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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


g4lly
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Je rêve ou la notion de système a du plomb dans l'aile?

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The program includes a next-generation fighter aircraft to be supported by various types of drones and connected through a sophisticated communications infrastructure.

Defense officials describe Germany’s envisioned national spending plan as a necessity, given that the trinational program alone would fail to yield a usable weapon for any of the partner nations. The “product-heavy” fighter development, for example, includes too little consideration for satellite communications and multi-layered sensor integration, leading Germany to set up its own developments on those areas.

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The same logic underlies plans for an avionics test bed, according to the written spending request to lawmakers. “Avionics technologies are a core sub-system for further development and risk mitigation of the operational product,” officials wrote, adding that those aspects are outside the scope of the trinational program

German officials also want to offset nationally what they consider insufficient attention to the fields of electronic warfare, mission planning, weapons interfaces, and the secure distribution of sensor data, according to the document.

The government here admits that the future budget for FCAS is anything but certain at this point. A fallback fund of 4,3 billion euros is in the works in the event that the defense budget alone is too small to carry the program in the years ahead.

 

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Il y a 10 heures, Bechar06 a dit :

Je note que; 

- C'est un Allemand qui s'exprime ... Me manque une expression française par le CEMAA ou la DGA

- L'Equipe Projet combinée  CPT  est à Arcueil / France  ( ? Locaux de DA ? ) : bien pour tout le SCAF ? ou seulement pour le NGWS ?

- Le NGWS  semble surtout mis en avant ici, dans cet article  ( Next Generation Weapon System within a Future Combat Air System) : "le développement des capacités NGWS en Europe est d'une grande importance", affublé du qualificatif "interarmes",   "capacités de guerre interarmées"

 

Il y a 3 heures, Bechar06 a dit :

Méli mélo de chiffres ... pour l'Allemagne;

4,5 milliards d'Euros ( budget prochaine étape pour l'Allemagne, Phases 1B et 2,  2021-27 ), 

3,3 Milliards d'Euros: part R&D de l'Allemagne pour les 7 piliers du SCAF

+ 450 Millions d'Euros de besoin allemands ( mystérieux équipements du gouvernement ... + part des moteurs + "temps" d'aérodrome" ? )

+ Cagnotte de 750 millions d'€ à créer pour les développements nationaux propres ( participation pour être à la hauteur des 2 autres partenaires)   comm Satellites, intégration Capteurs  multicouches, banc d'essai avionique... car "ne relèvent pas du programme trinational"...manques en "guerre électronique, planification de mission, interfaces d'armes, distribution sécurisée des données des capteurs"

La France accusée d'avoir rejetée une phase de transition "intermédiaire" 1A, imaginée face à la Pandémie

Le budget global "est tout sauf certain" => Un fonds de repli - Allemand - de 3,3 Milliards d'€ !  

REMARQUES PERSO.  

- manques en "guerre électronique, planification de mission, interfaces d'armes, distribution sécurisée des données des capteurs""   me fait penser AU SUCCESSEUR DU TORNADO  + EF Allemands 

- Je serais député, je dirais "ça sent mauvais" tout ça !   Vigilance car Apprentis-sorciers qui cherchent à m'enfumer ... 

Modifié par Bechar06
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Il y a 3 heures, g4lly a dit :

Je rêve ou la notion de système a du plomb dans l'aile?

On a surtout l'impression de partir sur un projet où chaque pays développera dans son coin les composantes qui l'intéresse, notamment parce que la brique offre certains intérêts au-delà du projet lui-même, quitte à ce qu'il y ait des redondance ou absence de logique concertée. L'épisode AESA observée sur Eurofighter n'est peut-être pas qu'un accident de l'histoire, mais plutôt l'annonce de ce que l'on pourrait voir de manière bien plus systématique sur le SCAF. Je me demande si les éléments pointant l'absence de tel ou tel aspect sur le programme et donc l'incomplétude de l'avion ne sont pas là justement pour justifier un investissement parallèle au niveau national. Cela dit, je suis loin d'avoir toutes les billes pour comprendre la structuration du projet et les postures de chacun, mais c'est l'impression que ça me laisse.

 

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il y a 9 minutes, Skw a dit :

On a surtout l'impression de partir sur un projet où chaque pays développera dans son coin les composantes qui l'intéresse, notamment parce que la brique offre certains intérêts au-delà du projet lui-même, quitte à ce qu'il y ait des redondance ou absence de logique concertée. L'épisode AESA observée sur Eurofighter n'est peut-être pas qu'un accident de l'histoire, mais plutôt l'annonce de ce que l'on pourrait voir de manière bien plus systématique sur le SCAF. Je me demande si les éléments pointant l'absence de tel ou tel aspect sur le programme et donc l'incomplétude de l'avion ne sont pas là justement pour justifier un investissement parallèle au niveau national. Cela dit, je suis loin d'avoir toutes les billes pour comprendre la structuration du projet et les postures de chacun, mais c'est l'impression que ça me laisse.

 

Pour moi c'est juste qu'ils ont eu un partage leur donnant des postes où ils ne sont pas compétant comme le cloud d'où les manques du genre "distribution sécurisée des données des capteurs", Idem pour les capteurs, la guerre électronique, même si Indra doit être dans le même cas.

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Mon impression est que l'Allemagne veut développer son industrie et se prépare donc à investir dans les domaines où elle trouve sa part trop faible, histoire de pouvoir faire l'avion suivant toute seule. La coopération servant de filet de sécurité au cas où les développement germano-allemands échouent.

C'est bien leur droit, et je pense que la France devrait faire de même, mais pas exactement pour la même raison : du point de vue français, ce serait pour conserver les compétences (plutôt que les acquérir) et pour avoir une alternative disponible pour l'exportation en cas de besoin.

 

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Je vois deux choses assez dramatique mais prévisible depuis longtemps. 
 

1) l’argument du c’est trop cher pour faire seul est entrain de se retourner contre le projet en allemagne. 
dans le meme temps l’Allemagne se plaint d’un manque d’ambition et de securité (c’est vouloir le beurre, l’argent du beurre, le cul de la crémière). 
2) l’Allemagne a identifié les points faibles de chaque acteurs du programme et prepare une solution de rechange de son coté,  ca demontre que les négociations politiques ont débouché sur une distribution industrielle hasardeuse (ce que je repete depuis…). Mais aussi qu’il n’y aura aucun solidarité tout au long du programme, de la concurrence a tout les niveaux. Ce qui implique aussi que les allemands attendent le meme comportement de notre part, vive l’ambiance. 
 

Pour finir, quand on demandait y nada del eurofighter ? Ben si le revoila 

Il y a 2 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Quand on regroupe le point de vue de @Kelkin et le mien, on retrouve bien qu'ils ne sont compétant nulle part. :biggrin:

 Ou alors qu’ils ne veulent pas renouveler les erreurs d’airbus ou ef, en laissant d’autres pays les surinvestir. 

Modifié par wagdoox
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Il y a 13 heures, Bechar06 a dit :

en Europe j'espère, dans le sens du renforcement des intérêts sécuritaires européens, que des nations comme la Grande-Bretagne et l'Italie participeront en temps voulu à ce futur projet. », résume le général de corps d'armée Gerhartz.

Et voilà... :rolleyes:
Des nations qui ont acheté... Le F-35.
Donc si on autorise des gens qui ont acheté le F-35 à faire partie du FCAS... comment on interdit à l'Allemagne et à l'Espagne d'acheter le F-35?

"C'est l'article 5, pas l'article F-35" disait madame Parly. https://www.euractiv.com/section/defence-and-security/news/french-defence-minister-its-called-article-5-not-article-f-35/

Il y a 2 heures, Skw a dit :

On a surtout l'impression de partir sur un projet où chaque pays développera dans son coin les composantes qui l'intéresse, notamment parce que la brique offre certains intérêts au-delà du projet lui-même, quitte à ce qu'il y ait des redondance ou absence de logique concertée. L'épisode AESA observée sur Eurofighter n'est peut-être pas qu'un accident de l'histoire, mais plutôt l'annonce de ce que l'on pourrait voir de manière bien plus systématique sur le SCAF.

Bingo!

Il y a 2 heures, Skw a dit :

Je me demande si les éléments pointant l'absence de tel ou tel aspect sur le programme et donc l'incomplétude de l'avion ne sont pas là justement pour justifier un investissement parallèle au niveau national. Cela dit, je suis loin d'avoir toutes les billes pour comprendre la structuration du projet et les postures de chacun, mais c'est l'impression que ça me laisse.

En fait les allemands veulent juste récupérer ce qu'ils ne savent pas faire au sein de leur BITD. Le reste ils s'en moquent. Mais pour en faire quoi?
Le risque c'est qu'ils refilent ensuite des technos Dassault à la turquie, la Chine, la Russie... en arguant d'une propriété partagée. C'est tout à fait envisageable.

 

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Il y a 2 heures, Kelkin a dit :

Mon impression est que l'Allemagne veut développer son industrie et se prépare donc à investir dans les domaines où elle trouve sa part trop faible, histoire de pouvoir faire l'avion suivant toute seule. La coopération servant de filet de sécurité au cas où les développement germano-allemands échouent.

C'est bien leur droit, et je pense que la France devrait faire de même, mais pas exactement pour la même raison : du point de vue français, ce serait pour conserver les compétences (plutôt que les acquérir) et pour avoir une alternative disponible pour l'exportation en cas de besoin.

Je suis plutôt d'accord avec une nuance :

  • beaucoup de monde chez eux est en train de se rendre compte que le modèle voulu par l'échelon politique n'est plus celui de l'Eurofighter ou même de l'A400-M, et qu'en conséquence les industriels qui voudront participer à la suite devront être "à niveau", assez loin de leur zone de confort habituelle en tout cas.
  • Ils s’aperçoivent que la France (et Dassault / l'écosystème Rafale en règle général) a tenu plutôt bon et que, forte des capacités accumulées pendant des décennies du fait notamment d'un différentiel majeur d'investissement et de planification, ils pourraient se retrouver le bec dans l'eau sur les phases ultérieures du projet, avec une contribution à la phase de prototypage pour laquelle ils ne parviennent pas à atteindre les spécifications.
  • La répartition du travail en parts égales entre Espagne, Allemagne et France pour la phase qui s'ouvre, hallucinante compte de la taille et des armées de l'air et de la surface industrielle dans les pays concernés, ne préjuge pas de la répartition de la charge de travail dans les phases ultérieures : chaque pays met au pot, un effort relatif très supérieur est demandé aux industries allemandes et espagnoles et est financé par ces pays. Maintenant, il va falloir qu'ils livrent et ils s’aperçoivent que "ce n'est pas gagné" et qu'ils vont, peut être, devoir sous-traiter à des industriels qui disposent des savoir-faire en France, nouer des alliances ou même admettre des prises de contrôle plus ou moins partielles, faute de quoi ils deviendront hors-jeu.
    Phase d'écrémage, de clarification et de consolidation.
  • Du côté français, la logique impose de ne pas relâcher les efforts, précisément pour s'assurer qu'il pourra y avoir une consolidation qui ne nous soit pas défavorable.

Ca va être brouillon encore un bout de temps...

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il y a 9 minutes, Patrick a dit :

En fait les allemands veulent juste récupérer ce qu'ils ne savent pas faire au sein de leur BITD. Le reste ils s'en moquent. Mais pour en faire quoi?
Le risque c'est qu'ils refilent ensuite des technos Dassault à la turquie, la Chine, la Russie... en arguant d'une propriété partagée. C'est tout à fait envisageable.

Je ne pense pas que ce soit le but derrière. 
l'Allemagne veut dominer l'Europe dans tout les secteurs, en gros réussir par la paix, là ou elle a toujours échoué par la guerre. 

Il s'agira ensuite de venir le coeur de la puissance militaire de l'Europe pour en devenir la puissance politique, ce que la France a toujours voulu faire que l'Allemagne avait accepté en principe mais a toujours refusé en réalité. Et tant qu'elle ne sera pas en position de le faire, elle laissera "le fédérateur étranger" avoir ce role en fidèle lieutenant et avec avantages bien sur. C'est d'ailleurs pour ça que je vois les européistes acharnés en traitres qui préfère une europe allemande à une europe américaine pour je ne sais quelle raison (oui il y en a d'autre qui ne voit pas le piège, je sais, c'est encore autre chose). Perso je préfère l'empire US, ce dernier étant plus étendu, les USA presse un peu tout le monde alors que l'Allemagne pressera toute l'Europe jusqu'a la dernière goutte (exemple grecque). 

Une fois qu'ils auront leur domination totale sur l'Europe, ils pourront alors s'afficher comme l'un des grands 3 de ce monde (ce qui est parfois déjà le cas), l'UE aura été leur levier et non le notre. Le probleme, c'est de savoir jusqu'ou ils pourront presser jusqu'a ce que les autres pays disent stoppe. Je pense qu'on en est pas loin et que certains poussent meme l'Allemagne dans les limites de cet exercice en donnant tout pour démontrer que l'Allemagne ne donne rien en retour (c'est en tout cas la seule explication positive que j'ai trouvé au PR) et précipité la fin du modele Merkel. La solution pourrait aussi venir de l'Allemagne elle meme s'il y a une alternance véritable en Septembre prochain. 

La France joue aussi à ce jeu, là différence c'est qu'on a respecter le contrat de depart à savoir qu'on a laissé la domination économique et monétaire à l'Allemagne, on s'est fait avoir et on est les premiers responsable de cet etat de fait. (je précise pour pas diaboliser l'Allemagne, elle joue ses intérêts, l'Europe, l'Europe me fera toujours bien rire. Les seuls défenseurs de l'Europe sont la gauche qui n'a aucune notion de pouvoir et qui bien plus que l'Europe s'intéresse à un gouvernement mondiale, sans la ligné de l'international ouvrier meme s'il est patronal).

Le SCAF est donc un outil politique Allemand beaucoup plus qu'européen, l'Espagne gagne au niveau industriel et s'insert comme un lieutenant allemand de premier ordre mais la France là dedans ... je ne comprends pas, encore moins quand on voit le manque de sérieux dans les négociations, les détails sont compléments ignorés, bref on va créer un nouvel euro, une nouvelle arme allemande en négociant et en donnant des contre partis s'il s'agissait d'un atout FR. 
S'il s'agissait vraiment d'un outil européen, il aurait alors fallu se mettre d'accord sur l'intérêt européen et la stratégie européenne ce qui est très loin d'être le cas, les différences stratégiques en nord et sud de l'Europe restent colossales. Entre guerre asymétrique et symétrique, entre sud et est... Une répartition des taches auraient pu faire l'affaire mais non ... 
 

il y a 21 minutes, Boule75 a dit :

devoir sous-traiter à des industriels qui disposent des savoir-faire en France, nouer des alliances ou même admettre des prises de contrôle plus ou moins partielles, faute de quoi ils deviendront hors-jeu.
Phase d'écrémage, de clarification et de consolidation.

Je ne vois pas du tout ca ainsi, 
c'est pas non plus la volonté allemande, il inonde leur industrie d'argent pour revenir au contact des boites FR. 
La stratégie allemande se déroule ainsi selon moi :
Ils récupèrent les savoirs-faire FR par simple transfère, c'est toute la dispute actuelle. 
Et si jamais ca ne fonctionne pas, les copains FR guideront les boites allemandes dans une phase de rattrapage qui coutera quand meme beaucoup à l'Allemagne. 

La stratégie FR serait alors de laisser autant que possible Espagne et Allemagne s'épuiser à rattraper le temps perdu, puis remettre un cout d'accélérateur à la fin du cycle. Sauf que les mecs d'en face sont pas cons non plus et qu'on aura aussi perdu une partie de notre savoir faire sur les activités laissées aux copains (sauf à refaire 3x meme le boulot).
Les allemands remettront encore de l'argent avec un désaccord sur les tech à mettre en avant avec les FR et feront une sous version spécifique, l'EF bis de ce qu'on voit en ce moment. 

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À son tour, la Cour des comptes allemande émet des réserves au sujet du Système de combat aérien du futur

En janvier 2020, alors que la phase 1A du Système de combat aérien du futur [SCAF] tardait à être lancée, dans l’attente du feu vert que devait alors donner la commission des Finances du Bundestag [chambre basse du Parlement allemand], les généraux Philippe Lavigne, Ingo Gerhartz et Javier Salto Martinez-Avial, respectivement chefs d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], de la Luftwaffe et de l’Ejército del aire, signèrent une tribune pour afficher leur soutien à ce programme d’armement.

Les arguments développés par ces trois généraux ont-il influencé les députés allemands? Rien n’est moins sûr… En tout cas, ils finirent par donné leur accord à la poursuite du projet SCAF… mais en y mettant des conditions, certains considétant qu’il donnait une part trop belle aux industriels français aux dépens de ceux d’outre-Rhin.

Plus d’un an après, la situation est identique, à la différence qu’il s’agit désormais de lancer la phase 1B du programme, laquelle ouvre la voie à la mise au point d’un démonstrateur, et que les sommes en jeu sont autrement plus conséquente… puisqu’il est question d’environ 4 milliards d’euros. Après des négociations difficiles entre les industriels impliqués et un coup de pression mis par Berlin, le Bundestag doit cependant donner à nouveau son feu vert le 23 juin prochain.

Et comme pour la fois précédente, les généraux Lavigne, Gerhartz et Martinez-Laval ont de nouveau montré leur attachement au SCAF en recontrant, ensemble, les trois principaux partenaires industriels du programme, à savoir Dassault Aviation, Indra et Airbus.

« Les dernières informations sur les études conceptuelles leur ont été présentées par Airbus SAU à Madrid [Espagne], puis par Airbus GmbH à Manching [Allemagne], et enfin par Dassault Aviation à Saint-Cloud ». L’équipe internationale étatique de la CPT [Combined Project Team] basée à Arcueil leur a également exposé les progrès enregistrés récemment sur le projet », relate le ministère des Armées, via un communiqué publié le 18 juin. Et d’ajouter : « Cette rencontre leur aura permis de partager leurs avis opérationnels sur le projet Next Generation Weapon System [NGWS] au regard de ses avancées au sein du SCAF. »

La même source avance également que les trois généraux « ont réaffirmé l’importance à leurs yeux du travail réalisé en équipe par les représentants opérationnels et techniques des trois nations, afin de représenter les positions et intérêts nationaux dans le projet ». En outre, soulignant que le développement de démonstrateurs est une « étape capitale dans l’élaboration d’un système de systèmes opérationnellement supérieur et interopérable », ils ont dit souhaiter « déjà voir le projet entrer dans une nouvelle phase, pour mesurer les résultats des premières démonstrations concrètes » tout en réaffirmant « leur ardent soutien à ce projet majeur afin d’en faire une success-story européenne ».

Un tel message s’adresse essentiellement aux députés allemands… Et, pour lever les réticences certains pourraient nourrir à l’endroit de ce projet, notamment au regard de son coût, le général Gerhartz s’est dit partisan de l’ouvrir, « en temps voulu », à d’autres pays, comme le Royaume-Uni et l’Italie, impliqués de leur côté dans le programme Tempest, qui se veut un concurrent du SCAF.

Ce soutien réaffirmé par les trois généraux sera-t-il suffisant pour convaincre la commission des Finances du Bundestag, à qui revient le dernier mot? Rien n’est moins sûr… d’autant plus que, récemment, deux notes internes émanant du ministère allemand de la Défense ont émis de sérieuses réserves sur le SCAF.

Ainsi, l’Office fédéral des équipements, des technologies de l’information et du soutien en service de la Bundeswehr [BAAINBw], a fait valoir que les « structures et les règles » du programme ne vont pas dans le sens des « intérêts » de l’Allemagne et qu’elles « satisfont presque exclusivement les positions françaises ». Quant à la second note, évoquée par Der Spiegel, elle estime que un « fort positionnement français » signifierait que l’objectif de « développer un avion de chasse de sixième génération serait manqué » et que le projet se résumerait à une « approche Rafale Plus avec des fonds budgétaires allemands et espagnols. »

Une troisième note a récemment été adressée aux députés allemands. Et, cette fois, c’est la Cour fédérale des comptes [Bundesrechnungshof] qui a émis des réserves au sujet du SCAF. À commencer par le fait qu’il est demandé aux parlementaires de débloquer une somme conséquente [4,45 milliards d’euros] sans qu’un accord final ne puisse leur être présenté [seul un accord de « principe » a été obtenu en mai par les trois pays, ndlr]… Et cela, alors que la participation allemande au projet n’est pas financée à l’heure actuelle [comme 11 autres programmes d’armement conduits par le ministère allemand de la Défense…]

En outre, la Cour fédérale des comptes critique également les restrictions concernant l’usage des résultats des recherches menées dans le cadre du SCAF, ces derniers ne pouvant être utilisés en dehors du  programme qu’avec l’accord des industriels et des pays partenaires.

Enfin, les contrôleurs financiers allemands sont réservés sur le développement d’un second démonstrateur [pour tester la furtivité au sol, ndlr] en Allemagne et recommandent de réaliser une analyse de sa viabilité économique.

Quoi qu’il en soit, la Cour reconnaît « l’importance politique » du programme et laisse aux députés allemands le soin de voter en conscience.

http://www.opex360.com/2021/06/19/a-son-tour-la-cour-des-comptes-allemande-emet-des-reserves-au-sujet-du-systeme-de-combat-aerien-du-futur/

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il y a 50 minutes, g4lly a dit :

c'est pénibles, il me fatigues, vivement les élections en Allemagne. 

Il y a un truc que je remarque :

"Enfin, les contrôleurs financiers allemands sont réservés sur le développement d’un second démonstrateur [pour tester la furtivité au sol, ndlr] en Allemagne et recommandent de réaliser une analyse de sa viabilité économique."

Deux démonstrateurs c'est encore un surcout.

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il y a 9 minutes, LBP a dit :

c'est pénibles, il me fatigues, vivement les élections en Allemagne. 

Il y a un truc que je remarque :

"Enfin, les contrôleurs financiers allemands sont réservés sur le développement d’un second démonstrateur [pour tester la furtivité au sol, ndlr] en Allemagne et recommandent de réaliser une analyse de sa viabilité économique."

Deux démonstrateurs c'est encore un surcout.

C’est une façon diplo de dire qu’ils sont plutot contre, sachant que c’est pas a eux que revient la decision finale. 
en revanche ca montre bien que l’idée ne sort pas simplement que d’un sombre syndicaliste 

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

Dans un article du FAZ, il y a cet autre élément intéressant :

Citation

La Cour fédérale des comptes recommande que les parlementaires n'approuvent la conclusion prochaine de l'accord de mise en œuvre qu'à condition que le Bundestag soit impliqué avant le déclenchement de la deuxième phase, si nécessaire.

https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/bundesrechnungshof-bemaengelt-kampfflugzeugprojekt-fcas-17397496.html

Autrement dit, la Cour des comptes semble vouloir réinstaurer un stop parlementaire/budgétaire entre la phase 1B et la phase 2.

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Dans l'autre sens, et pour la première fois, le Luftwaffe mouille sa chemise en faveur du Scaf:

https://www.flugrevue.de/militaer/besuch-bei-der-industrie-luftwaffen-chefs-hoffen-auf-fcas-startschuss/

 

Les chefs de l'armée de l'air espèrent le feu vert du FCAS
Alors que les approbations parlementaires pour la prochaine phase de recherche sont encore en attente, les chefs des forces aériennes d'Allemagne, de France et d'Espagne ont soutenu le programme.
KS 18/06/2021
"Après des négociations difficiles, nous sommes parvenus à un compromis avec les industries concernées. Ce projet techniquement exigeant et tourné vers l'avenir pour nos forces aériennes est sans alternative si nous voulons conserver une indépendance en Europe", a déclaré le lieutenant général Ingo Gerhartz, inspecteur général de l'armée de l'air allemande.

M. Gerhartz avait rejoint ses collègues, le général Philippe Lavigne de l'Armée de l'Air et de l'Espace et le général Javier Salto Martinez-Avial de l'Ejercito del Aire, chez les maîtres d'œuvre du Future Combat Air System (FCAS), Dassault Aviation, Indra et Airbus, jeudi et vendredi, pour s'informer de l'avancement du programme.

Outre Madrid en Espagne, Manching en Allemagne ainsi que Saint Cloud en France, les généraux ont également visité l'équipe des projets combinés à Arcueil, qui est chargée d'intégrer les besoins opérationnels de chaque force dans le projet du Future Combat Air System.

Tous les chefs d'état-major de l'air ont beaucoup apprécié les progrès réalisés jusqu'à présent sur le projet conformément au document de haut niveau sur les exigences opérationnelles communes de mars 2019, tout en soulignant les difficultés causées par la pandémie et les efforts de renforcement des équipes industrielles.

En conséquence, les chefs de l'Armée de l'Air et de l'Espace, de l'Armée de l'Air et de l'Ejército del Aire ont réitéré leur ferme engagement à continuer à soutenir le projet pour en faire une réussite européenne.

"Le succès militaire est de plus en plus lié à la capacité de mener une guerre interarmées et interdomaines, un attribut essentiel qui est au cœur du système d'armes de nouvelle génération (NGWS) au sein du système aérien de combat futur", peut-on lire dans une déclaration commune. "En termes de complexité, cependant, le NGWS dépasse tout ce qui avait été conçu et réalisé auparavant dans le cadre d'un projet de collaboration européen. Afin d'amener les technologies requises à maturité et de minimiser les risques pour les NGWS, le développement des démonstrateurs représente une étape importante sur la voie d'un système de systèmes supérieur sur le plan opérationnel et interopérable. Les chefs de l'armée de l'air se réjouissent déjà de voir le projet passer à la phase suivante, puis de voir les résultats des premières démonstrations en situation réelle en 2027."

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

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il y a 7 minutes, Chimera a dit :

Tester la furtivité au sol ça veut dire quoi concrètement ?

Une fois le démonstrateur construit il veulent le passer en chambre anéchoïque ou soufflerie aéro?

Prêt d'heures de vol  nEUROn  et Rafale au dessus de leur instruments de mesure pour mesurer leur retard !  et se faire les dents ... Comment Cigale vous étiez ailleurs que dans la Furtivité ? 

Mais Makach  Walou Walou pour la propriété intellectuelle !   Nous les Foumis on a bossé => garde tout ! 

Modifié par Bechar06
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Je me demande si ne n''est rien d'autre que de la gesticulation politique pour leurs électorat (la CDU) vu que les vert* sont partis pour être gagnent

* les verts sont ok pour les programmes militaires européens.

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Il y a 4 heures, Chimera a dit :

Tester la furtivité au sol ça veut dire quoi concrètement ?

Une fois le démonstrateur construit il veulent le passer en chambre anéchoïque ou soufflerie aéro?

Je n'ai pas trop vu la nouvelle à la base de la discussion, mais ça voudrait dire mettre le "démonstrateur" dans une chambre permettant d'analyser ce qu'il reflète comme ondes électro-magnétiques, à différentes fréquences, en provenance de différents angles, et dans quelles directions, peut être aussi en faisant varier la puissance d'émission et en combinant plusieurs fréquences ou bandes de fréquences.

Une bonne combinatoire sympathique :dry:

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Ils l'ont déjà fait avec leur démonstrateur LOUT, faire des tests de furtivité en chambre. Une grosse maquette posée sur un pylône.
Dassault, bien plus tôt que ça ont fait voler des engins furtifs avec les AVE puis Neuron, décrit par Trappier comme étant "ultra-furtif".
Donc en gros les allemands veulent avec ce second "démonstrateur" qui n'en est pas un, vérifier que la formule aérodynamique (et la structure interne) d'origine française, est bien furtive de forme selon leurs critères, avant que les espagnols ne soient en charge de ce pilier?
Pourquoi?
Pour pérenniser une activité "mesures de rayonnement" chez Airbus D&S

Attention risques de fuites. Comme en Italie où les infos sur Neuron s'achètent pour 5000€.

N'oublions pas que les USA sont toujours en embuscade. Et que ce n'est pas la première fois qu'ils veulent mettre la main sur les technos de Dassault.

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