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Politique étrangère de la France


Messages recommandés

Il y a 17 heures, Kelkin a dit :

Toute cette inertie bureaucratique qui permet à la politique étrangère d'un pays d'avoir une cohérence et une continuité ainsi qu'une vision stratégique à long terme, au lieu d'être seulement borné comme il le faudrait par l'horizon des prochaines échéances électorales et les considérations de politique intérieure ! Quelle horreur que cet état profond, vraiment !

- -

Il y a 20 heures, Tancrède a dit :

http://www.air-defense.net/forum/topic/21337-usa-primaires-démocrate/

Et il faut pas se faire d'illusions non plus: les mauvais choix que nous déplorons souvent en matière de défense ne sont pas dus à un manque d'expertise "en haut": ils sont le plus souvent dus à une direction politique en face de compromis impossibles, de limitations pré-existantes et d'un appareil administratif/bureaucratique qui a pris une vie propre et tend naturellement, comme toute bureaucratie, à parasiter l'organisme qu'il chapeaute pour assurer son propre confort et sa propre croissance. Et cet appareil est avant tout peuplé.... D'experts. Leur qualification ne garantit en aucun cas leur désintéressement, leur largeur de vue, leur attachement au bien public ou même au bien de leur chapelle au sens large (plus souvent de celle au sens étroit)... Et le résultat de tous ces comportements cumulés est la macrocéphalie, le micromanagement, les contradictions coûteuses et la vampirisation des crédits. Cf le Pentagone. 

L'inertie bureaucratique, la France l'a connue dans le passé. Je renvoie au blogue de Michel Goya :

Le 04/05/2019 à 14:20, Wallaby a dit :

http://www.air-defense.net/forum/topic/5866-premiere-guerre-mondiale/page/7/?tab=comments#comment-1213825

https://lavoiedelepee.blogspot.com/2019/03/crise-militaire.html (20 mars 2019)

La crise de l'armée française de 1890-1911

De nouvelles technologies comme le téléphone ou le moteur à explosion se développent en pleine paralysie intellectuelle des militaires qui les ignorent largement. Le corps des généraux, issu de la période, est tel que 40 % d’entre eux seront « limogés » dans les premiers mois de la guerre pour incapacité. La lâcheté apparente de ces mêmes généraux face aux décisions politiques désastreuses d’avant-guerre pousse à la contestation un certain nombre de jeunes officiers, baptisés Jeunes Turcs. Leur mouvement, salutaire par de nombreux aspects, va aussi conduire à cette forme de psychose collective que l’on appelle l’ « offensive à outrance ». En 1914, constatant toutes ces faiblesses, le Grand état-major allemand est persuadé que c’est le moment d’attaquer la France.

Je pense aussi au contraste pendant la première guerre mondiale entre Pétain, expert militaire, certainement très compétent, mais qui par moments a flanché et devenait franchement défaitiste, et Clémenceau, civil, qui a tenu bon.

Si on tourne les pages du livre d'histoire, on arrive à « l'étrange défaite » de Marc Bloch, à la ligne Maginot, et à un petit colonel de Gaulle qui avait bien du mal à faire passer ses idées modernistes.

 

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Il y a 2 heures, true_cricket a dit :

@Lezard-vert

Quand les enseignants manifestent contre une ligne de conduite/programme/réforme décidée par le politique élu par les français (et refusent de l'appliquer), est-ce-que c'est la même chose : c'est à dire un état profond antidémocratique ?

tu penses au BAC 2019 ?  une frange peu représentative en l'occurrence qui s'est servie des jeunes et s'est de fait mis hors jeu - rien à voir avec l'Etat profond.

Quant à la réforme sur le fond - je ne la connais pas pour en discuter. Il semble qu'elle soient très perfectible et ne soit pas de nature à élever le niveau de culture générale mais bonne a fabriquer des "spécialistes" idiots. Peut être que les entreprises s'en satisfont.

Après considérant qu'on a déjà 50% des étudiants qui veulent devenir psychologue et qui seront des chômeurs incapables de tout  .... il faut bien tenter de réformer. Mais je ne pense pas que le problème de fond du niveau de  l'enseignement soit là et que cette réforme ne règlera rien .... puisque c'est à la base que se situe le problème.

Enfin en tout état de cause, ce n'est pas là qu'est l'Etat profond  -  Dans l'enseignement je le situerais à un plus haut niveau (recteurs - énarques) - Les syndicats d'enseignants / parents  sont un peu à part dans la mesure où ils se sont déconsidérés / politisés en oubliant leurs paroissiens - du coup leurs églises sont vides.... ils peuvent sonner les cloches  ..tout le monde s'en fiche.

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à l’instant, Lezard-vert a dit :

tu penses au BAC 2019 ?  une frange peu représentative en l'occurrence qui s'est servie des jeunes et s'est de fait mis hors jeu - rien à voir avec l'Etat profond.

Quant à la réforme sur le fond - je ne la connais pas pour en discuter. Il semble qu'elle soient très perfectible et ne soit pas de nature à élever le niveau de culture générale mais bonne a fabriquer des "spécialistes" idiots. Peut être que les entreprises s'en satisfont.

Enfin en tout état de cause, ce n'est pas là qu'est l'Etat profond  -  Dans l'enseignement je le situerais à un plus haut niveau (recteurs - énarques) - Les syndicats d'enseignants / parents  sont un peu à part dans la mesure où ils se sont déconsidérés / politisés en oubliant leurs paroissiens - du coup leurs églises sont vides.... ils peuvent sonner les cloches  ..tout le monde s'en fiche.

Non, je pense plutôt à 50 ans de luttes contre les réformes.

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il y a 10 minutes, true_cricket a dit :

Non, je pense plutôt à 50 ans de luttes contre les réformes.

LES réformes  ; 1 par ministre ... l'ampleur des changements dans la société est plus profond que l'Etat profond qui pédale dans la choucroute !

Si en plus on saupoudre tout ça d'idéalistes convaincus voire bornés... plus rien ne se passe. 

Modifié par Lezard-vert
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Le 23/08/2019 à 18:39, rogue0 a dit :

C'est anecdotique, mais symbolique si c'est confirmé.

Apparemment, il y a eu une passe d'arme sur les gilets jaunes, avec une controverse sur des traductions biaisées voires manipulées.
(la traduction en direct ET la transcription officielle russe de la conférence de presse).

Je n'ai pas le moyen de trancher par moi-même
(comme d'habitude, la revue de presse montre des camps irréconciliables : d'un côté RT/Sputnik/Gilets Jaunes, de l'autre coté le Parisien / AFP / et médias mainstream occidentaux).
Les russophones du forum peuvent-ils confirmer ? @MoX @Alexis

@MoX a répondu plus vite que moi, je n'ai rien à ajouter :smile:

Sinon ceci que cette polémique m'a semblé très largement accessoire. La place qui lui a été donnée dans beaucoup de médias est avant tout la conséquence de l'attirance de beaucoup d'hommes de médias pour le clinquant et le facile.

On pose à Poutine une question sur les manifestations réprimées à Moscou (question évidemment judicieuse). Où est la surprise quand Poutine se défend en contre-attaquant par une (fausse) comparaison avec la répression non des Gilets jaunes, mais des voyous et milices qui les infiltraient ? Bien sûr c'est n'importe quoi, puisque les élections en France ne sont pas trustées par des candidats pré-validés par la structure de pouvoir et les manifestations y sont vraiment autorisées. Mais cette réponse était attendue. La signaler en passant et la démonter oui, en faire tout un plat non.

Il y avait beaucoup plus dans cette rencontre Macron-Poutine, beaucoup de choses à dire dans un sens ou dans un autre sur les nouvelles perspectives tracées par Macron, avantages et inconvénients, inspiration, vision stratégique, chances d'aboutir ou non... Oui. Mais il aurait fallu bosser pour ça. Creuser les sujets. Il n'y aurait pas eu forcément beaucoup de possibilités d'en faire des titres bien racoleurs et bien putassiers.

Alors, quel intérêt ? C'est pas ça qui fait vendre, coco !

 

Il y a 22 heures, Lezard-vert a dit :

«Etat profond», cette étonnante expression utilisée par Emmanuel Macron

https://www.lopinion.fr/edition/politique/etat-profond-cette-etonnante-expression-utilisee-emmanuel-macron-195615

Personnellement, il est heureux que j'aie été bien assis quand j'ai lu ça :blink: Ça m'a évité de tomber de ma chaise :biggrin: !

Voir encore le discours présidentiel à la Conférence des ambassadeurs le 27 août

Citation

Alors je sais que, comme diraient certains théoriciens étrangers, nous avons nous aussi un État profond. Et donc parfois le Président de la République dit des choses, se déplace et dit quelque chose, puis la tendance collective pourrait être de dire : ‘Il a dit ça enfin nous on connaît la vérité on va continuer comme on l'a toujours fait’. Je ne saurais (trop) vous recommander de ne pas suivre cette voie. D'abord parce qu’elle est collectivement inefficace puisqu'elle décrédibilise la parole du Président de la République et par voie de conséquence elle décrédibilise la parole de celles et ceux qui les représentent. Mais surtout elle nous enlève de la capacité à faire. Et donc dans cette capacité à repenser les grandes relations il y a notre relation avec la Russie.

Emmanuel Macron va t il devenir coutumier du fait ? Après les retraites, ajoutera-t-il à ses réformes celle de l'Etat profond :tongue: ?

(Sinon, je regardais ce matin mon site d'information préféré, celui d'Alex Jones bien évidemment, et j'ai noté un nouvel auteur, qui poste des textes ma foi intéressants, quoique il abuse un peu de l'expression "et en même temps". Il utilise le pseudonyme de "Jupiter". Je me demande bien qui c'est :huh: ?)

 

Il y a 20 heures, Wallaby a dit :

Cela dit, il faut être prudent car dans le cas de Sarkozy, le problème n'a pas été les diplomates, mais au contraire le fait que Sarkozy n'a pas écouté les diplomates français et a préféré suivre aveuglément Washington (ou encore tel ou tel philosophe) :

https://www.nouvelobs.com/l-observateur-du-monde/20120305.OBS2941/syrie-l-opposition-interieure-il-ne-fallait-pas-fermer-l-ambassade-de-france.html (6 mars 2012)

Syrie. "Il ne fallait pas fermer l’ambassade de France". Cette décision, prise précipitamment, a plongé dans le désarroi l’opposition démocratique au régime de Bachar.

Le chef de l’Etat a pris, sans entendre le point de vue du Quai d’Orsay, la décision extrême de fermer l’ambassade. D’autres affirment qu’il a simplement voulu, une fois encore, imiter les gouvernements américains et britanniques.

En d'autres termes, après deux présidents néoconservateurs, il semble que nous ayons un nouveau président français ... pardon je voulais dire "gaullo-mitterrando-chiraquien", c'est l'expression polie je crois :happy: ?

 

Il y a 13 heures, collectionneur a dit :

@Lezard-vert ? Regarde se qui passe actuellement avec les présidents et PM qui 'jouent à l'instinct et l'instant immédiat :wacko:  Crises avec l'Italie, le Brésil, le Royaume-Uni, les États-Unis, les Philippines, l'Arabie saoudite tout simplement car leurs dirigeants ne lisent pas les modes d'emploi des relations internationales....

Le contraire de la soumission à l'Etat profond - qui peut dans plus d'un cas être aussi l'expression voire l'instrument d'idéologies voire d'intérêts étrangers - ce n'est pas le n'importe quoi spontanéiste, débridé, inculte et sans lendemain, à la Trump.

C'est la définition - ou la redéfinition - de politiques adaptées aux intérêts du pays à partir d'un regard réaliste sur les situations présentes et d'une vision de long terme, y compris si de telles politiques représentent des réorientations, y compris si elles bousculent des situations établies et des réflexes conditionnés.

"Cet ensemble de desseins continus, de décisions mûries, de mesures menées à leur terme, qu'on appelle une politique" (De Gaulle, Mémoires de guerre)

 

Il y a 4 heures, true_cricket a dit :

Quand les enseignants manifestent contre une ligne de conduite/programme/réforme décidée par le politique élu par les français (et refusent de l'appliquer), est-ce-que c'est la même chose : c'est à dire un état profond antidémocratique ?

Quand ils manifestent, ou réagissent d'une autre manière de façon à proposer ou défendre d'autres options : non, certainement pas.

S'ils refusent de l'appliquer : oui, absolument.

 

Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

Si on tourne les pages du livre d'histoire, on arrive à « l'étrange défaite » de Marc Bloch, à la ligne Maginot, et à un petit colonel de Gaulle qui avait bien du mal à faire passer ses idées modernistes.

heinz-guderian-large-56a61ba85f9b58b7d0d

Eh ben moi, j'ai pas eu le même problème ! Il m'a écouté tout de suite, le chef d'Etat à qui j'ai présenté mes idées !

Colonel Guderian, auteur de Achtung Panzer! (1937)

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il y a une heure, Alexis a dit :

"Cet ensemble de desseins continus, de décisions mûries, de mesures menées à leur terme, qu'on appelle une politique" (De Gaulle, Mémoires de guerre)

Pour avoir de la continuité dans les desseins, pour mûrir les décisions, pour mener à terme les mesures, il faut nécessairement une certaine inertie. D'ailleurs, De Gaulle avait conçu la Présidence de la République avec un mandat assez long de 7 ans, histoire justement de permettre au Président d'avoir le temps de mener son programme. (À comparer avec le système américain, avec des mandats de 4 et des élections législative tous les deux ans, résultant en "élections de mi-mandats". Le résultat, c'est que les présidents américains passent la moitié de leur mandat à être en campagne électorale au lieu de présider ; et in fine ce genre de choses donne Trump.)

Alors bien sûr, l'inertie n'a pas que des avantages ; parfois on a besoin d'être réactif et de changer de cap très vite. Mais il ne faut pas oublier non plus que l'inconstance et les revirements permanents, la navigation à vue, ça ne mène pas bien loin ; qu'en matière de politique étrangère ça peut se payer assez cher ; et que les Présidents sont élus sur la base de leur programme pour la politique intérieure, pas sur celui de la stratégie géopolitique à long terme dont la plupart des électeurs se contrefoutent.

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Sinon, au sujet du rapprochement qui se dessine de la France et de la Russie, Le Petit Journal a une Une assez éclairante :happy:

 

Révélation

 

franco-russe-20190830.jpg

Le président de la République Félix Faure-Macron (*) et le tsar de Russie Nicolas-Vladimir Poutine II

(*) Oui. Celui-là même qui n'avait plus sa connaissance, parce qu'elle était partie par l'escalier de service. Souhaitons à Emmanuel de ne pas rencontrer le même genre de... problème

 

 

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Le 30/08/2019 à 16:13, Kelkin a dit :

Pour avoir de la continuité dans les desseins, pour mûrir les décisions, pour mener à terme les mesures, il faut nécessairement une certaine inertie. D'ailleurs, De Gaulle avait conçu la Présidence de la République avec un mandat assez long de 7 ans, histoire justement de permettre au Président d'avoir le temps de mener son programme. (À comparer avec le système américain, avec des mandats de 4 et des élections législative tous les deux ans, résultant en "élections de mi-mandats". Le résultat, c'est que les présidents américains passent la moitié de leur mandat à être en campagne électorale au lieu de présider ; et in fine ce genre de choses donne Trump.)

Le drame du quinquennat, c'est surtout que ça a modifié le "tempo" du système électoral français: la psychologie veut que, quand on élit une assemblée législative 15 jours après un président qui n'a pas eu le temps de commencer à sortir de son "état de grâce" (aussi mauvais qu'il puisse être), la population confirme systématiquement son choix précédent. Le résultat aboutit à l'assurance de se coltiner une assemblée fantoche qui obéira aux désirs du président le doigt sur la couture du pantalon (surtout dans un système à 2 tours sans proportionnelle). Le quinquennat a tragiquement affaibli le contre-pouvoir législatif alors que les traités européens successifs l'avait déjà bien dépouillé de ses prérogatives d'origine.

Par exemple aujourd'hui on a un Macron qui menace de ne pas faire ratifier un traité de libre-échange avec le Mercosur parce que le président brésilien a été méchant. Si le président brésilien avait été gentil, Macron aurait exigé que le traité soit ratifié. Quoiqu'il en soit les députés vont se plier à la volonté présidentielle sans discuter. On peut trouver ça normal vu que, et ce n'est pas une surprise, il y a une majorité présidentielle à l'Assemblée. Mais le rôle des députés, normalement, quand on leur présente un texte comme ça, c'est justement d'en discuter et de peser les avantages et les inconvénients puis de décider ou pas de ratifier. Le rôle du président, normalement, c'était de négocier avec le Mercosur et d'élaborer un texte, ce que le président ne fait plus (la stratégie se fait ailleurs) !

Qu'on raccourcisse le mandat présidentiel n'aurait aucune importance, puisque c'était pensé pour être plus long qu'un mandat législatif, et donc forcément plus long qu'un mandat gouvernemental, justement pour que le président puisse s'occuper de concevoir la vision stratégique et laisse les "affaires courantes" au bon soin de son gouvernement et des députés, vu que désormais la stratégie est élaborée ailleurs qu'à Paris. Mais malheureusement ça a aussi un impact encore plus grave sur la vie législative.

Le quinquennat évite à merveille les cohabitations (il n'y en a plus eu une seule depuis sa mise en place alors qu'il y en avait eu 3 sur la précédente période de 20 ans) mais il évite aussi le débat démocratique et vide complétement de son sens un contre-pouvoir.

Pendant ce temps là, à Moscou, le Tsar Vladimir a décidé de modifier sa constitution (principalement inspirée de celle de la 5eme République, celle qui ressemble probablement le plus sur la terre à la constitution de la 5éme) pour remplacer des mandats présidentiels de 4 ans inspirés du système américain par... des septennats. Ce qui est cohérent puisqu'à Moscou il y a encore une vision stratégique autonome et qu'il convient d'en faciliter la gestion !

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Il y a 11 heures, Benoit a dit :

Le drame du quinquennat, c'est surtout que ça a modifié le "tempo" du système électoral français: la psychologie veut que, quand on élit une assemblée législative 15 jours après un président qui n'a pas eu le temps de commencer à sortir de son "état de grâce" (aussi mauvais qu'il puisse être), la population confirme systématiquement son choix précédent. Le résultat aboutit à l'assurance de se coltiner une assemblée fantoche qui obéira aux désirs du président le doigt sur la couture du pantalon (surtout dans un système à 2 tours sans proportionnelle).

Si les électeurs sont idiots t votent pour des programmes auxquels ils n'adhèrent pas, pour des raisons émotionnelles, personne ne peut rien pour eux...

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Il y a 16 heures, Benoit a dit :

Le drame du quinquennat, c'est surtout que ça a modifié le "tempo" du système électoral français: la psychologie veut que, quand on élit une assemblée législative 15 jours après un président qui n'a pas eu le temps de commencer à sortir de son "état de grâce" (aussi mauvais qu'il puisse être), la population confirme systématiquement son choix précédent. Le résultat aboutit à l'assurance de se coltiner une assemblée fantoche qui obéira aux désirs du président le doigt sur la couture du pantalon (surtout dans un système à 2 tours sans proportionnelle). Le quinquennat a tragiquement affaibli le contre-pouvoir législatif alors que les traités européens successifs l'avait déjà bien dépouillé de ses prérogatives d'origine.

Par exemple aujourd'hui on a un Macron qui menace de ne pas faire ratifier un traité de libre-échange avec le Mercosur parce que le président brésilien a été méchant. Si le président brésilien avait été gentil, Macron aurait exigé que le traité soit ratifié. Quoiqu'il en soit les députés vont se plier à la volonté présidentielle sans discuter. On peut trouver ça normal vu que, et ce n'est pas une surprise, il y a une majorité présidentielle à l'Assemblée. Mais le rôle des députés, normalement, quand on leur présente un texte comme ça, c'est justement d'en discuter et de peser les avantages et les inconvénients puis de décider ou pas de ratifier. Le rôle du président, normalement, c'était de négocier avec le Mercosur et d'élaborer un texte, ce que le président ne fait plus (la stratégie se fait ailleurs) !

Qu'on raccourcisse le mandat présidentiel n'aurait aucune importance, puisque c'était pensé pour être plus long qu'un mandat législatif, et donc forcément plus long qu'un mandat gouvernemental, justement pour que le président puisse s'occuper de concevoir la vision stratégique et laisse les "affaires courantes" au bon soin de son gouvernement et des députés, vu que désormais la stratégie est élaborée ailleurs qu'à Paris. Mais malheureusement ça a aussi un impact encore plus grave sur la vie législative.

Le quinquennat évite à merveille les cohabitations (il n'y en a plus eu une seule depuis sa mise en place alors qu'il y en avait eu 3 sur la précédente période de 20 ans) mais il évite aussi le débat démocratique et vide complétement de son sens un contre-pouvoir.

Pendant ce temps là, à Moscou, le Tsar Vladimir a décidé de modifier sa constitution (principalement inspirée de celle de la 5eme République, celle qui ressemble probablement le plus sur la terre à la constitution de la 5éme) pour remplacer des mandats présidentiels de 4 ans inspirés du système américain par... des septennats. Ce qui est cohérent puisqu'à Moscou il y a encore une vision stratégique autonome et qu'il convient d'en faciliter la gestion !

et, donc, si tu fais ce que tu écris, le PR peut se retrouver avec une assemblée dans l'opposition (un peu ce qui est arrivé à Chirac qui a voulu asseoir son pouvoir et a dissous ; je te rappelle la suite ??)

Donc, en résumé, un PR est élu sur un programme politique et économique (tu me dis si je me trompe, hein).

Quoi de plus logique que d'avoir une majorité à l'Assemblée qui fasse passer son programme ?

tu trouverai normal, toi, d'avoir une majorité d'opposants qui s'opposent au PR ?

et donc, quel serait son choix, au PR ? nommer un gouvernement issu de la majorité de l'Assemblée, avec le risque qu'il ne puisse pas faire passer le programme pour lequel il a été élu ...

tu penses que ce serait mieux ???

 

De mon coté de petit citoyen, j'ai noté que, justement, les législatives suivent la présidentielle, permettant d'asseoir le pouvoir du Président.

 

Quant à contester son élection, si les Français sont des rokons, qu'ils préfèrent voter n'importe qui au premier tour ou ne pas voter, il ne faut pas qu'ils s'étonnent si des candidats, au second tour ne sont pas ceux qu'ils espèrent !

 

juste pour remettre l'arbre à palabres au milieu du village, ici.. https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_démocratie

la France est une démocratie imparfaite, à la 29° place !

lire ici : https://major-prepa.com/geopolitique/classement-pays-indice-de-democratie-2019/

et surtout !

Citation

Pour 2019, le trio de tête est composé de pays d’Europe du Nord, avec la Norvège, l’Islande ainsi que la Suède. Ces pays excellent dans toutes les dimensions constitutives d’une démocratie pleine. A l’inverse, la France hérite de la 29ème place et du statut de démocratie imparfaite. En cause, une culture politique très faible de ses citoyens (elle n’y récolte que la note de 5,63/10, au même niveau que la Biélorussie, le Mali, le Nicaragua et le Qatar… et derrière la Chine).

l'épisode des gilets jaunes et de l'inculture politique, de l'ignorance crasse de la masse, nous la payons là.

Les soins, l'école, les secours sont gratuits ; les aides et allocations sont dus, mais bien sur et tout cela n'est financé par personne ! alors que dans la vraie vie, on peut trouver 2 payeurs : soit l'utilisateur est payeur, soit c'est payé par nos impots, pour ceux qui en paient, soit le mec qui paie des impôts paie quand même derrière !!!

bref, l'instruction civique est morte et même sortie des mémoires.

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il y a une heure, christophe 38 a dit :

et, donc, si tu fais ce que tu écris, le PR peut se retrouver avec une assemblée dans l'opposition (un peu ce qui est arrivé à Chirac qui a voulu asseoir son pouvoir et a dissous ; je te rappelle la suite ??). Donc, en résumé, un PR est élu sur un programme politique et économique (tu me dis si je me trompe, hein). Quoi de plus logique que d'avoir une majorité à l'Assemblée qui fasse passer son programme ? tu trouverai normal, toi, d'avoir une majorité d'opposants qui s'opposent au PR ? et donc, quel serait son choix, au PR ? nommer un gouvernement issu de la majorité de l'Assemblée, avec le risque qu'il ne puisse pas faire passer le programme pour lequel il a été élu ... tu penses que ce serait mieux ???

De mon coté de petit citoyen, j'ai noté que, justement, les législatives suivent la présidentielle, permettant d'asseoir le pouvoir du Président.

Non, la constitution française implique autre choses que ce que tu écris. D'ailleurs sinon pourquoi avoir un parlement si c'est pour qu'il soit obligatoirement de la couleur du Président ? Contrairement à d'autres pays, tu pourrais voter Macron aux présidentielle et Insoumis aux législatives que ce ne serait pas une contradiction. En poussant à l'absurde, on économiserait des sous en renvoyant parlement et sénat dans leurs pénates...

La présidentielle telle que voulu par le Général est la rencontre entre un peuple et un homme. Le Président n'est que le garant de la constitution et  le chef des armées en cas de crises. En tant que super VRP de la République française, il semble logique qu'il représente les idées de son gouvernement (et non pas que son gouvernement représente ses idées), mais ce n'est pas une obligation. La politique du pays se décide durant les élections législatives, élections qui peuvent, comme tu le soulignes, impliquer une cohabitation vu que le premier ministre est issu du camps qui a la majorité (absolue ou avec une alliance). En aucun cas il n'est prévu que le parlement ne soit qu'une chambre d'enregistrement. D'ailleurs dans l'absolu la constitution indique que chaque parlementaire représente ses électeurs et non le parti dont il est issu, ce qui fait que dans la théorie les votes dits de partis (ou l'on approuve ou vote contre juste parce qu'on nous dit de le faire) sont inconstitutionnel. Cette politique est pondéré par le Sénat qui lui représente les territoires.

Ainsi dans la théorie, les représentants du peuples et ceux des territoires  décident de la politique du pays, en aucun cas le PR qui a un autre rôle. La présidentialisation va à l'encontre de la constitution, et le renversement des calendriers contribue à continuer cette absurdité... le tout avec un lavage de cerveau télévisuel qui par des séries ou films d'autres pays contribuent à faire croire que le Président décide de la politique de son gouvernement ; et de journalistes pas foutu de faire leur boulot correctement. 

 

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il y a 15 minutes, rendbo a dit :

Non, la constitution française implique autre choses que ce que tu écris. D'ailleurs sinon pourquoi avoir un parlement si c'est pour qu'il soit obligatoirement de la couleur du Président ? Contrairement à d'autres pays, tu pourrais voter Macron aux présidentielle et Insoumis aux législatives que ce ne serait pas une contradiction. En poussant à l'absurde, on économiserait des sous en renvoyant parlement et sénat dans leurs pénates...

La présidentielle telle que voulu par le Général est la rencontre entre un peuple et un homme. Le Président n'est que le garant de la constitution et  le chef des armées en cas de crises. En tant que super VRP de la République française, il semble logique qu'il représente les idées de son gouvernement (et non pas que son gouvernement représente ses idées), mais ce n'est pas une obligation. La politique du pays se décide durant les élections législatives, élections qui peuvent, comme tu le soulignes, impliquer une cohabitation vu que le premier ministre est issu du camps qui a la majorité (absolue ou avec une alliance). En aucun cas il n'est prévu que le parlement ne soit qu'une chambre d'enregistrement. D'ailleurs dans l'absolu la constitution indique que chaque parlementaire représente ses électeurs et non le parti dont il est issu, ce qui fait que dans la théorie les votes dits de partis (ou l'on approuve ou vote contre juste parce qu'on nous dit de le faire) sont inconstitutionnel. Cette politique est pondéré par le Sénat qui lui représente les territoires.

Ainsi dans la théorie, les représentants du peuples et ceux des territoires  décident de la politique du pays, en aucun cas le PR qui a un autre rôle. La présidentialisation va à l'encontre de la constitution, et le renversement des calendriers contribue à continuer cette absurdité... le tout avec un lavage de cerveau télévisuel qui par des séries ou films d'autres pays contribuent à faire croire que le Président décide de la politique de son gouvernement ; et de journalistes pas foutu de faire leur boulot correctement. 

 

Ne faudrait-il pas créer un fil "politique intérieure" ou "organisation de le République française"? C'est très intéressant mais je m'abstiendrai de répondre ici car ce n'est pas le sujet : politique EXTERIEURE.

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il y a 26 minutes, true_cricket a dit :

Ne faudrait-il pas créer un fil "politique intérieure" ou "organisation de le République française"? C'est très intéressant mais je m'abstiendrai de répondre ici car ce n'est pas le sujet : politique EXTERIEURE.

En fait ce n'est pas totalement HS car on entend souvent parler de precarré presidentiel quand on parle de politique étrangère... Or ce truc n'existe pas dans la constitution, même si on trouve son exercice dès de Gaule. 

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Le 31/08/2019 à 20:20, Benoit a dit :

Le drame du quinquennat, c'est surtout que ça a modifié le "tempo" du système électoral français: la psychologie veut que, quand on élit une assemblée législative 15 jours après un président qui n'a pas eu le temps de commencer à sortir de son "état de grâce" (aussi mauvais qu'il puisse être), la population confirme systématiquement son choix précédent. Le résultat aboutit à l'assurance de se coltiner une assemblée fantoche qui obéira aux désirs du président le doigt sur la couture du pantalon (surtout dans un système à 2 tours sans proportionnelle). Le quinquennat a tragiquement affaibli le contre-pouvoir législatif alors que les traités européens successifs l'avait déjà bien dépouillé de ses prérogatives d'origine.

Par exemple aujourd'hui on a un Macron qui menace de ne pas faire ratifier un traité de libre-échange avec le Mercosur parce que le président brésilien a été méchant. Si le président brésilien avait été gentil, Macron aurait exigé que le traité soit ratifié. Quoiqu'il en soit les députés vont se plier à la volonté présidentielle sans discuter. On peut trouver ça normal vu que, et ce n'est pas une surprise, il y a une majorité présidentielle à l'Assemblée. Mais le rôle des députés, normalement, quand on leur présente un texte comme ça, c'est justement d'en discuter et de peser les avantages et les inconvénients puis de décider ou pas de ratifier. Le rôle du président, normalement, c'était de négocier avec le Mercosur et d'élaborer un texte, ce que le président ne fait plus (la stratégie se fait ailleurs) !

Qu'on raccourcisse le mandat présidentiel n'aurait aucune importance, puisque c'était pensé pour être plus long qu'un mandat législatif, et donc forcément plus long qu'un mandat gouvernemental, justement pour que le président puisse s'occuper de concevoir la vision stratégique et laisse les "affaires courantes" au bon soin de son gouvernement et des députés, vu que désormais la stratégie est élaborée ailleurs qu'à Paris. Mais malheureusement ça a aussi un impact encore plus grave sur la vie législative.

Le quinquennat évite à merveille les cohabitations (il n'y en a plus eu une seule depuis sa mise en place alors qu'il y en avait eu 3 sur la précédente période de 20 ans) mais il évite aussi le débat démocratique et vide complétement de son sens un contre-pouvoir.

Pendant ce temps là, à Moscou, le Tsar Vladimir a décidé de modifier sa constitution (principalement inspirée de celle de la 5eme République, celle qui ressemble probablement le plus sur la terre à la constitution de la 5éme) pour remplacer des mandats présidentiels de 4 ans inspirés du système américain par... des septennats. Ce qui est cohérent puisqu'à Moscou il y a encore une vision stratégique autonome et qu'il convient d'en faciliter la gestion !

Ce que tu dis est vrai mais tu oublies un élément. Depuis la réduction du mandat présidentiel à 5 ans et l'alignement avec les législatives, aucun président n'a réussi à être réélu. Alors qu'auparavant,  durant les deux dernières années de son mandat, le président en place qui n'avait plus de majorité pouvait tranquillement regagner sa popularité et accuser le PM adverse de tous les maux, résultat, le PM impopulaire se faisait battre à la présidentielle suivante face au PR à nouveau populaire. Alors qu'aujourd'hui, lorsque le Président termine son mandat, il est tenu responsable du mécontentement des français qui le punissent alors en élisant quelqu'un d'autre. Le débat démocratique a donc toujours lieu, sauf qu'il est plus régulier, tous les 5 ans, alors qu'avant c'était sur un rythme irrégulier de 5 ans / 2 ans.

Modifié par FoxZz°
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le quinquennat est clairement une amélioration… vous mettez sur son dos des choses qui n'ont rien à voir.

Les problèmes que vous citez viennent du système des Partis Politiques et du fait que le Peuple aujourd'hui donne une majorité claire (voir absolue) au Pr pour lui permettre d'appliquer son programme (pour lequel il a été élu quand même). Après rien n'empêche les autres Députés de l'Assemblée de former une opposition et de voter contre… 

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  • 3 weeks later...

https://www.spiegel.de/politik/ausland/edward-snowden-und-frankreich-hoffnung-fuer-den-whistleblower-a-1287401.html (18 septembre 2019)

Le camp du gouvernement du président Emmanuel Macron est en proie à de nombreuses fissures ces jours-ci. Mais une chose est particulièrement claire : deux des femmes les plus exposées du côté de Macron veulent accorder l'asile en France à Edward Snowden, un lanceur d'alerte américain. Il s'agit de Nicole Belloubet, ministre de la Justice, et de Natalie Loiseau, première candidate du parti français La République en Marche (LREM) aux dernières élections européennes. Dans son édition du mercredi, le journal parisien "Le Monde" ajoute : "La France doit donner asile à Edward Snowden", titre "Le Monde".

Snowden lui-même, dont le droit de séjour en Russie n'est actuellement valable que jusqu'en 2020, a ensuite renouvelé sa demande d'asile en France, qu'il avait déjà déposée en 2013, à l'époque encore sous le Président François Hollande. "Bien sûr, je serais ravi que Macron m'invite", a-t-il déclaré lundi dans une interview accordée à la station de radio France Inter.

Et la France a déjà un nouveau débat Snowden dont elle peut être fière. Dès 1793, les révolutionnaires français ont inscrit dans leur constitution un droit d'asile automatique pour toute personne "bannie en raison de la liberté de son pays". En 1946 et 1958, cet asile de droit constitutionnel a également été rétabli dans les constitutions françaises de l'après-guerre et va au-delà du droit d'asile scellé par les Conventions de Genève, comme c'est également le cas en Allemagne, dans un point décisif pour l'affaire Snowden : il accorde également l'asile aux combattants de la liberté qui sont hors de leur propre pays. Même pour quelqu'un comme Snowden qui vit à Moscou.

"Snowden a droit à l'asile en France ", a écrit Patrick Weil, historien et constitutionnaliste français de renom, lors du premier débat sur Snowden en France en 2014, lorsque le magazine parisien " Express " a lancé une campagne de signatures très remarquée de 50 intellectuels pour l'asile de Snowden en France, mais le gouvernement Hollande a rejeté cette demande.

"Le contexte politique est meilleur pour Snowden aujourd'hui qu'il ne l'était il y a cinq ans", estime France 24, la chaîne publique française à l'étranger. Cependant, le personnel du président Macron a rapidement annoncé que les déclarations de Belloubet et de Loiseau à Snowden étaient des opinions privées. On aurait dit que Macron ne voulait rien avoir à faire avec l'affaire Snowden non plus. Mais le président ne sera probablement pas capable de se débarrasser de cette question aussi rapidement.

"C'est un honneur pour la France de défendre le droit d'asile. Elle a pris la peine de l'inscrire dans sa constitution. Ce droit constitutionnel est rarement exercé, mais dans le cas d'Edward Snowden, c'est une chance unique", a déclaré à France 24 Catherine Teitgen-Colly, professeur émérite de droit à l'Université Paris I. La ministre française de la Justice semble penser de la même manière, mais a souligné qu'elle ne ferait qu'exprimer son opinion personnelle sur le cas Snowden et ne l'invite pas officiellement.

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  • 1 month later...
Il y a 1 heure, Neuron a dit :

On peut en penser ce qu´on veut, Macron est quand même un type bien câblé, cf son interview à The Economist sur la politique étrangère (OTAN, Europe,etc.), c´est un peu long mais cela vaut le détour!

https://www.economist.com/europe/2019/11/07/emmanuel-macron-in-his-own-words-french

D'abord une question technique : tu as retraduit en français la traduction anglaise, n'est-ce pas ?

Je trouve qu'il est en contradiction entre ce qu'il prêche pour la Syrie, à savoir l'interventionnisme de changement de régime, et ce qu'il dit sur la Libye : "Parfois on a commis des erreurs en voulant imposer nos valeurs, en changeant des régimes, sans les peuples".

Par ailleurs, il n'y a pas un mot sur l'environnement. Il pense que les pays doivent chercher des "leviers de croissance" et adopter des "agenda de développement". Il n'est pas du tout sur le même diapason que les partisans de la décroissance. S'il parle "d'insoutenabilité", ce n'est pas à propos de l'environnement, mais de la liberté. L'autre insoutenabilité, celle liée à l'environnement, n'est pas son sujet. Comme s'il n'y avait pas de lien entre les deux. Comme si les contraintes liées à l'environnement n'allaient pas entrainer ispo facto des politiques dirigistes autoritaires, avec des systèmes de rationnement de ressources devenues trop rares pour une humanité démographiquement trop large.

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il y a 6 minutes, Wallaby a dit :

D'abord une question technique : tu as retraduit en français la traduction anglaise, n'est-ce pas ?

Je trouve qu'il est en contradiction entre ce qu'il prêche pour la Syrie, à savoir l'interventionnisme de changement de régime, et ce qu'il dit sur la Libye : "Parfois on a commis des erreurs en voulant imposer nos valeurs, en changeant des régimes, sans les peuples".

Par ailleurs, il n'y a pas un mot sur l'environnement. Il pense que les pays doivent chercher des "leviers de croissance" et adopter des "agenda de développement". Il n'est pas du tout sur le même diapason que les partisans de la décroissance. S'il parle "d'insoutenabilité", ce n'est pas à propos de l'environnement, mais de la liberté. L'autre insoutenabilité, celle liée à l'environnement, n'est pas son sujet. Comme s'il n'y avait pas de lien entre les deux. Comme si les contraintes liées à l'environnement n'allaient pas entrainer ispo facto des politiques dirigistes autoritaires, avec des systèmes de rationnement de ressources devenues trop rares pour une humanité démographiquement trop large.

Non je n´ai pas traduit. C´est le texte original intégral. L´interview a été réalisée en français par les journalistes anglais , puis synthétisée en anglais par The Economist dans un autre article.

Ce sont donc les exacts propos de Macron.

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il y a 2 minutes, Neuron a dit :

Non je n´ai pas traduit. C´est le texte original intégral. L´interview a été réalisée en français par les journalistes anglais , puis synthétisée en anglais par The Economist dans un autre article.

Ce sont donc les exacts propos de Macron.

Ah oui, vraiment ?

Je ne comprenais pas du tout l'avant-dernière phrase "Et à partir du moment où un membre sent qu’il a le droit de suivre son chemin, qui est donné par les Etats-Unis d’Amérique, il le fait." je suis allé chercher la version anglaise et j'ai trouvé "granted" à la place de "donné" qui veut dire "garanti" et je trouvais cela beaucoup plus clair : c'est le "droit" qui est "garanti" et non le "chemin" qui est "donné" ou dicté par le diktat américain. Mais si ce n'est pas ce qu'a vraiment dit Macron, alors toutes les possibilités restent ouvertes...

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En 1956, lorsque la France et l'Angleterre ont lancé l'expédition de Suez, qui a beaucoup déplu aux Américains, l'OTAN existait. Donc l'OTAN n'avait pas pour mission de "réguler" ses membres, surtout dans les régions du monde exclues explicitement par le traité qui ne concerne que les "attaques (...) survenant en Europe ou en Amérique du Nord" (article 5).

On est en plein délire qui lit dans le traité des choses qui ne sont pas écrites dans le traité.

 

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44 minutes ago, Wallaby said:

Ah oui, vraiment ?

Je ne comprenais pas du tout l'avant-dernière phrase "Et à partir du moment où un membre sent qu’il a le droit de suivre son chemin, qui est donné par les Etats-Unis d’Amérique, il le fait." je suis allé chercher la version anglaise et j'ai trouvé "granted" à la place de "donné" qui veut dire "garanti" et je trouvais cela beaucoup plus clair : c'est le "droit" qui est "garanti" et non le "chemin" qui est "donné" ou dicté par le diktat américain. Mais si ce n'est pas ce qu'a vraiment dit Macron, alors toutes les possibilités restent ouvertes...

grant c'est plutôt autoriser, donner le droit ...

---

Ce qui fonctionne moins dans l'OTAN c'est la mission politique de l'Alliance ... dans le sens ou l'hégémone US n'est plus ce quelle est ... et que le chemin qu'elle propose n'est plus suivi ni aveuglément ni même mal gré comme ce fut longtemps le cas.

Mais ce n'est pas tant une faillite de l'alliance ... qu'une faillite des US du moins dans leur position hégémonique.

Ça n'a rien de nouveau ... en l'absence de grand méchant loup ... les petits redécouvre leur capacité de nuisance qui leur permet un énorme levier sur les structures multilatérales.

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il y a 21 minutes, Wallaby a dit :

On est en plein délire qui lit dans le traité des choses qui ne sont pas écrites dans le traité.

Le journaliste lui dit aussi que l'UE n'a pas d'équivalent de l'Article 5, et Macron ne le recadre pas là-dessus...

il y a 49 minutes, Wallaby a dit :

granted" à la place de "donné" qui veut dire "garanti"

"granted" correspond à "donné". Pourquoi est-ce que les USA "garantirait" le droit des pays membres de l'OTAN à faire ce qu'ils veulent ?

Garanti, c'est "guaranteed"...

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