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[SpaceX] Activités opérationnelles


TarpTent
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On parle souvent de la récupération / réutilisation du 1er étage comme caractéristique principale de SpaceX, il est maintenant largement temps de mettre aussi en lumière sa cadence de tir opérationnelle impressionnante. 

« Les engins spatiaux européens convergent vers les États-Unis pour monter à bord des fusées SpaceX.»

 

"À cause en grande partie aux retards pris par la fusée Ariane 6 de nouvelle génération d'Arianespace, une petite flotte de satellites européens converge simultanément vers les États-Unis pour être mis en orbite par SpaceX.

Le lancement de charges utiles européennes par SpaceX n'est pas nouveau. La société a parfois lancé des engins spatiaux construits en Europe pour des agences ou des entreprises spatiales européennes, mais cette combinaison est extrêmement rare. Pour plusieurs raisons, cependant, ce qui était autrefois inhabituel commence à devenir courant, et ce fait est sur le point d'être rendu encore plus évident au cours de la fin de l'année 2022.


Le 15 octobre, SpaceX a donné le coup d'envoi de ce qui pourrait être une série sans précédent de sept lancements d'engins spatiaux construits par ou pour l'Europe. Au cours du week-end, la fusée Falcon 9 de la société, haute de 70 mètres, large de 3,7 mètres et capable de produire jusqu'à 770 tonnes de poussée au décollage, a lancé avec succès le satellite de communication Hotbird 13F sur une orbite de transfert géostationnaire (GTO) pour la société française de télécommunications par satellite Eutelsat.

Hotbird 13F est le premier des trois satellites Eutelsat que la société a secrètement accepté de lancer sur des fusées SpaceX. Quelques heures après le lancement de son jumeau, Hotbird 13G est arrivé en Floride dans un avion de transport personnalisé Airbus Beluga XL (sa première visite aux États-Unis depuis 2009) et commencera bientôt à se préparer pour son propre vol sur une fusée SpaceX dès novembre 2022. Eutelsat 10B, qui devrait également être lancé sur une fusée Falcon 9 en novembre, a probablement quitté la France pour la Floride à bord d'un navire océanique d'Arianespace le 12 octobre.


Normalement, le choix du fournisseur de services de lancement pour des satellites de communication dont le coût est de huit ou neuf chiffres s'accompagne généralement d'un communiqué de presse et de nombreuses célébrations. Le fait que l'Agence spatiale européenne, Eutelsat, Airbus et Thales Alenia n'aient pratiquement rien dit jusqu'au dernier moment en dit long sur ce que ressentent réellement les parties concernées par le transfert de trois de leurs satellites sur les fusées de SpaceX. À l'origine, ces trois satellites devaient être lancés sur les fusées d'Arianespace : Eutelsat 10B sur l'une des dernières Ariane 5 et Hotbird 13F et 13G sur l'une des premières Ariane 6.

La raison pour laquelle Ariane 5 n'a pas pu lancer Eutelsat 10B n'est pas tout à fait claire, mais il n'est pas surprenant que les partenaires ESA, Thales Alenia, Airbus et Eutelsat aient décidé de transférer Hotbird 13F et 13G sur Falcon 9. La fusée Ariane 6 censée lancer les deux satellites simultanément a des années de retard sur le calendrier, et son lancement a récemment été repoussé de fin 2022 à 2023. Initialement prévue pour la mi-2020, il est désormais possible - voire probable - qu'Ariane 6 ne soit pas prête à être lancée avant le second semestre de l'année prochaine (voire plus tard).

Grâce à ces retards, la nouvelle fusée entrera en scène avec un manifeste très chargé en 2023 et 2024, rempli de charges utiles institutionnelles et commerciales de grande valeur provenant de toute l'Europe. En d'autres termes, une paire de satellites de télécommunications semi-commerciaux comme Hotbird 13F/13G aurait facilement pu être contrainte d'attendre un an ou plus pour être lancée sur Ariane 6. Pour couronner le tout, Hotbird 13F et 13G sont les deux premiers satellites construits dans le cadre du programme commun de l'Agence spatiale européenne et d'Airbus Eurostar Neo, et ils vont maintenant voler sur une fusée américaine construite par une société qui est presque à elle seule responsable de la fin d'un âge d'or des services de lancement européens compétitifs.


La confiance dans le calendrier des débuts d'Ariane 6 étant plus faible que jamais, un responsable de la NASA a récemment révélé que l'ESA étudiait même la possibilité de lancer Euclid - un télescope spatial de deux tonnes de nouvelle génération - sur la Falcon 9 de SpaceX. Euclid devait initialement être lancé sur l'une des fusées russes Soyouz 2.1 (ou Ariane 6) d'Arianespace à la mi-2022. Ce contrat a été signé en 2020, six ans après que le président russe Vladimir Poutine a rappelé au monde son instabilité, son imprudence et sa brutalité en envahissant illégalement et officieusement l'Ukraine. En février 2022, après des mois d'accumulation évidente, la Russie a doublé son offensive en Ukraine par une invasion à grande échelle ouvertement génocidaire. Dans la foulée, elle a enlevé un lot de satellites européens OneWeb, réquisitionné une fusée Soyouz que l'entreprise avait déjà payée, mis en échec une mission martienne conjointe entre l'Europe et la Russie et (bien que ce soit surtout mutuel) révoqué son soutien aux lancements européens de Soyouz.

La Russie n'est donc plus une option sérieuse pour les lancements ou la collarboration européens, ce qui laisse plusieurs missions et entreprises européennes dans l'incertitude. La société britannique OneWeb, par exemple, avait un contrat exclusif avec la Russie pour lancer l'ensemble de sa constellation de satellites Internet en orbite terrestre basse (LEO) sur un maximum de 21 fusées Soyouz. Après avoir perdu 230 millions de dollars dans le processus, la société a été contrainte de changer brusquement de vitesse, et est maintenant en passe de lancer son premier lot de satellites depuis début 2022 sur une fusée indienne SLV-3. L'une d'au moins deux missions Falcon 9 de SpaceX pourrait suivre dès décembre 2022. À moins qu'Ariane 6 ne réussisse ses premiers lancements dans un avenir proche, de nombreuses autres charges utiles européennes pourraient se retrouver dans l'embarras. 
 

Pendant ce temps, plusieurs autres charges utiles de fabrication européenne se préparent à des lancements sur Falcon 9. Bien que ces charges utiles aient été assignées aux fusées SpaceX depuis le début, elles démontrent néanmoins à quel point la startup américaine a pris une part importante dans l'industrie européenne du lancement. Plus récemment, le vaisseau spatial conjoint NASA-ESA-CSA Surface Water and Ocean Topography (SWOT) a été transporté de France en Californie le 17 octobre. Falcon 9 lancera SWOT depuis la côte californienne dès décembre 2022.

Bientôt, le premier atterrisseur lunaire HAKUTO-R de la startup japonaise ispace - largement assemblé, testé et propulsé par la société française ArianeGroup - sera transporté d'Allemagne en Floride pour un lancement par SpaceX en novembre 2022. Les deuxième et troisième satellites radar SARah allemands pourraient se rendre aux États-Unis sous peu pour un lancement Falcon 9 provisoirement prévu dès les derniers jours de 2022 ou début 2023. Enfin, SpaceX pourrait effectuer son premier lancement OneWeb à peu près au même moment."

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Autre fait quantitatif parlant, en soi : « SpaceX a plus de satellites actifs en orbite que tous les autres pays réunis, et on est en ligne pour en avoir prochainement le double de tous les autres pays combinés »

 

 

Modifié par TarpTent
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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

Le Pentagone se déclare particulièrement satisfait de Starlink, qu’il teste notamment auprès de ses troupes en Arctique.

 

"Nous avons commencé à tester la connectivité à haut débit vers des bases arctiques très éloignées", a déclaré Brian Beal. 

Beal est l'ingénieur aérospatial principal du bureau de développement stratégique et d'expérimentation du laboratoire de recherche de l'armée de l'air. Il a fait remarquer que les débits de données d'une base arctique utilisant Starlink ont été multipliés par près de 30 par rapport aux capacités antérieures, ce qui témoigne de "communications à très haut débit". En plus de ses performances, Starlink est également facile à mettre en place pour les troupes. 

"Vous pouvez imaginer une unité de l'armée de terre, de l'armée de l'air ou de la marine déployée dans un endroit éloigné qui ne dispose pas des commodités du service de téléphonie cellulaire et disposer très rapidement de communications à haut débit qu'un aviateur peut mettre en place en 10 minutes - c'est une grande capacité à avoir", a déclaré Beal à Bloomberg. 

 

https://www.teslarati.com/spacex-starlink-pentagon/

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  • 4 weeks later...

Le dernier tir réalisé par SpaceX (le 55ième de l’année à cette date, et qui est un succès) vient d’envoyer un premier lot de satellites de la future constellation OneWeb en orbite.

 

Une comparaison que je trouve intéressante des satellites dans leur coiffe montre bien les différences de taille - dans tous les sens du terme - entre ceux pour OneWeb et ceux de Starlink :

> OneWeb - 40 satellites envoyés en 1 fois, soit environ 6 tonnes de chargement :
B45-CFC49-160-E-4-F19-A55-B-AEC9-E83-BC3


 

> Starlink - 54 satellites envoyés en une fois, soit environ 16,6 tonnes de chargement :

ED202-B4-F-BAAC-4-C82-8-C72-3995-E80-DD2

 

 

Les satellites OneWeb sont significativement plus légers unitairement, par contre leur design fait qu’on en loge nettement moins par vol.

Bon, ce sont les premiers du genre, on verra leur évolution par la suite.

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  • 2 weeks later...

La météo y est pour beaucoup, qui aura décalé certains tirs, mais le résultat demeure 3 envols avec mise en orbite parfaite en 33 heures et 36 minutes pour la Falcon 9 => sacrée cadence de tir pour SpaceX (et c’est un record évidemment, mais c’est un peu secondaire).


- 1 satellite SWOT ( Surface Water and Ocean Topography) depuis Vandenberg. Le booster B1071 en était à son 6ième vol.
- 2 satellites de la constellation O3b mPOWER, pour le second tir, depuis le pas de tir SCL-40 de Cape Canaveral. Le booster B1067 effectuait son 8ième vol

- 54 Starlink pour le troisième tir, depuis LC-39A, toujours à Cape Canaveral, avec le Booster B1058 qui effectuait lui son… 15ième vol (et c’est un nouveau record bien évidemment là aussi) !

Et évidemment encore et toujours, les 3 Falcon sont revenues se poser sans coup férir. La routine*, quoi. Faut croire que ce n’était pas si compliqué… :tongue:

 

Avec Hukato-R lancé avec succès le 11 décembre depuis le SCL-40 (Booster B1073 pour son 5ème vol), cela commence à faire une belle semaine de tirs.


Il y a encore 1 vol pour Starlink prévu le 28 décembre ainsi que Eros-C3 le 29, histoire de finir l’année en beauté avec… 60 vols au compteur sur 2022.

 

(consolons-nous, Vega C s’envolera le 21 décembre avec 2 satellites Pleïades, pour son second vol de l’année, et le 5ième d’ArianeEspace en 2022… )

 

 

*B1058 est la 157ième récupération réussie, la 84ième consécutivement.

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J'ai décidé d'être sage en évitant un hors sujet en suivant l'exemple de @Bechar06 et répondre à @Deresici

il y a 23 minutes, Deres a dit :

Une partie très importante du calendrier de lancement de SpaceX c'est Starlink, donc de fait pas des lancements soumis à concurrence. Et Musk a déjà dit qu'il a besoin de son gros lanceurs pour diminuer les couts de lancement car sinon ce sera difficile d'être rentable pour Starlink. Mais bon, grâce à sa bonne publicité en Ukraine, le Pentagone va maintenant lui acheter un Starlink spécial militaire qui avec son prix "spécial" devrait permettre à sa constellation "privée" de casser les prix pour garantir son succès face aux concurrents comme le fait SpaceX. Il est très doué cet homme. D'autant qu'avec Twitter maintenant, malgré les critiques généralisées, tout le monde doit en coulisse lui manger dans la main ... Jeff Bezos devrait se faire du souci pour ses investissements en concurrence avec Elon Musk.

 

Oui, Elon Musk est très doué pour créer des synergies entre ses entreprises. Mais son système est, je trouve, fragile...

- Starlink a un point mort haut très élevé. De moins de 10 milliards il est passé à quelque chose comme 20-30 milliards. Musk admet lui même que ce n'est pas encore rentable et ne le sera pas avant longtemps. Goldman Sachs pense que ce sera éventuellement dans les années 30. Si ça marche, en plus d'être une vache à lait, cette difficulté constituera une superbe barrière à l'entrée.

Le problème fondamental de cette constellation selon moi c'est que le marché adressé est essentiellement nord américain, où l'offre consiste en un abonnement de plus de 100 dollars avec un équipement cher pour une liaison convenable ( la vraie performance pas celle de la pub), mais sans plus. Les EU sont notoirement non concurrentiel avec une connectivité/couverture médiocre/insuffisante et hors de prix : de la fibre ou de la 4G à 10-15 euros c'est de la science fiction pour un américain !

Aussi Starlink est le principal client de Space X.

On a là ce qui constitue les gros points de fragilité :

- Ses entreprises sont clientes les unes des autres. ça vaut pour Tesla et Solar City. Que l'une connaisse de grosses difficultés/baisse d'activité et ça diffuse chez ses partenaires directs au risque de provoquer des chutes en cascade.

- Ses entreprises prospères sur des marchés notoirement non concurrentiels parce que soit 1-ils sont régulés, soit/et 2- les concurrents tardent à répondre efficacement à cause du poids de leur héritage.

 

ça marche et ça tient debout grâce au dynamisme de Musk qui équilibre le tout. Mais ça repose trop sur sa seule personne.

Il me rappelle Ford. Sur la fin il aura fallu que son petit fils le déloge à l'issu d'un véritable coup d'état pour redresser l'entreprise familiale qui périclitait face à la concurrence de GM

 

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@Deres ce qui me fascine, c’est la capacité que l’on a à reprocher à E. Musk son approche : il utilise SpaceX pour les envois de la constellation de Satellites ? Et alors ?

D’abord c’est un entreprise privée, elle ne le fait pas avec des fonds étatiques, ensuite ArianeEspace a(vait) aussi son marché captif avec ses lancements institutionnels et absolument rien n’empêchait l’Europe, les USA ou autre de se lancer dans la fabrication et le déploiement de leur propre constellation de satellites.

Ensuite, réduire l’activité et la compétitivité de SpaceX à ça revient à se voiler la face et à se boucher les oreilles :
-  la cadence de tir, ce n’est pas Starlink, c’est SpaceX, et aujourd’hui c’est la seule entreprise - et pas uniquement privée - à pouvoir réaliser 60 tirs par an

- la technologie des Falcon et la réutilisabilité, ce n’est pas Starlink, c’est SpaceX, et c’est la seule entreprise a pouvoir utiliser ses 1ers étages plusieurs dois, et même jusqu’à 15 fois à ce jour

- l’utilisation des batteries Tesla dans la Falcon et maintenant Starship, et de Starlink pour assurer les liaisons : faudrait vraiment qu’il soit particulier débile pour ne pas le faire.

 

À un moment, faut arrêter de se cacher derrière des branches : si ArianeEspace est en difficulté, ce n’est pas à cause de SpaceX, et si SpaceX est concurrentiel, ce n’est pas parce qu’il a réalisé 33 tirs* de Starlink en 2022 (peut-être 34 à fin d’année) : non, il est concurrentiel parce qu’en parallèle de ça il a su réaliser 27 tirs* (peut-être 29 à fin d’année) pour des Etats, l’armée et d’autres sociétés privées, en incluant en prime 2 vols habités (et je dois rajouter le tir de Falcon Heavy en sus).

*dont 2 en partage Starlink + autres satellites

 


En passant @Shorr kan, Starlink vient de franchir la barre du million de clients dans le monde, et l’offre Starlink en France est à 50€/mois (Starlink viendrait de passer la barre des 10000 abonnés en France, début décembre 2022, d’après Le Monde). Donc Starlink ne se diffuse pas essentiellement que sur le marché nord-américain.
Quand on pense que l’idée lui est venue parce qu’il réfléchissait à la meilleure couverture satellitaire possible sur Mars à 2050. Et accessoirement, il signe des accords avec les compagnies aériennes, les flottes de véhicules et maintenant les opérateurs téléphoniques.

 

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il y a 31 minutes, TarpTent a dit :

...


En passant @Shorr kan, Starlink vient de franchir la barre du million de clients dans le monde, et l’offre Starlink en France est à 50€/mois (Starlink viendrait de passer la barre des 10000 abonnés en France, début décembre 2022, d’après Le Monde). Donc Starlink ne se diffuse pas essentiellement que sur le marché nord-américain.
Quand on pense que l’idée lui est venue parce qu’il réfléchissait à la meilleure couverture satellitaire possible sur Mars à 2050. Et accessoirement, il signe des accords avec les compagnies aériennes, les flottes de véhicules et maintenant les opérateurs téléphoniques.

Je ne pense pas prendre trop de risque en disant que la plus grosse cohorte d'abonnés doit venir d'Amérique du Nord. Mais je n'ai pas trouvé de chiffres ou d'infographie genre camembert sur la répartition des souscripteurs par pays.

Et il ne s'en cache pas : son cœur de cible démographique c'est les très nombreux foyers ruraux américains qui sont mal ou pas desservis par internet, et qui sont plutôt solvables.

Le secteur est tenu par un infâme oligopole, dont Comcast. Entreprise parmi la plus détesté d'Amérique, et le câblodistributeur le plus détesté.

On comprend pourquoi Elon est vu comme le messie par ces gens.

 

Modifié par Shorr kan
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Il y a 10 heures, Shorr kan a dit :

 

Je ne pense pas prendre trop de risque en disant que la plus grosse cohorte d'abonnés doit venir d'Amérique du Nord. Mais je n'ai pas trouvé de chiffres ou d'infographie genre camembert sur la répartition des souscripteurs par pays.

Et il ne s'en cache pas : son cœur de cible démographique c'est les très nombreux foyers ruraux américains qui sont mal ou pas desservis par internet, et qui sont plutôt solvables.

Le secteur est tenu par un infâme oligopole, dont Comcast. Entreprise parmi la plus détesté d'Amérique, et le câblodistributeur le plus détesté.

On comprend pourquoi Elon est vu comme le messie par ces gens.

 


Je pense avoir trouvé des chiffres fiables, tu as raison : les USA représenteraient 49,6% (je les imaginais autour de 35% personnellement)

C0-E1358-F-7135-4246-B901-54-E3-EF4-C974
 

Et je suis surpris de trouver la Pologne en 3ième position.

https://radar.cloudflare.com/traffic/as14593

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Il y a 11 heures, TarpTent a dit :

@Deres ce qui me fascine, c’est la capacité que l’on a à reprocher à E. Musk son approche : il utilise SpaceX pour les envois de la constellation de Satellites ? Et alors ?

Ce n'est pas un reproche. C'est juste une pondération quand on compare le nombre de lancement effectué par SpaceX en sous-entendant qu'il raflent tout le marché privé grâce à leur immense compétitivité. Dans les faits, le gros de leur lancement commerciaux sont de très loin les tirs pour Starlink qui ne sont pas soumis à concurrence. Au contraire, je dis qu'Elon Musk est très astucieux en arrivant à nourrir ses différentes activités entre elles et en trouvant des secteurs peu compétitifs où s'introduire. Et sans faire une simple uberisation c'est à dire remettre au gout du jour un service existant mais avec des gens non salariés et moins bien payés. Les sociétés d'Elon Musk apporte vraiment une plus-value technologique en plus de s'engouffrer dans une faille de concurrents. C'est ce que l'on d'ailleurs vu avec Starlink en Ukraine.

Pour la rentabilité de Starlink, je crois que le prix pour les institutionnels est bien plus élevée que pour els particuliers. On a vu cela avec els prix demandés pour l'Ukraine je crois. Et la demande nouvelle des militaires américains va probablement donner un marché garanti à Starlink.

Et il faut se dire que si c'est difficile pour Starlink, cela doit être pire pour ses concurrents qui eux doivent acheter leurs tirs à l'extérieur donc sans s'ajouter de chiffres d'affaire en interne.

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Il y a 5 heures, Deres a dit :

Dans les faits, le gros de leur lancement commerciaux sont de très loin les tirs pour Starlink qui ne sont pas soumis à concurrence.

Justement non, et j’ai donné les chiffres :

les lancements Starlink représentent 56% des lancements sur 2002, donc 44% sont des tirs soumis à concurrence. Le « de très loin», on oublie.

- combien de compagnies ont réalisé 34 tirs "soumis à concurrence" sur 2022 ?

=> la compétitivité de SpaceX est suffisamment démontrée par ces chiffres, et Starlink n’a pas grand chose à voir là-dedans.

 

Maintenant, s’ils raflent une bonne partie du marché, ce n’est pas juste du fait des prix et de la fiabilité démontrée, mais aussi parce qu’ils ont une cadence de tir bien supérieure aux autres concurrents, et donc beaucoup plus de créneaux possibles sur l’année. Et sur cet aspect, la réutilisabilité du 1er étage et son reconditionnement en moins d’1 mois jouent beaucoup, en plus d’utiliser 3 pas de tirs et d’avoir les équipes dimensionnées en fonction.
 

En clair, SpaceX s’est structuré pour cela. Et c’est le seul.
La vraie différence, c’est que SpaceX a pris les risques et fait les investissements nécessaires. Le succès n’est jamais garanti, mais c’est un choix.

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Dans les tirs non Starlink, il y a beaucoup de tirs NASA, armée ou agence américaine qui sont réservés à des lanceurs américains donc ne sont pas totalement soumis à concurrence.

Pour la cadence de tir permettant de diminuer les prix, c'est là que Elon Musk est rusé car cette cadence est bien plus que doublé grâce à Starlink. La ré-utilisation n'est rentable que si on tire beaucoup. C'est pour cela que les européens y sont si réticents car ils n'ont quasiment pas de tirs garantis. Plutôt que d'être dépendant d'une demande extérieure qui pourrait le trahir sans préavis, il crée sa propre demande très forte garantie. Le seul souci de ce genre de stratégie gagnante-gagnante est qu'en cas de souci, elle peut devenir perdante-perdante car une défaillance de Starlink pourrait entrainer celle de SpaceX.

 

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Il y a 4 heures, Deres a dit :

Dans les tirs non Starlink, il y a beaucoup de tirs NASA, armée ou agence américaine qui sont réservés à des lanceurs américains donc ne sont pas totalement soumis à concurrence.

 

@Deres : ce sont des contrats que SpaceX a gagné face à ULA entre autres, et la saga pour l’accès à la Lune avec Blue Origin ou Lookheed Martin en dit suffisamment sur l’état de la concurrence aux USA, tout comme avec Boeing et sa capsule.
À aucun moment, ces tirs ne s’adressent à ArianeEspace ou Soyouz ou aux Chinois de toutes façons.
Mais évidemment, c’est forcément une situation pas totalement soumise à concurrence  : bien simple, ils se retrouvent tous les samedis autour d’un bilboquet pour se répartir les contrats et les tirs. :laugh:
 

Maintenant si vraiment tu tiens à dire que gnagnagna SpaceX est tout seul sur son marché, à cornarqué l’US Air Force, le Pentagone et le Gouvernement puis a piqué tous les ingénieurs de toutes les compagnies qui exploitaient des fusées les pauvres puis a vidé la Nasa puis il crée maintenant lui-même les Programmes de la Nasa pour vendre ses propres solutions et même qu’il devrait dérégler le climat pour vendre ses satellites et effondrer les opérateurs mobiles pour vendre sa solution Starlink… allez d’accord. :rolleyes:

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  • 2 weeks later...

61ième et dernier tir réalisé avec succès pour SpaceX, histoire de clôturer proprement l’année.
Sur l’année, SpaceX aura démontré 100% de viabilité - 170ième tir consécutif réalisé avec succès - , et tous les 1ers étages qui devaient être récupérés l’ont été - 160ième récupération. C’était également le 132ième tir avec un 1er étage réutilisé.
 

À titre de comparaison, et sur cette même année 2022, la Chine aura réalisé 64 tirs, dont 53 de la fusée Longue Marche.

 

Le lancement du jour est un peu particulier puisqu’il a été réalisé pour le compte d’Israël au départ de Vandenberg, et a mis sur orbite ce 29 décembre le satellite EROS C3, un télescope spatial d’à peine 400 kgs … soit 1/40ième des capacités d’emport d’une Falcon 9.

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