Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

COS ,quatrième composante des FAF


Messages recommandés

  • 2 weeks later...
  • 3 weeks later...

Pout la peine on va copier l'article ...

http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2016/02/24/la-guerre-secrete-de-la-france-en-libye_4870603_3210.html

Quote

Des frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes, voire secrètes : en Libye, telle est la ligne de conduite de la France face à la menace de l’organisation Etat islamique (EI). Un haut responsable de la défense française indique au Monde : « La dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye. Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement. »

Dans ce pays où la France scrute depuis des mois la menace de l’EI, l’objectif n’est pas de gagner une guerre mais de frapper l’encadrement du groupe terroriste, dans l’idée de freiner sa montée en puissance. Une action menée de concert par Washington, Londres et Paris, comme l’a de nouveau illustré le raid américain du 19 février contre un cadre tunisien de l’EI à Sabratha.

La ligne fixée par le président François Hollande repose, pour l’heure, sur des actions militaires non officielles. Elles s’appuient sur des forces spéciales – leur présence, dont Le Monde a eu connaissance, a été repérée dans l’est de la Libye depuis mi-février par des blogueurs spécialisés. Ce n’est pas tout.

Plusieurs sources ont indiqué au Monde que la lutte contre les terroristes pouvait couvrir des opérations clandestines, menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Les premières engagent la France car leurs soldats, même très discrets, agissent sous l’uniforme. Les secondes sont aussi assurées par des militaires mais restent invisibles.

Forces spéciales et clandestines sont considérées dans la doctrine militaire comme des « précurseurs », des outils classiques en l’absence de cadre disponible pour une guerre ouverte. Ces moyens, dits « d’ouverture de théâtre », ne préjugent toutefois pas d’une future opération en bonne et due forme.

Une intervention internationale, dont le projet est agité depuis des mois, bute en tout premier lieu sur le rejet des autorités libyennes : elles tolèrent des actions ciblées mais refusent une coalition étrangère sur leur sol. Les principaux acteurs occidentaux qui pourraient constituer une telle force – France, Etats-Unis, et Italie – n’ont que très peu d’appétit après l’aventure de 2011 qui a conduit à la mort de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et semé le chaos dans la région, surtout en l’absence d’un mandat de l’ONU.

En exerçant une pression nouvelle sur l’EI, l’on risque, en outre, de déplacer le problème vers la fragile Tunisie ou de rapprocher encore la menace du sud de l’Europe. Avec son implantation libyenne, « pour la première fois, l’EI dispose d’une côte », souligne l’état-major de la marine française, qui dévoile : « Nous nous préparons sur des scénarios durs en mer. »

Clandestinité renforcée

Le 19 février à Sabratha, le terroriste tunisien Noureddine Chouchane a été tué parmi une cinquantaine d’autres personnes par l’US Air Force, une mort non confirmée par la Tunisie. « Nous avons décidé de frapper après avoir déterminé que Chouchane et les autres combattants [dans ce camp] préparaient des attaques extérieures contre des intérêts américains et occidentaux dans la région », a justifié un porte-parole du département américain de la défense.

Ces raids d’éliminations ciblées sont l’objet d’une coopération étroite entre les services américains, britanniques et français. Ainsi, c’est la troisième fois, depuis juin 2015, que des F15 américains sont partis de la base britannique de Lakenheath pour frapper les groupes djihadistes dans ce pays.

Considéré comme le plus haut responsable de l’EI en Libye, l’Irakien Abou Nabil avait, lui, été tué à Derna, en novembre 2015, par un bombardement similaire. Selon les informations du Monde, cette frappe a été initiée par Paris : « L’élimination d’Abou Nabil s’est faite grâce à un renseignement français », assure une source proche.

Avant lui, en juin 2015, près d’Ajdabiya, c’est le chef du groupe Al-Mourabitoune – affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique, Mokhtar Belmokhtar, qui avait été visé par les F15 américains – mais sa mort, démentie par les groupes djihadistes, n’a jamais été confirmée par le Pentagone.

Les raids d’éliminations ciblées sont l’objet d’une coopération étroite entre les services américains, britanniques et français

Les observateurs extérieurs ne doutent pas que le service action de la DGSE soit très mobilisé, en Libye comme en Syrie. La situation a radicalement évolué par rapport à 2014, quand trois sénateurs proposaient dans un rapport de verser les unités militaires du service clandestin de la DGSE (un groupe aérien et deux centres d’entraînement) dans la corbeille du Commandement des opérations spéciales (COS) des armées.

Leur suggestion, illustrant alors d’âpres bagarres de périmètre, n’a pas débouché. « Nos conclusions de 2014 ne sont plus pertinentes, le contexte a changé », confirme un des coauteurs, Jacques Gautier (Les Républicains). Dans les années 2010-2012, le service était moins sollicité, mais aujourd’hui, la nécessité de renforts devient d’actualité pour la DGSE comme pour le COS. »

Du point de vue de l’usage des moyens clandestins, une différence d’approche démarque ainsi l’actuel chef de l’Etat de son prédécesseur : selon les spécialistes, Nicolas Sarkozy défendait les opérations ouvertes, convaincu que « tout finit par se savoir ». Aujourd’hui, la DGSE est engagée dans un renforcement de la clandestinité. Les effectifs et la formation du service action ont été étoffés. Il compte un millier d’agents.

« C’est un instrument de souveraineté dans les mains du président, qui augmente sa marge de manœuvre, argumente un expert du secteur. Dans un monde de plus en plus transparent, il faut que l’Etat puisse faire des choses qui ne se sachent pas, non revendiquées. » La France agissant dans des coalitions, il y aurait aussi des circonstances où elle a besoin d’agir à titre purement national sans que ses partenaires l’apprennent.

Les orientations du combat militaire contre l’EI s’inscrivent dans le cadre d’une réforme plus large de la DGSE. Son patron, le diplomate Bernard Bajolet, 67 ans en mai, que François Hollande a prolongé à son poste jusqu’en 2017 au-delà de la limite d’âge, espère mettre en œuvre un « plan stratégique » à l’horizon 2025.

La réforme comprend une forte augmentation des effectifs (850 recrutements d’ici à 2019 pour atteindre 7 000 agents), des partenariats avec les Européens, un renforcement du renseignement humain pour suivre l’explosion du renseignement technique acquis par les services secrets ces dernières années.

« Préparer l’avenir »

Face à l’EI, tous les moyens sont employés, et la France est également présente dans le ciel libyen avec des outils conventionnels sur lesquels le ministère de la défense ne communique pas. Engagées depuis la mi-novembre 2015 par des avions de chasse et de reconnaissance, les opérations d’ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) continuent. Des sources militaires évoquent la nécessité de « préparer l’avenir » pour d’éventuelles actions plus larges, même si cet horizon reste peu clair.

Pour l’heure, il s’agit de garantir au président la politique du hit and run («  frappe et fuis ») : disposer d’un renseignement complet à jour, afin de pouvoir frapper dès que se présente l’opportunité de « neutraliser » un cadre connu de l’EI ou de casser un projet d’attentat menaçant la France.

Parmi les 3 000 à 5 000 combattants de l’EI en Libye, le nombre des Français est estimé à « une poignée », certains faisant partie des quelques dizaines de cadres envoyés d’Irak par Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, pour structurer ses forces en Libye. Mais l’on compterait aussi un nombre indéterminé de binationaux parmi les Tunisiens déjà enrôlés en Libye.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Citation

Ils appartiennent aux trois armées - ceux de la marine sont essentiellement basés à Lorient - et sont considérés comme leurs meilleurs éléments. François Hollande les a déployés récemment en Libye.

....:ph34r:
 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Heureusement qu'on n'a pas de réforme de la ponctuation qui propose de retirer le deuxième tiret...

Autre écriture :

Citation

Ils appartiennent aux trois armées (ceux de la marine sont essentiellement basés à Lorient) et sont considérés comme leurs meilleurs éléments

 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...
  • 4 weeks later...
  • 4 weeks later...
  • 2 weeks later...

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 967
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Stevendes
    Membre le plus récent
    Stevendes
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...