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Les Balkans, au coeur d'un nouveau "Grand Jeu" ?


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Il y a 9 heures, Coriace a dit :

Je me demande s'il y aurait des Français pour accepter de renoncer à l'occitanie car ayant accueillis beaucoup d'espagnols pendant la guerre, ce territoire ne se sent plus comme Français. 

Tu sais, pas mal d'espagnols sont descendants d'émigrés français. Les gens du Sud Ouest, de la Provence, du Massif Central ont émigré dans les divers royaumes d'Espagne, surtout côté Couronne d'Aragon, mais aussi du côté ouest, sur la route de Saint Jacques. Beaucoup au Moyen Age, repeuplement après la Reconquista, aussi les cathares qui fuient, dans les massif central cela a duré jusqu'au XVII, voir XVIII. Dans le village de mon grand père, en 1495, le cure était un pur cantalou (nom toponyme de la châtaigneraie du Sud Cantal). 

Si "l'Occitanie" , c'est-à-dire les anciens Comtés de Toulouse etc, parfois vassals du Roi d'Aragon, et même possessions directes d'Aragon ou du Comte de Barcelone, se "sentent différents" ça n'a pas grand chose à voir avec les migrations récentes, italien, espagnols, pieds noirs, etc... (quoique les espagnols ça remonte parfois au début  XXe voir XIX)  c'est par ce que c'est une terre conquise par les armes, colonisée, qu'elle a une langue et culture propre. mais, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'indépendantistes :biggrin:

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La décision des albanais kosovars qui a mis le feu aux poudres a été reportée d'un mois après la rencontre avec l'ambassadeur américain.

A part ça, le Kosovo est un pays tout à fait normal et indépendant.

Dans le lien ci-après vous avez aussi des explication sur l'affaire, car il ne me semble pas qu'il soit évoqué sur le fil :

https://www.france24.com/fr/europe/20220801-kosovo-vives-tensions-à-la-frontière-avec-la-serbie

 

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il y a 29 minutes, Pierre_F a dit :

Il y a déjà un type plus à l'Est qui justifie sa guerre par un choix date de l'histoire qui l'arrange ...  A ce train là, cela va être un gros bordel mondial.

Pour la France, on peut hésiter entre Vercingetorix, Charles Martel, Napoleon, j'hésite encore.

On vit dans une réalité de traités, c'est à partir de là que la paix et les évolutions doivent se construire à moins de chercher la bagarre.

Bien entendu il faut récupérer la France dès 130 départements voyons

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Notre histoire n’est pas l’histoire des Balkans, la dernière modification du territoire national, c’est deux petits bouts de territoire pris à l’Italie ( traité de Paris de 1947, de mémoire); la yougoslavie c’est un territoire qui a explosé de 1990 à 2000, c’est beaucoup plus récent et avec énormément de conséquences.( et plus 300 000morts)

est ce une ironie de l’histoire ou une coïncidence , mais les relations occident Russie , ce sont gâtées après le Kosovo, les russes se sont sentis profondément humiliés ( tout comme les serbes en premier lieu).

le Kosovo là où tout a commencé ?

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Je suis un pragmatique, les frontières mal taillées dans un sauna ( pour l’URSS) , on le paie aujourd’hui, idem pour une partie de l’afrique, rien n’est gravé dans le marbre, idem pour l’ex yougoslave, on a voulu être dogmatiques, les frontières artificielles, on y touche pas , le résultat ? 

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Il y a 9 heures, Pierre_F a dit :

Et tu ne trouves pas bizarre que les tensions arrivent en ce moment de crise en Ukraine ?

Personnellement, je pense que c'est lié au moins indirectement. La montée des tensions est globale. Il y a la militarisation des îlots de la Mer de Chine méridionale, les escarmouches avec la Chine ou le Pakistan aux frontières indiennes, les éternelles guerres contre les groupes armés djihadistes en Afrique et au Proche-Orient, la guerre contre les Kurdes par la Turquie, la guerre contre les Arméniens de l'Artzakh par l'Azerbaïdjan, etc. Donc dans cette période de bellicisme généralisé, il ne faut pas s'étonner si les esprits s'échauffent dans les Balkans. D'autant que la guerre en Ukraine détourne l'attention de l'Europe et de l'Amérique, donc certains peuvent penser qu'il n'y aurait pas de réactions de l'Occident à un coup de main...

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  • 4 weeks later...

https://www.france24.com/fr/europe/20220827-tensions-serbie-kosovo-les-deux-pays-concluent-un-accord-de-libre-circulation

Suite aux négociations pilotées par l'UE, Pristina consent à ne pas introduire au 1er septembre, comme c'était son intention, des permis de séjour aux personnes entrant au Kosovo avec une carte d'identité serbe, a indiqué Josep Borrell sur Twitter, assurant avoir "reçu des garanties" du Premier ministre kosovar Albin Kurti.

En échange, le président serbe Aleksandar Vucic a accepté de supprimer le permis que Belgrade imposait aux visiteurs détenteurs d'une carte d'identité kosovare pour entrer en Serbie.

En revanche, aucun compromis n'a été trouvé samedi concernant la mesure kosovare sur les plaques d'immatriculation.

Pristina avait également décidé d'exiger des Serbes du Kosovo qu'ils remplacent les plaques d'immatriculation serbes de leurs véhicules par des plaques de la République du Kosovo.

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Avec un peu de bonne volonté de chaque côté la confrontation pourra être évitée et tout le monde ne s'en portera que mieux. On peut noter ici que pour le coup la partie la plus conciliante semble être les Serbes alors que ce sont les Kosoves qui se retrouvent dans le rôle du trouble-fête.

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  • 1 month later...

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/02/en-bulgarie-les-elections-legislatives-ne-debouchent-sur-aucune-solution-pour-sortir-de-la-crise-politique_6144108_3210.html

Appelés aux urnes dimanche après l’effondrement de l’éphémère gouvernement du centriste proeuropéen Kiril Petkov, les Bulgares ont encore une fois désigné un Parlement éclaté et polarisé.

Quatre élections législatives en dix-huit mois et toujours pas de perspective de gouvernement stable.

Cette crise trouve sa source dans la volonté de retour au pouvoir de l’ex-premier ministre conservateur Boïko Borissov, 63 ans, qui a dirigé la Bulgarie de façon quasi continue entre 2009 et 2021 en multipliant les scandales de corruption. Son parti, le Gerb, se montre d’une remarquable stabilité et est arrivé en tête du scrutin de dimanche, avec 25,1 % des voix, selon les projections de l’institut Alpha.

https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/parlamentswahl-in-bulgarien-gewinnt-diesmal-gazprom-18357991.html (2 octobre 2022)

Au milieu d'une tempête parfaite d'inflation, de crise énergétique et de guerre dans le voisinage, la coalition gouvernementale bulgare a éclaté en juin. A l'origine, une dispute sur le fait de savoir si les Macédoniens slaves voisins avaient ou non des racines bulgares et quelles conséquences politiques devaient être tirées de la réponse. Le parti populiste "Il y a un tel peuple", dirigé par un chanteur pop et une star de la télévision, a quitté le cabinet en expliquant en substance que le Premier ministre Kyrill Petkov était trop mou dans le litige avec la Macédoine du Nord et qu'il menait une politique dans le dos de la coalition. Le chef du gouvernement n'a pas survécu à la motion de censure qui a suivi.

L'une des raisons de l'action punitive de la Russie contre la Bulgarie [Gazprom a coupé les livraisons de gaz en avril, en même temps qu'à la Pologne] est probablement que les usines d'armement bulgares font partie des principaux fournisseurs de munitions de l'armée ukrainienne. En avril, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a passé trois jours à Sofia pour des entretiens visant à coordonner d'autres livraisons. Il pouvait attendre un soutien total de Petkov. Dans l'une de ses dernières actions, le Premier ministre sortant a fait expulser d'un coup 70 membres du corps diplomatique russe en Bulgarie en juin, soit le nombre le plus élevé au monde.

Personne ou presque ne souhaite former une coalition avec Borissov. Ses années de gouvernement ont certes été marquées par une croissance économique constante et une certaine stabilité, mais aussi par une fraude massive aux subventions et une corruption systématique à haut niveau. Seule l'impression largement répandue que Borissov faisait cause commune avec les oligarques du pays avait permis au parti de Petkov et à ses partenaires de remporter les élections en 2021. Pour Petkov, dont le parti peut probablement devenir la deuxième force, une coopération avec Borissov serait donc probablement un suicide politique.

Si aucun accord n'est trouvé, la Bulgarie devra organiser début 2023 les cinquièmes élections législatives en l'espace de deux ans.

Le véritable gagnant d'une telle évolution serait un homme qui exerce depuis longtemps déjà plus de pouvoir en Bulgarie que ce que la Constitution prévoit à titre permanent pour sa fonction : le président de la République Rumen Radev, un ancien pilote de chasse de l'armée bulgare. En cas d'échec de la formation d'un gouvernement régulier, le président de la République a le pouvoir de former un cabinet de transition qui gère les affaires jusqu'aux prochaines élections.

Les informations selon lesquelles le gouvernement de transition retarderait systématiquement la mise en service d'un gazoduc en provenance de Grèce ont été à l'origine de cette situation. Par ce biais, la Bulgarie veut notamment s'approvisionner en gaz d'Azerbaïdjan et d'une installation flottante de gaz liquéfié au large du port d'Alexandropoulis en Grèce. La Bulgarie détient une participation de 25 pour cent dans l'installation de regazéification au large des côtes grecques. On soupçonnait que le gazoduc ne devait pas être mis en service afin de maintenir le pays dans la dépendance de Gazprom. Le groupe public russe ferait alors d'une sortie de la Bulgarie du front des sanctions européennes une condition préalable à la reprise des livraisons, disait-on. Le chef du gouvernement par intérim Donev a qualifié les négociations avec Gazprom d'"inévitables".

Il n'y a pas encore de signes clairs d'une telle évolution, et le gazoduc vers la Grèce a pu être ouvert entre-temps. Mais Gazprom aura probablement quelques alliés de poids au sein du nouveau parlement. Le nouveau parti bulgare "Renaissance", qui, selon tous les sondages, est assuré d'entrer au Parlement et d'y former l'un des plus grands groupes, est ouvertement pro-russe et opposé à l'UE. Les socialistes bulgares, qui sont également certains d'entrer au Parlement, ont eux aussi des liens historiques avec la Russie, sans pour autant faire ouvertement des courbettes à Poutine.

Si le nouveau parlement ne parvient pas à un accord, le président pourra continuer à gouverner indirectement par le biais des gouvernements intérimaires qu'il a mis en place. "Les demandes d'instauration d'un système présidentiel pourraient alors resurgir", explique Thorsten Geissler, directeur de longue date du bureau de la Konrad-Adenauer-Stiftung à Sofia. Les populistes du parti "Il y a un tel peuple", qui se trouve toutefois sur le déclin, ont déjà demandé un référendum sur l'introduction d'un système présidentiel, car c'est la seule façon pour la Bulgarie de sortir de l'ingouvernabilité.

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  • 5 weeks later...
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https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/00223433211056517 (23 mars 2022)

Cet article analyse l'effet du bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN en 1999 sur les élections locales serbes en utilisant la stratégie d'identification par différence dans les différences et identifie l'effet des frappes aériennes sur la part de voix du régime de Slobodan Milosevic. Les résultats montrent que le pourcentage de voix du régime est inférieur de 2,6 % dans les municipalités exposées aux bombardements. Contestant les études antérieures, ce résultat démontre que le vote rétrospectif s'applique aux bombardements aériens même dans les régimes autoritaires compétitifs.

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https://www.revue-ballast.fr/la-bulgarie-de-vladimir-vasilev/ (6 novembre 2022)

Depuis sa position d’exilé en France, le photographe Vladimir Vasilev propose un regard attentif aux contradictions de son pays d’origine. Une exposition de sa série « T(H)RACES », présentée en ce moment à Sofia dans la galerie Synthesis, met en valeur ces images issues d’un long travail d’immersion.

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https://www.euractiv.com/section/enlargement/news/commission-under-fire-for-enlargement-mishaps/ (13 octobre 2022)

L’Albanie et le Kosovo, où les sentiments pro-UE restent élevés, sont les seules exceptions de la région. Pour la première fois, en Serbie, il y a plus de personnes qui critiquent l’UE et soutiennent la Russie, mais l’UE ne fait pas grand-chose pour démystifier les récits prorusses.

Dusan Reljic, chef du bureau bruxellois de l’Institut allemand d’Affaires internationales et de Sécurité, a déclaré que les bases économiques des Balkans occidentaux expliquaient cette sombre situation.

M. Reljic a déclaré, en citant Eurostat, que l’ensemble de la région des Balkans occidentaux a un PIB inférieur à celui de la Slovaquie après 30 ans de développement postcommuniste. Et 50 % de ce PIB est produit par la Serbie. 70 % du commerce des Balkans occidentaux provient de l’UE, tout comme la plupart des IDE, mais les lois sur les IDE aux Pays-Bas, par exemple, sont propices aux investissements opaques, a-t-il ajouté.

« Les investissements provenant des Pays-Bas émanent de régions complètement différentes ; je soupçonne personnellement qu’une grande partie de l’argent de la région est recyclée », a-t-il déclaré.

Dans des pays comme le Kosovo, un euro sur deux provient des flux de la diaspora, a indiqué M. Reljic, qui a fait valoir que les IDE dans la région provenaient d’une « main-d’œuvre dangereusement bon marché ».

« Dans une société où les gens sont pauvres, ils ont l’impression que la démocratie et l’UE les maintiennent en fait dans une situation proche de l’esclavage », a-t-il déclaré, ajoutant que « la seule chose qu’un jeune adulte ordinaire puisse faire est d’émigrer, et je pense que la Bulgarie et d’autres pays de la région en ont largement fait l’expérience ». Selon lui, environ un quart de la population des Balkans a émigré au cours du dernier quart de siècle.

« En 2019, toutes les deux minutes, un citoyen des Balkans occidentaux a reçu un permis de séjour dans l’UE pour une période supérieure à trois mois », a déclaré M. Reljic.

« Les rapports de la Commission — qui s’appelaient autrefois rapports de Progrès, mais plus maintenant, sont très peu pertinents pour la situation sur le terrain », a ajouté M. Reljic.

Selon lui, les habitants de la région n’ont que faire de la propagande russe ou chinoise.

« Ils reçoivent leurs informations de la télévision d’État, et c’est une sorte d’atmosphère stérilisée qui leur est projetée, où l’on dit que tout va bien, que des usines sont ouvertes. Et que M. Vucic embrasse à nouveau M. Scholz, que M. Rama est le favori de Madame Merkel, et que Frau von der Leyen fait de grands compliments à la région pour sa lutte contre la corruption. », a-t-il déclaré.

Modifié par Wallaby
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  • 1 month later...

https://reporterre.net/Victoire-en-Albanie-le-dernier-fleuve-sauvage-d-Europe-devient-un-parc-national (21 mars 2023)

Après plus de dix ans de mobilisation écologiste, l’Albanie vient de déclarer l’ensemble du fleuve Vjosa « parc national ».

« Nous ne protégeons pas seulement un tronçon de rivière, mais l’ensemble d’un système fluvial, se réjouit Ulrich Eichelmann, le directeur de l’ONG Riverwatch, en première ligne pour la défense de la Vjosa. Le fleuve principal, mais aussi les affluents et même les affluents des affluents ! C’est un tout nouveau concept qui devrait devenir un modèle pour l’Europe. »

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  • 1 month later...

https://www.tagesschau.de/ausland/nordmazedonien-identitaet-101.html (22 avril 2023)

A la fin de l'année dernière, deux clubs politiques bulgares ont été attaqués dans le nord de la Macédoine et en février, des pierres ont été lancées contre une organisation macédonienne à Balgoevgrad, en Bulgarie.

Un jeune homme politique qui se considère comme un Macédonien bulgare a été battu à l'hôpital en Macédoine du Nord et a été évacué par avion vers la Bulgarie sur ordre du président bulgare Rumen Radev. La Bulgarie ne tolérera pas la violence contre ses citoyens en Macédoine du Nord, a déclaré Radev.

Dans le litige concernant l'inscription des droits de la minorité bulgare dans la Constitution, le gouvernement de Skopje dirigé par l'Union sociale-démocrate est toutefois soumis à une pression politique intérieure massive. En effet, la modification de la constitution est controversée dans le pays.

Pour obtenir la majorité des deux tiers nécessaire au Parlement, il faudrait également des voix de l'opposition. Mais le parti nationaliste VMRO DPMNE s'est positionné contre la modification de la constitution, fait du bruit contre la minorité bulgare et monte les peuples voisins les uns contre les autres.

Actuellement, 64 pour cent des Macédoniens sont favorables à l'adhésion à l'UE, mais le soutien diminue, de quatre points de pourcentage par rapport à 2021. Beaucoup ont l'impression que leur pays fait certes des sacrifices, mais qu'il n'en est pas récompensé.

Le fait que le président bulgare ravive le conflit entre Bulgares et Macédoniens irrite l'agriculteur Ivanovski. "C'est la politique bulgare depuis les guerres des Balkans, lorsque les Bulgares se sont battus contre les Serbes pour annexer la Macédoine", dit-il. Selon lui, la Bulgarie a toujours eu tendance à vouloir annexer la Macédoine. "Mais maintenant, cela devient plus évident. Ils prétendent que les gens en Macédoine sont des Bulgares, mais nous sommes des Macédoniens".

Le gigantesque projet d'urbanisme Skopje 2014 devait renforcer l'estime de soi nationale des Macédoniens et établir un lien avec la Macédoine antique d'Alexandre le Grand.

Des bâtiments, des monuments et même des bateaux de l'Antiquité ont été copiés et caractérisent désormais l'image de la capitale. Mais le kitsch à outrance a englouti des quantités d'argent, se fissure déjà et ne peut pas non plus masquer les problèmes actuels.

La modification de la Constitution doit être votée à la fin de l'année. Ce n'est que si la minorité bulgare est intégrée dans la constitution de la Macédoine du Nord que les négociations avec l'UE pourront passer à la prochaine étape.

Cette procédure est critiquée par des experts comme l'historien Ulf Brunnbauer de l'Institut Leibniz de recherche sur l'Europe de l'Est et du Sud-Est à Ratisbonne. Il considère comme un "dangereux précédent" le fait qu'un différend bilatéral sur des questions qui n'ont rien à voir avec les critères d'adhésion devienne partie intégrante des négociations d'adhésion. C'est la porte ouverte au chantage des membres de l'UE contre les candidats à l'adhésion.

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  • 1 month later...

https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2018-1-page-187.htm

EDIN HAJDARPAŠIĆ, Whose Bosnia ? Nationalism and Political Imagination in the Balkans 1840-1914, Cornell University Press, 2015

Dans le premier chapitre, Hajdarpašić décrit la manière dont les premiers « lettrés-patriotes » de l’espace sud-slave se sont mis en quête du « peuple » (narod). Il s’intéresse en particulier à Vuk Karadžić (1787-1864), érudit d’origine paysanne, infatigable collecteur des productions orales sud-slaves et promoteur d’une langue serbe moderne. Dans la perspective choisie par l’auteur, Karadžić est doublement important : d’une part, il affirme la supériorité de la tradition populaire sur la culture des élites, d’autre part, il voit dans l’Herzégovine le refuge d’une culture serbe authentique. Il est ainsi à l’origine du « populisme ethnographique » prolongé par Jovan Cvijić, Antun Radić ou Ivan Franjo Jukić, à une époque où les « lettrés-patriotes » serbes et croates collaborent encore étroitement. Tous placent la Bosnie-Herzégovine au cœur de l’imaginaire national et adoptent envers les musulmans bosniens une attitude ambiguë, entre anti-turcisme et assimilationnisme.

Il montre donc l’émergence du thème de la « triste Bosnie » – titre d’un poème écrit en 1835 par Mate Topalović – dans laquelle les paysans chrétiens subiraient le joug turc. Ce thème se développe dans la seconde moitié du XIXe siècle et se redéploie après l’occupation austro-hongroise en 1878, comme en témoigne l’œuvre de l’écrivain serbe bosnien Petar Kočić (1877-1926) qui évoque les conflits opposant les paysans serbes à l’administration austro-hongroise. Hajdarpašić montre que les écrivains nationalistes préfèrent aux témoignages directs de la souffrance une « fantaisie poético-politique » censée en restituer la substance.

Le troisième chapitre traite de l’activisme et des réseaux qui se forment dans la seconde moitié du XIXe siècle autour de prêtres et d’instituteurs, et souvent avec le soutien de la Serbie voisine, ainsi que le prouve le projet (načertanje) d’expansion de la Serbie élaboré en 1844 par le ministre serbe Ilija Garašanin. Persuadés que le peuple n’attend qu’un signal pour se révolter, ils se heurtent non seulement à la surveillance ottomane, mais aussi à l’indifférence et aux divisions religieuses des masses paysannes.

La radicalisation d’une partie des jeunes nationalistes est accélérée par l’annexion de la Bosnie-Herzégovine en 1908 et les guerres balkaniques en 1912-1913. Elle conduit à l’émergence du thème de la violence et de l’héroïsme révolutionnaires, que l’on trouve notamment dans l’organisation Jeune Bosnie (Mlada Bosna), responsable de l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914.

Le cinquième et dernier chapitre décrit la manière dont les empires ottoman et austro-hongrois finissent, face à la montée des nationalismes, par en reproduire les stratégies et les formes. Avant 1878, les autorités ottomanes soutiennent ainsi différents journaux leur étant favorables. Après cette date, les autorités austro-hongroises encouragent l’activité ethnographique de Kosta Hörmann et Antun Hangi, avant d’ouvrir un Musée provincial (Landesmuseum) à Sarajevo en 1884. Ce patriotisme bosnien de facture impériale offre à l’extérieur l’image d’une « Bosnie heureuse » opposée à la « Bosnie triste » des nationalistes serbes et croates, et donne « une impulsion décisive au sens naissant de spécificité nationale [des musulmans bosniens] ».

L’affirmation selon laquelle le XIXe siècle aurait vu l’émergence d’un nationalisme musulman est contestable : en réalité, les élites musulmanes se replient sur leur identité religieuse et les quelques intellectuels musulmans se déclarent croates ou serbes.

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https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2017-3-page-195.htm

Ioannis Armakolas, professeur de sciences politiques à l’Université de Macédoine à Thessalonique, s’intéresse à Tuzla, ville majoritairement musulmane gérée par les partis « citoyens » pendant la guerre (1992-1995) et après, et devenue à ce titre le symbole de la résistance non seulement à l’agression militaire serbe, mais aussi aux dérives nationalistes et autoritaires du camp musulman.

En 1990 déjà, alors que l’ensemble de la Bosnie-Herzégovine cède à la tentation nationaliste, Tuzla est la seule grande ville remportée par les partis « citoyens » : le Parti social-démocrate (SDP, ex-communiste), qui s’appuie sur les grandes entreprises publiques de la ville, et l’Alliance des forces de réforme (SRSJ), davantage liée aux nouveaux entrepreneurs privés. Ces deux partis parviennent difficilement à faire leur deuil de la Yougoslavie et à couper les ponts avec l’armée yougoslave, la guerre en Croatie à l’automne 1991 constituant de ce point de vue un tournant. Durant cette période, l’exception tuzlienne se manifeste également par la révolte des réservistes contre leur envoi en Croatie en juillet 1991, et par la grève de la police contre sa partition ethnique en mars 1992, à la veille du début de la guerre en Bosnie-Herzégovine.

La municipalité soutient dès lors de manière ambiguë la marche bosnienne vers l’indépendance et se replie sur l’identité urbaine de Tuzla et la préservation de la coexistence intercommunautaire à l’échelle locale. La municipalité ne parvient pourtant pas à éviter le départ massif des Serbes de la ville.

Les défis importants auxquels est confrontée la municipalité de Tuzla au début de la guerre sont l’afflux de réfugiés musulmans de Bosnie orientale et la montée en puissance au sein du SDA d’un courant extrémiste qui s’appuie sur certaines familles urbaines traditionalistes et sur d’anciens cadres et intellectuels communistes en quête d’une reconversion politique (chap. 4). Ce courant radical publie le journal Zmaj od Bosne (Le dragon de la Bosnie) qui s’attaque à la municipalité « citoyenne » et aux formes de coexistence locales, appelle au meurtre des Serbes de la ville et qualifie de « bâtards » les enfants issus de mariages mixtes.

Il faut donc attendre l’été 1993 pour que les partis « citoyens » assument pleinement leurs désaccords avec le SDA et lui opposent explicitement leur « modèle tuzlien ».

À bien des moments, l’ouvrage de I. Armakolas se lit comme une application à la Bosnie-Herzégovine des thèses de David Stark sur les reconversions des élites postcommunistes et leur contexte local. C’est en effet un livre sur le communisme et le postcommunisme autant que sur la guerre et l’après-guerre.

Il sait articuler facteurs ethniques et non ethniques, échappant ainsi à la caricature des « haines anciennes » (Robert Kaplan) comme à celle du « mythe de la guerre ethnique » (Chip Gagnon).

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https://www.rferl.org/a/turkish-forces-arrive-kosovo-nato-peacekeeping/32445543.html (5 juin 2023)

Le bataillon de commandos turc demandé par l'OTAN est arrivé le 5 juin au Kosovo pour aider à réprimer les troubles violents survenus récemment dans ce pays des Balkans. Le 4 juin, le ministère turc de la défense a diffusé une vidéo montrant des troupes portant l'insigne de la KFOR, la force de maintien de la paix dirigée par l'OTAN, quittant la Turquie et arrivant au Kosovo.

Un fonctionnaire du ministère de la défense a déclaré la semaine dernière qu'environ 500 soldats turcs seraient déployés. Le 29 mai, de violents affrontements avec des Serbes de souche ont fait 30 blessés parmi les soldats internationaux (11 Italiens et 19 Hongrois), dont des fractures et des brûlures causées par des engins explosifs incendiaires improvisés.

https://www.trtfrancais.com/actualites/stoltenberg-remercie-la-turquie-pour-son-role-constructif-au-kosovo-et-en-ukraine-13500215 (5 juin 2023)

"Je tiens à remercier la Turquie pour les renforts qu'elle a décidé de dépêcher au Kosovo, suite aux récents troubles dans la région", a déclaré Jens Stoltenberg à l'issue d’une réunion à huis clos avec le président Recep Tayyip Erdogan, au palais de Dolmabahce.

Stoltenberg a également souligné l'importance du soutien sans faille apporté à l’Ukraine par la Turquie qui a été le fer de lance de la conclusion de l'accord céréalier de la mer Noire et en veillant à son maintien.

Stoltenberg a assisté samedi à la cérémonie d'investiture d'Erdogan et a profité de l'occasion pour le féliciter de sa réélection dimanche dernier et de la forte affluence des électeurs.

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Attention, chez les Turcs les "komandos" ce sont juste les unités professionnelles, assez proches d'unités SCORPION dans l'AdT (dans l'esprit, dans la pratique par contre ça ne se vérifie pas toujours). Rien à voir avec nos GCP/GCM, j'en passe et des meilleures.

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Le 10/06/2023 à 18:10, gustave a dit :

Envoyer des soldats turcs faire baisser la tension entre kosovars albanais et serbes, une brillante idée de l'OTAN...

Où est le problème ? Ils sont sous mandat et bannière OTAN, ce n'est pas Erdogan qui envoi son armée conquérir de nouveaux territoires. 

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il y a une heure, Teenytoon a dit :

Où est le problème ? Ils sont sous mandat et bannière OTAN, ce n'est pas Erdogan qui envoi son armée conquérir de nouveaux territoires. 

Edit: j'avais pas capté la blague. Bien joué tu m'as eu.

cf:

il y a 52 minutes, Teenytoon a dit :

Oui un membre de l'OTAN qui finit par se faire éperonner un bateau par un autre membre de l'OTAN à force de jouer au con, un membre de l'OTAN qui illumine radar avec sa conduite de tir le bateau d'encore un autre membre de l'OTAN... C'est certain, il ne se passera jamais rien...

 

Modifié par Patrick
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