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La Francophonie


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4 hours ago, zx said:

Dans le "monde des affaires" seulement.

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Le 16/12/2016 à 10:59, seb24 a dit :

Pour les armée c'est simplement un standard tout le monde dans l'OTAN et d'autres pays alliée parlent anglais. C'est un langage commun beaucoup plus simple a apprendre a a gérer que 23 Langues.

 

Le 16/12/2016 à 14:48, seb24 a dit :

Non pour la défense je pense que c'est raisonnable d'adopter l'anglais comme langue commune. Il y a d'autres domaines ou l'on peut promouvoir notre langue.

Il est parfaitement normal que l'OTAN utilise l'anglais, qui est la langue du protecteur et parrain de l'organisation et a donc logiquement le droit de s'attendre à ce que les pays qui bénéficient de sa protection utilisent du moins sa langue. Cela règle la question de la langue utilisée pour la défense pour les membres de l'OTAN.

Rappelant qu'entre 1966 et 2008 la France ne faisait pas partie du commandement intégré, et plus précisément qu'entre 1966 et 1996 elle n'était pas intégrée dans l'OTAN - c'est Chirac qui a mis fin à cette politique - il ne faut tout de même pas perdre de vue le fait que la décision prise en 1996 et poussée à ses ultimes conséquences en 2008 n'est pas gravée dans le marbre.

Le Pacte de Varsovie n'était pas plus menaçant en 1996, 2008 ou maintenant qu'il ne l'était en 1966. D'aucuns diraient plutôt moins, en fait.

Si à l'avenir la France devait décider de s'abstraire de l'intégration otanienne et de revenir à sa position traditionnelle, la question de la langue de la défense pourrait de nouveau être tranchée en faveur de la langue... de la République.

 

Le 16/12/2016 à 21:05, Rochambeau a dit :

D'ailleurs, les intructeurs européens qui forment au Mali sont suivi par un traducteur francophone, il n'ont pas le choix car la plupart des soldats ne connaissent que cette langue à part ceux de leur communauté d'origine. Mais bon vu le peu d'enthousiasme de nos partenaire européens à nous suivre en Afrique c'est un problème qui ne se pose même pas ...

Exactement.

La situation est en fait simple : la France est le seul pays européen qui envisage encore de réaliser des opérations militaires lointaines qui ne soient pas de simples participations minoritaires aux entreprises américaines. La "défense européenne" est depuis très longtemps déjà de la f..taise pure et simple.

Donc, les opérations militaires lointaines françaises ne peuvent appartenir qu'à deux catégories :

1. Participations minoritaires aux entreprises américaines, lors desquelles le commandement est américain, et il est logique que la langue le soit aussi

2. Opérations françaises, lors desquelles la langue la plus commode est de loin le français

Dans les deux cas, le problème de la langue est vite résolu.

 

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Le 15/12/2016 à 19:41, Rochambeau a dit :

Non, mais moi je suis juste un bouseux de la campagne qui n'a absolument pas besoin d'apprendre une langue étrangère pour vivre dans son pays ... ma situation n'est absolument pas transposable aux cas de haute fonctionnaire qui doivent régulièrement discuter avec des acteurs internationaux. En sommes ce n'est pas du français moyen qu'on parle, mais de gens qui travaillent souvent dans d'autre langue ...

Et ma remarque sur la complexité phonètique de l'anglais était là pour souligner que cette langue est plus difficile à maitriser pour français par rapport à d'autre comme l'espagnol et l'italien. Tout comme un scandinave aura plus d'affinité avec l'anglais que les langues latine comme le français et l'italien.

Et bien le (bas) fonctionnaire que je suis et qui doit régulièrement discuter avec des acteurs internationaux, il estime que ce n'est pas qu'à lui de porter tout l'effort. D'autant qu'il y a tellement de langues qui méritent que l'on s'y attarde.

D'ailleurs, puisqu'on parle d'international, pourquoi se limiter aux langues européennes? Il est tout aussi utile de parler chinois, coréen ou japonais, que russe, wolof, swahili, ou qu'italien, allemand ou espagnol. Et certainement davantage qu'une langue scandinave parlée par moins de 20 millions de locuteurs présents dans un seul pays.

Enfin, il me semble préférable d'avoir une langue que l'on maîtrise plutôt que plusieurs langues que l'on baragouine, afin de se déjouer des subtilités du langage et des erreurs d'interprétations qu'entraine une faible connaissance de la langue... ce qui peut aussi avoir de grosse conséquences non souhaitées. De toute façon, dans les instances internationales on ne parle pas anglais mais globish. Ce qui m'a donné l'occasion cocasse de voir le président de séance demander à un locuteur natif de langue anglaise de bien vouloir traduire en anglais les conclusions de la commissions, élaborées en globish.

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il y a une heure, true_cricket a dit :

Et bien le (bas) fonctionnaire que je suis et qui doit régulièrement discuter avec des acteurs internationaux, il estime que ce n'est pas qu'à lui de porter tout l'effort.

Vous raisonnez par l'absurde à ce niveau là, par exemple un français qui travaille plusieurs années en Chine doit s'exprimer qu'en anglais pour communiquer avec les chinois ? Ce n'est pas son métier de travailler avec les langues, lorsque qu'on est dans le milieu internationale ? N'est ce pas son environnement linguistique qui l'impose de le faire ? Le fait aussi de vouloir transposer mon cas sur le votre, alors que je précise que ma situation n'est aucunement comparable à des gens ou c'est leur métiers qui leur imposnt d'apprendre une langue étrangère, à tendance à plus reflèter la faiblesse de vos argument plus qu'autre chose ... et je dis cela sans vouloir être vexant ! (contrairement à vous)

Cette discussion me rappelle les questions sur la place du flamands en Belgique, ainsi que le manque de considération des wallons pour la langue flamande. Je me rappelle que l'un de nos forumeur (belge francophone et marié avec une belge flamande) avait raconté une anecdote sur cela. Si je ne me trompe pas, il avait rapporté que lors d'une réunion d'affaire avec des belges flamand (ou bien sur on s'exprime en anglais), que deux flamands s'échangent tout d'un coup des mots dans leur langue maternelle, pensant avoir la possibilité de rendre leur conversation incompréhensible aux autres intervenants il se sont même permis quelques propos "moqueur" envers les autres intervenants ... sauf que voilà celui qui nous raconte cette histoire connait le flammand via son épouse, et profite de cette "avantage" pour reprendre la maitrise de la réunion en les interpellant lui aussi en flamand.  

Vous direz c'est une anecdote sans importance, voir vous allez me rétorquer que je fais dans le sophisme ! Oui, vous avez raison, et blabla ... malgré tout le truc c'est qu'elle révèle que peu importe la place de l'anglais dans le monde pour aller dans le fond des échanges internationaux il faut maitriser d'autre langue que celle-ci. Bien sur que l'utilisation ponctuelle de l'anglais est nécessaire dans le monde, le dire c'est faire de l'enfonçage de porte (l'une de vos spécialités, faut croire), mais où je dis le contraire ? Ce que je critique c'est sa systèmatisation ! Au point que malgré le nombre de francophone auprès des allemands et de germanophone auprès des français, la BFA s'exprime qu'en anglais ... 

Il y a 2 heures, true_cricket a dit :

D'ailleurs, puisqu'on parle d'international, pourquoi se limiter aux langues européennes? Il est tout aussi utile de parler chinois, coréen ou japonais, que russe, wolof, swahili, ou qu'italien, allemand ou espagnol. Et certainement davantage qu'une langue scandinave parlée par moins de 20 millions de locuteurs présents dans un seul pays.

Quitte à jouer à ce petit jeu : les fonctionnaires n'ont qu'à avoir une femme de chaque pays, c'est parait-il le meilleur moyen d'apprendre une langue, après tout les marins le font aussi.

Oui, je suis fière de ce raisonnement par l'absurde. :chirolp_iei:

Il y a 2 heures, true_cricket a dit :

Enfin, il me semble préférable d'avoir une langue que l'on maîtrise plutôt que plusieurs langues que l'on baragouine, afin de se déjouer des subtilités du langage et des erreurs d'interprétations qu'entraine une faible connaissance de la langue... ce qui peut aussi avoir de grosse conséquences non souhaitées. De toute façon, dans les instances internationales on ne parle pas anglais mais globish. Ce qui m'a donné l'occasion cocasse de voir le président de séance demander à un locuteur natif de langue anglaise de bien vouloir traduire en anglais les conclusions de la commissions, élaborées en globish.

Vous même vous soulignez le paradoxe de cette systèmatisation de l'anglais, du coup on ne peut affirmer prétendre maitriser l'anglais tout en faisant l'apologie du globish. Et oui, je suis au courant des débats et critique autour du globish  dans le monde anglophone, d'ailleurs le globish est assez mal vue dans le monde anglophone qui y voir pour les plus académinciens d'entre eux comme une dégénérescence de l'anglais.

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  • 3 months later...

 

Quand le gouvernement américain s'adresse aux francophones

Avec un compte Twitter, un site web et un porte-parole, le département d'État des États-Unis, l'équivalent de notre ministère des Affaires étrangères, s'exprime en français sur les sujets de politique étrangère. Un dispositif qui concerne surtout les pays d'Afrique francophone.

http://www.lefigaro.fr/international/2017/04/26/01003-20170426ARTFIG00110-quand-le-gouvernement-americain-s-adresse-aux-francophones.php

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  • 2 weeks later...
  • 1 month later...
  • 2 months later...

http://www.chinanews.com/gj/2017/09-05/8323014.shtml (5 septembre 2017)

Les langue les plus apprises à l'école en Grande Bretagne sont l'allemand, le français et l'espagnol. Mais David Cameron recommande que les enfants britanniques arrêtent d'apprendre le français et l'allemand pour passer au chinois.

D'après un sondage les langues plébicitées par les parents d'élèves britanniques sont dans l'ordre le français, l'espagnol, l'allemand, le chinois, l'arabe et le japonais.

58% des britanniques sont insatisfaits de leur niveau de langue étrangère acquis à l'école.

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  • 2 months later...

http://www.telegraph.co.uk/news/2017/11/25/eu-should-force-uk-give-us-english-language-brexit-former-italian/ (25 novembre 2017)

Mario Monti, qui est également un ancien commissaire de l'UE, a déclaré que les Européens " devraient trouver des moyens d'améliorer l'usage de l'anglais " dans les organes officiels après le départ de la Grande-Bretagne de l'UE.

Cette décision servirait "deux objectifs" - prendre de force l'un des "très bons produits" britanniques et accroître la compétitivité de l'Union européenne par rapport au Royaume-Uni sur la scène mondiale.

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  • 2 months later...

https://www.theguardian.com/world/2018/feb/19/emmanuel-macron-challenged-over-attitude-to-frances-former-colonies (19 février 2018)

Le célèbre écrivain congolais Alain Mabanckou, a rejeté le projet d'Emmanuel Macron de dynamiser la francophonie mondiale, appelant plutôt à une refonte complète du club des pays francophones de la Francophonie, devenu, selon lui, un instrument de l'impérialisme français soutenant les dictateurs africains.

Le romancier récompensé de plusieurs prix littéraires, 51 ans, est salué comme l'un des meilleurs écrivains français au monde - gagnant du prix Renaudot en France et professeur à l'Université de Californie à Los Angeles.

A l'occasion de la Journée Martin Luther King, Mabanckou a publié une lettre ouverte à Emmanuel Macron, refusant de travailler sur les nouveaux plans du président français pour relancer la francophonie. Depuis lors, d'autres écrivains se sont joints à lui pour critiquer ce qu'ils décrivent comme l'approche impérialiste et désuète de la France.

Modifié par Wallaby
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http://lactualite.com/societe/2018/02/09/go-home-les-defaitistes/ (9 février 2018)

Montréal :

Il y a parfois des remous sur ce fleuve, ce qui est arrivé au début de l’hiver, avec les cas Adidas, bonjour-hi et le rapport de Statistique Canada. Que nous racontent ces trois histoires ?

Adidas, c’est l’erreur d’un gérant francophone de magasin qui, prononçant deux mots de français dans son discours d’inauguration, a exprimé de manière étourdie et décomplexée ce que beaucoup pensent tout bas : le français est la deuxième langue à Montréal. Les francophones appartiennent à un folklore gossant (*).

Le bonjour-hi, salutation officielle au centre-ville, n’est pas une marque de courtoisie : c’est une autre façon de dire que le français n’est pas la langue officielle, mais une langue sur deux. C’est l’esprit de la loi 101 qui est bafoué. Hi n’est pas de la politesse envers les visiteurs, mais un salut de colonisés. À Tokyo, on vous dira konnichiwa, et à Rome, buongiorno sans complexe. Bonjour est un joli mot qui marque la différence, la personnalité et la couleur de Montréal.

Quant à Statistique Canada, son rapport sur le recensement de 2016 montre que l’usage du français comme langue de travail recule sensiblement à Montréal, que le bilinguisme en emploi progresse. Parler plusieurs langues est un atout, tous en conviennent… Mais cessons de faire l’autruche en niant le fait qu’ici, cela affecte le tissu linguistique et accélère l’affaiblissement du français.

(*) ennuyeux

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  • 1 month later...

http://www.revueargument.ca/article/2017-11-19/707-quelques-reperes-pour-mieux-comprendre-la-situation-du-francais-au-quebec.html (19 novembre 2017)

Article très intéressant sur l'avenir incertain du français en Amérique du Nord, où il n'est parlé que par 2% de la population. Hors Québec, seuls 4% des Canadiens parlent français. Donc tout se joue au Québec et dans une moindre mesure au Nouveau-Brunswick.

L'auteur introduit plusieurs distinctions.

Deux types de bilinguismes : le bilinguisme individuel et le bilinguisme collectif :

Le premier renvoie à la capacité d’un individu à communiquer dans deux langues. Généralement vu comme un avantage, il dépend de l’histoire personnelle de l’individu (profil familial, intérêts culturels, parcours professionnel…). Quant au bilinguisme collectif, il désigne une situation où le bilinguisme est étendu à une communauté. Dans une région où deux langues coexistent, les membres d’une communauté sont amenés à pratiquer régulièrement dans la sphère publique la langue de l’autre communauté.

Deux Québecs : Montréal et l'Outaouais d'une part, et le reste du Québec. Montréal et Outaouais : bilinguisme collectif. Reste du Québec : bilinguisme individuel.

Et quelques symptômes :

Le pouvoir d’attraction de l’anglais reste fort puisque 40 % des étudiants allophones [immigrants non francophones] choisissent de poursuivre leurs études postsecondaires dans un cégep anglais.

Les cégeps anglophones accueillent le quart des étudiants, bien que les anglophones ne forment que 8 % de la population du Québec.

Avec l’appui des parents francophones, le ministère de l’Éducation a mis en place un programme d’enseignement intensif de l’anglais en 6e primaire qui consiste en un enseignement concentré de l’anglais à l’exclusion des autres matières durant toute la seconde moitié de l’année scolaire.

La grande majorité des francophones s’adressent spontanément en anglais à une personne qui les aborde en français avec un accent étranger. Cette « courtoisie » (c’est la raison invoquée par les personnes interrogées) reflète en fait un réflexe de secondarisation de sa langue natale (...) un tel comportement, en évacuant le français dans les interactions verbales avec des personnes d’une autre langue, exclut les anglophones et les allophones de la communauté francophone et les empêche de s’habituer à utiliser le français.

Dans la région montréalaise, de plus en plus de jeunes parlent une sorte de franglais, c’est-à-dire une forme de langage qui mêle étroitement des éléments lexicaux et syntaxiques de l’anglais et du français. Ce franglais est devenu une forme d’expression artistique hip hop très prisée.

Les Québecois ont-ils encore envie de parler français ?

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  • 1 month later...

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/528377/la-francisation-des-nouveaux-arrivants-en-enjeu-vital (23 mai 2018)

Le Québec accueille année après année quelque 50 000 personnes immigrantes. Plus du tiers d’entre elles arrivent ici sans aucune connaissance de la langue française. Parmi ces dernières, selon un rapport de la vérificatrice générale du Québec publié en novembre 2017, à peine 30,9 % s’inscrivent à des cours de français. Qui plus est, le taux d’abandon (18 %) est très élevé, et les taux de réussite désastreux (moins de 10 %). En somme, parmi la minorité de personnes immigrantes qui suivent un cours de français, plus de 90 % de celles qui le terminent seraient incapables de fonctionner au quotidien en français.

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  • 2 weeks later...

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/01/les-souverainistes-pour-une-province-bilingue (1er mai 2018)

Depuis plus de cinquante ans, le Québec a cherché à se construire autour d’un principe fort: le français est notre seule langue officielle. C’est à cette condition que le français pourra non seulement survivre mais s’affirmer en Amérique du nord. Chez nous, le français ne peut pas être une langue sur deux. C’est pourtant à cette idée que vient de se rallier pratiquement Lisée en acceptant la tenue d’un débat des chefs [c'est à dire un débat électoral] en anglais.

Le chef du PQ vient de faire céder une digue symbolique essentielle.

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  • 1 month later...
  • 2 weeks later...
Le 23/3/2015 à 09:55, Wallaby a dit :

http://www.nytimes.com/2015/03/22/opinion/sunday/how-english-ruined-indian-literature.html?ref=opinion (22 mars 2015)

L'auteur, écrivain indien, estime que l'anglophonie constitue une classe qui domine les autres et perpétue le colonialisme en prenant la place qui était occupée naguère par les colons britanniques. Ainsi l'Inde se colonise elle-même. Poser le problème en ces termes revient à concevoir la décolonisation comme l'ambition d'aboutir à la création d'une société sans classes.

- -

Le 26/6/2018 à 23:01, Wallaby a dit :

https://www.atlasobscura.com/articles/peoples-linguistic-survey-of-india-ganesh-devy (22 juin 2018)

Selon l'UNESCO, près de la moitié des 6 000 langues parlées dans le monde pourraient disparaître d'ici la fin de ce siècle.

- -

https://www.theguardian.com/news/2018/jul/27/english-language-global-dominance (27 juillet 2018)

Abram de Swaan classe les langues en 4 catégories :

- les langues "périphériques" : orales, non enseignées à l'école, elles constituent 98% des langues et représentent 10% de la population mondiale.

- les langues "centrales" qui sont les langues nationales enseignées à l'école par exemple le lituanien en lituanie.

- les langues "supercentrales" qui sont au nombre de 11 : arabe, chinois, français, allemand, hindi, japonais, malais, portugais, russe, espagnol et swahili. Elles ont plus de 100 millions de locuteurs chacune, sauf le swahili.

- la langue "hypercentrale" : l'anglais

L'auteur décrit l'influence de l'anglais en rappelant que le Rwanda est passé du français à l'anglais, ou que le Sud-Soudan au moment de sa création a choisi l'anglais.

Il note que l'anglais ne s'invite pas uniquement dans le vocabulaire des autres langues, mais aussi dans la grammaire :

Les chercheurs de l'Université IULM de Milan ont remarqué qu'au cours des 50 dernières années, la syntaxe italienne s'est déplacée vers des modèles qui imitent les modèles anglais, par exemple dans l'utilisation de possessifs au lieu de réflexifs pour indiquer les parties du corps et la fréquence avec laquelle les adjectifs sont placés avant les noms. L'allemand adopte également de plus en plus souvent des formes grammaticales anglaises, tandis qu'en suédois, son influence a changé les règles régissant la formation des mots et la phonologie.

Depuis la publication de Decolonising the Mind, Ngũgĩ [écrivain kenyan] s'est efforcé de mettre en pratique ses préceptes. Il a renoncé à son nom de baptême, James, et avec lui au christianisme, et a cessé d'écrire de la fiction en anglais. Depuis les années 1980, il a écrit tous ses romans et pièces de théâtre dans son gikuyu natal, n'utilisant l'anglais (et parfois le kiswahili) que pour les essais et les polémiques. Cette dernière décision est une décision que beaucoup de gens remettent encore en question. Comme il l'a dit dans une récente interview : "Si je rencontre une personne anglaise et qu'elle me dit : " J'écris en anglais ", je ne lui demande pas : " Pourquoi écrivez-vous en anglais ? si je rencontre un écrivain français, je ne lui demande pas : " Pourquoi n'écrivez-vous pas en vietnamien ? Pour les Africains, le point de vue est qu'il y a quelque chose de mal à écrire dans une langue africaine."

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  • 1 month later...

http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/21/01003-20130121ARTFIG00819-l-allemand-ne-seduit-guere-les-eleves-francais-et-vice-versa.php (22 janvier 2013)

Dès que l'on s'éloigne des régions frontalières, comme la Sarre ou le Bade-Wurtemberg, l'enseignement du français est en baisse. À Berlin, il est devenu impossible d'apprendre le français en première langue. Et l'enseignement du français en tant que seconde langue perd du terrain par rapport à l'espagnol et au chinois. Le français reste la seconde langue la plus enseignée mais elle a connu une régression ces cinq dernières années avec une baisse de 7 %. «C'est une langue difficile à apprendre, raconte Oliver, un écolier berlinois de 8e classe, l'équivalent de la quatrième française. Quitte à souffrir, je préfère apprendre le mandarin pour pouvoir travailler un jour avec la Chine.»

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  • 4 weeks later...

https://www.la-croix.com/Monde/Francophonie-pleine-errance-2018-10-11-1200975208 (11 octobre 2018)

La sénatrice socialiste Hélène Conway-Mouret, ancienne ministre déléguée aux affaires étrangères [est] signataire d’une tribune à l’intitulé sans ambiguïté, « Louise Mushikiwabo n’a pas sa place à la tête de la francophonie », publiée le 13 septembre dans Le Monde et cosignée par trois anciens responsables français de la francophonie.

Enfin, et surtout, y a-t-il plus mauvais exemple d’un pays à même de défendre la langue française et les valeurs de la francophonie que le Rwanda ? Certes l’OIF défend le plurilinguisme. Mais Kigali a vertement tourné le dos au français en 2008, le remplaçant par l’anglais comme langue obligatoire à l’école, et a rejoint, l’année suivante, les pays anglophones du Commonwealth.

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finalement :

Citation

Quelques heures avant l’ouverture du sommet d’Erevan, l’Arabie saoudite a décidé de reporter sa demande d’adhésion à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision devrait éviter un débat qui s’annonçait vigoureux entre les chefs d’État francophones.

[...] 

Ce dossier s’annonçait toutefois comme l’un des plus épineux de ce sommet. Certains États africains, comme le Maroc et le Sénégal, sont favorables à l’adhésion saoudienne. Mais celle-ci apparaît en revanche inacceptable pour d’autres Etats, comme le Canada, en conflit diplomatique avec le royaume – son ambassadeur a été expulsé en août dernier. Pour le Canada, qui a consenti à retirer son soutien à la secrétaire générale sortante de l’OIF, Michaëlle Jean, dans le duel qui l’oppose à la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, c’est donc un soulagement. Justin Trudeau, arrivé mercredi soir dans la capitale arménienne, va pouvoir aborder le sommet plus sereinement.

https://www.jeuneafrique.com/643843/politique/francophonie-larabie-saoudite-reporte-sa-demande-dadhesion-a-loif/

 

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  • 5 months later...

https://lepetitjournal.com/bangkok/francophonie-en-thailande-thammasat-tient-le-coup-et-le-cap-252462 (14 mars 2019)

Les 20 et 21 décembre 2018 s’est tenue à l'Université Thammasat [Bangkok, Thaïlande] la plus importante manifestation Francophone de l’année 2018/2019.

Thammasat, avec ses quarante pour cent de juristes formés en France, poursuit pour la prééminence d’un système de droit écrit dans l’Asie du Sud Est, système autonome mais inspiré à l’origine, tout comme le Code Civil et de Commerce Thaï, par le droit français, ce vecteur important de la Francophonie, trop méconnu par les instances représentatives de la Francophonie.

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