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La souveraineté numérique est-elle possible ?


Shorr kan
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Le 03/09/2020 à 15:03, Nemo123 a dit :

Donc pour faire simple, on peut très bien monter des offres cloud privées ou publiques pour nos sociétés OIV & Co, mais moins bonnes techniquement et plus chères. Et ça, aucune société n'ira dessus, sauf si elle se le voit imposer. Et l'imposer à une société française / européenne, ça n'est plus que du cadre légal (qui n'est pas ma compétence).

Pas sûr. Si l'on développe un cloud européen selon le principe de l'économie contributive, pourquoi serait-il forcément moins adapté et moins cher?

Ce qui amène à un autre débat: la fracture numérique. Les gens doivent pouvoir accéder aux outils numériques essentiels comme aux médicaments. Les deux sont devenus incontournables. Donc, il faut garantir cette accès par une politique publique.

Comment garantit-on l'accès des administrés aux médicaments? Par des indemnités, voire la gratuité dans certains cas.

Comment garantir l'accès aux outils numériques essentiels?

1) Par la fourniture d'outils open source développés aux frais des pouvoirs publics en collaboration avec les usagers (économie mixte contributive).

2) Par l'indemnisation d'une partie des frais des usagers.

Ah oui, encore un détail: Il y a vingt ans, où en était la Chine au plan numérique? Et maintenant, où est-elle arrivée? On est bien d'accord que les BATHX n'ont pas tout fait tout seul, sans intervention des pouvoirs publics. Oui, les entrepreneurs chinois ont certainement mis en oeuvre de meilleures stratégies: on pensera par exemple à l'importance que Huwei accorde à l'interopérabilité des différents produits domotiques de sa gamme. Mais dans un cadre de soutien mutuel BATHX/Etat chinois, n'est-ce pas?

Le 24/08/2020 à 16:17, koojisensei2 a dit :

Et je ne vois pas non plus une entreprise européenne prêt à invertir des dizaines de milliards d'euros pendant des années pour réussir une hypothétique indépendance numérique. Il y en a en Chine mais pas en Europe. 

Je me dis parfois que l'Europe a besoin d'un équivalent stratégique du PCC*.

(*Ce qui n'est pas la même chose que l'équivalent politique de l'Etat chinois dont rêvent certains, en Europe, au sein de nos partis traditionnels.)

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Bon, la souveraineté numérique ne peut se réaliser sans partenariat entre les entreprises et les pouvoirs publics et sans participation des usagers à la conception des produits. Mais peut-on l’acquérir sans faire émerger une certaine forme de “patriotisme numérique”? Evidemment, personne ne le fera naître à coup de discours moralisateur: il faut mettre en lumière les impératifs stratégiques des Européens, ce qui fait que dans le web, il y a “eux et nous”.

La réplication

Sauf miracle technologique, la raréfaction des matières premières et de l’énergie est inéluctable sauf miracle technologique. Ce problème, combiné aux confinements périodiques, plaide en faveur d’une réduction des distances entre consommateurs, distributeurs et producteurs. Il faut donc s’attendre à un plus fort regroupement des populations, donc à une croissance des villes les plus attractives. Les projets de smartcities visent à optimiser des flux urbains massifs du point de vue de la fluidité de la circulation et de l’économie des ressources. Pour les mener à bien, il est nécessaire de procéder à des simulations fondées sur des jumeaux numériques. Des simulations massives.

Sur les jumeaux numériques:

https://www.journaldunet.fr/web-tech/dictionnaire-de-l-iot/1489511-jumeau-numerique-definition-exemple-en-sante-difference-avec-le-bim/

https://www.jakarto.com/fr/ville-jumelle-numerique

Le warp numérique

Certains acteurs d’internet se plaisent à en parler comme d’un “Septième continent” et à se poser comme les membres d’un peuple à part entière. C’est surtout une infosphère chaotique, vaguement organisée par des organismes américains, infestés de hackers et de malware. Ce que les moteurs de recherche en laissent transparaître n’est que le sommet de l’iceberg et le reste donne des cauchemars. Posez-vous la question: Dès lors que vous admettez la nécessité de recourir à des jumeaux numériques, où préférez-vous qu’ils soient déployés? Dans le web, exposés aux infobarbares et aux géants du numérique, ou dans un cloud européen?

La Toile fédérale

L’Union européenne peut mettre en place un contrat social numérique liant le cadre institutionnel communautaire à ses contribuables et citoyens.

La part des institutions: Le cadre institutionnel fournit à chaque contribuable et citoyens de l’Union, un compte, un mode de paiement en électronique, une crypto-monnaie, une blockchain aussi sécurisée que possible, un réseau social gratuit, une gamme de logiciel open source et des services en ligne. Dans le cadre d’une Union sociale, une sécurité sociale numérique peut être mise en oeuvre pour garantir l’accès au service numérique payant. L’Estonie nous donne un aperçu de ce que pourrait être un e-gouvernement européen. Bitnation nous montre comment un acteur privé peut fournir des services publics en ligne.

Sur l’e-gouvernement estonien:

https://www.france-estonie.org/estonie-un-exemple-europeen-detat-numerique-performant/

https://www.journaldunet.com/economie/finance/1176465-estonie-blockchain/

Sur Bitnation:

http://www.imaginer-demain.fr/bitnation-premier-etat-virtuel/

https://www.tokens24.com/fr/cryptopedia/coin-guides/quest-ce-que-bitnation

La part du peuple: En échange du pack numérique ci-dessus, les contribuables et citoyens permettent à l’UE de collecter et utiliser leurs données pour les projets communautaires, par exemple le développement des IA connexionistes. Ils sont de facto des acteurs de l’économie numérique européenne dont le coeur pourrait être une matrice.

Matrice : La collecte de donnée via l’internet des objets sera d’autant plus efficace qu’il sera étendu. Mais elle ne sera utile que si les données sont correctement archivées et recoupées dans des délais utiles. Considérons que les pouvoirs publics mettent en oeuvre un MMORPG autorisant les transactions lucratives en token, univers dans lequel les données déversées dans les lacs de données sont représentées virtuellement. Il deviendrait possible à des travailleurs peu qualifiés de les prospecter et les vendre. Les pouvoirs publics pourraient bien sûr percevoir une commission sur le change euro/token à l’entrée sur le MMORPG et token/euro à la sortie.

Sur le pronétariat:

https://www.silicon.fr/micro-travail-4-choses-a-savoir-sur-leconomie-du-clic-en-france-232891.html#

https://www.benefsnet.com/

 

 

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  • 2 weeks later...

Le cloud francais protégé existe bien, c’est chez ovh. Les operateurs francais d hebergement de feuille de salaire (filiale de la poste par exemple) sont hebergées la-bas. Et les entreprises qui font attention à leurs données y vont, notamment pour eviter d’etre sous le cloud act americain.

Le 21/02/2021 à 22:50, Lame a dit :

Certains recommandent d'y recourir pour limiter le stockage systématique des données dans le cloud en raison des frais qui en découlent. Les lacs de données ont un coût exhorbitants même dans le cloud.

 

En general le coût du cloud est 2 fois celui prévu par l’etude previsionelle.

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1 hour ago, Billou said:

Le cloud francais protégé existe bien, c’est chez ovh.

Leur support client est un peu foireux cependant. Le sysadmin de mon kot avait eu un mal dingue à les contacter l'année passée.

Bien sûr, je suppose que le service est meilleur pour une grosse boîte que pour une petite ASBL d'étudiants...

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Le 19/02/2021 à 16:47, Wallaby a dit :

Le problème est que le régime chinois prend toutes ces informations nous concernant - ce que nous mangeons, comment nous vivons, quand nous faisons de l'exercice et dormons - et les combine ensuite avec nos données ADN. Avec des informations sur l'hérédité et l'environnement, ils en savent soudain plus sur nous que nous n'en savons sur nous-mêmes et, en contournant les médecins, la Chine peut nous cibler avec des traitements et des médicaments dont nous ne savons même pas que nous avons besoin.

Merci Wallaby.

Maintenant je comprend pourquoi le PCC se constitue une base de donnée génétique sur sa population: https://iatranshumanisme.com/2020/07/11/la-chine-est-en-train-de-batir-une-base-de-donnees-genetiques-sur-chaque-homme-du-pays/

A priori, je suis convaincu que les cadres du Parti n'adhère pas aux théories d'hygiène raciale d'un autre parti et je me demandais ce qui pouvait les pousser à consacrer des efforts à un tel projet.

Le 22/02/2021 à 06:55, Pierre_F a dit :

Vous savez combien Bull a couté aux contribuables ?

Non, tu peux détailler ce qu'il a coûté et, surtout, de quel manière? Merci d'avance.

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13 minutes ago, Shorr kan said:

Moi je croyais que c'était pour lancer un programme de modification génétique national d'agrandissement du pénis. Je suis déçu...

Ça risquait de poser des petits soucis aux chinoises ...

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Hello Lame,

Bien loin de moi l'idée de paraitre désagréable ou condescendant, mais ton discours fait de belles paroles marketing, politiques et s'appuyant sur les réflexions de philosophes du numérique me semble bien loin des réalités techniques et concrètes des problèmes de la souveraineté numérique.

 

Le 22/02/2021 à 02:39, Lame a dit :

Sauf miracle technologique, la raréfaction des matières premières et de l’énergie est inéluctable sauf miracle technologique

La consommation d'énergie en France par habitant est stable depuis 1990 (4t eq pétrole / hab), et la consommation totale augmente de manière proportionnelle à l'augmentation (légère) de population. Faux problème selon moi, la facture d'électricité du monde numérique, s'il devait y avoir un problème, serait reglée à coup de nuke. Quant à la raréfaction des matière première, j'ai cru comprendre que les industries étaient assez inégalement touchées, et que l'IT n'était pas en première ligne... Mais je ne suis pas un expert du sujet.

 

Le 22/02/2021 à 02:39, Lame a dit :

La part du peuple: En échange du pack numérique ci-dessus, les contribuables et citoyens permettent à l’UE de collecter et utiliser leurs données pour les projets communautaires, par exemple le développement des IA connexionistes.

Sexy ton plan machiavélique de dictature numérique :) Aujourd'hui, les Européens prennent le sens exactement inverse (et je pense qu'il est le bon) : privacy & open source.

 

Le 21/02/2021 à 23:08, Lame a dit :

Comment garantir l'accès aux outils numériques essentiels?

1) Par la fourniture d'outils open source développés aux frais des pouvoirs publics en collaboration avec les usagers (économie mixte contributive).

2) Par l'indemnisation d'une partie des frais des usagers.

A part la sécu où on est tellement dépassé que le collaboratif est impératif (l'ANSSI mais globalement tous les RSSI étatiques publient pas mal de tools open source, et la porosité avec la communauté est importante), c'est assez rare que les états mettent la main à la poche pour dev open source. Les entreprises privées le font pas mal sous le modèle : on propose de l'open source complexe, donc on propose une presta payante de conseil + support en accompagnement. Et qu'est-ce que tu voudrais créer de nouveau en open source et qui manque ? Il existe déjà quasi tout ce qui est essentiel, et en bricolant un peu on peut quasiment déjà tout faire.

Les frais des usagers ne me semble pas, aujourd'hui, une facture insurmontable. D'autant plus qu'on doit être parmi les pays au monde à avoir la facture internet la moins élevée. Monter un PC soi-même aujourd'hui ne coute pas très cher, on peut faire des merveilles avec un RasPi (et ça n'est que le début). Les PC de gamer coûtent cher, mais un PC classique non. Si tu peux t'offrir le nouvel iPhone tous les ans en étant au SMIC, tu peux t'offrir un PC 4-5 fois moins cher tous les 3-4 ans. Difficile de faire mieux. Le seul truc qui manque à ton tableau serait de proposer une formation numérique digne de ce nom à toute personne sortant de l'école, mais niveau priorité, faudrait déjà que les gens sachent sortir de l'école en sachant lire et faire des multiplications.

 

Le 21/02/2021 à 22:50, Lame a dit :

Ce qui m'amène à un sujet connexe, le datamesh

Terme fumiste full marketing. C'est le principe de la microsegmentation au niveau infra / middleware, qui ne fait qu'extérioriser le problème vers des partenaires. Et c'est même de l'arnaque dans le sens où ta donnée sera forcément moins volumineuse centralisée que dispersée. Sans parler du traitement (mais ça, je veux bien croire qu'on arrivera à l'améliorer). C'est avant tout de l'optimisation financière pour que les générateurs de données soient responsabilisés sur leurs volumes produits : c'est toi qui produit = c'est toi qui paye, moi je ne prends ( = je paye) que ce qui m'intéresse.

 

Le 21/02/2021 à 21:26, Lame a dit :

A vrai dire, l'Europe et les USA développent la 6G et préparent le développement de la 7G pour avoir la souveraineté numérique (surtout du point de vue des brevets) sans les générations de retard.

Et si on commençait par implémenter la 4G (la vraie, le LTE Advanced) ? Faut pas oublier que l'ordre de réflexion est le suivant : on imagine les besoins business de demain > on pisse un cahier des charges des performances de la xG > on fait la course aux brevets pour posséder les technos qui répondent à ce cahier des charges. C'est important de comprendre ce raisonnement, parce que ça met en lumière que bosser (ou développer, pour reprendre tes termes) sur les 6G ou 7G niveau propriété intellectuelle n'a aucun sens, c'est que de la com', c'est juste se dire qu'on réfléchit à la structure numérique du monde de demain, rien de plus.

 

Le 21/02/2021 à 21:11, Lame a dit :

Voilà les grands besoins fondamentaux:

- Garantie d'équipement: Il faut garantir aux agents publics et entrepreneurs l'accès aux équipements informatiques nécessaires à leur activité même en cas d'embargo volontaire ou accidentel.

- Garantie d'approvisionnement: Il faut garantir aux producteurs la possibilité d'acheter les composants électroniques indispensables à la fabrication de leur produit.

- Garantie de cybersécurité: Il faut protéger les autorités et les entrepreneurs contre les cyberattaques incapacitantes et l'espionnage.

- Garantie d'efficience: Il faut garantir aux usagers autochtones des produits conformes à leurs besoins et non aux intérêts économiques des exportateurs étrangers.

Mais lol. On n'est incapable de valider aucun des 3 premiers points d'un point de vue technique de près ou de loin, alors politiquement... Bonne chance. C'est complètement irréalisable, absolument personne de sérieux n'envisage un plan de développement exhaustif en ce sens (après, on peut effectivement apporter des réponses partielles mais faut oublier exhaustivité de la garantie). Quant au 4ème point, le monde entier a globalement les mêmes besoins techniques d'un point de vue numérique, donc c'est déjà validé. Le seul détail qui ne convient pas au "conforme", c'est le prix qui nous est imposé. Mais comme dit ailleurs, on a le choix entre s'appuyer sur des technos US avec un risque maitrisé et pas trop cher, ou alors payer très cher avec un risque bien plus élevé et un système moins performant histoire de pouvoir dire cocorico. Non merci.

 

Le 21/02/2021 à 21:11, Lame a dit :

Le Minitel est volontiers raillé de nos jours comme un internet primitif mais chacun doit se souvenir qu'il a précédé l'introduction d'internet en France et généré le tissu économique qui a adopté l'internet.

La stratégie du minitel me semble tout à fait pertinent pour acquérir une souveraineté économique. [...]

Le Minitel a été dans un contexte de non concurrence étrangère et lors de la création d'internet. Le contexte n'a rien à voir avec se faire une place sur un marché déjà occupé.

 

Le 21/02/2021 à 21:11, Lame a dit :

[...] L'idée serait que les autorités mettent à disposition des usagers un réseau informatique dédié à la conception collaborative d'équipement informatique open source. Par la suite, les écoliers seraient formés à l'usage de ces équipements en lieu et place des équipements des exportateurs étrangers traditionnels.

Cette stratégie ne permet pas de répondre à tous les besoins mais elle permet à la population de se libérer elle-même d'une partie de sa dépendance numérique vis à vis des exportateurs étrangers. C'est un socle sur lequel on peut commencer à construire la souveraineté numérique.

Oh, en fait, ça existe déjà, ça s'appelle internet. Et ça fonctionne très bien.

Laisse moi te poser une question : est-ce que tu es sous Linux / Libre Office like / Firefox sur ton PC perso ? Est-ce que tu regardes la TV via une distribution open source gratuite ? Plus généralement, est-ce que tu fais beaucoup de DIY chez toi ? Le concept business ce ceux qui nous tiennent par les couilles d'un point de vue propriété intellectuelle est simple : on parie que ça vous prendra trop de temps / d'énergie pour ré-inventer la roue par vous-même, open source ou pas, et que vous préférerez acheter un truc tout fait qui fonctionne bien. Il faudrait mettre tellement de pognon et d'énergie pour rattraper notre retard que ça nous est totalement inaccessible : premièrement car il nous faudrait des années pour proposer ce que les américains proposent aujourd'hui, mais en plus parce qu'ils progressent plus vite que nous, donc même si on les rattrapait, on se ferait rouler dessus. C'est un combat perdu d'avance. Je t'encourage à regarder la vitesse de développement d'Azure (la sortie de nouveaux services) : fulgurant ! On parlait autrefois des GAFA. Maintenant des GAFA-M. Et demain des M-GAFA. Microsoft est juste en train de tuer le game.

Par contre, tu aurais pu poser la question de certains ressources matérielles type terres rares, qui me semble un débat plus intéressant (probablement parce que je m'y connais moins).

 

Il faut bien comprendre quelques petites choses :

  • On ne peut pas être dans un état "sécurisé" d'un point de vue malware. Toutes les DSI courent après cette chimère, mais il faut définitivement l'enterrer. Parlons plutôt de réduire le risque.
  • Le déficit actuel de l’État ne permet pas d'engager un gros plan d'investissement. Ou s'il le faisait, ce serait probablement au détriment d'autre chose tout aussi important. On est vraiment en mode survie d'un point de vue budget public aujourd'hui. Le seul truc qui nous sauve, c'est que le monde a encore confiance en notre capacité à rembourser notre dette. Et pourvu que cela tienne encore longtemps, sinon, ça va être moche.
  • Comme le disait Gally je ne sais plus où, un de nos gros problèmes est d'être frileux sur la prise de risque et de ne bouger sur une techno qu'en mode réactif. Ce modèle n'est pas applicable dans le monde numérique (mais la majorité des dirigeants ont un peu de mal avec ce concept) : Si t'as raté l'anticipation du virage, tu prends le mur.
  • Il n'y a globalement pas trop de débat à avoir sur le contenu open source. Si tout n'existe pas, on peut monter à peu près tout en bricolant. Ça prend juste du temps et de l'argent. Monétiser un contenu open source est le modèle économique n°1 de l'IT mondial aujourd'hui.
  • Faut accepter de dire qu'on ne peut pas tout maitriser et qu'on a de gros trous dans la raquette. Mais c'est sûr que c'est compliqué à accepter quand on est citoyen néophyte en IT et qu'on est pas loin du sommet de la pyramide de Maslow et qu'un concurrent politique crie à tord que, lui au pouvoir, il règlera le problème. Faut accepter le risque et choisir ses combats, plus pragmatiques.
  • Regarde le nombre de scientifiques / ingénieurs qu'on forme en France par an. Compare ce chiffre avec les US ou la Chine. Réalise que les meilleurs en France vont monter leur affaire outre-Atlantique ou acceptent volontiers de se faire racheter par l'oncle Sam qui propose un contexte bien plus favorable. Là tu as un problème. Et tu ne peux pas lutter contre. On n'a plus le statut de superpuissance de 1900. CQFD.
Modifié par Nemo123
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il y a 2 minutes, Pierre_F a dit :

Quant à OVH, je vous engage à lire pourquoi ils n’ont pas été retenu dans la liste des entreprises du cloud Européen

A propos d'OVH, je ne sais pas si ça a été dit ici, mais OVHcloud a obtenu le Visa de sécurité ANSSI pour sa qualification SecNumCloud il y a 2 mois. Et cela signifie beaucoup.

https://www.ovh.com/fr/news/presse/cpl1721.ovhcloud-obtient-visa-securite-anssi-sa-qualification-secnumcloud

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2 hours ago, Nemo123 said:

A propos d'OVH, je ne sais pas si ça a été dit ici, mais OVHcloud a obtenu le Visa de sécurité ANSSI pour sa qualification SecNumCloud il y a 2 mois. Et cela signifie beaucoup.

https://www.ovh.com/fr/news/presse/cpl1721.ovhcloud-obtient-visa-securite-anssi-sa-qualification-secnumcloud

OVH ... c'est leur support qu'il faudrait qu'ils fassent qualifier d'abord ...

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https://www.clubic.com/ovh/actualite-364035-le-fondateur-d-ovhcloud-veut-racheter-shadow.html

JezbyVentures, le fonds d'investissement lié à l'entreprise OVH, étudie le rachat de Shadow, en redressement judiciaire. L'objectif de l'entrepreneur avec ce rachat serait de « développer une alternative européenne à Office365 / G-Suite ». Pour l'instant, la question du Cloud gaming n'est pas évoquée. Le besoin est de 30 à 35 M€.

Rappelons que Shadow a gagné des clients en 2020, passant de 67 000 utilisateurs en 2019 à 97 000 l'année dernière. Mais cela n'a pas empêché son chiffre d'affaire de baisser de 20 à 17 millions d'euros sur la même période, le prix des abonnements ayant drastiquement diminué.

Depuis 2015, Blade a levé 108 millions d'euros pour le développement de Shadow. Le besoin de financement actuel a été évalué entre 30 et 35 millions d'euros. Les effectifs de l'entreprise s'élèvent à 138 employés en France et 25 répartis dans deux filiales à l'étranger.

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Le 19/08/2020 à 23:38, mehari a dit :

C'est en court. C'est le but de projet comme l'EPI que j'ai mentionné au dessus, qui est avant tout destiné aux super-calculateurs (même si on peut imaginer des retombées dans d'autres domaines par la suite). On peut aussi envisager l'investissement dans la recherche sur l'informatique et les communications quantiques, pour citer quelques exemples.

Un article paru ce matin dans le Handelsblatt. Malheureusement, le verrouillage de contenu est tombé après que j'aie pu lire l'article. Voici donc le début de l'article demeurant accessible ouvertement :

Citation

L'Allemagne est perdante face aux États-Unis et à l'Asie dans le domaine des ordinateurs quantiques

Coûts élevés, manque de stratégie, manque d'expertise : malgré une bonne recherche, l'Allemagne ne parvient pas à faire progresser cette technologie clé.

Bruxelles, Düsseldorf.

L'Allemagne risque de s'enliser dans le développement d'un ordinateur quantique "made in Germany". C'est ce que montre une réponse du gouvernement fédéral à une petite enquête du FDP, qui est à la disposition du Handelsblatt : Bien que les compétences soient disponibles, aucune entreprise allemande ne construit d'ordinateur quantique - contrairement aux géants technologiques que sont Google, Microsoft et IBM. "En comparaison internationale, l'Allemagne prend de plus en plus de retard", déclare Mario Brandenburg, porte-parole du FDP pour la politique technologique.

Pourtant, tout ce dont elle aurait besoin pour réussir dans cet important domaine technologique est disponible : Les experts allemands en sciences quantiques sont considérés comme des leaders, et la recherche fondamentale allemande est reconnue dans le monde entier. En outre, les fournisseurs allemands de technologies de l'information produisent des composants importants pour les ordinateurs quantiques, et de nombreuses start-ups développent des logiciels quantiques. Le gouvernement allemand prévoit d'investir plus de deux milliards d'euros dans ce domaine, ce qui représente l'un des plus gros montants jamais alloués.

[...]

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

https://www.handelsblatt.com/technik/it-internet/quantencomputing-deutschland-verliert-bei-quantencomputern-den-anschluss-an-die-usa-und-asien/26984870.html

 

 

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C'est assez compliqué la stratégie de développement en ordi quantique. C'est un peu comme à l'aube de la maitrise de la technologie nucléaire : sur le principe et la théorie, tout le monde sait comment ça fonctionne et ce à quoi on veut aboutir (comprendre par là, quels phénomènes physiques on veut réaliser). Du coup, chaque champion industriel y va de sa stratégie, généralement complètement différente de celle des concurrents. Probablement qu'à terme, un ou deux modèles feront référence, et que la R&D des autres chemins sera à peu près totalement perdu. Un gouffre financier. Donc bien choisir son cheval est primordial.

Après, comme on disait, à un moment donné, faut tenter le coup car si on prend un train de retard, on ne rattrapera jamais la tête de train. Mais le pari est très risqué, ça ne m'étonne pas qu'on, européens, soit frileux à se lancer.

Aujourd'hui, maitriser des opérations quantique, c'est juste jouer à kisékalaplugross à monter qu'on peut monter à plus de qbit que la concurrence, mais l'application business et opérationnelle est aujourd'hui inexistante. Demain sera autrement, assurément. Donc ça n'encourage pas le trésorier à allouer du budget, d'où, probablement, la décision de l'Allemagne.

Modifié par Nemo123
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il y a 45 minutes, Kiriyama a dit :

Un truc que je viens de découvrir, le réseau social Clubhouse, réservé aux CSP+ et aux branchés de la mondialisation. Uniquement accessible sur cooptation et disponible seulement sur iPhone.

https://www.marianne.net/politique/on-sest-balade-sur-clubhouse-le-reseau-social-du-bavardage-elitiste

 

https://www.youtube.com/watch?v=L1N3WXZ_1LM

à remettre au gout du jour ... mais c'est pareil en somme ....

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Le 08/03/2021 à 13:48, Nemo123 a dit :

Par contre, tu aurais pu poser la question de certains ressources matérielles type terres rares, qui me semble un débat plus intéressant (probablement parce que je m'y connais moins).

Je ne vois pourquoi ce serait à moi de lancer cette digression. Dans ce fil de discussion, on parle de la souveraineté numérique du point de vue de l'équipement et des softwares, pas du problème de l'approvisionnement en terre rare. Ce dernier problème est un autre point important qui est traité dans un autre fil de discussion. C'est comme si je commençais à parler de l'approvisionnement en bauxite dans le sujet sur le SCAF.

Le 08/03/2021 à 13:48, Nemo123 a dit :

Sexy ton plan machiavélique de dictature numérique :) Aujourd'hui, les Européens prennent le sens exactement inverse (et je pense qu'il est le bon) : privacy & open source.

Dictature numérique? Tu es forcé d'approuver les cookies et l'utilisation de tes données personnelles pour un peu près tout, en particulier quand tu as recours à la technologie et au service des GAFAM. Donc, quand eux le font, c'est l'efficacité mais quand ce sont les pouvoirs publics qui le font dans le cadre d'un contrat social, c'est la dictature? Je préfère une plus grande souveraineté numérique aux apparences de protection du RGPD.

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Le 08/03/2021 à 13:48, Nemo123 a dit :

Et si on commençait par implémenter la 4G (la vraie, le LTE Advanced) ?

Parce que ce n'est pas encore fait? Sinon par, rapport à la 4G, la 5G et la 6G permettent des réductions de temps de latence qui ouvrent la voie à de nouvelles avancées dans le domaine des drones par exemple. Donner la 4G à ceux qui ne l'ont pas encore et ne peuvent s'en passer ne dispense pas forcément le passage à la 5G ou plus.

Et naturellement, il faut un action politique pour s'assurer que les percées techniques permises par la 5G ou plus profitent à la population et non à une minorité d'entrepreneur et investisseur mais c'est un problème abordé dans un autre fil de discussion.

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Le 08/03/2021 à 13:48, Nemo123 a dit :

Et qu'est-ce que tu voudrais créer de nouveau en open source et qui manque ? Il existe déjà quasi tout ce qui est essentiel, et en bricolant un peu on peut quasiment déjà tout faire.

En fait, ce qui est fourni par les GAFAM. Mais il ne suffit pas de faire simplement de l'Open source, il faut aussi faire ce qui convient à l'utilisateur, donc associer l'utilisateur à la conception de l'Open source. Le problème se pose dans l'instruction publique à distance notamment:
 

Citation

 

L'Etat choisit à nouveau Microsoft pour équiper l'Education nationale et l'Enseignement supérieur

L'Etat a lancé un appel d'offres de 8,3 millions d'euros pour équiper de "solutions Microsoft" les services de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Pour le Conseil national du logiciel libre, le choix d'un acteur américain est contestable et écarte la concurrence française et européenne. Un raisonnement qui rappelle les critiques formulées à l'encontre du Health Data Hub.

Les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur ont lancé début août un appel d'offres de 8,3 millions d'euros pour "la concession de droits d'usage à titre non exclusif, en mode perpétuel ou en mode locatif, de solutions Microsoft et services associés", révèle Le Canard Enchaîné. Pour le Conseil national du logiciel libre (CNLL), cet appel d'offres favorise injustement l'entreprise américaine. L'association qui regroupe 200 entreprises françaises spécialisées dans le logiciel libre entend "donner toutes les suites judiciaires pertinentes".

Equiper 800 000 postes de travail
D'après le CNLL, qui a eu accès aux documents de l'appel d'offres, il s'agit d'acheter "100 références de logiciels Microsoft qui concernent aussi bien les postes clients que les serveurs, et couvrent : les OS, la bureautique, le collaboratif, la gestion des identités, les CMS, les ERP, le CRM…". Cela représente au total 800 000 postes de travail.

"Cet appel d'offres pose problème, car les spécifications techniques d'un marché ne peuvent pas se référer à une marque ou à un brevet lorsque cela est susceptible de favoriser ou d'éliminer certaines opérateurs", détaille auprès du journal Jean-Baptiste Soufron, avocat au barreau de Paris spécialisé dans le droit des nouvelles technologies. L'objet de l'appel d'offres, poursuit-il, aurait dû porter la mention "solutions Microsoft ou équivalentes". Pour rappel, le but de cette procédure est justement de mettre plusieurs entreprises en concurrence.

Face à ces accusations, le ministère de l'Education nationale a répondu que "les logiciels Microsoft équipant les systèmes informatiques doivent pouvoir être maintenus et suivre les évolutions de la base installée. C'est l'objet du marché en question, qui ne vise pas à remplacer les solutions mais à pérenniser un existant et des investissements préalables".

En effet, Microsoft et l'Education nationale ont déjà collaboré. En 2015, ils avaient signé un accord pour développer le numérique dans les écoles. Le collectif EduNathon, représentant des citoyens, entreprises et collectivités au travers d'associations comme le Conseil National du Logiciel Libre ou Ploss-RA, avait assigné en justice les deux parties au contrat. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris avait finalement décidé que cet accord était licite.

Le choix d'un acteur américain
Au-delà de l'aspect purement procédural, c'est le choix d'un acteur américain qui dérange. "Pour toutes les catégories des logiciels mentionnés dans l'appel d'offres, il existe des logiciels libres, souvent portés par des éditeurs français ou européens, qui présentent des fonctionnalités et des performances comparables à celles des logiciels Microsoft", affirme le CNLL. A noter cependant que Microsoft est l'acteur de référence de la bureautique depuis plus de 20 ans avec sa suite Office, et qu'il est l'un des rares acteurs du marché à pouvoir proposer un ensemble complet de solutions compétentes et interopérables dans les domaines visés.

François Aubriot, membre du Conseil d'administration du CNLL et responsable de la cellule de veille "marchés publics", se désole que "l'Etat préfère verser des rentes à Microsoft plutôt que de se tourner vers des entreprises françaises parfaitement capables de leur fournir les services demandés et qui, elles, ne pratiquent pas d'optimisation fiscale". Une argumentation qui rappelle celle des opposants du Health Data Hub qui reprochaient à l'Etat d'avoir choisi Microsoft pour l'hébergement de cette base de données de santé.

 

Source: L'Usine digitale

Alors pourquoi l'Etat fait-il ce choix? Ne serait-ce pas parce que les enseignants n'ont que peu d'estime pour le logiciel fourni gratuitement par l'administration lors du premier confinement? Et que nombre d'entre eux se sont tournés vers les logiciels fournies par Microsoft parce qu'il était plus adapté à leurs besoins?

Et là, on doit se demander pourquoi le logiciel fourni gratuitement par l'Etat sont moins efficaces que ceux du privé? C'est une question de connaissance du terrain. Associer les utilisateurs à la conception des logiciels open source permettrait de résoudre le problème.

Le 08/03/2021 à 13:48, Nemo123 a dit :

Terme fumiste full marketing. C'est le principe de la microsegmentation au niveau infra / middleware, qui ne fait qu'extérioriser le problème vers des partenaires. Et c'est même de l'arnaque dans le sens où ta donnée sera forcément moins volumineuse centralisée que dispersée. Sans parler du traitement (mais ça, je veux bien croire qu'on arrivera à l'améliorer).

Je te crois sur parole mais il me semble qu'il est question de datamesh entre les services/équipes d'une entreprise et non entre entrepreneur. Justement, le datamesh est proposé comme solution pour limiter l'envoi de donnée hors de l'entreprise, donc vers des fournisseurs d'infrastructure payante et si dispendieuse qu'on se demande comment cette solution pourrait satisfaire des PME.

De toute façon, mon idée n'est pas de faire la promotion du datamesh. Je me dis simplement que la progression de l'holacratie et la promotion du datamesh interne par des think tanks peut créer un engouement pour le datamesh dans le cadre de l'holacratie ou assimilé. Autant saisir l'opportunité et répondre à la demande par des offres européennes plutôt que de l'abandonner aux GAFAM.

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Le 08/03/2021 à 13:48, Nemo123 a dit :

Bien loin de moi l'idée de paraitre désagréable ou condescendant, mais ton discours fait de belles paroles marketing, politiques et s'appuyant sur les réflexions de philosophes du numérique me semble bien loin des réalités techniques et concrètes des problèmes de la souveraineté numérique.

Tu peux toujours me coller une étiquette infamante: C'est d'autant plus facile que tu es un spécialiste, contrairement à moi. Néanmoins, contrairement à ce que tu suggère, je travaille dans les assurances et je ne suis donc pas un entrepreneur qui tente de faire de la publicité à bon compte.

Une question se pose: Si rien n'est jamais possible, si les GAFAM ont un position inamovible, alors comment les Chinois sont-ils arrivés à leur position actuelle dans le numérique?

Il est vrai qu'ils ne sont pas vraiment parti d'un désert entrepreneurial dans le domaine électronique: Dès les années 80 l'Asie, et plus particulièrement la Chine, sont bien placés dans le production d'électroménager. Néanmoins, où en est l'informatique hardware et software chinoise au moment de la Chute du mur? Au plan numérique, la Chine était-elle un challenger des USA comme l'URSS de 1975?

Je ne dis pas que la souveraineté numérique de l'Europe serait facile à obtenir. Mais partir du principe que rien n'est jamais possible, est-ce un point de vue réaliste ou atlantiste? Si c'est possible, j'ai émis une ébauche de stratégie et je conçois parfaitement qu'on puisse faire mieux. Dans ce cas, qui a mieux à proposer?

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Merci beaucoup du caractère constructif de tes réponses : c'est le but du forum d'échanger nos points de vue :)

 

Il y a 17 heures, Lame a dit :

Dans ce fil de discussion, on parle de la souveraineté numérique du point de vue de l'équipement et des softwares, pas du problème de l'approvisionnement en terre rare. Ce dernier problème est un autre point important qui est traité dans un autre fil de discussion.

Effectivement, tu as raison, mea culpa !

 

Il y a 17 heures, Lame a dit :

Je préfère une plus grande souveraineté numérique aux apparences de protection du RGPD.

Dans l'idée, nous sommes d'accord, d'autant plus que nous sommes possiblement, au monde, le pays (ou du moins dans le groupe de tête) qui me semble proposer le plus de liberté / privacy / protection en terme de numérique. Raison de plus pour ne pas céder un pouce de terrain. La Quadrature du Net fait un excellent travail en la matière, même si à titre personnel je les trouve parfois un peu trop pointilleux (mais bon, ils sont experts sur le domaine, donc ils doivent avoir raison).

 

Il y a 16 heures, Lame a dit :

Parce que ce n'est pas encore fait? Sinon par, rapport à la 4G, la 5G et la 6G permettent des réductions de temps de latence qui ouvrent la voie à de nouvelles avancées dans le domaine des drones par exemple. Donner la 4G à ceux qui ne l'ont pas encore et ne peuvent s'en passer ne dispense pas forcément le passage à la 5G ou plus.

Et naturellement, il faut un action politique pour s'assurer que les percées techniques permises par la 5G ou plus profitent à la population et non à une minorité d'entrepreneur et investisseur mais c'est un problème abordé dans un autre fil de discussion.

En fait, la LTE Advanced correspond à la dénomination commerciale 4G+ (la 4G est une 3G améliorée avec un socle technique LTE A). Cette 4G+ est une transformation majeure puisqu'elle permet aux telecoms de passer en IP de bout en bout sur toute la chaine de liaison, quelque soit l'applicatif utilisé (c'est le standard réseau Télécom pour full VoIP pour les appels téléphoniques). Et la 4G+ a mis très longtemps à s'installer. Je ne sais pas trop où ça en est, mais ça a pris beaucoup plus longtemps que prévu car (entre autres) le déploiement est rentré en compétition avec l'installation de l'infra de la 5G. La 5G n'a pas vraiment pour but d'augmenter le débit de données, mais plutôt le nombre d'objets connectés qui discutent entre eux en même temps. Même s'il y a plein d’innovations qui vont avec ce nouveau standard 5G, c'est de loin le plus important.

Après, en tant qu'utilisateur, la 5G ne va pas changer grand chose pour l'utilisateur lambda. A part, comme disait je ne sais plus qui, à pouvoir de masturber en 4k enfermé dans un ascenseur. La 5G est vraiment un standard orienté business et IoT (objets connectés).

 

Il y a 16 heures, Lame a dit :

En fait, ce qui est fourni par les GAFAM. Mais il ne suffit pas de faire simplement de l'Open source, il faut aussi faire ce qui convient à l'utilisateur, donc associer l'utilisateur à la conception de l'Open source. Le problème se pose dans l'instruction publique à distance notamment:

Citation

L'Etat choisit à nouveau Microsoft pour équiper l'Education nationale et l'Enseignement supérieur

Les GAFAM fournissent énormément de trucs, donc faut analyser les segments un par un si on veut trouver des alternatives open sources, qui sont légions. Typiquement, tout ce qui est bureautique, toutes les alternatives open source existent. D'ailleurs, l'état y a déjà un recours massif (NextCloud, LibreOffice / only office ...). En revanche, on pourrait se poser la question de pourquoi la population de l'enseignement supérieur et l’éducation nationale refusent autre chose que des outils Windows bien connus. ? Sans vouloir tomber dans le prof-bashing, un des piliers de la transformation numérique est la conduite du changement, avec l'acceptabilité des utilisateurs finaux à adhérer aux nouveaux outils proposés. Et là, c'était inenvisageable de proposer aux profs du Linux avec une bureautique et des moyens de partage full open source qui ne correspondent pas à l'interface habituelle. Trop de changement d'un coup. Ces gens (que je connais bien) sont vraiment dur au changement.

 

Il y a 16 heures, Lame a dit :

Alors pourquoi l'Etat fait-il ce choix? Ne serait-ce pas parce que les enseignants n'ont que peu d'estime pour le logiciel fourni gratuitement par l'administration lors du premier confinement? Et que nombre d'entre eux se sont tournés vers les logiciels fournies par Microsoft parce qu'il était plus adapté à leurs besoins?

Et là, on doit se demander pourquoi le logiciel fourni gratuitement par l'Etat sont moins efficaces que ceux du privé? C'est une question de connaissance du terrain. Associer les utilisateurs à la conception des logiciels open source permettrait de résoudre le problème.

Après, il y a des solutions open source très variées, avec différents niveaux de complexité et de services. Au delà du fait qu'il existe des réfractaires au changement comme évoqué précédemment, je n'exclus pas que le choix de l'Etat n'était pas le plus adapté (pour ne pas dire mauvais) ce qui a entrainé de mauvaise réactions. Après, je n'ai pas du tout étudié cette question, donc je parle sans savoir. Et je me demande si ceux qui râlent sont représentatifs ou s'ils ne sont qu'une archi minorité de non initiés ?

Tout ça pour dire que les outils open source ne sont pas souvent moins efficaces que ceux du privé. Généralement c'est plutôt l'inverse, même. Mais l'énorme avantage des logiciels privés, quels qu'ils soient, c'est qu'ils sont vendus avec un support, un SAV, du conseil, de l'ergonomie... Tout ce qu'il faut pour séduire un non initié.

Et il ne faut pas oublier que la société qui contribue le plus à l'open source dans le monde est Microsoft, et que les 5 premières places sont probablement occupées par les GAFAM. Car leurs logiciels n'ont jamais été développés from scratch de zéro, ils se sont toujours appuyés sur une multitude d'outils / librairies open source.

 

Il y a 17 heures, Lame a dit :

De toute façon, mon idée n'est pas de faire la promotion du datamesh. Je me dis simplement que la progression de l'holacratie et la promotion du datamesh interne par des think tanks peut créer un engouement pour le datamesh dans le cadre de l'holacratie ou assimilé. Autant saisir l'opportunité et répondre à la demande par des offres européennes plutôt que de l'abandonner aux GAFAM.

Pourquoi pas, effectivement, mais je suis personnellement un grand septique de la souveraineté numérique. A mon avis, c'est une chimère. Mais j'espère me tromper.

 

Il y a 16 heures, Lame a dit :

Une question se pose: Si rien n'est jamais possible, si les GAFAM ont un position inamovible, alors comment les Chinois sont-ils arrivés à leur position actuelle dans le numérique?

Les Chinois sont à l'age de la pierre dans le secteur du numérique. Leurs gros champions sont ultra subventionnés, limite des entreprises publiques. Huawei n'est qu'une pâle copie à bas coût de Cisco. Depuis quelques années, ils essaient de développer leurs propres produits et s'exportent (très) bien, mais niveau innovation, ça reste archi limité. ZTE même combat.

C'est un peu différent pour Alibaba, car le modèle de création suit celui d'Amazon : numérisation de points de vente de produits de grande distribution, puis diversification des activités vers des services Cloud. Mais ce sont des nains à l'international en dehors de Chine, c'est le marché intérieur qui les porte.

Bref, la position des chinois dans le numérique est de mieux en mieux, c'est indéniable. Depuis quelques années ils arrêtent de faire de la copie pour se lancer dans leurs propres campagnes de développement, mais l’innovation reste anecdotique comparée aux GAFAM.

 

Il y a 16 heures, Lame a dit :

Je ne dis pas que la souveraineté numérique de l'Europe serait facile à obtenir. Mais partir du principe que rien n'est jamais possible, est-ce un point de vue réaliste ou atlantiste? Si c'est possible, j'ai émis une ébauche de stratégie et je conçois parfaitement qu'on puisse faire mieux. Dans ce cas, qui a mieux à proposer?

Je pense que l'open source va rapidement noyer une grosse partie des entreprises de développement logiciel classique (y compris Microsoft, qui a adapté sa stratégie vers le cloud en conséquence). Ça me semble inéluctable. La valeur ajoutée des gros groupes se fera à l'avenir sur les capacités SaaS et IaaS, qui sont de nouvelles vaches à lait. Sauf qu'en France et en Europe, on ne sera jamais assez nombreux / bon / avec des moyens pour ET rattraper le retard, ET maintenir un niveau de compétitivité adéquat en essayant de faire pousser de nouveaux champions. C'est perdu d'avance.

Après, s'il devait se monter une grande société de service public numérique de cloud public (au sens purement infra) français, économiquement compétitif avec le IaaS proposé par les GAFAM, je pense que ça serait fantastique et clairement réaliste (mais un gouffre financier, on n'a rien sans rien, et probablement que la raison pour laquelle on ne l'a pas déjà lancé est que nos finances d'Etat sont saignées à blanc). Concernant le SaaS des GAFAM, ça me semble trop complexe à concurrencer.

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Je ne savais pas trop où le mettre : guerre économique ou souveraineté numérique (reprise du fil voiture)

Il y a 4 heures, g4lly a dit :

 

Grave sécheresse affectant Taiwan depuis février ...
Et qui commence à menacer la production des puces (électroniques), déjà en sévère pénurie, suite à l'explosion des besoins pendant la pandémie de covid.

https://asia.nikkei.com/Business/Tech/Semiconductors/Taiwan-s-chip-industry-under-threat-as-drought-turns-critical2

Pour rappel, Taiwan/TSMC est l'un des plus grand producteurs de puce au monde. (ce qui mène à des semi-blagues chinoises d'invasion de Taiwan pour résoudre leurs problèmes d'embargo US sur les semi conducteurs...)

Sur le segment de pointe de la gravure ultrafine de puce (EUV, gravure extrême UV, sous les 7nm de finesse ), il détient même plus de 50% de la capacité mondiale :
https://www.01net.com/actualites/processeurs-le-taiwanais-tsmc-est-le-maitre-absolu-de-la-gravure-euv-1969340.html

-------------------------------------

Je ne suis pas beaucoup intervenu sur ce fil.

Personnellement, l'indépendance totale à 100% (conception, capacité de production du hardware, software) sur toute la filière IT (hardware et software) me ferait très plaisir... (je me contenterais du niveau européen : c'est totalement impossible au niveau français, cf mes chiffres plus bas)

Mais pour moi c'est un objectif irréaliste à moyenne échéance... car il coûterait sans doute autant d'investissement que toute la dissuasion nuke depuis sa création. (soit minimum 200-500 GEUR)...
Le SCAF à côté, c'est du pipi de chat.
Si on veut construire des champions 1) compétitifs au niveau mondial (sans marché captif façon Bull ...) et 2) capable de produire toute la demande au niveau européen, ça coûte la peau des fesses.

Exemples rapides, rien qu'au niveau matériel :
https://en.wikipedia.org/wiki/Semiconductor_fabrication_plant
"petite" extension de capacité EUV de l'usine de puce TSMC : 1.9GEUR ...
https://www.tomshardware.fr/tsmc-a-commande-au-moins-13-nouvelles-machines-euv-pour-un-montant-de-19-milliards-deuros/

Annonce d'une usine de puce TSMC gravure 5nm ("vieille techno") aux USA = 12 G$
https://semiwiki.com/semiconductor-manufacturers/tsmc/285846-cost-analysis-of-the-proposed-tsmc-us-fab/

Nouvelle usine TSMC top niveau  (gravure 3nm) -> investissement de 20G$ !!!
https://www.reuters.com/article/tsmc-investment-idUSL3N1O737Z

 

Pour moi, ce qui est réalisable, ça serait de :

1) Veiller à castrer les monopoles : que ce soit les GAFA US, les terres rares chinoises, etc.
+ Essayer de garder la diversité dans les filières d'approvisionnements.

Tout ceci pour éviter les points de défaillance unique (exemple Parler paralysé par un embargo quasi mondial .... décrété par un simple PDG ... même pas par le gouvernement US).
Par exemple, forcer Apple à permettre l'install d'apps de stores alternatifs (permis depuis le début chez Android, même si ça entraîne d'autres pb : virus/malware).

 

2) Garder le savoir-faire, les briques technologiques pour rester autonome ... mais avec une capacité de production réduite (10-20% du marché européen).
Pouvoir produire 100% de la demande demande des infrastructures énormes...
Donc ST Microelectronics, ASML, il faut les garder, et les protéger comme industrie stratégique (la même protection que les industries de défense)

C'est une problématique similaire à la production de masques ...
(maintenir la capacité de prod FR à 100% des besoins de crise, ça coûte la peau des fesses, surtout si on veut être compétitif en prix face aux chinois ...
Mieux vaut garder 10% de la capacité de prod, et subventionner l'industrie pour garder sous cocon des chaînes de fabrication de réserve, si crise )

Sauf qu'en électronique de pointe toute perte de savoir-faire mettrait plutôt 10-20 ans à être récupérée.
(Intel avait de bonnes usines de fabrication US ... mais s'est royalement planté depuis 10 ans au passage des gravures ultra fines)

Modifié par rogue0
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