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Une "Union Européenne" ... vous pensez que ça à un avenir?


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il y a 3 minutes, nemo a dit :

Il se trouve que l'histoire récente donne de bonne raison d'être suspicieux. Avec des exemples parfois caricaturales comme avec une certaine ministre de la santé par exemple. Il est nécessaire de repenser l'organisation administrative pas parce qu'on serait devenu paranoïaque mais parce que les faits nous montrent que les abus se généralisent.

Que faudrait il faire ou changer par rapport aux règles actuelles et/ou à la loi d'après toi ?

Il faut interdire aux gens venant du privé de rejoindre tout poste public dans lequel ils pourraient avoir à faire des arbitrages impliquant leur ancien employeur ?

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il y a 40 minutes, Julien a dit :

Que faudrait il faire ou changer par rapport aux règles actuelles et/ou à la loi d'après toi ?

Il faut interdire aux gens venant du privé de rejoindre tout poste public dans lequel ils pourraient avoir à faire des arbitrages impliquant leur ancien employeur ?

C'est sans doute toute la structure de réseautage des grandes écoles à laquelle il faudrait s'attaquer. Mais je connais pas assez bien la question pour proposer quelque chose qui serait 1) faisable 2) efficace 3)pas trop liberticide. Je me contente de voir que ça pue et que ça gangréne l'ensemble du fonctionnement non seulement de l'administration mais une bonne partie du privé aussi.

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Il faut toujours  présumer que là où il y a pouvoir il y aura abus de pouvoir.

Le souci du bien publique l'exige.

Partant de là, il est bon d'interdire certains postes publiques à certaines catégories professionnelles, et de faire la chasse systématique au pentouflage.

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Il y a 8 heures, Shorr kan a dit :

Il faut toujours  présumer que là où il y a pouvoir il y aura abus de pouvoir.

Le souci du bien publique l'exige.

Partant de là, il est bon d'interdire certains postes publiques à certaines catégories professionnelles, et de faire la chasse systématique au pentouflage.

Ou faire comme les belges, pas de gouvernement?

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Je vais prendre un exemple concret : les affaires maritimes. On y rentre soit après avoir navigué, soit après un concours type IRA.

Et bien les anciens navigants y sont très durs dans l'application des règles, et très pointilleux. Beaucoup plus avisés que leurs collègues des IRA. Pourquoi? Car ils maîtrisent les ficelles des escroqueries et autres filoutages possibles, les ayant pratiquées par le passé. A l"instar de l'enseignant qui ne se fait pas avoir par les excuses des élèves, excuses qu'il a lui-même pratiquées en étant élève.

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Il y a 12 heures, kotai a dit :

On peut tirer au sort nos dirigeants?

Ben ce serait loin d'être con ça Kotai.

A supposer qu'on ne leur laisse qu'un seul mandat et qu'on ne tombe pas que sur des pochtrons incompétents, notez ici qu'on peut être incompétent sans être pochtron hein ?

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Il y a 12 heures, Shorr kan a dit :

Il faut toujours  présumer que là où il y a pouvoir il y aura abus de pouvoir.

Le souci du bien publique l'exige.

Partant de là, il est bon d'interdire certains postes publiques à certaines catégories professionnelles, et de faire la chasse systématique au pentouflage.

Je trouve ca vraiment discriminatoire comme proposition. Et c'est à vie ce véto ? Pour travailler à Bercy par exemple, il faut interdire toute personne qui a eu un poste de cadre dirigeant dans le privé ?

Quand à ce que tu appelles le pantouflage, tu proposes quoi concrètement ? Quand un gouvernement change tout un tas de collaborateurs de retrouvent sur le marché de l'emploi. Il faut aussi leur interdire d'aller dans le privé ? Il leur reste quoi pour avoir un boulot et des revenus ? L'expatriation ?

Je suis bien plus choqué par des nominations de dernière minute par un pouvoir sur le départ que par des gens qui ont travaillé dans les ministères et qui savent qu'ils vont perdre leur poste dans quelques semaines ou mois et qui donc se trouvent un job dans le privé.

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On ‎10‎/‎9‎/‎2019 at 11:29 AM, Kal said:
Quote

et militairement une europe federale aurai un budget qui boxerai dans la meme categorie que les usa ou la chine. de quoi discuter avec eux sur un pied d'egalité. Bref...

Nous n'avons pas besoin d'égaler les USA ou la Chine, juste d'être assez crédible pour être respecté. Qui respecte l'armée Européenne ? Le terme même est une blague. En revanche l'armée française, malgré un sous investissement chronique de nos dirigeants pendant des années, au-delà des quelques trolls anglo-saxons de 14 ans, est reconnue pour sa compétence et son professionnalisme à peu près partout dans le monde.

L’ennui avec une armée européenne, c’est que les différences culturelles font que pour le moment, ce qui pousse la France à intervenir en OPEX ne fait pas bouger les allemands, et n’a pas l’air de trop intéresser les polonais (exemples pris de façon presque totalement fortuite et ne reflétant absolument pas une quelconque actualité internationale…:unsure:)

 

On ‎10‎/‎10‎/‎2019 at 4:08 PM, Kelkin said:
On ‎10‎/‎10‎/‎2019 at 2:50 PM, Lordtemplar said:

Je ne vois pas d'armee de papier de l'Europe intervenir nul part, encore moins que l'ONU. 

Et bien pourtant, il y a tout un tas de missions passées ou présentes de l'Europe comme de missions de l'ONU, principalement comme je l'ai dit dans les Balkans et en Afrique. Après, évidemment, ce ne sont pas des interventions musclées, c'est de la prévention de conflit ou de l'entrainement de forces locales, ce genre de choses.

L'UE a des attributions géopolitique, ce n'est pas seulement un club commercial. On peut dire ensuite que ça ne marche pas bien, que ça n'en fait pas assez pour être crédible, que ça n'a pas véritablement les moyens de ses ambitions, etc. et je ne suis pas en désaccord là-dessus, mais ça n'est pas le même argument.

Je suis totalement pour la prévention des conflits (ceux que le public ne verra jamais, parce qu'ils n'apparaitront pas dans les livres d'histoire.... vu qu'ils n'ont pas eu lieu. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le bilan de l'UE est aussi "léger" d'après ses détracteurs : quand on réussit à éviter une crise, ben il ne se passe justement rien, mais c'est du vrai boulot et ça demande une vigilance immense, et généralement un jeu très fin d'un point de vue diplomatique...

Je crois que ça explique aussi en partie pourquoi l'UE semble si "inefficace" pour la masse qui ne s'intéresse pas aux détails.

Par contre, faire de l'entrainement local, de la présence dissuasive et des interventions pas trop musclées, on sait faire, depuis un bon moment en France, et pas trop mal il me semble (même si, encore une fois, on n'en parle pas trop, puisse que ce n'est pas "visible", ni très vendeur dans les journaux...) Et ce, sous mandat OTAN, ONU, casques bleus ou juste français, invité par le pays hôte... Et je préfèrerais qu'on conserve le savoir-faire de ces opérations, mais pas au détriment des opérations justement "musclées", qui sont un des points forts de nos Armées justement, et l'une des pierres d'achoppement de notre politique extérieure, et de notre image diplomatique, d'allié plutôt de confiance et ayant justement "des muscles", et pas peur de s'en servir.

(Je mettrais en comparaison/opposition l'Allemagne, qui malgré ses Leo de factures excellentes, ses armes H&K et autres moyens de premières importances, et mondialement reconnu comme excellents, ne semble plus oser sortir de son territoire, et paraît "traumatisée" par l'idée de participer à un conflit... Problème d'opinion public, de situation "trop pacifique", de peur de s'engager et que ça coute des sous, ou encore de frilosité de ses politiques? C'est un débat sur les différences culturelles entre les pays et leurs différentes générations, dont les implications pour l'existence même d'une Armée Européenne sont primordiales, et méritent de prendre le temps d'y réfléchir sérieusement si on veut qu'un projet aboutisse...
En France, le PR est le chef des Armées, et même s'il est le représentant du choix du peuple, il n'agit pas forcément comme ledit peuple aurait voulu agir. Ce système n'est pas à l'identique de celui de nos voisins les plus proches... Dans le cadre d'une Armée Européenne, qui la dirigerait? Via quelle représentation?)

 

PS : je me rends compte que je suis limite HS, ne m'étant concentré presque que sur l'aspect d'une armée EU, en partant d'une idée d'une Union prenant le pas sur l'existence des Etat-nations, mais je pense que tant que les différences culturelles entre états seront toujours aussi importantes, je pense qu'un projet de "remplacement" ne pourra voir le jour, les volontés propres des citoyens de chaque état-nation ne permettant pas une harmonisation des procédés complète.
Et oui, je réponds à des messages assez datés, mais je rattrape mon retard, et si mon post fait trop doublon, j'éditerais ou je le supprimerais.

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C'est vraiment un très vieux débat que celui du conflit d'intérêt. C'est pas comme beaucoup des administrations européennes (des états européens) n'y étaient pas confronté depuis leur début.

En général il se résout toujours pas l'acceptation d'un mixte de compétences entre celle venant du privé et celle venant purement de l'état.

Comment faire autrement : je vois pas. Il faudrait que l'état renonce à un vivier particulier sous le prétexte que toute personne du privé serait en situation de commettre un délit ou un crime ?

Bah en fait moi quand je vais dans la rue je suis aussi en situation de commettre un crime quand je croise un quidam donc je dois plus sortir de chez moi ??

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Le 01/11/2019 à 11:21, Bat a dit :

De mon point de vue, sur cette question du "conflit d'intérêt" de plus en plus souvent amenée dans l'espace public; il y a deux dimensions différentes à distinguer:

-D'une part la notion de conflit d'intérêt, dont tu as très justement rappelé la définition, qui tend à se transformer dans l'espace public en s'éloignant de plus en plus de la définition légale. Aujourd'hui, dans l'espace public, conflit d'intérêt veut plus ou moins dire "qui un jour a eu un vague rapport avec". Nombre de malentendus ont eu lieu et continueront d'avoir lieu, engendrant une défiance (paradoxalement absurde car reposant sur une mécompréhension), tant qu'on ne pourra pas recréer du lien, du sens, entre les définitions juridiques et celles (forcément floues) présentes dans l'espace social. Je ne suis pas spécialement partisan de l'extension maximale de la notion (cf. point suivant, indirectement), mais il me semblerait positif qu'elle ait le même sens en droit et dans l'espace public/le débat politique, sinon on ne s'en sortira jamais: d'une manière ou d'une autre, le droit doit pouvoir prendre en compte les évolutions sociales et sociétales.

-D'autre part, cela pose un problème plus politique et plus culturel, très difficile à résoudre car reposant sur une contradiction fondamentale. On a en effet dans la société deux aspirations totalement contraires: d'une part d'avoir des dirigeants vraiment "compétents", d'autre part la volonté que ceux-ci n'ait jamais touché aux questions dont ils seront amenés à s'occuper (en lien avec cette vision maximaliste du conflit d'intérêt). Ce qui donne un truc assez difficile à résoudre: être compétent signifie avoir fait ses preuves, mis les mains dans le cambouis, travaillé dans le secteur, et ne pas être suspect de conflit d'intérêt signifie n'avoir rien fait de tout cela. Alors souvent, en France notamment, on pense qu'un secteur public fort est la réponse logique: les gens compétents sont à recruter dans le service public et les corps d'état, ce qui empêcherait le risque de conflit d'intérêt avec un opérateur privé. OK, mais cette "solution" pose au moins 3 problèmes sérieux: (1) cela présuppose que le public n'a pas de rapports avec le privé, ce qui est très discutable (voire serait problématique); (2) cela privilégie des carrières dans une aristocratie publique (on fait Sciences-Po puis l'ENA, passage à l'Inspection des finances, puis on rentre en politique), soit ce qui se fait depuis 50 ans... et qui est de plus en plus rejeté par les citoyens (donc il y a un paradoxe: la réponse à la crainte de conflit d'intérêt serait plus de ce qu'on rejette par ailleurs); (3) un service public fort qui produit des experts indépendants et compétents, ça coûte cher, très cher même, dans une période où on a (entre autres) un rejet massif de l'impôt supposé financer ce secteur public (on retombe à nouveau sur une contradiction: tout le monde, surtout en France, veut de plus gros service publics partout avec des millions d'employés, mais personnes ne veut payer d'impôts et on crache sur les fonctionnaires).

Merci pour cette contribution très intéressante.

Sur ton premier point, je ne suis pas du tout favorable à ce que le droit cherche à se rapprocher de la définition que tu appelles "sociétale". Il y a dans cette définition sociétale une bonne dose de "tous pourris" qui fleure bon le populisme et les propos de comptoirs. Ou alors il faut m'expliquer précisément quels sont les cas de figure concrets qui seraient dans un angle mort juridique et qu'il convient de corriger. Le fait est que les histoires de conflit d'intérêt ne sont pas des affaires où c'est tout noir ou tout blanc. Chaque cas doit être soupesé en tenant compte du la capacité réelle du mis en cause à avoir un impact sur le secteur où il peut avoir des intérêts. Par exemple, un simple conseiller technique à Bercy ca ne pose pas de problème à priori s'il a des actions de boites de CAC40 comme des milliers de français. Par contre, pour Breton par exemple, en tant que commissaire européen au numérique, il conviendra de vérifier ce qu'il va advenir de ses actions ATOS car il y en a probablement pour un sacré paquet et pour le coup son nouveau poste peut l'amener à prendre des décisions qui vont avoir un vrai impact réel sur la valeur des ses actions.

A contrario, Anticor dépose moultes plaintes pour conflits d'intérêts sur la base de dossiers vides juste pour exister médiatiquement.

Exemple: Alexis Kohler et MSC: classé sans suite.

Exemple: Thierry Breton et l'histoire des radars automatiques: classé sans suite mais Anticor a re-déposé une autre plainte histoire de remettre une pièce dans le juke box. Lamentable.

Je ne suis pas sûr que ces deux cas par exemple serait classés sans suite si l'on étendait la notion de conflit d'intérêt à celle communément utilisé au bar PMU "le Balto" ou sur facebook.

Pour la deuxième partie de ton post rien à ajouter 100% d'accord avec ce que tu dis.

 

 

 

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Il y a 5 heures, Julien a dit :

Sur ton premier point, je ne suis pas du tout favorable à ce que le droit cherche à se rapprocher de la définition que tu appelles "sociétale". Il y a dans cette définition sociétale une bonne dose de "tous pourris" qui fleure bon le populisme et les propos de comptoirs. Ou alors il faut m'expliquer précisément quels sont les cas de figure concrets qui seraient dans un angle mort juridique et qu'il convient de corriger. Le fait est que les histoires de conflit d'intérêt ne sont pas des affaires où c'est tout noir ou tout blanc. Chaque cas doit être soupesé en tenant compte du la capacité réelle du mis en cause à avoir un impact sur le secteur où il peut avoir des intérêts.

Sur le fond, je suis pleinement d'accord avec toi: je ne suis pas favorable à une extension maximaliste de la notion de conflit d'intérêt, qui me semble porter deux risques que tu pointes aussi: le rejet poujadiste de tout et n'importe quoi, et par conséquent la paralysie de toute possibilité de gouvernement (au sens large). Mais ce que je voulais souligner, c'était surtout le problème que cause le décalage entre la notion juridique et la perception qu'en a la société, et qui aggrave le problème. Mettons qu'Anticor poursuive M. X pour "conflit d'intérêt", puis la justice classe l'affaire sans suite ou innocente M. X car juridiquement il n'en a pas commis. Comment va réagir Anticor, ou la société en général? À mon avis, quelque chose comme: "C'est honteux, X a été protégé! C'est la justice aux ordres d'un entresoi malsain! Tous pourris!" (Etc.) En partie parce que le décalage entre la notion juridique et le sens commun n'est pas compris et/ou pas accepté. Il me semble donc nécessaire de disposer, pour que ça marche bien, de notions juridiques qui ne pourront pas être contestées à tout va par simple ignorance et qui seront donc comprises et acceptées en tant que telles. Cela implique de rapprocher sphère sociale et sphère juridique, mais je ne dis pas qui doit faire le plus grand pas (on pourrait rester à la même définition juridique, et essayer d'agir sur l'opinion pour lui faire comprendre les tenants et aboutissants de la notion, le pourquoi de la définition, etc.). La difficulté, je le reconnais, est que pratiquement, c'est le plus difficile à faire, sur le plan culturel et social: une fois que le sens commun s'est emparé d'une idée, même fausse, il est très compliqué de l'amener à t renoncer. (De ce point de vue, c'est plus simple de changer la loi que changer l'opinion.)

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il y a 5 minutes, Bat a dit :

Sur le fond, je suis pleinement d'accord avec toi: je ne suis pas favorable à une extension maximaliste de la notion de conflit d'intérêt, qui me semble porter deux risques que tu pointes aussi: le rejet poujadiste de tout et n'importe quoi, et par conséquent la paralysie de toute possibilité de gouvernement (au sens large). Mais ce que je voulais souligner, c'était surtout le problème que cause le décalage entre la notion juridique et la perception qu'en a la société, et qui aggrave le problème. Mettons qu'Anticor poursuive M. X pour "conflit d'intérêt", puis la justice classe l'affaire sans suite ou innocente M. X car juridiquement il n'en a pas commis. Comment va réagir Anticor, ou la société en général? À mon avis, quelque chose comme: "C'est honteux, X a été protégé! C'est la justice aux ordres d'un entresoi malsain! Tous pourris!" (Etc.) En partie parce que le décalage entre la notion juridique et le sens commun n'est pas compris et/ou pas accepté. Il me semble donc nécessaire de disposer, pour que ça marche bien, de notions juridiques qui ne pourront pas être contestées à tout va par simple ignorance et qui seront donc comprises et acceptées en tant que telles. Cela implique de rapprocher sphère sociale et sphère juridique, mais je ne dis pas qui doit faire le plus grand pas (on pourrait rester à la même définition juridique, et essayer d'agir sur l'opinion pour lui faire comprendre les tenants et aboutissants de la notion, le pourquoi de la définition, etc.). La difficulté, je le reconnais, est que pratiquement, c'est le plus difficile à faire, sur le plan culturel et social: une fois que le sens commun s'est emparé d'une idée, même fausse, il est très compliqué de l'amener à t renoncer. (De ce point de vue, c'est plus simple de changer la loi que changer l'opinion.)

Anticor fait de la gesticulation médiatique dans bien des cas (notamment ceux que j'ai cité), voire du moralisme faute de pouvoir faire condamner ceux qu'il accuse par la justice. Ils ont toutes les compétences en interne pour savoir que leurs actions n'ont parfois aucune substance juridique. Pourquoi pas faire du moralisme remarque, mais alors qui reste-t-il pour vérifier que le moralisateur en chef est lui même au dessus de tout critique ? Mais je m'éloigne un peu du sujet.

Je pense qu'il va y avoir un test intéressant sur les actions ATOS de Breton

https://www.capital.fr/economie-politique/pour-devenir-commissaire-europeen-thierry-breton-devra-ceder-34-millions-deuros-dactions-1354018

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/atos-montchalin-salue-les-choix-tres-clairs-de-thierry-breton-20191103

J'avais lu d'autres articles qui disaient qu'il pensait d'abord les placer chez un gestionnaire sans qu'il puisse lui même les gérer - ce qui pour moi n'aurait pas été suffisant au regard de son poste futur. Si l'article de Capital et du Fig sont confirmés alors c'est une bonne nouvelle.

 

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Le débât est aussi un peu biaisé par le fait qu'on croit que l'état ne peut pas trouver les spécialistes dont il a besoin dans ses effectifs. Hors les fonctionnaires peuvent être très recherché dans le privé. Les inspecteurs par exemple quelque soit leur administration sont tous des gens capable de mener des audits financiers ou de fonctionnement de très bon niveau. Les sous-mariniers sont très recherché chez Edf, les pilote chez air-france. Enfin bref le conflit d'intérêt guette aussi dans ce sens là mais c'est l'aspect pantouflage qu'on met en avant c'est plus à la mode.

Enfin concernant les grandes écoles, je trouve très dommage de ne pas garder cette originalité . C'est l'un des derniers vestige du modèle français. Si on admet que les nations sont en compétitions quel est notre différentiateur ? Un des seuls qui nous reste c'est bien celui-là aussi critiquable soit-il.

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il y a 53 minutes, herciv a dit :

Le débât est aussi un peu biaisé par le fait qu'on croit que l'état ne peut pas trouver les spécialistes dont il a besoin dans ses effectifs. Hors les fonctionnaires peuvent être très recherché dans le privé. Les inspecteurs par exemple quelque soit leur administration sont tous des gens capable de mener des audits financiers ou de fonctionnement de très bon niveau. Les sous-mariniers sont très recherché chez Edf, les pilote chez air-france. Enfin bref le conflit d'intérêt guette aussi dans ce sens là mais c'est l'aspect pantouflage qu'on met en avant c'est plus à la mode.

Enfin concernant les grandes écoles, je trouve très dommage de ne pas garder cette originalité . C'est l'un des derniers vestige du modèle français. Si on admet que les nations sont en compétitions quel est notre différentiateur ? Un des seuls qui nous reste c'est bien celui-là aussi critiquable soit-il.

Oui et puis nos grandes écoles forment aussi de vraies élites. Je me souviens d'une stagiaire que j'ai eu il y'a quelques années, major de promo des Mines de Paris ("non officiel" mais si parfaitement officieux car il n'y a pas de classement officiel aux Mines), elle était partie en échange au MIT... et s'ennuyait franchement là-bas, le niveau n'était pas si impressionant que cela selon elle. Bon il est vrai qu'elle était une vrai comète intellectuelle cela aide également.

De manière générale nos grandes écoles forment d'excellents élements (en particulier Polytechnique) et même si l'ENA est très décrié par exemple ce n'est quand même pas donné au premier venu d'intégrer cette école.

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il y a 17 minutes, Neuron a dit :

Oui et puis nos grandes écoles forment aussi de vraies élites. Je me souviens d'une stagiaire que j'ai eu il y'a quelques années, major de promo des Mines de Paris ("non officiel" mais si parfaitement officieux car il n'y a pas de classement officiel aux Mines), elle était partie en échange au MIT... et s'ennuyait franchement là-bas, le niveau n'était pas si impressionant que cela selon elle. Bon il est vrai qu'elle était une vrai comète intellectuelle cela aide également.

De manière générale nos grandes écoles forment d'excellents élements (en particulier Polytechnique) et même si l'ENA est très décrié par exemple ce n'est quand même pas donné au premier venu d'intégrer cette école.

Je confirme totalement ^^ Bon je suis absolument pas sorti de l'X mais j'ai pu en côtoyé et leur niveau est juste dément.

Anecdote toute conne: Un de mes anciens maître de stage (un normalien ^^) en biotech donnait des cours de bio aux dernière années de Polytechnique. C'était une mineure pendant un semestre pour des matheux qui désiraient voir autre choses (certaines mauvaises langues diraient pour se divertir ^^). En trois/quatre mois ils rattrapaient le niveau Master 2 (donc 5 ans d'étude) sans aucun souci. . .

Pour le concours d'entrée réservé aux étrangers à l'X il y a quelques années, ils avaient du abaisser le niveau de difficulté car trop compliqué.

 On apprend dès le plus jeune âge, aux français, la notion hyper fondamentale de rédaction. Le résultat seul importe finalement peu, ce qui compte c'est le raisonnement et la rigueur rédactionnelle qui permet d'y arriver ( le nombre de points que j'ai perdu pour imprécisions sur mes copies en maths. . . ^^ ).

Fun fact (navré c'est le moment 3615 my life ^^): Durant mes années prépas, on avait tellement insisté sur le raisonnement et la rigueur que de plus en plus d'étudiants ne prenaient plus le temps de résoudre numériquement les équations posées pour ne pas perdre de temps (ça pouvait être assez long et une erreur de calculatrice vit arrivée). Le jury avait du  réagir en redonnant plus de points dans le barème aux applications numériques voir faire des épreuve sans calculette pour valoriser la partie calcul ^^ Ah ces étudiants  toujours à tout optimiser

Or chez les anglo-saxons c'est QCM à gogo. . . Quand tu te retrouves devant un problème où il te faut une copie double de rédaction pour répondre à une question, ça doit piquer ^^

Ce qui m'a toujours fondamentalement dérangé avec l'ENA et Science po c'est qu'elles ne fassent pas partie d'un concours "calibré" comme les autres Grandes Ecoles.

Et autant l'impartialité est de mise pour des épreuves de sciences (et de vrai sciences) autant pour le reste . . . Là encore je n'ai qu'un exemple personnel mais un de mes coreligionnaires en prépa littéraire ( petit génie lui aussi) admis à Normale Sup avait été recalé sciemment à Science Po car n'entrant pas dans les plans de l'école. Sur les 3 épreuves, il avait défoncé les deux premières: éco et histoire ou culture générale et c'était par contre tapé un 4,5 en anglais synonyme d'échec immédiat. Une note inférieure à 5 dans une des épreuves étant éliminatoire. Premier hic il était d'origine indienne et donc parfaitement bilingue, second hic quand il a demandé une recorrection c'est le premier examinateur qui a recorrigé. . . Bref de l'enfumade de première. Difficile de prendre au sérieux une institution qui agit de la sorte.

 

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il y a 8 minutes, elannion a dit :

Et autant l'impartialité est de mise pour des épreuves de sciences (et de vrai sciences) autant pour le reste

Moi j'ai un frère qui a passé le concour de l'école naval. Major de sa math spé, note éliminatoire en math. La Marine n'en voulait manifestement pas. Maintenant il dirige ALTEN Allemagne.

J'ai personnellement corrigé (double correction) des épreuves de math d'un concours de cadres B fonctionnaire. Le corrigé était faux. Il a fallu que je me batte pour que l'autre examinateur revoit ses notes pour faire accepter de très bonne copie qui auraient été rejetées sinon.

Modifié par herciv
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il y a 1 minute, herciv a dit :

Moi j'ai un frère qui a passé le concour de l'école naval. Major de sa math spé, note éliminatoire en math. La Marine n'en voulait manifestement pas. Maintenant il dirige ALTEN Allemagne.

il n' a pas pu demander à voir sa copie et demander une correction ?

On avait eu un cas similaire dans ma classe. Une fille excellente en math avait tapé un 3 ou 4 à une des épreuves, après vérification il avait perdu les 3/4 de sa composition. . . (par contre j'ai jamais su comment cela s'était terminé. Normalement la perte d'une copie entraîne l'annulation de l'épreuve là c'était manifestement trop tard)

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