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Système anti drone et contre mesure


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il y a 39 minutes, Patrick a dit :

Je pense que ce sera plutôt le "drone chasseur de drones".

Les lasers dans le brouillard? Si la cible utilise un masque du terrain? Si elle est très mobile et tourne sur elle-même pour ne pas laisser une seule zone de sa carlingue être éclairée assez longtemps?
Et quid des attaques saturantes?
En rapport coût-efficacité on ne s'y retrouve simplement pas!

Un drone n'est pas encore aussi rapide qu'un missile, on doit donc travailler sur les trajectoires d'interception plutôt que sur un vecteur destructif dès le départ.

Je suis vraiment inquiet de cette sorte de déclassement intellectuel qui semble prévaloir. J'ia l'impression qu'on ne sait plus penser à faire des engins qui tuent et qui détruisent, et que ça nous empêche de penser à d'autres engins qui empêcheront les premiers d'être vulnérants.

Autant on a de bonnes réalisations comme les drone quadicoptères Diodon amphibie par exemple, autant en ce qui concerne la militarisation de ce genre de concepts, on est à la ramasse!

En effet, le Laser n'est pas non plus la panacée, ceci dit de mémoire les articles dont j'avais (avec Herciv) mis les liens en section "Technologies" sur le Helma-P de Cilas précisaient qu'il est également efficace en conditions météo humides. 

Des "drones chasseurs de drones", oui ça semble une bonne idée, à condition qu'on adopte des appareils qui le font comme des avions chassant d'autres avions : je veux dire pas des appareils kamikazes, mais des engins capables de neutraliser des dizaines, voire des centaines de drones pendant leur durée de vie opérationnelle. 

A ce sujet, j'avais vu une vidéo avec un petit drone qui envoyait un filet lesté sur les drones intrus, sachant qu'un filet gluant fonctionnerait aussi en étant sans doute plus léger. On pourrait aussi équiper ces drones chasseurs de petits lance roquettes de 40mm, ce qui en ferait sans doute des appareils un peu plus lourd (environ 25-30 kg ?).

Cette solution serait-elle pour autant plus rentable que des effectueurs Laser montés sur blindés légers ? Faudrait voir les coûts d'utilisation et les ratio d'efficacité respectifs des deux solutions. Comme c'est justement impossible à calculer avant qu'elles soient l'une et l'autre déployées, ce que je vois venir c'est que dans une exigence d'efficacité par rapport à cette menace qui devient vraiment préoccupante, elles vont être adoptées en parallèle.

On s'oriente probablement, d'ici 2030, vers des unités qui seront à la fois équipées de camion-stations porteurs de drones anti-drones (DAD) et d'effectueurs Laser d'une puissance d'au moins 30 KW (la puissance du prototype Helma-P testé en octobre-novembre 2020, limité à 1 km de portée rélle pour la destruction, étant d'environ 10 KW).   

En tous cas, avec le prototype de Cilas (filiale d'Ariane Group) nous avons pris une petite avance technologique qu'il me semblerait dommage de ne pas concrétiser ; sachant au passage que comme un canon classique un effectueur Laser peut à l'occasion servir sur d'autres cibles que celles pour lesquelles il a été conçu (par exemple : véhicules terrestres, hélicos...).  

Modifié par Bruno
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43 minutes ago, Bruno said:

Des "drones chasseurs de drones", oui ça semble une bonne idée, à condition qu'on adopte des appareils qui le font comme des avions chassant d'autres avions : je veux dire pas des appareils kamikazes, mais des engins capables de neutraliser des dizaines, voire des centaines de drones pendant leur durée de vie opérationnelle.

Et pourquoi donc?

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

Et pourquoi donc?

A ton avis ? Question de rentabilité : un drone kamikaze aura beau être plus basique, et donc bien moins cher qu'un drone "serial killer", je doute qu'au final un drone anti-drones qui en détruirait 20 ou 30 pendant sa vie opérationnelle ne reviendra pas au final moins cher...

Le tout par contre est de savoir s'il y aura suffisamment de petits drones à détruire sur une période de 15-20 ans pour justifier un investissement initial plus élevé. Au vu de l'inflation du nombre de petits drones et de la facilité pour quicionque à se les procurer, je dirais que oui ; mais bon c'est juste un pronostic.

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8 minutes ago, Bruno said:

A ton avis ? Question de rentabilité : un drone kamikaze aura beau être plus basique, et donc bien moins cher qu'un drone "serial killer", je doute qu'au final un drone anti-drones qui en détruirait 20 ou 30 pendant sa vie opérationnelle ne reviendra pas au final moins cher...

Le tout par contre est de savoir s'il y aura suffisamment de petits drones à détruire sur une période de 15-20 ans pour justifier un investissement initial plus élevé. Au vu de l'inflation du nombre de petits drones et de la facilité pour quicionque à se les procurer, je dirais que oui ; mais bon c'est juste un pronostic.

Ton drone serial killer n'a pas le dont d'ubiquité si? Tu comptes en déployer combien de fois moins?

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Il y a 22 heures, Patrick a dit :

On essaie de répondre à la menace, c'est positif, mais les problèmes restent avec ce système totalement idiot au fond:

- éclats dangereux si le drone est à proximité de personnels non protégés ou de civils.
- coût des munitions de 40x53 airbust incompatible avec un coût maîtrisé.
- peu efficace contre les drones agiles du fait de la faible vélocité et du coefficient balistique déplorable des grenades de 40.

Je suis pas convaincu. Évidemment ça ne peut pas servir dans un cadre civil mais en opération ça me semble pas délirant. Le coût des munitions n'est pas forcément un problème. C'est même plutôt élégant comme solution, ça veut dire que tu n'as pas besoin d'un effecteur dédie aux drones et que tu peux utiliser celui présent sur tous tes tourelleaux. Le 40x53 est donné pour 1500m de portée contre l'infanterie, 1000m contre les drones (~5s de temps de vol, la vitesse initiale est de 240m/s). Je pense que contre des munitions rodeuses avec une formule aérodynamique d'avion on peut atteindre la portée max, et contre les hélidrones maneuvrant peut-être moins. Cela dit un hélidrone qui fait des maneuvres brutales aura du mal à observer, et si il cherche à venir taper le véhicule sa maneuvrabilité ne le sauvera pas, à 240m le temps de vol est d'1s.

Idéalement on devrait pouvoir utiliser les radars des systèmes de protection active pour faire la détection des drones et autres munitions rodeuse. Ca permettrait d'avoir les capteurs et effecteurs déployés de base autour des unités de première ligne sans avoir besoin de rajouter des véhicules dédiés partout. Après les radars des APS sont très courte portée donc c'est pas forcément suffisant.

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1 hour ago, hadriel said:

Je suis pas convaincu. Évidemment ça ne peut pas servir dans un cadre civil mais en opération ça me semble pas délirant. Le coût des munitions n'est pas forcément un problème. C'est même plutôt élégant comme solution, ça veut dire que tu n'as pas besoin d'un effecteur dédie aux drones et que tu peux utiliser celui présent sur tous tes tourelleaux. Le 40x53 est donné pour 1500m de portée contre l'infanterie, 1000m contre les drones (~5s de temps de vol, la vitesse initiale est de 240m/s). Je pense que contre des munitions rodeuses avec une formule aérodynamique d'avion on peut atteindre la portée max, et contre les hélidrones maneuvrant peut-être moins. Cela dit un hélidrone qui fait des maneuvres brutales aura du mal à observer, et si il cherche à venir taper le véhicule sa maneuvrabilité ne le sauvera pas, à 240m le temps de vol est d'1s.

Idéalement on devrait pouvoir utiliser les radars des systèmes de protection active pour faire la détection des drones et autres munitions rodeuse. Ca permettrait d'avoir les capteurs et effecteurs déployés de base autour des unités de première ligne sans avoir besoin de rajouter des véhicules dédiés partout. Après les radars des APS sont très courte portée donc c'est pas forcément suffisant.

Un 30×113mm serait probablement plus précis, avec une meilleure portée mais c'est légèrement plus lourd. Sur un Boxer, ce serait un meilleur choix (il y a la place). Sur un VAB, difficile à dire. La place est là mais je ne sais pas si ce serait pratique. Quels sont les senseurs utilisés?

 

Au cas où, sur le Boxer anti drone que Hensoldt avait proposé, un 40×53 était couplé à un radar en bande X. Je me souviens que l'effecteur avait déjà été critiqué à l'époque sur le forum.

https://www.hensoldt.net/news/hensoldt-delivers-radar-for-bundeswehr-counter-uav-system/

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1 hour ago, hadriel said:

Le 40x53 est donné pour 1500m de portée contre l'infanterie

C'est avec une trajectoire digne d'un mortier ... la portée maxi utilisable c'est un peu plus de 2000m et c'est déjà très lobé.

1 hour ago, hadriel said:

1000m contre les drones (~5s de temps de vol, la vitesse initiale est de 240m/s)...

Contre un engin volant agile?! Contre une cible immobile je veux bien à la limite ... autrement ça me semble assez cavalier.

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il y a 50 minutes, hadriel a dit :

Je suis pas convaincu. Évidemment ça ne peut pas servir dans un cadre civil mais en opération ça me semble pas délirant. Le coût des munitions n'est pas forcément un problème. C'est même plutôt élégant comme solution,

Face à du quadcopter du commerce utilisé près du sol ou à des altitudes se comptant en centaines de mètres, pourquoi pas.

il y a 50 minutes, hadriel a dit :

ça veut dire que tu n'as pas besoin d'un effecteur dédie aux drones et que tu peux utiliser celui présent sur tous tes tourelleaux.

Je préférerais un ARX25 avec des munitions programmables airbust. On emploie déjà le calibre. On peut même sans doute envisager de rétrofitter les VBCI avec un canon adapté doté d'un mode de programmation des obus.

Idéalement les munitions starstreak télescopées dans des obus de CTA40 peuvent traiter de petits essaims mais la cadence est faible.

il y a 50 minutes, hadriel a dit :

Le 40x53 est donné pour 1500m de portée contre l'infanterie, 1000m contre les drones (~5s de temps de vol, la vitesse initiale est de 240m/s). Je pense que contre des munitions rodeuses avec une formule aérodynamique d'avion on peut atteindre la portée max, et contre les hélidrones maneuvrant peut-être moins. Cela dit un hélidrone qui fait des maneuvres brutales aura du mal à observer,

Mais contre ceux volant très haut (certains atteignent 3000m d'altitude) c'est foutu pour le LG40.
On a vu des montages madmax avec des obus de mortier largués de haute altitude sur des chars et autres. Ce n'est pas dur et ça rend la solution inutile.

il y a 50 minutes, hadriel a dit :

et si il cherche à venir taper le véhicule sa maneuvrabilité ne le sauvera pas, à 240m le temps de vol est d'1s.

Mais contre de futurs gros essaims de dizaines ou centaines de drones très agiles, on a besoin d'autre chose.

Je me suis récemment demandé à quoi un véhicule très inconoclaste et dédié à la lutte contre les essaims de drones hypermanoeuvrants ressemblerait, mais je ne vois pas trop par quel miracle on arriverait à une solution suffisamment peu chère et protégée pour l'intégrer aux groupes de combat blindés, aux convois logistiques, etc.

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40 minutes ago, Patrick said:

Idéalement les munitions starstreak télescopées dans des obus de CTA40 peuvent traiter de petits essaims mais la cadence est faible.

La cadence n'est plus un problème ici. Elle l'est si il faut dresser un mur de tungstène contre un système manœuvrant à haute vitesse comme un missile anti-navire.

Ici, on utilise un projectile guidé, augmentant potentiellement grandement la probabilité de but de chaque coup. Par ailleurs, on ne peut pas juste arroser une zone et traiter un grand nombre de cibles simultanément ici. Chaque obus étant guidé par laser jusqu'à sa cible, on est limité par le temps de trajet et par la capacité de guidage associée à chaque canon.

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20 hours ago, mehari said:

La cadence n'est plus un problème ici. Elle l'est si il faut dresser un mur de tungstène contre un système manœuvrant à haute vitesse comme un missile anti-navire.

Ici, on utilise un projectile guidé, augmentant potentiellement grandement la probabilité de but de chaque coup. Par ailleurs, on ne peut pas juste arroser une zone et traiter un grand nombre de cibles simultanément ici. Chaque obus étant guidé par laser jusqu'à sa cible, on est limité par le temps de trajet et par la capacité de guidage associée à chaque canon.

On pourrait utiliser plusieurs optronique différente pour le beam riding ... sans forcément multiplier les lanceurs. On est pas non plus obligé de piloter l'obus tout le vol.

Après un obus sous calibré et piloté qui dépote à 1100m/s ... ne va pas être piloté bien longtemps. Même en envisageant une portée de 5000m ...

... pour Strales comme pour Starstreak la logique c'est du "hit to kiss" sur la base de trois projectile - guidé par la meme "beam" -... contre des cible assez agressive, genre missile anti navire.

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Il y a 21 heures, Patrick a dit :

Mais contre ceux volant très haut (certains atteignent 3000m d'altitude) c'est foutu pour le LG40.
On a vu des montages madmax avec des obus de mortier largués de haute altitude sur des chars et autres. Ce n'est pas dur et ça rend la solution inutile.

Mais contre de futurs gros essaims de dizaines ou centaines de drones très agiles, on a besoin d'autre chose.

 

L'urgence a pallier n'est pas celle là. Pas encore.

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22 hours ago, Patrick said:

Mais contre ceux volant très haut (certains atteignent 3000m d'altitude) c'est foutu pour le LG40.

On a vu des montages madmax avec des obus de mortier largués de haute altitude sur des chars et autres. Ce n'est pas dur et ça rend la solution inutile.

Euhhhhh ... tu vises comment? 3000m avec un petit obus de 60mm tu as une CEP aussi grande qu'un 18 trous ...

Une grenade de LG40 haute vélocité ça monte à 500m quand même il me semble.

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il y a 13 minutes, g4lly a dit :

Euhhhhh ... tu vises comment? 3000m avec un petit obus de 60mm tu as une CEP aussi grande qu'un 18 trous ...

S'il y a pas de vent c'est pas ce qui ressort des vidéos d'utilisation de cette solution par daesh en Syrie. Alors oui ça limite l'employabilité. Mais dans le même temps vu les trucs bidons qu'on achète... Le black hornet tu vas pas t'en servir même avec une légère brise par exemple, le machin part à ouagadougou au moindre coup de vent.

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il y a 18 minutes, Patrick a dit :

S'il y a pas de vent c'est pas ce qui ressort des vidéos d'utilisation de cette solution par daesh en Syrie. Alors oui ça limite l'employabilité. Mais dans le même temps vu les trucs bidons qu'on achète... Le black hornet tu vas pas t'en servir même avec une légère brise par exemple, le machin part à ouagadougou au moindre coup de vent.

Sur les vidéos, on te montre quand ça marche. Difficile d'en déduire quelque chose en terme de fiabilité/probabilité de coup au but.

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5 hours ago, Gallium said:

Y a t'il une fusée de proximité dans la grenade ? 

Normalement non c'est "chronométrique" en général.

Le plus simple n'étant d'implémenter un compteur de tours.

En chambre le bidule est programmée pour déclencher après tant de tout sur lui même.

Normalement dans le caculateur il y a un algorithme qui associe la télémétrie et le nombre de tour nécessaire.

L'avantage de ce système c'est que ça coûte peanuts et qui n'y a pas besoin de senseur en pointe d'ogive.

7 hours ago, Patrick said:

S'il y a pas de vent c'est pas ce qui ressort des vidéos d'utilisation de cette solution par daesh en Syrie. Alors oui ça limite l'employabilité. Mais dans le même temps vu les trucs bidons qu'on achète... Le black hornet tu vas pas t'en servir même avec une légère brise par exemple, le machin part à ouagadougou au moindre coup de vent.

Sur les vidéo de Desh le bidule n'est pas à 3000m mais a 100m!

7 hours ago, Polybe said:

Sur les vidéos, on te montre quand ça marche. Difficile d'en déduire quelque chose en terme de fiabilité/probabilité de coup au but.

Si on connaît le champ de la caméra et la résolution on peut déduire l'altitude ... Et a mon sens c'est 100 ou 150m.

Après Daesh nous montre les coups au but... Pas les 1000 foirages.

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il y a 42 minutes, g4lly a dit :

Si on connaît le champ de la caméra et la résolution on peut déduire l'altitude ... Et a mon sens c'est 100 ou 150m.

Après Daesh nous montre les coups au but... Pas les 1000 foirages.

Oui oui, je ne me prononçais pas sur l'altitude.

Complétement d'accord.

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  • 2 weeks later...

La lutte anti-drone, on a beau se critiquer, ailleurs ce n'est pas mieux et aucun pays n'a LA solution pour les contrer.

C'est une menace nouvelle, qui va prendre de l'ampleur, on le sait, tout le monde le sait, mais on sera aussi "utilisateur" et pas seulement victime. Donc si aujourd'hui le drone low cost semble s'imposer facilement dans un environnement ou il ne rencontre pas d'obstacles, quand on verra apparaitre divers moyens anti-drones, on cherchera ensuite à "contrer" les moyens anti-drones avec des drones plus sophistiqués qui deviendront de moins en moins low cost et tout public. Cela arrivera.

Pour lutter contre les drones il n'y a pas une unique solution, il y a une complémentarité de solutions qui devront se compléter. Ne cherchons pas à mettre tous les drones dans un même tiroir, car on va complexifier la chose pour trouver la solution idéale et perdre de vue la complémentarité d'éléments. Pour moi il faut bien catégoriser les drones, pour mon approche je vais en compter trois.

PREMIERE CATEGORIE:

J'en distingue 2 types:

1) Un drone MALE/HALE, qui ne sont pas "nombreux" et peuvent parfaitement se traiter avec des missiles anti-aérien classique qu'ils soient tirés depuis le sol ou depuis un aéronef, il n'y a pas à trouver une solution pour ça, juste à se tenir prêt en mettant en place les moyens de détections et d'interception.

2) Un drone tactique comme pourrait l'être le Patroller ou le turc Bayraktar, c'est pareil, bien qu'ils seront plus nombreux ils ne vont pas inonder le ciel. Ce genre de drones, des missiles MISTRAL font l'affaire à courte portée et on peut même les traiter comme les drones MALE.

Pour ces deux types de drones on a déjà ce qu'il faut pour s'en défendre. On a aussi une "baisse" significative dans l'armement emporté par un drone tactique qui se doit d'être léger , mais qui n'est pas négligeable, notamment en raison de l'usage de munitions de précisions qui sont spécialisées (charge creuse suffisante pour neutraliser un véhicule, schrapnel pour l'infanterie).

La dangerosité de ces types de drones impose de devoir réaliser une neutralisation avant qu'ils ne soient au-dessus de nos hommes. Mais n'oublions pas non plus que ces drones ne se lancent pas à la main, ils ont besoin de pistes pour la plupart et que nous avons également des moyens pour frapper en profondeur. Logiquement il est surprenant d'avoir ce genre de drones au-dessus de nous, nous ne sommes pas l'Arménie, nous ne sommes pas une milice armée de Libye, on doit prendre en compte qu'on a des moyens supérieurs, on doit éviter de se placer dans une situation défensive et terrestre avec un ennemi inférieur qui nous dominerait avec des drones.

Cette menace est celle de l'imprévu non permanente et occasionnelle. Ces drones sont adaptés et très utiles offensivement face à des armées conventionnelles ou des groupes armés non conventionnels qui n'ont pas de moyens aériens et anti-aériens, mais ils sont trop gros, trop coûteux pour être des "essaims" pas plus que ne pourrait l'être des avions classiques.

DEUXIEME CATEGORIE:

Dans cette catégorie on retrouve globalement un ensemble de drones plus ou moins gros, plus ou moins endurant. Des drones moins coûteux, plus nombreux mais qui sont aussi incapable d'emporter des munitions. Bien qu'on voit des transformations parfois artisanales de ce genre de drones pour qu'ils puissent porter de l'armement, ce dernier est bien souvent rudimentaire, on ne trouvera pas de grosses charges ni de systèmes de précision. En règle générale dans cette catégorie, on est sur des missions d'observations.

Cependant c'est aussi dans cette catégorie que pour palier aux problèmes d'emport d'armements (et s'en servir comme vecteur récupérable comme dans la première catégorie) qu'on développe de plus en plus le drone suicide qu'on nomme "munitions rôdeuses". Le drone suicide occupe et va occuper un rôle important dans des opérations planifiées et ou dans des zones à forte présence ennemie (car ces munitions rôdeuses sont globalement irrécupérable une fois lancée), il est une munition guidée proche de ce que peut être un missile de croisière, mais avec des caractéristiques plus faibles, que ce soit en terme de rayon d'action, de charge explosive, de vitesse. Mais ces drones sont suffisants pour neutraliser/endommager des éléments adverses, que ce soit un radar, un système anti-aérien, un aéronef en stationnement, une personnalité etc...

Ces drones suicides pourraient se décliner en plusieurs types, on pourrait presque en faire une catégorie à part. Certains sont très imposants et sont loin d'être low cost. Ces drones qu'on sacrifie deviennent un danger car la perte est inéluctable pour celui qui l'utilise et le détruire ne sera pour lui qu'une consommation de munitions et non une "perte". Psychologiquement et dans l'usage opérationnel, cela créer un sentiment ou il n'y a "rien à perdre" dans l'usage des drones suicides.

Les drones de cette catégorie peuvent être lancés sans infrastructures particulières ce qui rend cette menace "permanente" sans pouvoir être traiter en amont comme pourrait l'être ceux de la première catégorie. Ils sont difficiles à être détectés avec les moyens classiques qui cherchent des aéronefs bien plus imposants. On est sur des drones qui font parfois la taille d'un rapace. Ces drones lorsqu'ils sont suicides, n'occasionnent pas de dégâts importants mais ils sont suffisants pour rendre HS énormément de choses.

 

TROISIEME CATEGORIE:

Les drones que je vais qualifier de "poche". C'est là dedans qu'on va y trouver notamment la plupart des modèles "grand public". Ce sont des petits drones qui vont être utilisé en environnement proche voir très proche et qui sont vraiment limité à de l'observation. La présence de ces drones implique logiquement une proximité avec l'utilisateur. C'est aussi ce drone qui est le plus présent qui ne coûte pas grand chose et qu'il ne faut pas trop noyer avec les autres catégories. Bien qu'on cherchera toujours à vouloir bricoler ou concevoir un tel drone avec une charge explosive, ça restera toujours très limité et sans doute contraignant au niveau utilisateur. Mais n'en doutons pas, que la petite grenade volante arrivera tôt ou tard C'est bien dans cette catégorie de drones que la saturation ou l'essaim devient sérieuse, que le danger devient également "grand public" et peut faire l'objet de guerres invisibles, non signées, dans le quotidien (assassinat de personnalités etc...)

 

CONCLUSION:

Il est important selon moi de différencier ces drones, de ne pas tout mélanger, de ne pas faire passer le tout accessible low cost de la 3e catégorie pour la 1ère ou 2ème catégorie qui sont moins présents, beaucoup plus coûteux, moins accessibles.

Les drones de premières catégorie qui sont aussi ceux qui sont les plus armés et qui sont des vecteurs d'armes récupérables, ne sont pas un problème pour être neutralisé, nous n'avons pas à chercher une solution contre eux. Les moyens servant également contre des aéronefs plus standards, des hélicoptères.

Dans la deuxième catégorie il faut chercher une solution de proximité qui complète la première. Que ce soit un drone intercepteur, le brouillage un laser ou autre, tout est à analyser pour obtenir le plus efficace.

Dans la 3e catégorie, il faut un moyen à hauteur d'hommes.

Mais ce qu'il faut éviter, c'est de se dire qu'il faut un système qui va vous traiter tous les drones de la même façon ou la référence du coût de l'interception se basera sur le coût d'un minidrone d'observation de 3e catégorie quand le danger analysé est celui des drones de premières catégorie. Non un missile MISTRAL ne sera pas "too much" pour détruire un drone de première catégorie et au vu du prix d'un grand nombre de drones de la 2e catégorie non plus.

Les drones sont et resteront une menace permanente, avec ou sans moyens de lutte anti-drones. La détection et le calcul de trajectoire des drones est à mes yeux la base sur quoi on devra créer le dispositif d'interception. L'obus airburst couplé à une tourelle réactive avec une bonne cadence de tir, pourrait permettre d'atteindre un drone et de traiter un ensemble de drones. Mais si le LG40mm peut être intéressant pour un drone de troisième génération, il faudrait un truc plus costaud comme le Rapidfire.

 

 

 

 

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Le problème avec les drone n'est pas tant l'effecteur sur le détecteur ...

... Et la arriver à faire la part des choses entre un pigeon et un drone pigeon pour ne pas faire explosernle taux de faux positifs ... C'est loin d'être simple.

L'autre petit souci c'est tes drones de 3e catégories se démocratisent déjà... On a déjà des cas de règlement de compte par drones ... Et pas besoin de mettre un grenade dedans, un simple fut tirant des projectiles de 22, imprimé en plastique fait très bien l'affaire. Même les cartouches de pistolets clou suffisent.

Avec comme seule solution pour le moment là guerre électronique.

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Merci à Jesus pour cette clarification qui pourrait amener les administrateurs à créer des fils différents

Je m'intéresse surtout à la défense contre les drones tactiques de 1ère catégorie (ex Bayraktar).  Pour lutter contre ce type de drones équipé d'une boule optronique et de missiles antichars il y a 3 possibilités:

  • La destruction par manpad, mais j'ai peur que les manpads (qui en France dépendent de l'artillerie) soient en nombre très insuffisants et surtout pas positionnés en ligne de front.
  • La destruction de leur stations de base par l'artillerie ou l'aviation, mais pas évident de les localiser 
  • Le brouillage de la liaison des drones avec leurs stations de base.  Pour cela il serait mieux de positionner les brouilleurs entre le drone et  sa station, et donc de faire appel à des drones bouilleurs plus qu'à des stations au sol de brouillage qui risquent d'être trop éloignées
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Les grands drones ont en plus une liaison satellite. cela empêche de détecter la station sol et rend encore plus compliqué le brouillage de la liaison car celle-ci se fait en fait en "visibilité directe" avec une antenne directive dans le drone sous sa coupole avant.

En fait, je pense que les moyens sol-air actuelles ne sont pas adaptés car ils sont conçus pour intercepter des avions à réaction rapides (ou un hélicoptère pouvant se cacher rapidement dans le relief). Pour intercepter un drone lent à hélice volant en altitude, pas besoin d'un missile supersonique dont la portée sera nécessairement limitée. Pire, le guidage infra-rouge est plutôt conçu contre les turbines et turboréacteur éjectant des gaz très chaud dans leur tuyère donc facilement détectable. Le missile adapté sera donc plutôt dans le haut subsonique, donc aura besoin d'une voilure plus grande. cela voudra dire aussi qu'à masse égale, il pourra avoir une combustion plus longue et une portée plus grande. Pour le guidage, il faut voir mais la cible tant lente, elle ne bougera pas beaucoup pendant le vol du missile. On peut donc très bien envisager un MISTRAL anti-drone avec une charge de poudre adaptée plus lourde (combustion plus lente et moins étoilée), peut être des empennages plus grand, et une première phase en balistique avant une acquisition de la cible en vol.

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Il y a 3 heures, Deres a dit :

Les grands drones ont en plus une liaison satellite. cela empêche de détecter la station sol et rend encore plus compliqué le brouillage de la liaison car celle-ci se fait en fait en "visibilité directe" avec une antenne directive dans le drone sous sa coupole avant.

Les Male oui mais les drones tactiques j'ai un doute

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