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Bonjour tout le monde,

Si nous allions si mal, on éviterait de faire de temps à autres des hors-série à 108 pages au lieu de 100 ; ou de ne pas augmenter le prix de l'abonnement pendant dix ans ;o) Bref, tout va bien et d'ici la fin de l'année, nous aurons une correspondante en poste à Singapour, voili voilou.

Du coup, pourquoi changer de formule (au-delà du fait que j'ai passé les 40 ans et qu'après 10 ans à beaucoup trop d'heures semaines, il est temps que je dorme 8 heures/nuit ;o) ? Plus sérieusement, on s'en explique  ici : http://www.dsi-presse.com/?p=7639

Si on veut résumer, la vraie question est "à quoi sert-on" ? Si c'est à produire des tonnes d'articles alors que le nombre de publications spécialisées (académiques ou non) est appelé à s'accroître dans les prochaines années, ce n'est pas la peine. Mieux vaut faire moins, de meilleure qualité et être sûr d'être lus - et accessoirement, disposer d'une plus grande réactivité sur le web (ce n'est pas franchement le cas aujourd'hui).   

Sur H&S, un dernier numéro va paraître ; mais on n'exclut absolument pas de faire des "Dossiers et documents", d'une manière cependant aléatoire. Pourquoi arrêter ? Pour faire simple, parce qu'on savait dès le départ qu'on faisait quelque chose de pointu et que ça pouvait ne pas prendre au niveau des lecteurs : 

- pointu sur les thématiques ;

- pointu sur la forme "mook" : les auteurs, qui font le travail nécessaire à un bouquin équivalent à 200 pages, ne peuvent pas le valoriser comme tel dans leur CV ; ce qui embête pas mal les chercheurs.

Au final, l'affaire a pris suffisamment pour se tenir à l'équilibre, mais être à l'équilibre ne suffit pas. Nous sommes totalement indépendants, il n'y a personne derrière pour donner d'ordres ou sortir la CB ; ça implique aussi d'être prudents. Et chercher les chercheurs, ça prend aussi du temps. Au final, les éditeurs ont multiplié les collections en histoire militaire et ça ne va pas tarder sur la stratégie : est-ce bien la peine de continuer sachant que nous avons assez peu de chercheurs travaillant sur ces questions ?

Et sinon, le HS 47, à 108 pages pour pas un cent de plus est dans les kiosques (fallait bien que je fasse un peu de pub ;o)

Bonne lecture !

JH

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  • 2 months later...

Bonjour tout le monde,

 

On parlait du dernier H&S (ceci dit, on ne s'interdit pas d'en refaire si l'occasion se présente) et il est sorti depuis quelques temps : il est en kiosque et son sommaire est disponible ici. Un peu auparavant sortait notre nouveau HS, consacré aux questions terrestres, en prévision d'Eurosatory. Le DSI "régulier" de juillet-août ne devrait par ailleurs pas tarder. 

Bonne lecture !

 

JH 

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  • 6 months later...

Le nouveau DSi est arrivé. Très bon cru.

Notamment encore une excellent article de Pierre Petit sur les chars ukrainiens ! C'est toujours bien à lire ses articles et les chars ukrainiens ça manquait.

Ce serait bien un autre article sur les autres véhicules ukrainiens (BTR-4...). Et ce serait parfait.

L'interview du réserviste est aussi très instructive, même si ce n'est pas réjouissant.

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Oui, c'est un DSI savoureux.

Néanmoins, je trouve que l'article sur le combat multi-domaine aborde un sujet intéressant mais manque de clarté. Par exemple, j'aurai aimé que l'auteur explique le concepte russe de "corrélation des forces" dont ce concept est censé s'inspirer.

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C'est pas tout simplement un autre nom pour "l'interarme" ? En tous cas l'emploi du mot "corrélation" l'y invite...

Bon DSI effectivement, dernièrement c'est clairement la revue qui tire son épingle du jeu.

J'aimerais beaucoup qu'un jour ils fassent un article de "masturbation-geeko-intellectuelle" sur leur vision de la "guerre du futur" avec vaisseaux exo-atmosphériques etc... ^^ en demandant leurs avis à des "spécialistes" mais aussi aux membres de la rédaction, voir d'autres rédactions !

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Il y a 11 heures, Lame a dit :

Oui, c'est un DSI savoureux.

Néanmoins, je trouve que l'article sur le combat multi-domaine aborde un sujet intéressant mais manque de clarté. Par exemple, j'aurai aimé que l'auteur explique le concepte russe de "corrélation des forces" dont ce concept est censé s'inspirer.

Je pense surtout que ce "combat multi-domaine" est, comme les EBO en leur temps, un concept assez fumeux. Dur d'expliquer clairement quelque chose qui est déjà peu clair à la base.

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Le 12/1/2017 à 14:13, Conan le Barbare a dit :

C'est pas tout simplement un autre nom pour "l'interarme" ? En tous cas l'emploi du mot "corrélation" l'y invite...

Comme mon message, je ne connais rien du concept russe de corrélation de force. Après lecture de l'article de DSI, j'ai l'intuition que la coopération interarmée est un aspect pratique de la doctrine soviétique/russe de corrélation de force.

Le 12/1/2017 à 19:05, Kiriyama a dit :

Je pense surtout que ce "combat multi-domaine" est, comme les EBO en leur temps, un concept assez fumeux. Dur d'expliquer clairement quelque chose qui est déjà peu clair à la base.

D'après ce que j'ai compris de l'article, le combat multi-domaine induit un changement fondamental dans le fonctionnement global d'une armée.

 

Le fonctionnement actuel est l'attribution de chaque mission régalienne des forces armées d'un Etat à la branche associée au milieu où se déroule la mission. La coopération interarmé est censé facilité l'action de chaque branche dans son milieu d'élection grâce aux différentes formes de soutien fournies dans d'autres milieux.

Avec l'approche multi-domaine, les forces armées sont collectivement des missions terrestres, navales, aériennes, spatiales, informatiques ("domaine cyber") voire civilo-militaire (si le concept de "domaine humain" est retenu). Chaque branche de l'armée serait donc tenue de développer les capacités qui lui permettrent de remplir chaque mission de chaque domaine sans l'appui des autres armées ... en plus de devoir développer la capacité à soutenir l'action de chaque autre branche de l'armée dans chaque domaine. Le regroupement des capacités militaires par milieu (branche terrestre, navale, aérienne, etc...) ne serait plus couplé avec une spécialisation fonctionnelle (branche terrestre responsable de la supériorité terrestre, branche navale responsable de la supériorité navale, branche aérienne responsable de la supériorité aérienne, etc...).

Si chaque branche arrive à se plier efficacement à ce nouveau "codex", l'application de la doctrine produira effectivement la fameuse "synergy" ambitionnée par les théoriciens du TRADOC: produire des effets stratégiques supérieurs à la somme des effets des actions de chaque branche. Je ne peux m'empêcher de penser que cette doctrine est une tentative de marrier l'objectif domination plein-spectre ("full-spectrum dominance") avec l'impératif de développer des contre-mesures à la stratégie mise en oeuvre par la Russie et Daech.

 

Si c'est effectivement ce à quoi fait référence le concept de combat multi-domaine , il semble que les forces armées américaines en sont encore au stade du tâtonnement doctrinal et qu'elles ont encore (à leur corps défendant?) une approche trop centrée sur le combat tactique alors que le concept est clairement présenté comme une façon d'adapter les forces armées à la mise en oeuvre d'une stratégie globale. Par exemple, il n'y a pas de référence l'action des forces armées en faveur de la satisfaction des besoin vitaux des populations occupées alors que c'est un aspect essentiel du ralliement des populations. On ne parle pas non plus de la propagande et de l'action financière qui sont essentiels contre les organisations clandestines de dernière génération par exemple.

Je serais donc curieux de savoir sur les théoriciens du concept ont déjà émis des idées sur l'intégration des principes de la défense globale, adoptés par Singapour (*) et la Suède par exemple, dans la doctrine du combat multi-domaine.

 

La doctrine Effect Based Operation de l'USAF est clairement le socle doctrinal de sa conception de la guerre infocentré, laquelle s'est heurté à la réalité opérationnelle. Or, si l'on en croit DSI, l'USAF semble emballée par l'approche multi-domaine. Je vois mal comment elle arrivera à l'intégrer sans reconnaître que le plus approprié des "effects" est souvent une projection de troupes ad hoc et non une frappe aérienne. Si elle arrive à admettre ce fait, il serait intéressant d'observer la façon dont ce concept influencera les relations entre l'USAF et l'USMC. Assistera-t-on à une fusion de fait sur le principe du "On développe les avions dont vous avez besoin et vous nous fournissez des unités de réaction rapide." ?

 

Sujet connexe: L'approche intégrée des opérations : penser au-delà du volet militaire

Modifié par Lame
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  • 4 weeks later...

Le nouveau numéro de DSI hors-série (#52) vient de paraître !

 

Concernant le second dossier de cet Hors-série, "Construire la paix et la sécurité dans les numérique", voici deux analyses prospectives sur l'avenir de la "civilisation numérique":

 

A. La publicité de google-sidewalk labs


 

Citation

 

4 scénarios pour la Ville Numérique de demain

Et si on passait le concept de smart city à la moulinette des facteurs de réussite de l’innovation numérique ?

En juin dernier, Google annonçait la création de Sidewalk Labs, une “entreprise d’innovation urbaine dédiée à l’amélioration de la vie en ville des résidents, actifs et municipalités ». Sidewalk propose de créer des services « à l’intersection des mondes physiques et numériques ». Par exemple, reconvertir des anciennes cabines téléphoniques à New York pour créer plus de 10 000 hotspots, accès publics gratuits au WiFi.

Allons-nous un jour voir nos bons vieux services publics remplacés par des solutions designed in Mountain View (ou Cupertino, ou Seattle) ? Difficile à croire : toutes les villes ne sont pas comme New York rompues aux partenariats publics-privés de grande ampleur. Qui dit ville dit domaine public, action publique, commande publique,… Pourtant, quasiment tous les élu(e)s affirment compter sur le numérique pour améliorer et valoriser leur territoire. Ils sont de plus en plus nombreux à soutenir les startups.

J’ai cherché ici à analyser comment les villes envisagent de produire et favoriser des innovations urbaines. J’ai classé le rapport entre ville et innovation selon deux axes principaux :

– un axe horizontal qui est l’axe de la gouvernance : comment les villes pilotent-elles leur innovation ? De manière centralisée, en décidant tout elles-mêmes, avec des systèmes fermés et propriétaires ? Ou de manière distribuée, en jouant un rôle de facilitatrice (enabler en anglais) et privilégiant des systèmes ouverts et des plateformes ?

– un axe vertical qui est l’axe du champ d’action : cherche-t-on à développer des innovations locales ou globales ? L’axe vertical va du local au global. Dans le domaine du numérique, cela correspond à la personnalisation d’une part, et la standardisation d’autre part.

J’ai ensuite imaginé 4 grandes typologies de villes imaginaires qui combinent chacune deux paramètres : local ou global, maîtrise ou laisser-faire. Je les ai appelé : la Ville Minitel, la Ville IBM, la Ville FrenchTech et la Ville Waze.

Toute ressemblance avec des villes existantes est purement fortuite.

1. La Ville Minitel

Si le Minitel, lancé à St-Malo en 1980, a apporté des innovations majeures tant en termes de technologies que de services (pensez au Kiosque qui – déjà – prévoyait le partage de revenus entre créateurs de contenus et diffuseurs), il n’a pas su prendre le virage d’internet et symbolise aujourd’hui un certain aveuglement français dans le domaine technologique (lire ici le trip sous LSD de ses promoteurs en Californie).

Par essence méfiante vis-à-vis des grands standards développés par des sociétés étrangères, la Ville Minitel recherche ou soutient des solutions propriétaires locales. Elle place la maîtrise des solutions avant la souplesse et l’évolutivité. Oubliez SaaS, cloud et plateformes externes… Ce n’est pas demain que vous pourrez payer la cantine avec Paypal et que vos enfants pourront s’identifier sur ProNote avec leur profil Facebook. Quand à l’open source, il peine à passer sous les fourches caudines de la commande publique. Pour la Ville Minitel, la recherche de masse critique d’utilisateurs et la possibilité de passer à l’échelle sont moins importantes que le caractère local des entreprises, des technologies, voire des utilisateurs. Tel dispositif promu par la collectivité va soutenir uniquement les projets locaux, visant un marché local. Quitte à lui faire bénéficier d’aides directes (exemple ici). Rien de choquant à ce qu’une collectivité privilégie « son » marché de fournisseurs et d’utilisateurs.

Le problème est que l’innovation numérique n’a cure des spécificités locales : une startup n’est pas une SSII qui répond à un cahier des charges pour un client précis. Elle développe des produits « globaux » dans le but de croître rapidement et atteindre des rendements croissants. De même, de multiples marchés locaux ne font pas un marché global. À lire ici les mésaventures de Blablacar qui a testé des déclinaisons locales de son service avant d’y renoncer.

2. La Ville IBM

S’appuyant sur l’offre d’un géant technologique (français ou mondial), la Ville IBM recherche des solutions globales à des problèmes locaux. On y retrouve généralement tout le bestiaire de la smart city : des infrastructures intelligentes connectent des capteurs non moins intelligents à des machines forcément géniales qui collectent et traitent les données grâce à des algorithmes totalement ingénieux. Le tout géré verticalement par un consortium d’« offreur de solutions » qui fournit une chaîne complète de produits et services, des capteurs souterrains à l’écran sur le bureau de Mme le Maire.

Dans un excellent article de la Gazette des Communes, Sabine Blanc rappelait que la ville intelligente « s’inscrit dans la lignée de l’urbanisme planificateur technocratique né au XIXe siècle qui coïncide avec l’arrivée de l’électricité (…). Avec l’idée de mieux gérer la ville, mieux la contrôler aussi, dans une logique « top-down », c’est-à-dire que les décisions sont prises par une poignée d’acteurs en haut de la pyramide et répercutés aux échelons inférieurs, à sens unique (…) ». Cette gouvernance mise en place pour effectuer de grands travaux à l’époque haussmannienne a marqué profondément la manière dont on gouverne encore nos villes : « pourquoi ne pas envisager de la gérer et d’orienter son développement à la façon dont on peut conduire un char, piloter des avions ou mener des politiques d’équipements stratégiques (…) Et pourquoi, alors, ne pas envisager également une salle de contrôle urbanistique, sur le modèle des postes de commandement militaire, où s’afficheraient les informations nécessaires au pilotage de la ville ? ».

3. La Ville FrenchTech

Après plusieurs décennies de saupoudrage, l’initiative FrenchTech vise (enfin ?) à fédérer les initiatives de soutien, de développement et de promotion de l’économie numérique en France. Concentrée autour de 13 métropoles et 4 écosystèmes thématiques, elle entend également impliquer les territoires dans une politique de soutien à l’innovation jugée trop « parisienne ». Comme souvent dans ce genre d’initiative, les intentions sont louables, mais tout dépendra de la manière dont elles seront mises en œuvre. L’open data est un bon exemple d’innovation « partie du local » et que l’absence de standardisation a conduit à l’échec. La situation aurait-elle été différente avec des villes FrenchTech ? C’est tout l’enjeu.

En utilisant la matrice, j’ai imaginé deux chemins possibles pour notre Ville FrenchTech :

– un mouvement vers le global (Ville Waze, voir plus bas) : par une coordination étroite entre les FrenchTech locales, la recherche de standards technologiques, par des accélérations réussies de ses startups et le passage à l’échelle de leurs solutions.

– un mouvement vers le local (Ville Minitel) : chaque Ville French Tech pouvant sélectionner les projets qu’elle soutient, le risque de compétition et de saupoudrage des moyens à l’échelle nationale est élevé. Combien de projets de covoiturage dynamique, d’objets connectés et de plateforme pair-à-pair seront soutenus dans chaque Ville ? Là encore l’intention est louable, mais le nombre de mentors pour les aider et d’investisseurs pour les financer n’est pas extensible. Tous ne feront pas le déplacement dans votre Ville, madame le Maire.

4. La Ville Waze

Cette dernière Ville aurait pu s’appeler « Wikipedia », mais Waze, compte tenu de son domaine d’activités (GPS routier collaboratif) s’y prêtait mieux. « Fondée en 2008, Waze a été initialement imaginé par un chercheur israélien, sous la forme d’une application open source qui combine les informations issues des terminaux de différents utilisateurs pour cartographier une région. Les données doivent ensuite être validées et nommées par les utilisateurs, un système de points permettant de motiver le plus grand nombre possible de mises à jour. En ce sens, on peut considérer que la cartographie de Waze ne sera jamais terminée, mais continuellement améliorée (…) La cartographie présente sur Waze est participative. Le maillage des routes provient des traces GPS des utilisateurs de l’application. Les utilisateurs peuvent modifier la carte (sens de circulation, nouvelles rues, etc.) afin de l’améliorer ou de suivre l’évolution du réseau routier. Ces modifications se font via l’utilisation d’un éditeur en ligne. Les règles d’édition se font selon des règles de base indiquées par l’équipe de Waze, mais la majorité des décisions sont prises de manière communautaire via les forums de discussion » (source : Wikipedia).

 

Source :  15 marches

 

B. L’analyse du CLTC de Berkeley

 

Citation

 

Cinq scénarios pour le futur proche de la cybersécurité

Imaginer quels seront demain les enjeux de la cybersécurité n’a rien de trivial. Des chercheurs s’y sont toutefois prêtés afin de tenter d’éclairer industrie, décideurs, mais également RSSI sur ce qui les attend.

maginer la manière dont sont susceptibles d’évoluer des sociétés de plus en plus connectées avec, comme question centrale, la cybersécurité. C’est le délicat exercice auquel s’est prêté le centre de cybersécurité à long terme (CLTC) de Berkeley, rattaché à l’université de Californie. Mais il est d’autant plus important que « dans un futur pas si lointain, la plupart des choses et des personnes seront connectées à des réseaux numériques. Le cyber deviendra une attente de base ». Et dans cette perspective qui n’apparaît en rien fantaisiste, le CLTC veut « identifier les problèmes émergents qui vont devenir importants ».

Début 2014, McKinsey s’était prêté au même jeu pour le forum économique mondial. Trois scénarios étaient alors envisagés à l’horizon 2020. Dans le premier, la menace continuait d’avoir le dessus sur la défense. Légèrement, mais suffisamment pour ralentir l’adoption des technologies les plus innovantes et, ainsi, pénaliser le développement économique à hauteur d’environ 1000 Md$. Dans le second scénario, l’avancée technologique des attaquants progressait de manière exponentielle et les gouvernements réagissaient en imposant des contraintes fortes sur les entreprises, bloquant l’adoption de technologies innovantes au point de pénaliser l’économie mondiale à hauteur de 3000 Md$. Dernier scénario : l’anticipation des secteurs public et privé freinait le développement de la cybercriminalité et l’adoption de nouvelles technologies s’accélérait, dopant l’économie mondiale à hauteur de 9600 Md$… voire jusqu’à 21 600 Md$ !

Imaginer la manière dont sont susceptibles d’évoluer des sociétés de plus en plus connectées avec, comme question centrale, la cybersécurité. C’est le délicat exercice auquel s’est prêté le centre de cybersécurité à long terme (CLTC) de Berkeley, rattaché à l’université de Californie. Mais il est d’autant plus important que « dans un futur pas si lointain, la plupart des choses et des personnes seront connectées à des réseaux numériques. Le cyber deviendra une attente de base ». Et dans cette perspective qui n’apparaît en rien fantaisiste, le CLTC veut « identifier les problèmes émergents qui vont devenir importants ».

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Début 2014, McKinsey s’était prêté au même jeu pour le forum économique mondial. Trois scénarios étaient alors envisagés à l’horizon 2020. Dans le premier, la menace continuait d’avoir le dessus sur la défense. Légèrement, mais suffisamment pour ralentir l’adoption des technologies les plus innovantes et, ainsi, pénaliser le développement économique à hauteur d’environ 1000 Md$. Dans le second scénario, l’avancée technologique des attaquants progressait de manière exponentielle et les gouvernements réagissaient en imposant des contraintes fortes sur les entreprises, bloquant l’adoption de technologies innovantes au point de pénaliser l’économie mondiale à hauteur de 3000 Md$. Dernier scénario : l’anticipation des secteurs public et privé freinait le développement de la cybercriminalité et l’adoption de nouvelles technologies s’accélérait, dopant l’économie mondiale à hauteur de 9600 Md$… voire jusqu’à 21 600 Md$ !

Le CLTC a quant à lui imaginé cinq scénarios qui semblent tous bien éloignés de ceux de McKinsey. Dans le premier, piratages et vols de données sont devenus la norme. Tout le monde s’y attend et les gouvernements peinent à lutter, empêtrés dans des problèmes de juridictions alors que les cybercriminels ignorent toujours autant les frontières. Pour les individus, c’est la règle du chacun pour soi, en mode Wild West. Le second scénario a de quoi paraître radical : là, des modèles très puissants permettent de prédire et de manipuler les comportements individuels avec une très haute précision. Le défi, pour la cybersécurité, n’en est que plus grand : les algorithmes en question sont totalement dépendant des données qui les alimentent. Emergent dès lors « de nouvelles vulnérabilités de sécurité qui dépassent les concepts et pratiques de défense existants ».

Pour le troisième scénario, le CLTC imagine une nouvelle bulle : « le modèle économique d’entreprises Internet majeures, basé sur la publicité, s’effondre ». Entreprises et criminels cherchent alors à se prendre de vitesse pour mettre la main sur les données des groupes en difficulté : « une guerre des données dans les pires circonstances possibles, avec stress voire panique financière, droits de propriété ambigus, marchés opaques », etc. Le quatrième scénario ne dépaysera pas les spécialistes des objets connectés. Il est construit sur l’idée d’infrastructures vitales hyperconnectées : « puisque l’Internet des objets est partout, la cybersécurité se fait simplement sécurité et devient essentielle à la vie quotidienne ».

Enfin, le cinquième scénario repose sur l’idée d’appareils connectés que chacun porte sur soi, mais pour mesurer son activité : pour suivre ses émotions. « C’est appareils vont suivre les niveaux hormonaux, les expressions faciales, le ton de la voix, et plus encore ». Là, « les termes de la cybersécurité sont redéfinis car gérer et protéger une image émotionnelle publique et une apparence d’état d’esprit ouvert devient la base des relations sociales ».

Ces scénarios peuvent donner l’impression d’afficher des redondances ou des imbrications. Et cela n’a rien d’étonnant : il ne s’agit pas d’isoler une tendance ou une autre, un phénomène ou l’autre ; le travail vise à grossir le trait dans certaines directions à chaque fois, afin de mieux souligner les enjeux à venir en termes de cybersécurité. Une cybersécurité « qui sera largement reconnue comme le principal problème de l’ère Internet », « si ce n’est pas déjà le cas ».

Le plus préoccupant, au final, est peut-être l’apparente contradiction entre le fait que ces prédictions proviennent d’un centre d’étude dédié au « long terme » et ne porte que sur un horizon 2020. Quatre ans, donc, dans le domaine des technologies de l’information, cela relève déjà du long terme…

 

Source : LeMagIt

 

Sujet connexe: La dégénérenscence numérique

 

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  • 1 month later...

J'ai lu le dernier numéro qui dresse un état général des armées, pointe l'ensemble des changements politiques nécessaires et inventorie les divers programmes des candidats à la présidentielle. La situation est très grave, le bilan très critique, et les perspectives pas franchement optimistes.

Très bien réalisé et très instructif.
Contre-intuitivement les candidats qui semblent adresser avec pertinence la question de la Défense et de la géostratégie ne sont pas ceux que l'on penserait.
 

Révélation

Dédicaces spéciales à François Fillon qui dans son interview aligne les formules ambiguës et les flatteries vides, et à MLP dont le programme pourrait se résumer à "construisons des destroyers stellaires". 

 

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Il y a 10 heures, Berezech a dit :
Révélation

Dédicaces spéciales à François Fillon qui dans son interview aligne les formules ambiguës et les flatteries vides, et à MLP dont le programme pourrait se résumer à "construisons des destroyers stellaires". 

 

:ohmy:

Révélation

 

2032,
Alors que débute le 4ème mandat de la présidente de l'Empire Spatial Français, Marine Lepen, une petite escadre constituée des Destroyer Stellaire Classe imperial I Bruno Gollnisch et imperial II Marion Maréchal-Lepen, leurs ventres chargés de chasseurs Tie, se rapproche inexorablement de la station spatiale Space X Mars Orbiter sur laquelle vivent depuis 3 mois huit astronautes américains, sous le commandement du capitaine Barron Trump et de son épouse le docteur Malia Ann Obama.

Soudain, c'est l'assaut. Les chasseurs Tie se ruent vers la station accolée au module en orbite de la fusée réutilisable Falcon XX. Les turbolasers crachent des nuées de traits verdâtres dans le vide spatial, ne laissant derrière eux que des nuages de débris et de gaz enflammés.

Sur le pont du Marion Maréchal Lepen, un souffle rauque suivit d'une voix éraillée et gutturale fait remarquer :

"La force obscure n'est qu'un détail de l'histoire, n'est-ce pas ?"
...

 

Ok j'arrête.

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  • 2 months later...

Je viens de recevoir le dernier hors-série sur l'aviation de combat. Mais je pars déjà avec un avis négatif quand je regarde l'inventaire des forces aériennes. La Namibie a douze chasseurs F-7, la Guinée Équatoriale a des Su-25 et non des Su-24 et il y a beaucoup d'appareils qui sont listés mais qui ne volent plus depuis belle lurette.

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Des fois on fout tout sur le dos d'un magazine, mais j'ai l'impression que les magazines de nos jours sont un peu comme une boutique qui choisit ses fournisseurs de produit, c'est à dire sans être liée à sa propre usine de fabrication.

Donc on choisit les fournisseurs (les auteurs), et on achète les produits (articles) en fonction de la ligne éditoriale et l'image du magazine (boutique).

Du coup quand ça merdouille (de plus en plus souvent certes), c'est soit le magazine derrière qui n'est pas capable de vérifier, et bien sûr que l'auteur d'origine fait de copier/coller à gauche et à droite.

Donc quand l'auteur est bon et sait ce qu'il dit, ça passe, sinon...

Et géographiquement, plus les sujets s'loignent de notre zone plus ça part en live. C'est la même chose que j'ai observé sur les magazines chinois aussi. Il n'y a pas un qui rattrappe l'autre.

C'est pour ça, pour quelqu'un comme moi qui ne m'intéresse qu'à des choses "lointaines", je préfère ne pas perdre mes centimes dûment acquis aux conneries qui pollueraient fort probablement mes yeux...

Henri K.

Modifié par Henri K.
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il y a 20 minutes, Banzinou a dit :

Pourquoi aller sur le wiki anglais alors que c'est tellement mieux en français.... https://fr.wikipedia.org/wiki/Chengdu_J-10#Pakistan

Pourquoi pour un truc chinois il faut aller consulter un texte en français ?

C'est comme si je fais regarder un article chinois sur le Rafale...

A la source... Il n'y a rien de mieux.

Henri K.

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Il y a effectivement une coquille dans la légende de la page 95, les négociations étant en cours depuis pas mal de temps, mais de fait pas conclues ; et je me suis manifestement pris les pieds dans le tapis sur la Guinée Equato. Sur l'état opérationnel, désolé, mais je n'ai pas les données (parce que si certains J-7 sont non-ops, vous seriez étonné du nombre de 2000 ou de F-16 pour lesquels c'est également le cas : soit vous entrez dans ce jeu et vous le faites pour tout le monde, soit vous vous en tenez au minimum).

Et contrairement à ce que pensent certains, je crosse-check, ce qui prend un temps fou. Donc, oui, les bourdes, ça arrive (et bien malin celui qui n'en fait pas). Si ça plait pas, vous pouvez aussi prendre l'un ou l'autre annuaire à 150 Sterlings qui n'aurait pas fait de cross-check sur ses datas et vous pourrez vous donner à coeur joie au work-shaming (parce que là, les bourdes ne manquent pas).

Henri K est libre de ses propos mais s'il a un problème avec DSI, mon e-mail est henrotin@gmail.com ; qu'il sache juste que je n'aime pas trop les insinuations : j'ai une équipe et j'aime pas trop qu'on remette ses (ou mes) motivations en cause.

 

Modifié par Redac DSI
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il y a 19 minutes, Redac DSI a dit :

Il y a effectivement une coquille dans la légende de la page 95, les négociations étant en cours depuis pas mal de temps, mais de fait pas conclues ; et je me suis manifestement pris les pieds dans le tapis sur la Guinée Equato. Sur l'état opérationnel, désolé, mais je n'ai pas les données (parce que si certains J-7 sont non-ops, vous seriez étonné du nombre de 2000 ou de F-16 pour lesquels c'est également le cas : soit vous entrez dans ce jeu et vous le faites pour tout le monde, soit vous vous en tenez au minimum).

Et contrairement à ce que pensent certains, je crosse-check, ce qui prend un temps fou. Donc, oui, les bourdes, ça arrive (et bien malin celui qui n'en fait pas). Si ça plait pas, vous pouvez aussi prendre l'un ou l'autre annuaire à 150 Sterlings qui n'aurait pas fait de cross-check sur ses datas et vous pourrez vous donner à coeur joie au work-shaming (parce que là, les bourdes ne manquent pas).

Henri K est libre de ses propos mais s'il a un problème avec DSI, mon e-mail est henrotin@gmail.com ; qu'il sache juste que je n'aime pas trop les insinuations : j'ai une équipe et j'aime pas trop qu'on remette ses (ou mes) motivations en cause.

 

Je ne pense pas avoir dit des choses spécifiquement sur votre magazine, si ?

Moi non plus je n'aime pas les insinuations, sachez juste que si je n'aime pas une chose, je le dis, et en face de l'intéressé, ce qui n'est pas le cas ici.

Henri K.

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L'intéressé est en face de vous et si vous êtes au Bourget mardi ou mercredi, il sera même en 3D ;o)

En l'occurrence, lorsque vous dites sur un fil qui traite du magazine donc je suis rédacteur en chef "quand ça merdouille (de plus en plus souvent certes), c'est soit le magazine derrière qui n'est pas capable de vérifier, et bien sûr que l'auteur d'origine fait de copier/coller à gauche et à droite", oui, je le prend pour mon magazine...

 

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