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Covid-19 - Impact économique mondial


Alexis
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Entretien intéressant avec l'ancien Ministre de l'Economie Arnaud Montebourg - prédécesseur de Emmanuel Macron à ce poste - sur la politique souhaitable en réaction à la crise du coronavirus.

Coronavirus : « Il faut des relocalisations massives », estime Arnaud Montebourg

Ancien ministre de l’Économie de 2012 à 2014, Arnaud Montebourg est aujourd’hui reconverti dans la production d’amandes, de miel et de glaces bios et locaux. Partisan de l’indépendance de la France dans de nombreux secteurs économiques, il estime qu’avec la crise du coronavirus, les États payent le prix de leurs choix politiques passés.

Quel regard posez-vous sur cette crise du coronavirus ?

Cette catastrophe sanitaire réhabilite la prise de conscience de la nécessité d’une indépendance en tout domaine : alimentaire, technologique, industrielle, numérique et plus uniquement militaire ou énergétique. Car les chaînes de valeur dans la mondialisation se sont construites indépendamment de nous. Nous avons laissé faire le marché mondial. Nous sommes responsables de cette situation.

Vraiment ?

Même si on ne pouvait pas tout avoir en stock, il aurait au moins fallu avoir un système productif prêt à rattraper le retard et faire face. Ce qui est le cas sur les plans énergétiques et militaires mais pas sur le plan sanitaire. Donc la sixième puissance mondiale n’a pas de masques, de gel hydroalcoolique, de blouse et est en train de laisser mourir ses soignants au combat contre ce virus.

Qu’est-ce que cette crise va changer ?

Il va y avoir un effondrement du système productif mondial. Les États vont revenir en force car ce sont eux qui financent la reprise. S’il m’était donné de piloter cette politique, j’exigerais des relocalisations massives de l’automobile, des semi-conducteurs, de l’électronique portatif, des télécoms, etc. Pour moi, l’Europe a une chance extraordinaire à saisir pour reconquérir son indépendance technologique, industrielle et agricole.

La France n’était pas assez préparée à faire face à la crise ?

J’étais le prédécesseur, à Bercy, de Monsieur Macron, à qui j’ai transmis 34 plans industriels déjà financés. Je lui ai dit : « S’il y a une seule chose dans mon testament qui compte, c’est que tu continues tous ces plans. ». Il les a discrètement interrompus. Ces plans industriels assuraient la reconquête de parts de marchés. Ils organisaient des ententes entre entreprises de plusieurs secteurs.

Nous avions repéré, notamment, un déficit commercial de 800 millions d’euros sur les dispositifs de santé, tout ce qui entoure la médecine de diagnostic et hospitalière. Notre idée était de dire : il faut réinvestir avec la banque publique d’investissement Bpi dans tous ces secteurs, afin de soutenir et muscler ces PME et ETI. Ce sont toutes ces entreprises dont nous aurions bien besoin aujourd’hui dans la lutte contre la pandémie.

Cette crise va-t-elle favoriser les relocalisations ?

Nous sommes face à une fracturation de la mondialisation : les nations ont compris qu’elles avaient laissé mourir leurs citoyens. La reconstruction de notre économie ne devra pas consister en des relocalisations opportunistes mais être liée au retour des circuits courts, du locavore, du made in France et de la relation solide entre le consommateur et le producteur.

Comment relancer la machine après la crise ?

Je suis favorable aux taxes sur les produits importés venant au-delà de l’Europe. Je n’apprécie certainement pas Donald Trump mais il n’a pas eu tout à fait tort en disant que les déséquilibres économiques entre les États-Unis et la Chine peuvent être résolus par une meilleure régulation des frontières et des taxes. C’est ce qui existait il y a 25 ans, avant les accords de Marrakech. Cela créerait des recettes fiscales considérables pour financer la reconstruction écologique de notre économie.

Vous êtes entrepreneur depuis deux ans. Que constatez-vous sur le terrain ?

C’est difficile, l’économie est dans le coma. Là où nous avions du chiffre d’affaires, nous arrivons à peu près à tenir. Heureusement il y a eu des reports de charges, mais il faudra bien payer les cotisations Urssaf et rembourser les prêts garantis par l’État un jour. Au moment de l’ajustement, toutes les petites entreprises vont faire faillite. Les décisions qui ont été prises sont des décisions temporaires mais il en faudra d’autres, plus lourdes, pour permettre à l’économie de repartir.

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Comment écraser ses concurrents au sortir de la crise ? Faites comme les Allemands !

Poor stay poor, rich get richer? Virus aid weighs on EU market competition

https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-eu-stateaid-idUSKBN22D4ZZ

BRUSSELS/MADRID (Reuters) - Germany accounts for more than half of the emergency coronavirus state aid approved by the EU executive, prompting concerns that countries with the deepest pockets might be getting an unfair advantage in the bloc’s single market.

FILE PHOTO: European Union flags fly outside the European Commission headquarters in Brussels, Belgium, April 10, 2019. REUTERS/Yves Herman

Ensuring a competitive level playing field within its cherished single market of some 450 million people is a central EU tenet and has long been a key condition for opening up to foreign players from China to, more recently, Brexit Britain.

But the executive European Commission suspended the normally-strict state aid restrictions in mid-March, allowing the 27 EU states to pump cash into their economies and companies battered by coronavirus, with more than 1.9 trillion euros ($2.1 trillion) worth of national schemes approved so far.

It is not an even game, however, as richer or less indebted states have more scope to channel funds.

While Germany makes up for about a quarter of the EU’s GDP, it accounts for some 52% of the total value of the emergency coronavirus state aid cleared so far, Commission data shows.

France and Italy share joint second place, each with 17% of the total, and the Commission plans to maintain its hands-off approach till at least the end of 2020.

“There is clearly a risk of a breakdown of... the internal market in Europe,” a senior Spanish government official said.

“Not all the countries of the internal market have access to this liquidity. Germany has deep pockets and can afford it.”

Germany granted a 3 billion euro government-backed loan to sports retailer Adidas (ADSGn.DE), a 1.8 billion euro loan commitment to holiday operator TUI (TUIGn.DE) and is in talks with Lufthansa on a 9 billion euro rescue package, among others.

“The state aid that some European countries are discussing with airlines risks distorting competition and creating benefits for some when the sector restarts,” said Carlo Amati of Italian flight attendants union ANPAV.

“The market shares that existed before COVID19 should be defended.”

Announcing plans to cut 3,000 jobs on Friday, Ryanair’s Chief Executive Michael O’Leary said he would challenge in European courts what he described as more than 30 billion euros in state aid to flag carrier rivals of his Irish budget airline.

INEQUALITIES

The Commission’s competition chief, Margrethe Vestager said on Wednesday the suspension of usual state aid rules was “fully legitimate” now to save jobs and businesses and that competition distortions were kept to a minimum.

“There are differences in how much member states can spend depending on their fiscal space,” she told a virtual debate. “But... we preserve the single market because we really need the single market for our recovery.”

An EU official, speaking on condition of anonymity, was more frank: “... if you look at the scale of what Germany in particular, but also some others, are doing - any notion of level playing field or single market integrity has gone out of the window.”

That underpins the ailing south’s demand for joint EU financing to spur a recovery. Otherwise, they fear, not only will they have suffered more severely in the health crisis but will also take longer to get their economies back on track.

With euro zone preliminary data showing an economic contraction of 3.8 percent in the first quarter of 2020, the EU is considering issuing debt by the Commission to raise more funds to help member states kickstart growth in 2021-22.

Guntram Wolff of the Bruegel think-tank said central EU borrowing could allow Brussels to make demands on how the money is spent after the Commission also came under pressure to attach climate strings to coronavirus state aid packages.

“The more decentralised these schemes, the more political considerations kick in - whether and what conditions to put on aid, whether states should take on voting shares, what sectors to help - the bigger the threat to the single market,” he said.

Spain said in a note ahead of EU leaders’ talks last week that while “increased flexibility for national responses is needed and welcome, it is vital to avoid this leading to a more unequal EU.”

To restore the level playing field between countries and companies, Madrid has said countries like Spain should now be compensated as the EU looks to its next long-term budget to help restart economic growth.

“Europe needs more fiscal firepower and we need it now,” said Ana Botin, head of Spain’s banking giant Santander

Modifié par Chimera
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Il y a 8 heures, Chimera a dit :

Comment écraser ses concurrents au sortir de la crise ? Faites comme les Allemands !

Poor stay poor, rich get richer? Virus aid weighs on EU market competition

https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-eu-stateaid-idUSKBN22D4ZZ

 

Est-ce à dire que les souverainistes vont commencer à comprendre pourquoi on encadrait l'allocation d'aides d'Etat ?

 

Je sais, je suis un bienheureux.

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Le 01/05/2020 à 15:59, Alexis a dit :

Entretien intéressant avec l'ancien Ministre de l'Economie Arnaud Montebourg - prédécesseur de Emmanuel Macron à ce poste - sur la politique souhaitable en réaction à la crise du coronavirus.

Coronavirus : « Il faut des relocalisations massives », estime Arnaud Montebourg

Ancien ministre de l’Économie de 2012 à 2014, Arnaud Montebourg est aujourd’hui reconverti dans la production d’amandes, de miel et de glaces bios et locaux. Partisan de l’indépendance de la France dans de nombreux secteurs économiques, il estime qu’avec la crise du coronavirus, les États payent le prix de leurs choix politiques passés.

Quel regard posez-vous sur cette crise du coronavirus ?

Cette catastrophe sanitaire réhabilite la prise de conscience de la nécessité d’une indépendance en tout domaine : alimentaire, technologique, industrielle, numérique et plus uniquement militaire ou énergétique. Car les chaînes de valeur dans la mondialisation se sont construites indépendamment de nous. Nous avons laissé faire le marché mondial. Nous sommes responsables de cette situation.

Vraiment ?

Même si on ne pouvait pas tout avoir en stock, il aurait au moins fallu avoir un système productif prêt à rattraper le retard et faire face. Ce qui est le cas sur les plans énergétiques et militaires mais pas sur le plan sanitaire. Donc la sixième puissance mondiale n’a pas de masques, de gel hydroalcoolique, de blouse et est en train de laisser mourir ses soignants au combat contre ce virus.

Qu’est-ce que cette crise va changer ?

Il va y avoir un effondrement du système productif mondial. Les États vont revenir en force car ce sont eux qui financent la reprise. S’il m’était donné de piloter cette politique, j’exigerais des relocalisations massives de l’automobile, des semi-conducteurs, de l’électronique portatif, des télécoms, etc. Pour moi, l’Europe a une chance extraordinaire à saisir pour reconquérir son indépendance technologique, industrielle et agricole.

La France n’était pas assez préparée à faire face à la crise ?

J’étais le prédécesseur, à Bercy, de Monsieur Macron, à qui j’ai transmis 34 plans industriels déjà financés. Je lui ai dit : « S’il y a une seule chose dans mon testament qui compte, c’est que tu continues tous ces plans. ». Il les a discrètement interrompus. Ces plans industriels assuraient la reconquête de parts de marchés. Ils organisaient des ententes entre entreprises de plusieurs secteurs.

Nous avions repéré, notamment, un déficit commercial de 800 millions d’euros sur les dispositifs de santé, tout ce qui entoure la médecine de diagnostic et hospitalière. Notre idée était de dire : il faut réinvestir avec la banque publique d’investissement Bpi dans tous ces secteurs, afin de soutenir et muscler ces PME et ETI. Ce sont toutes ces entreprises dont nous aurions bien besoin aujourd’hui dans la lutte contre la pandémie.

Cette crise va-t-elle favoriser les relocalisations ?

Nous sommes face à une fracturation de la mondialisation : les nations ont compris qu’elles avaient laissé mourir leurs citoyens. La reconstruction de notre économie ne devra pas consister en des relocalisations opportunistes mais être liée au retour des circuits courts, du locavore, du made in France et de la relation solide entre le consommateur et le producteur.

Comment relancer la machine après la crise ?

Je suis favorable aux taxes sur les produits importés venant au-delà de l’Europe. Je n’apprécie certainement pas Donald Trump mais il n’a pas eu tout à fait tort en disant que les déséquilibres économiques entre les États-Unis et la Chine peuvent être résolus par une meilleure régulation des frontières et des taxes. C’est ce qui existait il y a 25 ans, avant les accords de Marrakech. Cela créerait des recettes fiscales considérables pour financer la reconstruction écologique de notre économie.

Vous êtes entrepreneur depuis deux ans. Que constatez-vous sur le terrain ?

C’est difficile, l’économie est dans le coma. Là où nous avions du chiffre d’affaires, nous arrivons à peu près à tenir. Heureusement il y a eu des reports de charges, mais il faudra bien payer les cotisations Urssaf et rembourser les prêts garantis par l’État un jour. Au moment de l’ajustement, toutes les petites entreprises vont faire faillite. Les décisions qui ont été prises sont des décisions temporaires mais il en faudra d’autres, plus lourdes, pour permettre à l’économie de repartir.

Dire qu'il "éxigerait" des relocalisations massives c'est bien du Montebourg ca, ca ne dis absolument rien de la façon dont il s'y prendrait. D'ailleurs son programme de primaire était une litanie de mesures inapplicables. Rien n'a changé à part qu'il est redevenu à la mode. Et pour la politique de Trump qu'il approuve on aimerait bien qu'il nous montre qu'elle a produit des résultats en terme de relocalisation des activités stratégiques.

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il y a 19 minutes, Julien a dit :

Dire qu'il "éxigerait" des relocalisations massives c'est bien du Montebourg ca, ca ne dis absolument rien de la façon dont il s'y prendrait.

Taxes, contingentements, normes.

Les outils classiques du protectionnisme. Qu'il mentionne bien dans cet entretien.

 

il y a 19 minutes, Julien a dit :

D'ailleurs son programme de primaire était une litanie de mesures inapplicables.

Le protectionnisme n'est à l'évidence pas inapplicable. Voir les nombreux exemples historiques.

Et parmi les plus récents : la Chine :-) ! Qui pratique bien aussi le remplacement systématique des importations de produits technologiques par des solutions nationales, grâce notamment à l'investissement public et au dirigisme.

L'une des conséquences potentielles paradoxales de la dépression économique des années 2020 est qu'elle pourrait représenter à la fois le triomphe de la prééminence chinoise et le début de sa fin.

Triomphe parce que tout le monde se mettrait à imiter la Chine. Et début de la fin de sa prééminence... exactement pour la même raison.

 

il y a 19 minutes, Julien a dit :

Rien n'a changé à part qu'il est redevenu à la mode. Et pour la politique de Trump qu'il approuve on aimerait bien qu'il nous montre qu'elle a produit des résultats en terme de relocalisation des activités stratégiques.

Trump n'obtient pas de résultats pour au moins trois raisons :

- Il cherche à faire des« coups » en obtenant des bénéfices immédiats voire des simulacres plutôt que de définir une politique de long terme

- Il n'est pas beaucoup suivi par la structure de pouvoir américaine

- Il n'utilise pas les outils complémentaires que seraient achats publics et subventions à l'innovation - c'est un libéral, ce qui n'est certes pas étonnant venant d'un milliardaire

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il y a une heure, Alexis a dit :

Taxes, contingentements, normes.

Les outils classiques du protectionnisme. Qu'il mentionne bien dans cet entretien.

 

Le protectionnisme n'est à l'évidence pas inapplicable. Voir les nombreux exemples historiques.

Et parmi les plus récents : la Chine :-) ! Qui pratique bien aussi le remplacement systématique des importations de produits technologiques par des solutions nationales, grâce notamment à l'investissement public et au dirigisme.

L'une des conséquences potentielles paradoxales de la dépression économique des années 2020 est qu'elle pourrait représenter à la fois le triomphe de la prééminence chinoise et le début de sa fin.

Triomphe parce que tout le monde se mettrait à imiter la Chine. Et début de la fin de sa prééminence... exactement pour la même raison.

 

Trump n'obtient pas de résultats pour au moins trois raisons :

- Il cherche à faire des« coups » en obtenant des bénéfices immédiats voire des simulacres plutôt que de définir une politique de long terme

- Il n'est pas beaucoup suivi par la structure de pouvoir américaine

- Il n'utilise pas les outils complémentaires que seraient achats publics et subventions à l'innovation - c'est un libéral, ce qui n'est certes pas étonnant venant d'un milliardaire

Pour les taxes c'est évidemment un leurre car le truc c'est qu'un pays comme la France seule ne pourra pas imposer de taxer les autres sans se prendre un retour de bâton qu'elle ne peut pas se permettre. Si on taxait au niveau de l'UE ce serait une autre histoire mais ca ne dépend pas de M. Montebourg.

Pour le coté inapplicable des mesures dans son programme de primaire, je ne pensais pas nécessairement aux propositions protectionnistes, mais plutôt, par exemple, à sa mesure phare de réserver 80% des achats publics aux PME et TPE. Je crois qu'on est bien placé sur un forum militaire pour vite réaliser que cette proposition est du Montebourg pur jus: inapplicable, démagogique, infaisable dans les faits (même pas besoin d'invoquer les aspects légaux pour se rendre compte que ce n'est pas possible). Quand on regarde 2 minutes la structure de ce qu'achète l'Etat et les collectivités publiques dans son ensemble (on peut regarder le portail de l'UGAP par exemple), on voit que la sphère publique achète majoritairement des produits qui sont fait par des grandes sociétés: produits médicaux, voitures, équipements militaires, équipements de communication, BTP,... Il n'y a que sur Terre 2 où la sphère publique pourrait réserver 80% de ses achats à des PME et des TPE, même avec la meilleure volonté du monde, c'est totalement impossible. Donc soit Montebourg est un fumiste conseillé par des fumistes en matière économique soit c'est un cynique qui n'a aucune intention de mettre en oeuvre ses propositions.

A partir du moment où il me semble que le programme de Montebourg était truffé de mesures infaisables et honnêtement donnait l'impression d'avoir été conçu sur un coin de table en 10 minutes entre le fromage et la poire (un peu comme celui de Hamon dans un autre registre), l'idée que contrairement à Trump Montebourg aurait une politique cohérente à long terme ne semble pas du tout aller de soi.

il y a 26 minutes, Falconer a dit :

La Russie et ses 570 milliards de dollars de réserves en liquidités pourrait ne tenir que 2 à 3 ans sur ces fonds avec un baril à moins de 30$. Calcul qui prend en compte une récession plutôt légère cette année (le ministère de l'économie Russe à renoncé à faire des prévisions) et une reprise l'année suivante (donc optimiste) et indique que si la Russie lance un plan de relance alors ça va fondre encore plus vite (et ça expliquerait pourquoi aucune annonce en ce sens n'a été faite). Pour l'instant le pays brûle ses réserves pour maintenir le cours de sa monnaies à 80 roubles par dollars pour ne pas faire exploser l'inflation mais avec le déficit  commerciale du au pétrole bas ça engloutis des sommes astronomiques. Ça doit être un vrai casse tête: lancer un plan de relance et se retrouver à poil si la crise dure ou ne rien faire et risquer une asphyxie de l'économie et encore plus de déficit derrière.

https://www.ridl.io/en/russia-s-fiscal-wellbeing-is-suddenly-melting-away/

Sans compter que le coronavirus impacte aussi fortement le pays

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il y a une heure, Alexis a dit :

Taxes, contingentements, normes.

Les outils classiques du protectionnisme. Qu'il mentionne bien dans cet entretien.

 

Le protectionnisme n'est à l'évidence pas inapplicable. Voir les nombreux exemples historiques.

Et parmi les plus récents : la Chine :-) ! Qui pratique bien aussi le remplacement systématique des importations de produits technologiques par des solutions nationales, grâce notamment à l'investissement public et au dirigisme.

L'une des conséquences potentielles paradoxales de la dépression économique des années 2020 est qu'elle pourrait représenter à la fois le triomphe de la prééminence chinoise et le début de sa fin.

Triomphe parce que tout le monde se mettrait à imiter la Chine. Et début de la fin de sa prééminence... exactement pour la même raison.

 

Trump n'obtient pas de résultats pour au moins trois raisons :

- Il cherche à faire des« coups » en obtenant des bénéfices immédiats voire des simulacres plutôt que de définir une politique de long terme

- Il n'est pas beaucoup suivi par la structure de pouvoir américaine

- Il n'utilise pas les outils complémentaires que seraient achats publics et subventions à l'innovation - c'est un libéral, ce qui n'est certes pas étonnant venant d'un milliardaire

Je suis d'accord, cette crise du Coronavirus ouvre des portes au protectionnisme que nous n'aurions même pas imaginé il y a quelques mois. L'imitation de la méthode chinoise risque effectivement d'être appliqué par ce qu'elle permettra de faire ce qu'ils font, donc d'une certaine façon, ils n'auront rien à dire. Les chinois vont dans les mois à venir, tenter de relancer leur économie et ils vont refaire ce qui marche depuis des années, vendre moins cher quitte à faire du dumping pour conquérir le marché.

Le protectionnisme n'est pas une politique compliquée à mettre en oeuvre, mais elle est souvent perdante à court terme, voir à moyen terme et il est difficile d'en faire une récupération politique, ça reste une vision de long terme, chose que la Chine a. En soit, le protectionnisme c'est augmenter le prix d'un produit importé en le taxant pour rendre le même produit national idéalement moins coûteux (quitte à en réduire sa TVA et à aider les entreprises désireuses de produire localement ce produit). Tout cela se répétant à tous les produits recherchés. L'erreur c'est de vouloir imposer comme l'a fait Trump des mesures précipitées sans alternatives locales ou sans prendre en compte la réponse d'en face, un bon protectionnisme se prépare avant, il est tout aussi nécessaire de moins dépendre de ses exportations pour mieux se préparer à supporter une baisse des importations.

La relocalisation n'est pas une question de volonté politique, mais de contexte. Un gouvernement ne peut pas pousser à relocaliser des entreprises privées, tout comme il ne peut pas pousser à éviter la délocalisation, n'en déplaise à ceux qui cherchent à accuser des gouvernements d'avoir laisser filer nos entreprises. Le contexte que le politique peut mettre en place, il est simple, c'est celui ou on fixe des taxes aux produits importés faisant perdre tout bénéfice de ces derniers aux entreprises ayant espérées tirer profit d'une main d'oeuvre bon marché, c'est celui ou on créer un contexte d'investissement et de productivité avantageuse chez nous, mais là, les syndicats vont râler, quand chez nous on considère les 35h, comme un sanctuaire à ne pas violer, ailleurs travailler 40h c'est normal et forcément 20 heures de plus par mois c'est aussi un salaire différent.

Pour le protectionnisme, tout ne se fait pas juste en un claquement de doigts et ce n'est pas qu'une affaire de politiques, c'est une affaire de société. Il faut que la société puisse accepter de travailler plus, de payer plus cher ce qu'elle consomme pour avoir un système ou l'argent tourne à l'intérieur et ou forcément, cela aura un impact positif sur les recettes (TVA, impôts...) et les dépenses (aides sociales...) de l'état, mais négatif sur le porte feuille et le temps libre des personnes. Une société ou il faudra travailler et ne pas hésiter à bousculer des habitudes de consommations et aussi, très certainement (si ça marche), accepter de l'immigration car la MO pourrait vite manquer, surtout quand beaucoup ne veulent pas de jobs jugés "ingrats" ou fatigants.

il y a 5 minutes, Julien a dit :

Pour les taxes c'est évidemment un leurre car le truc c'est qu'un pays comme la France seule ne pourra pas imposer de taxer les autres sans se prendre un retour de bâton qu'elle ne peut pas se permettre.

Bien sûre, mais c'est aussi le cas pour les USA, ça n'a pas durer très longtemps avant d'avoir un "accord" avec la Chine. Le ministre de l'économie Bruno Le Maire a déclaré une vérité, c'est que le monde d'après ne sera pas la fin de la mondialisation et que la France ne va pas jouer bande à part (dans un protectionnisme) au risque d'être marginalisée par rapport aux autres pays qui continueront à bénéficier du commerce mondialisé (qui a ses bons côtés aussi, faut pas se le cacher). Il est donc nécessaire d'influencer, de se préparer, de se faire des alliances pour cibler un pays comme la Chine. C'est pour cela que je n'approuve pas la vision nationaliste actuelle qu'on a chez nous ou ailleurs en Europe et qui consiste à se replier sur soit et au final à vouloir faire un protectionnisme qui sera néfaste. Dans le cas actuel, les USA + l'UE sont deux énormes blocs économiques qui ont également énormément d'influences sur d'autres pays de part le monde. S'il se décide de combattre commercialement la Chine, ils sont en mesure de le faire, ils sont en mesure d'enrôler bien d'autres nations avec eux (pays du Golfe, Canada, Méxique, Japon, Corée, Australie, GB (qui n'est plus dans l'UE) etc...) et d'en contraindre d'autres. La Chine n'a pas ce "pouvoir" là, à part surfer sur un anti-américanisme de certains pays comme la Russie, elle n'a pas d'alliés de poids économiques conséquents au point de vouloir contrebalancer l'offre et la demande. Nous en Europe, ne dépendons pas de la Chine, ce n'est pas parce que des choses sont faîtes en Chine que ça en fait des dépendances, elles peuvent se faire ailleurs. Mais pour l'heure on voit mal l'Europe engendrer et accepter une guerre commerciale et du côté américain, le protectionnisme de Trump se joue contre tous, y compris l'UE. Sauf à une grave crise qui pousserait la Chine à faire une chose inacceptable, engendrant des tensions et autres, pour l'heure la seule chose à faire, ce sera un protectionnisme limité, ressemblant à ce que fait la Chine chez elle, évitant ainsi certains retour de bâtons.

 

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il y a 46 minutes, Falconer a dit :

La Russie et ses 570 milliards de dollars de réserves en liquidités pourrait ne tenir que 2 à 3 ans sur ces fonds avec un baril à moins de 30$. Calcul qui prend en compte une récession plutôt légère cette année (le ministère de l'économie Russe à renoncé à faire des prévisions) et une reprise l'année suivante (donc optimiste) et indique que si la Russie lance un plan de relance alors ça va fondre encore plus vite (et ça expliquerait pourquoi aucune annonce en ce sens n'a été faite). Pour l'instant le pays brûle ses réserves pour maintenir le cours de sa monnaies à 80 roubles par dollars pour ne pas faire exploser l'inflation mais avec le déficit  commerciale du au pétrole bas ça engloutis des sommes astronomiques. Ça doit être un vrai casse tête: lancer un plan de relance et se retrouver à poil si la crise dure ou ne rien faire et risquer une asphyxie de l'économie et encore plus de déficit derrière.

https://www.ridl.io/en/russia-s-fiscal-wellbeing-is-suddenly-melting-away/

Oui, les réserves financières de l'état russe que beaucoup vantent en modèle économique ne sont qu'une bouée de sauvetage qui peuvent fondre plus vite que prévu, même sans "dépenses" fondamentales, comme le soutien de la monnaie nationale. C'est pour cela qu'il ne faut pas se plaindre d'avoir une monnaie forte en cas de crise, une monnaie "refuge" pour les investisseurs.

Vous pensez que les russes ont des réserves en roubles? Non c'est des dollar (merci le pétrole au passage, vendu en roubles? ben non, pourtant on appréciera toujours la guerre contre le dollar que semble faire Poutine...), ce sont des euros, ou c'est de l'or.

Il faudra faire attention dans les temps à venir, car les russes, voir d'autres vont sans doute vendre de l'or, déséquilibrant l'offre et la demande et pouvant entraîner les marchés dans une cycle de vente qui fera fortement baisser la valeur de l'or, donc forcément de la valeur de la "réserve" financière russe.

C'est vrai que pour eux, le dilemme est de préserver cette réserve pour durer en espérant que l'économie reprenne comme avant et que le pétrole remonte. Pourtant l'économie russe n'est pas riche, les dépenses de l'état sont indexés sur le prix du baril. Une fois sur 50$, une fois sur 30 et là je crois qu'ils vont le faire sur 20$. Derrière ces budgets, ce sont des réductions importantes qui sont faîtes dans l'éducation, la santé, les dons aux régions, le social, même la défense, tout cela dans sans jamais aucun problème et sans réelle communication. Chez nous on verra une situation économique de l'état russe, qui se vantera de ses réserves ou d'un excédent commercial si le baril est au delà des 20,30 ou 50$ indexé au budget, ceux qui chez nous ne comprennent pas cela, se diront qu'en Russie l'économie semble bonne, bien gérée contrairement à notre déficit et notre dette. Mais vous savez, chez nous aussi on pourrait baisser les dépenses de l'état de 10 ou 20% pour obtenir un excédent budgétaire et faire baisser la dette, mais vous imaginez qu'on fait cela facilement? En Russie le régime politique et l'habitude d'un peuple à rester discret et ne pas se plaindre fait que ça passe.

Autre chose qu'on voit souvent sur internet vis à vis de l'économie russe, c'est sa faible dette. Là aussi pour certains c'est signe de "bonne santé économique" et de "bonne gestion" du pays. Mais non, la Russie n'est pas comparable à un pays comme le nôtre, il ne faut pas se dire qu'elle peut emprunter comme nous le faisons et que tant qu'elle n'a pas 100% du PIB en valeur de dette, qu'elle a de la marge par rapport à nous, qu'elle a moins de problèmes. Tout cela est faux, la Russie ne peut pas s'endetter comme nous et c'est bien la raison de ses réserves. Elle ne va pas emprunter demain 300 milliards sur les marchés en un claquement de doigts et à un taux d'intérêts proche voir parfois en dessous de zéro comme chez nous. En fait les contraintes financières de l'état russe c'est soit on prend un prêt en espérant que la situation économique s'améliore, dans ce cas la perte sera mesuré, soit on pioche dans la réserve. Par contre si ça va mal, si la situation économique ne s'améliore pas, alors la dette va devenir insupportable et il n'y aura plus d'investisseurs assez nombreux (pour brasser des milliards) pour faire crédit aux russes, ce serait des taux d'intérêts de malades et très vite il ne resterait que le FMI comme bouée de sauvetage, comme il y a un peu plus de 20 ans. De même que si les réserves s'épuisent, la dette ne sera pas une option, qui va investir dans une société qui perd de l'argent et n'a plus de marges pour faire des économies pour rembourser? Ce sera là aussi le FMI.

Les pays comme la Russie qui dépendent du pétrole peuvent donner le sentiment d'être "riche" mais ils ne le sont pas, ils sont instables et sont les premiers à basculer. L'Algérie (j'exclue le cas venezuelien) est à mes yeux typiquement dans le même cas que la Russie au niveau des finances de l'état (l'économie russe a l'avantage de pouvoir se nourrir seule et d'avoir quand même certaines choses). Un pays se vantant de ses devises, de ses faibles dettes, vivant de la dépendance au pétrole, a vu ses réserves fondre. De 200 milliards à 50 milliards$ avant la crise du coronavirus, avec un baril moyen loin d'être faible. Un budget de l'état indexé sur un baril à 90-100$ qu'on ne peut pas réduire sous peine de perturber l'ordre sociale. La consommation de la réserve est au niveau des besoins quotidiens, par vraiment en raison d'une crise particulière ou d'un soutien massif à l'économie. Là avec la chute du pétrole, la crise que va provoquer le coronavirus, l'inflation (par ailleurs les russes ont bloqués l'exportation de leurs céréales, faisant augmenter les prix à des pays incapables de se nourrir sans importation comme l'Algérie), la chute de la devise, on risque d'avoir une Algérie chaotique dans les mois à venir. C'est pareil, je vois des algériens qui se disent qu'ils ont de la marge pour s'endetter comme les pays riches le font, mais ils n'ont rien compris, dans quelques mois, sauf à voir un prix du baril sauter à 100$, le pays fera appel au FMI et l'état algérien devra réduire drastiquement ses dépenses. Ce genre de pays ne peut pas s'endetter pour un plan de relance ou je ne sais quoi, beaucoup d'autres en subiront les conséquences, le FMI risque d'être "limité".

Il faut se préparer à la faillite prochaine de l'état algérien et à un désordre sociale dans ce pays, c'est juste en face de nous, tout comme on a une grosse diaspora à domicile.

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Le 03/05/2020 à 13:03, Falconer a dit :

La Russie et ses 570 milliards de dollars de réserves en liquidités pourrait ne tenir que 2 à 3 ans sur ces fonds avec un baril à moins de 30$

Faudra pas attendre deux à trois ans pour le Brent à moins de 30 USD :happy:

https://www.ft.com/content/341e389e-4dd5-4b4e-875b-268641ccc1fd

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Citation

Faudra pas attendre deux à trois ans pour le Brent à moins de 30 USD 

https://www.ft.com/content/341e389e-4dd5-4b4e-875b-268641ccc1fd

Ca c'est le brent, le baril russe n'a pas le même prix (ça dépend de son accessibilité, coût de transport jusqu'au client potentiel et composition chimique du pétrole), le baril russe est toujours moins chers (et si ma mémoire est bonne ce n'est pas vraiment un pourcentage mais plus un écart fixe) mais je ne sais pas ou trouver le prix du baril russe en direct vue qu'il n'y a pas d'indice clair à ma connaissance. Quand au cours le jour le jour c'est de la connerie comme le passage en négatif l'a montré, il faut voire les tendance à plusieurs mois. Je doute fort que la tendance sera a la hausse pour un moment, l'économie ne va pas repartir miraculeusement d'un seul coup, les avions ne volent pas, le transport est au ralentis... La baisse de production annoncé évitera le crash mais ne fera pas des miracles, de plus j'ai un doute concernant le fait que certains pays respecteront l'accord. A force de réduire la production depuis plusieurs années ça doit commencer à grincer des dents chez certains. Après une crise dans le détroit d'Ormuz ça ferait remonter le baril, ça c'est sûr, mais c'est chaud de prédire ce genre de chose...

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Le 06/05/2020 à 10:00, Fusilier a dit :

Si tu regarde les posts en dessous du tien, tu verra ou se situe le drame: les producteurs europeens detruisent leur production, certainement pour maintenir le cours du baril français et eviter le crach...:blush:

Modifié par Ben
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Il y a 6 heures, wielingen1991 a dit :

Mon Dieu...

 

Qu'ils bradent les stocks à la place, je me ferai un plaisir de participer (à mon humble niveau) à la "destruction".

En plus je propose un procédé parfaitement biologique faisant intervenir des enzymes gloutons naturels.

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Je tiens à protester de la façon dont les médias traitent les plages de la Méditerranée. NON!  Toutes las plages de la Méd ne ressemblent pas à des criques ou à Saint Trop. En Languedoc il y a des plages aussi longues  qu'en Atlantique et je le prouve.   Que ce soit dit!  ^_^ 

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Il y a 6 heures, Fusilier a dit :

Je tiens à protester de la façon dont les médias traitent les plages de la Méditerranée. NON!  Toutes las plages de la Méd ne ressemblent pas à des criques ou à Saint Trop. En Languedoc il y a des plages aussi longues  qu'en Atlantique et je le prouve.   Que ce soit dit!  ^_^ 

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St Tropez pendant le confinement... bien tenté !

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  • 2 weeks later...
Le 17/04/2020 à 01:01, rogue0 a dit :

J'avais oublié de reposter ici du fil Chine:

Détails des impacts de l'épidémie (graves ? catastrophiques?) sur l'économie chinoise (date ~autour du 7 avril)

Les sources citées sont délibérément variées, chinoises, HK et occidentales.
Je cite ici, non pas pour attaquer le gouvernement chinois (ce type de crise est monumental... et on n'a pas fait mieux, voire l'inverse), mais plutôt pour illustrer ce qui nous attend après le déconfinement...

En résumé :

  • Une source HK estime le véritable chômage total (de tout type, dont impossibilité de travailler par quarantaine) à 200M de chinois (~25% de la population active).
  • nombreuses faillites prévues, mais retardées par le processus de liquidation judiciaire.
  • nombreux licenciements prévus, mais retardés sous pression du gouvernement.
  • nombreux prêts insolvables pour les banques chinoises, qui seront renflouées par le gouvernement chinois (et rachat des dettes pourries par une bad bank).
  • Rentrées fiscale en chute, explosion du déficit.

 

Suite :

Le défi du chômage post-coronavirus en Chine (après "déconfinement")

Je le cite ici, parce qu'on va se prendre exactement la même vague de licenciement et de jeunes diplomés sur le carreau d'ici 1-2 mois.

Version courte:

1) https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3083513/coronavirus-china-faces-historic-test-pandemic-stokes-fears
Peu de chiffre fiable sur le chômage total en Chine (cad incluant les travailleurs migrants, les commerçants, etc).
Quelques indices:

  • commerçants: baisse des revenus de 13% sur Q1 2020 en zone urbaine
  • Tourisme (hotels) : reprise très progressive : ~ -50% de chiffre d'affaire sur le pont du 1er mai
    18% du personnel viré dans le secteur en avril
  • Restaurants : chiffre d'affaire à 60% de la normale en avril (selon un équivalent local de lafourchette)

2) https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3083823/coronavirus-china-prepared-handle-unemployment-crisis
3) Pression sur les bureaucrates du PCC pour amortir les effets de la crise: https://www.scmp.com/news/china/politics/article/3084018/jobs-jobs-jobs-local-officials-under-pressure-deliver-china

4) Focus sur le sort des jeunes diplomés pendant cette crise économique.

chinois : https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3084191/coronavirus-chinese-students-grapple-first-economic-downturn

Et les jeunes diplomés d'ailleurs:

https://www.scmp.com/week-asia/economics/article/3084543/asian-graduates-face-shattered-dreams-coronavirus-pandemic

 

 

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Pour Renault, rien n'est encore décidé je pense.

Coronavirus : Le loueur de voitures Hertz se déclare en faillite

Déjà en difficulté avant l'épidémie, le loueur américain centenaire et présent dans le monde entier s'est placé sous le régime des faillites.

A lire ici

 

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Pour ce qui est de réindustrialiser la France, je ne veux pas retourner le couteau dans la plaie, mais je me pose la question de savoir si c'est encore faisable avec les contraintes nationales actuelles. 

Quid des impératifs écologistes qui bloqueraient la construction de n'importe quel grand site industriel ? Qu'il s'agisse des taxes "vertes" en tous genres ou simplement de la difficulté d'obtenir un permis de bâtir ou de relancer une usine ? 

Cela passerait aussi par un conflit avec Bruxelles qui ne veut entendre parler que de "concurrence libre et non faussée" ce qui empêcherait toute mesure protectionniste. 

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