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La souveraineté numérique est-elle possible ?


Shorr kan
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Le 15/03/2021 à 10:16, Nemo123 a dit :

En fait, la LTE Advanced correspond à la dénomination commerciale 4G+ (la 4G est une 3G améliorée avec un socle technique LTE A). Cette 4G+ est une transformation majeure puisqu'elle permet aux telecoms de passer en IP de bout en bout sur toute la chaine de liaison, quelque soit l'applicatif utilisé (c'est le standard réseau Télécom pour full VoIP pour les appels téléphoniques). Et la 4G+ a mis très longtemps à s'installer.

Si cette 4G+ ne pose pas les mêmes problèmes sanitaires que la 5G: ok. Mais on ne peut pas arrêter le progrès sous peine de devenir des Indiens d'Amérique. Si tu zappes les capacités de la 5G et plus, alors les autres régions du monde auront un avantage comparatif sur nous. C'est aussi pour cela que je suis prêts à zapper certaines protections des données pour permettre le progrès de certaines industries.

C'est une logique de guerre mais une logique qui permet l'émergence de capacités qui contribueront, plus tard, à une souveraineté numérique plus concrète. Il s'agit de ne pas satisfaire du statut "Costa Rica numérique", en particulier si l'on tient compte du fait que les USA ne sont redevenues que provisoirement des "alliés". Qui succèdera à Biden dans huit ans? En outre, est-ce qu'être trop aligné sur les USA est un positionnement d'avenir? Si l'on veut pouvoir opter pour un positionnement géopolitique plus flexible, il faut acquérir une certaine autonomie ou un certain poids dans différentes domaines.

Le 19/03/2021 à 22:20, rogue0 a dit :

Personnellement, l'indépendance totale à 100% (conception, capacité de production du hardware, software) sur toute la filière IT (hardware et software) me ferait très plaisir... (je me contenterais du niveau européen : c'est totalement impossible au niveau français, cf mes chiffres plus bas)

Nous sommes d'accord que l'indépendance totale est impossible pour tout le monde. Au niveau européen, il me semble qu'on peut au moins initier un accroissement de notre autonomie vis à vis des USA puisque les Chinois l'ont fait. Je suis d'accord que c'est très difficile. Au niveau français, inutile d'essayer de l'envisager puisque la France, à l'exclusion de ses pays constitutifs, est une partie du marché commun.

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Il y a 11 heures, Lame a dit :

Si cette 4G+ ne pose pas les mêmes problèmes sanitaires que la 5G: ok.

Ces problèmes sont les mêmes quelque soit la bande de fréquence EM choisie, dès lors qu'elle est élevée (centaines de MHz - GHz) : ça perturbe (d'un point de vue médical) une partie de la population sur des neurotransmetteurs pas toujours bien identifiés car variables d'un individu à l'autre. Certains qui autrefois n'y étaient pas sensibles le deviennent. Inversement, certains qui y étaient sensibles perdent cette sensibilité. Ce que montrent toutes les études un peu sérieuses c'est que ça a une influence mais que c'est trop variable d'un individu à l'autre pour en tirer des effets généraux. 4G, 4G+ ou 5G même constats.

Donc dans le doute, pour les raisons que tu évoques, y a pas de problème et on fonce :biggrin:

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Le 19/03/2021 à 22:43, Shorr kan a dit :

Au fait, qu'est ce qui est arrivé à Intel ?

Du point de vue compétition technologique (course à la finesse de gravure), ils ont eu de plus en plus de retards et de problèmes techniques depuis 2012 pour descendre en dessous des 14nm.
Je ne suis pas du milieu, je laisse les sachants commenter
Résultat : actuellement, ils ont 2 générations de retard sur TSMC (Intel a du mal à pondre de la gravure à 10nm, TSMC sort déjà du 5nm , 7nm et 10nm)

ça en était arrivé au point où des actionnaires US réclamaient la vente des usines, et le passage en mode "fabless" (alcatel, anyone?)
"Heureusement" pour les usines d'Intel, la pandémie et la pénurie est arrivée pour rappeler l'intérêt de garder de la prod locale ...
Intel vient d'annoncer un plan de 20G$ pour construire une fonderie à ... 7nm aux US

https://www.tomshardware.com/news/tsmc-and-samsung-foundry-becoming-dominant-makers-of-advanced-chips

https://www.extremetech.com/extreme/227720-how-intel-lost-10-billion-and-the-mobile-market

https://www.extremetech.com/computing/227816-how-intel-lost-the-mobile-market-part-2-the-rise-and-neglect-of-atom

Pour le reste, apparemment, les autres gros fondeurs TSMC et Samsung étaient plus flexibles, et avaient investi des milliards  pour construire des méga-usines plus efficaces, dont la capacité est louée à d'autres clients (dont Apple, AMD, Samsung, etc).

Et puis Intel n'a pas réussi à se diversifier hors puces PC pour plein de raisons (dont des coups fourrés de Qualcomm pour garder leur quasi-monopole)
Intel est resté sur son modèle, où la prod de ses fonderies est réservée à Intel, et surtout la production de puces PC (volume moyen, marge haute)
 

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Pour coller au sujet de la souveraineté numérique, j'étais passé à côté du fait que Tenable (société de cybersécurité US, mais fondé par un français, qui a bien expliqué que l'écosystème US était bien plus favorable à la France pour monter une société) a racheté pour 98M$ (en cash) la pépite française Alsid, spécialiste de la sécurisation des Active Directory en SaaS sans utiliser d'agent local ou de compte à privilège (autant dire super critique et prometteur), société créée en 2016 par deux anciens de l'ANSSI.

La souveraineté numérique commence ici : que nos gros groupes (avec l'aide de l'Etat ?) rachètent nos pépites pour les conserver en France.

Sauf que tout le monde ne peut pas sortir 100M$ cash pour racheter une petite boite, surtout par les temps qui courent.

Conserver sous pavillon français nos pépites dans la tech en général, un combat perdu d'avance ?

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13 hours ago, Nemo123 said:

La souveraineté numérique commence ici : que nos gros groupes (avec l'aide de l'Etat ?) rachètent nos pépites pour les conserver en France. Sauf que tout le monde ne peut pas sortir 100M$ cash pour racheter une petite boite, surtout par les temps qui courent. Conserver sous pavillon français nos pépites dans la tech en général, un combat perdu d'avance ?

On a un vrai problème ... nos gros groupes n'ont pas du tout cette culture ... celle d'héberger des petites entreprise, de leur faire profiter de faciliter, et de leur donner des outils pour grandir.

On a la culture du cannibalisme et de l'optimisation à court terme ...

... on achète pour piller ou liquider essentiellement.

Pour faire simple c'est gros groupe donc tu parles sont plus le problème que la solution concernant la transition PME vers ETI ...

C'est le même probleme avec les modes de financement ... et la structure de l'actionnariat. Les acteurs privé ne prête pas ... ils rachètent. L'actionnariat initiale de gens métier ... se retrouve largement diluer dans des holding financière, incapable d'aider c'est entreprise à se réaliser.

C'est là que la logique de fond souverain prend sont sens ...

Il règle tous les probleme à la fois ... celui de la dilution de l'actionnariat initial ... ici c'est la collectivité qui devient actionnaire. Et le probleme de financement bancaire ... en proposant des prêts autant que des rachat.

Après il existe mille moyen de faire le même boulot sans mettre dessus forcément l'étiquette fond souverain national ...

... mais en France visiblement cette approche collective c'est encore vu comme une sale truc de bolcho ...

10 hours ago, Conan le Barbare said:

Il suffit que BPI prenne systématiquement des parts dans les boîtes qu'elle finance ou re-finance... (et y en a énormément !) comme le font les investisseurs privés. 

Sale communiste! Au piquet!

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Clairement, les néo-lib ne seront pas chauds pour cette option. Et, sauf erreur de ma part, c'est un peu eux qui tiennent les manettes en ce moment.

Mais je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de la bonne approche :

  • L'Etat a pouvoir de veto un rachat de boite par un étranger d'un secteur stratégique (et c'est le cas dans le cadre du rachat d'Alsid, l'Etat a donné son accord),
  • Même possédé par l'Etat, un groupe US peut quand même proposer de racheter la boite, libre à l'Etat d'accepter ou non,
  • Les sociétés possédées et administrées par l'Etat... Ça a "parfois" fini en énorme gâchis (je me suis contenté de "parfois"). Pas sûr que les propriétaires acceptent de passer sous pavillon d'Etat.
  • Si on commence à lâcher 100M€ pour racheter toutes les pépites de la tech (qui sont généralement côtées beaucoup moins), on va au moins doubler la dette d'Etat :tongue:
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Détail amusant qui m'avait échappé en 2020 et fait le bonheur de Qwant :

 

Exit Google, Huawei sera désormais habillé par Qwant  29/03/2020

Huawei, le géant chinois des nouvelles technologies, et Qwant, le moteur de recherche respectueux des données de ses utilisateurs, annoncent un partenariat inédit pour commercialiser le meilleur -et le plus sécurisé- de la technologie mobile. Qui a parlé d’embargo commercial américain ? 

http://www.influencia.net/fr/actualites/media-com,innovations,exit-google-huawei-sera-desormais-habille-par-qwant,10043.html

 

 

Celia de Huawei : un nouveau partenariat chinois en vue pour Qwant 16 décembre 2020

C'est ce qu'indiquent nos confrères de Les Numériques, qui précisent que les deux sociétés sont en négociation concernant l'assistant vocal tel qu'il sera proposé en Europe.

https://www.nextinpact.com/lebrief/41000/10756-celia-de-huawei---un-nouveau-partenariat-chinois-en-vue-pour-qwant

 

 

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Le 22/03/2021 à 09:52, Nemo123 a dit :

Ces problèmes sont les mêmes quelque soit la bande de fréquence EM choisie, dès lors qu'elle est élevée (centaines de MHz - GHz) : ça perturbe (d'un point de vue médical) une partie de la population sur des neurotransmetteurs pas toujours bien identifiés car variables d'un individu à l'autre. Certains qui autrefois n'y étaient pas sensibles le deviennent. Inversement, certains qui y étaient sensibles perdent cette sensibilité. Ce que montrent toutes les études un peu sérieuses c'est que ça a une influence mais que c'est trop variable d'un individu à l'autre pour en tirer des effets généraux. 4G, 4G+ ou 5G même constats.

Tu as oublié la 3G, pour laquelle pour le coup des effets nets avaient été observés et largement mitigés : trop d'émission d'onde dans les fréquences qui excitent les molécules d'eau, effet "micro-onde" sur l'oreille pour des gros utilisateurs. Mitigation : oreillettes, mesure, limitation et affichage du DAS, communication incitant à la mesure dans l'usage. Pour l'instant, sur la 3-4G, on est sur les mêmes bandes de fréquence en gros : la vraie montée en fréquence n'interviendra que plus tard.

Pour le reste (en gras ci-dessus) :

  • quelles études ?
  • qui montrent quoi ? Combien d'individus affectés ? Est-ce distinguable du bruit de fond des hypocondriaques, des effets des micro-ondes, wifi ou autres et du paquet de syndromes bizarres diffus et datant d'avant la téléphonie mobile ?
  • on aurait déjà des études sérieuses sur la 5G (qui n'est pour ainsi dire pas déployée...) ??
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3 hours ago, Boule75 said:
  • on aurait déjà des études sérieuses sur la 5G (qui n'est pour ainsi dire pas déployée...) ??

Pour les bande 2xx il y a pas mal de déploiement depuis 2019 quand même ... ça reste limité spatialement mais ca couvre des zones très dense.

Pour le moment on a pas de retour plus que ca ... Par sur qu'on ait plus de retour que ca tout court.

Il va être difficile de trouver des zone plongée dans des bande 2xx et pas dans les bande 4x 7x ... ou les ancienne bande de la 4G. Et donc de savoir si les nouvelles bande ont un effet spécial ou pas.

De toutes façons pour le moment tout les acteurs du secteurs promettent des bénéfices infinis et des risques nuls ... ou du moins des risques identique ou "technos" d'avant. Ca fait une forme de consensus ... et on voit mal ce qui pourrait faire changer cela.

Le seul risque pour ces techno c'est le techno bashing sur base CO2 ... si les usages font encore exploser la consommation électrique de l'infra qui les soutient. Ça va finir par ce voir ... Mais je ne m’inquiète pas ça sera verdis ou bleuis en moins de deux.

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Il y a 9 heures, Boule75 a dit :

Pour le reste (en gras ci-dessus) :

  • quelles études ?
  • qui montrent quoi ? Combien d'individus affectés ? Est-ce distinguable du bruit de fond des hypocondriaques, des effets des micro-ondes, wifi ou autres et du paquet de syndromes bizarres diffus et datant d'avant la téléphonie mobile ?
  • on aurait déjà des études sérieuses sur la 5G (qui n'est pour ainsi dire pas déployée...) ??
  • quelles études ?
    • Etre autres, celle de ma copine de l'époque qui a fait une thèse de doctorant dessus.
  • qui montrent quoi ?
    • Des effets sur la santé, le lien de causalité ayant été jugés établis (je te passe la méthode, mais il y a peut-être des failles dans la méthodologie, enfin la demoiselle était plutôt du genre sérieuse et major de promo, même si ça ne veut rien dire),
  • Combien d'individus affectés ?
    • Je ne me rappelle plus, mais ça n'était pas négligeable,
  • Est-ce distinguable du bruit de fond des hypocondriaques, des effets des micro-ondes, wifi ou autres et du paquet de syndromes bizarres diffus et datant d'avant la téléphonie mobile ?
    • Oui, clairement. Après, le gros problème de sa conclusion était le caractère aléatoire et imprévisible des phénomènes rencontrés.
  • on aurait déjà des études sérieuses sur la 5G (qui n'est pour ainsi dire pas déployée...) ??
    • Pas creusé le sujet, mais il ne me semble pas.
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  • 3 weeks later...

Reprise du flux cyberwarfare.

Résumé plus juste :
"Vers 2010, l'opérateur mobile n°1 KPN avait sous-traité la maintenance de son coeur de réseau  ... à Huawei ... ce qui a donné l'accès au système des écoutes téléphoniques (+base des écoutes)... " (6 employés Huawei au siège du client + serveurs en Chine)"

Le sous traitant avait obtenu les clés de l'accès administrateur ....
Et comme il n'y avait pas de piste d'audit, c'est impossible de savoir si et combien d'abonnés ont été écoutés (potentiellement, l'opérateur avait 6.5M d'abonnés)

Suite à un rapport d'audit de Cap Gemini de 2010, l'opérateur affirme avoir pris conscience des risques, et prétend avoir repris en main le contrôle de son réseau mobile. (rapport enterré : normal, avec un coup pareil, l'opérateur risque de perdre la licence d'exploitation ...)

Commentaire perso:
Je ne fais pas d'angélisme : à la place des SR chinois, si j'avais une opportunité pareille, je l'aurais exploitée à fond.

Ici, le problème fondamental, c'est 1) la sous traitance à l'étranger par l'appât du gain pour des infrastructures vitales, qui conduit à compromettre la sécurité nationale... Avec peut-être aussi un soucis de manque de compétence chez l'opérateur, pour contrôler les activités des sous-traitants.
Les éventuels SR chinois sont en n°3.

Une info pertinente quand même dans l'article : Huawei était à l'époque 4 fois moins cher que les concurrents...
ça fait un sacré appât pour les réductions de coût.

Source (hollandais) (paywall)
https://www.volkskrant.nl/nieuws-achtergrond/huawei-kon-alle-gesprekken-van-mobiele-kpn-klanten-afluisteren-inclusief-die-van-de-premier~bd1aece1/

Résumé et réactions plus honnêtes de gens plus techniques (en français)
https://www.nextinpact.com/lebrief/46801/huawei-pouvait-ecouter-clients-principal-operateur-mobile-neerlandais

Revue de presse (festival de titres trompeurs par des pigistes qui ne maitrisent pas le domaine)
https://news.google.com/stories/CAAqOQgKIjNDQklTSURvSmMzUnZjbmt0TXpZd1NoTUtFUWlzZ2VEem9JQU1FV3VscERXOVVaUGVLQUFQAQ?hl=fr&gl=FR&ceid=FR%3Afr

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A propos du manque de compétence des clients telecom (pour contrôler leurs fournisseur) , petit complément d'un gars du milieu (un hollandais aussi)...
https://berthub.eu/articles/posts/5g-elephant-in-the-room/

Qui dit que ça fait longtemps que les telecoms ne peuvent plus maîtriser ce que fait la sous-traitance (exemple : la gestion de la facturation, avec la liste des numéros appelés CDR/ fadettes serait externalisée à l'étranger depuis longtemps... )

 

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  • 2 weeks later...

On en vient donc à la priorisation de l'effort et à choisir ses combats : la souveraineté numérique totale est une chimère à laquelle nul ne peut prétendre, il faut appliquer la politique du moindre mal.

N'empêche que le débat sur le choix des équipementiers pour l'infra 5G (évincement des chinois par principe ou non) était très intéressant à ce sujet, avec des impératifs de non régression mais acceptation du risque pré-existant, optimisation des coûts, bien cibler les menaces auxquelles on s'expose, juger de leur niveau d'impact, etc... Et l'éternelle question du choix entre vendre son âme aux américains ou aux chinois :biggrin:

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  • 2 weeks later...

Atos livre le supercalculateur BullSequana X410 à l’Université de Swansea

Swansea (Pays de Galles), Londres (Royaume-Uni), Paris (France) - le 10 mars 2021

Atos annonce aujourd'hui la signature d'un contrat avec l'Université de Swansea pour la fourniture de son supercalculateur BullSequana X410. Celui-ci est basé sur la nouvelle architecture GPU NVIDIA A100 Tensor Core et le réseau InfiniBand NVIDIA Mellanox HDR 200Gb/s. Il permettra aux universitaires de Swansea et du Pays de Galles de mener des recherches basées sur des algorithmes de machine learning et de deep learning.

https://atos.net/fr/2021/communiques-de-presse_2021_03_10/bullsequana-x410-a-luniversite-de-swansea

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  • 2 weeks later...

Présentation de la stratégie nationale pour le cloud –17 Mai 2021

Par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, et Cédric O, secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques

La présentation me semble d'une lucidité impressionnante, sort complètement du dogmatique et pose les bonnes questions. C'est assez rare pour le souligner.

Source texte : https://www.economie.gouv.fr/files/files/Thematiques/numerique/Transcript_presentation_strategie_nationale_cloud.pdf

Source vidéo : https://www.economie.gouv.fr/cloud-souverain-17-mai

Analyse d'un média que je trouve d'une bonne justesse: https://siecledigital.fr/2021/05/17/gouvernement-strategie-nationale-pour-le-cloud/
 

Révélation

 

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, accompagné par Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique et Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique a dévoilé, ce lundi 17 mai, la stratégie nationale pour le cloud. L’enjeu de cette doctrine : trouver un juste équilibre entre souveraineté numérique française et européenne et compétitivités des services utilisés au sein de l’administration et des entreprises.

Une équation difficile à résoudre sur un marché prolifique, mais détenu à 70% par des acteurs américains, Amazon, Microsoft et Google. De l’aveu même des membres du gouvernement présents lors de la conférence de presse le 17 mai, la dernière stratégie nationale en matière de cloud en 2018, s’est révélée décevante.

 

La version 2021, qui s’inscrit dans le sillage de l’initiative européenne Gaia-X, doit parvenir à répondre aux attentes jusque-là déçues. Le plan dévoilé par le gouvernement se décompose en trois axes : le Label « Cloud de confiance », le « Cloud au centre » et une « stratégie industrielle ambitieuse ».

Les trois axes de la stratégie nationale pour le Cloud :

  • Label cloud de confiance,
  • Cloud au centre
  • Politique industrielle

C’est via le label Cloud de confiance que l’équilibre doit être rétabli. Il doit assurer une protection juridique et technique des clients des fournisseurs de services cloud labellisés.

Un label pour s’affranchir des lois extraterritoriales américaines

Sur le plan juridique, une entreprise devra être protégée des lois extraterritoriales américaines. Les textes du Cloud Act ou le Foreign Surveillance Act sont principalement en ligne de mire. Ils permettent à la justice ou au renseignement américain de consulter des données hors de leurs territoires. Pour protéger les données sensibles des Français, les fournisseurs de services souhaitant obtenir le tampon Cloud de confiance devront avoir leurs serveurs en Europe, être européens et détenus par des Européens.

C’est ici que le bât blesse. Pour le ministre de l’Économie, une telle mesure est de nature à réduire la compétitivité des entreprises françaises, les services américains étant selon lui les plus performants sur le marché du cloud. Pour passer outre cette difficulté, le gouvernement propose l’exploitation de technologies Microsoft ou Google par exemple, sous licences.

Sur le plan technique, les entreprises devront obtenir le visa SecNumCloud de l’ANSSI. Il a été élaboré en 2015-2016 et revu en 2018. L’idée de cette qualification est de fixer des règles uniques pour tous, basées sur les standards du secteur et les expériences de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information, à même de susciter de la confiance chez l’utilisateur. Selon Guillaume Poupard, président de l’Agence, trois offres ont déjà obtenu ce référentiel, Oodrive, Outscale et OVH Cloud.

Faire entrer l'État et les entreprises françaises dans le cloud

Ce label « Cloud de Confiance » assure, selon Bruno Le Maire de « donner accès au meilleur niveau de service tout en garantissant un haut niveau de sécurité ». Il ouvre le deuxième pilier de la stratégie du gouvernement, « Cloud au centre ». Il s’agit d’accélérer l’adoption du cloud au sein de l’administration. Deux choix sont proposés, soit celui de l’un des deux clouds de l’État, celui du ministère de l’Intérieur ou de la Direction générale des finances publiques. Soit de se tourner vers un cloud industriel labellisé.

Cette mesure s’appliquera à tous les projets numériques déjà engagés par les ministères, soit lors d'une mise à jour ou de l'amélioration. Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique a déclaré que « Tous les projets devront donc se mettre en conformité et annuler tout risque de transfert de données sous un délai de 12 mois à partir du moment où les offres du Cloud de confiance existeront ». D’après Cédric O, les offres ayant déjà obtenu le visa SecNumCloud devraient être labellisées dans les prochains mois.

La souveraineté numérique française sur le cloud est-elle vraiment assurée ?

Le gouvernement l’assure, l’extraterritorialité américaine ne pourra pas s’appliquer. Une bonne nouvelle qui laisse un peu tiède selon certains observateurs. Le choix d’autoriser les licences d’entreprises américaines dans le cadre du Cloud de Confiance est la cible des critiques.

Guillaume Champeau, directeur éthique et Affaires juridiques de Qwant, estime, par exemple, que « Vouloir encourager le licensign des techno US par les acteurs UE c’est encourager durablement la dépendance à des technos qu’on ne maîtrise pas (sic) ».

Va falloir commencer à comprendre que la valeur de lock-in du Cloud elle est justement dans le logiciel, pas dans le data center. Vouloir encourager le licensing des techno US par les acteurs UE c'est encourager durablement la dépendance à des technos qu'on ne maîtrise pas. https://t.co/lWnHTYWzgY

— Guillaume Champeau (@gchampeau) May 17, 2021

Les critiques visent également le troisième volet du plan, jugé fragile. 107 millions seront investis dans le cadre du Plan France Relance, pour soutenir cinq projets autour des domaines « des plateformes de travail collaboratives, du edge computing, notamment dans le contexte de l’IoT, ainsi que des communications sécurisées » détaille le communiqué du gouvernement. Associé à des financements européens à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros dans le cadre du Projet Important Intérêt Commun. Un peu faible en comparaison des investissements des entreprises américaines qui se comptent en dizaines de milliards de dollars.

Une critique anticipée par Cédric O, secrétaire d’État à la Transition numérique, « D’où vient la puissance d’Amazon, de Google ou de Facebook ? D’un écosystème entrepreneurial extrêmement vivace et d’investissements privés massifs. Ce n’est pas l’État américain qui a construit la puissance d’Amazon, de Google ou de Facebook », a-t-il répondu à la question d’un journaliste. Certes, mais face aux géants américains bien installés un sérieux coup de pouce semble plus que nécessaire pour faire émerger des services européens susceptibles de rivaliser…

 

 

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Dans le cadre de sa stratégie pour réduire les vulnérabilités et les dépendances européennes (
https://www.usinenouvelle.com/article/comment-l-europe-entend-s-attaquer-a-ses-dependances-strategiques.N1090274 ) la Commission Européenne a publié un document recensant les 137 produits et domaines sensibles ( https://ec.europa.eu/info/sites/default/files/swd-strategic-dependencies-capacities_en.pdf ) Les micro-processeurs en font partie (p.91) tout comme le cloud (p.82).

Il est à noter que, pour le cloud, la commission semble vouloir l'émergence d'acteurs susceptibles de concurrencer Amazon & cie, pas de les remplacer. La souveraineté consiste ici à disposer d'une alternative, et non d'une autonomie totale.
Je n'ai pas trouvé d'allusion au label français "cloud de confiance" à proprement parler, mais p. 102, il mentionné la nécessité de proposer des solutions de confiance ("trustworthy") Il sera intéressant de voir comment Paris va articuler sa stratégie, dans le cadre que Bruxelles met en place actuellement. Un label  "cloud de confiance européen" intéresserait sûrement plus d'un acteur étatique de l'Union surtout maintenant que la GB n'est plus là pour semer la zizanie en léchant les bottes des USA   

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  • 2 months later...

Pffff.... Vachement politique comme interview : "on ne laisse pas partir Alstom, Alcatel, Technip"... J'ai lâché.

Avoir ce discours avec ces dossiers, c'est au mieux de la méconnaissance, au pire du mensonge. Et je ne peux pas croire qu'une dame comme elle ne connaisse pas le dessous des cartes.

Alcatel vendu ne valait plus rien, c'était pour préserver de l'emploi et s'offrir une chance de survie, un peu comme Alstom. Et avec le recul, on s'aperçoit que c'était l bon choix, et que la survie d'Alcatel aujourd'hui n'a plus rien à voir avec les parts françaises vendues.

Technip avait des coût trop important à cause de l'évolution des prix des matières premières, une longue descente aux enfers s'annonçait, une fusion pour rationaliser ses coûts était inévitable, ça lui a permis de survivre, et maintenant avec la séparation de la filiale gaz incompatible avec une autre filiale (des histoire de capacité à contracter de la dette), on va récupérer un leader mondial renforcé sur un secteur en pleine explosion. Bref, là encore, sur le court terme, les américains ont été trop gourmands, mais on n'a pas trop mal joué.

Alstom : il y a tellement de sources partout sur le sujet qu'on va arrêter de se battre, mais si vous croyez que c'était une mauvaise opération (parce qu'elle était la seule pas trop mauvaise), vous devez également être anti-vax et croire que c'est les américains qui ont provoqué le 11 septembre. Regardez les déboires catastrophiques de GE aujourd'hui sur la filière rachetée une fortune : c'est un poids mort qui leur coûte des milliards, et ils réfléchissent de plus en plus à la vendre (potentiellement à des français, on est les seuls que ça peut intéresser de la faire tourner à perte, mais ça ne va pas se bousculer), sauf qu'on la rachèterait quoi, 3, 4 Md€ ? Alors qu'elle a été vendue 12Md€ il y a 7 ans ? En attendant, ça permet à Alstom de dégager du cash, de faire des investissements sur le ferroviaire, de racheter Bombarder Transport en difficulté pour 6 Md€, de vendre ses participations trop lourdes, de se recentrer sur un marché beaucoup plus régulier. De sauver la boite et des compétences. Dommage que la fusion avec Siemens ait été refusée, ça aurait été probablement le seul moyen de faire émerger un champion mondial pérenne. Mais Alstom a survécu (et très bien), et ça n'était vraiment pas gagné d'avance. Et j'insiste, on pourrait bien revoir pointer les prods + R&D nucléaires sous pavillon français un jour prochain, si c'est une volonté politique (à perte financière, nos impôts, bien entendu).

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  • 5 months later...
  • 1 month later...

Le rachat de ARM par nvidia (66G$) finalement abandonné.

Les régulateurs US, européens et japonais avaient tiqué (AMHA à juste titre) sur le risque de distorsion de la concurrence, vu l'hégémonie de ARM sur les designs de puces pour les mobiles (et leur croissance dans les datacenter).

A la place, ARM deviendra une société côtée en bourse (IPO par le japonais SoftBank)

https://arstechnica.com/gadgets/2022/02/nvidia-abandons-66-billion-arm-purchase/

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https://www.blogdumoderateur.com/cnil-google-analytics-violation-rgpd/ (10 février 2022)

[La CNIL] reconnait les efforts de Google pour encadrer ce transfert, mais considère que ces dispositifs ne permettent pas d’exclure « la possibilité d’accès des services de renseignements américains à ces données ». La CNIL française estime ainsi que dans le cadre de l’usage de Google Analytics, les données personnelles sont transférées vers les États-Unis « en violation des articles 44 et suivants du RGPD ».

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est-ce que quelqu'un connait la "meilleure" finesse de gravure atteinte par STMicroelectronics ? J'ai trouvé des articles de 2015 mentionnant une chaine en 28nm (ce qui était tout a fait respectable pour l'époque), mais vu les investissements monstrueux nécessaires pour descendre a 14-7-5nm, je me demande ce qu'il en est aujourd'hui.

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il y a 7 minutes, ywaDceBw4zY3tq a dit :

est-ce que quelqu'un connait la "meilleure" finesse de gravure atteinte par STMicroelectronics ? J'ai trouvé des articles de 2015 mentionnant une chaine en 28nm (ce qui était tout a fait respectable pour l'époque), mais vu les investissements monstrueux nécessaires pour descendre a 14-7-5nm, je me demande ce qu'il en est aujourd'hui.

Je rebondis sur cette question pour en poser une autre. Connait-on ce que serait la limite de finesse de gravure des processeurs au niveau physique et non technique ? Serait-ce là la limite de la loi de Moore ?

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pour la loi de Moore, oui clairement, c'est la difficulté croissante pour descendre en finesse de gravure qui ralentit ce doublement du nombre de transistor dans une même surface toutes les x années. Pour la suite (après la lithographie EUV) j'avais bien aimé cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=en7hhFJBrAI

évidemment je ne bosse pas dans les semi-conducteurs, et je ne connais rien a la litho EUV au dela des principes très grossiers, donc je ne peut pas juger de sa qualité, mais ça avait l'air raisonnable, et l'auteur a l'air d'avoir fait un peu de biblio.

 

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