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Industries audiovisuelles: ZE sujet


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On 10/20/2020 at 6:52 PM, rogue0 said:


 

  • Aurais-je assez de chips pour tenir pendant les reconfinements à venir  ? :-)

 

Probablement pas.... 

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EDIT: à noter que le cinéma physique en Chine avait aussi atteint ses limites, et va probablement basculer sur le streaming.

Il y a toujours un plafond, atteint d'autant plus rapidement que les cinoches montent en gamme, que les films deviennent plus chers et sont donc plus durs à rentabiliser, que le revenu disponible moyen stagne, que les alternatives se développent.... Comme ailleurs, la Chine a fait dans ce domaine un développement accéléré, passant en deux décennies tous les stades que les pays matures ont mis plusieurs décennies à débroussailler. 

Mais ils seront confrontés au même problème que les USA: la rentabilité encore à trouver du streaming, surtout pour les films et séries un peu ambitieux, la difficulté à trouver un public de taille critique pour un produit donné quand on ne peut "créer l'événement" comme avec un film en salle, et compter sur l'effet de validation/engouement collectif qui impacte l'image/la durabilité d'un film maté en salle. Ou encore le risque qu'il y a dans ce modèle à surproduire tous azimuths pour trouver les quelques produits qui marcheront, avec une chance encore décrue, par rapport au modèle traditionnel, de dégager suffisamment de marge pour compenser le flot des pertes. 

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. Les studios US avaient depuis longtemps parié sur la croissance du marché chinois, en se pliant aux contraintes (autocensure + censures locales : exemple le blouson de Top Gun 2).
Le pari a parfois été rentable financièrement (cf liste des nanars sauvé par le marché chinois) https://www.allocine.fr/diaporamas/cinema/diaporama-18663974/#page=11 (Je ne dirais pas si ça valait le coup de se censurer pour ça).

Les particularités du marché chinois, à commencer par une quasi totale cartellisation du marché des salles de cinoches, font que la part de recette gardée par le distributeur est très réduite: 30% maximum, en moyenne autour de 25%, contre 55% en Amérique du Nord, voire plus pour les gros studios, du moins sur leurs plus importants blockbusters (ceux sur lesquels ils font l'essentiel de leur bénef et par lesquels ils couvrent leurs pertes). Le bénéfice d'opérer sur le marché chinois est donc très, très relatif (voire pour ainsi dire inexistant), mais comme ce secteur a un peu une mentalité de joueur de casino, espérant toujours LE gros coup annuel qui compense tout, et, jusque récemment, comptant en partie sur les chiffres absolus de recette pour occuper les PDM (moins pour les autres), faire de la com, et racler tout ce qu'il est possible de racler pour couvrir la note de films à coûts énormes et sans cesse croissants, à l'arrivée, ces assez maigres espérances de bénefs étaient surévaluées comme un objectif vital pour lequel aucun sacrifice n'était trop grand. Des sacrifices d'autant plus facilement consentis que le marché domestique et ceux considérés comme "acquis" (cad l'Europe et le Japon), étaient vus comme totalement contrôlés et inchangeables/inaliénables quoique le studio fasse (ainsi des récentes dérives idéologiques de nombreuses franchises, qui comptent entre autres sur l'infinie fidélité, le panurgisme grégaire du public). Si ça commence à grogner  à une certaine échelle contre les demandes et contraintes chinoises, y'a des choses qui pourraient changer. 

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Sauf que les chinois semblent se détourner du cinéma étranger : peu importe la raison (tensions US-Chine,  différence de cultures, protectionnisme - pas de jugement, nous on le fait aussi -, etc). https://www.lopinion.fr/edition/wsj/hollywood-perd-influence-box-office-chinois-206692

Est-ce vraiment un désintérêt chinois correspondant à un mouvement plus ou moins spontané d'hostilité à l'occident? Une politique plus ou moins subtile poussée par l'Etat chinois (qui, après tout, continue à sévèrement contingenter et contraindre les films étrangers, dont le nombre diffusé est toujours TRES limité)? Ou bien était-ce aussi, peut-être, une année de productions hollywoodiennes merdiques côté blockbusters? C'est pas comme si la réussite de nombre des grosses prods US ayant bénéficié du plus gros marketing l'an dernier, avait été si présente que ça. Endgame a bouffé tout l'espace, mais l'été (la grosse saison) avait été foireux, et la période de fin d'année (la 2ème "grosse" période) avait été aussi décevante (plusieurs gros flops Disney, dont un SW ). 

Modifié par Tancrède
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Dans le cadre des streaming wars, il y a déjà eu des pertes, même si la plupart sont de services streaming qui ont été absorbés/réabsorbés, ou fermés (avec leur contenu repris), par une maison-mère ou un repreneur qui les a racheté à la maison mère. La plupart étaient des trucs plus petits, mal connus, ou bien pas connus avant tout pour être des services de streaming (tels le service de DC Comics, qui a vécu avant d'être intégré à Warner/HBO Max). 

Mais hier a péri un service dont je n'arrivais jamais à me souvenir qu'il existait et qui ambitionnait pourtant beaucoup, ayant été pendant quelques temps un immense centre d'attention pour le tout Hollywod, et le lieu d'une ruée vers l'or qui n'a pourtant absolument rien donné, sinon démontrer qu'il est parfaitement possible, et même facile, de cramer entre 2 et 3 milliards de dollars en 6 mois avec pourtant une infrastructure réduite (mais hyper techno et chère). Le service? Quibi, le "brainchild" de Jeffrey Katzenberg, ancien grand patron et redresseur de Disney dans les années 90-2000, et cofondateur avec Spielberg du studio Dreamworks. Epaulé par Meg Whitman, ex patronne de Hewlett Packard et Ebay, et poids lourd de Wall Street. Les deux ont essayé de faire un service de streaming payant faisant essentiellement.... La version de luxe et "hollywoodisée" de ce qui se fait spontanément sur Youtube, avec de la fiction et de la non fiction, du personnel et du hobby ou professionnel, mais faits avec des stars et spécialistes renommés, avec de forts budgets. Des séries courtes, des cycles de reportages, des trucs "lifestyle".... Qui coûtent des millions ou dizaines de millions. Avec à l'arrivée, quelques trucs qui manquent: de la qualité, de l'originalité, et un public. 

RIP Quibi, ou quand les boomers qui ont un jour été la patate chaude du moment veulent s'accrocher à l'idée d'être au sommet de la montagne en claquant 2 à 3 milliards levés auprès de leurs semblables. Sûr que ça a alimenté beaucoup de structures de prod qui ont déversé leur nullité et, sans doute, leur absence de conviction, dans ce truc sur lequel personne n'a apparemment jamais cliqué. 

Donc première perte notable (ne serait-ce que par la taille de l'investissement) hors des grandes structures existantes, dans ce conflit dont je trouve qu'il devrait avoir une page wikipédia comme les autres pages sur les guerres et batailles (avec le tableau comparatif en en-tête, et tout et tout). Mon pari est que, sous une forme ou une autre, CBS All Access sera le suivant...

Bye Quibi, we hardly knew ya. 

 

Plus de 2 milliards cramés 6 mois, putain!!!! 

Modifié par Tancrède
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Le 22/10/2020 à 23:24, Tancrède a dit :

(...)

Donc première perte notable (ne serait-ce que par la taille de l'investissement) hors des grandes structures existantes, dans ce conflit dont je trouve qu'il devrait avoir une page wikipédia comme les autres pages sur les guerres et batailles (avec le tableau comparatif en en-tête, et tout et tout). Mon pari est que, sous une forme ou une autre, CBS All Access sera le suivant...

Bye Quibi, we hardly knew ya. 

 

Plus de 2 milliards cramés 6 mois, putain!!!! 

 

Bah, tu peux prendre ton clavier, rédiger et sourcer :wink:

 

 

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Pour apporter ma petite pierre au sujet: parmi tous les acteurs du nouveau secteur en vogue, la VOD, on retrouve beaucoup de pure players, que ce soient des nouveaux arrivants comme Netflix ou des historiques comme Warner Bros -HBO. Mais on constate aussi l'arrivée de nouveaux venus, dont le plus actif est sans doute Amazon.
Le groupe de Jef Bezos n'envisage visiblement pas la fourniture de séries ou de films comme une fin en soi, mais comme un des multiples services destinés à convaincre le consommateur d'adhérer à Amazon Prime. Certains s'abonnent pour la VOD, d'autres pour les livraisons gratuites, d'autres pour la musique ou le jeu en illimité. Cela correspond à une logique de segmentation du marché, en phase avec le communautarisme américain.

Dans cette optique, je me demande si un accès privilégié à des films et à salles de cinéma ne pourrait pas constituer un service à ajouter à un bouquet existant? L'e succès de UGC illimité prouve qu'un nombre non négligeable de personnes est prête à s'abonner pour aller au cinéma aussi souvent qu'ils le veulent.
Il ne faut pas perdre de vue qu'au delà du prélèvement mensuel de l'abonnement, des groupes comme Amazon en profitent pour collecter énormément de données sur ses clients. Certains analystes appellent ces informations "le pétrole de demain." Proposer, par exemple, de voir des films en avant-première reviendrait à planter un derrick pour accéder à un nouveau gisement. La nouvelle loi américaine évoquée par @Tancrède , qui autoriserait les studios à posséder leurs propres salles irait dans le sens d'une consolidation poussant le consommateur à évoluer dans un écosystème en vase clos où on saurait tout de lui.

Par contre, dans ce genre de modèle économique, il faut un sacré savoir-faire dans l'exploitation de données et une sacrée surface financière pour disposer du matériel informatique adéquat. Amazon possède ces caractéristiques, Apple aussi, même s'ils me semblent un peu moins investis dans la VOD (sous réserve). Je crois que la plupart des acteurs historiques du divertissement se trouvent adossés à un gros groupe (Ex Warner Bros filiale de Warner Media) l'exception soulignée par @Tancrède, c'est Disney, ce qui s'avère paradoxal, puisque il s'agit en théorie du groupe le mieux armé pour attirer à lui les assoiffés de divertissement.
On peut sans doute s'attendre à découvrir un jour une offre "Disney+++", incluant, outre la VOD,  un accès privilégié aux parcs et aux salles de cinéma du groupe. Par contre je ne vois pas comment le groupe aux grandes oreilles pourra valoriser toutes les données qu'il récupérera. Il lui faudrait énormément investir en interne, une option difficile à envisager alors qu'on se trouve en pleine crise économique.

Dans ce modèle, cependant, le blockbuster pourrait constituer l’événement marquant, susceptible de drainer les foules et de les pousser à s'abonner ...

 

 

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16 hours ago, Desty-N said:

Pour apporter ma petite pierre au sujet: parmi tous les acteurs du nouveau secteur en vogue, la VOD, on retrouve beaucoup de pure players, que ce soient des nouveaux arrivants comme Netflix ou des historiques comme Warner Bros -HBO. Mais on constate aussi l'arrivée de nouveaux venus, dont le plus actif est sans doute Amazon.
Le groupe de Jef Bezos n'envisage visiblement pas la fourniture de séries ou de films comme une fin en soi, mais comme un des multiples services destinés à convaincre le consommateur d'adhérer à Amazon Prime. Certains s'abonnent pour la VOD, d'autres pour les livraisons gratuites, d'autres pour la musique ou le jeu en illimité. Cela correspond à une logique de segmentation du marché, en phase avec le communautarisme américain.

Dans cette optique, je me demande si un accès privilégié à des films et à salles de cinéma ne pourrait pas constituer un service à ajouter à un bouquet existant? L'e succès de UGC illimité prouve qu'un nombre non négligeable de personnes est prête à s'abonner pour aller au cinéma aussi souvent qu'ils le veulent.
Il ne faut pas perdre de vue qu'au delà du prélèvement mensuel de l'abonnement, des groupes comme Amazon en profitent pour collecter énormément de données sur ses clients. Certains analystes appellent ces informations "le pétrole de demain." Proposer, par exemple, de voir des films en avant-première reviendrait à planter un derrick pour accéder à un nouveau gisement. La nouvelle loi américaine évoquée par @Tancrède , qui autoriserait les studios à posséder leurs propres salles irait dans le sens d'une consolidation poussant le consommateur à évoluer dans un écosystème en vase clos où on saurait tout de lui.

Par contre, dans ce genre de modèle économique, il faut un sacré savoir-faire dans l'exploitation de données et une sacrée surface financière pour disposer du matériel informatique adéquat. Amazon possède ces caractéristiques, Apple aussi, même s'ils me semblent un peu moins investis dans la VOD (sous réserve). Je crois que la plupart des acteurs historiques du divertissement se trouvent adossés à un gros groupe (Ex Warner Bros filiale de Warner Media) l'exception soulignée par @Tancrède, c'est Disney, ce qui s'avère paradoxal, puisque il s'agit en théorie du groupe le mieux armé pour attirer à lui les assoiffés de divertissement.
On peut sans doute s'attendre à découvrir un jour une offre "Disney+++", incluant, outre la VOD,  un accès privilégié aux parcs et aux salles de cinéma du groupe. Par contre je ne vois pas comment le groupe aux grandes oreilles pourra valoriser toutes les données qu'il récupérera. Il lui faudrait énormément investir en interne, une option difficile à envisager alors qu'on se trouve en pleine crise économique.

Dans ce modèle, cependant, le blockbuster pourrait constituer l’événement marquant, susceptible de drainer les foules et de les pousser à s'abonner ...

 

 

Je ne suis pas si sûr: je peux être d'accord avec les principes d'évolution que tu énonces, ou certains d'entre eux, mais d'autres facteurs sont à l'oeuvre, notamment le fait que les modèles économiques futurs sont encore essentiellement à trouver. La crise de cette année a infiniment révélé et accéléré nombre d'évolutions déjà en cours, et en a amplifié d'autres au-delà de ce qu'une évolution non choquée par le COVID aurait entraîné (notamment la faillite de fait de tous les exhibiteurs, à une heure où le streaming n'a pas encore trouvé sa rentabilité). Tout le secteur en est radicalement changé, et ce alors que, déjà avant la crise et avec le niveau "normal" de rentrées d'argent, les niveaux d'endettement étaient déjà très élevés. L'adossement à d'énormes entreprises attachées à d'autres secteurs moins aléatoires et plus vastes (Comcast, Viacom, ATT, notamment, plus Apple et Amazon) n'aide que partiellement (ces boîtes n'appréciant pas les gouffres à fric). 

Mais le point est que si les exhibiteurs sont destinés à être (ré)absorbés par les studios/distributeurs, par fusion ou acquisition, on aura désormais un marché beaucoup plus segmenté (il est douteux que les salles "propriétaires" diffusent beaucoup de la production issue de la concurrence, sauf quelques accords ici et là) ne pouvant produire le même effet pour un nouveau produit, surtout un ambitieux: la diffusion d'un nouveau blockbuster dans 5000 salles en Amérique du Nord ne sera plus quelque chose de forcément possible, dans un tel cadre, et c'est d'autant plus probable qu'une reconcentration des différents grands "métiers" du secteur autour de nouveaux "grands studios" plus analogues à ceux qui existaient avant les années 60 (cad producteurs/distributeurs/exhibiteurs, ce que Netflix est déjà intégralement, n'ayant jamais compté sur la diffusion en salle) a, après cette année, et vu les coûts impliqués, peu de chances de voire des réseaux de salles aussi vastes que ceux qui existaient jusqu'en mars. Il est fort possible que, quand la poussière du présent merdier sera retombée (visiblement pas avant l'an prochain, peut-être l'été prochain.... Et après y'aura la plus longue crise économique impactant durablement la demande), l'Amérique du Nord (le primo marché) se retrouve avec la moitié du nombre d'écrans qu'elle avait en début d'année. 

Ce simple fait implique que la probabilité de rentabiliser un blockbuster de plus de 100 millions de dollars (cad compter sur le double avec les coûts marketing/distribution, donc un point d'équilibre autour de 350 millions de dollars en salles; de même, un blockbuster à 200 millions en prod a un point d'équilibre au-delà de 650 millions en général), qui est déjà réduite en temps normal (on se fixe sur les gros succès, sans voir le taux de réussite moyen), deviendra pour ainsi dire infinitésimale: un risque que peu risquent de prendre, même sur de grosses franchises connues, à moins que certains décident que le gros blockbuster ne soit à considérer d'emblée comme un "loss leader" destiné, comme un défilé de mode, à créer de l'image, de la marque. Cela pourra se faire, mais le blockbuster risque alors de se faire plus rare, plus exceptionnel. 

Il est plus probable que beaucoup plus d'efforts seront désormais consacrés au fait de faire presque autant, voire mieux, ou en tout cas raisonnablement ambitieux, avec nettement moins de budget par film, soient un coût moyen des grosses prod qui baissera. Netflix semble ainsi avoir trouvé une vitesse de croisière avec des blockbusters type série B à 50-60 millions (Extraction, Triple Frontier, The old guard, Enola Holmes...), les grands projets comme Red Notice (à venir) ou 6Underground ayant disproportionnellement moins de chances d'être fréquents (à 150 millions pièce) sur un service où le but est l'abonnement, pas la recette. La VOD semble très loin d'être capable de compenser la perte du cinéma, pour les grands projets comme pour les moyens (les petits ne sont même pas dans la course), d'autant plus quand le streaming est là et que tout le monde sait qu'il suffit d'attendre un peu pour voir les films diffusés en VOD y débarouler. Les salles offrent au moins certains avantages, au-delà de la primo-diffusion de produits sur lesquels on crée plus ou moins de hype: grand écran et sons, enthousiasme collectif... 

A côté du modèle Netflix pensé d'emblée et construits sans les salles, on a Disney, qui semble avoir apporté quelques innovations conséquentes pour limiter les coûts de prod tout en donnant un aspect "grand films" à de plus petites production, comme ce qu'on voit actuellement dans la 2ème saison de The Mandalorian, pas tournée en extérieur, mais en studio, pour l'essentiel, avec une nouvelle technologie pour produire un vrai bon décor de fond qui divise le coût de tournage par presque 2, et limite beaucoup les délais en cas de mauvaise météo. Beaucoup des futures productions SW, et par extension beaucoup de ce que Disney fera, surtout pour le streaming, va s'y mettre. 

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Il y a 10 heures, Tancrède a dit :

Les salles offrent au moins certains avantages, au-delà de la primo-diffusion de produits sur lesquels on crée plus ou moins de hype: grand écran et sons, enthousiasme collectif... 

Je ne sais pas si tu as plus l'air d'un con dans la queue d'un cinéma déguisé en yoda , ou (déguisé) tout seul dans ton salon... :bloblaugh:

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41 minutes ago, rendbo said:

Je ne sais pas si tu as plus l'air d'un con dans la queue d'un cinéma déguisé en yoda , ou (déguisé) tout seul dans ton salon... :bloblaugh:

Dans le premier cas, c'est savoir que les choses sont souvent relatives à l'environnement: tu peux avoir l'air con dans une telle foule.... Mais s'il s'agit d'un film événement SW, y'a aussi des chances que tu sois pas seul dans ton cas, et que d'autres cosplayers soient dans la queue, voire que tout le monde applaudisse parce que la majorité sont des hyper fans de SW. Dans le second cas, ça veut dire qu'il faut croire aux absolus, aux principes les plus abstraits, soit que tu peux avoir l'air con même s'il n'y a pas de témoins. Ayant un reliquat de croyance humaniste aux absolus et idéaux (le vrai, le beau et le bien) vers lesquels on doit tendre, qui existent de façon immanente... Ca veut dire que je crois que tu peux avoir l'air con seul chez toi déguisé en Yoda: poster un selfie te le rappellera.... Ou, entre deux pulsions d'enthousiasme, si tu vas vers un miroir :dry:. Mais bon, chacun ses trips: si tu l'assumes et que ça te donne un bon délire, tu as moins de chances d'avoir l'air con. Ca compte, la confiance en soi... surtout chez ceux qui osent tout :tongue:

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Citation

EDIT: à noter que le cinéma physique en Chine avait aussi atteint ses limites, et va probablement basculer sur le streaming.

Alors que Bollywood et Nollywood (mais c'est anecdotique) marchent (aient) encore très bien

Peut être aussi que les réseaux TV de ces pays ne se sont pas encore fait bouffé par les plates formes de streaming (c'est cher l'abo Netflix pour un indien au fin fond du Penjab .... alors qu'un ciné et un vieux tube cathodique ....)

Le souci du ciné en dure, ce ne serait pas la classe moyenne ?

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Il y a 2 heures, Akhilleus a dit :

Le souci du ciné en dur, ce ne serait pas la classe moyenne ?

Pour les pauvres, le cinéma classique reste trop cher, et pour les riches, ils ont plutôt un home cinema. Le cinéma classique effectivement vise plutôt le classe moyenne. 

Modifié par Kiriyama
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  • 4 weeks later...
Le 03/11/2020 à 00:19, Tancrède a dit :

Je ne suis pas si sûr: je peux être d'accord avec les principes d'évolution que tu énonces, ou certains d'entre eux, mais d'autres facteurs sont à l'oeuvre, notamment le fait que les modèles économiques futurs sont encore essentiellement à trouver.

Révélation

La crise de cette année a infiniment révélé et accéléré nombre d'évolutions déjà en cours, et en a amplifié d'autres au-delà de ce qu'une évolution non choquée par le COVID aurait entraîné (notamment la faillite de fait de tous les exhibiteurs, à une heure où le streaming n'a pas encore trouvé sa rentabilité). Tout le secteur en est radicalement changé, et ce alors que, déjà avant la crise et avec le niveau "normal" de rentrées d'argent, les niveaux d'endettement étaient déjà très élevés. L'adossement à d'énormes entreprises attachées à d'autres secteurs moins aléatoires et plus vastes (Comcast, Viacom, ATT, notamment, plus Apple et Amazon) n'aide que partiellement (ces boîtes n'appréciant pas les gouffres à fric). 

Mais le point est que si les exhibiteurs sont destinés à être (ré)absorbés par les studios/distributeurs, par fusion ou acquisition, on aura désormais un marché beaucoup plus segmenté

Révélation

 (il est douteux que les salles "propriétaires" diffusent beaucoup de la production issue de la concurrence, sauf quelques accords ici et là) ne pouvant produire le même effet pour un nouveau produit, surtout un ambitieux: la diffusion d'un nouveau blockbuster dans 5000 salles en Amérique du Nord ne sera plus quelque chose de forcément possible, dans un tel cadre, et c'est d'autant plus probable qu'une reconcentration des différents grands "métiers" du secteur autour de nouveaux "grands studios" plus analogues à ceux qui existaient avant les années 60 (cad producteurs/distributeurs/exhibiteurs, ce que Netflix est déjà intégralement, n'ayant jamais compté sur la diffusion en salle) a, après cette année, et vu les coûts impliqués, peu de chances de voire des réseaux de salles aussi vastes que ceux qui existaient jusqu'en mars. Il est fort possible que, quand la poussière du présent merdier sera retombée (visiblement pas avant l'an prochain, peut-être l'été prochain.... Et après y'aura la plus longue crise économique impactant durablement la demande), l'Amérique du Nord (le primo marché) se retrouve avec la moitié du nombre d'écrans qu'elle avait en début d'année. 

Ce simple fait implique que la probabilité de rentabiliser un blockbuster de plus de 100 millions de dollars (cad compter sur le double avec les coûts marketing/distribution, donc un point d'équilibre autour de 350 millions de dollars en salles; de même, un blockbuster à 200 millions en prod a un point d'équilibre au-delà de 650 millions en général), qui est déjà réduite en temps normal (on se fixe sur les gros succès, sans voir le taux de réussite moyen), deviendra pour ainsi dire infinitésimale: un risque que peu risquent de prendre, même sur de grosses franchises connues, à moins que certains décident que le gros blockbuster ne soit à considérer d'emblée comme un "loss leader" destiné, comme un défilé de mode, à créer de l'image, de la marque. Cela pourra se faire, mais le blockbuster risque alors de se faire plus rare, plus exceptionnel. 

Il est plus probable que beaucoup plus d'efforts seront désormais consacrés au fait de faire presque autant, voire mieux, ou en tout cas raisonnablement ambitieux, avec nettement moins de budget par film, soient un coût moyen des grosses prod qui baissera. Netflix semble ainsi avoir trouvé une vitesse de croisière avec des blockbusters type série B à 50-60 millions (Extraction, Triple Frontier, The old guard, Enola Holmes...), les grands projets comme Red Notice (à venir) ou 6Underground ayant disproportionnellement moins de chances d'être fréquents (à 150 millions pièce) sur un service où le but est l'abonnement, pas la recette. La VOD semble très loin d'être capable de compenser la perte du cinéma, pour les grands projets comme pour les moyens (les petits ne sont même pas dans la course), d'autant plus quand le streaming est là et que tout le monde sait qu'il suffit d'attendre un peu pour voir les films diffusés en VOD y débarouler. Les salles offrent au moins certains avantages, au-delà de la primo-diffusion de produits sur lesquels on crée plus ou moins de hype: grand écran et sons, enthousiasme collectif... 

A côté du modèle Netflix pensé d'emblée et construits sans les salles, on a Disney, qui semble avoir apporté quelques innovations conséquentes pour limiter les coûts de prod tout en donnant un aspect "grand films" à de plus petites production, comme ce qu'on voit actuellement dans la 2ème saison de The Mandalorian, pas tournée en extérieur, mais en studio, pour l'essentiel, avec une nouvelle technologie pour produire un vrai bon décor de fond qui divise le coût de tournage par presque 2, et limite beaucoup les délais en cas de mauvaise météo. Beaucoup des futures productions SW, et par extension beaucoup de ce que Disney fera, surtout pour le streaming, va s'y mettre. 

repost ici des dernières actualités sur l'agonie des salles de cinéma, et des guerres du streaming

 

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  • 1 month later...

Pour ceux que ça intéresse, et pour une fois que le LA Times ne publie pas du tabloidisme de bas étage qui essaie de se faire passer pour sophistiqué:

https://www.latimes.com/entertainment-arts/business/story/2021-01-18/streaming-services-churn-hollywood-netflix-disney

Quote

According to Deloitte’s survey of 1,100 people in October, 46% of respondents canceled at least one streaming service in the last six months. That’s a dramatic increase from the 20% who said in a similar January survey that they’d canceled a service in the previous year. Of the people surveyed who canceled a streaming subscription, 62% did so because they finished the show or movie that they had signed up to see

 

Quote

The data suggests it’s becoming harder for media and entertainment companies to retain subscribers as competition increases

 

Quote

Streaming subscribers reported having an average of five services in October, up from the three they reported having before the COVID-19 pandemic. The surge in streaming subscriptions may seem like good news for media and entertainment companies, but it also means people are dropping services faster as their budgets are strained.

 

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The top services have indeed kept their focus on growing their catalogs of movies and shows. Netflix, which reports quarterly earnings Tuesday afternoon, last week unveiled a 70-movie schedule for 2021 with a promotional video promising “New movies. Every week. All year.” The Los Gatos, Calif., company has taken pains to keep a steady flow of fresh series coming to the service

 

Quote

Disney+ is ramping up its programming schedule, with the aim of introducing 100 new titles a year

Westcott predicts companies will increasingly try to improve users’ experience on their apps in 2021 by improving the use of data and recommendation technology. Streamers have far greater access to their customers’ preferences than traditional TV channels, which also should help them improve how they target advertising, if that’s part of their business.

Indeed, free, advertising-based services became increasingly popular during the pandemic as paid streamers stretched users’ entertainment spending limits, according to Deloitte. Well-known free services include Fox Corp.'s Tubi, ViacomCBS’ Pluto TV and the Roku Channel.

Deloitte reported 60% of respondents saying they use an ad-supported service in October, up from just 40% in January. Of those who dropped a streaming subscription, 23% said they did so because they could find the content they wanted to watch on a free, ad-based video-on-demand app, up from the 14% who said they did so in a May survey.

“The one thing consumers have told us over and over is, ‘I won’t pay more than I used to pay for linear television,’

 

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On 1/20/2021 at 1:39 PM, Kiriyama said:

Intéressante la dernière phrase à propos du coût que les utilisateurs sont prêts à payer. Je me demande si les fournisseurs comme Netflix eu autres vont arriver à conserver des prix attractifs. 

Difficile à dire à ce stade: ils en sont encore, pour la plupart, à tester ce qui marche dans un marché avec encore beaucoup d'inconnues, à claquer des sommes dantesques (que la plupart n'ont pas) autant pour l'infrastructure et son développement (très cher, et plusieurs services/studios n'ont pas encore d'accès mondial, comme HBOMax) que pour la production. Les contenus qui étaient diffusés sur d'autres plates-formes que le studio d'origine (typiquement Netflix et Hulu) sont en cours de "rapatriement" (Netflix vient de perdre plus d'1 milliard d'heures de visionnage/an avec la fin de son contrat pour The Office, de loin la série la plus vue en streaming, qui retourne chez Comcast/Universal/NBC), ce qui va changer quelques lignes de front, et tout le monde jette des milliards dans une avalanche de contenus sans précédent: Disney a annoncé 9 milliards/an de productions sur tous ses sites et structures de prod, pour tenir face à Netflix, et Netflix n'est pas tout à fait sûr de la route à suivre maintenant qu'ils perdent tous les contenus produits ailleurs. Au regard de la faible fidélité mentionnée précédemment, le site de streaming leader de ce marché va commencer à l'avoir moins facile du fait d'un manque de "marques" fortes et établies, malgré quelques très belles réussites et exclusivités qui sont là pour rester (The Crown, Queen's Gambit, Stranger Things...), que les séries continuent ou non. 

Dans ce contexte, les prix vont refléter autant les attentes et besoins, d'un côté, qui vont forcer à pousser le bouchon pour repayer les énormes dettes accumulées (encore multipliées par COVID, mais déjà peu soutenables avant) tout en garantissant les dividendes, que d'un autre côté, la forte concurrence qui est désormais complètement à l'oeuvre avec l'accélération brutale du virage vers le streaming opéré pendant la pandémie: 1 an sans ciné, plus encore de nombreux mois, voire une autre année, de faibles rentrées, et un avenir très incertain sur l'ampleur future du marché des salles, ont fait vraiment très mal et enlevé très abruptement la seule chose qui compensait jusqu'alors le faible taux de réussite des productions d'ampleur (les 2-3% de blockbusters annuels qui équilibraient les coûts de prod totaux des studios). La forte compression du pouvoir d'achat moyen va aussi se faire sentir, ici en amplifiant drastiquement les comportements de "zapping" entre services. 

Il est cependant moins probable de voir de notables augmentations de prix mensuels que des changements de formules de diffusion et d'abonnement destinés à "forcer", à divers degrés, le consommateur dans certains comportements: moins de sorties de séries par saisons entières et plus de diffusion hebdo (il y aura toujours un fort contingent qui attendra la fin de saison pour s'abonner un mois ou deux et faire du binge), mais surtout, plus de formules vendues comme "intéressantes" pour s'abonner 3, 6 ou 12 mois (voire plus) en combinaison avec d'autres offres (notamment le package internet pour les studios appuyés par un câblo opérateur, l'abonnement en une fois à plusieurs services pour les studios qui en ont, ou l'abonnement à Amazon Prime, ou des abonnements aux parcs Disney...), plus d'arnaques dans le packaging avec des procédures techniques et commerciales douteuses et lourdes (abonnements dont il est difficile/chiant de s'extraire...).

Les chiffres totaux d'abonnements sont pour l'instant en partie douteux, et ceux de visionnage encore plus (pas/peu de techniques d'évaluations, et les sites de streaming gardent ça pour eux et ne publient que ce qui les arrangent, sans détailler): beaucoup d'abonnements sont venus avec des offres commerciales, à tarifs très réduits, voire gratuitement (Comcast, Viacom, Disney, Amazon), pour des durées limitées. Beaucoup de telles offres sont arrivées ou arrivent à échéance, ou encore doivent être renouvelées, ce qui n'est évidemment pas le but de leurs promoteurs, mais là encore, le comportement type du consommateur et ses tropismes sont LE facteur le plus déterminant, tant qu'il en a la possibilité. 

A noter aussi la concurrence des services gratuits (avec pub), qui aura d'autant plus d'attrait dans le contexte économique actuel, et qui est rendue encore plus compétitive vu que l'abonnement aux services streaming est de moins en moins exempt de publicité, tout en ayant depuis le début autant de datamining. 

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  • 2 months later...

J'apprends aujourd'hui grâce à cette magnifique publicité Barilla qui tourne sur le net (un truc genre 6 minutes!)  que les pasta alla carbonara sont nées durant la deuxième guerre mondiale, un peu grâce aux GI's.

 

C'est beau.

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  • 4 weeks later...

un article paru sur ecranlarge (https://www.ecranlarge.com/films/news/1375762-james-bond-blade-runner-et-si-la-publicite-venait-modifier-nos-films-preferes) qui me rappelle les douces années où des huluberlus écoutés militaient au nom de la santé publique pour que les cigarettes et l'alcool soient gommés numériquement des classiques (même époque où Les Tontons n'auraient pu eu le droit de passer à 20h30 familial à cause des flingues/cigarettes/alcool/langage/tétons/...)

Citation

De nouvelles technologies de retouches numériques permettent désormais d’ajouter ou de modifier l’apparition de marques dans les films et les séries.

Avec l'hégémonie naissante du streaming, la publicité a dû trouver un nouveau moyen de s’immiscer dans nos programmes télévisés ou cinématographiques. Après tout, Netflix ou Amazon Prime Video n’ont jamais disposé de pauses publicitaires (hors leur propre promo), poussant ainsi l'industrie à avoir de plus en plus recours au placement de produits. Un fait assez logique, et qui n’est pas un mal en soi, puisqu’il peut régulièrement aider des productions à récupérer des fonds nécessaires à leur fabrication.

D’après la société d’analyses de données PQ Media (on passera sur le nom), le placement de produits aurait rapporté en 2019 20,6 milliards de dollars à travers les films, les séries et les clips vidéo. Forcément, l’aspect lucratif de la chose a amené certaines entreprises à pousser plus loin cette stratégie, voire peut-être un peu trop loin. En effet, d’après un article assez alarmant de la BBC, des placements de produits pourraient être ajoutés ou modifiés dans certains classiques du septième art. Avec la magie des effets spéciaux numériques, plusieurs firmes comme Mirriad ont mis au point des technologies permettant de mettre en avant un produit ou une marque, sans même que l’objet concerné soit sur le plateau.

Stephan Beringer, le directeur exécutif de Mirriad, a expliqué que cette pratique allait sans nul doute se démocratiser dans les années à venir. La société a notamment travaillé sur les programmes d’une plateforme de streaming chinoise, mais a aussi réalisé quelques expérimentations sur la série Modern Family : “La technologie peut ‘lire’ une image, en comprendre la profondeur, les mouvements, les matières, absolument tout. C’est pourquoi vous pouvez introduire de nouvelles images. L’œil humain ne peut pas constater qu’elles ont été ajoutées après un tournage.”

Si l’idée peut tout à fait avoir sa place au sein d’une production en cours, elle paraît néanmoins bien plus discutable sur des œuvres préexistantes. Alors que la comédie Le Garage de Fatty de Buster Keaton (1919) est souvent considérée comme le premier film à avoir eu recours au placement de produits, il n'est pas difficile d’imaginer que ses divers logos pour des marques de pétrole pourraient être remplacés par de nouveaux. Bien entendu, de nombreuses questions se posent sur la conservation d’œuvres de patrimoine, ou encore sur l’image d’un acteur, qui pourrait être raccroché à une marque contre son gré. En plus de potentiellement ternir le travail du production designer (chef décorateur pour faire court), cette réécriture de l’histoire a un problème : elle est bien plus insidieuse que d’autres changements de ce type, à l’instar des très célèbres “Special Editions” de Star Wars, qui ont tant attisé la colère des fans.

Si la BBC a pris l’exemple très pertinent du Rick’s Cafe de Casablanca, dont les bouteilles de champagne pourraient très bien changer d’étiquettes à l’avenir, cette nouvelle démarche reflète surtout l’inconstance d’une industrie qui refuse de plus en plus de marquer leurs œuvres dans le temps. Des films plus récents, à commencer par d’immenses succès au box-office, auraient tout intérêt à, par exemple, profiter d’une édition vidéo ou d’une sortie en streaming pour modifier un panneau publicitaire, ou un modèle de téléphone portable.

D’ailleurs, il ne fait aucun doute que la technologie de Mirriad devrait être utile pour Mourir peut attendre, le dernier James Bond qui a subi de nombreux reports à cause de la pandémie mondiale. Alors que la franchise 007 a toujours utilisé certains placements de produits prestigieux (Aston Martin, Martini, etc), des sources ont révélé que la production a dû organiser des reshoots pour éviter que les produits représentés ne soient obsolètes à la sortie du film.

 

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  • 3 weeks later...

La phase de concentration des grands studios/diffuseurs à l'ère du streaming a commencé: Amazon va acheter la MGM (pour environs 9 milliards), un des grands noms historiques d'Hollywood (avec notamment James Bond dans le larfeuille.... Avant que le prochain opus ne le démolisse à la sauce woke). On a aussi Viacom/CBS, qui, après des années de mauvaises gestion et de démolition de ses grosses franchises (iconiquement Star Trek), est maintenant probablement en piste pour un rachat hostile par Comcast (NBC Universal). Mais la bombe du moment, c'est AT&T (très lourdement endetté) qui a surpris tout le monde en se débarrassant (le mot n'est pas utilisé, mais c'est de facto ça) de sa branche média, Warner/HBO, ou tout au moins de son contrôle direct dessus, qui sera essentiellement repris par Discovery Inc (un vaste ensemble média de 10 milliards de CA -très moyen pour le secteur-, dont l'emblème est la Discovery Channel) pour créer un ensemble peut-être capable de sortir de sa catégorie pour pouvoir rivaliser avec Disney, si pas encore Netflix. Pour l'instant, AT&T affirme garder le contrôle de l'ensemble ainsi créé à 71%: vu leur besoin de liquidités, c'est pas forcément sûr, mais ce qui l'est, c'est que le Goliath Warner Media (30 milliards de CA) va passer sous le contrôle exécutif du David Discovery (10 milliards), avec un jeu de massacre à venir dans la structure exécutive de la Warner (ironie, Jason Killar, le "hatchet man"/cost killer de AT&T, qui a présidé Warner depuis 1 an au grand dam de la coterie hollywoodienne à la tête du studio proprement dit.... A été viré dans ce nouveau changement). 

Les poids lourds de l'ère du streaming à ce jour sont Netflix, avec Disney assez loin derrière, puis Amazon et Apple (en termes d'investissement, et d'abonnés théoriquement atteignables: les résultats d'audience réelle et de souscription active sont impossibles à évaluer à ce jour). Tout le reste est vraiment loin, loin derrière. Et il semble de plus en plus confirmé que le client lambda ne souscrira pas à plus de 2, peut-être grand maximum 3 services, à la fois (et pour l'instant, Netflix est l'un des deux, dans l'immense majorité des cas, et de façon chaque jour moins déboulonnable). 2 semble être appelé à devenir la norme, surtout si, comme tout le monde l'attend, le prix moyen de l'abonnement est prévu à la hausse (forte) dans les années à venir, tant pour couvrir les dettes immenses que ces services ont déjà encourus pour se mettre en lice (infrastructure TRES chère à la base, et l'extension du service au niveau mondial: technique, juridique, marketing), que pour couvrir l'explosion des investissements dans la production, domestique et internationale: Netflix a prévu un budget prod annuel de plus de 20 milliards, Disney commence à s'aligner, et Apple comme Amazon claquent comme si demain n'existait pas. La série à venir du Seigneur des Anneaux d'Amazon a un coût initial annoncé de plus de 460 millions (de dollars, pas d'anciens francs), et est déjà clamée comme un monument de wokisme "inclusif" avec casting multi ethnique (ironique, vu le but de l'oeuvre de Tolkien), féminisme triomphant, un matériau de base (le Silmarillon) mutilé. Et ce alors même que l'audience d'Amazon Prime est encore très incertaine (moins ils publient, plus ça veut dire que peu regardent: malgré le nombre d'abonnés à Amazon Prime, pas tant que ça activent le service streaming, et encore moins suivent ce qu'il produit): Bezos, comme Apple, a tout le fric du monde à claquer, et a donc moins de problèmes de dettes, mais le fait est que comme Netflix (lourde dette, mais énorme audience et CA), ils donnent le ton du secteur avec cette déferlante de fric. 

 

Modifié par Tancrède
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il y a 15 minutes, Tancrède a dit :

La phase de concentration des grands studios/diffuseurs à l'ère du streaming a commencé: Amazon va acheter la MGM (pour environs 9 milliards), un des grands noms historiques d'Hollywood (avec notamment James Bond dans le larfeuille.... Avant que le prochain opus ne le démolisse à la sauce woke). On a aussi Viacom/CBS, qui, après des années de mauvaises gestion et de démolition de ses grosses franchises (iconiquement Star Trek), est maintenant probablement en piste pour un rachat hostile par Comcast (NBC Universal). Mais la bombe du moment, c'est AT&T (très lourdement endetté) qui a surpris tout le monde en se débarrassant (le mot n'est pas utilisé, mais c'est de facto ça) de sa branche média, Warner/HBO, qui sera essentiellement repris par Discovery Inc (un vaste ensemble média de 10 milliards de CA -moyen pour le secteur-, dont l'emblème est la Discovery Channel) pour créer un ensemble peut-être capable de sortir de sa catégorie pour pouvoir rivaliser avec Disney, si pas encore Netflix. 

En France si j'ai bien compris ce sont TF1 et M6 qui vont fusionner tout ou partie pour avoir un service de streaming permettant de concurrencer les gros déjà en place ou à venir.

On peut noter que certains professionnels font remarquer que le besoin de contenus nouveaux des plateformes poussent à produire des téléfilms de luxe plutot que des films gros budget (et ne parlons même pas des blockbusters qui ne sont pas rentable dans ce système). Sans compter les systèmes de quotas, comme par exemple en France avec l'obligation de produire du contenu en France et en français, qui poussent à produire pleins de merde inabouties pas cher... ce qui peut aussi amener parfois à produire des graines de pépites qui avaient été refusées partout...

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5 minutes ago, rendbo said:

En France si j'ai bien compris ce sont TF1 et M6 qui vont fusionner tout ou partie pour avoir un service de streaming permettant de concurrencer les gros déjà en place ou à venir.

On peut noter que certains professionnels font remarquer que le besoin de contenus nouveaux des plateformes poussent à produire des téléfilms de luxe plutot que des films gros budget (et ne parlons même pas des blockbusters qui ne sont pas rentable dans ce système). Sans compter les systèmes de quotas, comme par exemple en France avec l'obligation de produire du contenu en France et en français, qui poussent à produire pleins de merde inabouties pas cher... ce qui peut aussi amener parfois à produire des graines de pépites qui avaient été refusées partout...

Yup, c'est à peu près ça la prod: quelques produits de luxe (on parle budget, pas qualité) financées sans compter, et un océan de merdes faites à la va vite et sur lesquelles tout le poids des économies repose (sur chaque produit individuellement, parce que l'ensemble représente une masse de fric énorme), et où les personnels, devant comme derrière la caméra, sont payés au lance pierre quand ces fonctions ne sont tout simplement pas outsourcées à l'étranger (les complexes de production en Europe de l'est sont en plein boom, et ça tourne aussi de plus en plus en Amérique du sud, en Inde et dans le sud est asiatique...) où les contraintes légales et conditions financières sont autrement plus avantageuses.

 

Un des premiers secteurs de prod à avoir vu cette évolution, avec le câble/satellite puis dès le début du streaming, fut le plus cheap: les sitcoms. Tous ceux qui travaillent dedans peuvent dire à quel point le salaire moyen y a baissé en 20 ans, à mesure que le nombre de séries produites augmentait: c'est un truc beaucoup plus rapide à faire, où tout le monde est sur un siège éjectable tout le temps, et où on peut non seulement adapter pour pas cher un concept à une audience particulière (pas nécessairement immense), mais en plus le faire évoluer plus facilement "en temps réel" au fil des retours sur épisodes. C'était pas un cas particulier: c'était le modèle qui allait se généraliser. Et plus on peut faire baisser les coûts de prod sur ceci ou cela (c'est en partie dépendant d'évolutions techniques et des compétences et conditions disponibles dans des endroits moins chers), plus ce sera le cas: voir même les cas de Star Wars et De Marvel. Les changements techniques permettent de tourner du format série visuellement qualitative pour nettement moins cher qu'il y a encore 2-3 ans, ce qui ouvre beaucoup de possibilités pour un afflux de produits dans le "Favreau-verse" à venir (débats sur les dommages à la marque SW mis à part). Côté Avengers, le massif virage woke s'accompagne d'une explosion du nombre de produits streaming en format plus sériel, avec insistance sur un tas de personnages qui ne sont woke/divers que, en bonne partie, pour masquer le fait qu'on prend des acteurs beaucoup moins chers que les désormais iconiques classiques têtes d'affiches (désormais hors de prix: Downey jr, Hemsworth.... Sont les acteurs les plus payés au monde), et souvent des persos avec des aventures visuellement moins ambitieuses. On prend aussi des réalisateurs de plus en plus pour leur "identité" (et la promo qui va avec, ce qui vient ironiquement de se retourner contre Marvel en Chine pour le film Eternals), sachant que de toute façon, ils pèsent peu dans ce qui est devenu une machine à la mécanique formulaïque très huilée où les décisions narratives sont prises au sommet (Kevin Feige) et articulées par des comités permanents au-dessus du réalisateur, avec aussi les éléments spécifiques (scènes d'action, scènes CGI....) décidés et tournés hors de l'orbite du même réalisateur. C'est plus vraiment un studio: c'est une usine fordiste. 

Nonobstant le fait (oui, j'ai casé un "nonobstant") qu'ils suivent le modèle narratif qui a foiré dans les comics, il y a avant tout un calcul économique qui soit pense que l'audience est con et suivra massivement n'importe quoi estampillé Marvel, soit escompte qu'il y aura une audience suffisante et démographiquement "adaptée" (les noirs regardent des persos noirs, et pareil pour les femmes, LGBT....) pour chacun de ces produits, en tout cas suffisante pour couvrir l'investissement dans chacun. 

Pour le reste, la nature même du streaming et des changements de modes de conso, de même que la concurrence d'autres produits (jeux vidéos, maintenant le premier secteur de l'audiovisuel, mais aussi le streaming "alternatif" genre youtube/twitch: vlogs, streamers de jeux vidéos....), rendent les formats traditionnels et leurs distinctions essentiellement invalides, ou peu importants: n'importe quel "film", blockbuster ou non, peut devenir demain le pilote d'une future série, ou le premier d'une série de "films" sans limitation du nombre de suites qui peuvent aussi être vues comme autant d'épisodes, ou encore le point d'entrée dans un univers fictif qui aura d'autres persos avec chacun leurs films, plus quelques films/miniséries qui rassemblent ces persos, ou qui en voient certains s'entrecroiser.... Des trucs nouveaux, ou qui existaient à un niveau plus embryonnaire quand la dichotomie ciné/télé était plus contraignante, et les moyens de diffusion beaucoup plus chers à l'accès (techniquement, financièrement, légalement/administrativement, et aussi pratiquement, du point de vue d'une audience au processus de décision d'achat/vision jadis plus lourd, limitant la capacité d'attention), et donc limitants. 

Donc films, miniséries, séries, téléfilms, spin offs, suites, prequels, reboots.... Ce sont des catégories désormais infiniment moins adaptées, et beaucoup trop distinctes, pour établir la nomenclature de ce qui va se faire. 

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  • 2 years later...

Je ne sait pas si c'est le bon sujet, mais je signale cet article d'un écrivain que je suis depuis quelques années. La morale que devait inculqué les histoires de notre enfance sont elle passés à la trappe suite à une saturation des ''héros'' telle que l'on doit faire des parodies pour attirer le public  :

https://bilskirnir.fr/2024/03/03/echec-des-heros-pop-culture/

L’échec des héros dans le paysage culturel actuel

Gautier Durrieu de Madron

mars 3rd, 2024

Il est une chose que j’ai remarqué ces derniers temps dans la pop culture et le paysage culturel actuel et qui, je dois le dire, m’attriste quelque peu. Je vois une adoration des “méchants”, des “vilains”, de ceux qui cherchent à détruire le monde ou à le soumettre à leur volonté. Et surtout, bon nombre de personnes qui explique qu’en réalité, ces personnages malfaisants ont raison ! Mais alors, qu’est-il advenu de nos héros ? Ont-ils échoué ? Et qu’est-ce que cet échec des héros veut dire de notre société actuelle ?...

L’échec des héros et la réussite des méchants

La première chose à noter étant vraiment d’ordre technique, je vais commencer par là. Tout part de l’écriture. Récemment, dans les films et les séries contemporaines, on remarque que les personnages portant des valeurs positives (courage, bravoure, honneur, loyauté, fidélité…) sont dépeints souvent comme étant plats, prévisibles et ennuyants, alors que ceux portant des valeurs négatives (individualisme, égoïsme, lâcheté, cupidité…) sont quant à eux décrits avec une autre attention, en faisant des personnages auxquels le public s’attache.

Attention, je ne parle pas ici d’antihéros qui finiront par adopter de bonnes valeurs, ou qui en ont mais sont aussi affectés de défauts. Je parle bien des antagonistes, des enfoirés de premières pour lesquels le public n’est pas sensé s’attacher

Et en soi, il y a quelque chose de compréhensible là-dedans. Bien écrire un personnage, rendre ses motivations plus humaines et compréhensibles, c’est intéressant et ça ajoute de la profondeur au récit. Mais de là à le faire passer devant le héros principal, c’est une tout autre affaire.

D’ailleurs, si vous voulez savoir comment écrire un bon personnage féminin, vous pouvez vous rendre sur cet article disponible aussi sur le blog

Et le premier problème vient de deux facteurs corrélés : l’écriture et les demandes du spectateur. Depuis quelques années, on a vu des méchants au cinéma, dans les jeux vidéos et les séries particulièrement charismatique, si bien que le public en a redemandé. Ce qui n’est pas un mal en soi. Le mal, il vient lorsque le public commence à se sentir plus de leur côté que de celui des héros.

Il suffit de voir le nombre de personnes qui, à la sortie du film Avengers Infinity War, avaient déclaré “Thanos n’a pas tort”. Merde ! Vous encouragez un génocidaire !

Ou ceux qui adulent le Joker de Batman, au point que celui-ci devienne le héros désormais. Je rappelle que le Joker, à la base, c’est l’incarnation du chaos destructeur à l’état pur. Un être qui ne jubile que dans la désolation et la catastrophe.

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Ou encore Dark Vador (ou Darth Vader pour les puristes). Certes il a une histoire tragique, mais à l’origine, dans les premiers films, il était l’incarnation d’un mal implacable et froid qui n’est racheté que par les actions de son fils. Le mec a torturé sa propre fille ! (Ok il l’ignorait, mais quand même)

Je pourrais continuer encore avec des personnages comme Vaas de Far Cry 3, Negan de The Walking Dead, Pennywise de Ca et j’en passe tellement. Ils ont plus marqué l’inconscient collectif au point d’être adorés par une partie du public, au détriment du héros.

Il est possible de centrer son œuvre sur son antagoniste, d’être subversif ou de vouloir faire passer un message par le biais du méchant de son histoire. Ce n’est pas un mal, bien au contraire, d’en faire un personnage charismatique et impressionnant. Mais mon problème dans cette affaire est plus d’ordre philosophique que de celui de l’écriture.

L’échec des héros et de leurs valeurs

Le véritable problème, à mon sens, dans cet abandon et cet échec des héros au profits de leurs méchants, c’est justement ce que cela veut dire des valeurs et des vertus qu’ils transportent et de notre appréciation de celles-ci.

A force d’être décrits comme plats, ennuyeux et prévisibles, les héros n’attirent plus le public et celui-ci préfère s’identifier aux méchants, faisant leurs les valeurs qu’ils transmettent. Mais par valeurs, je devrais dire vices. Le Joker n’est pas un révolutionnaire, c’est un agent du chaos. Thanos n’apporte pas la solution à la surconsommation, il ne satisfait que son désir inavoué de tuer, masqué par une soi-disant quête de salvation. Negan n’est pas un meneur qui va reconstruire la société. C’est un arriviste qui abuse des pouvoirs qu’il a acquis. Et pourtant, ce sont ces personnages qui font l’admiration des fans.

Et c’est là ma grande tristesse. Nous vivons dans un monde empli de corruption, submergés par des informations négatives et des faits divers sordides. Notre société est déjà suffisamment pourrie pour qu’on cherche encore plus à s’avilir en s’inspirant des personnages les plus sombres et qu’on assiste au véritable échec des héros.

Je sais très bien qu’il peut s’agir d’une forme de catharsis, qu’on peut se servir des méchants comme d’une projection défouloir. Mais à la base, c’était le rôle des anti-héros ça. Ce sont ceux qui agissent de manière parfois immorale, ou alors pour leurs propres intérêts, tout en faisant les choix valeureux. Je trouve amplement plus sain que quelqu’un trouve son modèle révolutionnaire dans le personnage de V (V pour Vendetta) ou de Robin des Bois que dans celui du Joker.

Nous ne présentons plus assez les valeurs des héros comme importantes. Oui, elles demandent des sacrifices, elles exigent des efforts. Il est plus facile de faire un croc-en-jambe à quelqu’un discrètement pour lui passer devant plutôt que d’attendre son tour dans une file d’attente (je grossis le trait, je sais). Mais justement, il faut remettre un véritable attrait sur nos héros et sur les valeurs qu’ils projettent pour qu’ils redeviennent les modèles d’inspiration qu’ils ont toujours souhaité être. Je veux revoir plus de jeunes enfants vouloir être d’Artagnan ou Arwen que le Joker ou Negan.

L’échec des héros, et un potentiel retour en force ?

Un autre des facteurs de cet échec des héros selon moi, ce sont les Américains. Ouais, je vais en profiter pour leur casser un peu de sucre sur le dos.

Le modèle ultra capitaliste américain a tendance, lorsqu’il trouve un filon bien juteux, a l’exploiter jusqu’à la moëlle le plus vite possible, sans se demander si étaler dans le temps son utilisation ne permettrait pas de rendre la chose plus profitable encore.

Il suffit de voir le modèle des super-héros, version presque caricaturale et déformée du concept même de héros. A l’origine, les héros transmettaient un message, un enseignement moral et/ou philosophique. Aujourd’hui (et je parle bien d’aujourd’hui, pas de l’origine des super-héros), ils ne sont que des machines à fric sans arrière fond, sur lesquels on plaque des pseudos messages politiques ou sociaux qui ont autant de profondeur que la litière de mon chat.

Pire encore ! On en arrive au stade où on parodie ces histoires et ces héros (je pense là à la série The Boys, qui parodie les super-héros en les montrant comme des égoïstes sociopathes). Mais même les oeuvres qui ne sont pas des parodies en viennent à se moquer de leur propre concept, montrant que tout ceci est ridicule et que les héros ne sont, après tout, rien de plus que des monstres de foire.

Et le phénomène du super-héros américain n’a que 80 ans ! En 80 ans, ils ont réussi à saturer le concept et sont obligés de le parodier pour le rendre intéressant, tandis que les mythes et légendes antiques mettant en scène de véritables héros ont eu 1 500 ans avant de se voir tournés en ridicule.

Heureusement, Hollywood est en crise et le modèle super-héroïque actuel est en train de s’effondrer. Cela ne se fera pas en un claquement de doigt, mais j’aime à croire qu’une fois qu’on aura évacué un peu cette surdose de héros au rabais, on pourra remettre en avant des histoires avec des personnages profondément héroïques et vertueux. Et peut-être que ce cycle d’échec des héros touchera à sa fin.

Et nous ? Peut-on faire quelque chose contre cet échec des héros ?

La réponse tient en un mot : oui.

J’essaie de le faire avec mes récits, qui auront tous la même base : les personnages seront héroïques. Malgré leurs défauts, malgré leurs faiblesses, et avec leurs forces et leurs qualités, ils feront en sorte de chercher à être meilleurs et à tirer les autres avec eux vers la grandeur. Parce que c’est ça être un héros après tout : chercher à être meilleur et à ce que son entourage le soit aussi.

J’en profite pour mettre en avant la saga d’un ami qui, justement lui aussi, a choisi dans sa première trilogie, de représenter des personnages au caractère héroïque.

Ils échoueront parfois. Mes méchants seront ultra-charismatiques par moment. Mais il y aura toujours dans mes écrits cette volonté de vous inviter à toujours vous dépasser, quelque soit votre domaine de prédilection. Parce que vous valez mieux que la simple condition d’organismes vivants sur Terre. Vous pouvez être des héros.

Et si vous souhaitez découvrir ces écrits ou apprendre à créer des personnages qui sauront marquer les esprits et transmettre ces valeurs, je ne peux que vous conseiller les ouvrages ci-dessous. Ils sauront vous mettre sur la bonne voie.

 

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Le 06/03/2024 à 16:50, collectionneur a dit :

L’échec des héros dans le paysage culturel actuel

Gautier Durrieu de Madron

mars 3rd, 2024

Bien que ce monsieur ait la tête bien faite sur ce sujet, plus que moi, je ne suis pas vraiment en accord avec son approche et la conclusion de son analyse... et toi ?

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@rendbo Quand on voit en effet des personnages comme le Joker, Harley Queen et autres personnages de la Suicide Squad porté en triomphe et des super héros comme Thor devenu gros et accro à la bière, le fait est que les Super Héro made in USA ont un problème. Ce sont en effet les parodies qui ont le plus de succès d'estime maintenant.

 

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il y a 32 minutes, collectionneur a dit :

@rendbo Quand on voit en effet des personnages comme le Joker, Harley Queen et autres personnages de la Suicide Squad porté en triomphe et des super héros comme Thor devenu gros et accro à la bière, le fait est que les Super Héro made in USA ont problème. Ce sont en effet les parodies qui ont le plus de succès d'estime maintenant.

Ce sont les développeurs et producteurs qui ont un problème.
Voir le tout récent scandale Sweet Baby. Les sujets connexes: ESG & DEI.
Ça fait des années que plein de gens préviennent, alertent, et sont traités de tous les noms en réponse.
Bon au vu des pertes enregistrées par Disney & Co. il semblerait que le vent tourne, mais tout ça est très lent.

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@clem200 @Patrick   Je ne connaissait pas ce sujet de Sweet Baby, mais taper sur une société de conseils au lieu des producteurs et réalisateurs si on n'aime pas leurs produits, c'est mesquin je trouve : https://www.numerama.com/politique/1647102-quest-ce-que-sweet-baby-inc-la-boite-accusee-de-wokiser-le-jeu-video.html

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