kalligator Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 C est Benny hill à gauche ? Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
collectionneur Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 Oui, c'est bon, accord trouvé entre Londres et Bruxelles, mais il faudra qu'il soit ratifié par les parlements. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
cracou Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 Et les détails? A mon avis les anglais se sont couchés sur tout mais j'aimerais bien voir. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Carl Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 Johnson crie victoire, Farage dis qu'il votera pour et dit que "la guerre est finie", mais il semble y avoir du soulagement coté UE. Ca doit être un deal qui reporte les bagarres à plus tard, qui donne aux anglais la possibilité de nous casser les pied dans le futur, mais préserve notre droit de leur en faire payer le prix si ça arrive ( mais si c'est ça, je ne suis pas très confiant dans la capacité de l'UE à répondre rapidement, voir d'y répondre tout court si un des pays UE bloque ou de fait trainer en échange d'un gain perso, ce qui profite en général au pays UE le plus influent) 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Wallaby Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 https://www.theguardian.com/politics/2020/dec/24/boris-johnson-to-claim-victory-in-brexit-talks-leaked-paper-reveals D'après un document qui a fuité avant la signature de l'accord, la communication du gouvernement britannique consistera à dire que c'est l'Angleterre qui a gagné, en prétendant que 43% des questions ont été gagnées par le Royaume Uni contre 17% par l'UE et 40 % de matchs nuls. 1 2 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
B52 Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 il y a 7 minutes, Wallaby a dit : https://www.theguardian.com/politics/2020/dec/24/boris-johnson-to-claim-victory-in-brexit-talks-leaked-paper-reveals D'après un document qui a fuité avant la signature de l'accord, la communication du gouvernement britannique consistera à dire que c'est l'Angleterre qui a gagné, en prétendant que 43% des questions ont été gagnées par le Royaume Uni contre 17% par l'UE et 40 % de matchs nuls. Tabloid, quand tu nous tiens. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Chimera Posted December 24, 2020 Popular Post Share Posted December 24, 2020 (edited) C'est le deal proposé par Barnier à May il y a 2 ans mais en pire. Pour la faire simple, la GB conserve les standards de l'UE pour pouvoir continuer à vendre dans le Marché commun européen mais en se prenant des tarifs douaniers en bonus. Complètement con. Ca c'est pour les produits manufacturiers. Pour les services (80% de l'éco GB), rien, plus de reconnaissance de diplômes, plus d'équivalences, pour les services financiers c'est un désastre. Donc l'exode va continuer pour les sièges sociaux. Edited December 24, 2020 by Chimera 1 4 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
capmat Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 (edited) Il y a 1 heure, Carl a dit : Johnson crie victoire, Farage dis qu'il votera pour et dit que "la guerre est finie", mais il semble y avoir du soulagement coté UE. Ca doit être un deal qui reporte les bagarres à plus tard, qui donne aux anglais la possibilité de nous casser les pied dans le futur, mais préserve notre droit de leur en faire payer le prix si ça arrive ( mais si c'est ça, je ne suis pas très confiant dans la capacité de l'UE à répondre rapidement, voir d'y répondre tout court si un des pays UE bloque ou de fait trainer en échange d'un gain perso, ce qui profite en général au pays UE le plus influent) Les sujets de sa Gracieuse Majesté seraient reconnaissants à Monsieur Nigel Farage si il élit pour choix de résidence principale l'île Britannique de Pitcairn au fin fond du Pacifique Sud. Edited December 24, 2020 by capmat 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Julien Posted December 24, 2020 Share Posted December 24, 2020 Il y a 4 heures, Chimera a dit : C'est le deal proposé par Barnier à May il y a 2 ans mais en pire. Pour la faire simple, la GB conserve les standards de l'UE pour pouvoir continuer à vendre dans le Marché commun européen mais en se prenant des tarifs douaniers en bonus. Complètement con. Ca c'est pour les produits manufacturiers. Pour les services (80% de l'éco GB), rien, plus de reconnaissance de diplômes, plus d'équivalences, pour les services financiers c'est un désastre. Donc l'exode va continuer pour les sièges sociaux. Pas de tarifs douaniers d'après ce que j'ai lu. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Desty-N Posted December 25, 2020 Share Posted December 25, 2020 La Commission européenne a dévoilé jeudi les grandes lignes du partenariat économique et commercial conclu avec le Royaume-Uni, qui fixe un cadre aux futures relations entre les deux partenaires à partir du 1er janvier. Révélation - Biens - L'accord garantit des échanges sans droits de douane ni quotas pour "tous les biens qui respectent les règles d'origine appropriées". Du jamais vu dans un accord commercial. Les entreprises du Royaume-Uni gardent ainsi un accès à l'immense marché unique européen de 450 millions de consommateurs. Et les firmes européennes aux 66 millions de Britanniques. Cet accord inédit permet d'éviter une rupture dans les chaînes de production, qui aurait été très problématique pour certains secteurs comme l'automobile. - Concurrence - Le Royaume-Uni et l'UE s'engagent à respecter des conditions de concurrence équitables "en maintenant des niveaux de protection élevés dans des domaines tels que la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et la tarification du carbone, les droits sociaux et du travail, la transparence fiscale et les aides d'État". Si l'une des deux parties manque à ses obligations en la matière, il sera possible de prendre "des mesures correctives", comme des droits de douane. - Différends - Si le Royaume-Uni ou l'UE ne respecte par le traité, un mécanisme contraignant de règlement des différends, comme il en existe dans la plupart des accords commerciaux, sera chargé de trancher les litiges. Face à la ferme opposition de Londres, la Cour de justice de l'Union européenne n'interviendra pas dans ce processus. Un "Conseil conjoint" veillera à ce que l'accord soit correctement appliqué et interprété. - Pêche - L'accord prévoit de laisser aux pêcheurs européens un accès aux eaux britanniques pendant une période transitoire de 5 ans et demi, jusqu'en juin 2026. Pendant cette transition, l'UE devra progressivement renoncer à 25% de ses prises, qui s'élèvent en valeur à environ 650 millions d'euros par an. - Transports - Le traité garantit une connectivité aérienne, routière, ferroviaire et maritime continue, mais de manière moins avantageuse que si le Royaume-Uni restait membre du marché unique. Des dispositions visent à assurer que la concurrence entre les opérateurs s'exerce dans des conditions équitables "afin que les droits des passagers, des travailleurs et la sécurité des transports ne soient pas compromis". - Programmes - Le Royaume-Uni continuera à participer à certains programmes de l'UE pour la période 2021-2027, comme le programme de recherche et d'innovation Horizon Europe, à condition qu'il contribue au budget européen. - Coopération judiciaire - L'accord "établit un nouveau cadre" en matière de coopération policière et judiciaire, "en particulier pour lutter contre la criminalité transfrontalière et le terrorisme". Cette coopération pourra être suspendue si le Royaume-Uni renonce à son adhésion à la Convention européenne des droits de l'Homme ou "à la faire appliquer au niveau national". - Politique étrangère - La coopération en matière de politique étrangère, de sécurité extérieure et de défense n'est pas couverte par l'accord, le Royaume-Uni n'ayant pas voulu négocier cette question.https://www.challenges.fr/monde/que-contient-l-accord-post-brexit-entre-l-ue-et-le-royaume-uni_743469 Un point à noter : Citation (...) Premier changement après l'accord sur le Brexit annoncé jeudi 24 décembre : (...) Dès le 1er janvier, le denrées alimentaires et produits de la pêche seront contrôlés ; une déclaration au préalable suffira pour le reste. Concernant les personnes, il ne faudra pas de visa touriste pour les séjours de moins de trois mois. Dès le 1er octobre 2021, il faudra obligatoirement présenter un passeport. Pour les candidats souhaitant travailler au Royaume-Uni, un visa de travail, soumis à un système de points, sera désormais exigé. C'est également la fin du programme Erasmus au Royaume-Uni https://www.francetvinfo.fr/monde/brexit-qu-est-ce-qui-va-changer-pour-les-francais_4232141.html Et je rappelle que pour les produits de la pêche, la fraîcheur compte énormément Boulogne est le premier centre de transformation des produits (frais) de la pêche de la mer du Nord (80% des volumes?) Donc si les pêcheurs britanniques deviennent casse pieds, un peu de zèle dans les contrôles peut permettre un rapide retour à la réalité. (En 2021, les postes de préfet et de directeur des douanes de Calais vont s'avérer sacrément sensibles et politiques ) Bien sûr la GB peut développer sa propre industrie de transformation et/ou se doter de bateaux avec congélateurs pour exporter en Asie, mais ça nécessitera des investissements conséquents et sur la durée. Ils viennent d'obtenir 5 ans, on verra bien comment ils en tireront profit. (Personnellement, j'ai un doute sur leur vision stratégique ) 3 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Patrick Posted December 25, 2020 Share Posted December 25, 2020 Le 23/12/2020 à 01:30, Arland a dit : T'en fais pas ta souche est déjà bien répandue sur le globe vu que nous avons une ligne à retard face au virus dans ce genre de situation, il faut juste laisser le temps que ça remonte dans les d'analyses. Sauf si bien entendu le virus n'avait pas des papiers en règle pour passer la frontière... Sinon un beau "facepalm" : La seule réponse qui me vienne à l'esprit. https://www.youtube.com/watch?v=x1TGsFCDrjQ Révélation ça ne devrait pas mais ça m'a fait rire. Bref. Des trolls anglois quoi. Ils nous avaient fait le même coup il y a déjà un moment. Espérons que d'autres chez nous sauront aussi leur signaler quand un HMS quelconque passe par les eaux françaises. 3 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Wallaby Posted December 26, 2020 Popular Post Share Posted December 26, 2020 Voilà quelqu'un qui fait remonter la cote de la France en Allemagne : https://www.sueddeutsche.de/politik/brexit-handelsabkommen-eu-grossbritannien-barnier-1.5157865 (25 décembre 2020) En effet, le Français combine son amour de la précision et de la persévérance avec un sens des besoins régionaux et de l'autodiscipline. A l'époque pré-Corona, Barnier était bombardé de questions partout par les journalistes qui essayaient de lui faire faire des prédictions ou des provocations. Mais l'ascétique Barnier, profondément rationnel, reste toujours dans son rôle de gentleman et ne commente guère les turbulences de la politique intérieure britannique. Outre sa phrase sur le "tic-tac de l'horloge", il a souvent dit : "Je regrette profondément le Brexit, mais je respecte la décision". En tant que négociateur de Brexit, Barnier ne s'est jamais lassé d'expliquer que l'UE ne peut pas plus faire de compromis sur les droits des citoyens que sur l'accès au marché unique. Ceux qui veulent quitter l'Union de leur propre gré doivent en ressentir les inconvénients - ou se soumettre aux règles. Il faudra des jours et des semaines avant que tous les détails de cet accord commercial de plus de 1 200 pages soient connus et analysés, mais il est probable que la situation sera différente et pire pour les Britanniques en particulier. Il était très important pour Barnier que la sortie du Royaume-Uni de l'UE n'ait pas de conséquences trop négatives pour l'île d'Irlande, où se trouve la seule frontière terrestre entre l'UE et le Royaume-Uni. "Ce qui compte vraiment, c'est les hommes et la paix", a souligné le Français, qui, en tant qu'ancien ministre des affaires étrangères, connaît également la région de l'ancienne guerre civile. Les petits pays de l'Union européenne, en particulier, ont été impressionnés par la manière dont Barnier s'est battu pour les intérêts des cinq millions d'Irlandais - et la gratitude du Premier ministre Michéal Martin est tout aussi grande. Dès l'âge de 27 ans, ce Barnier de près de deux mètres de haut est devenu député au Parlement français, il a été ministre de l'environnement dans les années 90 - en même temps qu'Angela Merkel - et commissaire européen chargé de la politique régionale (1999-2004) et du marché intérieur. En 2010, le Daily Telegraph l'a qualifié d'"homme le plus dangereux d'Europe" pour avoir réclamé une réglementation stricte des marchés financiers qui sont si importants pour Londres. De par sa courte expérience de député européen, il connaît l'importance du Parlement européen, qui doit approuver tous les accords de Brexit et que Barnier a constamment tenu informé. Jusqu'à la fin, c'est là qu'il a joui de la plus grande confiance. Le Français a également maintenu des contacts avec les syndicats, les entrepreneurs, la société civile et les parlements nationaux avec une parfaite politesse. Le fait que ce père de trois enfants ait également été ministre français de l'agriculture et de la pêche de 2007 à 2009 s'est également avéré être un heureux hasard, car les questions les plus controversées concernaient les quotas de pêche ou les détails sur les "stocks de poissons pélagiques", c'est-à-dire qui peut pêcher combien de harengs, de maquereaux ou d'anchois. A Bloomberg, un négociateur épuisé a déclaré : "On ne peut pas passer son temps à répéter exactement les mêmes choses sur les poissons d'innombrables fois sans devenir au moins un peu fou". Barnier et son équipe ont également bravé toutes les adversités liées à la pandémie de Corona, des négociations moins efficaces et potentiellement dangereuses par vidéoconférence, des contagions diverses (Barnier a également été testé positif pour Corona au printemps), et des conditions de voyage difficiles alors que les trains entre Bruxelles et Londres circulaient à peine. 4 3 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Phacochère Posted December 28, 2020 Popular Post Share Posted December 28, 2020 Légendaire ! 5 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Pierre_F Posted December 28, 2020 Share Posted December 28, 2020 Barnier dit que cette expérience sur la négociation lui a donné beaucoup d'idées de modernisation pour la France. 2 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Chimera Posted December 28, 2020 Share Posted December 28, 2020 Ça tombe bien on cherche un 1er ministre qui tienne la route. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Boule75 Posted December 28, 2020 Popular Post Share Posted December 28, 2020 (edited) Depuis les gazouillis de Gérard Araud, renvoi vers un long fil ce jour, d'un anglais, Anton Spizac qui donne son appréciation sur l'accord encore chaud et qui attend sa ratification. éminemment défensif : chaque partie se défie de l'autre. ne couvre rien des services, nada, pas plus financiers qu'autre chose. Il sera plus simple d'opérer certains services financiers depuis... Wellington que depuis Londres. Idem pour les déplacements avec les conjoints, etc... Et puis je lis cet extrait, daté de mai 2020, et qui resterait parfaitement d'actualité ; c'est une lamentation de David Frost qui demandait à ce qu'on traite le RU avec le même niveau de confiance accordé au Canadan, à l'Australie, etc... Il n'a pas eu gaiin de cause. Traduction d'mézigue : Compte tenu de ces faits, nous sommes perplexes devant le fait que l'UE, plutôt que de rechercher à conclure rapidement un ensemble d'accords de grande qualité avec un partenaire économique proche, insiste au contraire sur des dispositions supplémentaires, déséquilibrées et inédites sur toute une série de sujets comme autant de préalables à un accord entre nous. Deuxièmement, nous sommes surpris que l'UE, non-contente de réclamer des dispositions particulières, en refuse certaines déjà utilisées dans de précédents ALE [accords de libre-échange}. [...] En ce qui concerne les services, l'UE refuse d'inclure des disposition sur la coopération en matière de régulation des services financiers bien qu'elle l'ait accepté dans l'accord avec le Japon. L'offre de l'UE sur la durée des séjours courts pour affaire (mode 4) est moins généreuse que dans le CETA et n'inclut pas de clauses de non-discrimination telles qu'on en trouve dans l'accord UE-Mexique. L'UE n'a strictement rien proposé concernant les services qui reflète la nature particulière de nos rapports : en vérité, votre équipe nous a déclaré que l'accès au marché de services dans l'UE pourrait être moindre que celui prévu pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Au final, nous comprenons mal ce qui fait du RU un partenaire si peu digne de confiance qu'on lui refuse des arrangements courants dans d'autres ALE. La réponse crève pourtant les yeux : des décennies d'enculeries sur les services financiers et la fiscalité. Londres croit encore que sa City fournit des services alors que l'alliance entre financiers et juristes est principalement un mécanisme parasite. Ils payent l'espionnage de la Commission, les chicanneries juridiques ayant permis le maintient des chambres de compensation en Euro à Londres, la lutte transparente pour le pillage fiscal, les rodomontades de Jacob Rees-Mog. Edited December 29, 2020 by Boule75 4 2 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
rendbo Posted December 29, 2020 Share Posted December 29, 2020 Il y a 10 heures, Pierre_F a dit : Barnier dit que cette expérience sur la négociation lui a donné beaucoup d'idées de modernisation pour la France. J'aimerais bien lire ses idées. Par contre je jugerai sur pièce avant de demander à les appliquer. 1 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Pierre_F Posted December 29, 2020 Share Posted December 29, 2020 Il est maintenant sans mandat et libre ! On connaitra ses idées forcément pro-Europe si il brigue une investiture dans son parti je pense. Si il repart dans une bataille cela sera pour la plus haute fonction. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Wallaby Posted December 29, 2020 Share Posted December 29, 2020 Il y a 8 heures, rendbo a dit : J'aimerais bien lire ses idées. https://www.nouvelobs.com/monde/20040927.OBS7820/turquie-barnier-pour-l-adhesion.html (1er octobre 2004) Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, se dit favorable à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, déclarant que "les avantages" l'emportent "sur les difficultés", dans un entretien au Monde daté de mercredi 29 septembre. "Les avantages pour nous et pour la Turquie l'emportent sur les difficultés que nous pourrions rencontrer", déclare Michel Barnier. "Les risques géopolitiques, notamment ceux d'un basculement de ce grand pays loin de l'Europe, sont immenses si le processus venait à être bloqué", ajoute-t-il. Aujourd'hui, dit-il encore, "l'enjeu peut aussi se formuler de la manière suivante: est-ce que nous encourageons la Turquie à choisir le modèle européen, ou prend-on le risque qu'elle choisisse un autre modèle". 4 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Sillage Posted December 29, 2020 Popular Post Share Posted December 29, 2020 il y a 9 minutes, Wallaby a dit : https://www.nouvelobs.com/monde/20040927.OBS7820/turquie-barnier-pour-l-adhesion.html (1er octobre 2004) Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, se dit favorable à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, déclarant que "les avantages" l'emportent "sur les difficultés", dans un entretien au Monde daté de mercredi 29 septembre. "Les avantages pour nous et pour la Turquie l'emportent sur les difficultés que nous pourrions rencontrer", déclare Michel Barnier. "Les risques géopolitiques, notamment ceux d'un basculement de ce grand pays loin de l'Europe, sont immenses si le processus venait à être bloqué", ajoute-t-il. Aujourd'hui, dit-il encore, "l'enjeu peut aussi se formuler de la manière suivante: est-ce que nous encourageons la Turquie à choisir le modèle européen, ou prend-on le risque qu'elle choisisse un autre modèle". Oui, enfin bon, cet article date de 2004 et il y a eu depuis la crise financière de 2008, la crise russe depuis 2014, les importantes migrations, la pandémie courante et surtout l'évolution politique de la Turquie qui n'est pas le fait de l'Europe. Au sein de l'UE ou pas, nous pouvons envisager avec confiance que la Turquie aurait connu cette évolution religieuse et nationaliste, de même que la Pologne et la Hongrie divergent des standards européens tout en étant dans l'UE. De nombreux responsables politiques étaient favorables à la Turquie en Europe en 2004 comme à plein d'autres choses. Les évènements cités au début de mon intervention ont fait revoir le logiciel mental de beaucoup de personnes (remontée en puissance des armées, souverainisme, migrations, réindustrialisation, ...). Je doute que Michel BARNIER puisse encore envisager l'entrée de la Turquie avant un horizon de +10 ans et il ne serait pas le seul à décider, si toujours aux commandes le moment venu. 1 4 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
FATac Posted December 29, 2020 Share Posted December 29, 2020 il y a 3 minutes, Sillage a dit : Je doute que Michel BARNIER puisse encore envisager l'entrée de la Turquie avant un horizon de +10 ans et il ne serait pas le seul à décider, si toujours aux commandes le moment venu. Je crois que l'article de 2004 illustre, surtout, l'idée que se faisait Michel Barnier, à l'époque, d'une fenêtre d'intégration turque qui aurait probablement évité ou limité la dérive actuelle. Le processus a, de fait, été bloqué, les conséquences ont joué et je doute que M. Barnier ait, aujourd'hui, la même opinion sur l'adhésion qu'il y a 16 ans. 2 2 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Skw Posted December 29, 2020 Popular Post Share Posted December 29, 2020 (edited) Moi, j'étais contre l'adhésion de l'Empire Ottoman en 1529 et 1683. C'est vous dire si j'ai de la constance. Edited December 29, 2020 by Skw 1 13 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Wallaby Posted December 29, 2020 Share Posted December 29, 2020 il y a 14 minutes, Sillage a dit : Au sein de l'UE ou pas, nous pouvons envisager avec confiance que la Turquie aurait connu cette évolution religieuse et nationaliste, de même que la Pologne et la Hongrie divergent des standards européens tout en étant dans l'UE. Le fait qu'il n'y avait pas eu de véritable rupture entre le Refah d'Erbakan et l'AKP, l'AKP se présentant comme une "dédiabolisation" du Refah avec une partie du même personnel politique pouvait rendre sceptique sur l'évolution de ce pays. C'est en 1997 que Recep Tayip Erdogan avait récité le poème "les minarets sont nos baïonnettes", un fait parfaitement connu en 2004. Voir l'analyse "Turkey Transfomed" faite en 2015 par l'ancien ambassadeur américain Eric Edelman : http://www.air-defense.net/forum/topic/2812-la-turquie/page/95/?tab=comments#comment-1013491 Quant à la Pologne et la Hongrie, on leur cherche des poux dans la tête parce qu'elles n'ont pas le mariage gay. Or en 2004, la France, elle l'avait le mariage gay ? Donc les "standards européens", ils sont élastiques, c'est du chewing-gum. 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Ciders Posted December 29, 2020 Share Posted December 29, 2020 il y a 1 minute, Wallaby a dit : Quant à la Pologne et la Hongrie, on leur cherche des poux dans la tête parce qu'elles n'ont pas le mariage gay. Or en 2004, la France, elle l'avait le mariage gay ? Donc les "standards européens", ils sont élastiques, c'est du chewing-gum. Juste que pour ça ? Rien d'autre ? Tu n'escamoterais pas quelques menus détails pratiques ? 4 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Patrick Posted December 29, 2020 Share Posted December 29, 2020 il y a 3 minutes, FATac a dit : qui aurait probablement évité ou limité la dérive actuelle. C'est ce que beaucoup aimeraient croire, mais tout comme le Brexit suivait une aventure européenne pas si désastreuse que ça pour la GB, et est survenu à la suite d'une non-participation à un référendum crucial (techniquement la majorité des citoyens UK n'a jamais souhaité sortir de l'Europe) au contraire même une fois les comptes faits, l'ascension d'erdogan s'est faite sur fond d'économie au beau fixe et d'une croissance dont rêveraient bien d'autres pays européens. Le confort, sous toutes ses formes, est un très mauvais conseiller. Ici confort intellectuel de se dire "qu'on vaut mieux que ça", "qu'on peut bien se permettre de", "qu'il est temps de montrer que c'est nous les chefs", etc. C'est ça l'élément-clé qui aboutit au Brexit. C'est aussi celui qui aboutit à la politique extrémiste de la turquie d'erdogan. Sans le confort de se dire qu'ils pouvaient se permettre ces aventures, ça ne serait pas arrivé. Quelque part, à l'aulne de ce constat, les politiques d'austérité promues par l'Allemagne prennent tout leur sens: une Europe "marche ou crève" pour s'éviter un embourgeoisement politique et intellectuel des peuples permis par des dépenses pour soutenir leur niveau de vie, et ainsi, en rappelant que l'Europe est essentielle à ce que ça n'aille pas encore plus mal, s'éviter un délitement du sentiment européen. Une vraie prise d'otage, mais qui répond parfaitement à une forme de "realpolitik". Le drame a été qu'on a mal jaugé l'apport de la Grande Bretagne à l'UE, qui donnait plus que la France par exemple. Sous une forme larvée, c'est ce sentiment d'impunité qui sévit encore en Pologne, qui encaisse l'argent sans contreparties et mène sur son sol une politique anti-européenne (pas forcément à tort sur tous les sujets, mais sur ceux des infrastructures et de l'armement c'est inacceptable). Et au coeur de tout cela il y a la même sempiternelle constatation: l'Europe n'est pas un modèle, elle n'a pas de tête, pas d'idées, pas de projet pour le monde qui l'entoure. Elle n'est qu'un vaste espace de consommation et d'investissement. Même pas une alliance militaire digne de ce nom, vu qu'elle refuse d'exister sans les USA. Et chaque fois que certains essaient de faire quelque chose à ce titre, ça part en eau de boudin. Cf tout récemment: l'Europe de la défense définitivement hors-jeu face au complexe militaro industriel américain et aux politiques associées, et un Macron définitivement isolé. C'est la gifle, mais il fallait vraiment ne pas avoir considéré la question pour être surpris par ce résultat. Le seul point positif dans tout cela c'est que BoJo n'a pas la verve anti-française d'un erdogan, et que les anglais seraient bien en peine aujourd'hui de nous refaire Trafalgar ou la guerre de 7 ans, sans même parler de celle de 100. Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
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