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On prend les paris, les british quittent,ou pas, l'Europe?  

82 membres ont voté

  1. 1. pensez-vous que les brits vont quitter, ou pas, l'Union?

    • Ils se dégonflent et restent dans l'Europe.
    • Ils ont des "cojones" - des bollocks en fait - et quittent l'Europe.

Ce sondage n’accepte plus de nouveau vote


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Mon dernier article pour aujourd'hui :

http://www.economist.com/blogs/bagehot/2017/01/countdown-2019

 

Pour The Economist, le UK a donc choisi la solution du hard brexit, pour pouvoir contrôler l'immigration même si cette décision va avoir de sérieuses conséquences économiques. Et ce alors que de récents sondages montraient que la population britannique n'était pas en faveur d'un contrôle fort de l'immigration si l'impact économique devenait trop important sur le pouvoir d'achat.

May souhaite un accord en 2 ans avec l'UE comme celui que la Canada a signé récemment, mais le journal indique que 7 ans ont été nécessaire pour le mettre en place.

Au final, l'économie va définitivement prendre un coup même si le gouvernement UK va faire de son mieux pour amortir le choc. La seule chose qui est certaine, c'est que le Pays va se dégager complètement de l'UE d'ici 2 ans et que les entreprises savent maintenant à quoi s'attendre. Elles ont donc désormais le "feu vert" pour déménager leur activité à l'étranger puisque la City va perdre l'accès au marché financier européen.

 

J'aime bien la conclusion : "It also means the Brexit talks will be simpler and perhaps even less fractious than they might have been had Britain tried to “have its cake and eat it”. The country will eat its cake and live with an empty plate afterwards. Brexit really does mean Brexit.".

Le UK aura finalement le beurre et l'argent du beurre, mais ensuite il ne lui restera rien. (Bon je suis pas traducteur, si quelqu'un trouve une formule plus sympa, be my guest.)

 

--

3 hours ago, Alexis said:

En tant que politicien eurosceptique, Boris Johnson est un argument pour les européistes :unsure: ...

Heureusement pour les Britanniques qu'ils n'ont pas que ça à mettre au gouvernement. Theresa May semble être d'une autre pointure.

Je me suis demandé si ce n'était pas une tactique de May pour se débarasser de Boris une bonne fois pour toute en le nommant aux affaires étrangères.

Et ce simplement en attendant qu'il dérape et qu'il aille beaucoup trop loin avec une remarque qui fâcherait du monde pour qu'elle soit obligée de s'en débarrasser en prouvant que c'est un incapable.

 

The Economist rapportait qu'elle se foutait régulièrement de sa gueule...

Modifié par Ojs.Fisher
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il y a 19 minutes, Tancrède a dit :

Ceci dit, si l'attitude de Trump suivait sa rhétorique sur le sujet, ça ouvrirait une autre possibilité pour le RU: celle d'être (de fait, évidemment, pas de droit) réellement "le 51ème Etat" des USA.

Si ça conduit indirectement à une "Taxation Without Representation" à l'envers dans le futur, ce serait fort amusant :laugh:

il y a 55 minutes, Tancrède a dit :

Le simple fait "macanique" de l'existence de l'échelon supranational (on peut s'engueuler éternellement sur sa forme, son fonctionnement....) crée cet espace qui, en essence, affaiblit l'emprise des électeurs sur leurs gouvernements et, plus encore, l'impression qu'ils ont d'avoir des gens les représentants vraiment, et donc un gouvernement légitime. Et cela peut être autant du à l'illégitimité "sentimentale" d'un ensemble de nations ayant chacune leur propre sentiment national, qu'à l'ajout déterminant d'un échelon de gouvernance supplémentaire dont les interactions avec ceux existant déjà enlève, dans les faits et les impressions subjectives, beaucoup de sens au principe de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Entre les gouvernés et "l'endroit" où la gouvernance la plus importante se fait, il y a une couche de plus, encore plus lointaine et hors de contrôle

Très juste, et de toute façon, le simple fait d'ajouter un échelon, même bien défini et parfaitement huilé par rapport aux autres, ajoute de la complexité qui nuit à la démocratie vu que les citoyens comprennent moins. Or comment peuvent-ils voter correctement s'ils ne pigent pas? Quelle % de gens qui ont voté aux référendums sur l'Europe comprenaient vraiment les enjeux, et même le simple fonctionnement de l'Europe ?

Rien que sur ce forum, où le niveau de compréhension du monde est loin d'être minable, combien oseraient se vanter de bien comprendre le fonctionnement de l'Europe, et bien évaluer les conséquences de telle ou telle décision ? Alors le péquin moyen qui n'a même pas conscience de tout ce qu'il ignore...

La démocratie de beaucoup d'éducation, mais ça suffit pas, il faut aussi beaucoup de simplicité et de clarté.

il y a 31 minutes, Tancrède a dit :

Dans le débat britannique sur le Brexit, j'ai perçu beaucoup de ce genre de sentiments.

Les anglais n'ont de toute façon jamais voulu d'une UE supranationale, ont tout fait pour l'empêcher, et n'étaient pas content des ""avancées"" (ouais, je trouve que ça mérite des doubles guillemets ^_^) . L'ennui pour eux, c'est qu'il était bien plus pertinent de continuer à pourrir l'Europe de l'intérieur que d'en sortir, sauf si... sauf si leur 6ème sens collectif de la perfidie leur a fait sentir que leurs efforts de sabotage avaient enfin porté leurs fruits, et qu'il était temps de quitter le navire pour assister à bonne distance au spectacle du naufrage, en le commentant sans émotion entre 2 gorgées de thé :endifficultec:

 

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26 minutes ago, Ojs.Fisher said:

 

Je me suis demandé si ce n'était pas une tactique de May pour se débarasser de Boris une bonne fois pour toute en le nommant aux affaires étrangères.

Et ce simplement en attendant qu'il dérape et qu'il aille beaucoup trop loin avec une remarque qui fâcherait du monde pour qu'elle soit obligée de s'en débarrasser en prouvant que c'est un incapable.

 

The Economist reportait qu'elle se foutait régulièrement de sa gueule...

En même temps.... Qui ne le fait pas? Faut quand même avouer que c'est dur de résister à la tentation. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

Les rites (ou plutôt le fait qu'ils marquent et s'imprègnent dans les mentalités et émotions) ne créent pas l'attachement: ils en découlent. Mais ça résume bien la construction européenne: mettre autant que possible la charrue devant les boeufs. Les oripeaux et cérémonies de l'UE ne sont que des gadgets sans aucune réalité émotionnelle, aucun pouvoir symbolique, aucune assise dans les esprits: ils ont été créés "d'en haut", sans doute arrangés par des gens se pensant plus ou moins "experts" en com, et suivent servilement les formes de ce qui existait ailleurs avec plus de réalité: on a un drapeau parce que les pays ont un drapeau, on donne des prix et médailles parce que les pays donnent des prix et médailles.... Bref, on remplit des cases, on suit ce qui semble le parcours imposé, sans qu'aucun de ces rites ou gadgets ne renvoie à rien de concret. Ce sont au mieux des politesses d'usage auxquelles on se sent obligés de se conformer. Pas vraiment le genre de trucs qui inspire la loyauté, vous donne une image de vous-même, fait résonner quelque chose de profond, fait sentir l'appartenance à un tout plus vaste.... 

Notons bien que, un peu partout en Europe, et plus à certains endroits qu'à d'autres, on a vu graduellement "l'air du temps" et quelques générations de politiciens de temps de paix faire de leur mieux, volontairement ou non, pour vider pareillement la "religion séculière" de l'Etat de sens et de portée (y'a pas si longtemps encore, recevoir et porter la Légion d'Honneur voulait dire quelque chose et provoquait l'envie, par exemple). Il faut dire que les bureaucrates et technocrates qui constituent le personnel politique dominant n'aident pas: aucun sens de l'occasion, aucun sens du théâtre, et pour la grande majorité d'entre eux, aucun sens puissant de la signification des rites. Ca fait des mauvais vendeurs, de mauvais tribuns, de mauvais metteurs en scène et acteurs, de mauvais prêtres de cette liturgie profane (mais sacrée néanmoins) pourtant si nécessaire. 

Mais l'art de vendre la chose n'est pas tout: il faut que le matériel et les procédures renvoient à quelque chose, et côté européen, encore une fois, ça n'a pas d'écho. 

Et que penses-tu d'Erasmus ? Est-ce que ce n'est pas un énorme rituel, sorte de pèlerinage, de rite de passage, qui n'a pas grande utilité à part sur le plan symbolique car je n'ai pas l'impression que sur le plan éducatif au sens strict cela apporte autre chose qu'une perte de temps et d'argent dans le pire des cas, et au mieux c'est transparent : cela n'apporte rien de plus qu'un an de fac équivalent à ce qu'on peut trouver dans son établissement d'origine. Mais sur le plan symbolique : abandonner sa langue - donc sa culture d'origine pour passer à l'anglais, c'est d'une symbolique redoutable. Cela revient à "entrer en religion" dans la religion européenne. À laisser tomber l'homme ancien et à devenir un "homo novus" europaeus.

 

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Il y a 2 heures, Carl a dit :

Sauf que l'UE actuelle créé de toute façon ces x structures et sous-budgets, donc on peut se débarrasser sans problème de l'usine à gaz au dessus, ça ne peut que simplifier et clarifier.

Dans le spatial par exemple, on a pas besoin de l'UE pour avoir l'ESA, et on a même pas besoin de l'ESA, on pourrait avoir directement x projets spatiaux impliquant une liste variable de pays européens.

Je comprends que la proposition c'est de faire des projets, mais sans chercher à créer une vue d'ensemble? Cela me semble souffrir de défauts de continuités, ou de choix des priorités, tout nouveau projet devant passer par un traité international créant une nouvelle organisation. Enfin, comme on le sait d'expérience, avec par exemple l'UEO, les états on énormément de mal à mettre fin à une organisation internationale, mêem une fois sans utilité : justement car créée par un traité international.

il y a 53 minutes, Alexis a dit :

Un projet international, ou une agence avec des missions dédiées, n'a pas besoin nécessairement d'une structure permanente de négociation, encore moins d'un parlement. Au niveau mondial par exemple, ni la FAO ni l'UNICEF n'ont sauf erreur de ma part de "parlement" ?

Une organisation européenne permanente de négociations, de conduite de projets avec un ensemble d'agences dédiées, en somme un équivalent européen à ce qu'est l'ONU au niveau mondial, serait une excellente chose. Ou plutôt elle l'aurait été, puisque l'UE est bien évidemment tout autre chose.

L'ONU comme l'UNICEF ou l'OACI et les institutions internationales disposent d'assemblée générale réunissant tous les membres, lesquels élisent un bureau/conseil d'administration pour un mandat d'une durée prédéterminée par les status de l'organisation. Le tout soutenu par des employés permanents regroupés dans une organisation appelée "secrétariat". Cela ressemble fortement à un gouvernement élu par un parlement (dont les élus des circonscriptions seraient désignés et non élus) selon des règles d'une constitution.

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il y a 38 minutes, Boule75 a dit :

Qui dit projet dit structure de gestion de projet, dès qu'on dépasse la pose d'une clôture ou la réfection d'un petit toît.

Disons que dans la mesure où le projet en lui-même (une piscine par exemple) nécessite en général une structure juridique, tu peux en théorie t'en contenter. Quand il y a beaucoup de projets communs,  il est en effet tentant de créer une structure pour gérer les x structures projets, mais ça n'enlève pas vraiment la complexité des montages, ça met juste la complexité dans cette nouvelle structure, donc au mieux, ça ne change rien. Les gros ennuis commençent quand cette nouvelle entité commence à devenir assez indépendante, avec son propre budget financé directement par l'impot, et surtout ses propres élections. Là, c'est le foutoir, et on est pile dedans avec l'Europe et les régions.

il y a 38 minutes, Boule75 a dit :

Il n'y a vraiment qu'en France que deux communes mitoyennes de 350 âmes sont infoutues de s'unir honnêtement et efficacement avec trois ou 10 autres pour agir à la bonne échelle, sous prétexte de querelles ancestrales, de manque de confiance entre vieux notables retors et de calculs à la manque. Ca nous coûte un maximum. C'est vraiment ancré en plus, et j'imagine que toutes les opportunités de corruption ouvertes par la décentralisation (délivrance des permis de construire par les maires et plus par les préfets, sous Miterrand 1) n'ont fait qu'empirer ces choses.

Ah ça, c'est HS mais +1000 !

il y a 38 minutes, Boule75 a dit :

Si on propose de supprimer l'ESA (qui n'a pourtant pas l'air d'être le truc qui marche le moins bien !) pour tout remplacer par des structures ad hoc, projet par projet, tu retombe directement dans ce système de palabres intercommunales à géométrie variable. Impossible de planifier sereinement qu'un projet s'appuie sur un autre puisqu'ils sont gérés séparément. Il faut assurer de la coopération inter-projets, mais sans structure centrale, c'est l'enfer.

Et puis impossible de développer en interne, et sur le long terme, une équipe d'expert de tel ou tel domaine, un labo pointu dans un domaine ou un autre, une base de donnée suivie de fournisseurs, des relations avec les ministres de la recherche, de l'industrie, de la défense ou de l'Espace des états-membres, tout un tas de trucs qui peuvent être mutualisés pour X projets menés par un organisme unique et qui devraient être dupliqués à-la-va-comme-j'te-pousse si on avait un projet "lanceur lourd", un ou deux autres "lanceur léger" (avec d'autres pays), un projet "moteur à poudre bleue", un autre avec la poudre verte, etc, etc...

Je dis pas que l'ESA ne marche pas, même si je trouve que ce serait vraiment pertinent si chaque pays acceptait de supprimer son agence nationale, ce qui est hors de question. Du coup, pas nul mais pas super non plus, sauf comme tu le dis pour pour les projets inter-projets (mais est-ce qu'il y en a tant que ça ?), ce qui compense peut-être son cout et la complexité en plus. Mais bon ou mauvais, l'ESA n'est pas un problème du tout, car ce n'est pas une entité qui perçoit de l'impôt, qui a un parlement élu par les citoyens et qui se place au dessus des états tout en ayant un fonctionnement...baroque.

 

 

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15 minutes ago, Wallaby said:

Et que penses-tu d'Erasmus ? Est-ce que ce n'est pas un énorme rituel, sorte de pèlerinage, de rite de passage, qui n'a pas grande utilité à part sur le plan symbolique car je n'ai pas l'impression que sur le plan éducatif au sens strict cela apporte autre chose qu'une perte de temps et d'argent dans le pire des cas, et au mieux c'est transparent : cela n'apporte rien de plus qu'un an de fac équivalent à ce qu'on peut trouver dans son établissement d'origine. Mais sur le plan symbolique : abandonner sa langue - donc sa culture d'origine pour passer à l'anglais, c'est d'une symbolique redoutable. Cela revient à "entrer en religion" dans la religion européenne. À laisser tomber l'homme ancien et à devenir un "homo novus" europaeus.

 

A voir d'abord pour quelle proportion des étudiants concernés ça crée un degré significatif de "conscience européenne", au-delà du superficiel et du côté sympa, le syndrôme "auberge espagnole": créer des solidarités profondes, des réflexes communs liés à un sentiment d'appartenance, c'est autrement plus dur que des réseaux facebook. Plus largement, Erasmus, combien de divisions? C'est pas un pourcentage vraiment significatif des étudiants européens, et certainement pas une quelconque "masse critique" propre à imposer un "homo novus". Surtout quand, pour joindre le premier point à celui-ci, on n'aura qu'une portion d'entre eux, plus ou moins réduite, qui sera faite d'européistes convaincus, plus liés à leurs coturnes et compagnons de beuveries d'une année scolaire qu'à leurs amis et proches, qu'à ceux de leur environnement du quotidien, et rageusement déterminés à voir les Etats-Unis d'Europe écraser "l'ordre ancien". 

Erasmus, c'est beaucoup de bruit pour rien, et toujours un truc issu du "parcours imposé": le genre d'étape qu'on se sent obligé d'avoir pour faire style, qu'on ne finance pas au millième de la hauteur de ce qui serait nécessaire si on voulait tenter d'avoir un vrai impact, et qui..... N'est pas vraiment très connu par la grande majorité des habitants de l'UE. Donc pour ce qui est du "symbolique", ça se pose là. David Cameron avec son bizutage à coup de bite dans la gueule d'un cochon pour intégrer le Bullingdon Club à Oxford, a sans doute une bien meilleure compréhension de ce sujet

Fallait bien ramener la discussion dans le sujet: on se rattrape comme on peut:tongue:

Modifié par Tancrède
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il y a 52 minutes, Ojs.Fisher a dit :

Au final, l'économie va définitivement prendre un coup même si le gouvernement UK va faire de son mieux pour amortir le choc. La seule chose qui est certaine, c'est que le Pays va se dégager complètement de l'UE d'ici 2 ans et que les entreprises savent maintenant à quoi s'attendre. Elles ont donc désormais le "feu vert" pour déménager leur activité à l'étranger puisque la City va perdre l'accès au marché financier européen.

Avec les Anglais, tu n'es à l'abri de rien. On peut imaginer la City se muter en une extra-territorialité au sein du territoire britannique. Historiquement, la City est d'ailleurs depuis des siècles une territorialité sui generis.

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((j'essaye : @max !!! Maaaax !! ) Longue série de message intéressants qu'il faudrait (s'il te plaît, si tu peux et sais) déplacer dans un autre fil, genre celui-ci)

il y a 3 minutes, Wallaby a dit :

Et que penses-tu d'Erasmus ? Est-ce que ce n'est pas un énorme rituel, sorte de pèlerinage, de rite de passage, qui n'a pas grande utilité à part sur le plan symbolique car je n'ai pas l'impression que sur le plan éducatif au sens strict cela apporte autre chose qu'une perte de temps et d'argent dans le pire des cas, et au mieux c'est transparent : cela n'apporte rien de plus qu'un an de fac équivalent à ce qu'on peut trouver dans son établissement d'origine. Mais sur le plan symbolique : abandonner sa langue - donc sa culture d'origine pour passer à l'anglais, c'est d'une symbolique redoutable. Cela revient à "entrer en religion" dans la religion européenne. À laisser tomber l'homme ancien et à devenir un "homo novus" europaeus.

Erasmus : on n'y parle pas qu'anglais mais oui, il y a un aspect initiatique je pense et qui resserre certainement les liens. Et du point de vue éducatif, ça oblige quand même le quidam à découvrir de nouvelles organisations, de nouveaux modes de fonctionnement, à apprivoiser un lieu finalement pas si exotique mais différent, à côtoyer des personnes de nationalité différentes dans la durée. Ca me semble dans le principe très formateur.

Ce n'est pas une "religion", quand même...

il y a 8 minutes, Tancrède a dit :

[Erasmus] Donc pour ce qui est du "symbolique", ça se pose là.

Je ne suis pas tellement d'accord. C'est un pas, un dispositif, mais il est concret, comme plusieurs autres relevant de l'UE, comme ceux qui permettent d'émigrer, de se marier et de vivre ailleurs, d'intégrer les conseils municipaux tout en conservant sa nationalité d'origine, de voyager librement, de ne pas s'emmerder à changer de monnaie, etc... Et si tu additionne tout ça, ça fait une sacré masse de glue qui a tout de même une portée symbolique fédératrice.

C'est sûr que si l'on voit un jour des troupes authentiquement européennes au combat en commun, des Rafale allemands ou, ce qui serait beaucoup plus simple et parfaitement à portée, un véritable corps de douane entre plusieurs pays, ça aurait une portée autrement mieux ressentie, ici au moins, mais ça n'est déjà pas négligeable.

Un épisode avec une figure charismatique, une véritable synchronisation et homogénéisation des élections seraient également du meilleur effet.

il y a 28 minutes, Carl a dit :

Les gros ennuis commençent quand cette nouvelle entité commence à devenir assez indépendante, avec son propre budget financé directement par l'impot, et surtout ses propres élections

L'UE n'est pas directement financée par l'impôt, ne peut pas emprunter en propre, etc. Ca aussi ça pourrait changer, et vite. encore faut-il que les gouvernements et les parlement l'acceptent.

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il y a 27 minutes, Boule75 a dit :

un véritable corps de douane entre plusieurs pays

Le jour où on sera accueilli à Roissy par des douaniers turcs qui ne parlent pas un mot de français et qui parlent anglais comme une vache espagnole, on sera devenu de véritables colonisés, comme les Palestiniens.

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il y a 25 minutes, Boule75 a dit :

e ne suis pas tellement d'accord. C'est un pas, un dispositif, mais il est concret, comme plusieurs autres relevant de l'UE, comme ceux qui permettent d'émigrer, de se marier et de vivre ailleurs, d'intégrer les conseils municipaux tout en conservant sa nationalité d'origine, de voyager librement, de ne pas s'emmerder à changer de monnaie, etc.

Je partage ton analyse pour l'avoir véçu ; un de mes enfants a suivi cette filière vers l'Allemagne  et actuellement y travaille y vit .....

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il y a 7 minutes, Wallaby a dit :

Le jour où on sera accueilli à Roissy par des douaniers turcs qui ne parlent pas un mot de français et qui parlent anglais comme une vache espagnole, on sera devenu de véritables colonisés, comme les Palestiniens.

Bah ! Pas besoin d'imaginer que ce dispositif concerne tous les pays de l'UE tout de suite, a fortiori ceux de l'Union douanière. Ça peut se commencer à deux ou six, ne concerner que les navires dans un premier temps.

La justice financière fournirait également un objectif de choix.

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20 hours ago, Boule75 said:

C'est sûr que si l'on voit un jour des troupes authentiquement européennes au combat en commun, des Rafale allemands ou, ce qui serait beaucoup plus simple et parfaitement à portée, un véritable corps de douane entre plusieurs pays, ça aurait une portée autrement mieux ressentie, ici au moins, mais ça n'est déjà pas négligeable.

Il y a bien l'Eurocorps et les EUBG mais... Je suppose que je n'ai pas besoin de détailler les problèmes...

Sinon, l'Agence Européens de Gardes-Côtes et Gardes-Frontières est déployé à la frontière avec la Turquie et en Grèce.

 

Personnellement, en tant que Belge, la complexité de l'UE ou d'un niveau de pouvoir en plus ne me dérange pas vraiment, mais c'est surtout qu'on est plus a ça près et que j'ai après en 1e ou 2e secondaire comment fonctionnait ce pays (dans les grandes largeurs). De même, mon cours de Géo de 6e abordait l'Union, son fonctionnement (dans les grandes largeurs de nouveau), son histoire, le Marché Unique, l'Euro, les piliers, etc. et le tout en flamand. Cependant, je suis conscient du fait que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Et c'est dommage quand on sait que Google Trends UK a noté que "What is the EU?" était second au lendemain du vote1...

 

On 18/01/2017 at 1:40 AM, Boule75 said:

Et je pense que @mehari est outrageusement pessimiste sur la possibilité d'émergence d'un sentiment "national" européen ou, pire, qu'il néglige son existence déjà bien réelle. Un danger et une réaction commune pourraient le révéller.

Je ne suis pas pessimiste sur l'émergence d'un sentiment européen. Étant europhile, je le ressens moi même, comme, pour autant que je puisse juger, beaucoup des gens que je côtoie (je suis étudiant en ingénierie civile (au sens belge du terme)). Cependant, je suis plus pointilleux sur l'usage du terme "national". L'Europe n'est pas une nation. Elle ne le sera jamais. Pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas de peuple européen. Il y a des peuple européens. Et dans ce sens, le sentiment "national" européen n'existe pas au sens où, pour qu'il y ait sentiment national, il faut une nation.

Qu'il existe un sentiment européen et que, dans ce monde où plus personne n'est "juste" français, belge, etc. certaines personne n'hésitent pas à mettre cette identité européenne en bonne place par rapport aux autres, il m'est impossible de le nier.

 

18 hours ago, zx said:

Brexit : quand Boris Johnson fait référence à la Seconde Guerre mondiale...

Et c'est ça qui est censé négocier avec Verhofstadt, Barnier et Seeuws... Les pauvres... J'espère que les deux autres sont d'un meilleur niveau...

Le deuxième, c'est Davis mais qui est le troisième larron?

 

1 Je sais que ce n'est pas vraiment représentatif mais ça veut quand même dire que des gens l'ont recherché

Modifié par mehari
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3 minutes ago, zx said:

ils vont faire ca à la Trump, c'est très à la mode en ce moment.

Il va y avoir une feuille accrochée à un mur intitulée:

Brexit Negociation: Godwin Points Counter

  • EU: 0
  • UK: IT'S OVER NINE THOUSAAAAAAAAAAAAAAAANDS!!!!!

 

Plus sérieusement, je doute qu'ils y parviennent. Jouer à Trump sur scène pour gagner des voix, c'est bien. Faire face à 3 négociateurs plus qu'expérimentés qui ont le temps avec eux et connaissent infiniment mieux leur sujet que toi, c'est une autre paire de manche...

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3 hours ago, Skw said:

Avec les Anglais, tu n'es à l'abri de rien. On peut imaginer la City se muter en une extra-territorialité au sein du territoire britannique. Historiquement, la City est d'ailleurs depuis des siècles une territorialité sui generis.

Ok, mais sans accord avec l'UE, bonne chance.

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il y a 56 minutes, Ojs.Fisher a dit :

Ok, mais sans accord avec l'UE, bonne chance.

La City ne peut-elle pas être "sortie" de la Grande Bretagne avant que celle-ci ne quitte l'UE ? Je me demande d'ailleurs si ce genre de cas a même été imaginée... On a certes pu penser au cas de régions indépendantistes, sans que l'on soit d'ailleurs en mesure de préciser comment cela devrait se passer précisément vis-à-vis de l'UE, mais ce serait ici encore un cas différent.

PS : En passant, et c'est là qu'on voit que ces questions d'échelles et de territorialités ont toujours été un truc fumeux dans le construit européen, le Bundesrat fut représenté à la Conférence intergouvernementale de Maastricht par les Ministres des finances de Hambourg et de la Bavière si je ne me trompe pas... Certains représentants gouvernementaux étatiques étrangers avaient été échaudés par cette représentation particulière.

Modifié par Skw
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Il y a 5 heures, Carl a dit :

L'ennui pour eux, c'est qu'il était bien plus pertinent de continuer à pourrir l'Europe de l'intérieur que d'en sortir, sauf si... sauf si leur 6ème sens collectif de la perfidie leur a fait sentir que leurs efforts de sabotage avaient enfin porté leurs fruits, et qu'il était temps de quitter le navire pour assister à bonne distance au spectacle du naufrage, en le commentant sans émotion entre 2 gorgées de thé :endifficultec:

7g9lZ8D.jpg

 

Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

Et que penses-tu d'Erasmus ? Est-ce que ce n'est pas un énorme rituel, sorte de pèlerinage, de rite de passage, qui n'a pas grande utilité à part sur le plan symbolique car je n'ai pas l'impression que sur le plan éducatif au sens strict cela apporte autre chose qu'une perte de temps et d'argent dans le pire des cas, et au mieux c'est transparent : cela n'apporte rien de plus qu'un an de fac équivalent à ce qu'on peut trouver dans son établissement d'origine. Mais sur le plan symbolique : abandonner sa langue - donc sa culture d'origine pour passer à l'anglais, c'est d'une symbolique redoutable. Cela revient à "entrer en religion" dans la religion européenne. À laisser tomber l'homme ancien et à devenir un "homo novus" europaeus.

Mieux vaux dire devenir un new man, c'est plus exact.

Mais persiflerie mise à part, Erasmus ne se fait pas qu'en anglais, si ?

 

Il y a 5 heures, Tancrède a dit :

David Cameron avec son bizutage à coup de bite dans la gueule d'un cochon pour intégrer le Bullingdon Club à Oxford, a sans doute une bien meilleure compréhension de ce sujet

Fallait bien ramener la discussion dans le sujet: on se rattrape comme on peut:tongue:

On en apprend tous les jours, je vais me coucher moins sot ce soir au sujet du Bullingdon Club. A noter que suivant un parlementaire, il existerait des photos de la chose...

Citation

One specific allegation is that, in the words of the Daily Mail, Cameron took part in an initiation ceremony in which he “put a private part of his anatomy” into a dead pig’s mouth. It cites a source – a current MP – who claims to have seen photographic evidence. It allegedly took place at a notorious Oxford University drinking club, the Piers Gaveston Society.

(...)

Downing Street has declined to comment

Ah la la, on est bien classique et plan plan en France par comparaison, tout juste une petite maîtresse à aller voir sur un scooter...

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il y a 19 minutes, Alexis a dit :

On en apprend tous les jours, je vais me coucher moins sot ce soir au sujet du Bullingdon Club. A noter que suivant un parlementaire, il existerait des photos de la chose...

Finalement, il n'y a pas que dans les soirées (des)intégrations de prépa véto qu'on s'amuse avec des cochons :sleep:... Mais Oxford, c'est plus huppé.

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19 minutes ago, Alexis said:

 

On en apprend tous les jours, je vais me coucher moins sot ce soir au sujet du Bullingdon Club. A noter que suivant un parlementaire, il existerait des photos de la chose...

Ah la la, on est bien classique et plan plan en France par comparaison, tout juste une petite maîtresse à aller voir sur un scooter...

Le Bullingdon Club est vraiment la pire incarnation de l'élitisme britannique: les dégénérés (issus de longues lignées de baiseurs de cousines) à la fortune et/ou aux titres héréditaire se réunissant en meutes pour faire des conneries aux dépends des autres sans avoir à se soucier des conséquences, et peaufiner leur mépris du reste du monde. 

Et devine qui d'autre, dans l'actualité, en a été un membre distingué? Check number 8 et dis-moi si tu le reconnais....

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Et tant qu'à faire, quelqu'un reconnais le n°2? C'est, c'est, c'est..... Et oui, l'ex-premier ministre et l'homme qui se fait piper par des cochons morts! Quelque part, il est de bon ton que, sur cette photo, et vu son bilan en tant que dirigeant, il soit estampillé.... Number Two. Parce qu'il faut vraiment être un trou du cul pour pondre une telle merde. Mais bon, en même temps, la totalité des membres du Bullingdon Club, et par conséquence directe, l'intégralité des hominidés représentés sur ce document, répondent à la définition. 

 

 

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il y a 2 minutes, Tancrède a dit :

Le Bullingdon Club est vraiment la pire incarnation de l'élitisme britannique: les dégénérés (issus de longues lignées de baiseurs de cousines) à la fortune et/ou aux titres héréditaire se réunissant en meutes pour faire des conneries aux dépends des autres sans avoir à se soucier des conséquences, et peaufiner leur mépris du reste du monde. 

Et devine qui d'autre, dans l'actualité, en a été un membre distingué? Check number 8 et dis-moi si tu le reconnais....

cameroneton2_468x420.jpg

Et tant qu'à faire, quelqu'un reconnais le n°2? C'est, c'est, c'est..... Et oui, l'ex-premier ministre et l'homme qui se fait piper par des cochons morts! Quelque part, il est de bon ton que, sur cette photo, et vu son bilan en tant que dirigeant, il soit estampillé.... Number Two. Parce qu'il faut vraiment être un trou du cul pour pondre une telle merde. Mais bon, en même temps, la totalité des membres du Bullingdon Club, et par conséquence directe, l'intégralité des hominidés représentés sur ce document, répondent à la définition. 

 

 

Pire qu'à Saint-Andrews ? Pour avoir croisé des spécimens de cette éminente université, j'ai rarement vu un ventre humain accepter autant d'alcool et de stupéfiant, puis survivre...

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