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Les Italiens sur le Front de l'Est, de David Zambon


Kiriyama
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@Kiriyama il faudrait mettre un lien sur le livre en question dans ton message.

Et un petit rappel sur les gigantesques pertes humaines sur le front de l'Est. Plus de morts dans les camps qu'au front:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Prisonniers_de_guerre_italiens_en_Union_soviétique

Environ 60 000 prisonniers, 10 000 qui ont pu rentrer en vie en Italie...:unsure:

...Le sort de 30 430 soldats, qui sont morts au cours des combats et la retraite ou après leur capture, reste moins bien connu. On estime en gros que 20 000 hommes qui perdirent la vie en raison des combats et 10 000 hommes sont morts entre le moment où ils furent capturés et le moment où ils furent enregistrés dans les camps....

Modifié par collectionneur
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Il y a 18 heures, kalligator a dit :

Dans la même veine je crois me souvenir que sur les près de 100 000 soldats capturés à Stalingrad seuls 5000 sont rentrés des camps

C'est exact Kalligator. Si les Nazis ont exterminés des centaines de milliers de soldats soviétique (des sous-hommes d’après eux), il faut reconnaitre que les conditions de détention des soldats Allemands en Sibérie ont  dû être  des plus dures (transport à pieds, faim ovni-présente, etc.) et cela durant presque 10 années avant d'être libérés !.

Par ailleurs, c'était un ennemi de classes tout comme les officiers Polonais exterminés à Katyn et dans d'autre lieux (environ 20.000 je crois) . Ce fut une guerre totale exterminant civils et militaires avec pour ordre de raser complétement les populations mâles de Leningrad, Moscou (qui devait être transformée en vaste lac) et Stalingrad et rayer ces villes de la carte. Mais heureusement pour elles, ces villes ne furent pas conquises par les Nazis.

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Il y a 23 heures, g4lly a dit :

L'ovni-présence en Sibérie c'est comme la Zone 51?

Je ne comprend pas votre raillerie g4lly.

Les retours des soldats Allemands de captivité, négocié par le Chancelier Adenauer, ont affirmés avoir été détenus en Sibérie et certains prés de Goulags existant.

Source = Un ex-prisonnier Allemand des Soviétiques travaillant  dans  l'entreprise et  groupe Litton à Gernlinden (prés de Munich) en RFA ou j'allais régulièrement pour des meetings et training.. Prisonnier en 1943, très jeune, il avait fait la marche à pieds jusqu'au camp en passant par Moscou, avec des taux de pertes effrayants (citation).

J'apportais une précision g4lly.  Si vous le désirez, je m'abstiendrais désormais de commentaires.

Cordialement votre.

Modifié par Janmary
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Merci pour votre réponse Borisdedante.

Il est vrai qu'avec l'age, j'ai du mal à écrire et surtout à me relire du fait d'une vue qui m'interdit de conduire désormais.

Mes excuses donc.

Ceci cit, beau Jeu de mot !

Modifié par Janmary
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Lors de la retraite des forces italiennes et allemandes en janvier 43 après la prise de Rossoch, il y eu de nombreux incidents entre les  soldats allemands et les Alpini du au comportement méprisant des soldats allemands envers les Alpini 

un général allemand a même été tué par une grenade jetée par un Alpini dans son véhicule de commandement

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Le 27/10/2019 à 09:35, collectionneur a dit :

Il y a aussi ce livre - que je ne connais pas - :

MARCHER OU MOURIR - LES TROUPES ITALIENNES EN RUSSIE, 1941-1943

https://www.editions-sutton.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=58370#targetText=Entre juillet 1941 et février,côtés de leurs alliés allemands.

9782813811240r.jpg

Un seul mot vient à l'esprit en voyant cette peinture :  Bérézina !

8446.jpg

Le 29/10/2019 à 08:59, Janmary a dit :

Ce fut une guerre totale exterminant civils et militaires

Ernst Junger dans la deuxième partie de son journal Parisien décrit cette ambiance qu'il ressent lors de sa mutation sur le front de l'Est :  aucun cadeau de part et d'autres...

Que vint seulement troubler le comportement atypique des pilotes du Normandie-Niemen qui refusaient d'abattre le pilote allemand qui s'était éjecté mais tournaient autour pour lui montrer leurs couleurs.

Ce à quoi les Allemands répliqueront en n'abattant pas les pilotes du NN.

 

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Il y a 11 heures, Capitaineconan a dit :

kaputt, roman autobiographique de Curzio Malaparte, correspondant de guerre pour le corriere de la serra sur le front de l’est. mélangeant fiction et réalité ce livre reste un formidable témoignage 

Oui, en effet, Capitaineconan. Cet ouvrage relate le constat d'un journaliste Italien, correspondant de guerre,  pendant la campagne Nazie contre l'URSS.

Les témoignages décrits sont des "imageries baroques" (citation de présentation) poignants et terribles. Il y a aussi effectivement de la fiction dans cet ouvrage dans lequel l'auteur mêle son vécu et ses  fantasmes ou réflexions imaginaires  dans une conjecture donnée.

Ce fut mon livre de "chevet" pendant un temps. Durant le procès des responsables et criminels de guerre Nazis de haut rang à Nuremberg, les témoignages confirmèrent de fait certains points de Curzio Malaparte.et bien au delà du reste ( collection Folio chez Denoël 1946. Je ne connais pas les nouvelles éditions);.

 

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J'ai commencé ma lecture.

En effet, l'engagement italien en Russie est essentiellement politique. Mussolini veut profiter de la victoire allemande et y avoir contribué pour bénéficier de retombées économiques (les matières premières de l'Union soviétique), mais aussi politique en redorant son blason.

Evidemment, en s'engageant auprès des Allemands, Mussolini se met d'entrée de jeu en position de vassal puisqu'il n'a absolument pas les moyens de pourvoir au ravitaillement de ses troupes, pour lequel il va complètement dépendre de son allié nazi. De plus, les Allemands n'ont jamais eu l'intention de partager les ressources naturelles de l'Union soviétique. Dès juin 1941, Adolf Hitler envoie une missive à Franz Halder qui dit qu'il "est hors de question de laisser les Italiens s'approcher de la Crimée."

Pour constituer son corps de bataille russe, l'armée italienne est obligée de puiser dans les renforts qui étaient destinés à l'Afrique, y compris pour les camions. L'armée italienne en rassemble 5.000, certains étant réquisitionnés à des entreprises civiles. Il en est de même pour l'artillerie, les canons étant en partie prélevés sur ce qui devait partir sur le front africain. 

Néanmoins, l'état-major italien sélectionne des troupes expérimentées pour l'aventure russe : la 9e et 52e division d'infanterie et la 3e division Celere quo ont combattu en Yougoslavie. Le reste des troupes est composé de soldats provenant des régions septentrionales de l'Italie. Au total, le premier contingent compte 62.000 hommes et aucun char, jusque une soixantaine de chenillettes. 

Contrairement à ce que l'on a souvent raconté, les Italiens se battent bien à leur arrivée en Russie. 

C'est le 11 et 12 août 1941 que le corps de bataille italien connaît son baptême du feu, entre le Dniestr et le Boug. Les troupes italiennes s'y battent efficacement, bien épaulées par la 11e Armée allemande, et reçoivent les compliment du général von Schobert, qui commande la 11e Armée. Mais cette bonne prestation va aussi avoir une conséquence funeste : les Italiens, jusque-là considérés comme des troupes à check-point, seront placés le 14 août sous le commandement du Panzergruppe 1et employés pour des tâches d'assaut en première ligne… pour lesquelles ils ne sont pas préparés !

La division Pasubio relève aussi la division S.S. Viking sur le Dniepr et résiste bien aux assauts russes. 

Les Allemands vont désormais prendre l'habitude d'en réclamer toujours plus à leur allié italien, pourtant insuffisamment préparés à une guerre d'une telle ampleur. 

Jusqu'à Stalingrad, les Italiens participent à différents assauts où ils se comportent à chaque fois très bien, mais souffrent d'une logistique de plus en plus déficiente. Les Allemands, qui avaient promis d'assurer le ravitaillement des soldats italiens, donnent la priorité au ravitaillement de leurs propres troupes. Les prises de bec entre responsables allemands et italiens ne cesseront plus. 

Malgré tout, jusqu'à la fin 1941, les Italiens tiennent bien leurs secteurs et repoussent plusieurs attaques russes, notamment grâce à l'aide d'unité blindées allemandes. 

Mais les troupes italiennes sont à bout de forces et lorsque Mussolini envisage d'envoyer des renforts, le général Giovanni Messe s'y oppose. Pour lui, ça n'a aucun intérêt d'envoyer des troupes supplémentaires alors que l'on peine déjà à équiper et ravitailler celles qui sont sur place. Mais on ne tient pas compte de son avis, et 200.000 hommes supplémentaires sont envoyés, ce qui impose de dépouiller des unités existantes pour les équiper. 

La suite au prochain numéro… 

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La suite...

Le nouveau corps de bataille italien reprend les combats en août 1942, en coopération avec les troupes allemandes. Les combats sont couronnés de succès, et les troupes italiennes donnent satisfaction aux Allemands. Toutefois, les Italiens sont lancés à l'assaut du saillant de Serafimovitch sur la rive occidentale du Don. Mais les frontovikis résistent farouchement et les Italiens sortent essorés de ces combats. Les troupes italiennes sont placées en défensive et renforcées par une division panzers, mais ce groupement reste fragile et les Russes vont en profiter. Fin août, les Soviétiques attaquent et les Italiens résistent vaillamment et contre-attaquent même par endroit. Mais la résistance russe se raidit et les Italiens subissent à nouveau de lourdes pertes. A cette occasion, les chenillettes L6/40 "font connaissance" avec les fusils de sniping lourd soviétiques qui arrivent à les traverser sans problème. Finalement, les Italiens se replient. 

Les Italiens vont avoir un autre rôle, sur la mer Noire où les Allemands comptent sur l'aide italienne pour faire tomber la Crimée. Cette fois, ce sont les Allemands qui vont emprunter du matériel à leur allié, puisqu'ils réclament les canots explosifs, petits submersibles et autres torpilles humaines dont disposent les Italiens. Le but est de perturber le transport fluvial soviétique. Finalement, les Italiens remporteront quelques succès sur mer (quelques cargos et sous-marins naviguant en surface seront coulés), mais de toute façon le faible trafic maritime soviétique ne permettront pas aux Italiens de se mettre en évidence. 

Les Italiens participeront logiquement à l'offensive sur Stalingrad, où ils sont chargés de protéger les flancs des armées allemandes. Mais Adolf Hitler est conscient de la faiblesse de son allié et fait placer trois division de la Heer sur les arrières italiens. Mais rien ne pourra résister aux opérations Uranus et Petite Saturne, qui taillent en pièces les troupes de l'Axe. Apparemment, les Allemands avaient parfaitement anticipé une offensive soviétique, mais complètement sous-estimé les moyens déployés par leur adversaire. Le manque de moyens antichars et la logistiques défaillantes participeront à l'effondrement des troupes italiennes. Mais les Italiens remportent quand même quelques succès locaux, comme à Osetrovka le 11 décembre, où ils repoussent les assauts russes avec l'aide d'une section de Stukas

Entre le 12 et le 15 décembre les Russes multiplient les assauts, que les Italiens repoussent systématiquement. Les Russes ne cachent pas la résistance italienne dans leurs journaux d'unités. Finalement, il faudra 26 divisions et l'usage massif de l'artillerie pour faire craquer les Italiens et les obliger à se replier à partir du 16 décembre. Les colonnes italiennes arrivent à se remplier, échappant plusieurs fois à l'encerclement et lançant même quelques contre-attaques retardatrices. Finalement, les survivant sont regroupés et renvoyés en Italie. 

Pendant cette période de débâcle, les Alpinis combattront avec plusieurs divisions allemandes, comprenant des unités de StuG, le bataillon Grossdeutschland, la Div. Florian Geyer… afin de défendre les flancs du Heeresgruppe B. De nouveau, les Italiens se battent efficacement, repoussant plusieurs assauts. Le 8 janvier, le général italien Garibaldi fait savoir aux Allemands que les Russes pourraient massivement attaquer dans le secteur tenu par le XXIV. Panzers Korp, dans le secteur du Don, mais son avis n'est pas pris en compte. Pour l'état-major allemand, les Russes n'ont plus les moyens de lancer de grandes offensives. Le 12 janvier puis le 14 les Russes attaquent pourtant massivement et percent à plusieurs endroits, et le front ne tarde pas à s'écrouler. Le 15 janvier, des blindés soviétiques font irruption sur les arrières italiens à Rossoch. Si les auteurs allemands attribuent la mise en déroute des blindés russes aux hommes de la SS Fegelein, ce sont bien les Italiens qui arriveront à les repousser.

Le 16 janvier, Garibaldi donne l'ordre à ses hommes d'abandonner leurs positions devenues intenables.

Les Italiens vont alors retraiter dans des conditions épouvantables. Les Russes, qui connaissent les mouvements de troupes ennemis grâce aux observations aériennes et aux écoutes radios, tendent régulièrement des embuscades. Plusieurs unités italiennes se sacrifieront également pour permettre à d'autres de se replier. C'est le 31 janvier que les Italiens arrivent finalement en sécurité à Schebekino. Sur 70.000 hommes ayant retraités, seuls 27.500 arriveront à bon port. 

La campagne italienne en Russie est terminée.

La fois suivante, je parlerai du rôle des Italiens dans la guerre d'anéantissement à l'Est et de leurs relations avec les Allemands.

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