Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Guerre générale au Moyen-Orient?


Messages recommandés

Bon bah comme prévu plus haut, c'est bien en Irak que le centre du conflit s'est déplacé...

Le truc, quand j'ai lancé ce fil, c'est que je me suis dit qu'en plus de synthétiser la réflexion à l'échelle régionale, ce serait bien de prendre un peu de recul et de ne pas en rester aux commentaires de l'actu... y avait déjà les fils dédiés à chaque pays pour cela.

En gros de replacer chaque coup et chaque riposte dans un cadre plus général et d'étudier la stratégie des uns et des autres.

Bah là, je sais plus...

Parce que ce que viennent de faire les USA ( Trump ou autre, il faut toujours se méfier de qui se cache derrière quoi en matière de géopolitique) me semble tellement irrationnel que je ne vois pas trop dans quel cadre stratégique cela peut entrer.

Franchement, après le semi échec d'Abqaïq ( échec dans le sens ou l'impact sur les cours du pétrole n'a été que très réduit même si l'attaque a crédibilisé la menace iranienne, et que l'Iran n'a pas réussi à desserrer l'étau sur l'économie du pays), je me suis dit qu'au final, malgré la stratégie assez subtile des iraniens, la puissance brute des USA suffisait à faire pencher la balance.

L'embargo étranglait l'Iran, les émeutes contre le régime se multipliaient ( en Iran mais grosse contestation en Irak aussi contre la mainmise iranienne...), les européens ne bougeaient pas ou presque... et l'escalade militaire ne semblait pas une option dans la mesure où en cas de conflit ouvert, il n'y aurait pas vraiment photo...

Restait à l'Iran une stratégie indirecte de pression, de nuisance, via son action dans d'autres pays et éventuellement la course vers la bombe. Mais tant que les USA restaient calme, l'embargo allait tel l’anaconda faire suffoquer lentement sa proie quelles que soient les convulsions de cette dernière. 

Et voilà donc que faisant fi de toutes ces considérations, Trump met le feu aux poudres.

Considérations électoralistes domestiques? Pression des faucons soutenus par le lobby des armes et du pétrole? Véritable folie du personnage? Illusion d'une toute puissance US?

Il n'y a guère de logique pour moi donc... mais le résultat de la confrontation m’apparaît à nouveau incertain et le risque de conflit majeur de plus en plus inquiétant.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

11 minutes ago, Niafron said:

 

Considérations électoralistes domestiques?

Non, définitivement non. Trump sait que ce n'est pas une question qui rallie du monde ces jours-ci: l'emportement populaire américain en 2003 n'était déjà pas si unilatéral que ça, quelle que soit la façon dont les médias l'ont représenté, et depuis, l'idée de déploiements de force massifs n'enthousiasme personne. Rappel: Trump a fait campagne là-dessus.

Quote

 

Illusion d'une toute puissance US?


 

A mon sens, c'est cet hubris qui est le plus présent.... Et de TOUS les côtés du débat: tous les décideurs et influenceurs US vivent dans une illusion de supériorité et de sécurité telle qu'elle leur permet de prendre n'importe quelle position qui leur permet de se mettre en avant sur la seule scène qui compte pour eux, l'arène politique/médiatique/électorale. Ils vendraient les intérêts de leur pays en l'envoyant dans la plus stupide des guerres ou en retraitant de la façon la plus honteuse s'ils pensaient que c'est à leur avantage du moment. Là est l'hubris, et il est grave parce qu'il concerne TOUTES les parties présentes: y'a pas un camp du bon sens et un camp de la folie/débilité, il n'y a que des factions prêtes à tout parce que leur "trame narrative" et leur calcul court termiste l'emporte de loin sur toute autre considération, un fait favorisé par cette illusion de toute puissance et de complète sécurité qui permet de se détacher par trop de la réalité. Trop d'habitudes prises à force d'être complètement détaché des conséquences immédiates et même de moyen/long terme: c'est très vrai pour les dirigeants, les faiseurs d'opinion.... Mais ça l'est aussi pour une masse critique de citoyens US qui peuvent ainsi aussi s'approprier un tel débat et l'accommoder, l'instrumentaliser uniquement à l'aune de leur narration de la politique politicienne intérieure. 

Un bon terrau pour merder quelle que soit l'option prise, celle des "faucons", celle des "colombes", ou celle de tous les autres entre les deux. 

  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 4 minutes, Tancrède a dit :

Non, définitivement non. Trump sait que ce n'est pas une question qui rallie du monde ces jours-ci: l'emportement populaire américain en 2003 n'était déjà pas si unilatéral que ça, quelle que soit la façon dont les médias l'ont représenté, et depuis, l'idée de déploiements de force massifs n'enthousiasme personne. Rappel: Trump a fait campagne là-dessus

Merci !!!!
Trump a tapé fort parce qu'il sait qu'il ne peut pas aller au delà. Il a donné tout ce qu'il pouvait pour se mettre en situation de discuté. Maintenant pas sur que les Iraniens aient envie de discuter dans une position pareille.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

Non, définitivement non. Trump sait que ce n'est pas une question qui rallie du monde ces jours-ci: l'emportement populaire américain en 2003 n'était déjà pas si unilatéral que ça, quelle que soit la façon dont les médias l'ont représenté, et depuis, l'idée de déploiements de force massifs n'enthousiasme personne. Rappel: Trump a fait campagne là-dessus.

...

C'est même électoralement carrément contre-productif. Le Moyen-Orient étant un sujet repoussoir pour beaucoup d'américains, il prend le risque de démotiver nombre des électeurs qui votent républicain mais ne sont que moyennement motivé/hésitant pour aller voter.

Et mobiliser ses partisans - et symétriquement démobiliser ceux d'en face - est le grand enjeux des prochaines élections.

Modifié par Shorr kan
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

19 hours ago, kotai said:

En fait non, la populace pense à la fin du mois et la classe politique dit "good job".

je plussoie : la majorité de la "populace" sera peu sensible à ces grandes manip. on leur a déjà fait le coup en 2001 avec les conséquences que l'on sait pour les classes moyennes (nombre de jeunes rednek se sont engagés et sont revenus dans un bien triste état)peut-on encore les manipuler avec de beau discours ? j'espère que non mais bon venant des States tout reste possible

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 months later...
Il y a 9 heures, Niafron a dit :

Ça passe totalement inaperçu avec le virus, mais :

https://www.businessinsider.com/us-dual-aircraft-carriers-in-middle-east-to-deter-iran-2020-3

Vu le caractère exceptionnel de la chose, j imagine qu il doit y avoir une bonne raison... et pas une rassurante.

Je n'imagine pas une guerre maintenant ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 22 minutes, Snapcoke a dit :

Je n'imagine pas une guerre maintenant ...

Guerre du Péloponnèse: peste d Athènes.

Guerre de 100 ans: peste noire.

1 ère guerre mondiale: grippe espagnole.

Modifié par Niafron
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La guerre où la maladie? Je dirais plutôt que les deux marchent main dans la main... avec deux autres garces nommées famine et discorde...

( ouais c est que des noms féminins, me balancez pas au mouvement me too, je suis pas responsable des règles du français )

  • Haha (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Kelkin a dit :

C'est pas conquête, guerre, famine, et mort?

L apocalypse selon Saint Jean n'est pas le texte le plus précis de l Histoire de la littérature.

Moi j ai discorde, guerre, maladie et famine.

Reste ouvert à interprétation.

Mais tu noteras que dans ta version ça reste des noms féminins.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 58 minutes, Niafron a dit :

L apocalypse selon Saint Jean n'est pas le texte le plus précis de l Histoire de la littérature.

Moi j ai discorde, guerre, maladie et famine.

Reste ouvert à interprétation.

Mais tu noteras que dans ta version ça reste des noms féminins.

 

Classiquement ce sont la guerre, la famine, la maladie et la mort mais comme tu dis c'est sujet à interprétation les versets en question étant pas les plus clairs qui soient. Il existe diverse interprétation et si on parle en général de 4 il y aussi eu l'idée que c'est un seul mais prenant tour à tour différente "monture" avec des variantes.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 10 heures, nemo a dit :

Classiquement ce sont la guerre, la famine, la maladie et la mort mais comme tu dis c'est sujet à interprétation les versets en question étant pas les plus clairs qui soient. Il existe diverse interprétation et si on parle en général de 4 il y aussi eu l'idée que c'est un seul mais prenant tour à tour différente "monture" avec des variantes.

Sans compter l'interprétation comme quoi le premier d'entre eux (celui sur le cheval blanc) est le Christ de retour sur Terre.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour en revenir à ces 2 PA, soit les US ont des infos sur quelques chose qui se préparerait, soit ils anticipent une implosion de l Iran à cause du virus.

Avec toutes les conséquences du chaos qui en résulterait.

Donc, que tel ou tel pays ait intérêt à la guerre ou pas, elle risque de se déclencher d elle même...

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, Niafron a dit :

Pour en revenir à ces 2 PA, soit les US ont des infos sur quelques chose qui se préparerait, soit ils anticipent une implosion de l Iran à cause du virus.

Avec toutes les conséquences du chaos qui en résulterait.

Donc, que tel ou tel pays ait intérêt à la guerre ou pas, elle risque de se déclencher d elle même...

Non je ne pense pas.

A mon avis, c'est plutôt les circonstances de disponibilités et de déploiements (entretien des compétences) qui a laissé aux USA un porte-avions en "trop" par rapport aux engagements actuels. Par le passé, quand ils avaient un peu plus de disponibilités, ce n'était pas rare d'en avoir deux dans le Golfe, en Asie ou ailleurs. Il y a quelques temps il y avait de la tension avec l'Iran, la décision fût prise de jouer sur cet axe là, non pas en prévision d'une guerre mais en réponse tardive aux tensions d'hier (l'envoie d'un PA met du temps).

Sincèrement, en cette année électorale aux USA, cette crise sanitaire ainsi que la crise économique à venir, les américains n'ont pas d'intérêts à attaquer l'Iran et au vue de toutes les possibilités offertes pour vouloir s'y attaquer, je doute fortement que cette option soit réellement sur la table de la maison blanche, tout juste existe t-il, comme pour chaque menace, un plan d'action (que certains interpréteront mal si ça tombe dans la presse), mais voilà.

Pour l'Iran, c'est pareil, la haine des américains est bien présente, mais il y a d'autres chats/shah à fouetter. On ne fait pas une guerre sans qu'il n'y ait rien à gagner, le plaisir idéologique de taper sur les américains agitent bien du monde, mais la lucidité de leur puissance militaire rattrape très vite ceux qui aujourd'hui aiment à la voir déclinante et faible. Ce n'est pas parce qu'il n'y a que 5000 américains en Syrie/Irak, qui tournent en rond dans des blindés qui n'ont pas l'air "offensifs", qu'il y ait quelques avions/drones dans le ciel, que la maison blanche semble réticente à l'engagement, qu'il faut se dire que l'armée américaine ce n'est que ça, qu'on peut les chasser par la force. Non les capacités américaines sont énormes et la mentalité américaine peut vite changer dès qu'ils sont attaqués. On peut souvent se dire que l'Iran peut attaquer par surprise un navire, voir un PA américain, les iraniens aiment aussi vouloir chercher à démontrer cette capacité en allant filmer des navires US de passage dans le détroit (histoire de dire, si on veut, on peut vous attaquer), mais ces possibilités sont permises à l'Iran en temps de paix, en temps de guerre les PA et la grosse partie de la marine américaine ne sera pas dans le Golfe et les iraniens ne seront pas "tranquilles" à faire ce qu'ils aimeraient pouvoir faire, ils se prendraient des missiles par centaines et se trouveront vite en position de "résistants/harceleurs" et perdraient le bénéfice de la surprise. Sans oublier une chose, l'Iran est seul, on peut parler de ses milices alliés, ça n'en fait pas des nations, ni de grosses armées, ça peut porter la nuisance ailleurs, mais c'est assez limité et le réveil de ces milices pour défendre l'Iran pourrait se retourner contre elle, surtout quand depuis des années elles se prétendent "nationaliste", défendant le Liban, l'Irak, le Yémen. Les américains eux par contre ont de nombreux alliés régionaux, des états, qui ont de gros moyens. Ils ont aussi des alliés internationaux, des pays de l'Otan.

Concrètement l'Iran n'a pas le poids de faire une guerre profitable à ses intérêts et les USA n'ont pas envie de faire une guerre qui n'apporte rien non plus. Les deux se détestent, les deux s'affrontent indirectement, mais les deux montrent sans cesse qu'ils fuient le risque d'une guerre directe. Pour Téhéran, la crainte actuelle émane de l'intérieur.

 

  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J ai jamais dit qu ils préparaient une attaque... juste qu ils anticipaient un éventuel conflit, nuance.

Après sur le timing du déploiement, tu marques un point, il faudrait faire un calcul précis par rapport à l évolution de la maladie en Iran.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

New aircraft… now the race is on to train enough people

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

De nouveaux avions... maintenant la course est lancée pour former suffisamment de personnes

Alan Warnes se penche sur les forces aériennes du Moyen-Orient et explique pourquoi la formation du personnel est devenue une priorité urgente pour nombre d'entre elles.

Au cours de la dernière décennie, de nombreuses forces aériennes du Moyen-Orient ont fait de gros achats, en se concentrant sur les chasseurs multirôles.
Plus de 250 nouveaux avions de combat ont ainsi été achetés par les gouvernements français, italien, britannique et américain.

Le Bahreïn (16 Lockheed Martin F-16 Block 70s), l'Égypte (36 Dassault Rafales), le Koweït (28 Eurofighter Typhoons et 28 Boeing F/A-18E/F Super Hornets), le Qatar (24 Eurofighter Typhoons, 36 Dassault Rafales, 36 Boeing F-15QA) et l'Arabie saoudite (48 Eurofighter Typhoons), sont tous conscients des menaces accrues provenant des forces extérieures.

Pour le Bahreïn, le Koweït et surtout le Qatar, l'acquisition de ces nouveaux avions met à rude épreuve les compétences de leurs planificateurs de formation. Aucun d'entre eux ne dispose actuellement du nombre d'équipages et de personnel au sol nécessaire pour faire face à un afflux aussi important de nouveaux avions, la situation étant exacerbée par l'exiguïté des populations.

La menace iranienne et le terrorisme d'État sont les principales préoccupations en matière de sécurité au Moyen-Orient, le gouvernement de Téhéran menant plusieurs guerres par procuration en Irak, en Syrie et au Liban.

L'assassinat du commandant d'Al Qods, le général Qasem Soleimani, par un faucheur MQ-9B de l'armée américaine à Bagdad le 3 janvier, et les retombées politiques et militaires qui en ont découlé, ont par la suite mis en évidence l'ampleur de la menace, si jamais nous en avions besoin.

Depuis de nombreuses années, Téhéran cherche à accroître l'influence iranienne en soutenant les milices au Moyen-Orient.

Le général de division (retraité) Khaled Al Bu Ainnan Al Mazrouel, qui a commandé l'armée de l'air et la défense aérienne des EAU, m'a déclaré lors de la conférence internationale des chefs d'aviation de Dubaï en novembre : "La menace de l'Iran s'est accrue ces dernières années et sa politique actuelle est de mener des guerres par procuration, non pas avec ses propres forces armées, mais avec des groupes comme le Hezbollah et les Houthis. L'Iran transfère des capacités de haute technologie à ces milices et les forme".

Toute guerre avec l'Iran verrait les Etats-Unis travailler avec leurs alliés dans la région. L'interopérabilité au Moyen-Orient a beaucoup progressé depuis la première guerre du Golfe en 1991 et ces nouveaux chasseurs et tactiques joueront un rôle important, bien qu'à l'heure actuelle, il soit peut-être trop tôt pour la plupart d'entre eux.
La rénovation des flottes de chasseurs a nécessité un investissement important dans la formation du personnel associé au pilotage de ces nouveaux appareils - non seulement les pilotes et les opérateurs de systèmes d'armes, mais aussi le personnel au sol.

Les commandants des forces aériennes auraient dû veiller à disposer de ressources suffisantes pour former le nombre croissant de jeunes pilotes aux nouveaux programmes de chasse.

Le commandant de la Royal Bahraini Air Force (RBAF), le général de division Hamad bin Abdullah al Khalifa, a reconnu la nécessité en novembre 2018, six mois après qu'un accord ait été conclu pour le 16 Lockheed Martin F-16C/D Block 70. "Le processus de sélection est maintenant en cours ; nous avons commencé à préparer l'arrivée des nouveaux F-16 il y a deux ans", a-t-il expliqué.

En juillet 2018, le gouvernement bahreïnien a signé avec son homologue américain un accord de ventes militaires à l'étranger (FMS) de 2,18 milliards de dollars pour 14 nouveaux F-16C Block 70 et deux F-16D biplaces et leur soutien. Le commandant attend avec impatience leur arrivée en 2022. "Ces nouveaux F-16 viendront s'ajouter à notre capacité actuelle et seront intégrés aux moyens des autres forces aériennes alliées", a-t-il déclaré.

Lockheed Martin avait l'ambition de mettre à niveau les 20 F-16C/D existants de la RBAF à un niveau similaire à celui des nouveaux Block 70, connus sous le nom de F-16V. Mais la RBAF a refusé au prix de 1,1 milliard de dollars. "Nos priorités sont les 16 nouveaux Block 70. Notre flotte actuelle a été modernisée à un niveau très élevé et [les avions] sont extrêmement performants jusqu'à l'arrivée des Block 70. Nous ne savons pas encore ce qui se passera après cela", a déclaré Al Khalifa.

Il n'est pas trop surprenant que le nombre de pilotes recrutés pour faire face au doublement de la flotte de F-16 ait augmenté.

Bien que la RBAF exploite trois avions d'entraînement de base Slingsby T-67M Firefly, ils sont régulièrement cloués au sol, ce qui signifie qu'une option plus fiable était nécessaire. C'est ainsi que les élèves-pilotes de la RBAF ont été envoyés aux Émirats arabes unis (école de pilotage du Sheikh Khalifa bin Zayed Air College à Al Ain), ou en Arabie Saoudite (Académie de l'air du Roi Fayçal à la base aérienne de Riyadh-King Khaled) ou en Égypte (Académie de l'armée de l'air à la base aérienne de Bilbeis).

Les étudiants venant d'Égypte pilotent les Grob 115, puis les Hongdu K-8 Korakoram avant de retourner à la base aérienne Isa de la RBAF pour piloter les F-5 et ensuite progresser vers les F-16. Cependant, ceux qui viennent d'Arabie Saoudite ou des EAU n'auront piloté que des PC-7 et PC-21 à turbopropulseurs avant de retourner à Bahreïn pour piloter les Hawks de la BAE et le simulateur de Hawk à la base aérienne d'Isa, puis de progresser vers les F-5 et les F-16.

On ne sait pas très bien pourquoi la RBAF préfère que ses pilotes s'entraînent en Égypte pour passer aux K-8.

Au moins un pilote de F-16 et un pilote de F-5 ont été envoyés aux États-Unis pour travailler avec les nouveaux F-16, qui sont équipés du nouveau radar AN/APG-83.
L'ambassadeur du Bahreïn aux États-Unis, Abdullah bin Rashed Al Khalifa, a visité le 17 décembre la nouvelle chaîne de production de F-16 à Greenville en Caroline du Sud, où le premier F-16 Block 70 est en cours de construction et devrait être livré en 2021.

L'Égypte a signé un accord de 5,2 milliards d'euros (5,77 milliards de dollars) avec le gouvernement français en février 2015 pour 24 Dassault Rafale (16 DM biplaces et 8 EM monoplaces), qui a conduit à l'envoi des pilotes de l'armée de l'air égyptienne (EAF) à la base aérienne d'Istres, près de Marseille, pour y être formés.

Les trois premiers DM biplaces ont ensuite été livrés en juillet 2015 avec à leur bord des pilotes instructeurs de l'EAF, qui forment actuellement les nouveaux lots de pilotes issus des Mirage 2000 et des F-16.

On ne sait pas encore s'il existe des pilotes ab initio issus directement de l'académie.

Les Rafale ont effectué leur première mission de combat en mai 2018 et, en mars 2019, des Rafale de l'armée de l'air française et de l'armée de l'air égyptienne ont participé à leur premier exercice conjoint, ce qui indique que les appareils et leurs équipages sont désormais pleinement opérationnels.

Douze autres Rafale ont ensuite été commandés en janvier 2019.

L'Égypte, qui exploite l'une des plus grandes flottes de F-16, semble actuellement peu encline à acquérir davantage de chasseurs américains en raison des nombreuses conditions imposées aux ventes et de la menace d'éventuelles sanctions.

Elle a cependant acquis jusqu'à 24 Sukhoi Su-35 et 50 MiG-35, bien que l'interopérabilité avec les pays du CCG et les États-Unis pose évidemment problème.

L'armée de l'air koweïtienne (KAF) a commandé 28 Eurofighter Typhoon et 28 F/A-18E/F Super Hornet.

L'accord de 8 milliards d'euros (9 milliards de dollars) pour les Typhoons a été signé le 5 avril 2016, pour 22 avions monoplaces et six biplaces. Un accord intergouvernemental entre le Koweït et le Leonardo italien prévoit également trois ans de soutien logistique et opérationnel, ainsi que la formation d'un premier groupe de huit pilotes instructeurs de l'armée de l'air koweïtienne, avec du personnel au sol. La livraison du premier avion est prévue pour septembre de cette année.

Sans avion d'entraînement car les Shorts Tucano et les Hawks de BAE sont cloués au sol depuis plusieurs années, malgré les offres de BAE Systems pour les mettre en état de navigabilité, les pilotes du KAF ont été envoyés en France, en Italie, au Pakistan et au Royaume-Uni.

Le 61 Stormo (aile) de l'armée de l'air italienne à Lecce-Galatina a formé ces dernières années les élèves-pilotes du KAF sur le MB 339 (phase II/III) et le Leonardo T-346A (phase IV), avec 17 cadets aux commandes de ce dernier dans le cadre du cours de formation initiale des pilotes de chasse (LIFT).

En vue du marché du Moyen-Orient, qui, selon Leonardo, a besoin de 150 à 200 avions d'entraînement de pointe entre 2019 et 2028, la société italienne s'est associée à l'armée de l'air italienne pour lancer l'École internationale de formation au pilotage (IFTS). L'IFTS, dont l'ouverture est prévue en 2021, proposera le nouvel avion d'entraînement léger Leonardo T-345 pour assumer les rôles des MB339 âgés à Lecce-Galatina, tandis que les T-346 actuellement en service seront transférés à Deci, en Sardaigne.
 

Actuellement, 61 Stormo travaillent avec un impressionnant concept de système d'entraînement intégré M345/346 à Lecce, où les systèmes d'entraînement au sol (GBTS), comme le système de surveillance en temps réel (RTMS), sont reliés à un simulateur de mission complet (FMS), à un dispositif d'entraînement au vol (FTD) et à un système de planification de mission/débriefing (MPDS). Le poste d'exploitation de l'instructeur (IOS) est relié à tous ces systèmes et est capable d'injecter différents scénarios dans les vols d'entraînement.

Ce qui rend l'ensemble du système plus précieux est la possibilité de connecter tous ceux qui travaillent dans le GBTS avec le M345 et/ou le M346 en vol via le réseau du système d'entraînement virtuel constructif (LVC) et du système d'entraînement tactique embarqué (ETTS) en direct.

Début 2018, le KAF a conclu avec le gouvernement américain une vente militaire étrangère (FMS) d'une valeur de 1,16 milliard de dollars pour 28 Boeing F/A-18E/F Block III Super Hornets destinés à remplacer ses F/A-18C/D Hornets.

Pour former les pilotes, le Koweït a commandé deux entraîneurs de vol tactique opérationnel (TOFT) - un ancien système modifié pour le Super Hornet et une nouvelle unité. Boeing assurera la formation d'un premier lot de 26 pilotes.

Le premier TOFT sera livré à un site américain pour soutenir la formation initiale des équipages, qui devrait commencer au premier trimestre 2021. Les premiers appareils devraient être livrés en 2022.

Le Qatar a acheté le plus grand nombre de nouveaux chasseurs - 24 Eurofighter Typhoon de BAE Systems, 36 Dassault Rafale et 36 Boeing F-15QA - et est sans aucun doute confronté au plus grand casse-tête de la formation des pilotes.

Après avoir signé le contrat de 5 milliards de livres sterling pour 24 Eurofighter Typhoon le 17 septembre 2017, la Royal Air Force britannique (RAF) a rétabli le 24 juillet 2018 l'escadron n° 12 en tant qu'unité d'entraînement conjointe Qatar Air Force-RAF Typhoon à la RAF Coningsby.

Le personnel de la RAF formera les équipages et le personnel au sol de la Qatar Emiri Air Force (QEAF), jusqu'à la livraison des Typhoons en 2022.

Six Typhoons de l'escadron 1 de la RAF ont été déployés sur la base aérienne d'Al Udeid fin novembre dans le cadre de l'exercice Epic Skies III, qui s'est terminé le 19 décembre 2019. Ce déploiement a permis au personnel du 12e escadron de développer une relation de travail plus étroite, avant que les premiers équipages de vol de la QEAF ne rejoignent l'unité au début de l'année.

La QEAF est également sur le point d'acquérir neuf avions d'entraînement Hawk (AJT), qui devraient être livrés en 2021. Il semble que le nombre d'AJT soit faible pour une flotte de chasseurs qui passera de 12 chasseurs à réaction (Mirage 2000-5EDA/DDA) à 96, et il est probable que d'autres suivront à un moment donné. Le Leonardo M346 a été évalué par le FEAQ en novembre 2018.

Une commande initiale de 6,3 milliards d'euros (7,8 milliards de dollars) pour 24 Rafale, dont six biplaces, a été signée le 4 mai 2015, et comprenait la fourniture d'armes et la formation. Dassault a réalisé cette dernière à la base aérienne d'Istres.

Une commande supplémentaire de 12 chasseurs Rafale a été signée le 27 mars 2017. Les cinq premiers des 24 Rafale ont été officiellement remis à la base aérienne de Dunhon le 4 juin 2019.

Il n'est pas certain que l'armée de l'air française choisira de travailler de la même manière que la RAF. Ni l'Armée de l'air française ni Dassault n'ont répondu aux demandes d'informations complémentaires.

Boeing a annoncé le 14 juin 2017 que la QEAF devait acheter 36 Boeing F-15QA (Qatar advanced) Strike Eagles, une variante du F-15E adaptée aux besoins du Qatar.

L'accord de 12 milliards de dollars, qui a été mis à jour avec un contrat indéfini de 6,2 milliards de dollars, comprend également la formation des pilotes de chasse américains pour les F-15QA.

Boeing prévoit de commencer à livrer les 36 F-15QA en mars 2021 jusqu'au début de 2023, mais si les options pour 36 autres sont exercées, la production sera prolongée de trois ans jusqu'en 2026.

Fin août, le ministère américain de la défense (DoD) a annoncé qu'un contrat de 500 millions de dollars avait été attribué pour commencer la formation des pilotes et des techniciens de maintenance des FQEAF sur le F-15QA à St Louis, dans le Missouri. Ce contrat se poursuivra l'année prochaine, lorsque la formation sera délocalisée au Qatar et se terminera en août 2026.

Le Qatar a décidé d'intensifier la formation de ses pilotes avec l'acquisition de huit Super Mushshak pour la formation au vol primaire, qui ont été livrés en deux lots de quatre avant la fin de 2018. L'armée de l'air pakistanaise a mis en place des équipes techniques et opérationnelles, y compris des instructeurs de vol qualifiés, à l'Académie de l'armée de l'air d'Al Udeid pour diriger, superviser et assurer toutes les fonctions et services nécessaires.

Le Super Mushshak de 260 ch est déjà piloté dans la région par la Royal Saudi Air Force (20) et la Royal Air Force d'Oman (8) pour remplir des fonctions d'entraînement de premier plan.

Les huit Super Mushak de la QEAF ont pris une partie de l'entraînement des 24 Pilatus PC-21 pour des raisons de coût, et il y a des spéculations qu'il y aura une commande ultérieure pour huit autres.

En attendant, la Royal Saudi Air Force envisage de moderniser ses Super Mushshak avec de nouveaux cockpits en verre Garmin.

Les Saoudiens disposent d'une force de combat suffisamment importante pour être en mesure de gérer l'initiation de 48 autres Typhoon, et les besoins en formation sont pris en charge par BAE Systems, un acteur majeur dans le royaume du désert.

Un second lot de 22 Hawk Mk 165 d'entraînement avancé sur jet a été annoncé en février 2015 pour compléter les 22 déjà livrés et les 55 Pilatus PC-21 volant à l'Académie d'aviation du Roi Fayçal de la RSAF.

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 13 minutes, collectionneur a dit :

@Picdelamirand-oil merci pour ce résumé des forces aériennes du Golfe. Mais un lapsus du traducteur a corrigé :

 250 nouveaux avions de combat ont ainsi été achetés (par les / aux ) gouvernements français, italien, britannique et américain.

Je ne peux plus corriger car le texte est trop long et il faut organiser la "fusion" de deux texte plus courts pour arriver à ce résultat. C'est devenu impossible depuis que des posts supplémentaires ont été ajoutés.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 967
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Stevendes
    Membre le plus récent
    Stevendes
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...