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USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques


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Dans les circonscriptions incertaines, je ne me fierais pas aux sondages: la marge d'erreur est grande, et ils sont pour l'essentiel dedans, et en plus cette marge varie selon le lieu, vu que tous les Etats n'ont pas un marché médiatique surdéveloppé, les gens mentent plus qu'avant sur leurs intentions de vote ou même leur intention d'aller voter....

14 minutes ago, rogue0 said:

C'était peut être vrai il y a 2 mois.

Mais après Kavanaugh, les derniers sondages locaux montrent qu'une victoire totale du GOP Trumpisme devient possible : cad élargissement de la majorité au Sénat (de 51 à 54 : moins vulnérable aux caprices d'un sénateur modéré), et conserver la majorité à la chambre des représentants.

D'où le martèlement 24h/24 sur la caravane de migrants pour mobiliser la base conservatrice, même s'il faut augmenter le débit et l'énormité des fake news (qui a vu des arabes et daechiens dans la "caravane" ?).

De leur point de vue, pourquoi pas : ça ne coûte rien (que de la crédibilité), et ça peut rapporter gros. (sauf un très rare revers style les milliers de gamins parqués en "camp de concentration"...)

EDIT: je ne pige pas pourquoi les médias "de référence" et démocrates sont tombé dans le panneau de la "caravane" de migrants, au lieu de poser des questions qui pourraient fâcher comme :
les coupes annoncées dans l'assurance maladie et retraite (pour financer les baisses d'impôt société et milliardaires de 2017)...

 

Les médias, principalement démocrates, et le parti, sont maintenant en train de ménager les attentes alors que la "vague bleue" est de moins en moins certaine, et ils essaient d'accroître le facteur peur de la montée républicaine. Mais surtout, surtout, comme toujours depuis 2015, ils sont à la remorque de Trump, ce que d'aucun voient comme son côté "mâle alpha" qui parvient à imposer le débat (même si sans sophistication aucune et de manière juste brutale), mais qui est plus prosaïquement du au fait qu'il parvient à garder l'initiative dans la conversation, principalement parce que sans lui, les dits médias ont des audiences en berne. Ils ont besoin de l'attention autour de l'objet médiatique Trump qu'ils ont contribué à créer, parce que c'est à peu près tout ce qu'ils ont pour continuer cette hystéricisation de la conversation, ce mode d'apparente "crise permanente" qui a fait de la manchette "breaking news" un gadget quasi permanent de leur présentation (lui enlevant à peu près tout son sens). Donc comme certaines directions de télé l'auraient dit à une autre époque: "c'est pour l'audimat, coco". Et il en a vraiment besoin, l'audimat, vu les résultats de chaînes comme CNN ou MSNBC. 

Y'a qu'à voir comment est traité le sujet des bombes envoyées par la poste (qui se sont avérées être inopérantes, apparemment): le mot "terrorisme" est hurlé à la mort et c'est à qui parviendra le plus vite à les lier à Trump (à ce rythme, dans quelques jours, ce sera lui qui les aura personnellement envoyées), et toute discussion sur l'état réel de la violence politique aux USA est écartée (ou c'est juste mentionné en passant, pour dire que c'est tout la faute à Trump) afin de continuer dans la même veine et citer le nom du Donald aussi souvent que possible. 

Bref, le "Trump Derangement Syndrom" se porte très bien, parce que les médias ont un fort intérêt commercial à ce qu'il en soit ainsi, et que la majeure partie de leurs effectifs en est atteinte, avant tout par formatage idéologique. Ce faisant, il est très possible qu'ils renforcent en fait la stature de Trump plus qu'ils ne la réduisent ou l'endommagent. 

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Un autre angle d'attaque qui met la démocratie sur la sellette (les élections c'est trop stressant) et qui renforce l'idée que les étudiants sont de pauvres petites choses fragiles à (sur-)protéger (du super-méchant Trump) :

https://www.washingtonpost.com/nation/2018/10/24/quarter-college-students-could-develop-ptsd-because-election-new-study-suggests/ (24 octobre 2018)

Un quart des étudiants d'université seraient victimes de stress suite à l'élection de 2016, ce qui peut être un signe précurseur du trouble de stress post-traumatique. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu, donc "ce n'est pas seulement le cas des perdants meurtris".

 

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53 minutes ago, Wallaby said:

Un autre angle d'attaque qui met la démocratie sur la sellette (les élections c'est trop stressant) et qui renforce l'idée que les étudiants sont de pauvres petites choses fragiles à (sur-)protéger (du super-méchant Trump) :

https://www.washingtonpost.com/nation/2018/10/24/quarter-college-students-could-develop-ptsd-because-election-new-study-suggests/ (24 octobre 2018)

Un quart des étudiants d'université seraient victimes de stress suite à l'élection de 2016, ce qui peut être un signe précurseur du trouble de stress post-traumatique. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu, donc "ce n'est pas seulement le cas des perdants meurtris".

 

Ca, c'est un de ces trucs qui me fait me poser beaucoup de questions. J'ai vu passer l'info la semaine dernière déjà, et ça m'a fait vraiment m'interroger au point que je me demande s'il est possible d'avoir de vraies réponses sur ce sujet:

- d'un côté, on peut blâmer la simulation, l'hypocrisie, l'exagération extrême qui renvoient à l'hyper-politisation et hyper-idéologisation de certains pans de la société, notamment une partie des étudiants, mais aussi à l'impact de certains courants de "pensée" dans les facs et ailleurs, qui tendent à manipuler le langage pour se l'approprier politiquement et en contrôler l'usage (notamment pour des tactiques de discours et invectives, casser la parole de l'autre, dominer la scène du débat....), si bien que beaucoup de mots perdent leur sens et sont employés à tort et à travers ("racisme" est par exemple manipulé pour vouloir dire "préjugé + pouvoir institutionnel/privilège de naissance" et ne pouvoir s'appliquer qu'à certaines races, afin de ne fonctionner que dans un sens, contre un groupe donné). Le "stress post traumatique" devient donc d'un usage générique, loin de la réalité de ceux qui en souffrent vraiment au sens plein du terme (comme le "viol", qui veut aujourd'hui dire beaucoup de choses différentes, ou le "harcèlement").

- Le fait qu'en plus, cela concourre du mouvement de pathologisation de tout et son contraire dans la condition et le comportement humains (en partie parce que ça permet toujours de sortir une nouvelle pilule et thérapies pour traiter la chose) n'aide rien en ce sens. Un peu comme si la surabondance commercialement intéressée de traitements et pilules (utiles ou non, efficaces ou non) créait en elle-même sa propre demande: s'il y a une solution, c'est qu'il doit bien y avoir un problème, non :huh:? Donc faut que le problème soit partout, et convaincre ceux qui sont passés par un petit nid de poule qu'ils ont ce problème. 

- il faut reconnaître l'impact aliénant de l'environnement médiatique moderne, sollicitant les sens et l'attention à des niveaux très élevés, sans doute non prévus par l'Evolution. Le taux évoqué pourrait à ce titre être révélateur de la proportion d'étudiants qui sont particulièrement impliqués (émotionnellement et intellectuellement) dans la vie politique (et du coup seulement partiellement un indicateur de qui est une tapette/un enfant gâté vivant mal la déconvenue, et qui peut encaisser). L'impact sur le niveau de stress et la psychologie en général est bien réel dès lors qu'on est investi et/ou très sollicité (consciemment et inconsciemment) par le bombardement constant. 

- les changements éducatifs survenus principalement depuis les années 70-80 ont contribué à une plus grande tendance à couver la jeunesse au point de ne lui présenter aucun challenge, aucune contrariété, si bien qu'au fil du temps, ce type de comportement se poursuit très tard dans la vie, et pour ceux qui font des études, jusqu'au cours de la vingtaine: le "choc" du monde réel serait d'autant plus grand. Donc en ce sens, le choc des étudiants évoqués serait réel, avant tout parce qu'ils n'y ont pas été préparés d'aucune manière

- dans la ligne du point précédent, j'avais vu les résultats d'une étude montrant la baisse structurelle de la résilience psychologique des jeunes au fil des générations depuis 45: des événements et stimuli qui auraient laissé des jeunes des années 50 complètement indifférents sont aujourd'hui de vraies causes de trauma pour les tranches d'âges comparables, au sens médical. Ce qui veut dire qu'on parle, au moins pour une partie, de vrais cas de PTSD (je maintiens la probabilité d'un grand nombre de paniqueurs et égotistes en quête d'attention, regardant leur nombril et/ou exagérant tout), et sans doute à ce titre d'un vrai problème dans l'éducation (écoles, familles et culture) qui crée autant de gens "fragiles". Un professeur que je suis régulièrement mentionnait son enfance, en signalant que quand lui trouvait une croix gammée gribouillée sur une porte de chiottes dans son école (il est juif), dans une petite ville US, il se disait simplement "y'a vraiment des cons partout" et continuait sa journée, là où la même chose aujourd'hui (surtout dans les facs) voit un étudiant paniquer et hurler, un groupe se former autour de lui, de hurleur et de supporteurs, une protestation s'organiser et un plan d'urgence être établi par la fac, le tout sous couverture médiatique (médias sociaux au moins, médias locaux, parfois médias nationaux), et la chose être érigée en "problème sociétal chronique" renvoyant sans doute à des "structures d'oppression" et/ou à une "vague de crimes de haine" (et sans doute une armée de nazis cachée quelque part). 

Donc beaucoup de points en partie contradictoires, et je ne sais vraiment trouver une explication satisfaisante qui les réunisse, sinon dire que c'est un peu de tout ça juxtaposé. 

 

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il y a 25 minutes, Tancrède a dit :

Ca, c'est un de ces trucs qui me fait me poser beaucoup de questions. J'ai vu passer l'info la semaine dernière déjà, et ça m'a fait vraiment m'interroger au point que je me demande s'il est possible d'avoir de vraies réponses sur ce sujet:

- d'un côté, on peut blâmer la simulation, l'hypocrisie, l'exagération extrême qui renvoient à l'hyper-politisation et hyper-idéologisation de certains pans de la société, notamment une partie des étudiants, mais aussi à l'impact de certains courants de "pensée" dans les facs et ailleurs, qui tendent à manipuler le langage pour se l'approprier politiquement et en contrôler l'usage (notamment pour des tactiques de discours et invectives, casser la parole de l'autre, dominer la scène du débat....), si bien que beaucoup de mots perdent leur sens et sont employés à tort et à travers ("racisme" est par exemple manipulé pour vouloir dire "préjugé + pouvoir institutionnel/privilège de naissance" et ne pouvoir s'appliquer qu'à certaines races, afin de ne fonctionner que dans un sens, contre un groupe donné). Le "stress post traumatique" devient donc d'un usage générique, loin de la réalité de ceux qui en souffrent vraiment au sens plein du terme (comme le "viol", qui veut aujourd'hui dire beaucoup de choses différentes, ou le "harcèlement").

- Le fait qu'en plus, cela concourre du mouvement de pathologisation de tout et son contraire dans la condition et le comportement humains (en partie parce que ça permet toujours de sortir une nouvelle pilule et thérapies pour traiter la chose) n'aide rien en ce sens. Un peu comme si la surabondance commercialement intéressée de traitements et pilules (utiles ou non, efficaces ou non) créait en elle-même sa propre demande: s'il y a une solution, c'est qu'il doit bien y avoir un problème, non :huh:? Donc faut que le problème soit partout, et convaincre ceux qui sont passés par un petit nid de poule qu'ils ont ce problème. 

- il faut reconnaître l'impact aliénant de l'environnement médiatique moderne, sollicitant les sens et l'attention à des niveaux très élevés, sans doute non prévus par l'Evolution. Le taux évoqué pourrait à ce titre être révélateur de la proportion d'étudiants qui sont particulièrement impliqués (émotionnellement et intellectuellement) dans la vie politique (et du coup seulement partiellement un indicateur de qui est une tapette/un enfant gâté vivant mal la déconvenue, et qui peut encaisser). L'impact sur le niveau de stress et la psychologie en général est bien réel dès lors qu'on est investi et/ou très sollicité (consciemment et inconsciemment) par le bombardement constant. 

- les changements éducatifs survenus principalement depuis les années 70-80 ont contribué à une plus grande tendance à couver la jeunesse au point de ne lui présenter aucun challenge, aucune contrariété, si bien qu'au fil du temps, ce type de comportement se poursuit très tard dans la vie, et pour ceux qui font des études, jusqu'au cours de la vingtaine: le "choc" du monde réel serait d'autant plus grand. Donc en ce sens, le choc des étudiants évoqués serait réel, avant tout parce qu'ils n'y ont pas été préparés d'aucune manière

- dans la ligne du point précédent, j'avais vu les résultats d'une étude montrant la baisse structurelle de la résilience psychologique des jeunes au fil des générations depuis 45: des événements et stimuli qui auraient laissé des jeunes des années 50 complètement indifférents sont aujourd'hui de vraies causes de trauma pour les tranches d'âges comparables, au sens médical. Ce qui veut dire qu'on parle, au moins pour une partie, de vrais cas de PTSD (je maintiens la probabilité d'un grand nombre de paniqueurs et égotistes en quête d'attention, regardant leur nombril et/ou exagérant tout), et sans doute à ce titre d'un vrai problème dans l'éducation (écoles, familles et culture) qui crée autant de gens "fragiles". Un professeur que je suis régulièrement mentionnait son enfance, en signalant que quand lui trouvait une croix gammée gribouillée sur une porte de chiottes dans son école (il est juif), dans une petite ville US, il se disait simplement "y'a vraiment des cons partout" et continuait sa journée, là où la même chose aujourd'hui (surtout dans les facs) voit un étudiant paniquer et hurler, un groupe se former autour de lui, de hurleur et de supporteurs, une protestation s'organiser et un plan d'urgence être établi par la fac, le tout sous couverture médiatique (médias sociaux au moins, médias locaux, parfois médias nationaux), et la chose être érigée en "problème sociétal chronique" renvoyant sans doute à des "structures d'oppression" et/ou à une "vague de crimes de haine" (et sans doute une armée de nazis cachée quelque part). 

Donc beaucoup de points en partie contradictoires, et je ne sais vraiment trouver une explication satisfaisante qui les réunisse, sinon dire que c'est un peu de tout ça juxtaposé. 

J'ai moi aussi beaucoup de perplexité sur ce sujet.

- Il me semble que l'idéal d'une vie sans stress psychologique, est un idéal relativement récent dans l'histoire de l'humanité. Au départ, le but de la politique démocratique, civilisée, etc, était de contrer la violence physique. Et donc longtemps on a considéré la substitution de l'affrontement physique, violent, par un affrontement verbal et psychologique comme une grande avancée de la civilisation. On fait des élections, on colle des affiches avec des solgans éventuellement très durs, mais on essaie de ne pas se taper sur la gueule. Mais maintenant, on pousse l'exigence un cran plus loin : il faudrait que l'expression verbale fût gentille, douce, psychologiquement neutre, non stressante. C'est une exigence exorbitante, lorsqu'on voit d'où vient l'humanité et où elle est encore, puisqu'un pays comme les Etats-Unis doit être en guerre en ce moment sur je ne sais pas combien, 5 ou 6 fronts ? J'exagère ? 3 ou 4 ? Afghanistan, Syrie, Somalie, Philippines, Nigeria, et j'en oublie peut-être.

- À l'époque de la guerre du Vietnam, le souci pour les étudiants était de se faire tuer sur le champ de bataille - et peut-être aussi un peu de tuer des Vietnamiens pour des raisons un peu trop obscures. Mais on ne se posait pas la question directement du stress psychologique à cause de la conflictualité dans la bataille pacifique, à coups de manifestations et d'élections, entre les mouvements pro-guerre et les mouvements pacifistes. On considérait au contraire que cette conflictualité pacifique était le moyen de résoudre le problème. 

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Apparemment, et ça ne s'invente pas, le type est un supporteur de Trump qui est aussi (avec insistance vu le nom des businesses qu'il a lancé) indien (native american, pas d'Inde). Ce dernier point emmerde apparemment les rédactions qui s'efforcent de ne pas mentionner le fait, et s'empressent de présenter la chose comme si Trump avait pour ainsi dire directement mandaté le gars pour agir comme il l'a fait, et/ou de dire que le type était parfaitement sain avant l'arrivée de Trump, qui lui a fait passer le seuil de la folie... A part que le gars n'en est pas à son coup d'essai, ayant un pedigree qui remonte au moins à 2002, et qui l'a vu multiplier des formes d'agression, de menaces ou d'intimidation, notamment contre des juges. 

Bref, comme attendu, c'est un déséquilibré chronique. Mais ça ne va pas empêcher les médias de surimposer de manière absolue leurs trames narratives directrices au mépris le plus grand possible de la réalité, parce qu'info et faits, quels que soient les sujets et les événements individuels, ne sont là que pour appuyer la trame directrice, le fil rouge de votre thèse principale. Des micro-ingrédients faits pour aller dans la sauce qui touille continuellement et ne surtout jamais en impacter la texture, la couleur, l'odeur et la saveur. Principalement parce que c'est fait pour une clientèle très précise qui veut se voir confirmée, ou plus encore qu'on veut absolument confirmer (parce que ça les conforte, et donc crée plus l'addiction que la contradiction ou le chaos ne pourraient le faire), dans sa position. 

Bref, le commentaire de l'événement dans les médias, le soi-disant "débat", a perdu tout intérêt à la minute où les faits de base ont été énoncés: la suite est prévisible, et tout le monde va s'enfoncer toujours plus dans la ligne éditoriale habituelle (quel que soit le sujet) en lançant des invectives à qui critique la version "officielle" de chacun. 

Une chose est sûre: rien de constructif, d'utile, de rassembleur ou ayant une volonté de sortir du cadre habituel (pour essayer de dire à tous: "hé les mecs, on est tous en train de déconner à plein tubes et ça devient flippant"), ne sera dit. Rien. Et non, faut pas l'attendre non plus des dirigeants, son orangitude suprême en tête. 

What a shitshow! 

 

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1 hour ago, Kelkin said:

Et en quoi le fait d'avoir du sang indigène empécherait d'être un redneck raciste ?

Il ne correspond pas au profil qui va être suggéré autant par ce qui est dit que par ce qui n'est pas dit, parce que c'est comme ça, et très intentionnellement et de manière très calculée et professionnelle, que la "conversation" est menée par les médias, au nom d'une trame narrative ou d'une autre. Et ces trames (et tous les codes et automatismes qu'elles induisent, comme celui utilisé en cette instance) ne font que renforcer les camps en présence dans leurs stéréotypes et certitudes, et par là, dans leurs préjugés, condamnations, automatismes et donc dans leur antagonisme, qui est chaque jour plus poussé, pas en petite partie par les médias.... Ce que les patrons de CBS et CNN confirmaient par exemple pendant la campagne présidentielle (je ne sais plus lequel a dit avec un grand sourire: "je sais que ce n'est pas bon pour le pays, mais c'est bon pour la chaîne"). 

Le fait est que le gars en question est à la fois "ethnique" et un pro-Trump, et plus encore, il a été un activiste pour des causes "native", ou en tout cas revendique un identitarisme fort, ce qui ne cadre pas avec la narration de gauche (en fait devenue beaucoup plus racialiste, "genderist", et en fait sectariste, qu'une droite dont une partie au moins reste envore attachée à l'universalisme: à gauche aussi, mais cette partie là est plus réduite au silence par les activistes); donc cet aspect sera minimisé ou omis. Parce que c'est bien connu: ceux qui supportent Trump sont tous blancs (et hommes pour l'essentiel), donc sont le mal (mais ça, vu qu'ils sont blancs et hommes, on le savait déjà). Il suffit de voir la réaction non seulement des activistes de gauche, mais aussi d'une bonne partie des élites (médias et show biz, presse, politique) quand quelqu'un "censé" être dans "leurs catégories" (ethnique, femme, LGBT) ne crache pas la ligne du parti ou, pire encore, s'y oppose: c'est l'anathème, et pas tendrement, avec dans certains domaines, des conséquences professionnelles (à Hollywood, c'est même assez radical: la diversité d'opinion n'est pas autorisée, et ils ne s'en cachent pas). Toutes ces logiques existaient à des degrés divers, parfois inquiétants, le plus souvent "tolérables" (sauf pour les personnes concernées évidemment), mais dans la décennie écoulée et évidemment depuis la campagne de 2015-2016, c'est devenu assez extrême. Et la gauche actuelle a de vrais côtés staliniens (terme illustratif). On connaissait bien les travers de la droite US depuis un bail, on n'a pas arrêté de taper dessus, mais il faudrait maintenant bien réaliser ce qu'est la gauche américaine actuelle aussi. Et c'est pas plus reluisant, voire à bien des égards, c'est encore plus flippant. 

 

Modifié par Tancrède
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Hum. Eléments nombreux sur le suspect par le NYTimes.

Citation

Cesar Altieri Sayoc Jr., a South Florida man charged in connection with a string of bombs mailed to prominent Democrats, appeared to have a lively social media presence, where he frequently posted in right-wing circles and shared conservative news stories and condemnations of liberal politicians.

[...]

Mr. Altieri said that Mr. Sayoc’s grandparents raised him after Mr. Sayoc had problems with his mother. Mr. Sayoc’s father was from the Philippines and his mother was from Brooklyn, Mr. Altieri said.

Associal, paumé, vivant dans un van, biberonné à l'alt-right et ultra-fervent supporter du président. Déjà des soucis avec la justice depuis des décennies.

Il me fait penser au gars qui s'était pointé dans la pizzeria de Washington en cherchant la cave où était supposer opérer le cercle pédophile d'Hillary Clinton... :ph34r:

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9 minutes ago, Boule75 said:

Hum. Eléments nombreux sur le suspect par le NYTimes.

Associal, paumé, vivant dans un van, biberonné à l'alt-right et ultra-fervent supporter du président. Déjà des soucis avec la justice depuis des décennies.

Il me fait penser au gars qui s'était pointé dans la pizzeria de Washington en cherchant la cave où était supposer opérer le cercle pédophile d'Hillary Clinton... :ph34r:

:laugh: Tu veux dire qu'il y a des tarés dans le monde, qui attendent juste de trouver une raison, une "cause" ou un stimulus qui les feront agir? Il faudrait le signaler à la presse, parce que pour eux, c'est juste un truc à utiliser pour prouver qu'ils ont raison dans leurs thèses depuis toujours. 

Je tiens (vraiment) à signaler qu'il y a eu une floppée d'acte violents commis par l'autre bord, sans qu'ils reçoivent le quart du dixième de la couverture médiatique de ceux "de droite" (ou, comme dans le cas présent, "assimilé"). La chose est importante étant donné que ce déséquilibre fausse le débat très gravement et renforce aussi bien les stéréotypes d'un bord que le ressentiment de l'autre.... Avec plus de chances d'accroître la violence à l'arrivée. 

Ceci dit, merci pour l'info sur l'ethnie: je m'étais fié à la première bordée d'articles et avait cru que c'était suffisant (y'avait assez de détails sur un supposé militantisme "indien" pour convaincre).... Mais bon, l'est encore "ethnique", donc le récit marche toujours. 

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il y a 11 minutes, Tancrède a dit :

Je tiens (vraiment) à signaler qu'il y a eu une floppée d'acte violents commis par l'autre bord, sans qu'ils reçoivent le quart du dixième de la couverture médiatique de ceux "de droite" (ou, comme dans le cas présent, "assimilé"). La chose est importante étant donné que ce déséquilibre fausse le débat très gravement et renforce aussi bien les stéréotypes d'un bord que le ressentiment de l'autre.... Avec plus de chances d'accroître la violence à l'arrivée. 

J'avais vu passer l'histoire de la ricine, mais je n'ai rien vu qui indiquait que l'enquête ait débouché sur quoi que ce soit : en sais-tu plus ? (et ça, ça rappelle l'Anthrax en 2001)

 

Pour ce qui concerne l'incitation à la violence, j'ai tout de même le sentiment que Trump et sa clique vont quand même très loin, depuis des années en fait. Qu'a-t-on de comparable à "la presse est l'ennemi du peuple", côté démocrate ?

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il y a une heure, Ciders a dit :

 

Trump a décidé de dénoncer la haine aux Etats-Unis : « c’est franchement une chose terrible, terrible ce qu’il se passe avec la haine dans notre pays et partout dans le monde ». Il a aussi ajouté « Et quelque chose doit être fait ».

https://www.romandie.com/news/Trump-denonce-la-haine-aux-Etats-Unis-apres-la-fusillade-dans-une-synagogue/966072.rom

 

Comme je ne l’imagine pas adopter la bienveillance, cesser les discours clivants (marrant comment ce terme est apparu et a subi une énorme poussée de fièvre médiatique sous Sarkozy et par Sarkozy lui-même, et qu’il a ensuite disparu tout aussi vite mais en laissant derrière lui les relents nauséabonds qu’il véhiculait...), prôner l’amour et l’entraide, adopter des mesures sociales et populaires, faciliter l’intégration des minorités, agir contre le racisme endémique au sein de la police et des administrations et désengager les USA d’un certain nombre de conflits cristallisant toutes les haines, il compte faire quoi ? Promulguer une loi pour ficher tout le monde avec ses tendances, afin de pouvoir donner des bons points et des mauvais points de citoyenneté comme en Chine ?

 

<mode troll Le fin du fin serait quand même d’abattre préventivement tous ces haineux, moi j’dis ! (Sans une once de haine ni de remords)>

Modifié par TarpTent
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il y a 4 minutes, Ciders a dit :

Je crois que c'est exactement ce qu'il a dit : il faut faciliter l'exécution des méchants ou un truc du genre.

 

Dans l’article que j’ai mis en lien, il indique effectivement qu’il faut la peine capitale pour ces cas-là... et qu’un garde armé à l’intérieur de la synagogue aurait sans doute permis d’éviter le massacre :laugh:

 

Oh oui, vivement les gardes armés dans les lieux de culte :bloblaugh:

La prochaine quête des deniers du culte va être superbe : « pour les pauvres, pour le pain, pour la Foi, et pour le .357 magnum du prêtre. »

Modifié par TarpTent
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il y a 6 minutes, TarpTent a dit :

Dans l’article que j’ai mis en lien, il indique effectivement qu’il faut la peine capitale pour ces cas-là... et qu’un garde armé à l’intérieur de la synagogue aurait sans doute permis d’éviter le massacre :laugh:

Oh oui, vivement les gardes armés dans les lieux de culte :bloblaugh:

La prochaine quête des deniers du culte va être superbe : « pour les pauvres, pour le pain, pour la Foi, et pour le .357 magnum du prêtre. »

Soit dit en passant, ça ne m'étonnerait que dans certaines églises ce soit déjà le cas... sans parler des paroissiens.

"Dieu, la Bible et mon AR-15".

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Le 27/10/2018 à 00:29, Tancrède a dit :

Je tiens (vraiment) à signaler qu'il y a eu une floppée d'acte violents commis par l'autre bord, sans qu'ils reçoivent le quart du dixième de la couverture médiatique de ceux "de droite" (ou, comme dans le cas présent, "assimilé"). La chose est importante étant donné que ce déséquilibre fausse le débat très gravement et renforce aussi bien les stéréotypes d'un bord que le ressentiment de l'autre.... Avec plus de chances d'accroître la violence à l'arrivée. 

Ceci dit, merci pour l'info sur l'ethnie: je m'étais fié à la première bordée d'articles et avait cru que c'était suffisant (y'avait assez de détails sur un supposé militantisme "indien" pour convaincre).... Mais bon, l'est encore "ethnique", donc le récit marche toujours. 

La couverture médiatique n'est elle pas le reflet de la réalité de l'origine de la majorité des meutres ideologiques aux US ?

Il ne faudrait tout de même pas oublier les faits :

https://en.wikipedia.org/wiki/Terrorism_in_the_United_States

Extremist_murders_US.png

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8 minutes ago, Kovy said:

La couverture médiatique n'est elle pas le reflet de la réalité de l'origine de la majorité des meutres ideologiques aux US ?

Il ne faudrait tout de même pas oublier les faits :

https://en.wikipedia.org/wiki/Terrorism_in_the_United_States

Extremist_murders_US.png

Oh, il y a de ça, aucun doute. Mais la réalité est beaucoup plus nuancée, voire penche dans l'autre sens, quand on prend en compte TOUS les types de violence, surtout la "petite" violence (presque ce qu'on appellerait la "violence du quotidien"), notamment dans la décennie écoulée, ce qui a symboliquement démarré avec le Tea Party puis Occupy Wall Street: le premier initialement pas/peu partisan, et non violent, s'est fait coopter (et "filtrer") par de riches sponsors corporate pour devenir un mouvement de droite conservatrice (toujours non violent), là où le second, aussi pas/peu partisan à ses débuts, et non violent, a connu une évolution idéologique radicale (après 3-4 jours gentillets, rassembleurs, Kumbaya et tout, sont venus les radicaux qui ont commencé à coopter et prendre en main ce mouvement sans leaders: ségrégation par race, sexe et orientation sexuelle pour des "ateliers", blocage de la parole au profit des nouveaux leaders, répression verbale et physique de toute contestation, tactiques antifa/black block....). La violence à droite et à gauche s'expriment selon des modalités différentes, mais il est vrai que dans un pays avec autant d'armes, et une tendance à voire les propriétaires d'armes plus souvent être à droite (ça n'a pas été toujours le cas jusque très récemment), les probabilités vont dans le sens d'un plus grand nombre de meurtres commis par des tarés venant de la droite. Les tarés de gauche opèrent autrement, notamment en ce qui concerne les "morts civiles" et professionnelles orchestrées par des bandes organsiées online qui s'acharnent sur une personne et démolissent sa vie (quoique bipartisan, le phénomène est largement plus développé à gauche). 

Ceci dit, je m'intéresse moins aux grandes appellations "de droite" et "de gauche" pour le terrorisme dans ses débordements meurtriers: un type comme l'envoyeur de bombes de cette semaine répond en partie à la définition, et rentre dans l'analyse. C'est un déséquilibré apparemment très influencé par l'actualité politique et répondant à sa "façon" au débat et à la personnalité de Trump. Mais il faut garder à l'esprit que ce qui est classé comme "terrorisme de droite" dans ce graphique, inclue avant tout des trucs comme des milices révolutionnaires/survivalistes/indépendantistes, et des groupes anti-avortement radicaux, de nature religieuse (et en fait sectaire: la plupart ne sont pas de congrégations "normales", mais dans des communautés vivant à part). Ca tend à se situer sur la droite de l'échiquier politique dans le principe le plus large (et pour beaucoup des dites milices, c'est discutable), mais c'est pas vraiment dans le débat, l'actualité, la scène politique ou affilié de près ou de loin à un parti (la plupart de telles mouvances ne votent pas, et refusent expressément de le faire). Les White Supremacists/Néonazis/Neo-southerners/KKK sont à mi-chemin, comme leur "équivalent" de gauche (communistes/anarchistes/antifa....), à la fois à part et en partie accrochés au débat politique. 

En plus j'ai quelques doutes sur la nature de la classification de ce qui est "de droite," "de gauche" ou "islamiste" dans ce tableau, en regardant de plus près: en 2016, cela ne montre que 1 ou 2 meurtres islamistes par exemple... Alors que c'est l'année du massacre du night club d'Orlando, où 50 personnes ont trouvé la mort. Et 2011, c'est l'attentat du marathon de Boston, où quelque chose comme 5 personnes ont été tuées (et 280 blessées), mais sur le graphe, y'a rien du tout pour les islamistes. Ca me fait me poser quelques questions sur le dit graphique. 

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Il y a 9 heures, Kelkin a dit :

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En effet.

C'est sérieux ou c'est un montage ? Que l'on fasse une prière avec un fusil d'assaut, c'est hélas courant côté ''barbus'' et je suis certain qu'il y a des paroisses américaines ou le prêtre a un revolver sous la soutane mais faire une couronne de munitions, c'est plus que zarbi....

Modifié par collectionneur
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il y a 14 minutes, collectionneur a dit :

C'est sérieux ou c'est un montage ? Que l'on fasse une prière avec un fusil d'assaut, c'est hélas courant côté ''barbus'' et je suis certains qu'il y a des paroisses américaines ou le prêtre a un revolver sous la soutane mais faire une couronne de munitions, c'est plus que zarbi....

Munitions soudées entre elles tu remarqueras.
Et il y a sur chaque fusil un serflex orange passant par le puits de chargeur et la fenêtre d'éjection, qui sert de témoin de chambre vide (impossible de ramener le porte-culasse vers l'avant ou de le verrouiller à cause de cet obstacle physique).
Aucune arme ne dispose de son chargeur.
Moralité: TOUT ÇA EST PARFAITEMENT INOFFENSIF DANS CETTE CONFIGURATION-LÀ.

Pour qu'une de ces armes devienne dangereuse il faudrait couper le serflex (à mains nues? d'une main avec une paire de ciseaux ou une pince?) insérer un chargeur et manoeuvrer le levier d'armement. Le tout sans éveiller l'attention ni être stoppé par les autres paroissiens.
Alors soit la grand mère de la dernière image est en fait une super-guerrière déguisée en personne âgée qui drille ses "mag change" au chrono tous les jours, soit pousser des cris d'orfraies est peut-être un brin excessif...

Oui c'est bizarre et dérangeant. En même temps, c'est l'Amérique, vous vous attendiez à quoi? :laugh:

Modifié par Patrick
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