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Polémiques sur l'article du Colonel Legrier


Gibbs le Cajun
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il y a une heure, g4lly a dit :

Pourquoi donc? L'institution est elle a ce point faible que l'avis des individu la formant puisse la mettre en péril?!

Si la stratégie est robuste comme il se doit elle n'a pas a craindre les avis et autres critiques qui vienne du dehors ou du dedans...

... au contraire l'institution devrait motiver à l'expression de ses membres pour enrichir le débat et les perspectives.

Accessoirement le papier du général en question n'a rien de révolutionnaire ... j'ai du mal a voir en quoi il puisse ébranler ne serait ce qu'une mouche. Le monsieur nous donne sont avis ... qui ne vaut pas beaucoup plus que l'avis de n'importe qui d'autre connaissant un peu le sujet.

Le bazar?!!! Il faut arrêter de sur-dimensionner les effet potentiel d'un seul hommes ... qu'il soit général, gilet jaune ou quiconque d'autre.

Je ne vois vraiment pas en quoi ça puisse foutre le bazar?!

 

Le truc est qu'il y a un deal implicite D'un coté les militaires ferment leur gueules et évitent de donner leur avis sur le bien fondé des stratégies choisis et les finalités de la guerre, de l'autre, les civils s’abstiennent de se mêler de la conduite des opérations qui reste aux mains des professionnels de la guerre.                                                                                                                                                                                                                                                                               

Le colonel a transgressé ce tabou, et pour ça l'institution autant que le gouvernement sont bien décidés à le crucifier pour le lui faire payer, même si le propos en lui même est bien anodin.

C'est tout con en fait. 

Modifié par Shorr kan
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Il y a 19 heures, g4lly a dit :

Pourquoi donc? L'institution est elle a ce point faible que l'avis des individu la formant puisse la mettre en péril?!

Si la stratégie est robuste comme il se doit elle n'a pas a craindre les avis et autres critiques qui vienne du dehors ou du dedans...

... au contraire l'institution devrait motiver à l'expression de ses membres pour enrichir le débat et les perspectives.

Accessoirement le papier du général en question n'a rien de révolutionnaire ... j'ai du mal a voir en quoi il puisse ébranler ne serait ce qu'une mouche. Le monsieur nous donne sont avis ... qui ne vaut pas beaucoup plus que l'avis de n'importe qui d'autre connaissant un peu le sujet.

Je travaille dans le privé, et je n'ai pas non plus la liberté de critiquer les choix de ma direction et la stratégie de ma société en public. C'est le cas aussi pour la plupart des fonctionnaires qui doivent être solidaires des choix décidés par leur direction. Rien de très original quand on est un cadre d'une organisation.

 

Il y a 19 heures, g4lly a dit :

Je ne vois vraiment pas en quoi ça puisse foutre le bazar?!

Si il n'est pas démenti (ce qui est le cas ici), c'est la position de la France qu'il exprime. Donc des interlocuteurs avec qui on travaille peuvent en prendre ombrage, cela peut mettre le doute sur nos intentions etc...

Modifié par Rivelo
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Après que le colonel ait été contredit sur le fond par l'ancien chef de l'opération Chammal (le général Cholley) dans les colonnes du Monde, on a connaissance de la réaction du ministre en commission au Sénat sur ce sujet :

http://www.opex360.com/2019/02/28/mme-parly-annonce-des-sanctions-contre-le-colonel-ayant-critique-la-conduite-des-operations-au-levant/

Citation

« Un colonel, ancien commandant au sein de la task force Wagram, a commis un article dans une revue sur une opération en cours en territoire de guerre. Il a ainsi commis une première faute en exposant potentiellement ses hommes par les révélations contenues dans l’article. Il a donc été convoqué à Paris pour rendre compte à sa hiérarchie », a commencé par dire la ministre.

« Je suis tout à fait favorable à la liberté d’expression, mais elle est limitée par la déontologie professionnelle qui s’applique à tous les agents publics, dont les militaires », a-t-elle fait ensuite remarquer.

« Ma deuxième remarque est de fond. Les opinions exprimées dans l’article me semblent particulièrement critiquables, mais elles auraient pu être discutées dans un autre cadre que celui-ci, particulièrement inapproprié », a estimé Mme Parly.

En outre, la ministre a aussi rappelé qu’elle avait rencontré le colonel Legrier lors d’un déplacement en Irak, le 9 février dernier. « Il semblait alors très fier de l’action de ses hommes et ne m’a fait aucune observation sur l’opération que nous sommes en train de mener », a-t-elle assuré. Aussi, « s’il n’était pas d’accord avec l’action de France, il devait demander à être déchargé de son commandement », a-t-elle poursuivi.

Et, visiblement, cela a inspiré à Mme Parly un commentaire sévère à l’endroit du colonel Legrier. « Je vois donc dans son attitude une certaine fausseté et un manque de courage », a-t-elle dénoncé. « Sa hiérarchie prendra donc les mesures qui s’imposent et rappellera les règles de base qui s’appliquent à tous », a-t-elle conclu.

Remontage de bretelle en règle donc...

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mon avis: sur le fond le papier de ce colonel est contestable mais passons, après tout c'est son avis. Par contre sur la forme difficile de faire pire: non seulement il met en porte faux toute la chaine de commandement, mais il met en danger la conduite des opérations dans la BSS (nous sommes dépendants de l'appui des alliés dans plusieurs domaines) et, le pire, cet officier ne manque pas de contradictions. S'il est contre les destructions....que fait-il dans l'artillerie? et ça l'a pas gêné de prendre le commandement de 3 PIECES (du niveau d'un chef de peloton) et une compagnie de protection. Pour moi c'est un mec déloyal et j'espère qu'il quittera l'institution pour pouvoir pondre des articles bien pourris qui font le bonheur des chaines info.

 

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Lire le thread dans se tweet :

 

 

La réaction de Michel Goya au Tweet si dessus :

 

 

Il y a 3 heures, vet327 a dit :

mon avis: sur le fond le papier de ce colonel est contestable mais passons, après tout c'est son avis. Par contre sur la forme difficile de faire pire: non seulement il met en porte faux toute la chaine de commandement, mais il met en danger la conduite des opérations dans la BSS (nous sommes dépendants de l'appui des alliés dans plusieurs domaines) et, le pire, cet officier ne manque pas de contradictions. S'il est contre les destructions....que fait-il dans l'artillerie? et ça l'a pas gêné de prendre le commandement de 3 PIECES (du niveau d'un chef de peloton) et une compagnie de protection. Pour moi c'est un mec déloyal et j'espère qu'il quittera l'institution pour pouvoir pondre des articles bien pourris qui font le bonheur des chaines info.

 

Pour le fait de choisir l'artillerie, cela n'est pas une invitation à tout raser non plus... tout dépendra du type de contexte et d'adversaires, des ordres cadrant la mission. Au début du Rwanda les 105 ont taper le FPR pour l'arrêter, on fait tirer les 120 déployé pour l'opération Turquoise sans faire du km2 rasé,  dans le Golfe en 1991 on tiré avec précision sans tout raser au carré de carte... Idem en Bosnie en 1995 avec la FRR . Pour Mossoul là il a fallu faire dans le précis mais le contexte urbain avec un adversaire qui était bien installé de facto c'était obligé que question infrastructures, il y aurait de la casse. 

Mais on nous sur vendu la précision des tirs pour éviter le collatéral... Se qui est le cas, on est très bon dans se domaine nous les français, et se n'est pas par fierté mal placée que je dis cela , mais vu qu'on vit dans une époque où on passe plus de temps à s'auto-flageller, être dans la détestation de soi... L'auto bashing... Je préfère quand même mettre en avant les qualités de nos artilleurs.

Donc éviter le collatéral question humain et certaines infrastructures, c'est la communication qui était mis en avant ( on évite la casse infrastructure utile pour l'après), mais le constat reste là au vu des dégâts. 

Donc pour revenir à la destruction, c'est que le fond du problème est le sur emploi de la technologie, qui logiquement montre que là où l'on a était critique sur l'action des russes dans un contexte que j'ai déjà expliqué dans un de mes messages dans se file, quand on observe les destructions d'un seul quartier de Alep, car tout le monde parlait de Alep comme si c'était toute la ville entière ( la on était dans le politique)... même si bien d'autres villes en Syrie ont quand même était rasé par les russes et leurs alliés, quand on observe la destruction de Mossoul, est là c'était pas juste un quartier...idem pour la ville de Raqqa... Je me dis que malgré toute la mise en avant de nos capacités de précision via la technologie ( je parle des alliés en général), je me dis qu'au final, on a pas fait mieux sur des objectifs limités à quelques villes. 

Moi c'est plutôt se discours qui m'a dérangé une fois que je me suis mis à comparer entre les occidentaux et les russes, j'avais déjà fait le point à l'époque via se quartier de Alep en comparant avec la bataille de Fallujah ( bataille américaine) et au final en gardant une échelle de comparaison ben le résultat était identique ( la il y avait de la troupe au sol côté US) ...  avec moins de moyens mais plus de technologie que se que les russes ont déployé, les alliés on quand même tout rasé tout en mettant en avant qu' on faisait très attention au collatéral au niveau infrastructures et humain... 

Pour la prise de commandement de la Task force Wagram, il ne décide ni ne choisi rien... c'est décidé comme cela en haut lieu car on veut un officier supérieur pour pouvoir traiter avec nos alliés sans qu'il y ait un problème, se qui serait plus difficile à un lieutenant ou un capitaine... Mais d'un côté c'est un GTA qui a était réduit au niveau des Caesar, mais la structure reste quand même celui d'un GTA et toujours une liaison nécessitant un grade adapté pour le lien avec le commandement US. 

Après je reste prudent sur le fond du sujet ( je prend en compte les avis, pour ou contre et je réfléchi) , mais je crois que le concept stratégique face à un adversaire comme l'EI a montré les limites via se type de guerre hybride qui au final  ou là on était en état de guerre avec l'EI  pour déployer une capacité complète ( en restant dans un contexte alliés comme l'explique Goya) plutôt que tout miser sur les FS et la technologie dans les appuis, et que dans tout les cas il y aura de la destruction et du collatéral. Au final le rôle stratégique des FS occidentale n'est plus aussi évident dans se type de conflit, puisque là on a fait du tactique. 

Quand on voit l'état de Mossoul ou Raqqa, la question est bien là sur se qui nous a était vendu et se qui s'est passé. 

Un officier d'artillerie français à écrit un livre traitant du rôle et des options, adaptation que L'artilleur devrait prendre en compte dans se type de conflit hybride via sa propre expérience . Je n'ai pas eu l'occasion de le lire, mais un jour faudra que je le lise. 

Désolé pour le pavé illisible, mais j'ai pas trop le choix. 

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il connaissait la mission, il savait pour la situation du théâtre et pour la stratégie de la coalition....si il n'était pas d'accord, il n'avait que à passer son tour. Quant au dispositif, il a été "fortement" dégraissé de 4 à 3 pièces actives.....pour moi il est inexcusable, mais bon, je n'ai que 30 ans de boutique...

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J'ai lu dernièrement un article US sur le sujet des dommages aux infrastructures en combat ZUB. L'auteur constatait que du fait des tactiques de combat, la ville finissait in fine en ruines. C'est un sujet qui prends effectivement du sens face à un ennemi asymétrique, dilué sciemment dans l'espace urbain. Surtout quand  le but est de contraindre cet ennemi par une action d'influence sur les populations et les opinions  et que du même coup sa destruction physique entraine des effets contreproductifs sur les perceptions. Mais au fond c'est tout le problème de la three blocks war. L'article du CDC du 68°RA, outre la polémique qu'il suscite, a le mérite de faire réfléchir sur cette réalité. Je pense personnellement qu'un engagement au sol peut, selon la qualité d'emploi tactique de la troupe, réduire, sans trop d'illusions toutefois, les dégâts aux infrastructures. Du point de vue de la réalisation de but politique, l'utilisation de troupes au sol étant rare, elle a d'autant plus d'effets directs et indirects. Elle permet en tout cas effectivement et s'est primordial dans le continuum des opérations d'occuper, au moins un temps voulu, le terrain. Je ne pense pas en revanche que nos armées aient aujourd'hui les moyens de solutionner le problème de la destruction des ZUB.

Quand au colonel, mes 25 ans de service ne me permette pas encore de le juger. Mais je ne pense pas que quiconque ai toujours été en parfait accord avec les choix tactiques ou stratégiques voir politiques de la France sur les théâtres d'opérations. Ce qui ne nous empêchent pas de porter les armes au nom de nos concitoyens et d'essayer de bien le faire. Car dans notre système politique actuel se sont eux qui décident de notre engagement et de la façon de le mener et que l'on se doit de respecter ces choix. Après charge à eux de s'informer sur les différentes options possibles. Personnellement quand je veux changer de chaudière je ne me renseigne pas à la boulangerie.

       

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Ce que le colonel explique c'est qu'en déployant nos troupes au sol on aurait pu reprendre Hajin en deux coups de cuillère à pot sans tout détruire. En soi, il n'a pas tort. Mais il omet complètement la partie politique du problème. Déployer des forces spéciales de manière officieuse c'est une chose, déployer nos troupes conventionnelles, en Syrie, sans aucun mandat qui nous y autorise et sans l'autorisation des Syriens, c'est tout de suite plus compliqué. C'est largement justifiable, mais le soucis c'est qu'après on risque de se prendre le retour de bâton avec des russes qui nous dirons au CS "oui mais vous vous avez bien des troupes au sol de manière illégale en Syrie, alors nous on fait pareil". Bref sur le plan politique ça remet totalement en cause notre ligne jusqu'à présent.

Et comme le dit Colonio juste au dessus, le combat urbain n'est pas sans dégats non plus. Les Israéliens par exemple dans leurs tactiques n'empruntent plus les rues qui sont des zones mortelles et passent à travers les maisons en faisant sauter des trous à chaque mur, ce n'est pas non plus sans dommages sur l'infrastructure. Et si c'est vrai que nos bombardements peuvent générer des terros en herbe, une occupation directe par des "croisés" ça suscitera aussi sans doute des vocations, cf l'Irak ou l'Afgha. Tenir le sol c'est mieux, mais après il faut une solution politique dans tous les cas, et ça pas sur qu'on l'aie.

Modifié par FoxZz°
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Pourtant avec les problèmes monstrueux accumulé depuis des années je dirais d'une façon générale que l'armée française a besoin de tous les avis pour remonter la pente.

Que le pouvoir politique s'offusque de la saillie du Col Legrier c'est symptomatique de l'état d'esprit qui règne : garde à vous et silence dans les rangs.

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Il y a 4 heures, vet327 a dit :

dans toutes les boites, privées comme publiques, les critiques se font en interne....c'est marqué dans le contrat (dans le cas des administrations ça s’appelle devoir de réserve)

Si bien que personne ne l'ouvre.... Combien de fois il y a eu des accidents parce qu'il n'y a pas eu d'alerte.

Je pense que cette personne émet un avis sans remettre en question l'institution.

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il y a 6 minutes, kotai a dit :

Si bien que personne ne l'ouvre.... Combien de fois il y a eu des accidents parce qu'il n'y a pas eu d'alerte.

Je pense que cette personne émet un avis sans remettre en question l'institution.

je dirais le contraire...dans son papelard il remet en cause la stratégie de la France en Syrie or, celle-ci est mise en place après réflexion par l’État Major des Armées et le pouvoir politique élu par les français. Sans compter qu'il nous met en porte faux avec les alliés.

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il y a 4 minutes, kotai a dit :

Il donne son avis et ouvre un débat, tu ne vas pas quand même le mettre au pilori pour cela.

 

il a qu'à faire comme Goya ou Desportes, il prend sa retraite et après il parle de ce qu'il veut....mais pas en activité....(c'est marqué sur le contrat)

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il y a 4 minutes, kotai a dit :

J'ai pas son contrat, tu as une copie?

C'est le code militaire, dispo facilement sur legifrance par exemple.

L'article suivant parle du devoir de réserve : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006540242&cidTexte=LEGITEXT000006071307

Citation

Article L4121-2 

Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres.

Elles ne peuvent cependant être exprimées qu'en dehors du service et avec la réserve exigée par l'état militaire. Cette règle s'applique à tous les moyens d'expression. Elle ne fait pas obstacle au libre exercice des cultes dans les enceintes militaires et à bord des bâtiments de la flotte.

Indépendamment des dispositions du code pénal relatives à la violation du secret de la défense nationale et du secret professionnel, les militaires doivent faire preuve de discrétion pour tous les faits, informations ou documents dont ils ont connaissance dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions. En dehors des cas expressément prévus par la loi, les militaires ne peuvent être déliés de cette obligation que par décision expresse de l'autorité dont ils dépendent.

L'usage de moyens de communication et d'information, quels qu'ils soient, peut être restreint ou interdit pour assurer la protection des militaires en opération, l'exécution de leur mission ou la sécurité des activités militaires.

 

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Le 28/02/2019 à 18:33, vet327 a dit :

il connaissait la mission, il savait pour la situation du théâtre et pour la stratégie de la coalition....si il n'était pas d'accord, il n'avait que à passer son tour. Quant au dispositif, il a été "fortement" dégraissé de 4 à 3 pièces actives.....pour moi il est inexcusable, mais bon, je n'ai que 30 ans de boutique...

Si l'argument "30 ans de boutique" est de mise,  je crois qu'on peut clore se file directement... 

Moi aussi j'ai des années de boutique, 15 ans, mais bon... Si ça devient l'alpha et l'oméga comme argument massue... On va vite sombrer dans le monologue... J'ai pas de problème sur le fait d'être en désaccord, je peux même entendre des arguments même si je ne serais pas entièrement d'accord, néanmoins on peut accepter des points en concédant que effectivement, ça peut se discuter. Maintenant si l'optique n'est pas de faire avancer le débat en restant sur une posture ... Autant fermer le file... 

Enfin bref... Voilà mes derniers arguments qui vaudront se qu'ils vaudront sur le sujet. 

Moi j'observe que la gestion de la communication en France, elle est pas encore au point, mais  il est vrai que l'on part de loin.

On est loin quand même de l'affaire qui a vu sciemment un général américain critiquer ouvertement l'allié britannique, en mettant en avant que depuis tout le temps ou ils étaient dans le Helmand, ils n'avaient rien fait avancer en terme d' évolution dans la sécurisation... Ça avait largement été commenté sur les médias anglais , un général britannique ayant communiqué pour dénoncer cette critique via des arguments. Se n'est pas pour autant que cela a mis fin ou compliqué les relations entre les 2 pays... 

Tout cela aurait put être éviter comme nombre de personne l'ont expliqué, passant largement sous les radars médiatique qui il faut le rappelé ne sont  pas spécialement très au fait des sujets de défense... D'ailleurs la communication du Colonel est passée par l'organisme militaire qui contrôle se qui est écrit et mis en ligne, rien qui ne soit passé par un média civil sans contrôle...

Donc il a écrit dans un cadre militaire, et cela comme nombre d'officiers pourrait le faire lors des temps de repos durant une opex .En l'envoyant à l'organisme qui contrôle avant diffusion, je pense que parfois on peu produire du contenu sans être dans l'optique de mettre à mal sur le fond et la forme, et se dire que si des points sont limite, le système qui contrôle la diffusion avertira. Le CEMA ayant mis en avant l'idée que côté intellectuel de la réflexion tactique et stratégique doit être mis en avant. La problématique au fond c'est plutôt l'idée que la production de se type de travail intellectuel, il n'est pas forcément maîtrisé faute d'expérience et d'habitude vu notre retard sur la gestion de se type de travail, de facto les limites ne sont pas forcément évidente quand le CEMA met en avant qu'il y a un besoin dans se domaine, donc cela montre bien que le besoin est là. Quand je vois l'historique du parcours de se document, on a pas le sentiment que se colonel était dans l'optique de se mettre en avant via une mise en avant médiatique ( l'article est resté sous le contrôle du service qui a mis en ligne) , et je ne parle pas de sur médiatisation. 

Néanmoins quand je lis se que le CEMA a dit ici :

https://www.challenges.fr/top-news/le-general-lecointre-appelle-a-un-sursaut-de-la-defense-europeenne_611790

En lisant ça, c'est quand même une critique ouverte de notre allié US, mettant en avant le caractère brutal de  la politique du président Donald Trump via ses alliés, et si j'observe un détail, le mot président n'est pas prononcé devant le nom et le prénom du président US, donc un jugement de valeur et d'estime du patron des USA ... C'est plutôt la prérogative du président Emmanuel Macron se type de mise en avant du ressenti montrant un désaccord avec un patron d'un autre pays. 

Quand je lis cela c'est une critique ouverte envers un allié... Pourtant cela ne semble pas avoir détruit nos relations avec les US... 

Donc au final c'est surtout la sur réaction dans la gestion de l'après diffusion de l'article qui saute aux yeux, et quand bien même l'article posait un problème le débat tourne surtout sur la gestion de la communication qui montre qu'il y a encore du boulot...

 

Citation

"Cette divergence d'appréciation est particulièrement problématique au moment même où notre allié américain prend ses distances avec l'Otan, enfonçant un coin dans la cohésion des pays de l'Union européenne et de l'Otan", avait-il dit.

"Il y a une vraie bascule, produit de la brutalité de Donald Trump et du doute qui s'instille dans les esprits de nos partenaires", relevait-il récemment devant des journalistes.

 

 

Il y a 21 heures, FoxZz° a dit :

Ce que le colonel explique c'est qu'en déployant nos troupes au sol on aurait pu reprendre Hajin en deux coups de cuillère à pot sans tout détruire. En soi, il n'a pas tort. Mais il omet complètement la partie politique du problème. Déployer des forces spéciales de manière officieuse c'est une chose, déployer nos troupes conventionnelles, en Syrie, sans aucun mandat qui nous y autorise et sans l'autorisation des Syriens, c'est tout de suite plus compliqué. C'est largement justifiable, mais le soucis c'est qu'après on risque de se prendre le retour de bâton avec des russes qui nous dirons au CS "oui mais vous vous avez bien des troupes au sol de manière illégale en Syrie, alors nous on fait pareil". Bref sur le plan politique ça remet totalement en cause notre ligne jusqu'à présent.

Et comme le dit Colonio juste au dessus, le combat urbain n'est pas sans dégats non plus. Les Israéliens par exemple dans leurs tactiques n'empruntent plus les rues qui sont des zones mortelles et passent à travers les maisons en faisant sauter des trous à chaque mur, ce n'est pas non plus sans dommages sur l'infrastructure. Et si c'est vrai que nos bombardements peuvent générer des terros en herbe, une occupation directe par des "croisés" ça suscitera aussi sans doute des vocations, cf l'Irak ou l'Afgha. Tenir le sol c'est mieux, mais après il faut une solution politique dans tous les cas, et ça pas sur qu'on l'aie.

Sur la Syrie, les US ont aussi déployé une batterie de M777, mise en place par les marines avec une unité de protection, ainsi que divers éléments des forces régulière optique JTAC des marines, logisticien etc... 

Donc pas vraiment un problème puisque avec les syriens il y a bien eu des échanges qui ont permis se déploiement ( on échange beaucoup en coulisse). 

Pour l'image de croisés infidèles, je pense que cette image employé par les gens de Daesh n'aura plus le même poids ( c'est plutôt calme la propagande depuis que Raqqa est tombée) , et donc l'écrasement du dernier réduit ou je pense que la population locale a du fuir la zone pour une partie d'entre elle, de facto on reste avec en face les plus irréductibles comme à Mossoul. Si une fois pris on ne s'éternise pas, laissant se rôle aux locaux, l'image du croisé elle ne sera pas dans les esprits, et puis n'oublions pas que lorsque les US ont attaqué Fallujah, il y a pas eu d'élan ni de regret de la population qui commençait à en avoir marre de la sauvagerie, Barbarie des dingos aux ordre de l'autre fou, même  Ben Laden  (ou son second) qui sont très motivé à faire le Jihad ont envoyé des messages sur le côté contre productif des actes de barbarie qui touché surtout les populations musulmanes qui restaient en permanence sous le signe de la terreur... Quand Fallujah est tombé, il n'y a pas eu de pleure ou de l'indignation dans la destruction des dingos qui s'étaient installé à Fallujah. Les images des pièces ou des corps en morceaux pendouillait ne laissait aucun doute sur le degrés de barbarie dans la torture, la torture d'irakiens. 

Enfin voilà mon sentiment. 

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il y a 49 minutes, Gibbs le Cajun a dit :

Si l'argument "30 ans de boutique" est de mise,  je crois qu'on peut clore se file directement... 

Moi aussi j'ai des années de boutique, 15 ans, mais bon... Si ça devient l'alpha et l'oméga comme argument massue... On va vite sombrer dans le monologue... J'ai pas de problème sur le fait d'être en désaccord, je peux même entendre des arguments même si je ne serais pas entièrement d'accord, néanmoins on peut accepter des points en concédant que effectivement, ça peut se discuter. Maintenant si l'optique n'est pas de faire avancer le débat en restant sur une posture ... Autant fermer le file...

c'est pas un argument massue, seulement pour me situer par rapport à mon point de vue. Élargissons-le donc. Ce colonel est chef de corps du 68° RAA à priori (au moins) jusqu'à cet été s'il est dans sa deuxième année de commandement voire plus. Il va peut être envoyer d'autres détachements en Opex. Ils vont penser quoi ses hommes après avoir lu son article? les artilleurs de la TF en Iraq....ils pensent quoi de la mission qu'ils ont accompli si leur chef écrit que ce n'est pas ce qu'il fallait faire? et ses chefs....pouvait pas attendre le rapport de fin de mission pour déballer? moi dans mon argument "non massue" je me dis que comme chef et comme subordonné je n'aurais pas aimé ça. Et des missions merdiques j'en ai fait quelques unes. La seule chose qui permet de continuer est la cohésion. Déloyal avec ses hommes, déloyal avec ses chefs, c'est mon point de vue. Je respecte le tien mais suis pas de ton avis.

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à l’instant, Rivelo a dit :

C'est le code militaire, dispo facilement sur legifrance par exemple.

L'article suivant parle du devoir de réserve : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006540242&cidTexte=LEGITEXT000006071307

 

Je n'ai pas lu qu'il avait mis en ligne des documents secret défense, il émet une critique sur les choix doctrinaux.....

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Il y a 12 heures, g4lly a dit :

C'est rigolo on a l'impression de vivre dans une grande secte :facepalm:

Tu pousses un peu... On dit juste que quand un chef de corps s'exprime "es qualité" dans un média, même confidentiel, il doit être solidaire de l'institution et des décisions prises par ses chefs, même si il a potentiellement ses propres idées sur le sujet. C'est très certainement ce qu'il a fait lorsqu'il a briefé ses hommes quand ils ont été déployés. Il aurait du rester sur cette ligne en public pour l'instant, c'est son job.

L'air de rien, Michel Goya a bien mis le colonel Legrier ans la mouise. Si il n'avait pas monté le truc en épingle et hyper-médiatisé le texte, obligeant la ministre a s'exprimer, ce qui est de mon point de vue une maladresse serait restée sous le radar et les grands mots (devoir de réserve, manque de loyauté...) seraient restés dans leur boite.

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Il y a 12 heures, vet327 a dit :

c'est pas un argument massue, seulement pour me situer par rapport à mon point de vue. Élargissons-le donc. Ce colonel est chef de corps du 68° RAA à priori (au moins) jusqu'à cet été s'il est dans sa deuxième année de commandement voire plus. Il va peut être envoyer d'autres détachements en Opex. Ils vont penser quoi ses hommes après avoir lu son article? les artilleurs de la TF en Iraq....ils pensent quoi de la mission qu'ils ont accompli si leur chef écrit que ce n'est pas ce qu'il fallait faire? et ses chefs....pouvait pas attendre le rapport de fin de mission pour déballer? moi dans mon argument "non massue" je me dis que comme chef et comme subordonné je n'aurais pas aimé ça. Et des missions merdiques j'en ai fait quelques unes. La seule chose qui permet de continuer est la cohésion. Déloyal avec ses hommes, déloyal avec ses chefs, c'est mon point de vue. Je respecte le tien mais suis pas de ton avis.

Je suis dans le même ressenti que Colonio. 

Pour la cohésion et la loyauté, je pense que l'on a pas assez d'éléments pour avoir un avis tranché, que sait-on de l'état d'esprit et du ressenti des hommes de son régiment sur son comportement et sa capacité à commander en tant que chef, la confiance qu'on lui donne et celle qu'il donne à ses subordonnés , sa manière de gérer la cohésion ( positive ou négative ?) avant cette affaire, idem avec ses chefs ? 

Durant son déploiement a t'il était un mauvais chef, mis en danger ses hommes ? 

Je pense que pour la troupe, l'idée est de faire le boulot et tuer les salopards de Daesh qui ont tué et blessé d'autre concitoyens , donc loin des considérations qui ont été soulevée via cette affaire, étant donné qu'ils ont fait le boulot à leur humble niveau.

Si le colonel n'a pas l'adhésion auprès de ces hommes, la troupe se dira qu'au final il y a une justice ( à tord ou à raison) qui aura fini par rattraper se mauvais chef.  Si il a était un bon chef, la troupe ne remettra pas en cause sa confiance à son encontre, on aura un avis sur cette affaire ( discussion en popote) mais sans forcément remettre en cause la valeur de se colonel qui a tenu sa place de chef en régiment ou lors de cette opex. 

Tout ce questionnement étant aussi transposable pour son image ( positive ou négative) avec sa hiérarchie avant cette histoire dans son parcours de carrière, comme chef du 68e RAA en régiment et son commandement de la force Wagram. 

Donc sans ces éléments, comment juger le degré de loyauté et de confiance accordé à se colonel par ses artilleurs ou sa hiérarchie ? 

 

Au vu de se que le CEMA a mis en avant sur sa vision assez claire quand on lis ces écrits, ou via ces déclarations à un niveau médiatique, et qu'il a invité au développement d'une réflexion intellectuelle, c'est sûrement le cadre de mise en place de cette réflexion qui a manqué d'une direction via une communication en interne permettant d'établir un état d'esprit nouveau, amenant à la réflexion intellectuelle dans un cadre établi . En ce sens je pense que le CEMA a voulu ouvrir une "école de pensée" novatrice via un message concernant les grandes lignes, mais ayant comme faiblesse la mise en place du cadre qui va bien, via des rencontres ou une communication vers le bas au travers de lettres aux différents échelons, officier supérieurs et officiers subalternes afin d'établir les bases nécessaire à toute mise en place d'une doctrine et état d'esprit pour cette nouvelle école de pensée. 

Pour moi, les erreurs sont partagées sans remettre en cause le fond qui a était de créer un travail intellectuel, voulu par le CEMA, mais comme expliqué plus haut restant à l'état d'une déclaration sans mettre en place le cadre, celui en place ayant justement était insuffisant, que ce soit dans le contrôle et la gestion via le retrait de l'une des versions, celle non réservé aux abonnés qui a au final attiré l'intention chez les lecteurs intéressé par la défense et qui ne sont pas pléthore. On pouvait éviter largement la médiatisation avec pas grand chose... 

L'important c'est de tirer des leçons pour amélioré le cadre qui permettra la mise en place de la volonté du CEMA sur le développement d'une école de pensée plus adapté et évitant l'entre-soi qui au final fini toujours sur une sclérose de la pensée militaire, qui je le rappel ne devra pas se limiter à un seul niveau optique élitiste ( on limite cela aux généraux) , car le reste n'étant pas juger apte à leur niveau de le faire.

D'ailleurs c'est peut être aussi le manque au niveau du travail intellectuel chez nos généraux qui pour diverses raisons se sont toujours limité dans se style d'exercice , les problématiques de cursus de carrière pouvant aussi peser, donc on limite les risques dans se style de travail intellectuel. De facto cela a toujours était une habitude de se limiter et éviter d'être perçu comme trop dans l'innovation là où une certaine forme de conservatisme reste de mise, le contexte politique ne pouvant être lié au militaire, alors que la finalité d'une armée, étant donné que la guerre c'est le prolongement de toute politique, de facto en pensant que l'armée est l'outil en oubliant que pour être utile, l'outil ne peut pas fonctionner seul, et qu'il faut donc des gens qui sauront utiliser cet outil, conseiller le politique afin d'éviter de croire qu'ils ont un outil qui réglera tout alors qu'on sait très bien que hormis le cadre d'une guerre entre états, face à un adversaire qui représente une menace vitale complète pour le pays, avec une victoire comme seul et unique but ne sera pas du même ordre que la gestion de ce type de guerre hybride ou le cadre ne sera pas du tout celui d'une guerre classique ou le risque vital concernant l'existence et l'avenir du pays est clairement menacé. 

Bon l'effet morphine ne m'aidant pas, vu que je part en mode pavé illisible et éparpillé, je vais poser un peu. 

Enfin voilà mon sentiment sur le fond et la forme du sujet. 

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