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Politique étrangère des USA


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Il est terrifiant de constater qu'en 2019, le dirigeant du plus puissant pays de la planète suit aveuglément les conseils d'un journaliste télévisé.

On se moquait de Mitterrand et de sa voyante mais là... on touche le fond.

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il y a 13 minutes, pascal a dit :

... Qui visiblement semble avoir plus de sang froid que son propre conseiller pour la sécurité nationale ... personnellement c'est çà que je trouve préoccupant

Sans doute parce qu'ils ne recherchent pas la même chose.

Bolton est l'un des derniers faucons de la grande époque. Il approche de la retraite, ce qui doit le motiver davantage à tenter d'atteindre SON objectif ultime, la vengeance contre les mollahs et la Révolution de 1979. Et il pense pouvoir le faire depuis sa position actuelle. En face, tu as un digne représentant de la vieille Amérique conservatrice qui se moque pas mal de ce qui se passe ailleurs tant que les dollars rentrent et que personne ne vient sur son terrain américain. Le faucon et l'isolationniste, tous les deux forcenés mais pas dans le même sens. On devait avoir ça du temps de la crise de Cuba ou de la guerre au Vietnam. Mais ça se passait dans les alcôves, pas sur Twitter en direct. :mellow:

Ce journaliste a peut-être du sang froid mais à mon sens, il a surtout des idées bien arrêtés qui ne cadrent absolument pas avec celles de Bolton. Et de Pompeo, qui a l'air bien agressif depuis quelques temps.

 

Modifié par Ciders
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il y a 8 minutes, Alexis a dit :

Je ne connais pas Tucker Carlson, mais qu'est-ce qui justifierait un pareil mépris :huh: ?

Tucker Carlson fait partie des libertariens les plus influents de la scène politique US. Tendance libertarienne sur les mœurs, small goverment, pour la responsabilité fiscale et l'équilibre budgétaire, contre les grosses dépenses (militaires), et donc contre les interventions militaires à l'étranger si les USA ne sont pas directement menacés. Il a poussé le mouvement Tea Party pendant un temps.

Il était contre la guerre en Irak et Afghanistan, et détestait l'administration Bush. Rumsfeld, Cheney et donc Bolton ont été ses cibles privilégiées lorsque qu'il avait encore le droit de s'exprimer comme voix dissonante de droite sur CNN.

Il reste néanmoins un républicain libertarien qui avait pour horreur Obama et les "liberals", trop dépensiers à ses yeux et trop "PC" (politiquement corrects).

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il y a 15 minutes, Chimera a dit :

Tucker Carlson fait partie des libertariens les plus influents de la scène politique US. Tendance libertarienne sur les mœurs, small goverment, pour la responsabilité fiscale et l'équilibre budgétaire, contre les grosses dépenses (militaires), et donc contre les interventions militaires à l'étranger si les USA ne sont pas directement menacés. Il a poussé le mouvement Tea Party pendant un temps.

Il était contre la guerre en Irak et Afghanistan, et détestait l'administration Bush. Rumsfeld, Cheney et donc Bolton ont été ses cibles privilégiées lorsque qu'il avait encore le droit de s'exprimer comme voix dissonante de droite sur CNN.

Il reste néanmoins un républicain libertarien qui avait pour horreur Obama et les "liberals", trop dépensiers à ses yeux et trop "PC" (politiquement corrects).

Merci pour ces précisions.

Je ne suis personnellement pas d'accord avec la totalité de ces prises de position, mais qu'on soit d'accord à 100% ou à 0% avec ses convictions politiques, je ne vois de toute façon aucune raison de mépriser ce présentateur.

 

Edit : Cette récente attaque en règle contre les frères Koch, donateurs majeurs du parti républicain, les accusant notamment de défendre l'idéologie libertarienne contradictoire avec les idées du parti républicain, me fait quand même relativiser l'idée que Carlson serait un libertarien :dry:

Modifié par Alexis
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edit: déjà posté, j'avais pas vu.

il y a une heure, Alexis a dit :

Voici l'original, la philippique bien sentie de Tucker Carlson de Fox News contre les fauteurs de guerre qui voudraient entraîner son pays à de nouvelles guerres inutiles voire désastreuses, avec gros plan sur le cas de John Bolton (il y a des sous-titres en anglais)

 

Et voici son intervention juste avant l'affaire du bombardement annulé au tout dernier moment, qui a certainement été visionnée par Donald Trump, et peut-être l'a convaincu. Suivant certaines sources, c'est peut-être ce court segment qui a empêché le déclenchement d'une guerre entre Etats-Unis et Iran.

Du moins pour l'instant. Pour les Bolton, Pompeo, Ben Salman et Netanyahou, ce n'est sans doute que partie remise.

 

Je ne suis pas sûr que ce soit une critique très juste. Accuser une personne de "se moquer pas mal" des autres pays "tant que les dollars rentrent", juste parce qu'il a eu un rôle pour convaincre son président de faire une erreur désastreuse ?

Je ne connais pas Tucker Carlson, mais qu'est-ce qui justifierait un pareil mépris :huh: ?

Une remarque en passant, mais dans la première des vidéos ci-dessus, quand il parle des conséquences de l'invasion de l'Irak, il évoque centaines de milliers d'Irakiens morts, milliers de soldats américains morts et plus d'un trillion dépensé dans cet ordre. Bref, les vies avant l'argent, et les morts les plus nombreux avant les moins nombreux, quelle que soit la nationalité. Ce qui est évidemment l'ordre correct... mais pas toujours celui qu'on entend de la part de tous les Américains. Pour moi, c'est un "signal faible" mais clair de décence humaine.

On est d'accord, Tucker Carlson est peut-être l'un des journalistes les plus respectable des médias américains actuellement. Il est malheureusement presque seul, ou du moins, son camp n'est pas très visible.

Et effectivement ces deux vidéos feront date. Je trouve que ce fut un grand moment de journalisme.

Modifié par Patrick
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Il y a 8 heures, Ciders a dit :

En face, tu as un digne représentant de la vieille Amérique conservatrice qui se moque pas mal de ce qui se passe ailleurs tant que les dollars rentrent et que personne ne vient sur son terrain américain.

Si c'est bien de Carlson que tu parles (et non de Trump), alors voilà le thème principal de son dernier livre :

https://en.wikipedia.org/wiki/Ship_of_Fools_(book)

Carlson introduit sa thèse en appliquant l'allégorie de la République de Platon, dans laquelle le navire d'État américain a été réquisitionné par un équipage incompétent (l'élite politique et économique actuelle) qui ignore les besoins et méprise les désirs des passagers (les citoyens) et qui ne tolère pas la critique. Contrairement à ce que l'on pourrait attendre d'un commentateur politique conservateur, Carlson ne limite pas sa définition de l'élite aux membres libéraux du Congrès, mais inclut des politiciens des deux partis politiques, certains experts néoconservateurs et des entrepreneurs modernes comme les PDG de Facebook et d'Amazon, qu'il accuse de décimer la classe moyenne américaine et donc de creuser l'écart entre riches et pauvres, en trahissant généralement les valeurs libérales auxquelles ils adhèrent.Bien que Carlson considère l'élection présidentielle de Donald Trump comme une aberration historique, il ne compte pas Trump parmi le "navires des imbéciles" et explique son élection comme une tentative désespérée des passagers d'envoyer un message aux mutins.

Modifié par Wallaby
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il y a une heure, Wallaby a dit :

https://nationalinterest.org/feature/wrong-trump-not-isolationist-63552 (23 juin 2019)

Afghanistan, Yémen, Syrie, Mer de Chine, Taiwan, Corée du Nord, base en Pologne : les exemples abondent montrant que Trump n'est pas un isolationniste.

https://nationalinterest.org/blog/paul-pillar/brink-war-iran-63712 (21 juin 2019)

Les porte-paroles de l'administration américaine peuvent exprimer sans détour leur inquiétude ( https://www.state.gov/briefings/department-press-briefing-june-17-2019/ ) quant à la possibilité que l'Iran dépasse les limites du même accord nucléaire que l'administration Trump a elle-même violé de manière flagrante et saccagé sans relâche.

Interrogé au sujet de l'Iran indiquant qu'après plus d'un an que les États-Unis ont renié leurs obligations en vertu de l'accord nucléaire, l'Iran pourrait commencer à dépasser certaines des limites sur l'uranium faiblement enrichi, le secrétaire d'État Mike Pompeo a déclaré : "Cela vous dit à quel point l'accord était boiteux, non ?" ( https://www.cbsnews.com/news/full-transcript-of-face-the-nation-on-june-16-2019/ ) L'absurdité de cette déclaration - attribuer à un accord un problème qui résulte directement d'une attaque américaine contre l'accord - est époustouflante.

 

Il y a plein de réponses de Pompeo qui mériteraient une traduction, tellement c’est hallucinant (j’aurais pu dire « perché », mais ce monsieur est quand même Secrétaire d’État). Cependant, celle-ci n’est pas forcément la plus « mauvaise », dans sa définition de ce qu’aurait dû être cet accord, selon sa conception,

 

Je reprends sa réponse complète : « Think about that. Iran is now announcing that in a matter of days, they can begin to spin up their nuclear program. This tells you how flawed the deal was, right? It tells you that the deal had no capacity to actually stop them »

Traduction : « Pensez à ceci. Iran annonce maintenant que dans à peine quelques jours, il vont pouvoir relancer leur programme nucléaire. Ceci vous dit combien l’accord était boiteux, n’est-ce-pas ? Cela vous dit que l’accord n’avait pas la capacité de les stopper réellement. »

 

=> En clair, si l’accord passé avait été sérieux, l’Iran serait aujourd’hui dans l’incapacité de redémarrer un quelconque programme nucléaire. Le deal passé leur en aurait ôté tous les moyens. Donc Trump a eu raison de dénoncer l’accord, CQFD.

Bon, l’argument est foireux pour pas mal de raisons, mais on a entendu pire.

Modifié par TarpTent
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Traduction Deepl, uniquement la partie concernant Mike Pompeo.

 

 »Nous sommes le dimanche 16 juin. Je suis Margaret Brennan et voici FACE THE NATION.

Les tensions au Moyen-Orient éclatent alors que les États-Unis accusent l'Iran d'attaquer deux pétroliers dans le golfe d'Oman et de tirer un missile sur un drone américain qui examine les dégâts.

MARGARET BRENNAN : Nous recevrons les dernières nouvelles du secrétaire d'État Mike Pompeo et du sénateur républicain de l'Arkansas Tom Cotton. Le président Trump dit qu'il serait ouvert aux offres d'aide des pays étrangers qui disent avoir des informations préjudiciables sur ses opposants.

(...)

Bonjour et bienvenue à FACE THE NATION. Nous commençons aujourd'hui par les tensions croissantes entre les États-Unis et l'Iran et le secrétaire d'État Mike Pompeo. Bonjour, Monsieur le Secrétaire et bonne fête des Pères.

MIKE POMPEO (Secrétaire d'État/@SecPompeo) : Je vous remercie. Bonjour. Bonjour.

MARGARET BRENNAN : Nous avons eu une série d'événements ces derniers jours, les attaques contre les pétroliers et ces rapports sur un missile tiré sur un drone américain. Comment les États-Unis vont-ils réagir ?

MIKE POMPEO : Margaret, je pense qu'il faut le mettre dans le contexte de quarante ans de comportement en République islamique d'Iran. C'est... c'est cohérent avec la façon dont ils se sont comportés auparavant. Ils l'ont fait quand ils étaient au JCPOA. Ils ont construit leur programme de missiles. Nous avons allégé les sanctions. Ils ont pris des marins américains en otage. C'est un régime qui a causé beaucoup de problèmes dans le monde entier. Au cours des quarante derniers jours, nous avons été témoins d'un certain nombre d'activités, non seulement ces deux derniers jours, mais aussi quatre autres navires commerciaux qui ont remis en question les normes internationales en matière de liberté de navigation. Les États-Unis envisagent une gamme complète d'options. Nous avons informé le président à quelques reprises. Nous continuerons à le tenir au courant. Nous sommes convaincus que nous pouvons prendre un ensemble de mesures qui peuvent rétablir la dissuasion, ce qui est notre mission.

MARGARET BRENNAN : Vous dites une gamme complète d'options. Cela inclut-il une intervention militaire ?

MIKE POMPEO : Bien sûr que oui. Bien sûr que oui. Le Président considérera tout ce que nous devons faire pour nous en assurer, n'est-ce pas ? Mais qu'a dit le Président ? Nous ne voulons pas que l'Iran se dote d'une arme nucléaire. Le gouvernement précédent les a mis sur une voie qui leur garantissait pratiquement qu'ils pourraient y arriver. Nous nous sommes donc retirés du ridicule JCPOA et nous nous dirigeons vers un ensemble de politiques qui convaincront l'Iran de se comporter simplement comme une nation normale. Et vous les avez vus s'attaquer aux voies navigables internationales en essayant de faire grimper le prix du pétrole brut dans le monde pour que le monde entier pleure, "oncle" et permette à l'Iran de...

MARGARET BRENNAN : Pourquoi feraient-ils cela s'ils sont à court d'argent et qu'ils ont besoin de ces clients ? Pourquoi les attaqueraient-ils ?

MIKE POMPEO : Parce que l'Iran ne peut pas vendre son pétrole brut. Nous les avons empêchés de le faire. Nous avons mis en place des sanctions qui les ont fait passer d'environ 2,7 millions de barils par jour, des millions de barils par jour avec des sanctions américaines.

MARGARET BRENNAN : Le CENTCOM a diffusé cette vidéo qui montre un patrouilleur des Gardiens de la révolution des Gardiens de la révolution (Gardiens de la révolution des IRGC) s'approchant de ces navires et enlevant une mine de la coque du navire. Êtes-vous certain qu'il s'agit du Corps des gardiens de la révolution islamique et allez-vous présenter ces preuves à nos alliés et aux Nations Unies ?

MIKE POMPEO : Bien sûr, nous le ferons.

MARGARET BRENNAN Quand ? Quand ?

MIKE POMPEO : Et... et nous ne faisons pas que le prétendre, c'est ce qu'est cette vidéo. C'était... ça a été pris d'une caméra américaine. C'est ce qu'il y a de mieux, ce sont les vraies données. Oui, nous l'avons déjà partagé avec nos alliés. Vous avez eu la chance de le voir. J'ai passé un tas d'appels hier. Je vais passer un tas d'autres appels aujourd'hui. Le monde doit s'unir contre cette menace de la République islamique d'Iran. Margaret-- Margaret-- Margaret--

MARGARET BRENNAN : Et est-ce que l'IRGC--

MIKE POMPEO : Oui, Margaret.

MARGARET BRENNAN : Définitivement, le Corps des Gardiens de la Révolution.

MIKE POMPEO : C'est... c'est... c'est... c'est... c'est... c'est... c'est... c'est... c'est... c'est.. c'est... Et Margaret, je te le rappellerai aussi. La Chine fait transiter plus de 80 % de son pétrole brut par le détroit d'Ormuz. La Corée du Sud, le Japon, ces pays sont incroyablement dépendants de ces ressources. Nous sommes prêts à faire notre part. Nous défendons toujours la liberté de navigation. Nous allons travailler à l'établissement d'un ensemble de pays qui ont tout intérêt à garder ce détroit ouvert pour nous aider à le faire.

MARGARET BRENNAN : Donc, lorsque vous parlez d'intervention militaire, vous parlez de maintenir les voies navigables ouvertes ? Vous ne parlez pas encore d'une attaque contre l'Iran ?

MIKE POMPEO : Oh, bonté divine. Le président Trump a dit très clairement qu'il ne veut pas aller à la guerre. En même temps, nous avons été très clairs sur le fait que--

MARGARET BRENNAN : Avez-vous l'autorisation légale de frapper l'Iran ?

MIKE POMPEO : On a toujours l'autorisation de défendre les intérêts américains. Rappelez-vous qu'ils ont maintenant attaqué des avions américains. Le 6 juin, un missile a été tiré du Yémen à l'aide duquel nous avons évalué l'aide iranienne qui a fait tomber un avion MQ-9. Ce sont des attaques contre des normes internationales fondamentales, et maintenant contre les intérêts américains, et nous avons toujours le droit de défendre notre pays.

MARGARET BRENNAN : Mais je vous pose la question parce qu'on se demande si l'autorisation actuelle de recourir à la force militaire, la FUAU, comprendrait une frappe contre l'Iran.

MIKE POMPEO : Bien sûr.

MARGARET BRENNAN : Êtes-vous sûr de pouvoir y aller et de ne pas avoir à demander la permission au Congrès pour agir ?

MIKE POMPEO : Margaret, je ne veux pas faire d'hypothèses. Mais le peuple américain devrait être très confiant. Les mesures prises par les États-Unis sous l'égide du président Trump seront toujours légales, toujours conformes à notre Constitution, et nous ferons toujours le travail difficile qu'il faut pour protéger les intérêts américains, où qu'ils soient.

MARGARET BRENNAN : Mais avez-vous besoin de la permission du Congrès ?

MIKE POMPEO : Pour faire quoi, Margaret ? Je ne sais pas comment répondre à la question dans l'abstrait. Permission--

MARGARET BRENNAN : Eh bien, vous avez dit qu'une série d'options sont à l'étude.

MIKE POMPEO : Oui. Chaque option que nous examinerons sera pleinement légale.

MARGARET BRENNAN : Eh bien, je veux vous le demander parce que lorsque vous avez essayé de présenter cette affaire, comme vous le savez, certains alliés ont dit que la vidéo diffusée n'était pas suffisante pour les convaincre. À l'exception du Royaume-Uni et de l'Arabie saoudite, certains alliés disent que nous devons voir plus et entendre davantage les États-Unis. Le président Trump, comme vous l'avez dit, a fait campagne contre les guerres au Moyen-Orient. Mais il y a aussi cette perception que l'administration est en train de gâcher cette lutte. Vous étiez un critique vocal quand vous étiez au Congrès.

MIKE POMPEO : Mm-Hm.

MARGARET BRENNAN :...de l'accord nucléaire que vous avez appelé le JCPOA plus tôt. Le conseiller à la sécurité nationale est actuellement l'un des architectes de la guerre en Irak en 2003. Selon le dernier sondage Economist, cinquante et un pour cent des Américains disent que le président n'est pas honnête contre trente-trois qui disent l'être. Si vous avez un manque de crédibilité qui vous empêchera de vendre quelque chose au public américain, comment allez-vous résoudre ce problème ?

MIKE POMPEO : Margaret, on ne vend rien. Ce sont des faits simples. J'ai eu de nombreuses conversations au cours des dernières semaines, franchement, à propos des activités de l'Iran. Personne ne doute de l'ensemble des données. Je n'ai pas... Je n'ai pas entendu une seule personne dire qu'ils pensaient--

MARGARET BRENNAN : Le ministre allemand des Affaires étrangères a dit que la vidéo n'était pas suffisante.

MIKE POMPEO : Le ministre allemand des Affaires étrangères a vu beaucoup plus que cette simple vidéo. Il continuera d'en voir d'autres. Je reconnais qu'il y a des pays qui souhaitent simplement que cela disparaisse et qu'ils veulent agir d'une manière contrefactuelle. Personne ne conteste que c'est la République islamique d'Iran qui a pris ces mesures pour priver d'emblée cette voie navigable internationale et la liberté de navigation qui est un droit fondamental pour tous les pays de voyager par cette voie. Non... Je n'ai vu personne le nier, et je suis persuadé qu'au fur et à mesure que nous continuerons d'établir les faits, les pays du monde entier accepteront non seulement les faits fondamentaux, qui sont incontestables, je crois, mais ils comprendront que c'est une mission importante pour le monde.

MARGARET BRENNAN : L'une des choses que vous avez dites lorsque vous êtes sur la tribune du département d'État plus tôt cette semaine, c'est qu'une attaque a eu lieu à Kaboul en mai.

MIKE POMPEO : Mm-Hm.

MARGARET BRENNAN : Les talibans ont dit qu'ils l'avaient exécuté, mais vous en avez accusé l'Iran. Quelles preuves avez-vous que l'Iran est derrière cette attaque ?

MIKE POMPEO : Margaret, dans la même déclaration, les talibans ont dit avoir tué dix personnes. Je vous dirais que la crédibilité des talibans n'est pas quelque chose que vous devriez apporter à votre émission. Nous... Je... Je... Je... Je...

MARGARET BRENNAN : Mais vous pensez que l'Iran était derrière tout ça ?

J'ai confiance que l'Iran est à l'origine de cette attaque. Je... Je ne peux plus partager l'intelligence. Mais je ne l'aurais pas dit si la communauté du renseignement n'avait pas été convaincue que c'était le cas.

MARGARET BRENNAN : Il y a donc d'autres choses que vous ne pouvez pas partager avec nous pour appuyer cela ?

MIKE POMPEO : Oui... oui, madame. C'est tout à fait exact.

MARGARET BRENNAN : Les médias iraniens disent qu'ils vont commencer à envisager d'accroître leur production de combustible nucléaire. Que font les États-Unis pour mettre fin à cette situation si vous vous êtes déjà retiré de l'accord nucléaire ?

MIKE POMPEO : Pensez à ça. L'Iran annonce maintenant que d'ici quelques jours, il pourra commencer à mettre en œuvre son programme nucléaire. Cela vous dit à quel point l'accord était imparfait, n'est-ce pas ? Ça vous dit que l'accord n'avait pas la capacité de les arrêter.

MARGARET BRENNAN : Mais que faites-vous maintenant ? Vous continuez à mettre plus de sanctions ? Le désespoir ne mène pas toujours à la meilleure prise de décision.

MIKE POMPEO : Notre intention est la suivante. Nous savons que leur programme nucléaire s'accélère s'ils ont plus d'argent et de richesse. S'ils ont plus de capacités, plus de ressources, ils ont accès aux métaux, aux matériaux et aux matières fissiles. Si nous allégeons les sanctions, leur programme nucléaire présente un risque encore plus grand pour les États-Unis. C'est pourquoi notre mission a été très claire : leur refuser la richesse, les ressources et la capacité d'élaborer un programme nucléaire, et être prêts à faire tout ce qu'il faut pour éviter que cela ne se produise.

MARGARET BRENNAN : J'aimerais vous poser rapidement une question sur la Russie. Le New York Times rapporte que les États-Unis multiplient les attaques numériques, les cyberattaques, à l'intérieur de la Russie, pour riposter à une tentative d'ingérence en 2018. Le président a qualifié ce rapport de faux et de traître, ce qui laisse entendre qu'il contient une part de vérité. Alors, c'est quoi ?

MIKE POMPEO : Je ne fais jamais de commentaires sur les questions de renseignement.

MARGARET BRENNAN : Le Président a dit que c'était...

MIKE POMPEO : Je ne fais jamais de commentaires sur les questions de renseignement. Ayant été directeur de la CIA, je sais à quel point c'est important. Mais vous devez savoir, et vos téléspectateurs doivent savoir que les États-Unis d'Amérique, sous la présidence du président Trump, ont déployé des efforts considérables pour veiller à ce que nos élections ne soient pas entravées, ni par la Russie, ni par aucun autre pays dans le monde. C'est une question sérieuse, une question que notre gouvernement a prise au sérieux, sous la direction du président Trump depuis le tout début de son mandat, et nous continuerons de le faire. Je regrette seulement que le gouvernement précédent n'ait pas pris si au sérieux la prévention de l'ingérence électorale.

MARGARET BRENNAN : Il est intéressant que nous aiguisions ce point parce que c'est la même semaine que nous avons entendu le président, comme vous le savez, qui a dit à un intervieweur de l'ABC plus tôt cette semaine, qu'il écouterait d'abord un gouvernement étranger s'il essayait de lui offrir de la terre sur un opposant et prendrait ensuite une décision quant à l'obligation ou à la non-admission de le signaler au FBI. En tant qu'ancien directeur de la CIA, quelqu'un qui parle tous les jours à des gouvernements étrangers, que conseilleriez-vous au président de faire ?

MIKE POMPEO : Le président Trump a clarifié ses remarques. Je pense qu'il est assez clair qu'il fera ce qu'il faut. J'en suis très confiant. Je n'ai rien d'autre à ajouter.

MARGARET BRENNAN : Ce qui est...

MIKE POMPEO : J'ai vu ses remarques. Il a dit... il a dit, je pense que dans les deux cas, il a dit qu'il ferait les deux. Il a dit qu'il le signalerait au FBI. Ecoutez, c'est vous tous qui présentez ça comme...

MARGARET BRENNAN : Mais, il a présenté-- non, il a présenté-- non, il a présenté-- il a utilisé le mot peut-être--

MIKE POMPEO : Ouais.

MARGARET BRENNAN :... et que c'était... qu'il avait écouté en premier...

MIKE POMPEO : J'écoute... J'écoute ça de très près. Le Président a dit très clairement qu'il allait faire ce qu'il fallait. J'ai une grande confiance dans le fait que je l'ai vu faire.

MARGARET BRENNAN : Appeler le FBI ?

MIKE POMPEO : Je l'ai vu faire ce qu'il fallait chaque fois qu'une décision importante en matière de sécurité nationale devait être prise. Il a évalué les options et fait de très bons choix sur la façon de procéder.

MARGARET BRENNAN : Monsieur le Secrétaire, merci pour votre temps.

MIKE POMPEO : Margaret, merci.

Modifié par TarpTent
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il y a 58 minutes, TarpTent a dit :

=> En clair, si l’accord passé avait été sérieux, l’Iran serait aujourd’hui dans l’incapacité de redémarrer un quelconque programme nucléaire. Le deal passait leur en aurait ôté tous les moyens. Donc Trump a eu raison de dénoncer l’accord, CQFD.

Bon, l’argument est foireux pour pas mal de raisons, mais on a entendu pire.

Pour que l'accord empêche l'Iran de redémarrer un programme nucléaire, il faudrait que l'accord inclue l'expulsion de tous les scientifiques et ingénieurs Iraniens ayant des connaissances utiles pour le nucléaire vers les Etats-Unis. (Qui n'en voudraient pas parce que eww, Muslims!) Faut être sérieux.

L'accord était pour que l'Iran arrête son programme et se soumette à des contrôles permettant de vérifier l'arrêt effectif du programme. Les États-Unis décide de rompre l'accord, et après ils disent "vous voyez que l'accord était mauvais car les Iraniens arrêtent de le respecter après qu'on a arrêté de le respecter. Si l'accord avait été sérieux, eux ils continueraient de l'appliquer mais pas nous !"

Modifié par Kelkin
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il y a 13 minutes, Kelkin a dit :

Les États-Unis décide de rompre l'accord, et après ils disent "vous voyez que l'accord était mauvais car les Iraniens arrêtent de le respecter après qu'on a arrêté de le respecter. Si l'accord avait été sérieux, eux ils continueraient de l'appliquer mais pas nous !"

 

On peut ne pas être d’accord avec leur raisonnement, ce n’est pas une raison pour les caricaturer et les faire passer pour des demeurés.

Les tenants de la vision extrême vis-à-vis de l’Iran ont toujours dit que l’accord devait permettre de démanteler définitivement toute capacité de l’Iran en matière de programme nucléaire, qu’il soit civil ou militaire. Pompeo et Trump en faisaient partie.

Le fait que l’Iran annonce aujourd’hui le redémarrage de capacités d’enrichissement démontre selon eux leur point : l’accord passé était mauvais. Et c’est exactement ce que dit Pompeo, et non ce que tu décris.

Modifié par TarpTent
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Il y a 3 heures, Kelkin a dit :

C'est eux qui prennent le reste du monde pour des demeurés. Je rappelle que l'accord était pour un processus graduel des deux côtés, même avant que les Américains ne se torchent le cul avec, des sanctions (et non des moindres) restaient en place sur l'Iran. Pourquoi est-ce que l'Iran donnerait tout d'un coup si les occidentaux donnent au compte-goutte ? Le but était d'instaurer une confiance mutuelle au fur et à mesure de la régularisation des relations et du retour de l'Iran dans le concert des nations. Mais l'Oncle Sam n'en a cure de tout ça ; il ne veut plus exercer du soft power désormais, il veut être craint plutôt qu'aimé.

Si l'Iran n'avait pas annoncé le redémarrage de ces activités, ils n'en auraient jamais conclu que l'accord était en fait bon et qu'il fallait recommencer à le respecter. Ils veulent le beurre et l'argent du beurre. "La crémière refuse de me donner du beurre depuis que j'ai arrêter de payer mes achats, c'est bien la preuve que j'ai eu raison d'arrêter d'acheter du beurre, si la vente était un mécanisme qui marche elle continuerait à me donner son beurre même quand je ne la paie pas."

En rompant l'accord, les Américains ont démontré à l'Iran qu'il n'y avait aucun espoir d'une solution diplomatique durable, car les Américains ne respectent jamais leur parole donnée. Et ils ont aussi démontré qu'ils en veulent toujours plus. Avant, c'était abandon des sanctions contre fin du programme nucléaire, ils ont eu ça, donc maintenant ils remettent les sanctions en encore plus fort car ils veulent en plus l'abandon du programme balistique et du soutien au Hamas et aux Houthis et la fin des relations entre l'Iran et l'Irak. Et s'ils obtiennent ça, que se passera-t-il ? Six mois plus tard, les sanctions reviennent, car maintenant les Américains exigeront encore d'autres choses. La démilitarisation complète du pays, l'implantation de bases militaires américaines, des concessions à prix bradés pour les compagnies américaines sur les ressources pétrolières et gazières de l'Iran, etc. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Tant que ça marche, ça marche, et on peut pousser le bouchon toujours plus loin.

Démanteler définitivement toute capacité nucléaire, y compris civile, ça demanderait comme je l'ai dit des mesures extrêmes, y compris l'élimination du personnel (scientifiques, ingénieurs, techniciens) que l'Iran a dans ce domaine. Ce n'était pas dans l'accord, donc Pompeo est un menteur, et il ne faut pas lui passer ça, il ne faut pas admettre que son point de vue soit logique ou cohérent, parce qu'il est bâti sur un mensonge.

 

Là, on est parfaitement d’accord. Et ce que tu décris ici n’a rien à voir avec ça (je te cite) :

 "vous voyez que l'accord était mauvais car les Iraniens arrêtent de le respecter après qu'on a arrêté de le respecter. Si l'accord avait été sérieux, eux ils continueraient de l'appliquer mais pas nous !"

C’était le sens de ma réponse.

Modifié par TarpTent
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Relations Franco-américaines, face à la Chine, on à les mêmes intérêts :

https://www.lopinion.fr/edition/international/selon-document-pentagone-france-est-allie-cle-face-a-chine-191045

Selon un document du Pentagone, la France est un « allié-clé » face à la Chine

Jean-Dominique Merchet

27 Juin 2019 à 06h00

L’administration américaine insiste sur l’importance du rôle de la France dans la zone « indo-pacifique » aux côtés des États-Unis pour contenir la Chine, alors qu’à l’Otan, Paris se range derrière Washington sur l’abandon d’un traité de contrôle des armements

.....Le 1 juin, le Pentagone a publié un document baptisé « Indo-pacific strategy report », préfacé par le secrétaire à la Défense Patrick Shanahan (*). On y apprend que « l’Indo-Pacifique est la région la plus importante pour l’avenir de l’Amérique » et « le théâtre prioritaire » pour les Etats-Unis, qui œuvrent en faveur d’un « Indo-Pacifique libre et ouvert ». « Les États-Unis ne sont pas seuls dans la poursuite » de cet objectif stratégique. Et le document de citer, dans l’ordre : le Premier ministre du Japon Shinzo Abe, le président français Emmanuel Macron, puis les dirigeants de l’Inde, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Une phrase du président Macron est mise à l’honneur : « Il est important de préserver les équilibres nécessaires dans la région ». Face à qui ? Il suffit de tourner la page et l’on découvre les trois menaces principales pour les Etats-Unis : d’abord, la Chine décrite longuement comme une « puissance révisionniste », puis, à un moindre degré, la Russie « un acteur redevenu nuisible » et la Corée du Nord « Etat voyou ».

Face à ses trois adversaires, et alors que « la supériorité militaire  américaine est en train de s’éroder », le Pentagone mise sur « l’accroissement de la collaboration avec une constellation robuste d’alliés et de partenaires ». Cela conduit les Etats-Unis à « se rapprocher d’alliés de première importance comme le Royaume-Uni, la France et le Canada, chacun ayant leur propre identité pacifique ». Ces trois pays « jouent un rôle essentiel pour maintenir un Indo-Pacifique libre et ouvert » grâce notamment à « leurs capacités militaires » et  « leur présence régionale », dont les Outre-Mers français. Le Pentagone cite le déploiement dans la zone du porte-avions Charles de Gaulle cette année et la relance d’un « dialogue de sécurité indo-pacifique » entre les deux pays....

Voici le dit rapport, un PDF de 64 pages, qui retrace les accord et relations entre les États-Unis et chaque pays de la région pour la France, voir pages 5 et 43/44 :

:https://media.defense.gov/2019/May/31/2002139210/-1/-1/1/DOD_INDO_PACIFIC_STRATEGY_REPORT_JUNE_2019.PDF

 

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  • 4 weeks later...

https://www.japantimes.co.jp/news/2019/07/16/national/japans-defense-chief-no-plan-dispatch-sdf-troops-middle-east/ (26 juillet 2019)

Les États-Unis ont demandé au Japon et à d'autres pays de participer à une coalition internationale pour assurer la sécurité des voies navigables, y compris le détroit d'Ormuz, a déclaré le secrétaire d'État américain Mike Pompeo lors d'un entretien accordé jeudi à Fox News.

Il a également laissé entendre que les États-Unis poursuivaient leur objectif de créer cette coalition.

Interrogé au cours de l'entretien pour savoir si les États-Unis escorteront les navires américains à travers le détroit d'Ormuz, Pompeo a déclaré que les États-Unis avaient l'intention d'escorter les navires américains : "Nous en sommes aux premières étapes de l'élaboration de notre initiative en matière de sécurité maritime. Nous en ferons partie, mais les nations du monde entier aussi... Nous avons demandé aux Britanniques, aux Français, aux Allemands, aux Norvégiens, aux Japonais, aux Sud-Coréens, aux Australiens".

"Tous les pays qui ont intérêt à ce que ces voies navigables soient ouvertes et à ce que le pétrole brut et d'autres produits puissent circuler dans le détroit d'Ormuz doivent y participer."

Des représentants des États-Unis et d'autres pays se sont réunis à Tampa, en Floride, jeudi, pour la deuxième réunion visant à former une coalition internationale.

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La France vient d'imposer une taxe numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu'un devait les taxer, cela devrait être leur pays d'origine, les Etats-Unis"Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle après la stupidité de Macron. J'ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français !

et là je pose mon coude sur le comptoir et déclare deux remarques :

  • En effet notre PR est stupide. les voyous qui ne paient pas leurs impôts grâce à l'optimisation fiscale devraient être bloqués par l'état, et/ou interdit de faire du commerce en France.
  • Le PR américain n'a vraiment aucun gout, et n'apprécie le vin qu'aux nombres de zéro qu'affiche son prix...

Marcel, un autre ballon !

et parce que les US se croient revenus à l'époque de la politique de la canonnière, je colle une partie de mon post du topic Mexique :

Citation

Donald Trump a menacé le Guatemala de sanctions économiques après son refus de devenir un "pays tiers sûr".

[...]

Avant le Guatemala, c'est le Mexique que Donald Trump avait déjà menacé début juin de taxes douanières. Il avait ainsi obtenu que son voisin du Sud renforce ses contrôles à la frontière et lutte davantage contre les réseaux de passeurs, ce qui a permis de réduire les arrivées de 28 % en juin. L'administration américaine voudrait également que Mexico accepte de devenir un "pays tiers sûr" mais Marcelo Ebrard, le ministre des Affaires étrangères mexicain, refuse catégoriquement.

[...]

l'article en entier est intéressant : https://www.france24.com/fr/20190726-guatemala-donald-trump-pays-tiers-migration

Marcel, un autre ballon !

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  • 3 weeks later...

https://nationalinterest.org/feature/delusions-about-russia-72321?page=0%2C2 (8 août 2019)

C'est précisément dans ces conflits européens de clochers que George Washington déconseille fortement de s'engager, déclarant dans son discours d'adieu que l'Amérique devrait se méfier d'emmêler, "notre paix et notre prospérité dans les vicissitudes de l'ambition, la rivalité, l'intérêt, l'humeur ou le caprice européens".

Washington a également parlé de ces "citoyens ambitieux, corrompus ou illusionnés" [1], qui s'entichent tellement de la cause de leur pays favori qu'ils perdent non seulement de vue les intérêts américains, mais sont même prêts à accuser ceux qui sont en désaccord avec eux de manque de patriotisme et, à notre époque, d'être un larbin. Il n'est pas nécessaire d'être un partisan du président Trump pour comprendre que ces pseudo-patriotes ne servent pas bien les intérêts américains ou les valeurs américaines. En avril 2019, 73 % du peuple ukrainien a rejeté le président Petro Porochenko, qui s'est présenté sur une plate-forme nationaliste et anti-russe. Alors que peu d'experts américains et européens étaient prêts à reconnaître que le gouvernement Porochenko était corrompu, inepte et, selon les médias ukrainiens, prêt à utiliser l'argent pour influencer le processus politique américain, ils étaient soudainement prêts à faire de telles déclarations dès que les résultats des élections se seraient concrétisés. L'Amérique ne peut permettre que la désignation d'un "allié" immunise un État contre les désaccords ou les critiques. Lorsque les enjeux sont aussi importants que la guerre nucléaire, l'Amérique ne peut se permettre de mener une politique étrangère fondée sur les caprices de ses électeurs nationaux ou sur les sentiments de ces citoyens très "illusionnés" dont Washington a mis en garde.

Les grands présidents américains du passé ont su être de loyaux alliés, mais de façon calibrée et délibérative. Le président Dwight D. Eisenhower comprenait parfaitement l'importance de l'alliance transatlantique, ayant combattu pour la préserver pendant la Seconde Guerre mondiale, mais en 1956, il a refusé de soutenir la Grande-Bretagne et la France pendant la crise de Suez lorsque cela allait à l'encontre des intérêts nationaux américains. De même, bien qu'étant un véritable ami d'Israël, Ronald Reagan était prêt à le condamner pour être allé trop loin au Liban en 1982. Mais aujourd'hui, suggérer que l'Amérique n'est pas obligée de soutenir par le sang et le trésor les actions de nos alliés et amis est considéré comme moralement inacceptable. C'est pourquoi chaque fois que les États baltes, la Géorgie et l'Ukraine sont en désaccord avec la Russie, l'Amérique dénonce automatiquement la Russie comme agresseur, indépendamment du contexte historique, du contexte géopolitique et même, comme dans le cas de la guerre entre la Russie et la Géorgie en 2008, indépendamment de qui a attaqué en premier.

[1] https://en.wikisource.org/wiki/Washington's_Farewell_Address

33 De même, l'attachement passionné d'une nation à une autre produit divers maux. La sympathie pour la nation favorite, en facilitant l'illusion d'un intérêt commun imaginaire, dans les cas où il n'existe pas d'intérêt commun réel, et en infusant dans l'un les inimitiés de l'autre, trahit le premier dans une participation aux querelles et aux guerres du second, sans incitation ou justification adéquate. Elle conduit aussi à des concessions à la Nation favorite de privilèges refusés aux autres, ce qui est doublement susceptible de nuire à la Nation qui fait les concessions ; en se séparant inutilement de ce qui aurait dû être conservé ; et en excitant la jalousie, la mauvaise volonté et une disposition à riposter, chez les parties auxquelles on refuse les mêmes privilèges. Et elle donne aux citoyens ambitieux, corrompus, ou illusionnés, (qui se consacrent à la nation favorite,) la possibilité de trahir ou de sacrifier les intérêts de leur propre pays, sans haine, parfois même avec popularité ; travestissant, avec les apparences d'un sens vertueux du devoir, d'une déférence louable pour l'opinion publique, ou d'un zèle louable pour le bien public, les complaisances, par bassesse ou par folie, de l'ambition, de la corruption ou de l'engouement.

34 En tant que voies d'accès à l'influence étrangère d'innombrables façons, de tels attachements sont particulièrement alarmants pour le Patriote vraiment éclairé et indépendant. Combien d'occasions offrent-ils de manipuler les factions nationales, de pratiquer les arts de la séduction, d'induire l'opinion publique en erreur, d'influencer ou de menacer les Conseils publics ! Un tel attachement d'une nation petite ou faible, à une grande et puissante nation, condamne la première à être le satellite de la seconde.

35 Contre les ruses insidieuses de l'influence étrangère (je vous conjure de me croire, concitoyens,), la jalousie d'un peuple libre devrait être constamment éveillée ; puisque l'histoire et l'expérience prouvent que l'influence étrangère est un des ennemis les plus funestes du gouvernement républicain. Mais cette jalousie, pour être utile, doit être impartiale, sinon elle devient l'instrument de l'influence même à éviter, au lieu d'une défense contre elle. Une partialité excessive à l'égard d'une nation étrangère et une aversion excessive à l'égard d'une autre font que ceux que ces sentiments animent ne voient le danger que d'un côté et servent à masquer et même à renforcer les manoeuvres d'influence de l'autre. Les vrais patriotes, qui peuvent résister aux intrigues du favori, sont susceptibles de devenir suspects et odieux, tandis que ses instruments et ses dupes usurpent les applaudissements et la confiance du peuple, pour amener le peuple à renoncer à défendre ses intérêts.

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@Wallaby Merci pour ce rappel :-)

Au passage, une preuve combien cette lettre d'adieux de Washington était significative: dans les années 80 cette lettre, était au programme d'histoire-géographie en France (trouvé dans les cahiers de ma petite sœur), mais également en Ex-Yougoslavie, pays bien que non-aligné, qui était pourtant d'obédience socialiste. (y figurait aussi, du moins en ex-Yu, le discours d'adieux d'Eisenhower, celui mettant en garde contre le complexe militaro-industriel, mais c'est une autre histoire)

 

A+/Yankev

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