Kiriyama Posté(e) le 8 janvier 2017 Share Posté(e) le 8 janvier 2017 Bonsoir, Je sais que l'histoire militaire ou des services secrets des différents pays regorge de projets peu avouables (expérience de la CIA aux États-Unis, unité Silmido en Corée du Sud, réseau Gladio en Italie...), mais est-ce qu'il a existé, surtout au temps de la Guerre froide, des équivalents en France ? Il y a eu les expérimentations nucléaires françaises qui ont fait du dégâts chez les militaires, mais est-ce qu'il y en a eu d'autres ? Soit réelles, ou supposées ? Un grand merci ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cathax Posté(e) le 8 janvier 2017 Share Posté(e) le 8 janvier 2017 Je sais que les Français avaient développés leurs propres réseaux Stay Behind. Je tire le peu d'infos dont je dispose d'un livre de Rémi Kauffer: apparemment on table sur 4500 membres, organisés avec le soutien du service action du SDECE: ils reçoivent un entraînement basique en photo, transmissions, codage, implantation de dépôts et repérages de drop zones. Certaines cellules sont intégrées aux forces françaises en Allemagne. D'autres réseaux sont créés par le ministre des anciens combattants Max Lejeune, puis pris en main par la sécurité militaire. Le retour aux affaires de De Gaulle en 58 le pousse à juger leur intérêt moins évident, et les fait placer en sommeil. Mitterand fera dissoudre en 81, dans la foulée du scandale Gadio en Italie, les réseaux contrôlés par le service action. Que Rob n'hésites pas à apporter ses lumières, quitte à contredire ces maigres infos. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 8 janvier 2017 Auteur Share Posté(e) le 8 janvier 2017 J'imagine qu'entre 1958 et leur dissolution ces réseaux avaient presque cessé d'exister. Mettre en sommeil un truc comme ça, ça équivaut presque à le supprimer. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cathax Posté(e) le 8 janvier 2017 Share Posté(e) le 8 janvier 2017 Cela devait être le but: le général a peut-être estimé que la force nucléaire rendait ce projet inopérant: où les Soviétiques venaient, et les ogives volaient, d'où un beau chaos pour les survivants. ou ils ne venaient pas, et on laissait tourner une organisation clandestine "à vide"; de la à penser à y voir une menace potentielle, il n'y a pas si loin. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 8 janvier 2017 Auteur Share Posté(e) le 8 janvier 2017 Le danger aussi que cette organisation clandestine ne criminalise. Ils ont des armes, des moyens et sont désœuvrés. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 8 janvier 2017 Share Posté(e) le 8 janvier 2017 (modifié) C'était surtout à cause de l'instabilité du système politique. C'était l'époque de l'OAS et même certains services officiels comme le SDECE n'étaient pas "sûrs" ou du moins, pas gaullistes pur jus. Pensez que les branques de l'OAS ne sont pas passés loin de tuer le général. Il me semble d'ailleurs qu'un nouveau réseau stay-behind a été créé en même temps que le précédent était dissout, celui-ci étant composés de personnes "sûres" envers le pouvoir. Quant à la question plus large du fil, les projets inavouables... en France, c'est surtout le côté politique (ou supposé tel) des "affaires" qui attire l'attention. Ou la fascination pour les "opérations homo". Les livres sur l'histoire des services français, ou l'émission TV d'il y a quelques années, parlent pas mal de tout ca. Modifié le 8 janvier 2017 par Rob1 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 8 janvier 2017 Auteur Share Posté(e) le 8 janvier 2017 Mais pas de projets "douteux" comme un programme d'armes chimiques/biologiques, d'expérimentations humaine (comme MKUltra ou chez les Soviétiques) ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cathax Posté(e) le 8 janvier 2017 Share Posté(e) le 8 janvier 2017 Sur les armes chimiques, il me semble que la France n'avait pas de programme actif, s'en tenant à une capacité de seuil, mais avait activement fait croire le contraire. J'avais vu passer cela dans un article, peut-être ici même. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 13 janvier 2017 Share Posté(e) le 13 janvier 2017 Pour les armes "biologiques", leur développement était (et est toujours) inutile. Depuis les années 60, on dispose d'armes nucléaire donc d'arme de destruction massive et d'arme de dissuasion. L'arme biologique ne sert plus à grand chose pour une puissance nucléaire. Et surtout, si on a "besoin" d'armes biologique, grâce à l'institut pasteur, la France dispose déjà d'échantillon de presque tous les virus, bactérie ou microbe dangereux. Il nous serait assez facile de créer des épidémies de peste noire ou de grippe espagnole. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 28 janvier 2017 Share Posté(e) le 28 janvier 2017 Pour les armes chimiques, la France a eu accès a une base pour des essais après l'indépendance de l'Algérie sous couverture civile : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/B2-Namous Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 1 avril 2017 Auteur Share Posté(e) le 1 avril 2017 Grâce à une intervention sur ce forum, j'ai découvert l'accident de Béryl. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 1 avril 2017 Share Posté(e) le 1 avril 2017 (modifié) Il y a 6 heures, Kiriyama a dit : Grâce à une intervention sur ce forum, j'ai découvert l'accident de Béryl. Oui, ils ont creusé un trou dans une montagne de granite, placé une bombe atomique, coulé du béton et de la ferraille et le résultat a été une sorte de fusil à grenailles atomique... Ce qu'il aurait fallu faire c'est de tester dans un sol suffisamment meuble pour amortir l'explosion comme le faisait les américains*. Mais ces derniers n'ont pas passé l'astuce à leurs homologues français. * Dans ce genre là : Modifié le 1 avril 2017 par Shorr kan 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 1 avril 2017 Share Posté(e) le 1 avril 2017 Les américains ont raté au moins un essai nucléaire souterrain avec sortie à la surface de l'explosion. Et je crois qu'ils ont eu à, plusieurs reprise des soucis de "fuites" par les tunnels d’accès ... Cela n'a donc rien de vraiment spécifiques aux essais français. https://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Emery Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janmary Posté(e) le 1 avril 2017 Share Posté(e) le 1 avril 2017 Kiriyama Il y a eu les expérimentations nucléaires françaises qui ont fait du dégâts chez les militaires, mais est-ce qu'il y en a eu d'autres ? Soit réelles, ou supposées ? Un grand merci ! Janmary = Personnel civil (important) et militaire. Non. Uniquement lors de ce tir en souterrain (sous une colline) comme l'indiqué bien Shorr Kan = Oui, ils ont creusé un trou dans une montagne de granite, placé une bombe atomique, versé dessus du béton et de la ferraille et le résultat a été une sorte de fusil à grenailles atomique... Ce qu'il aurait fallu faire c'est de tester dans un sol suffisamment meuble pour amortir l'explosion comme le faisait les américains*. Mais ces derniers n'ont pas passé l'astuce à leurs homologues français. En Polynésie ou je fus détaché 4 années, il n'y a pas eu d'accident nucléaire sauf des cas déclarés de contamination sur des individus bien plus tard. Deux cas connus. Le premier fut celui des militaires non informés qui ne prenaient aucune précaution tel s'assoir sur les bittes d’amarrages des bâtiments après le retour de ces derniers dans le lagon de Mururoa ou de Fangataufa alors qu'il y avait une contamination particulièrement très élevés sur ces blocs de ferraille. Un autre cas "aurait" été (sous toute réserve) l’équipage d'un avion Vautour qui lançait des sondes dans le nuage après le tir d'une expérimentation pour analyse du nuage. Ces sondes tombaient en mer et étaient récupérées par des hélicoptères super-Frelon. Un appareil aurait traversé le nuage et l'équipage - malgré la tenue chaude - "aurait" été contaminé. Collectionneur = Pour les armes chimiques, la France a eu accès a une base pour des essais après l'indépendance de l'Algérie sous couverture civile : En fait, dans les accords d'Evian, mettant fin au conflit Algérien, les bases d'expérimentations atomique (c'est ainsi que l'on parlait à l'époque, le mot nucléaire fut employé par la suite ainsi qu'au Pacifique) et des essais chimiques (dont la base existait déjà) furent prolongés d'utilisation par la France d'un certain nombre d'années, le temps de créer les bases en Polynésie. Parmi celle-ci, la finalisation de l'aéroport International de Papeete, la création d'un port important de Tahiti, la base avancée militaire de Hao, les sites de tirs de Mururoa et Fangataufa, les multiples installations de Tahiti (Légion Étrangère, CEP (Centre d'Essai du Pacifique), les centres d'accueils militaires et civils, etc. Sans compter les modifications de bateaux rachetés aux transporteurs pour fin d'hébergement des civils du CEA-DAM et entreprises civils (la Moselle, le Maine, le Médoc) et militaire (La Maurienne). 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 1 avril 2017 Share Posté(e) le 1 avril 2017 (modifié) @Kiriyama Les 13 essais nucléaires souterrains au Sahara n'ont eu qu'une seule fois leur radioactivité contenu : http://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ100212215.html Pour B2, d'après ce que je comprend, on remet le site en service après sa fermeture en 1940 après l'indépendance de l'Algérie. Et la France a au moins douze installations nucléaires de base secrète :) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Installation_nucléaire_de_base_secrète#Liste_des_INBS Modifié le 1 avril 2017 par collectionneur 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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