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Groenland et Arctique : actifs strategiques très convoités


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Justement le Canada compte sur les US. Ce n'est pas la montée des eaux qui posera problème mais la fonte des glaces qui ouvrira un couloir à travers le nord Canadien. L'europe et les Etats Unis veulent considèrer ces couloirs (dans la mesure du respect des 12 Miles Nautiques des deux côtés) comme eaux internationales, ce qui permettra de supprimer d'éventuels droits de passages, cette situation est totalement rejetée par le Canada.

en gros dans 20 ans on verra un CANADA DRY

FAUX. Le canada se méfie des usa car ecs derniers ont des vélîtées sur certaines parties limitrophes, soupçonnées de regorger de pétrole et de gaz naturelle.

L'ours blanc disparaitras surement en 2050, les baleines grises sont menaçées car le krill (crevettes qui prolifèrent en eaux froides) ne parviens plus à se regénérer correctement à cause des courant marins qui changent légèrement de trajectoire.

Pour ce qui est des véléitées russes, le plateaux continentale et la zone économique exclusive vont, dans les années à venir être des mots connus dans les médias.

Si vous voulez un pays qui a une facade maritime à le droit a 200 milles nautiques, soit 365 kilomètres de souverainetée, donc il peut prospecter pour du pétrole par exemple, c'est légitime.

Seulement plusieurs pays veulent une extention au delà des 200 milles nautiques, en raison de la surpêche, des besoin en pétrôle etc..

Donc attendez vous à assister à pleins de conflits d ece genre!

Pourquoi la France garde t-elle ses térritoires d'outre mer à votre avis...C'est stratégique certes, mais aussi économiquement tres intéréssant!

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T'as pas tout compris toi.

La France garde ses territoires d'outre mer pour des raions de cohésion nationale, mais aussi stratégiquement car elle peut user de son influence dans les 4 coins du monde, de plus, cela fait d'elle l'un des pays disposant de la plus large zone économique exclusive.

Qu'as tu a ajouté à cela? J'attend ton analyse.

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La France garde ses territoires d'outre mer pour des raions de cohésion nationale, mais aussi stratégiquement car elle peut user de son influence dans les 4 coins du monde, de plus, cela fait d'elle l'un des pays disposant de la plus large zone économique exclusive.

Qu'as tu a ajouté à cela? J'attend ton analyse.

La principale raison qui fait que les TOM, maintenant COM d'ailleurs, à l'exception de la Polynésie qui est un POM, restent comme partie intégrante de la nation est que les territoires ainsi que les gens sont français.

COM : Wallis-et-Futuna, Mayotte (qui va devenir un DOM)

POM : Polynésie

COM à statut particulier : N-Calédonie

COM à staut de quasi-DOM : St Pierre et Miquelon

Les autres sont inhabités.

Maintenant, il y a des mouvements autonomistes et indépendantistes, mais c'est comme toujours c'est ceux qui font du bruit qu'on écoute.

Ils se sont ramassés en N-Calédonie et le futur référendum sera un ramassage aussi.

Le reste vient en deuxième position, et c'est juste un plus, car la Polynésie n'a rien de stratégique.

On a le deuxième ZEE dérrière l'empire.

Pourquoi la France garde t-elle ses térritoires d'outre mer à votre avis...C'est stratégique certes, mais aussi économiquement tres intéréssant

Revient à dire qu'on garde les Landes, Bretagne... parce-que ca nous donne accès à l'Atlantique ?

Economiquement les TOM n'ont aucun intérêt pour Bercy. Comme certains départements de métropole d'ailleurs.

Toujours croire que les gens raisonnent de manière vénale c'est pénible, il y a l'humain aussi.

Si on se contentait de stratégie, l'ancien TOM Djibouti serait encore français. Mais il ne l'est plus. Pourquoi ? Tout simplement car les djiboutiens ont clairement dits "on ne se sent pas français".

Ce qui n'est pas le cas des autres TOMiens, qui du à leur éloignement de Paris ont obtenu un statut d'autonomie, pour tout un tas de raisons, dont je me fiche comme de ma première chaussette, et qu'un habitant de Nouméa se dise néo-calédonien puis français, ça aussi je m'en tape.

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Tu réagis toujours mal par le fait que tu penses toujours qu'on remets en cause l'intégritée térritoriale! Je suis Français aussi figure toi!

Je ne parlais pas du fait que les habitants d'outre mer voulaient leur autonomie ou qu'ils ne se sentaient pas Français, loin de la!

Veinale? Non, puisqu'on parle de l'arctique et de la volonté de la russie d'accroitre sa Z.E.E pour contrôler les ressources pétrolifères et gazières de l'arctique!

Donc je ne vois pas en quoi c'est différent pour la France avec ses territires d'outre mer, il y a l'humain, certes, mais ecs territoires peuvent renfermer des richesses minières, et ca bercy comme l'élysée en sont bien conscient.

De plus Chirac ne s'était pas gêner pour faire des éssais nucléaires dans ces contrées en 1995, et dans les nnées 1960 en algérie.

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  • 10 months later...

Je ressucite un peu le topic sur l'océan artique et son contrôle.

http://blog.wired.com/defense/2008/08/runners-on-your.html

Coast Guard Losing Arctic Race

Cockpit Global climate change is melting the Arctic ice, opening up oil reserves as large as 90 billion barrels, according to the U.S. Geological Survey. But territorial claims to Arctic seabed are fuzzy, so for a couple years now everyone with even a rationale -- most notably Norway, Denmark, Canada and Russia -- has been racing around the North Pole, marching troops, building bases, flying planes, sailing ships and sending submarines to the ocean floor to try to see just how far their country's landmass actually extends into new oil fields.

Everyone, that is, but us. At least not to same extent.

For the federal agency that should be in charge of much of our Arctic affairs, the Coast Guard, has been busy elsewhere (Africa, anyone?) -- and, anyways, lacks the appropriate equipment for Arctic ops. "The Coast Guard presence in the Arctic historically has been episodic and superficial," Rear Admiral Gene Brooks, top Coastie in Alaska, said during a Pentagon teleconference yesterday. Alaska is the natural base for U.S. North Pole ops, but Coasties are all concentrated along the state's southern edge, rather than on the North Slope, where the action is.

But that's changing -- slowly. Last week the cutter Healy set sail on a three-week cruise mapping the Arctic seabed. And Brooks is sending out ships, boats, choppers and planes (Coastie C-130 pictured over the ice) to test out their suitability for North Pole conditions. For despite the receding permanent ice, the weather and geography remain unforgiving, and there's still "seasonal" ice -- lots of it. Plus nobody really knows how big ships will behave so far north. "The big challenges," Brooks said, "are ice and distance."

He said his Coasties have learned some important lessons:

    * The H-65 choppers that his cutters carry lack the range for Arctic distances. The larger, longer-range H-60s are all busy down south, and don't even fit on most cutters.

    * Coastie pilots are used to flying solo, but over the Arctic, that's a no-no, since there aren't enough local law-enforcement choppers to effect a rescue in case you crash.

    * Existing Coast Guard facilities in northern Alaska have inadequate boat-launching equipment.

    * "The American icebreaker fleet" -- just three versus Russia's seven -- "is inadequate, perhaps woefully inadequate."

It would take five years to fully establish Coast Guard operations up north, Brooks said, assuming he got more resources. "It’s going to take more units [ships] and more people."


En gros en francais ... les USCG n'ont pas les moyen adapté pour patrouiller l'ocean arctique, et leur présence la bas est assez réduite, alors que celle des autres prétendant au controle de l'ocean artique s'accentue a grande vitesse.

Les canadiens ont le meme probleme... mais au centuple ... leur territoire "praticable" facilement risque de s'accroitre rapidement si le réchauffement de la région artique se poursuit. Hors les immense terre artique du canada sont pour le moment vierge de civilisation ou presque ... et vont demander un gros investissement pour être controlé un minimum par les autorité canadienne.

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si ces "grenouillages" dans l'arctique et autre "plantage de drapeau" au fond dudit ocean  :lol: ont pour but de marquer je ne sais quelle territorialité avec en pari sous jacent " en 2050 quand il fera plus chaud on pourra exploiter le petrole", moi je prend le pari inverse car dans 42 ans (sic !...) le petrole aura certainement été relégué au rang de source d'energie de sous devellopé. Les "soluces" de remplacement sont déjà nombreuses ( trop peut être ..)  dans pas mal de domaines et d'içi 2050 je vous laisse imaginer.

Par contre le passage strategique est réel.

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si ces "grenouillages" dans l'arctique et autre "plantage de drapeau" au fond dudit ocean  :lol: ont pour but de marquer je ne sais quelle territorialité avec en pari sous jacent " en 2050 quand il fera plus chaud on pourra exploiter le petrole", moi je prend le pari inverse car dans 42 ans (sic !...) le petrole aura certainement été relégué au rang de source d'energie de sous devellopé. Les "soluces" de remplacement sont déjà nombreuses ( trop peut être ..)  dans pas mal de domaines et d'içi 2050 je vous laisse imaginer.

Par contre le passage strategique est réel.

Y a pas que du petrole ... y a des nodule métallique exploitable aussi du gaz pas mal de biomasse, et enfin le littoral giganteste de l'ocean arctique qui va se libérer et permettre l'installation de population si le climat devient plus vivable.

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Y a pas que du petrole ... y a des nodule métallique exploitable aussi du gaz pas mal de biomasse, et enfin le littoral giganteste de l'ocean arctique qui va se libérer et permettre l'installation de population si le climat devient plus vivable.

es tu sur qu'il y a des champs de nodules dans l'arctique ?

pour ma part je pensais que les principaux (j'entends par là ceux qui pourraient être rentables en cas d'exploitation) étaient tous dans le pacifique. Les zones d'exclusivité françaises se taillaient d'ailleurs une bonne part. Je dis cela de mémoire car j'avais vu une carte des champs de nodules identifiés à l'époque ...

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es tu sur qu'il y a des champs de nodules dans l'arctique ?

pour ma part je pensais que les principaux (j'entends par là ceux qui pourraient être rentables en cas d'exploitation) étaient tous dans le pacifique. Les zones d'exclusivité françaises se taillaient d'ailleurs une bonne part. Je dis cela de mémoire car j'avais vu une carte des champs de nodules identifiés à l'époque ...

Ceux du pacifique c'était juste un alibi pour monter une opération de récup' d'un sous marin Soviet ... sont taquins les ricains il ont meme failli nous faire un beau tsunami sur ce coup là.

Nope en fait l'exploitation de ceux du "centre pacifique" vers clipperton n'est pas assez rentable meme si il en sera probablement question vu  la consommation de minerais metallique qu'on fait.

Les nodules polymetallique de la mer de Kara furent les premier découvert a la fin du 19e siecle.

https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/xq.html

Natural resources: sand and gravel aggregates, placer deposits, polymetallic nodules, oil and gas fields, fish, marine mammals (seals and whales)

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Invité Tibere2

En dehors de leur zone des 200 milles nautiques ils n'ont aucune légitimité !

Ou alors le Chili peut revendiquer aussi la moitié du Pacifique .

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Planter un drapeau sur des glaces dérivantes !!!

Par contre le Chili lui a bien un drapeau sur une terre ferme, l'ile de Pâques.

Mais t'as rien suivi ... :O ou c'est de la mauvaise fois ?

Les russes ont planté le baton sur le sol des profondeurs arctiques !

Les chiliens, ils font ce qu'ils veulent, on s'en fout. S'ils trouvent du pétrole, les US les attaquent...

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Il faut arrêter de créer des règles internationales qui nous arrangent et quand on se fait dépasser, venir dire "non, non, vous en avez une mauvaise lecture, ce n'est pas conforme au droit international". Cette hypocrisie de l'occident est inadmissible. Les règles doivent être les mêmes pour tous, y compris quand c'est à l'avantage des russes ou des chinois et que ça déplait aux américains.  =(

ça se passe en Géorgie.

ça se passe en Arctique.

c'est quoi la prochaine fois ?

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Invité Tibere2

Planté un drapeau au fond de l'océan cela ne veut rien dire jusqu'à preuve du contraire.

Oui les américains sont allés aussi au fond de la fosse de Mariannes et alors, cela leur donne un titre de propriété sur l'ensemble de la zone.

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Ma réponse est dans le précédent message.

Il faut arrêter de créer des règles internationales qui nous arrangent et quand on se fait dépasser, venir dire "non, non, vous en avez une mauvaise lecture, ce n'est pas conforme au droit international". Cette hypocrisie de l'occident est inadmissible. Les règles doivent être les mêmes pour tous, y compris quand c'est à l'avantage des russes ou des chinois et que ça déplait aux américains.  =(

ça se passe en Géorgie.

ça se passe en Arctique.

c'est quoi la prochaine fois ?

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Image IPB

Les revendications russes semblent cohérentes. Comme d'hab, on crie au loup.

pas vraiment: L'expédition qu'ils ont envoyé n'avaient rien de scientifique, c'est une opération marketing avec le petit drapeau... Quand ils ont présenté leurs données, les scientifiques ont trouvé les données tellement fantaisiste que tout le monde a compris que le rapport était écrit avant même le début de l'expédition...

l'enjeu

Or, la géographie des fonds marins dans cette région est encore largement inconnue. La question de savoir si la dorsale de Lomonossov -qui s'étend de la Sibérie jusqu'aux confins du Grand Nord Canadien- est attenante au plateau continental russe, canadien ou groenlandais, n'a pas fini d'opposer ces trois pays.

De l'AFP

Le Canada a affirmé pour la première fois vendredi disposer de preuves scientifiques qui étayent ses revendications sur une vaste portion de l'océan Arctique et vont en même temps à l'encontre des prétentions de la Russie.

Le ministre des Ressources naturelles Gary Lunn a indiqué que des données scientifiques recueillies conjointement avec le Danemark, «démontrent que la dorsale de Lomonossov se rattache aux plaques continentales de l'Amérique du Nord et du Groenland».

La Russie affirme de son côté que la dorsale, une chaîne de montagnes sous-marines dans l'océan Arctique, est une extension de son propre plateau continental et justifie ainsi sa revendication d'une extension de son territoire maritime.

L'enjeu est de taille car l'Arctique renferme des réserves inexplorées de quelque 90 milliards de barils de pétrole, selon les services géologiques américains, une manne qui attire la convoitise des pays riverains de cet océan nordique.

La Convention des Nations unies sur le droit de la mer permet aux pays ayant une façade maritime sur l'océan Arctique d'étendre leurs droits pour l'exploitation des ressources naturelles au-delà des 200 milles marins, mais à condition qu'ils apportent la preuve scientifique que cette extension constitue «la prolongation naturelle du plateau continental».

Les éléments scientifiques doivent permettre au Canada de revendiquer une portion de l'Arctique équivalente à 1,75 million de kilomètres carrés - une superficie trois fois grande comme la France -, a souligné M. Lunn.

Les données, sur lesquelles le ministre n'a pas donné d'autres précisions, devaient être présentées pendant le week-end lors de l'assemblée 2008 du Congrès international de géologie à Oslo en Norvège.

Pour Frédéric Lasserre, professeur de géographie à l'université Laval, l'affirmation canadienne «contredit la revendication russe dans la mesure où Moscou ne peut plus dire: j'étends mon plateau continental pour intégrer l'essentiel de la dorsale de Lomonossov».

«Il va y avoir une bataille de spécialistes entre les Canadiens et les Danois d'un côté et les Russes de l'autre et ce sera au comité du plateau continental de l'ONU de trancher», a-t-il dit à l'AFP.

C'est, selon lui, la première fois que le Canada présente des données scientifiques pour appuyer ses revendications face à la Russie.

La tâche de démontrer géologiquement que la dorsale est rattachée à un plateau continental plutôt qu'à un autre est complexe, a souligné M. Lasserre. Il juge peu probable que cette chaîne de montagne sous-marine soit rattachée à la fois au plateau continental nord-américain et au plateau eurasiatique.

«J'en serais surpris car je ne vois pas d'épisode dans l'histoire de la terre où ces deux plaques continentales ont un moment été unies pour se détacher par la suite», a-t-il précisé.

Le ministre Lunn a assuré qu'Ottawa utilisera les «importantes données» données recueillies dans la cartographie du plateau continental sous-marin de l'Arctique canadien pour défendre ses revendications devant l'ONU.

Le Canada a jusqu'en 2013 pour soumettre son dossier à la Commission des Nations unies sur les limites du plateau continental.

Cinq pays sont riverains de l'océan arctique, le Canada, la Russie, les Etats-Unis, la Norvège et le Danemark (avec le Groenland) et peuvent prétendre à une extension de leur territoire maritime.

Le réchauffement climatique qui a réduit le couvert de glace dans l'Arctique a avivé les convoitises sur cette région et en même temps facilité les recherches des scientifiques.

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Invité Tibere2

Je me suis planté c'est la Suisse qui peut revendiquer la fosse des Mariannes - 10 916 mètres.

Le 23 janvier 1960, à bord du bathyscaphe Trieste, le Suisse Jacques Piccard, fils d'Auguste Piccard l'inventeur du bathyscaphe et le lieutenant américain de l'US Navy Don Walsh.touchent le fond de la fosse à 13h06, après une descente de 4 heures 30 minutes.

Avec la Coupe de l'América , ils sont forts ces Suisses.

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http://www.lexpress.fr/actualite/monde/apres-le-caucase-la-bataille-de-l-arctique_555304.html

Après le Caucase, la bataille de l'Arctique?

Par Raphaël Destieux, mis à jour le 28/08/2008 à 13:44 - publié le 28/08/2008

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, qui a entamé le 26 août, une tournée de trois jours dans le Grand Nord, a fait de la défense de la souveraineté canadienne dans l'Arctique une des priorités de son gouvernement. De fait, les ressources énergétiques de la région, extrêmement riche en pétrole et en gaz naturel, sont de plus en plus convoitées par les pays qui la bordent et notamment par la Russie. Dans un contexte de regain de tension entre Moscou et les pays occidentaux, François Thual, co-auteur du livre "La bataille du Grand Nord a commencé"*, analyse les enjeux stratégiques de la région pour LEXPRESS.fr

La course aux réserves énergétiques de l'Arctique s'est accélérée ces dernières années. Quelles ressources se cachent exactement sous la calotte glacière ?

Il faut savoir faire la part des choses et différencier les informations avérées des estimations. On sait qu'il existe d'importantes réserves gazières et pétrolières autour du Groenland et que les pourtours canadiens et russes de l'océan Arctique sont des régions riches en minerais.

Les volumes restent néanmoins à déterminer avec précision. L'agence américaine de recherche géologique, l'USGS, a évalué les ressources à 90 milliards de barils de pétrole, 1.670 billions de pieds cubiques de gaz naturel (un pied cubique équivaut à 0.028 m3) et 44 millions de barils de gaz naturels liquéfié.

Mais l'intérêt stratégique de la région dépasse les enjeux énergétiques. Le réchauffement climatique et la fonte des glaces annoncent aussi le raccourcissement des routes entre l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord, c'est-à-dire entre les trois principaux foyers du monde développé. La question de savoir qui sera souverain sur ces axes névralgiques ne va pas manquer d'attiser les tensions. Un différend existe d'ailleurs déjà entre les Etats-Unis et le Canada à ce sujet.

Enfin, les questions de sécurité internationale ne sont pas non plus étrangères à la région. La base américaine de Thulé, au Groenland, sera la pièce maitresse du dispositif anti-missile américain si celui-ci venait à voir le jour. Or, on sait que ce sujet joue pour beaucoup dans la tension entre Washington et Moscou.

L'année dernière, à la même époque, la Russie plantait symboliquement son drapeau à 4261 mètres de profondeur sous la calotte glacière. L'action du Canada doit-elle être interprétée comme une réponse à la volonté russe d'étendre sa domination sur le pôle nord ?

Pas uniquement. Là encore, le message envoyé par le gouvernement canadien est double. Il s'agit certes de signifier aux Russes que le Canada est bien engagé dans la course à l'Arctique et que le pays a une réelle volonté de présence dans la région, mais en se rendant dans le Grand Nord, Stephen Harper envoie également un signal fort aux Etats-Unis.

Il faut savoir qu'il existe un différend entre les deux pays sur le statut des voies de communication maritimes qui vont être libérées par la fonte des glaces. Washington soutient que ces eaux seront internationales alors qu'Ottawa n'a pas l'intention de mettre en question sa souveraineté sur la mer de Beaufort. La querelle qui existe à ce sujet ne doit pas être sous-estimée. Elle explique, à mon sens, le refus du Canada d'envoyer des troupes en Irak comme le lui demandaient les Etats-Unis en 2003.

Les conflits d'intérêt qui s'articulent autour de l'Arctique sont donc complexes et dépassent largement la simple logique d'opposition Est-Ouest.  Tous les pays qui bordent la région : le Canada, les Etats-Unis -avec l'Alaska-, le Danemark -avec le Groënland-, la Norvège et la Russie ont la ferme intention de maintenir leur place dans la course aux ressources arctiques.

Lequel de ces pays a-t-il le plus de chance de s'imposer ? La Russie a-t-elle une longueur d'avance ?

La bataille du pôle nord va poser des questions de droit maritime, et les pays se disputent déjà sur le sujet. Selon les conclusions de la conférence de Montego Bay (Jamaïque), en 1982, sur le droit de la mer, un Etat peut étendre sa juridiction au-delà de 200 milles nautiques si la zone convoitée se situe dans la continuité de son plateau continental - c'est à-dire, le prolongement de ses terres sous la surface de la mer.

Or, la géographie des fonds marins dans cette région est encore largement inconnue. La question de savoir si la dorsale de Lomonossov -qui s'étend de la Sibérie jusqu'aux confins du Grand Nord Canadien- est attenante au plateau continental russe, canadien ou groenlandais, n'a pas fini d'opposer ces trois pays.

Il est donc tout à fait probable que la politique du fait accompli prime. Or, dans ce domaine, la Russie a souvent une longueur d'avance. Son expédition militaire dans le Caucase la encore démontré.

* La bataille du Grand Nord a commencé, par Richard Labévière et François Thual (édition Perrin, 248 p.18euros)

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  • 2 weeks later...

http://www.lescarnetsdeclarisse.fr/?p=57

“Partout où les Russes posent le pied, la terre devient russe.”

Cette phrase de Dostoïevski devrait être méditée.

Deux zones à risques éveillent l’appétit de la Russie pour les ressources énergétiques et les profits qui en découlent : l’Arctique et le Brésil. Les années 2009/2010 seront décisives.

L’Arctique

Artour Tchilingarov, vice-président de la Douma, a déclaré :

« L’Arctique est à nous et nous devrions y montrer notre présence »

« L’Arctique a toujours été et restera russe ».

Les réserves en hydrocarbures et gaz de l’Arctique sont estimées à 100 milliards de tonnes équivalent pétrole (un quart des ressources mondiales).

Le 2 août 2007, Artour Tchilingarov conduisait l’expédition polaire qui a planté le drapeau russe au fond de l’océan Arctique. Il reste maintenant une année à la Russie pour présenter à l’ONU les preuves qui l’autoriseraient à repousser ses frontières d’environ 150 milles marins.

Les États-Unis et le Canada préparent eux aussi leur dossier. Il y aurait 1300 milliards de dollars en jeu.

En septembre 2007, le magazine américain Harper’s annonçait qu’avec ce nouveau territoire, “Les États-Unis dépasseront la Chine, le Canada et la Russie, même compte tenu de leurs possessions élargies, et deviendront le plus grand pays du monde.”

En mai dernier ont eu lieu en Alaska les manœuvres militaires américaines Northern Edge 2008.

En juillet dernier ont eu lieu en mer de Barents et en mer de Norvège des manœuvres de la Flotte russe du Nord.

Le Brésil

En avril 2008 la compagnie Petrobras a annoncé la découverte d’une importante réserve de pétrole et gaz – entre 50 et 90 millions de barils exploitables –, répartie sur huit gisements (Tupi, Carioca, Jupiter, Guara, Iara, Bem-Te-Vi, Caramba et Parat) au large des côtes brésiliennes.

Le nouveau Plan Stratégique de Défense brésilien doit être exposé par le gouvernement le 9 septembre.

Le Brésil veut contrer les menaces extérieures sur ses réserves de pétrole et sur les ressources de l’Amazonie. Ainsi les plans de ces gisements ont été récemment volés lors d’une affaire qui a secoué tout le pays.

Le président a aussi suspendu les enchères des nouvelles concessions, souhaitant remettre à plat le système de répartition des royalties qui favorise les compagnies étrangères au détriment du Brésil.

Le renforcement des capacités de défense du Brésil inclut le développement d’un sous-marin à propulsion nucléaire basé sur le type classique Scorpène, pour un coût estimé à 160 millions de dollars. Ce sous-marin devrait être opérationnel en 2020.

Coopération militaire Russie-Vénézuela

La Russie va installer au Vénézuela des avions de lutte anti-sous-marine, ainsi que le croiseur Pierre le Grand (armés de missiles conventionnels et nucléaires) et L’amiral Tchabanenko, bâtiment de lutte anti-sous-marine.

Le Vénézuela et la Russie vont organiser en novembre prochain des exercices militaires conjoints.

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Avec la découverte de grosses réserves de pétroles au large de ses côtes, le Brésil change son fusil d'épaule, il est très probable qu'ils adoptent des mesures semblable au Venezuela de ré-appropriation de leurs ressources énergétiques.

Et les accords avec les USA sur les agro-carburants qui pédalent dans la semoule à cause des subventions américaines vont être repoussés à plus tard.

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