que lui et toute la communauté spatiale européenne pouvaient être fiers alors que Webb prenait son envol et déployait ses ailes. Maintenant, a-t-il dit : « Je me sens totalement détendu. La même chose peut être dite pour de nombreux scientifiques qui observent le développement de Webb depuis deux décennies.

https://arstechnica.com/science/2022/01/all-hail-the-ariane-5-rocket-which-doubled-the-webb-telescopes-lifetime/?comments=1

Modifié par Skw
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Prouesse qui continue ! 

With the successful deployment & latching of our last mirror wing, that's:

50 major deployments, complete. 178 pins, released. 20+ years of work, realized.

Next to #UnfoldTheUniverse: traveling out to our orbital destination of Lagrange point 2!

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Le 26/12/2021 à 19:03, Nec temere a dit :

Pareil j'ai pas du tout suivi cette histoire. Ça a l'air audacieux d'envoyer webb à un point de Lagrange. Ça fait une petite tiré et il me semblait qu'il y avait pas mal de merdouille qui s'y trimballaient. Mais ça promet de magnifique photo et un max d'info sur le fond cosmologique !

L2 est une zone instable. Tout comme L1 et donc contrairement à L3 et L4

Du coup L2 est naturellement "propre", par contre pour y rester il faut cramer du carburant régulièrement pour rester sur la crête d’équipotentiel...

 

https://www.astronomes.com/histoire-astronomie/les-points-de-lagrange/

Citation

Le point L1 est instable : si la sonde dévie du point exact, même légèrement, la force de gravité va lentement l’entraîner au loin, vers la Terre ou le Soleil, sans retour possible. Le point L1 ne contient ainsi pas de corps naturels. Cependant, une sonde spatiale possède un système de propulsion et peut donc déjouer cette légère instabilité ou, de préférence, évoluer sur une petite orbite centrée sur le point L1.

Le point L1 du système solaire est un point privilégié pour l’observation du Soleil ou de la face éclairée de la Terre. On y trouve plusieurs sondes spatiales, en particulier l’observatoire solaire SOHO, le satellite d’observation de la Terre DSCOVR et la sonde LISA Pathfinder qui teste les technologies de détection d’ondes gravitationnelles pour la future mission eLISA.

Citation

Le point L2, également instable, est un endroit privilégié pour observer l’espace lointain, à l’écart du Soleil et de la Terre mais quand même relativement proche de nous. C’est depuis ce point que les satellites WMAP et Planck ont étudié le rayonnement fossile et l’observatoire Herschel l’Univers infrarouge. C’est de ce point que l’observatoire Gaia crée un catalogue d’un milliard d’étoiles et c’est de là que les futurs télescopes James Webb Space Telescope et Euclid observeront l’Univers, respectivement à partir de 2018 et 2020.

 

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  • 2 weeks later...

James Webb a atteint son lieu de travail spécial , L2 , orbitant à la fois autour de la terre et du soleil, en leur tournant le dos à chacun !

Webb orbits the Sun with Earth. From its perspective, the Sun, Earth, and Moon will always be in the same part of the sky, allowing its enormous sunshield to block their light and keep the telescope cool

To capture faint infrared wavelengths of light, Webb needs to be colder than Hubble. Detecting heat from faraway objects means Webb has to shield itself from the Sun, Earth, & Moon's infrared radiation – so it needs to be a lot farther out than Hubble!

Today, Webb entered its orbit around Lagrange point 2, or L2. That’s about a million miles away, and a whole lot farther than Hubble’s low-Earth orbit at just about 340 miles (547 km) up. Why do these two telescopes have such different orbits?

 

 

 

 

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  • 3 weeks later...
  • 4 weeks later...
Il y a 6 heures, Métal_Hurlant a dit :

ce forum consacré à la chose militaire !

Militaire est réducteur, je dirais plutôt préoccupé par "la souveraineté" sous toutes ses dimensions... Et avec JWST il y a une participation européenne à un projet international qui fait avancer la connaissance universelle

Quant à ta référence : merci  

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  • 2 months later...

Plus de peur que de mal ... https://air-cosmos.com/article/le-telescope-spatial-james-webb-impacte-par-une-micrometeorite-38686

"La Nasa a annoncé le 8 juin que son précieux instrument avait une nouvelle fois été heurté par une micrométéorite. Mais plus de peur que de mal, visibl"ement.... Les équipes continuent de vérifier les modes d'observation des instruments scientifiques, et se préparent à la diffusion des premières images couleur (annoncées pour le 12 juillet), et au début des opérations scientifiques

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  • 1 month later...

Moment historique ce soir à 23h00 chez nous : la NASA va révéler la 1ère photo officielle du JWST ! Et quelle photo : THE FIRST WEBB'S DEEP FIELD !! :ohmy:

Il y a quelques jours on a eu droit à une simple image "technique" de l'instrument qui sert à viser les cibles, et c'était déjà vertigineux, avec d'innombrables galaxies :

9.jpg

Modifié par Métal_Hurlant
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C'est fait !!!!

https://www.nasa.gov/image-feature/goddard/2022/nasa-s-webb-delivers-deepest-infrared-image-of-universe-yet

Le télescope spatial James Webb de la NASA a produit l’image infrarouge la plus profonde et la plus nette de l’univers lointain à ce jour. Connue sous le nom de Premier champ profond de Webb, cette image de l’amas de galaxies SMACS 0723 déborde de détails.

Des milliers de galaxies – y compris les objets les plus faibles jamais observés dans l’infrarouge – sont apparues dans la vue de Webb pour la première fois. Cette tranche du vaste univers couvre une parcelle de ciel de la taille d’un grain de sable tenu à bout de bras par quelqu’un au sol.

Ce champ profond, pris par la caméra proche infrarouge de Webb (NIRCam), est un composite fabriqué à partir d’images de différentes longueurs d’onde, totalisant 12,5 heures – atteignant des profondeurs à des longueurs d’onde infrarouges au-delà des champs les plus profonds du télescope spatial Hubble, ce qui a pris des semaines.

L’image montre l’amas de galaxies SMACS 0723 tel qu’il est apparu il y a 4,6 milliards d’années. La masse combinée de cet amas de galaxies agit comme une lentille gravitationnelle, grossissant des galaxies beaucoup plus éloignées derrière elle. La NIRCam de Webb a mis ces galaxies lointaines au point – elles ont de minuscules structures faibles qui n’ont jamais été vues auparavant, y compris des amas d’étoiles et des caractéristiques diffuses. Les chercheurs commenceront bientôt à en apprendre davantage sur les masses, les âges, les histoires et les compositions des galaxies, alors que Webb recherche les premières galaxies de l’univers.

Cette image fait partie des premières images en couleur du télescope. La suite complète sera diffusée le mardi 12 juillet, à partir de 10 h 30 HAE, lors d’une émission télévisée en direct de la NASA. En savoir plus sur la façon de regarder.

Crédit d’image : NASA, ESA, CSA et STScI

 

main-image-deep-field-smacs0723-5mb.jpg

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  • 2 weeks later...

L'exploit technique et scientifique m'ont bluffé, les premières images époustouflées... mais au final à quoi ça sert James Webb ??? et pourquoi préférer James Webb plutôt qu'une défense planétaire que d'offrir de l'eau potable au 2/3 de l'humanité ? J'ai donc posé la question à un ami plus passionné en astronomie que moi. Sa réponse a été magnifique mais m'a peu aidé : "La guerre en Irak a couté 100 milliards de dollars, James Webb 10 ; tu préfères une guerre ou 10 JW ?"... Imparable je vous dis.

heureusement en rentrant il y avait un nouveau "SciencesEtonnantes" consacré au téléscope...

 

Modifié par rendbo
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James Webb ça ne sert à rien pas plus que les projets d'aller sur Mars etc.

Mais les allocations de ressources sont rarement très rationnelles. Et parfois par hasard y a un truc qui sert.

Après comparer un projet scientifique assez éloigné de l'homme et un acte très politique comme l'invasion de l'Irak me semble une pirouette bien trop facile.

Il y a aujourd'hui un vrai débat au sein du milieu scientifique sur la pertinence des allocations de ressources notamment dans le cadre de l'urgence environnementale en général, et plus globalement du progrès de la vie sur la terre.

Les même 10 milliards investit dans l'éradication de maladie endémique par exemple...

Voir les centaines de milliards qui vont être brûlé pour essayer de s'installer sur la lune puis sur Mars... Ça semble être une consommation de ressources sans aucun sens.

---

Après il se trouve que les 10 milliards s'ils avait été économisé sur le JW n'auraient pas abondé la recherche médicale. C'est comme le budget de la dissuasion et l'armée conventionnelle.

Donc la question ne se pose pas tout à fait en pratique.

Reste que le pragmatisme voudrait qu'on évite de faire miroiter n'importe quoi à l'opinion publique pour faire passer des budgets astronomique dans des domaines pas forcément ultra prioritaire à priori.

Aujourd'hui on connais mieux l'espace que les fond marins. C'est délirant surtout avec le rôle que joue l'océan dans le climat mais ça ne semble déranger personne.

De la même manière que de laisser croire à la possibilité de terraformer Mars quand on aura consommé la Terre...

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il y a 27 minutes, rendbo a dit :

L'exploit technique et scientifique m'ont bluffé, les premières images époustouflées... mais au final à quoi ça sert James Webb ??? et pourquoi préférer James Webb plutôt qu'une défense planétaire que d'offrir de l'au potable au 2/3 de l'humanité ? J'ai donc posé la question à un ami plus passionné en astronomie que moi. Sa réponse a été magnifique mais m'a peu aidé : "La guerre en Irak a couté 100 milliards de dollars, James Webb 10 ; tu préfères une guerre ou 10 JW ?"... Imparable je vous dis.

heureusement en rentrant il y avait un nouveau "SciencesEtonnantes" consacré au téléscope...

Tu peux te consoler en pensant que la seule guerre en Irak fut au moins 10 fois plus coûteuse pour les seuls USA que ce que pense ton ami.

Les estimations pour le cumul Irak + Afghanistan pour les seuls USA dépassent les 2.000 milliards de $. Et il n'est même pas certain que les soins de long terme et les pertes d'opportunité pour les soldats US soient comptabilisés là-dedans. Alors bon, James Webb, pffff !

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  • 2 weeks later...

 

Pour ceux qui se demandent (:rolleyes:) à quoi peut bien servir le JWST, les premières observations sont déjà riches d'enseignement pour les astronomes :

 

 

Sur le site de Nature (traduction automatique)

 

https://www.nature.com/articles/d41586-022-02056-5?utm_term=Autofeed&utm_campaign=nature&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1658942898

Quatre révélations du télescope Webb sur les galaxies lointaines

La NASA a construit son télescope spatial James Webb à la pointe de la technologie pour scruter l’Univers lointain et revenir vers la nuit des temps – et elle le fait déjà de manière spectaculaire. Au cours des deux semaines qui se sont écoulées depuis que les premières images et données scientifiques de Webb sont devenues disponibles pour les astronomes, ils ont signalé un flot de découvertes préliminaires, y compris de multiples prétendants à ce qui pourrait être la galaxie la plus lointaine jamais vue.
Les images de Webb révèlent une multitude de galaxies scintillant dans le cosmos lointain, apparaissant comme elles l’ont fait quelques centaines de millions d’années seulement après le Big Bang il y a 13,8 milliards d’années. Les images étonnamment nettes du télescope ont brisé les idées préconçues des astronomes sur l’Univers primitif.

« Nous avions en tête une idée de ce à quoi ressembleraient les galaxies à ces [distances] et de la quantité de détails que nous pourrions voir, mais je pense que la réalité nous époustoufle un peu », explique Jeyhan Kartaltepe, astronome au Rochester Institute of Technology à New York.

Voici quelques leçons que les astronomes apprennent des premières observations de Webb.

Il y a énormément de galaxies là-bas.
Parce que Webb détecte la lumière infrarouge et parce que l’expansion du cosmos étire la lumière vers des longueurs d’onde plus rouges, le télescope est bien adapté pour repérer les galaxies qui se sont formées au début de l’histoire de l’Univers. Dans ses premiers programmes d’observation, qui ont débuté en juin, Webb a découvert de nombreuses galaxies lointaines qui se trouvent hors de portée d’autres observatoires, tels que le télescope spatial Hubble.
« Cela suggère ce que beaucoup d’entre nous ont soutenu, qu’il y a des galaxies au-delà de ce que nous avons vu avec Hubble », explique Richard Ellis, astronome à l’University College de Londres.

L’ère des premières galaxies a commencé à « l’aube cosmique », commençant peut-être environ 250 millions d’années après le Big Bang, lorsque les premières étoiles se sont formées et ont illuminé l’Univers. Les générations ultérieures d’étoiles se sont amassées en galaxies, qui sont les faibles taches rouges que Webb commence à découvrir.

Beaucoup d’images de Webb sont parsemées de galaxies jamais vues auparavant dans l’Univers lointain. « Il n’y a pratiquement pas d’espace vide qui n’a pas quelque chose », dit Kartaltepe.

Une étude a passé au peigne fin les données de nombreux champs de galaxies lointaines que Webb a observés jusqu’à présent, afin d’analyser la vitesse à laquelle les étoiles se sont formées dans l’Univers primitif. Il a trouvé 44 galaxies jusque-là inconnues remontant à moins de 300 millions d’années du Big Bang. Combinés à 11 galaxies précédemment connues, les résultats montrent qu’il y avait une population importante de galaxies formant des étoiles dans l’Univers primitif. Les résultats « réaffirment l’énorme potentiel des futurs programmes [Webb] plus importants pour transformer notre compréhension du jeune Univers », a écrit l’équipe, dirigée par Callum Donnan de l’Université d’Édimbourg, au Royaume-Uni, dans un article sur le serveur de préimpression arXiv.


De nombreuses galaxies sont en compétition pour le titre « le plus lointain ».
La ruée la plus médiatisée est peut-être la ruée des équipes de recherche en lice pour identifier la galaxie la plus lointaine dans les données Webb. Un certain nombre de candidats ont été repérés qui devront être confirmés par d’autres études, mais tous battraient le record de Hubble pour la galaxie la plus lointaine, qui date d’environ 400 millions d’années après le Big Bang.
Un concurrent est apparu dans une enquête Webb appelée GLASS qui comprenait une autre galaxie légèrement moins lointaine dans la même image. "Le fait que nous ayons trouvé ces deux galaxies brillantes, c'était vraiment une surprise", déclare Marco Castellano, astronome à l'Institut national d'astrophysique de Rome. Lui et ses collègues ne s'attendaient pas à trouver des galaxies aussi éloignées dans cette petite partie du ciel. Une deuxième équipe a également repéré indépendamment les deux galaxies.

Les astronomes caractérisent la distance des galaxies avec une mesure connue sous le nom de décalage vers le rouge, qui quantifie à quel point la lumière d'une galaxie a été décalée vers des longueurs d'onde plus rouges ; plus le décalage vers le rouge est élevé, plus la galaxie est éloignée. Le candidat GLASS a un décalage vers le rouge d'environ 13. Mais les 25 et 26 juillet, quelques jours après que les astronomes ont signalé les galaxies GLASS, des articles affirmant des décalages vers le rouge encore plus élevés ont inondé le serveur de préimpression arXiv. "Ce n'est que le début du début", déclare Rohan Naidu, astronome au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics à Cambridge, Massachusetts.

Un candidat, avec un redshift de 14, a émergé dans une enquête appelée CEERS, l'un des premiers projets les plus en vue de Webb. Le chercheur principal du CEERS, Steven Finkelstein de l'Université du Texas à Austin, a surnommé l'objet Maisie's Galaxy, du nom de sa fille. Une autre étude a examiné la toute première image en champ profond de Webb, publiée par le président américain Joe Biden le 11 juillet, et a trouvé deux galaxies potentielles à un décalage vers le rouge de 16, ce qui les placerait à peine 250 millions d'années après le Big Ban. Et d'autres articles d'arXiv spéculent sur d'autres candidats, même jusqu'à des décalages vers le rouge de 20.


Certaines galaxies primitives sont étonnamment complexes.
Les galaxies lointaines de Webb s'avèrent également avoir plus de structure que les astronomes ne l'avaient prévu.

Une étude de la première image en champ profond de Webb a trouvé un nombre étonnamment élevé de galaxies lointaines qui ont la forme de disques. En utilisant Hubble, les astronomes avaient conclu que les galaxies lointaines ont une forme plus irrégulière que les galaxies proches, qui, comme la Voie lactée, affichent souvent des formes régulières telles que des disques. La théorie était que les premières galaxies étaient plus souvent déformées par les interactions avec les galaxies voisines. Mais les observations de Webb suggèrent qu'il y a jusqu'à 10 fois plus de galaxies distantes en forme de disque qu'on ne le pensait auparavant.
"Avec la résolution de James Webb, nous sommes en mesure de voir que les galaxies ont des disques bien plus tôt que nous ne le pensions", explique Allison Kirkpatrick, astronome à l'Université du Kansas à Lawrence. C'est un problème, dit-elle, car cela contredit les théories antérieures de l'évolution des galaxies. "Nous allons devoir comprendre cela."

Un autre manuscrit de préimpression suggère que les galaxies massives se sont formées plus tôt dans l'Univers qu'on ne le savait auparavant. Une équipe dirigée par Ivo Labbé de l'Université de technologie de Swinburne à Melbourne, en Australie, rapporte avoir trouvé sept galaxies massives dans le champ CEERS, avec des décalages vers le rouge compris entre 7 et 10. "Nous en déduisons que les régions centrales d'au moins certaines galaxies massives étaient déjà largement en place 500 millions d'années après le Big Bang, et cette formation massive de galaxies a commencé très tôt dans l'histoire de l'Univers », ont écrit les scientifiques.

Et les études de la chimie galactique montrent également une image riche et compliquée émergeant des données Webb. Une analyse de la première image en champ profond a examiné la lumière émise par les galaxies à un décalage vers le rouge de 5 ou plus. (Les raies spectrales qui apparaissent à différentes longueurs d'onde de la lumière sont en corrélation avec les éléments chimiques composant les galaxies.) Il a trouvé une richesse surprenante en éléments tels que l'oxygène. Les astronomes pensaient que le processus d'enrichissement chimique - dans lequel les étoiles fusionnent l'hydrogène et l'hélium pour former des éléments plus lourds - prenait un certain temps, mais la découverte qu'il est en cours dans les premières galaxies "nous fera repenser la vitesse à laquelle la formation des étoiles se produit". , dit Kirkpatrick.

 

Les galaxies plus proches sont plus petites que prévu.
Les surprises de Webb se poursuivent même un peu plus tard dans l'évolution de l'Univers. Une étude a examiné les observations de Webb sur le "midi cosmique", la période d'environ 3 milliards d'années après le Big Bang. C'est à ce moment que la formation d'étoiles a atteint son apogée dans l'Univers et que le plus de lumière a été créée.
Wren Suess, astronome à l'Université de Californie à Santa Cruz, a comparé les images Hubble des galaxies à midi cosmique avec les images Webb des mêmes galaxies. Aux longueurs d'onde infrarouges détectées par Webb, la plupart des galaxies massives semblaient beaucoup plus petites que sur les images de Hubble. "Cela change potentiellement toute notre vision de l'évolution de la taille des galaxies au fil du temps", déclare Suess. Les études de Hubble ont suggéré que les galaxies commencent petites et grossissent avec le temps, mais les découvertes de Webb suggèrent que Hubble n'avait pas une vue d'ensemble, et donc l'évolution des galaxies pourrait être plus compliquée que les scientifiques ne l'avaient prévu.

Avec Webb juste au début d'un travail prévu de plus de 20 ans, les astronomes savent qu'ils ont beaucoup de changements à venir. "En ce moment, je me retrouve allongé éveillé à trois heures du matin", dit Kirkpatrick, "en me demandant si tout ce que j'ai jamais fait est mal."

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