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Asie centrale post-soviétique


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il y a 25 minutes, fraisedesbois a dit :

… mais les locaux (les peuples) sont carrément sinophobes.

Les locaux n'aiment pas les Chinois, les Russes n'aiment pas les locaux. Et les locaux ont parfois du mal à s'aimer entre eux.

Ah et au fait, les TB-2 ont servi. Il y a des images qui tournent.

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@Ciders Sais-tu, sait-on s’il y a toujours des troupes chinoises discrètement et officieusement stationnées au Tadjikistan (pour surveiller la frontière avec le Wakhan).

j’ai un papier du WaPo en ce sens, mais il date un peu:

https://www.washingtonpost.com/world/asia_pacific/in-central-asias-forbidding-highlands-a-quiet-newcomer-chinese-troops/2019/02/18/78d4a8d0-1e62-11e9-a759-2b8541bbbe20_story.html

(si vous n’avez pas accès je peux le “coller”.)

edit. Un peu de bon sens. Dans l’absolu, avec le retrait US d’Astan et l’arrivée au pouvoir des taliban, les Chinois ont tout intérêt à se maintenir et même à se renforcer au Tadjikistan. Mais les Tadjiks ne les apprécient pas, c’est sûr.

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il y a 23 minutes, fraisedesbois a dit :

@Ciders Sais-tu, sait-on s’il y a toujours des troupes chinoises discrètement et officieusement stationnées au Tadjikistan (pour surveiller la frontière avec le Wakhan).

j’ai un papier du WaPo en ce sens, mais il date un peu:

https://www.washingtonpost.com/world/asia_pacific/in-central-asias-forbidding-highlands-a-quiet-newcomer-chinese-troops/2019/02/18/78d4a8d0-1e62-11e9-a759-2b8541bbbe20_story.html

(si vous n’avez pas accès je peux le “coller”.)

edit. Un peu de bon sens. Dans l’absolu, avec le retrait US d’Astan et l’arrivée au pouvoir des taliban, les Chinois ont tout intérêt à se maintenir et même à se renforcer au Tadjikistan. Mais les Tadjiks ne les apprécient pas, c’est sûr.

J'ignorai qu'il y en avait. Quoi que... il me semble avoir vaguement entendu parler d'une aide pour protéger les frontières. Mais de mémoire, ce sont les Russes qui assurent la formation des garde-frontières locaux. Je sais également que la Chine a pas mal vendu de matériels aux Ouzbeks mais un envoi de troupes, je n'ai rien de sûr sous la main.

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@collectionneur dans le doute (ta réaction) je colle la traduction deepl du papier du WaPo en date du 18/02/2019:

Dans les hauts plateaux de l'asie centrale, un nouveau venu tranquille : les troupes chinoises

Citation

Près de SHAYMAK, Tadjikistan - À trois kilomètres au-dessus du niveau de la mer, dans les hautes terres inhospitalières d'Asie centrale, une nouvelle puissance surveille un ancien passage vers l'Afghanistan : la Chine.

Depuis au moins trois ans, les troupes chinoises surveillent discrètement ce goulet d'étranglement au Tadjikistan, juste au-delà de la frontière occidentale de la Chine, selon des entretiens, l'analyse d'images satellites et de photographies, et les observations de première main d'un journaliste du Washington Post.

Bien que tenu secret, cet avant-poste d'environ deux douzaines de bâtiments et de tours de guet illustre la façon dont l'empreinte de la puissance dure chinoise s'est étendue parallèlement à l'expansion économique du pays.

Le Tadjikistan - inondé d'investissements chinois - rejoint la liste des sites militaires chinois qui comprend Djibouti dans la Corne de l'Afrique, une région stratégique, et des îles artificielles dans la mer de Chine méridionale, au cœur de l'Asie du Sud-Est.

Parallèlement, les ambitions économiques du président chinois Xi Jinping au cours des sept dernières années ont entraîné une vague de grands projets d'investissement, de la mer Caspienne, riche en ressources, au littoral du Cambodge.

La modeste installation au Tadjikistan - qui offre un tremplin vers le corridor de Wakhan en Afghanistan, à quelques kilomètres de là - n'a été reconnue publiquement par aucun gouvernement.

Mais sa présence est riche en signification et en symbolisme.

À un moment où les États-Unis pourraient envisager un pacte qui retirerait les troupes américaines d'Afghanistan, la Chine semble s'immiscer sur la pointe des pieds dans une région instable et critique pour sa sécurité et ses ambitions continentales.

Le retrait des anciennes puissances et l'arrivée des nouvelles sont déjà visibles au Tadjikistan, un petit pays pauvre qui a servi de porte d'entrée en Afghanistan aux unités américaines lors des premières phases de l'invasion de 2001.

Lors d'un récent voyage le long de la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan, le Post a vu l'un des complexes militaires et a rencontré un groupe de soldats chinois en uniforme faisant des achats dans une ville tadjike, le marché le plus proche de leur base. Ils portaient l'insigne de col d'une unité du Xinjiang, le territoire chinois où les autorités détiennent environ un million de Ouïgours, une minorité ethnique majoritairement musulmane.

Les mesures de répression contre les Ouïghours ont été condamnées par la communauté internationale comme une violation des droits de l'homme, mais le gouvernement chinois affirme qu'elles font partie d'une campagne visant à isoler son extrême ouest rétif de l'extrémisme islamique qui s'infiltre depuis l'Asie centrale.

"Nous sommes ici depuis trois ou quatre ans", a déclaré un soldat qui a donné son nom de famille, Ma, lors d'une brève conversation pendant que ses camarades chinois, guidés par un interprète tadjik, achetaient des en-cas et rechargeaient leurs cartes SIM à Murghab, un quartier d'immeubles de faible hauteur situé à environ 150 km au nord de la base.

Lorsqu'on lui a demandé si son unité avait intercepté des personnes venant d'Afghanistan, Ma a souri.

"Vous devez être conscient de la politique de notre gouvernement en matière de secret", a-t-il dit. "Mais je peux dire : C'est plutôt calme."

 

Peu d'informations publiques

Les détails des activités de la Chine dans les installations, dont certaines portent les emblèmes chinois et tadjiks, ne sont pas rendus publics. Les accords relatifs à leur financement, leur construction et leur propriété ne sont pas non plus clairs. Les images satellite montrent ce qui semble être deux groupes de bâtiments, de casernes et de terrains d'entraînement, distants d'environ 15 km près de l'embouchure du corridor de Wakhan, une étroite bande de territoire dans le nord-est de l'Afghanistan.

Le Post s'est entretenu séparément avec les membres d'une expédition d'alpinisme allemande qui ont déclaré avoir été interrogés en 2016 par des troupes chinoises patrouillant dans le corridor afghan, près de la colonie de Baza'i Gonbad. Les photos fournies par Steffan Graupner, le chef de l'expédition, montraient des véhicules blindés anti-mine chinois et des équipements estampillés du logo paramilitaire du pays. L'ensemble de ces résultats donne du poids à un nombre croissant de rapports indiquant que la Chine, malgré ses démentis publics, mène des opérations de sécurité en Afghanistan.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a refusé de commenter et a adressé ses questions au ministère de la Défense, qui n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères du Tadjikistan a indiqué qu'il n'y avait "aucune base militaire de la République populaire de Chine sur le territoire de la République du Tadjikistan", ni "aucun pourparler quel qu'il soit" pour en établir une.

Selon les analystes, les Chinois rencontrés par le Post pourraient être des unités paramilitaires placées sous le commandement de la direction militaire centrale, mais techniquement distinctes de l'Armée populaire de libération, la principale force de combat chinoise.

Les responsables américains disent être au courant du déploiement chinois mais ne pas avoir une idée précise de ses opérations. Ils affirment qu'ils ne s'opposent pas à la présence chinoise car les États-Unis estiment également qu'une frontière afghano-tadjike poreuse pourrait constituer un risque pour la sécurité.

L'empiètement de la Chine en Afghanistan est "fascinant mais pas surprenant - et devrait être salué par Washington", a déclaré Ely Ratner, vice-président exécutif du Center for a New American Security, qui a été conseiller adjoint en matière de sécurité nationale auprès du vice-président de l'époque, Joe Biden.

"Nous pouvons et devons faire porter à la Chine une plus grande part de responsabilité pour l'Afghanistan", a déclaré Ratner. "Ils ne veulent pas avoir une cible dans le dos, mais ils ont profité des dollars et des vies américains pour assurer leur sécurité."

Bien qu'elle s'inquiète depuis des décennies de la présence de militants en Afghanistan, la Chine n'a pas voulu être perçue comme prenant parti pour l'une ou l'autre des parties au conflit, et encore moins comme envoyant des troupes sur le terrain.

Au lieu de cela, les entreprises publiques et les banques chinoises ont conclu des accords d'infrastructure, des concessions minières et des prêts dans toute l'Asie centrale et du Sud, la ceinture pauvre et turbulente qui constitue son arrière-cour. Ses diplomates, qui entretiennent des liens solides avec l'Afghanistan, le Pakistan et les Talibans, ont vanté le rôle de la Chine en tant que courtier en paix régional, mais jamais en tant que gardien de la paix.

Mais la position de la Chine dans le monde est en train de changer sous la direction de Xi, qui s'est débarrassé de l'isolationnisme de longue date du pays et a parlé haut et fort du rétablissement de son statut de grande puissance.

Les stratèges de l'Armée populaire de libération (APL) plaident de plus en plus en faveur d'une expansion au-delà du continent chinois, avec des déploiements qui s'inscrivent dans le sillage de l'expansion des "haiwailiyi", ou intérêts à l'étranger du pays, a déclaré Andrew Scobell, expert en sécurité chinoise à la Rand Corp.

"L'ascension pacifique de la Chine a rencontré une situation compliquée et sévère", a écrit le major Li Dong dans un article de journal de 2016 dans le cadre d'une évaluation par l'APL de la stratégie militaire de la Chine à l'étranger. Il a désigné la frontière de l'Asie centrale comme l'un des trois principaux points chauds, avec la péninsule coréenne et les mers de Chine orientale et méridionale.

Les déploiements de la Chine à l'étranger manquent de force et de "flexibilité", écrit Li. "La Chine devrait pousser la construction de sa présence militaire à l'étranger de manière progressive."

 

Un échiquier robuste

En 2017, la Chine a dévoilé une base navale à Djibouti qui lui a donné un pied à terre au Moyen-Orient et en Afrique. Elle a régulièrement installé des infrastructures - et plus tard, des armements - dans la mer de Chine méridionale contestée. Un récent rapport du Pentagone prévoit qu'une base de l'APL pourrait apparaître prochainement au Pakistan - une perspective que la Chine a démentie.

Les actions de Pékin ont été tout aussi opaques dans les montagnes accidentées qui s'étendent du Tadjikistan à l'Afghanistan, en passant par le Pakistan et la Chine : le même échiquier où la Russie tsariste et l'Empire britannique se disputaient l'influence il y a 150 ans.

Il n'y aura "aucun personnel militaire chinois, quel qu'il soit, sur le sol afghan à aucun moment", a déclaré aux journalistes en août le colonel Wu Qian, porte-parole du ministère de la défense.

En privé, les Chinois racontent une histoire légèrement différente.

Fin 2017, le Centre de recherche sur le développement, un groupe de réflexion influent relevant du cabinet chinois, a invité une poignée de chercheurs russes dans ses bureaux du centre de Pékin. Dans ce qui était présenté comme un séminaire privé, les Chinois ont expliqué pourquoi la Chine avait une présence sécuritaire au Tadjikistan qui s'étendait dans le corridor Wakhan des Afghans, selon Alexander Gabuev du Carnegie Moscow Center, un participant russe.

Les chercheurs chinois ont pris soin de décrire l'avant-poste comme étant construit à des fins de formation et de logistique, et non comme une occupation militaire. Ils ont également cherché à évaluer la réaction de la Russie en posant des questions : Comment Moscou verrait-il l'arrivée de la Chine dans sa sphère d'influence traditionnelle ? Serait-il plus acceptable que la Chine déploie des mercenaires privés plutôt que des hommes en uniforme ?

"Ils voulaient savoir quelles étaient les lignes rouges de la Russie", a déclaré Gabuev, qui a eu des conversations similaires avec des universitaires travaillant sous l'égide de l'agence de renseignement chinoise. "Ils ne veulent pas que la Russie soit prise au dépourvu".

Dans les années 1990, un groupe séparatiste ouïgour, se faisant appeler Mouvement pour l'indépendance du Turkestan oriental, s'est élevé en Afghanistan sous la protection des Talibans et a menacé d'attaquer la Chine. Bien que les responsables et les analystes occidentaux mettent en doute la capacité de l'ETIM à mener des attaques significatives, cela annonçait le début d'une menace extrémiste à laquelle la Chine est confrontée.

Depuis 2014, des centaines, ou très probablement des milliers, de Ouïghours ont quitté la Chine pour la Syrie, et les responsables chinois, comme leurs homologues occidentaux, ont mis en garde contre la perspective de voir les combattants de ce pays décamper vers l'Asie centrale à mesure qu'ils perdent des territoires. En 2016, l'ambassade de Chine au Kirghizistan a été visée par un attentat suicide que les autorités kirghizes ont attribué au Front al-Nusra en Syrie.

 

Vous ne nous avez jamais vus ici

Faire le voyage terrestre de plusieurs jours à travers le Tadjikistan, de la capitale, Douchanbé, jusqu'au canyon isolé tenu par les soldats chinois, c'est être témoin d'un paysage modifié par une force encore plus irrépressible que les troupes : l'argent chinois.

À l'ouest, les centrales au charbon construites par les Chinois dominent la ligne d'horizon, fournissant électricité et chaleur aux habitants de la capitale. À l'est, des hôpitaux et des écoles financés par la Chine s'élèvent dans les campagnes difficiles. Dans le sud, des voies financées par la Chine contournent une voie ferrée cruciale de l'ère soviétique qui avait été fermée par l'Ouzbékistan, voisin du Tadjikistan. Des tunnels percés par les Chinois et de l'asphalte posé par les Chinois relient le tout et permettent de gagner des heures sur l'autoroute sinueuse est-ouest du pays.

Ces projets reflètent la position stratégique du Tadjikistan dans l'initiative chinoise "Belt and Road", ou BRI, un ambitieux plan d'investissement dans les infrastructures visant à attirer la masse continentale eurasienne dans son étreinte économique. La Chine, par le biais d'une seule banque d'État, détenait plus de la moitié de la dette extérieure du Tadjikistan en 2016, alors qu'elle n'en détenait aucune en 2006, selon les données 2017 du ministère tadjik des Finances.

Dans les enjeux de soft power, les États-Unis et la Russie semblent tous deux perdre du terrain relatif au profit de la Chine, qui offre des bourses d'études aux Tadjiks de premier cycle et une formation à l'académie militaire pour les fonctionnaires de la défense en devenir.

Susan M. Elliott, ancienne ambassadrice des États-Unis au Tadjikistan, a déclaré que l'aide et le financement généreux de la Chine devaient être applaudis mais considérés avec scepticisme. Au cours de l'année écoulée, une poignée de pays qui ont accepté des investissements chinois ont reconsidéré les accords de l'IRB en raison d'allégations de corruption et de faible faisabilité.

"Si quelqu'un offre de l'argent pour construire des routes et aider à installer des lignes électriques, il est difficile de refuser quand on n'a pas d'autre choix", a déclaré M. Elliott. "C'est une partie stratégique et importante du monde, et nous devons poursuivre nos partenariats solides avec le Tadjikistan et les autres pays de la région."

À bien des égards, les courants géopolitiques changeants se jouent dans les rues venteuses de Murghab, établi comme avant-poste de l'armée dans les années 1890 par les cosaques russes.

Aujourd'hui, ce sont les troupes chinoises qui passent dans leurs minivans discrets pour prendre des provisions.

Aiperi Bainazarova, gérante à temps partiel du seul hôtel de la ville, a déclaré que les habitants pensaient qu'il y avait des dizaines, voire des centaines, de troupes chinoises qui restaient sur la base. Ils viennent surtout en ville pour acheter du crédit téléphonique. Parfois, ils achètent des centaines de kilogrammes de viande de yak au prix de 30 somonis - environ 3 dollars - le kilo, dit-elle.

"Cela aide l'économie", a déclaré Bainazarova, 21 ans, d'origine kirghize, qui a étudié à Shanghai grâce à une bourse du gouvernement chinois.

Malgré l'insistance du gouvernement chinois à garder les choses secrètes, les visites périodiques de ses troupes au bazar de Murghab, une rangée de conteneurs d'expédition convertis en vitrines, sont tout sauf secrètes.

Safarmo Toshmamadov, une commerçante de 53 ans appartenant à l'ethnie Pamir, a déclaré qu'ils viennent la voir depuis peut-être trois ans. Certains tentent de dire quelques mots de russe - bien qu'ils viennent toujours accompagnés d'interprètes tadjiks, dit-elle.

"Nous ne pensons pas à eux, et ils ne nous dérangent pas", dit Toshmamadov en haussant les épaules. " Ils m'achètent de l'eau et des collations. C'est bien."

Un après-midi, devant le magasin de Toshmamadov, un journaliste du Post a vu Ma, le soldat chinois, qui a d'abord été surpris de rencontrer un autre locuteur chinois.

Il a parlé avec prudence mais affabilité de son déploiement, dont il a expliqué qu'il était secret.

"Vous devriez connaître la politique habituelle de notre gouvernement en matière de divulgation d'informations", a-t-il dit. "Alors ne le dites pas à vos amis."

Lorsqu'on lui a demandé de poser pour une photo ensemble, Ma a reculé.

"Souviens-toi", a-t-il dit, en s'éloignant. "Vous ne nous avez jamais vus ici."

Anton Troianovski à Moscou, Yuan Wang à Pékin et Dan Lamothe à Washington ont contribué à ce reportage.

 

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  • 3 weeks later...

(rus.azathabar.com, 04oct.)

Le Turkménistan se prépare à devenir membre de l'Organisation des États turcs

Après que la Turquie ait aboli le régime d'exemption de visa pour les citoyens turkmènes le mois dernier à la demande d'Asgabat, les responsables turcs ont annoncé l'adhésion à part entière attendue du Turkménistan à l'Organisation des États turcs.

Citation

Le Turkménistan deviendra membre de l'Organisation des États turcs, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu le 29 septembre. Il est rapporté que la pleine composition du Turkménistan sera confirmée lors du sommet de l'organisation à Samarcande le 11 novembre. Cela est rapporté par les médias turkmènes en référence à l'agence de presse turque Anadolu.

En novembre 2021, le Turkménistan a été admis dans cette organisation en tant qu'observateur.

Les rapports sur l'adhésion attendue du Turkménistan à l'Organisation des États turcs sont apparus après que la Turquie a aboli le régime d'exemption de visa pour les citoyens du Turkménistan.

Rappelons que le 3 septembre, le ministère des Affaires étrangères du Turkménistan a publié une déclaration aux médias, dans laquelle il a rapporté qu'il avait fait appel à la partie turque pour demander d'introduire un régime de visas pour les citoyens turkmènes.

Le 13 septembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a signé un décret abolissant le régime d'exemption de visa pour les citoyens turkmènes pendant plus de 15 ans. Avant cela, les citoyens du Turkménistan pouvaient entrer en Turquie sans visa et rester dans le pays jusqu'à 30 jours.

Plus tôt en octobre 2021, des sources de Radio Azatlyk ont rapporté que l'Asgabat officiel avait exigé la suppression du mouvement de protestation turkmène en Turquie en échange de l'adhésion du Turkménistan à l'Organisation des États turcs.

Au cours des dernières années, un mouvement de protestation a émergé parmi des centaines de milliers de migrants turkmènes qui sont venus en Turquie en raison de difficultés économiques et d'un chômage élevé dans leur pays d'origine. La raison du mécontentement contre le gouvernement du Turkménistan était les problèmes des migrants turkmènes, y compris l'incapacité de mettre à jour les passeports expirés, la détérioration de leur situation en raison de la pandémie de coronavirus.

Après cela, les autorités du Turkménistan et de la Turquie ont commencé à faire pression sur les migrants qui se sont joints au mouvement de protestation.

Des hypothèses sur l'adhésion possible du Turkménistan à l'Organisation des États turcs sont faites depuis 2018.

En septembre 2018, des rapports sur l'appartenance du Turkménistan à une organisation alors appelée le Conseil turc sont apparus dans les médias kazakhs.

Le Turkménistan a jusqu'à présent évité la perspective d'une adhésion à part entière à cette organisation, en invoquant son statut neutre. Mais les situations qui ont surgi dans la politique mondiale, en particulier les nouvelles réalités dans la région, semblent pousser le Turkménistan à rejoindre de nouvelles alliances.

La Turquie, qui recherche une coopération étroite avec les pays de langue turque, invite activement le Turkménistan à adhérer à l'Union depuis de nombreuses années.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans un message vidéo à l'occasion de la Journée de neutralité du Turkménistan, a appelé Ashgabat à devenir membre de l'organisation en décembre 2020.

Erdogan a réitéré son appel le 31 mars 2021 lors du sommet de l'organisation organisé en ligne en raison de la pandémie de coronavirus.

"Les changements qui se produisent dans le monde augmentent l'importance de structures de coopération telles que le Conseil turc", a déclaré Erdogan à l'époque.

Lors du sommet de l'organisation à Istanbul le 12 novembre 2021, le Turkménistan a rejoint l'Organisation des États turcs en tant qu'observateur.

Après cela, l'ancien président et président en exercice du Khalk Maslakhaty du Turkménistan Gurbanguly Berdimuhamedov a été élu membre du Conseil des aînés de l'Organisation des États turcs.

La déclaration de l'organisation a ensuite souligné que la participation de Berdimuhamedov au Conseil des aînés contribuera à une coopération globale entre le Turkménistan et le monde turc dans les domaines politique, économique, culturel et humanitaire.

À l'heure actuelle, les membres à part entière de l'Organisation des États turcs sont l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Turquie et l'Ouzbékistan. La Hongrie et le Turkménistan participent à cette organisation en tant qu'observateurs. Initialement, en 2009, l'organisation a été créée en tant que Conseil de coopération des États d'expression turque.

Le 3 octobre, l'organisation célébrera son 13e anniversaire.

(trad. auto)

 

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  • 1 month later...

par la marge, certes il y a un thread Arménie, ainsi qu'un Russie et dépendances mais c'est pas mal ici aussi, pour commencer

#armenieOTSCrussie

Lors de la session du "CS" de l'OTSC qui s'est tenue à Erevan, le PM arménien "a refusé de signer un projet de déclaration du Conseil de sécurité collective de l'Organisation du traité de sécurité collective (OSTC) dirigée par Moscou et un projet de mesures d'assistance conjointes pour l'Arménie, car elle [Moscou] n'a pas condamné l'agression de l'Azerbaïdjan [non membre de l'OSTC] contre l'Arménie".

(panorama.am, 24/11) Pashinyan refuse de signer le document de l'OTSC sur l'Arménie

Nikol Pashinyan a refusé de signer un projet de déclaration du Conseil de sécurité collective de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigé par Moscou et un projet de mesures d'assistance conjointes pour l'Arménie, car ils ne condamnent pas l'agression de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie.

Le Premier ministre arménien a déclaré lors du sommet du Conseil de sécurité collective de l'OTSC à Erevan mercredi que l'évaluation politique par l'OTSC des attaques de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie est importante, a rapporté le bureau de presse du gouvernement.

"L'évaluation politique des événements susmentionnés est nécessaire tout d'abord d'un point de vue moral, car elle devrait être une manifestation logique des relations entre alliés. Bien sûr, cela est également important du point de vue de la restauration de l'intégrité territoriale de notre pays, mais ce désir en soi ne signifie pas une intervention militaire. Selon l'article 3 de la Charte de l'OTSC, la priorité est donnée aux mesures politiques lorsqu'il s'agit de protéger collectivement l'intégrité territoriale des États membres", a-t-il déclaré.

"C'est pour cette raison même que l'Arménie propose d'accélérer le travail politique et diplomatique nécessaire avec la partie azerbaïdjanaise, sur la base de la décision du Conseil de sécurité collective de l'OTSC, visant au retrait immédiat et inconditionnel des troupes azerbaïdjanaises du territoire souverain de la République d'Arménie sur leurs positions initiales du 11 mai 2021".

"Une telle position est importante non seulement pour restaurer l'intégrité territoriale de la République d'Arménie, mais aussi pour retenir l'Azerbaïdjan de nouvelles actions agressives contre notre pays. Le risque d'une nouvelle agression azerbaïdjanaise contre l'intégrité territoriale de l'Arménie demeure, a annoncé Stanislav Vasilievich Zas, secrétaire général de l'OTSC, lors de la session extraordinaire du Conseil de sécurité collective de l'OTSC le 28 octobre dernier. Dans ces conditions, l'absence d'une évaluation politique claire de la situation et le fait de ne pas prendre la décision susmentionnée peuvent non seulement signifier le refus de l'OTSC de mettre en œuvre les obligations de l'alliance, mais aussi être interprétés par l'Azerbaïdjan comme le feu vert de l'OTSC pour une nouvelle agression contre l'Arménie.

"Et cela contredit non seulement la lettre, mais aussi l'esprit et la nature des documents fondamentaux de l'OTSC. Par conséquent, sur cette base, chers collègues, en ce moment, je pense que le projet "Sur la déclaration du Conseil de sécurité collective de l'OTSC et les mesures conjointes pour fournir une assistance à la République d'Arménie" présenté pour la signature n'a pas été suffisamment finalisé, et sous cette forme, avec tout le respect dû, je ne suis pas prêt à signer ces documents", a noté Pashinyan.

 

à la fin, un point-presse convivial et surtout, solidaire:

 

Modifié par fraisedesbois
PM
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il y a 38 minutes, Heorl a dit :

Tokayev avait même l'apparence d'un gars qui n'est là que par politesse et que s'il devait choisir il serait à Pékin ou à Washington en ce moment.

L'apparence, je ne sais pas, je ne m'avancerai pas à tenter de savoir ce que pensent des dirigeants dont le métier est justement de ne rien laisser paraître. Cependant, le Kazakhstan a le meilleur jeu potentiel en main de la région et possiblement le meilleur éventail de possibilités géopolitiques.

Je ne pense pas cependant qu'il irait à rompre avec la Russie. Ce n'est pas dans son intérêt.

Modifié par Ciders
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il y a 3 minutes, Ciders a dit :

(…) le Kazakhstan a le meilleur jeu potentiel en main de la région et possiblement le meilleur éventail de possibilités géopolitiques.

Mais desquelles penses-tu? Quels sont “les possibles géopolitiques”?

Tu parles, peut-être (?), de l’établissement/développement de voies commerciales vers l’ouest, émancipées du territoire russe, pour le transit des matières premières locales, (et pour la BRI, aussi)? Mais bon là c’est de la géoéconomie.

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il y a 17 minutes, Ciders a dit :

L'apparence, je ne sais pas, je ne m'avancerai pas à tenter de savoir ce que pensent des dirigeants dont le métier est justement de ne rien laisser paraître. Cependant, le Kazakhstan a le meilleur jeu potentiel en main de la région et possiblement le meilleur éventail de possibilités géopolitiques.

Je ne pense pas cependant qu'il irait à rompre avec la Russie. Ce n'est pas dans son intérêt.

C'était pas l'intérêt de l'Ukraine non plus. Bon ils ont des atouts que l'Ukraine avait pas et surtout ils ont déjà la possibilité de jouer entre 3 pôles plutôt que 2. 

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il y a 21 minutes, fraisedesbois a dit :

Mais desquelles penses-tu? Quels sont “les possibles géopolitiques”?

Tu parles, peut-être (?), de l’établissement/développement de voies commerciales vers l’ouest, émancipées du territoire russe, pour le transit des matières premières locales, (et pour la BRI, aussi)? Mais bon là c’est de la géoéconomie.

Dans la région, il y a trois grands acteurs disponibles (Chine, États-Unis et Russie) et deux puissances d'appoint (Turquie et Union Européenne).

La Russie est l'acteur historique, présente depuis le XIXè siècle et qui voit l'Asie centrale comme une partie de son "étranger proche". Elle y est présente militairement (Kirghizistan et Tadjikistan), y loue sa principale installation spatiale (Baïkonour), y a d'importants intérêts économiques (commerce, présence dans le secteur des hydrocarbures). Elle est depuis quelques années confrontée à l'irruption dans cette zone d'autres pays qui cherchent à profiter de son affaiblissement et à pousser leurs propres intérêts.

La Chine regarde avec attention le Kazakhstan, qui est un voisin et une mine à ciel ouvert (sans parler de son potentiel agricole) et a su placer quelques pions en Ouzbékistan (en y vendant notamment des armes). Dans les années 2000, l'Occident avait beaucoup misé sur les hydrocarbures de la mer Caspienne, avec un succès mitigé. Mais il est toujours présent et a su lui aussi s'insérer dans les flux économiques, malgré l'entrisme chinois de plus en plus fort avec les Routes de la Soie. Dans tous les cas, Américains et Européens ont de l'argent à échanger contre des valeurs démocratiques et surtout un accès aux ressources (et si ça peut emmerder les Russes et les Chinois, bonus). Je ne parle pas de certaines bizarreries comme l'Italie qui signe contrat sur contrat avec le Turkménistan, pays dont elle est aussi éloignée géographiquement que politiquement (y'a pas de petit profit vous me direz) et les Turcs eux cherchent aussi à s'insinuer sur place avec leur idée d'entente pan-turque qui propose une alternative aux dirigeants locaux.

Dans ce fatras de ressources valables (minerais, hydrocarbures, ressources agricoles + les pêcheries de la Caspienne), ces dirigeants jouent chacun une carte différente. Le Turkménistan se fiche pas mal du reste du monde et vit un peu en vase clos, avec des dirigeants... disons exotiques (la dictature locale est très... allez regarder, c'est rigolo et pas du tout en même temps). Kirghizes et Tadjiks ont des pays faibles (qui en plus se tapent dessus), très pauvres et qui doivent composer avec la menace islamiste. Tout comme l'Ouzbékistan (qui a écrasé dans le sang certains mouvements dans les années 1990-2000 sans parvenir à éliminer totalement le danger), et même si ce pays a davantage d'atouts à faire valoir au reste du monde. Les Kazakhs ont le plus gros potentiel et les plus nombreux soupirants mais ils doivent agir avec doigté pour ne pas se faire dévorer ou vassaliser, sans parler qu'ils ont un voisin russe de plus en plus méfiant.

Je passe sur l'environnement très dégradé, les risques liés au réchauffement climatique et les problème régionaux (comme en Karakalpakie, non ça ne compte pas comme mot au Scrabble).  

EDIT : je ne sais pas ce que ça vaut, mais ça te donnera un aperçu des intérêts étrangers dans les hydrocarbures dans la région.

https://www.econstor.eu/bitstream/10419/211165/1/ndl2019-006.pdf

il y a 21 minutes, nemo a dit :

C'était pas l'intérêt de l'Ukraine non plus. Bon ils ont des atouts que l'Ukraine avait pas et surtout ils ont déjà la possibilité de jouer entre 3 pôles plutôt que 2. 

L'Ukraine était un pays fragilisé, déchiré en deux, et dont la survie à moyen terme suscitait des inquiétudes, y compris ici.

Mais c'est pas totalement faux. La seule différence peut-être, c'est que la Russie n'a aucun intérêt à froisser la Chine. Alors que l'OTAN...

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(émission enregistrée avant les éléctions au Kaz. du 20/11.)

l’émission survole l’histoire des relations entre l’Empire des Tsars (le récit commence finXIXe, mais ne s’attarde pas) - puis l'URSS - CEI - OTSC et les 5 d’Asie Centrale: Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbekistan, Tadjikistan et Turkmenistan.

Évocation des Khanas (Emirats) de Khiva, Kokand et Boukhara, des révoltes/répressions/exodes de 1916 suite à la mobilisation pour le « front ouest », Enver Pacha et le Kirghize Frunze, récit de l’ « intégration » à l’URSS (années vingt), la 2GM, etc, jusqu’à nos jours

L'invité, le cl. Samaran aborde des thématiques/problématiques telles que:

  • le tracé (par Staline) des frontières (les foutues enclaves, on l’a vu encore récemment (mais c’est récurrent) entre Kirg. et tadj.),
  • la dissymétrie de l’accès aux ressources: l’eau (il y a ceux de « l’amont » et ceux de « l’aval »). Pamir. Les hydrocarbures, le coton.
  • le multiethnisme: après la 2gm, le Kaz. considéré comme la « poubelle des peuples » par l’URSS cf. les déportations de Tchétchènes, Tatars de Crimée et autres).
  • l’économie: L’Ouzb., champion; mais région trèèès dépendante de la Russie, doit revoir ses circuits d’exportations pour ses matières premières, bref la connectivité

90’s, création de l’OTSC, l’art.IV (le pendant de l’art.V dequivousavez); explication des événements de janvier2022 au Kaz.

Non intervention de l’OTSC lors des récents affrontements frontaliers-enclaves Kirghizistan-Tadjikistan.

J’ai bien entendu: « l’OTSC est en état de mort cérébrale »

et puis pour finir, aujourd’hui, la chine (OSC), la turquie (« États turciques »)…

(j’ai aussi appris que le prénom Attila était très porté en Hongrie)

sympa moi j’ai bien aimé.

Modifié par fraisedesbois
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il y a 33 minutes, collectionneur a dit :

La Russie joue la carte du gaz en Asie centrale. Le Kazakhstan exporte vers la Chine mais n'arrive pas à couvrir ses besoins :

https://www.courrierinternational.com/article/energie-une-alliance-gaziere-avec-la-russie-le-kazakhstan-et-l-ouzbekistan-ne-pourront-pas-refuser

La Russie poursuit ses ambitions gazières en Ouzbékistan et au Kazakhstan

https://eurasianet.org/russia-forges-ahead-with-gas-ambitions-in-uzbekistan-kazakhstan (25janvier2023)

Moscou poursuit ses ambitions énergétiques en Asie centrale, à la recherche de nouveaux marchés pour le gaz que l'Europe évite désormais.

L'Ouzbékistan a souligné que Gazprom ne contrôlerait aucune infrastructure locale. (Uztransgaz)

Lorsque la Russie a lancé l'idée de créer une union gazière tripartite avec le Kazakhstan et l'Ouzbékistan à la fin de l'année dernière, elle est tombée à plat.

Ses détracteurs y ont vu une tentative de l'ancien maître colonial d'Asie centrale d'exercer une influence politique et économique. Les deux pays semblent avoir jeté un froid sur cette idée.

Le vice-ministre kazakh des affaires étrangères, Roman Vassilenko, a prévenu que le Kazakhstan ne permettrait pas que "son territoire soit utilisé pour contourner les sanctions" et qu'il garderait cela à l'esprit "lorsqu'il s'agira d'évaluer toute nouvelle initiative potentielle".

Le gouvernement de l'Ouzbékistan a également offert une réponse brutale.

"Si nous importons du gaz d'un autre pays, nous ne coopérons que sur la base d'un contrat commercial, d'un contrat de vente", a déclaré le ministre de l'Énergie Jurabek Mirzamahmudov en décembre. "Nous n'accepterons jamais de conditions politiques en échange de gaz".

Mais maintenant, les deux gouvernements ont signé de nouveaux accords de coopération avec le géant gazier russe Gazprom, cimentant ainsi les partenariats avec Moscou.

Les feuilles de route ont été signées sur une base bilatérale entre Gazprom et les deux gouvernements, ce qui laisse penser que l'idée d'une union à trois n'est peut-être plus d'actualité, du moins pour l'instant.

Le site Internet russe d'information sur l'énergie Neftegaz.ru a toutefois présenté une version différente, quelque peu alambiquée.

"Les pourparlers sur cette [union tripartite] se sont poursuivis dans un format bilatéral au niveau de Gazprom et des ministères et gouvernements concernés des trois pays", a-t-il suggéré, laissant entendre que la Russie poursuit ses projets par des moyens détournés, sous un autre nom et dans un autre format.

Si l'on met de côté les questions relatives à une union - et à ce qu'elle signifierait exactement -, les accords montrent comment la Russie poursuit ses ambitions énergétiques en Asie centrale, alors que Moscou cherche de nouveaux marchés pour le gaz que l'Europe évite désormais en raison de la guerre en Ukraine.

On sait peu de choses sur le contenu des feuilles de route, si ce n'est qu'elles couvrent toutes deux les exportations de gaz de la Russie vers les deux pays.

Mirzamahmudov et le patron de Gazprom, Alexey Miller, ont "signé une feuille de route sur la coopération dans le secteur du gaz", a annoncé la compagnie dans un communiqué laconique du 24 janvier, sans autre précision.

Gazprom a utilisé la même formulation pour annoncer la feuille de route avec le Kazakhstan le 18 janvier, mais le gouvernement kazakh a fourni quelques détails supplémentaires, bien que peu nombreux.

Le document couvre des questions telles que le traitement du gaz kazakh dans l'usine gazière russe d'Orenbourg et "la possibilité de fournir du gaz russe au Kazakhstan", selon Astana.

Une déclaration du ministère de l'énergie de l'Ouzbékistan, le 25 janvier, a révélé que son accord couvre également les fournitures de gaz russe à l'Ouzbékistan.

La feuille de route décrit les "actions techniques nécessaires pour assurer le transit du gaz le long du gazoduc Asie centrale-Centre", qui relie la Russie au Kazakhstan et à l'Ouzbékistan.

Mais le ministère a pris soin de souligner que tout serait fait dans "la pleine défense des intérêts nationaux".

Il convient de "souligner séparément" que les pourparlers avec les Russes et la feuille de route qui en résulte ont pour objectif "de fournir du gaz naturel au marché intérieur [de l'Ouzbékistan] dans les volumes nécessaires, en préservant pleinement le droit de propriété (préservation complète du droit d'administration) sur le système de transport de gaz existant de la République d'Ouzbékistan".

Cette déclaration fait suite à des informations non confirmées par les médias, citant des sources anonymes, selon lesquelles la Russie aurait demandé à prendre le contrôle des systèmes de transport de gaz d'Asie centrale.

Il n'y a eu "aucune menace de remise du système de transport de gaz à qui que ce soit, ou de notre souveraineté", a déclaré le ministère ouzbek de l'énergie.

Le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, pays producteurs de gaz, importent déjà une partie de leur gaz de Russie, et Moscou a déclaré le mois dernier qu'il était en pourparlers avec ces deux pays pour augmenter leurs exportations, alors qu'ils réclament des approvisionnements supplémentaires dans le contexte de la crise énergétique hivernale en Asie centrale.

Le Kazakhstan exporte également du gaz vers la Russie, mais pas l'Ouzbékistan.

Les deux pays envoient habituellement la majeure partie de leurs exportations vers la Chine, mais Astana et Tachkent affirment avoir interrompu les exportations de gaz cet hiver afin de conserver les réserves pour la consommation intérieure.

L'Ouzbékistan s'est engagé à arrêter complètement ses exportations d'ici 2025, et le Kazakhstan envisage d'y mettre fin dès cette année. /deepl

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(wiki)

#Pamir

Tadjikistan : Les défenseurs des droits de l'homme sont confrontés à des menaces croissantes dans un climat de peur, déclare l'experte des Nations unies Mary Lawlor, rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.

En guise d'intro, dans LeMonde, en 2022, deux papiers sur ce qui se passe au Pamir:

en juilletSanglante répression sur le « toit du monde » tadjik

Une cinquantaine de manifestants auraient été tués à la mi-mai par les forces spéciales du Tadjikistan sur les hauteurs du Pamir, dans une région proche de l’Afghanistan. Des opposants au régime de Douchanbé viennent d’être condamnés à de lourdes peines de prison.

Citation

« Ici, on nous tue ! » Ce témoignage recueilli par un voyageur étranger de passage il y a quelques semaines dans la région du Pamir, « toit du monde » ouest himalayen partiellement situé dans la République centrale asiatique du Tadjikistan, semble résumer le sentiment de nombre d’habitants de ce massif montagneux. Représentant 40 % de la superficie du pays, la région est pauvre et peuplée en majorité d’une population de confession ismaélienne musulmane, branche du chiisme dont l’Aga Khan est le chef spirituel. Le reste des dix millions de Tadjiks est majoritairement sunnite.

Autour de la mi-mai, durant environ une semaine, plusieurs dizaines de manifestants pamiris ont été tués par les forces spéciales du régime tadjik, affirment des sources dissidentes et journalistiques en exil de cette nation à la parole politique interdite. Et où l’information reste placée sous un contrôle sévère des autorités.

Remise au pas

Les Pamiris, qui jouissent d’un haut niveau d’éducation et dont la société civile est très développée, se sentent discrédités par rapport au reste de leurs concitoyens. « Les gens m’ont raconté que, surtout depuis 2018, la situation est de plus en plus tendue, que la présence policière et militaire est de plus en plus visible et que, pour un oui et non, les habitants sont contrôlés par des policiers venus des plaines, fonctionnaires mécontents d’avoir été mutés dans cette région reculée », a raconté au Monde ce touriste de retour du Pamir. Où le régime laisse encore curieusement des voyageurs étrangers aller se promener, en dépit des troubles.

Le Tadjikistan est une sorte de « satrapie » placée de longue date sous la botte de l’ancien chef de kolkhoze soviétique Emomali Rahmon, 69 ans, au pouvoir depuis 1992. Il est resté très proche de son ancien suzerain moscovite, comme l’attestent les fréquentes visites de Vladimir Poutine et la présence sur son territoire de la plus grande implantation militaire russe à l’étranger, la 201e base d’infanterie motorisée, située près de la capitale Douchanbé… (suite: abonnés)

et en août: Au Tadjikistan, répression massive contre la minorité pamirie

Depuis juillet, les tribunaux ont prononcé plus de 5 000 verdicts assortis de peines lourdes contre des membres de cette ethnie ismaélienne chiite. Une centaine de personnes placées en détention, dont sept journalistes, attendent de passer en procès.

Citation

La prison à perpétuité et vingt-cinq années de détention : ce sont les lourdes peines requises, lundi 15 août, par un tribunal de Douchanbé, la capitale tadjike, contre l’ancien chef des gardes-frontières du Gorno-Badakhchan, Kholbash Kholbashov, et son ex-femme, Ulfatkhonim Mamadshoeva, journaliste et militante, pour « organisation terroriste » et « appel violent à un changement d’ordre constitutionnel ». Tous deux appartiennent à la minorité pamirie, une ethnie ismaélienne présente dans l’est du Tadjikistan – ainsi que dans les zones frontalières d’Afghanistan, de Chine et du Pakistan – depuis longtemps dans le viseur du pouvoir.

M. Kholbashov et Mme Mamadshoeva sont accusés d’avoir fomenté les manifestations qui se sont déroulées au mois de mai dans l’oblast autonome du Gorno-Badakhchan, où plusieurs milliers de Pamiris ont protesté pour le respect de leurs droits et contre les répressions qu’ils subissent depuis novembre 2021, après le meurtre du sportif pamiri Gulbuddin Ziyobekov par la police tadjike. Les protestations avaient culminé le 14 mai, notamment dans les districts de Khorog et de Rushan, à la frontière avec l’Afghanistan. Quatre jours plus tard, le gouvernement tadjik lançait une opération « antiterroriste » pour contenir le mouvement, devenu massif dans la région du Gorno-Badakhchan.

Depuis, la répression n’a cessé de s’amplifier, avec des procès en masse condamnant lourdement, jusqu’à la perpétuité, non plus seulement les leaders du mouvement pamiri, mais également tous les activistes de cette communauté. Selon la journaliste tadjike en exil Anora Sarkorova, « les autorités veulent emprisonner tellement de personnes qu’ils sont allés construire une autre prison pour femmes, dans la région de Sughd, dans le Nord ».

En juillet, les tribunaux tadjiks ont prononcé 5 508 jugements, rapporte Radio Free Europe, sans aucun acquittement. Une centaine de personnes placées en détention, dont sept journalistes, attendent toujours de passer en procès.

La plupart des audiences se déroulent à huis clos, sans possibilité pour les prévenus d’avoir accès à un avocat commis d’office. Ces derniers ne seraient d’ailleurs que quatre pour toute la région, soulignait, le 1er août, la Commission internationale des juristes (CIJ) dans un communiqué, et aucune mesure n’est prise par le gouvernement pour augmenter leur nombre.

Un lieu stratégique…(suite: abonnés)]

(ps: je suis en train de regarder une vidéo de décembre dernier du Davis Center avec Suzanne Levi-Sanchez, Bruce Pannier et Steve Swerdlow. Je ferai un petit compte-rendu)

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Le 03/02/2023 à 12:21, fraisedesbois a dit :

(ps: je suis en train de regarder une vidéo de décembre dernier du Davis Center avec Suzanne Levi-Sanchez, Bruce Pannier et Steve Swerdlow. Je ferai un petit compte-rendu)

Et bien c’est édifiant, je ne savais pas. Pour être direct: on parle dans la vidéo-conférence de « génocide culturel » et de « crimes contre l’humanité » perpétrés au Pamir (connu aussi sous le nom d’Oblast Autonome du Gorno-Badakhshan, GBAO) par le gouvernement central.

On assiste à une entreprise semble-t-il méthodique de destruction de la société civile pamirie: arrestations ciblées, ou de masse/enlèvements/tortures/jugements à huis clos/emprisonnement de défenseurs des droits de l’homme, de blogueurs, d’hommes d’affaires, de journalistes, d’avocats, de dirigeants de la société civile et de militants pamiris.

En mai 2022, les services de sécurité ont tiré au hasard sur la foule dans la région de Korough (capitale du GBAO). Steve Swerdlow évoque une quarantaine de morts. Pour Bruce Pannier, la situation au Pamir est « l’une des plus horribles choses qu’il pense avoir jamais vue depuis qu’il couvre l’Asie Centrale »…

Selon Genocide Watch, qui distingue dix étapes avant la perpétuation d’un génocide proprement dit, le Tadjikistan est entré dans la phase huit en persécutant sa minorité pamirie.

Ces gens des montagnes (par opposition aux tadjiks des plaines) ne sont pas sécessionnistes. Selon Pannier ils souhaitent « simplement » être représentés au Parlement. Depuis l’indépendance du Tadjikistan, le GBAO a toujours été un bastion de l’opposition.

Seulement voilà, le président Rakhmon, au pouvoir depuis 1992 (et qui était déjà « député populaire » au Soviet suprême du temps de la République Socialiste Soviétique Tadjike) ne veut pas d’opposition.

Au fil du temps, tous les partis, toutes les organisations d’opposition (« Groupe 24 », « Parti de la Renaissance Islamique du Tadjikistan », « Alliance Nationale du Tadjikistan », « Parti Démocratique du Tadjikistan », « Commission 44 », etc.) ont été interdits, étant qualifiés de « terroristes » et/ou « extrémistes ». Fermez le ban. L’Occident ne bronchait pas: le Tadjikistan était un soutient dans la lutte contre les taliban voisins (Afghanistan). D’ailleurs, aujourd’hui encore le pays soutient les tadjiks afghans qui luttent contre l’Émirat taliban… et bénéficie pour cette raison de la totale bienveillance de la Chine, alors que depuis l’Ukraine la Russie est sur le reculoir en Asie Centrale.

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(irsem, brève stratégique n°53 - 2023)

L’Organisation du traité de sécurité collective en état de mort cérébrale ?

COL Stéphan Samaran (l'intervenant du podcast du Collimateur, quelques posts plus haut)

La guerre d’agression que la Russie mène en Ukraine semble faire une victime collatérale : l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). L’organisation militaire, premier cercle des alliés de la Russie, employée pour la première fois et avec succès au Kazakhstan en janvier 2022, n’est plus sollicitée, alors que des conflits larvés enveniment les relations interétatiques en Transcaucasie et en Asie centrale.

Citation

(...) la crédibilité de l’organisation repose aujourd’hui sur sa capacité à fédérer les efforts de ses États membres dans la préparation et la mise en œuvre périodique d’exercices militaires conjoints. À cet égard, le Kirghizstan a annoncé le 9 octobre sa décision de ne pas participer au prochain exercice militaire conjoint. Quant au Kazakhstan, en dette envers l’organisation depuis l’intervention qui avait permis de restaurer la paix civile lors des événements du « Janvier sanglant », il a confirmé sa participation et le respect de ses engagements. Par ailleurs, l’annonce, ce 1er janvier, par le ministère russe de la Défense que ses forces participeraient à l’exercice de maintien de la paix « Fraternité indestructible 2023 » a été suivie dix jours plus tard par celle du Premier ministre arménien Nikol Pachinian : l’Arménie n’accueillera pas l’exercice, du fait de « la situation actuelle sur son territoire ». À la suite du désistement de l’Arménie, l’OTSC doit à présent rechercher dans ses rangs un pays hôte. L’annonce du lieu et du calendrier est attendue pour février. (...)

https://www.irsem.fr/publications-de-l-irsem/breves-strategiques/breve-strategique-n-53-2023-l-organisation-du-traite-de-securite-collective.html

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#Pamir #lacSarez

(scmp, 23février)

Les tremblements de terre secouent le Tadjikistan, près de la frontière avec la Chine

L'épicentre du tremblement de terre le plus fort était dans une partie éloignée de l'est du Tadjikistan, plus proche de la frontière avec la Chine

Le Tadjikistan, comme une grande partie du reste de l'Asie centrale, est sujet aux catastrophes naturelles et a des antécédents d'inondations, de tremblements de terre, de glissements de terrain.

 

Une série de tremblements de terre a secoué le Tadjikistan jeudi matin, près de l'extrême ouest de la région du Xinjiang en Chine.

L'US Geological Survey a déclaré que la magnitude la plus forte du tremblement de terre était de 6,8, tandis que le China Earthquake Networks Centre a déclaré qu'elle était de 7,2, selon la télévision d'État chinoise CCTV.

Les mesures sismiques préliminaires par différentes agences diffèrent souvent.

Une réplique de magnitude 5,0 a frappé la zone environ 20 minutes après le tremblement de terre initial, suivie d'un tremblement de magnitude de 4,6.

Le premier tremblement de terre a frappé vers 5,77 heures du matin, heure locale, à une profondeur d'environ 20,5 km (12,7 miles).

Il n'y a pas eu de rapports immédiats de victimes. L'USGS a estimé que « peu ou pas de population » serait exposée à des glissements de terrain du plus grand tremblement de terre.

Son épicentre semblait se trouver à Gorno-Badakhshan, une région orientale semi-autonome qui borde l'Afghanistan et la Chine, à environ 67 km de la petite ville de montagne de Murghob. Le tremblement de terre a été fortement ressenti à Kashgar et Artux dans la partie occidentale de la région chinoise du Xinjiang, a rapporté CCTV.

L'alimentation électrique et la communication sont restées normales à Kashgar, a rapporté Xinhua.

Le département du chemin de fer du Xinjiang a appelé à l'arrêt des trains de voyageurs circulant sur la section Aksu vers Kashgar du chemin de fer du Xinjiang du Sud, ont déclaré les médias d'État.

Les autorités locales inspectaient les ponts, les tunnels et les équipements de signalisation, a déclaré CCTV.

Au Tadjikistan, le territoire peu peuplé est entouré par les imposantes montagnes de Pamir et abrite le lac Sarez.

Le plan d'eau de couleur aigue-marine - formé à la suite d'un tremblement de terre en 1911 - fait partie des plus grands lacs du Tadjikistan.

Situé derrière le lac Sarez se trouve un barrage naturel au plus profond des montagnes de Pamir, et les experts ont averti que les conséquences seront catastrophiques si le barrage est franchi.

Le Tadjikistan - comme une grande partie du reste de l'Asie centrale - est très sujet aux catastrophes naturelles et a une longue histoire d'inondations, de tremblements de terre, de glissements de terrain, d'avalanches et de fortes chutes de neige.

Plus tôt ce mois-ci, neuf personnes sont mortes dans une avalanche du 15 février à Gorno-Badakhshan, tandis qu'une autre personne a été tuée le même jour dans une avalanche sur une autoroute près de la capitale Douchanbé. /deepl

 

(asiaplus.tj, 23février)

(...)  Dangereux Sarez

Le lac Sarez, près duquel était l'épicentre du tremblement de terre, est appelé le lac le plus beau et le plus dangereux du Tadjikistan.

Le réservoir a été formé il y a plus d'un siècle à la suite d'un tremblement de terre. En novembre, le British Daily Mail a qualifié le lac de bombe à retardement.

Selon l'ONU, avec lequel de nombreux experts de premier plan sont d'accord, le barrage naturel peut percer à tout moment. La hauteur des vagues dans ce cas atteindra 150 m, les résidents de quatre pays en souffriront.

Dans le même temps, le bureau Dushanbe officiel assure qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter, l'état de l'environnement est constamment surveillé par des spécialistes.

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#Kazakhstan

(thediplomat, 27février)

"De passage" : La situation difficile du Kazakhstan en matière de commerce parallèle

(...) La situation géopolitique actuelle a ouvert des détours et des voies commerciales indirectes par lesquels des biens à double usage en provenance de l'Occident peuvent se retrouver en Russie. Le Kazakhstan est l'un des principaux importateurs de biens à double usage en provenance de l'Occident, et la tendance croissante que nous observons est que ces biens sont ensuite revendus à la Russie.

De janvier à octobre 2022, les entreprises kazakhes ont exporté des produits électroniques et des téléphones portables vers la Russie pour un montant de plus de 575 millions de dollars, soit 18 fois plus qu'au cours de la même période en 2021. Dans le même temps, en 2022, la Russie est restée le premier partenaire commercial du Kazakhstan, selon le Bureau des statistiques nationales (BNS) du Kazakhstan. Cette situation s'inscrit dans une tendance plus large de ventes indirectes à la Russie via des canaux tiers dans les pays voisins ou amis (...)

(...) Le 24 février, les États-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni ont annoncé un nouveau train de sanctions à l'encontre des personnes et des entreprises qui aident la Russie à échapper aux sanctions. Les alliés occidentaux de l'Ukraine ont également averti des "coûts sévères" pour les pays qui aident la Russie à échapper aux sanctions. Un précédent a été créé en juin 2022, lorsque les États-Unis ont imposé des sanctions secondaires à une société ouzbèke impliquée dans l'exportation de composants électriques vers la Russie.(...)

(...) Historiquement, le Kazakhstan et la Russie sont des partenaires commerciaux de longue date, car ils partagent la plus grande frontière et sont membres de l'Union économique eurasienne (UEEA), une zone de libre-échange aux côtés du Belarus. En outre, les itinéraires utilisés par les transporteurs locaux préfèrent la route du nord vers l'Europe, qui passe par la Russie, car elle est plus courte et moins coûteuse.

Pour la petite histoire, l'infrastructure de transport du Kazakhstan et de l'Asie centrale dans son ensemble a été fortement influencée par les besoins de l'ancienne Union soviétique. Dans cette optique, les connexions routières et ferroviaires ont été conçues pour faciliter les flux de trafic vers le centre de la Russie, à Moscou. Ainsi, ce réseau nord via la Russie est plus développé que les connexions avec les voisins orientaux et méridionaux du Kazakhstan. En outre, l'adhésion du Kazakhstan à l'UEEA a renforcé l'intérêt de la route du nord pour les exportations et les affaires. (...) /deepl

 

(astanatimes, 28février) Blinken "en tournée" en Asie Centrale (Kazakhstan et Ouzbekistan)

Le secrétaire américain Blinken arrive au Kazakhstan pour réaffirmer le soutien des États-Unis à l'Asie centrale
ASTANA - Le secrétaire d'État américain, Antony J. Blinken, a effectué sa première visite officielle au Kazakhstan le 28 février, a indiqué le Département d'État américain.

Au cours de sa visite de deux jours, M. Blinken rencontrera le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev et le vice-premier ministre-ministre des Affaires étrangères Mukhtar Tileuberdi afin d'approfondir la coopération bilatérale. 

Le programme de la visite prévoit également la participation à la réunion ministérielle du C5+1 avec les représentants des cinq États d'Asie centrale.

Lors d'une téléconférence spéciale organisée le 24 février par le département d'État américain, Donald Lu, secrétaire adjoint aux affaires de l'Asie du Sud et de l'Asie centrale, a déclaré que le principal objectif de la visite était de démontrer que les États-Unis sont un "partenaire fiable" qui comprend les difficultés rencontrées par les économies d'Asie centrale dans le cadre du conflit russo-ukrainien.

Ce sera la quatrième fois que M. Blinken participera à la réunion du C5+1. La dernière réunion dans ce format a eu lieu en septembre à New York, en marge de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies.

"Les prix élevés des denrées alimentaires, les prix élevés des carburants, le taux de chômage élevé, la difficulté à exporter leurs produits, la lenteur de la reprise post-COVID et l'afflux important de migrants en provenance de Russie - nous constatons ces difficultés et nous nous efforçons de soutenir les populations de la région", a ajouté M. Lu. 

M. Blinken se rendra également en Ouzbékistan pour rencontrer le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev. Selon M. Lu, il assistera à un événement de la société civile avec des étudiants dans les deux capitales. /deepl

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Historiquement vrai, le réseau de transport kazakh (notamment ferroviaire) a été orienté vers le nord et le nord-ouest, avec plusieurs lignes transversales ouest-est reliant la Russie occidentale à la Sibérie qui le traversaient en supplément (ce qui a posé quelques soucis en 1991 quand on s'est aperçu que pour certaines destinations extrême-orientales russes, il fallait franchir deux fois la frontière kazakhe).

Le souci de l'Asie centrale c'est son relatif enclavement, pour des raisons géographiques et géopolitiques :

  • à l'ouest, il y a la mer Caspienne. On peut la franchir et il y a encore une liaison entre le Turkménistan et Bakou mais ça reste limité
  • au sud, c'est l'Iran qui serait un débouché logique mais "c'est compliqué" pour plein de raisons. L'option afghano-pakistanaise est absolument inutilisable faute de moyens, à cause des montagnes et de la situation politique
  • à l'est, des montagnes infranchissables et la Chine. C'est là qu'il y a le plus de potentiels mais chaque pas vers l'est est un clou chinois planté dans la région et une augmentation de la dépendance vis-à-vis de Pékin

Il y a enfin le transport aérien avec des infrastructures qui se sont beaucoup développées, notamment au Kazakhstan et au Turkménistan mais ça reste un appoint, pas une fin en soi.

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