Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Pompiers (SDIS, BSPP, BMPM, UIISC, GHSC, GASC, DGSCGC)


Teenytoon
 Share

Messages recommandés

Le 03/03/2022 à 21:52, Teenytoon a dit :

2 fois sur 3 les sociétés ne répondent pas ou n'ont pas de technicien d'astreinte pouvant intervenir :wink:

Déjà que les sociétés d'ascenseur n'ont pas d'astreinte de partout...

Toute cette histoire me rappelle bien le petit stress par moment sur certains MO qui durent des heures et où tu te retrouves à aller pisser dans ce type de toilettes..si tu es bloqué là tu es mort, tu vas payer un sacré coup aux collègues et te faire chambrer pendant un bout de temps..jusqu’à la connerie d’un autre :) 

« ouvre toi porte..ouvre toi ! »

  • Haha (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

Je déplace ici :

Il y a 12 heures, Hirondelle a dit :

Les pompiers de l’Isere (grimp) interviennent sous terre: 

"Isère: une spéléologue décède lors d'une sortie scolaire dans une grotte" : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/une-speleologue-decede-lors-d-une-sortie-scolaire-dans-une-grotte-20220505

ça semble être passé très près de la grosse grosse cata, là…

J’ai entendu ce matin le maire de la comlune declararer sue les personnels municipaux ne descendaient pas ds les grottes en cas de pluie.

 

Il y a 11 heures, clem200 a dit :

Il est tombé 31mm de pluie au lieu des 7mm prévus.

Il était arrivé la même chose en 2014 a des pros.

Il va falloir qu'ils ferment la grotte en cas de pluie effectivement ... Si personne 'e comprends le lien précipitations / inondations de la grotte 

 

Il y a 6 heures, christophe 38 a dit :

et pourtant, Grenoblois entre 1982 et 1996, meme moi, qui ne pratiquait pas la spéléo, je savais que le niveau de l'eau monte, dans les grottes quand il pleut, soit directement, soit sur le massif, soit en amont avec un peu de délai...

 

bref, ce n'est pas le bon moment pour y aller..

Mef' les gars. Le chef du SSSI (Spéléo-SecourS de l'Isère) en personne, Thierry Larribe, a qualifié les deux moniteurs spéléo de grands professionnels expérimentés. A priori le phénomène qui a eu lieu hier a été exceptionnel. Il n'a pas plus des draches de dingue mais à priori une conjugaison de phénomènes qu'il reste à identifier a provoqué une crue énorme et très rapide.

La monitrice spéléo a perdu la vie en sautant volontairement dans l'eau pour sauver une collégienne qui y était tombée. Elle l'a sauvée mais a été emportée avant de pouvoir s'en sortir elle même. Rien que cet acte mérite un peu de recueillement.

Tout ça pour dire qu'il est urgent d'attendre le résultat de l'enquête avant de crucifier les moniteurs spéléo, un peu comme le policier du pont neuf.

Je suis comme vous, ma première réaction a été de me dire mais qu'est-ce qu'ils branlaient dans les cuves par temps de pluie, sauf qu'apparemment ce n'est pas aussi simple que ça.

Je ne dis pas qu'il n'y a pas faute, je dis juste que des fois la montagne est imprévisible et que même avec beaucoup de précautions, le seul moyen de ne pas prendre de risque est de ne jamais y aller. Mais du coup, faut jamais prendre la voiture non plus.

Bref, vous l'aurez compris, beaucoup d'émotions dans la région et admiration des sauveteurs pompiers, spéléo, CRS et gendarmes de montagne qui ont œuvré hier après-midi.

Wait and see.

  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 2
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 7 heures, Teenytoon a dit :

A priori le phénomène qui a eu lieu hier a été exceptionnel.

A titre personnel je n'ai aucunement critiqué ou remis en cause le professionnalisme de personne. 

Je remarque juste que 2 phénomènes exceptionnels mettant en danger de vrais pros en l'espace de moins de 10 ans c'est étrange.

Cela dénote forcément d'une méconnaissance du fonctionnement de ce lieu. 

Mais on verra effectivement

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, clem200 a dit :

Cela dénote forcément d'une méconnaissance du fonctionnement de ce lieu. 

Vu la fréquentation des cuves de Sassenage toute l'année par des scolaires, des vacanciers, des locaux en week-end (10.000 personnes/an), je pense au contraire que ce lieu est parfaitement connu et reconnu des professionnels.

Par contre là où je te rejoins, savoir qu'une grosse pluie à tel endroit du Vercors amènera 2h plus tard une grosse crue rapide, ça c'est impossible à prévoir. Le Vercors est un gruyère dont les ramifications sont très loin d'être toutes connues. Il faut imaginer un système de ruissellement interne au plateau du Vercors pareil au système sanguin dont une partie débouche dans les cuves de Sassenage. Le problème est que suivant le versant, une pluie un peu plus importante peut sortir dans la Bourne côté Pont en Royans, dans le Versoud côté Tullins, dans le Furon à Sassenage, dans les cuves à Sassenage aussi, dans, dans, dans... Il y a des dizaines de cours d'eau plus ou moins à sec suivant la saison qui débouchent ou descendent du Vercors sur un périmètre de près de 200 kilomètres.

il y a une heure, clem200 a dit :

2 phénomènes exceptionnels mettant en danger de vrais pros en l'espace de moins de 10 ans c'est étrange.

Les 2 situations n'ont rien à voir, si ce n'est l'entrée par laquelle tu accèdes qui entraîne une confusion sur la similitude des lieux par un abus de langage.

En 2014 les spéléo étaient engagés dans les galeries bien plus au fond que les cuves elle-mêmes.

Là, les classes visitent la grotte à l'entrée, assistées par des moniteurs spéléo, mais il n'est pas question de faire explorer des galeries en spéléo par une classe de 5° au complet.

Pour fixer les choses, c'est comme si en 2014 une avalanche avait emporté une cordée sur un glacier à 3600 m d'altitude dans l'exploration d'une nouvelle voie au dessus des Contamines Montjoie en direction du Mont Blanc et qu'en 2022, une classe de collégiens se fait ramasser en skiant sur les pistes des Contamines Montjoie à 1400 m sur le domaine skiable.

C'est le "même" lieu pour accéder, mais ce n'est pas du tout la même mayonnaise. Les cuves de Sassenage ne sont pas le réseau spéléo immense qui est derrière mais auquel on accède en rentrant par les cuves.

Maintenant, oui, attendons de voir l'enquête avant d'énoncer une méconnaissance forcée du lieu.

https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2022/05/06/isere-accident-aux-cuves-de-sassenage-il-s-est-produit-un-evenement-imprevisible

Citation

Toutes les conditions de sécurité étaient-elles réunies jeudi pour réaliser l’exploration des grottes de Sassenage avec des enfants ? C’est, notamment, pour apporter des éléments de réponse sur ce point que les enquêteurs du Peloton de gendarmerie de haute montagne de l’Isère ont été saisis de l’enquête par le parquet de Grenoble.

Il est communément admis par les professionnels de la spéléologie qu’un volume de précipitations d'une trentaine de millimètres par mètre carré dans les heures qui précèdent une exploration est le seuil en deçà duquel celle-ci peut s’effectuer sans danger. « Il va falloir remettre en cause cette donnée tenue pour acquise par des générations d’hydrogéologues, à la lumière de ce qu’il vient de se passer (...).

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/montee-des-eaux/ce-que-l-on-sait-sur-la-mort-d-une-speleologue-en-isere_5122075.html

Citation

La guide décédée s'appelait Sabine Lorne. Elle avait 55 ans et était la mère de trois enfants. Originaire de Lans-en-Vercors, cette spéléologue expérimentée était connue dans le milieu et connaissait très bien le Vercors, d'après France Bleu Isère. Lors de cette visite, elle était la cheffe d'équipe du groupe de spéléologues qui accompagnaient la sortie scolaire. Tous les bénévoles de l'association Spéléo Secours 38 sont en état de choc, et ont été vus par un psychologue. Certains décrivent Sabine Lorne comme leur "maman de spéléo". D'après les informations de France Bleu Isère, elle se définissait comme une "montagnarde dans l'âme" qui "aime parcourir des espaces vierges en surface comme sous terre" et dont le "point fort" était sa "connaissance du Vercors sous toutes ses facettes". Faire partager sa passion était son "plus grand plaisir". Ce drame laissera sans aucun doute des traces au sein du Secours spéléo de l'Isère créé en 1970.

 

https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2022/05/05/trois-speleologues-bloques-sous-terre-par-une-crue-dans-les-cuves-de-sassenage

Citation

0 h 15 : La personne décédée est une femme, une Iséroise, professionnelle spéléo de très grande expérience, membre du Secours spéléo français,  apprend le Dauphiné Libéré. Selon nos informations, elle est décédée en portant secours, en compagnie d’un autre guide, à une collégienne qui allait être emportée par la crue. Elle est parvenue à sauver l’enfant, mais a ensuite été emportée. Selon les propos des rescapés recueillis par un secouriste, c’est un événement dantesque qui s’est produit en fin de matinée : « En une vingtaine de minutes, l’eau est montée de façon très violente, formant une véritable vague ». « Rien ne permettait de prévoir un tel phénomène. Tous les professionnels sont dans l’incompréhension », a ajouté une autre source du Dauphiné Libéré.

 

  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 30 minutes, Teenytoon a dit :

Les 2 situations n'ont rien à voir, si ce n'est l'entrée par laquelle tu accèdes qui entraîne une confusion sur la similitude des lieux par un abus de langage.

Dans l'article que j'ai lu, l'incident a eu lieu à 10minb de la sortie, après 12h de spéléo

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

4 hours ago, Teenytoon said:

Par contre là où je te rejoins, savoir qu'une grosse pluie à tel endroit du Vercors amènera 2h plus tard une grosse crue rapide, ça c'est impossible à prévoir.

Le probleme surtout en montagne c'est qu'il y a des phénomènes ultra locaux qui ne sont prévisible que quelques heures à l'avance parfois seulement quelques dizaine de minutes.

En général en spéléo on prévoit des zones refuges. Des salles suffisamment grande et haute pour qu'on puisse au besoin y attendre la fin de la crue que les étroitures soit à nouveau franchissable sans équipement spécial. Meme deux ou trois jour s'il faut.

Après parfois les choses ne se passent pas du tout comme ça devrait ... c'est malheureusement toujours le risque des activités en milieu naturel. Un risque qu'il faut accepter sans vouloir toujours en rejeter la responsabilité sur des boucs émissaires.

Le probleme étant de faire comprendre aux usagers "ubérisé" que les activités en milieu naturel, sont naturellement à risque, même une simple randonnée à la journée.

  • Upvote (+1) 4
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 23 minutes, g4lly a dit :

Le probleme surtout en montagne c'est qu'il y a des phénomènes ultra locaux qui ne sont prévisible que quelques heures à l'avance parfois seulement quelques dizaine de minutes.

En général en spéléo on prévoit des zones refuges. Des salles suffisamment grande et haute pour qu'on puisse au besoin y attendre la fin de la crue que les étroitures soit à nouveau franchissable sans équipement spécial. Meme deux ou trois jour s'il faut.

Après parfois les choses ne se passent pas du tout comme ça devrait ... c'est malheureusement toujours le risque des activités en milieu naturel. Un risque qu'il faut accepter sans vouloir toujours en rejeter la responsabilité sur des boucs émissaires.

Le probleme étant de faire comprendre aux usagers "ubérisé" que les activités en milieu naturel, sont naturellement à risque, même une simple randonnée à la journée.

Par ailleurs, on a dans certains réseaux souterrains des phénomènes assez particuliers avec des circuits d'eau et des jeux de pression qui peuvent être assez différents d'un aléa à l'autre... Pour peu d'ailleurs que les circuits n'aient pas eux-mêmes été travaillés après un orage par exemple.

Modifié par Skw
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 months later...

On en a parlé ailleurs. Au-delà de l'intérêt technique se pose le problème de la formation des pilotes au pilotage de bombardier d'eau sur incendie et l'entretien de ces compétences. 

Pas sûr que ça s'apparente beaucoup a du transport ou a du posé d'assaut. 

Mais si l'AAE peut divertir quelques avions et entraîner quelques équipages, c'est sûr que ce serait utile en complément. 

  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

... proximité du relief et des obstacles reconnus sur le tard lors d'une passe préalable + phénomènes aérologiques spécifiques complexes et de visibilité altérée liés au feu etc ... C'est plus qu'un métier à lui seul. (Les pilotes de Tracker étaient bien seuls pour gérer tout çà)

Les posés d'assaut eux, se font sur des terrains sécures (visibilité / obstacles / terrain), reconnus et dimensionnés pour (entraînements).

  • J'aime (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

1 hour ago, Teenytoon said:

On est bien d'accord. Installer un kit est une infime portion du problème. 

Tu as une idée de la quantité de retardant usuelle utilisé sur la foret en 1L/m²?

L'A400M semble disperser moins d'un mm / m² ce qui me semble peu ... je me trompe sur le peu?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 27/07/2022 à 00:13, Teenytoon a dit :

On en a parlé ailleurs. Au-delà de l'intérêt technique se pose le problème de la formation des pilotes au pilotage de bombardier d'eau sur incendie et l'entretien de ces compétences. 

Ils ont fait les essais avec le "43 grupo del Ejército del Aire", c'est l'unité spécialisée, Canadair, hélicoptères, et qui est sous commandement opérationnel de l'UME (unité militaire urgences) 

Je trouve qu'il arrose beaucoup, non? Mais, je suppose qu'on doit pouvoir lui trouver une fonction d'appui. 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 11 heures, g4lly a dit :

Tu as une idée de la quantité de retardant usuelle utilisé sur la foret en 1L/m²?

Non

Il y a 11 heures, g4lly a dit :

L'A400M semble disperser moins d'un mm / m² ce qui me semble peu ... je me trompe sur le peu?

Du coup je ne sais pas qu'elle est la norme habituelle, mais sur les images il semble plus créer un brouillard d'eau qui reste en suspens au dessus du sol plutôt que de déverser un paquet d'eau qui finirait bien au niveau du sol.

Mais il n'y a pas assez d'image au sol après largage pour bien se rendre compte.

Il y a 2 heures, Fusilier a dit :

Je trouve qu'il arrose beaucoup, non?

Qu'il arrose long tu veux dire ?

Moi je trouve qu'il arrose sur une grande longueur mais pas énormément ramené au mètre survolé.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 33 minutes, Teenytoon a dit :

mais sur les images il semble plus créer un brouillard d'eau qui reste en suspens au dessus du sol plutôt que de déverser un paquet d'eau qui finirait bien au niveau du sol.

Mais il n'y a pas assez d'image au sol après largage pour bien se rendre compte.

[...]

Moi je trouve qu'il arrose sur une grande longueur mais pas énormément ramené au mètre survolé.

C'est ce que j'essayais de souligner dans le fil sur l'Armée de l'Air Espagnole où on en parlait aussi (et où c'est effectivement hors-sujet... ce développement bave sur 4 fils distincts, mine de rien : Pompier, A400M, Ejercito, Moyens aériens... on est forts en dispersion !)

 

 

  • Haha (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, Teenytoon a dit :

Qu'il arrose long tu veux dire ?

Moi je trouve qu'il arrose sur une grande longueur mais pas énormément ramené au mètre survolé.

C'est ce que je voulais dire.  Faut voir si ça peut être utile, pour traiter des lisières, refroidir en avant du front, ce genre de choses 

  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...
il y a 19 minutes, Teenytoon a dit :

Tu sais à quoi leur servent les blindés ?

Un peu à tout. Ils sont désignés comme M113 MICNA (Module d’Intervention face aux risques Climatiques, Naturels et Anthropiques). Ils embarquent une cuve de 3 800 litres (qu'il est possible de retirer pour faire du transport de passagers) et disposent d'une lance canon, avec un conducteur et un servant pour la lance. Ils auraient aussi un système de buses pour projeter de l'eau sur le blindage et faire baisser la température à bord, plus des capteurs pour prélever des informations sur les feux. Je ne sais plus d'où viennent les engins (ex-suisses ?) mais le projet a été cogéré par l'Université de Corte qui récupère les données et financé par l'UE et la collectivité territoriale.

Ils sont engagés dans les zones difficiles d'accès et apparemment, aussi pour attaquer les zones les plus proches du cœur du front. On les a vu aussi aller ravitailler des bergers dans des secteurs inaccessibles à cause de la neige, peut-être aussi des villages mais je n'en ai pas souvenir.

J'ai trouvé quelques liens plus ou moins anciens, ça te parlera sûrement plus qu'à moi :

https://www.corsematin.com/articles/le-char-des-pompiers-corses-fait-sensation-au-118e-congres-national-21880

https://www.unimog-mania.com/t16099-simple-et-robuste

 

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

A priori ils critiquent le matériel, avec les nouveaux Camions Citerne Feu de forêt moins adaptés pour pénétrer au plus proche du feu

Parce que nouveau châssis plus gros ? Moins bonne capacité tout terrain ?

870x489_maxnewsspecial677833.webp

Ce que l'on trouve sur le site de l'UGAP :

https://www.ugap.fr/camion-citerne-forestier-ccf_4534604.html

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

CCF : originaire du coin mais profane, je trouve les CCF extrêmement impressionnants. Il faut en effet un matériel très adapté, car grimper des petite dunes sur du sable très fins et très meuble est difficile. On voit les ornières laissés par les pompiers et les forestiers dans les bois, qui temoignent de la galère que c’est. La discussion sur la matériel et la stratégie ne doit pas occulter les carences signalées quant à l’entretien des bois et de leurs pistes au moins sur La Teste.
Oui, inévitable controverse. Maintenant que c’est fini c’est plutôt sain je trouve, si ça ne tourne pas en SDIS des Landes versus SDIS de Gironde (ça ressemble un peu à ça, dans l’article cité)…

Citation

Société

Incendies : la stratégie des pompiers girondins en cause ? Des Landais s’interrogent

Vendredi 30 septembre 2022 à 15:36 -  

Par  Paul Ferrier, France Bleu Gascogne, France Bleu Gironde

Landes

Le commandement des pompiers girondins a-t-il laissé brûler la forêt des Landes de Gascogne ? Voilà une question particulièrement polémique, qui est en train de monter dans les milieux de la sylviculture, des spécialistes du risque incendie en forêt et même chez certains pompiers landais.

Des pompiers attaquent le feu sur leur CCF lors de Landiras 2. © Maxppp - Arnaud Journois

Après les incendies qui ont ravagé des milliers d'hectares de forêt en Gironde et dans les Landes cet été, les choix stratégiques du commandement des pompiers girondins sont remis en cause. Dans les milieux de la sylviculture, des spécialistes du risque incendie en forêt et même chez certains pompiers landais, on s'interroge. Une polémique qu'a voulu éteindre ce jeudi 29 septembre Fabienne Buccio, la préfète de Gironde et préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, obligée de monter au créneaux pour défendre les pompiers girondins lors d'une conférence de presse. 

Des pompiers landais s'interrogent sur la stratégie de leurs voisins

Cette question particulièrement sensible est d'abord arrivée à nos oreilles par des pompiers landais, alors que les derniers incendies de l'été fumaient encore dans le massif des Landes de Gascogne. Hors micro, car ne voulant pas stigmatiser leurs collègues, ces pompiers landais nous ont raconté qu'ils ne comprenaient pas la stratégie défensive mise en place par le commandement des pompiers girondins lorsqu'ils ont été envoyés en renfort sur les incendies de Gironde. 

Ils nous regardaient comme des Américains

"J'ai des collègues qui rentrent des feux de Gironde en me disant : 'On ne comprend pas'", explique un de ces pompiers. "On est arrivé, on a fait comme on fait chez nous, et ils nous ont regardé comme si on était des extraterrestres à rentrer dans le massif et à aller chercher le feu."Un autre pompier va dans le même sens : "Quand on rentrait dans le massif, ils nous regardaient comme des Américains."

La stratégie d'attaque du feu naissant en question

Le cœur de la polémique porte sur la stratégie opérationnelle des pompiers face à un incendie de forêt. Des pompiers et des spécialistes du risque incendie en forêt évoquent deux techniques opérationnelles, d'ailleurs décrites dans le Guide de techniques opérationnelles, de la direction générale de la sécurité civile. Face à un feu naissant – car aucune de nos sources n'évoque la nécessité d'envoyer des pompiers à l'intérieur d'un feu incontrôlable et qui a atteint une énergie telle qu'il produit des flammes de plus de 30 mètres – il y aurait ceux qui, avec leur camion feux de forêt, entrent dans le massif, dans les arbres, en quittant les pistes pour attaquer le feu directement. Il s'agit d'une stratégie offensive. Et puis il y aurait ceux qui attendent avec un gros déploiement de moyens que le feu arrive sur les pistes. Il s'agit d'une stratégie défensive. 

On n'a, a priori, pas tout à fait les mêmes méthodes

C'est ce que décrit Nicolas Chevalier, pompier landais et président départementale du syndicat autonome SPP : "Mes collègues se sont interrogés et moi j'ai la même interrogation. On n'a, a priori, pas tout à fait les même méthodes [que les Girondins]. La méthode landaise, historique, c'est une méthode d'attaque pénétrante."

Nicolas Chevalier, président départementale du syndicat Autonome SPP 40

"Si on fait un bilan, et je me permets de le faire même si je ne devrais peut-être pas, et qu'on va m'attaquer sur ça, on a des surfaces brûlées dans les Landes qui sont moindres. Il s'agit du même massif, ce sont les mêmes conditions météo, les mêmes conditions de vent, c'est à peu près les mêmes camions et on a à peu près les mêmes formations. On n'a juste pas la même stratégie", décrit-il. 

Le syndicaliste l'avait d'ailleurs écrit dans un courrier envoyé à la préfète des Landes, le 15 septembre dernier, alors qu'il attirait l'attention de ses autorités de tutelle sur "de nombreux matériels vieillissants voir obsolètes". Dans ce courrier, il commençait son propos par ces mots : "[...] Cette saison nous conforte dans notre stratégie offensive de lutte contre les incendies de forêt." 

Peut-on comparer ?  

Un spécialiste landais du risque incendie en forêt reconnu nationalement pour son expertise et ancien pompier, confirme qu'il y a matière à se poser des questions. D'abord parce que lui aussi parle de stratégies différentes entre Landais et Girondins. Mais aussi, et c'est primordial, car il confirme qu'il peut être fait une comparaison : "C'est le même massif forestier des Landes de Gascogne entre les deux départements, la même temporalité et les mêmes conditions climatiques". Ce spécialiste souhaite rester anonyme car, en tant qu'expert, il est auditionné sur ces feux de l'été hors-normes par l'inspection générale de l'administration, un audit censé nourrir les réflexions au plus haut sommet de l'Etat, car le président Emmanuel Macron doit prendre la parole sur les leçons de cette saison d'incendies le 14 octobre prochain. 

Lors de sa première prise de contact avec les services du ministère de l'Intérieur, ce spécialiste landais a d'ailleurs fait une remarque à ce sujet : "Je leur ai dit : 'Regardez le feu de Saumos en Gironde et le feu de Herm dans les Landes. Les deux feux commencent à 45 minutes d'intervalle.Plus de 3000 hectares brulés en Gironde contre 50 dans les Landes." 

Une comparaison qu'un pompiers landais nous avait d'ailleurs déjà soumise : "Le même jour de septembre, deux feux éclatent à la même heure. L’un à Saumos, l’autre à Herm. On a les même conditions météo, le même vent, le même massif. Nous, dans les Landes, 50 hectares brûlent. En Gironde, ils courent encore après et il a déjà brûlé des milliers d’hectares. Et tout l’été, ça a été comme ça ! C’est un scandale", assure-t-il.

Lors de l'incendie qui s'est produit à Herm mi-septembre. © AFP - Jérôme Gilles 

La DFCI, la défense des forêts contre l'incendie en Nouvelle-Aquitaine, a d'ailleurs fait les comptes : en 2022, il y a eu 558 départs de feux de forêt en Gironde, pour 31.113 hectares brûlés, selon des statistiques arrêtées au 19 septembre dernier, soit en moyenne, 56 hectares brulés par départ de feu. Dans les Landes sur la même période, il y a eu 159 départs de feu de forêt pour 1.206 hectares brulés, ce qui fait 7,5 hectares brulés par départ de feu. Le ratio est 7 fois inférieur dans les Landes qu'en Gironde. 

Le débat également dans les casernes girondines

Le sujet polémique n'est pas cantonné qu'aux seuls pompiers landais qui, répétons-le, ne critiquent pas l'engagement de leurs collègues soldat du feu girondins, mais pointent une problématique de stratégie du commandement. Sébastien Dephot, président du syndicat autonome des pompiers de Gironde, confirme qu'il y a aussi des questionnements chez eux : "On parle beaucoup entre pompiers. Donc oui, le débat est déjà dans les casernes entre les jeunes pompiers et les anciens qui ont beaucoup d'expérience en forêt."

En revanche, le pompier girondin refuse d'entendre que lui et ses collègues ont laissé brûler la forêt. Il dément aussi avoir reçu des ordres du commandement demandant de simplement attendre le feu le long des routes. "Non, on n'a pas laissé brûler la forêt ! En revanche, il y a des choses qui sont différentes, c'est le matériel." Le représentant syndical bordelais explique que les pompiers girondins disposent de camions feu de forêt beaucoup plus récents que ceux des Landais. Les constructeurs fournissent désormais des châssis de véhicule beaucoup moins adaptés pour pénétrer la forêt. "Les petits CCF, comme possède le SDIS des Landes, ont une capacité pénétrante beaucoup plus importante. Si demain le SDIS des Landes renouvelle son parc matériel avec les même CCF en terme de gabarit que les nôtres, il y aura plus d'hectares qui seront brûlés dans les Landes."  

Sébastien Dephot, président du syndicat autonome des pompiers de Gironde

Des sylviculteurs sinistrés "en colère"

Mais si certains pompiers s'interrogent comme certains spécialistes des feux de forêt, les plus remontés sur cette polémique de l'attaque des feux naissant, ce sont des sylviculteurs sinistrés, comme Bernard Mesplède. Il est sylviculteur, réside à Léon (Landes) et il possède des milliers d'hectares dans les Landes et en Gironde. Dans les incendies de Landiras, en Gironde, 125 hectares de ses pins ont brûlé. L'ancien médecin thermal de Saint-Paul-lès-Dax avait profité d'un débat organisé par nos confrères de Sud-Ouest le 27 septembre dernier pour invectiver Marc Vermeulen, le directeur du SDIS de Gironde, sous les applaudissements de certains sylviculteurs présents dans la salle. 

Les forestiers au travail fin août après les incendies de Landiras. © Radio France - Bastien Munch

"Je n'accuse pas du tout les soldats du feu, ce sont des héros." — Bernard Mesplède, sylviculteur landais

"Je suis en colère contre ce qui semble être une erreur de stratégie de la part des pompiers girondins", attaque Bernard Mesplède qui accuse les pompiers d'avoir laissé brûler la forêt par manque de moyens. "Je n'accuse pas du tout les soldats du feu, ils font leur maximum, ce sont des héros. Je dénonce la stratégie retenue par le haut commandement girondin qui consiste à attendre le feu au bord de la route."

Le sylviculteur landais lance ce coup de gueule en espérant que des leçons seront retenues pour les années à venir. Il attend de pied ferme les résultats d'une enquête demandée par le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest. 

Bernard Mesplède, sylviculteur dans les Landes et en Gironde. 

Des "critiques injustes" pour la préfète de région 

Fabienne Buccio, la préfète de région et de Gironde, tenait ce jeudi 29 septembre une conférence de presse de rentrée. Elle était accompagnée par le directeur du SDIS de Gironde, Marc Vermeulen, pour faire le bilan des incendies de cet été et évoquer l'après. Sans que personne ne pose de questions, Fabienne Buccio a démarré son intervention ainsi : "Tous les sapeurs pompiers de France vont à l'attaque du feu. Noter des différences entre eux relève de l'ineptie." 

La priorité des priorités reste la défense de la vie humaine et des biens

Le contrôleur général, Marc Vermeulen, a poursuivi en ce sens : "Il y a la stratégie qui est commune à tous les départements de France qui font du feu de forêt, à savoir la stratégie d'attaque des feux naissant". Mais le directeur du SDIS 33 note tout de même des différences entre les Landes et la Gironde. Il y a plus d'habitants en Gironde et plus d'habitations à protéger dans le massif forestier. "La priorité des priorités, cela reste toujours la défense de la vie humaine et la défense des biens. Mais en parallèle de cela, la tactique d'attaque des feux naissant était toujours d'actualité au même titre que l'on pénètre dans le massif."

Marc Vermeulen, directeur du SDIS 33

Marc Vermeulen, contrôleur général, directeur départemental des pompiers de Gironde. © Maxppp - Stéphane Lartigue

La préfète de région assume donc ces choix de priorité et les revendique : "On savait avec Marc Vermeulen qu'on aurait ce genre de critiques. Ce n'est pas anormal mais c'est injuste, inexact et très désagréable pour nos pompiers. Ils y étaient à la tête de feu. Mais ils protégeaient aussi les habitations. C'est un dosage qu'il faut trouver et la forêt a été protégée dans l'ordre des priorités. Et imaginez si aujourd'hui on avait un village qui brûlait. Qu'est-ce que vous seriez en train de me demander ? Pourquoi ils ont protégé la forêt et pas les habitations ? On a des priorités, on les assume et on les respecte." 

Fabienne Buccio, préfète de région et de Gironde. 

Le patron des pompiers de Gironde, Marc Vermeulen, a souligné que sur 4.400 bâtiments exposés au feu, moins de 1% avaient été détruits et qu'aucune victime n'était à déplorer dans cette saison hors-norme. 

 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Diviser le nombre d'hectares brulés par le nombre de départ de feu et en tirer une conclusion pour comparer des département entre eux, c'est exactement comme diviser le montant d'un contrat par un nombre d'avions et discourir sur le prix par avion payé par deux pays différents. 

Ça ne rime à rien. Au mieux ça t'enfonce dans ton erreur. 

Ce n'est pas d'aujourd'hui que les stratégies de lutte sont différentes, elles sont même écrites noir sur blanc dans les GDO/GTO en libre accès sur le site de l'école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers. 

Chaque SDIS choisit sa tactique et sa stratégie en fonction de ses contraintes et de ses possibilités.

Maintenant venir baver sur les pompiers quand les sylviculteurs entretiennent des parcelles de milliers d'hectares sans aucune pénétrante, comment dire... C'est un peu comme l'agriculteur Ukrainien qui labourerait son chemin de terre avant la pluie et viendrait gueuler que les CAESAR ne viennent pas défendre sa ferme...

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 6 minutes, Teenytoon a dit :

Diviser le nombre d'hectares brulés par le nombre de départ de feu et en tirer une conclusion pour comparer des département entre eux, c'est exactement comme diviser le montant d'un contrat par un nombre d'avions et discourir sur le prix par avion payé par deux pays différents. 

Ça ne rime à rien. Au mieux ça t'enfonce dans ton erreur. 

A priori d'après l’article ce sont les pompiers eux même qui le font

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Par contre, écrire des articles pour souligner qu'il n'y a pas UN SEUL MORT NI BLESSÉ GRAVE CIVIL avec la saison qu'on a eu, ça non, ça intéresse personne...

il y a 1 minute, clem200 a dit :

A priori d'après l’article ce sont les pompiers eux même qui le font

Chaque profession a ses brebis galeuses. Ce ne sont pas LES pompiers, c'est UN pompier qui s'empresse de dire qu'on va le remettre en cause. Et il sait bien pourquoi. 

Citation

Nicolas Chevalier, président départementale du syndicat Autonome SPP 40

"Si on fait un bilan, et je me permets de le faire même si je ne devrais peut-être pas, et qu'on va m'attaquer sur ça, on a des surfaces brûlées dans les Landes qui sont moindres. Il s'agit du même massif, ce sont les mêmes conditions météo, les mêmes conditions de vent, c'est à peu près les mêmes camions et on a à peu près les mêmes formations. On n'a juste pas la même stratégie", décrit-il. 

 

Comme ils l’ont dit plus bas, sur les zones incendiées en Gironde il y avait en moyenne bien plus d’habitations et de villages à protéger que dans le département des Landes. 

Dans ce cas tu ne peux pas concentrer tes forces sur la forêt, tu es obligé d’en laisser pour défendre les villages au cas où le feu t’échappe. 

Citation

Mais le directeur du SDIS 33 note tout de même des différences entre les Landes et la Gironde. Il y a plus d'habitants en Gironde et plus d'habitations à protéger dans le massif forestier. "La priorité des priorités, cela reste toujours la défense de la vie humaine et la défense des biens. 

 

Modifié par Teenytoon
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 964
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Aquaromaine
    Membre le plus récent
    Aquaromaine
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...