Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Salons, présentation de nouvelles technologies dans le monde militaire


Gibbs le Cajun
 Share

Messages recommandés

  • 1 year later...
Citation

 

L’épidémie de COVID-19 pèse désormais sur les salons de défense

C’est un coup dur pour le petit monde feutré des salons de défense. Pour la première fois, plusieurs d’entre eux sont contraints au report ou à l’annulation en raison de l’épidémie de COVID-19. C’est notamment le cas de DIMDEX, qui devait normalement se tenir du 16 au 18 mars au Qatar.

Grande messe du secteur aérien, le Singapore Air Show était passé in extremis entre les mailles du filet le mois dernier, au prix d’une fonte drastique du nombre d’exposants. Deux semaines plus tard, l’épidémie de coronavirus s’est considérablement étendue et l’annulation d’un rendez-vous comme DIMDEX, 13 000 visiteurs lors de l’édition précédente, résonne finalement comme une demi-surprise. À ce jour, le Qatar comptabilise sept cas confirmés pour une population d’environ 2,9 millions d’habitants.

« Après mûre réflexion, le comité d’organisation a pris la difficile décision d’annuler l’événement. Bien que le risque pour le grand public au Qatar reste faible, notre principale préoccupation reste la santé et le bien-être de tous les résidents et visiteurs du Qatar et pour cette raison, l’événement ne sera pas maintenu, » informait hier les organisateurs. Limitée à deux entreprises, la présence chinoise à Doha aurait néanmoins été contrebalancée par de solides délégations provenant de France et d’Italie, les deux foyers principaux en Europe avec respectivement 191 et 2036 cas confirmés. La probabilité d’une infection par les quelques de dizaines de représentants italiens et français est probablement nulle mais le Qatar, véritable noeud aéroportuaire de et vers l’Asie, ne souhaite apparemment prendre aucun risque.

Les conséquences sont potentiellement fâcheuses pour la quinzaine d’exposants et médias français concernés, dont FOB. Un salon tel que DIMDEX ouvre une courte fenêtre d’opportunité sur laquelle les industriels misent pour rayonner auprès de leur clientèle. Si les géants du secteur disposent des finances et de réseaux suffisamment étendus pour compenser le manque à gagner, ce n’est pas nécessairement le cas de PME et ETI davantage dépendantes des salons de défense pour approcher un maximum de prospects en peu de temps. Sans limiter le processus commercial aux seuls salons d’armement, ceux-ci, et tout particulièrement au Moyen-Orient, sont généralement privilégiés par le pays organisateur pour acter quelques contrats majeurs. L’édition précédente de DIMDEX avait ainsi entraîné la signature de 35 accords commerciaux, partenariats et autres MoU. Des contrats d’armement, annoncés systématiquement en fin de journée à grands renforts d’applaudissements, avaient été initiés pour une valeur globale de 32Md$.

Difficile, au vu de l’exemple qatari, de ne pas craindre un effet tâche d’huile sur l’ensemble du calendrier 2020. La décision d’interdire les rassemblement publics reviendra in fine aux organisateurs et aux gouvernements, avec un échelonnement de mesures qui leur sont propres. En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 29 février l’annulation de « tous les rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné ». Les salons de l’agriculture et du livre du Paris en ont déjà fait les frais. À supposer que l’épidémie de COVID-19 se maintienne jusqu’en juin, la prochaine édition d’Eurosatory, le plus grand rendez-vous terrestre et aéroterrestre du secteur, serait elle-même menacée.

L’annulation pure et simple n’est heureusement pas la seule alternative. D’autres, à l’image des organisateurs du salon Enforce Tac prévu cette semaine à Nuremberg (Allemagne) ont en effet choisi de différer. Pronostiquant une accalmie à moyen terme, ceux-ci ont d’ores et déjà déplacé le rendez-vous à septembre prochain. Mais ce qui parait techniquement envisageable avec les quelques dizaines d’exposants d’Enforce Tac le sera sans doute bien moins avec les 1800 entreprises attendues à Paris du 8 au 12 juin pour Eurosatory.

Source: FOB Forces Operations Blog

Citation

 

Comment prospecter et nouer de nouvelles relations commerciales en période d'épidémie?

Le temps et l'argent épargné par l'annulation d'un salon peuvent être réaffectés pour muscler des campagnes digitales.

Tokyo, Singapour, Barcelone, Bologne, Hanovre... les foires et salons à travers le monde entier sont reportés ou carrément annulés en raison du coronavirus. " Nous devions participer aux salons de Singapour et de Tokyo, qui ont été annulés, confie Vincent Crahay, CEO de Belourthe, un producteur d'aliments pour bébé basé à Hamoir. Et nous sommes en attente pour d'autres rendez-vous internationaux à Barcelone, Amsterdam et Shanghai. " Un casse- tête pour cette entreprise qui exporte la totalité de sa production et qui a donc cruellement besoin de ces rendez-vous internationaux pour rencontrer de potentiels nouveaux clients. " Nous gérons cela au jour le jour en travaillant depuis la Belgique avec des téléconférences, poursuit Vincent Crahay. Pour l'instant, le business continue mais je crains que cela ne s'aggrave. Je viens de participer à une réunion à Amsterdam avec des dirigeants de trois grands groupes mondiaux de l'agroalimentaire. Dans ces groupes, tous les managers ont reçu une interdiction très stricte de voyager. Cela va avoir des répercussions énormes sur l'activité économique. " Eclaircie dans le paysage : la situation se détend un peu en Chine. En ce début mars, le partenaire chinois de Belourthe, basé à Shanghai, est revenu au bureau pour la première fois depuis le début de l'année.

Le téléphone, les vidéoconférences et les e-mails remplaceront temporairement les contacts directs sur les salons. " C'est moins sympa mais ça permet de rester à l'écoute ", résume Marc Van Herreweghe, CEO de Mydibel, un producteur de produits transformés à base de pommes de terre (Mouscron). " Heureusement, nous avions fait l'achat voici trois mois d'un système de vidéoconférence, glisse Philippe Bolle (Skylane Optics). Nous avons donc demandé à nos commerciaux de limiter leurs voyages et de plutôt faire de la vidéoconférence quand cela est possible. " Il est toutefois conscient que la technologie ne compense jamais tout à fait la présence physique sur un événement. " Dans certains salons, nous rencontrons jusqu'à six fournisseurs ou clients par jour, avec plusieurs personnes présentes lors de ces réunions, dit-il. C'est impossible à faire via Internet. " Skylane Optics a par ailleurs dû annuler la visite de ses partenaires internationaux dans ses installations belges, qui était prévue en ce début d'année.

Lasea investit dans le digital 

Lasea, le spécialiste du micro-usinage au laser (Liège) a décidé, lui, d'essayer de transformer la situation actuelle en opportunité. Le temps et l'argent économisé sur des salons seront réaffectés vers des campagnes digitales. " Nous avions mis en place du webmarketing il y a deux-trois ans, c'est l'occasion de pousser plus loin, confie Violette Marbehant (Ventes & marketing). Nous allons améliorer notre référencement Google et intensifier des campagnes payantes. Nous verrons ensuite quel retour sur investissement cela génère. " 

Le digital, c'est la solution retenue par le salon Bio Europe Spring qui devait réunir la crème de l'industrie pharmaceutique et biotechnologique à Paris à la fin mars. Les organisateurs annoncent fièrement que le rendez-vous devient " le plus grand événement digital au monde dans les sciences du vivant ", avec des conférences en ligne, des réunions virtuelles, etc. " Les salons virtuels, ça existe déjà, commente Pascale Delcomminette, la patronne de l'Agence wallonne à l'exportation (Awex). Mais la plupart du temps, ces salons sont le complément de salons classiques. On ne remplacera jamais les contacts directs dans ces grands rendez-vous internationaux. " 

Les agents de l'Awex peuvent servir de relais sur place et entrer en relation avec les clients ou fournisseurs des entreprises wallonnes. " Mais de manière générale, toutes les entreprises réduisent leurs contacts afin de protéger leur personnel, poursuit Pascale Delcomminette. Nous assistons à un vrai ralentissement et cela va se marquer dans les chiffres de ce premier semestre. " Et cela pourrait même se prolonger en raison de toutes les relations commerciales qui n'auront pas pu se nouer en ce début d'année 2020. Quand des salons sont reportés d'un ou deux trimestres, des ventes qui auraient dû se conclure cette année risquent d'être reportées en 2021. Pour celui qui a de la trésorerie, ça va. Mais pour les autres...

Les conseillers économiques et commerciaux de l'Awex aident les entreprises à entretenir les contacts internationaux. Par exemple en relocalisant des rendez-vous pour réduire les déplacements (et donc les risques de contamination) ou, dans les pays plus touchés par l'épidémie, en entretenant les relations avec les partenaires potentiels. " La règle est vraiment le maintien maximal des contacts pour rester 'sur la carte' et capitaliser sur les prospections préparatoires de nos conseillers pour rebondir dès que les flux normaux reprendront ", confie Pascale Delcomminette. 

Mydibel cherche la bonne route maritime 

Chez Mydibel, qui exporte 55% de sa production hors de l'Union européenne, le problème n'est pas tant la prospection de nouveaux clients que la logistique pour assurer l'expédition des commandes. La société utilise pour cela le transport maritime avec des conteneurs réfrigérés ( reefers). " Sur un bateau, environ 15% de l'espace est réservé aux conteneurs pour produits congelés, explique Marc Van Herreweghe. Quand de nombreux bateaux sont bloqués dans des ports en Chine ou ailleurs, ça devient compliqué de trouver des places pour expédier nos produits. Le coronavirus, c'est le deuxième problème consécutif, après celui de la peste porcine africaine, qui a aussi fortement perturbé le transport maritime. " Les alternatives ne sont pas légion : l'avion coûterait beaucoup trop cher et les routes maritimes ne se multiplient pas d'un claquement de doigts. " Pour l'instant, nous nous débrouillons mais cela a un coût, poursuit le CEO de Mydibel. Nous verrons d'ici un mois ou deux si nous devons ralentir la production. Pour une société comme la nôtre, je pense heureusement que ce sera le report et non la perte d'une série de ventes. " 

Marc Van Herreweghe prend malgré tout les choses avec philosophie. " Résoudre des problèmes qui surgissent comme cela, c'est le job d'un manager ", lâche-t-il. Le job, c'est aussi d'anticiper l'avenir et c'est pourquoi il analysera avec attention les différentes routes maritimes possibles pour exporter vers la zone Asie-Pacifique. Mydibel distribue ses produits dans 120 pays (pas la Chine actuellement, ce qui en l'occurrence est peut-être salutaire). L'entreprise a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros. Elle construit une nouvelle usine qui devrait ouvrir cette année et qui portera ses effectifs de 650 à 725 personnes. 

La crise actuelle conforte Lasea dans sa stratégie de diversification sectorielle. L'entreprise, qui emploie 80 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros, dépend beaucoup de l'horlogerie suisse. " On sent un ralentissement depuis les troubles politiques à Hong Kong, le principal marché d'exportation de l'horlogerie suisse, explique Jean-Christophe Wauters, responsable du département Ventes & marketing. Par ailleurs, même si 60 % des coûts de revient doivent être générés en Suisse, le solde est importé d'un peu partout, notamment de Chine. En cas de pénurie chez le fournisseur, l'horloger ne peut plus assembler ses montres. Nous sentons déjà un frein sur les investissements. Heureusement, nous avions entrepris une démarche de diversification, en particulier vers la micro-électronique et le médical. La crise actuelle nous conforte dans nos choix. "

 

Source: Trends Tendances

Citation

 

L’épidémie de COVID-19 pèse désormais sur les salons de défense

C’est un coup dur pour le petit monde feutré des salons de défense. Pour la première fois, plusieurs d’entre eux sont contraints au report ou à l’annulation en raison de l’épidémie de COVID-19. C’est notamment le cas de DIMDEX, qui devait normalement se tenir du 16 au 18 mars au Qatar.

Grande messe du secteur aérien, le Singapore Air Show était passé in extremis entre les mailles du filet le mois dernier, au prix d’une fonte drastique du nombre d’exposants. Deux semaines plus tard, l’épidémie de coronavirus s’est considérablement étendue et l’annulation d’un rendez-vous comme DIMDEX, 13 000 visiteurs lors de l’édition précédente, résonne finalement comme une demi-surprise. À ce jour, le Qatar comptabilise sept cas confirmés pour une population d’environ 2,9 millions d’habitants.

« Après mûre réflexion, le comité d’organisation a pris la difficile décision d’annuler l’événement. Bien que le risque pour le grand public au Qatar reste faible, notre principale préoccupation reste la santé et le bien-être de tous les résidents et visiteurs du Qatar et pour cette raison, l’événement ne sera pas maintenu, » informait hier les organisateurs. Limitée à deux entreprises, la présence chinoise à Doha aurait néanmoins été contrebalancée par de solides délégations provenant de France et d’Italie, les deux foyers principaux en Europe avec respectivement 191 et 2036 cas confirmés. La probabilité d’une infection par les quelques de dizaines de représentants italiens et français est probablement nulle mais le Qatar, véritable noeud aéroportuaire de et vers l’Asie, ne souhaite apparemment prendre aucun risque.

Les conséquences sont potentiellement fâcheuses pour la quinzaine d’exposants et médias français concernés, dont FOB. Un salon tel que DIMDEX ouvre une courte fenêtre d’opportunité sur laquelle les industriels misent pour rayonner auprès de leur clientèle. Si les géants du secteur disposent des finances et de réseaux suffisamment étendus pour compenser le manque à gagner, ce n’est pas nécessairement le cas de PME et ETI davantage dépendantes des salons de défense pour approcher un maximum de prospects en peu de temps. Sans limiter le processus commercial aux seuls salons d’armement, ceux-ci, et tout particulièrement au Moyen-Orient, sont généralement privilégiés par le pays organisateur pour acter quelques contrats majeurs. L’édition précédente de DIMDEX avait ainsi entraîné la signature de 35 accords commerciaux, partenariats et autres MoU. Des contrats d’armement, annoncés systématiquement en fin de journée à grands renforts d’applaudissements, avaient été initiés pour une valeur globale de 32Md$.

Difficile, au vu de l’exemple qatari, de ne pas craindre un effet tâche d’huile sur l’ensemble du calendrier 2020. La décision d’interdire les rassemblement publics reviendra in fine aux organisateurs et aux gouvernements, avec un échelonnement de mesures qui leur sont propres. En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 29 février l’annulation de « tous les rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné ». Les salons de l’agriculture et du livre du Paris en ont déjà fait les frais. À supposer que l’épidémie de COVID-19 se maintienne jusqu’en juin, la prochaine édition d’Eurosatory, le plus grand rendez-vous terrestre et aéroterrestre du secteur, serait elle-même menacée.

L’annulation pure et simple n’est heureusement pas la seule alternative. D’autres, à l’image des organisateurs du salon Enforce Tac prévu cette semaine à Nuremberg (Allemagne) ont en effet choisi de différer. Pronostiquant une accalmie à moyen terme, ceux-ci ont d’ores et déjà déplacé le rendez-vous à septembre prochain. Mais ce qui parait techniquement envisageable avec les quelques dizaines d’exposants d’Enforce Tac le sera sans doute bien moins avec les 1800 entreprises attendues à Paris du 8 au 12 juin pour Eurosatory.

 

Source: FOB Forces Operations Blog

Vidéoconférence et robotique anti-pandémique

La peste covidienne va certainement susciter un engouement pour les équipements à destination des troupes de contrôle des épidémies mais pas forcément par le biais des "foires" traditionnelles. On peut s'attendre à un boom des équipements de vidéo-conférence et téléprésence non seulement pour éviter des attroupements et réduire les contacts avec les malades confirmés ou potentiels. 

Evidemment, cela peut contribuer au développement de robots humanoïdes de téléprésence qui contribuerait alors au développement des robots humanoïdes autonomes. Les derniers développement en matière d'assistants virtuels, de reconnaissance des émotions et de simulation de personnalité vont certainement générer une demande de "synthémorphes" en vue d'envelopper ces logiels. Le Néon de Samsung sera certainement plus utile dans un actroïde que sur l'écran d'un smartphone.

Avenir des biotechnologies à l'ère de la pandémie

Le secteur des biotechnologies commencent aussi à faire des percées (ex: carburants biosourcés, sacs d'ectogenèse, xénobots). Mais ne risquent-ils pas de souffrir des comportements absurdes générés par la pandémie? Les ventes de bière corona ont chuté dès que le fléau est sortie de Chine...

Le fait est que les dernières biotechnologies présentent un intérêt certain pour améliorer la logistique des armées. Celui qui arrivera à les faire accepter jouira d'un nouvel atout et ce sont les dictatures, une fois encore, qui ont des facilités dans ce domaine. Le régime chinois est ainsi en pointe du secteur de l'IA, du contrôle des épidémies et n'aura aucune difficulté à intégrer les futures soldats augmentés alors que les particraties plurales paraissent dépassées dans tous les domaines...

Vous vous souvenez de quelle façon les hussites ont contribué à discréditer les civilisations féodales?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 964
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Aquaromaine
    Membre le plus récent
    Aquaromaine
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...