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La chute de Rome


Wallaby
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https://www.lemonde.fr/dernieres-nouvelles-de-l-empire-romain/ (15-21 août 2021)

Série (payante) de 6 articles par les correspondants à Rome et à Berlin du "Monde".

Et aussi : 

Le 12/08/2021 à 19:42, Wallaby a dit :

Au niveau de l'économie Bryan Ward-Perkins dit ceci :

https://www.lhistoire.fr/«-leffondrement-bien-eu-lieu-» (octobre 2015)

La chute politique de l'empire a détruit les instruments de la sophistication et causé (je ne dis pas que la cause est unique, mais ma thèse est qu'elle est déterminante) la régression drastique de l'économie, qui aboutit à la simplification que l'on observe au VIe siècle. La corrélation chronologique entre les deux processus est trop évidente pour qu'on puisse nier la connexion entre eux.

https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/2014/10/17/31005-20141017ARTFIG00353-ce-que-nous-enseigne-la-chute-de-l-empire-romain.php (17 octobre 2014)

Les thermes de Dioclétien, les plus grands qui aient jamais été construits dans l'Urbs, fonctionnèrent ainsi, à Rome, jusqu'à ce que les Ostrogoths de Vitigès coupent les aqueducs en 537. Des fouilles récentes ont permis de dégager des restes de somptueuses domus qui étaient restées en état jusqu'au premier tiers du VIe siècle. Mais il convient de ne pas prendre l'écume pour la vague. Car la rupture se traduisit, au même moment, par la rétractation des villes, la disparition des écoles municipales, l'effacement des villages, le recul des terres cultivées et l'avancée des forêts et des landes, le retour à une économie de troc. Charlemagne construira encore en bois, au IXe siècle, l'essentiel de ses palais, quand la moindre écurie, la moindre étable avait été, aux beaux temps de la paix romaine, construite en pierre et couverte d'un toit de tuiles.

Il est difficile de distinguer de manière tranchée les causes internes et les causes externes de la chute de l'Empire romain. Il est ainsi impossible de nier le caractère décisif de la grande migration des Huns, qui, comme l'a brillamment montré l'historien britannique Peter Heather, a en quelque sorte «jeté» le monde germanique sur l'Occident. Mais cette migration a elle-même été sans doute hâtée par la perspective de faire de fructueux raids de pillage sur les richesses du monde romain, et cette perspective était elle-même offerte par la faiblesse de la défense romaine, la difficulté, pour un empire qui ne devait, au Ve siècle, pas compter plus, en Occident, de 25 millions d'habitants, et qui ne pouvait financer son appareil militaire que par les ressources limitées d'une économie agricole, de tenir l'immense frontière du Haut-Danube et du Rhin. Elle a été rendue possible par l'ambiguïté d'un patriotisme qui amenait la plupart des habitants du monde romain à tenir l'empire pour la forme évidente, inévitable de la politique, à considérer la romanité comme un mode supérieur de vie sociale, mais ne les a jamais conduits à penser que l'un et l'autre méritaient qu'on se batte, qu'on mette sa vie en jeu pour les défendre.

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Certains historiens ont une vision plus nuancée que l’age sombre décrit par les historiens du 19eme 

ils emploient plus volontiers l’expression  «  antiquité tardive » et y voit un continuum avec l’empire romain 

l’empire romain a subi des coups, a évolué pour finalement se  transformer en 3  blocs homogènes sur une période qui va de 300 à 750

l’europe catholique 

l’empire romain d’orient

le monde arabo musulman

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Tu as en gros trois écoles:

- Historico-militaire, qui attribue la chute de l'empire aux migrations vers l'Ouest des peuples orientaux ( Huns, germains, etc...) et au conflit permanent au proche orient avec les Sassanides et autres.

- Politico-culturelle qui pointe la "décadence", soit la perte de civisme, le fait que les citoyens ne se battent plus, que les élites soient corrompues, qu'il y ait des luttes permanentes pour le pouvoir, etc...

- Matérialiste, qui met en avant la perte de moyens graduelle de l'empire, surtout l'affaiblissement des recettes fiscales passé la phase d'expansion ( plus de pillage par exemple…), ce qui ne permettait plus de gérer et de défendre un territoire aussi immense.

Faites votre choix, pour ce qui me concerne, je dirais que les trois ont des arguments et qu'il s'agit vraisemblablement d'un mélange. Bien entendu, comme toujours, les historiens de chaque école adorent se disputer pour savoir qu'elle est le facteur prédominant!

 

Modifié par Niafron
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À propos d'Alexander Demandt : Der Fall Roms. Die Auflösung der römischen Reiches im Urteil der Nachwelt, 1984 (la chute de Rome : la dissolution de l'empire romain dans le jugement de la postérité).

https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1988_num_90_3_4349

A. D. en fait une interprétation à plusieurs « plis », une « Deutung -Viel- falt », qu'il propose, p. 549-551, de figurer par un octogone circulaire où s'entrecroisent huit « secteurs cardinaux » (opinion publique ; politique extérieure ; organisation de l'État ; armée ; finances ; production économique ; situation sociale ; nombre de la population), figure qui concorde avec un « cercle diabolique » formé par les six secteurs les plus importants de la chute de l'Empire (baisse de la production ; affaiblissement des forces défensives ; recrudescence des attaques barbares ; hausse du coût des moyens militaires ; augmentation de l'appareil administratif ; augmentation du poids des impôts), ce qui lui permet de classer, p. 558-570, les 400 auteurs ayant relevé 210 facteurs, très divers, de la chute de Rome (liste donnée par ordre alphabétique, p. 695).

Dans le Nachwort, p. 619-624, c'est donc un jugement relatif qu'A. D. tente d'appliquer à notre « malaise » d'aujourd'hui. Il observe, d'une part, que l'Antiquité d'avant le Bas Empire n'a pas connu de rupture comparable à celle des Grandes invasions et, d'autre part, que nous avons appris à penser la fin de notre monde européen comme l'extinction de notre culture continuant celle de l'Antiquité, bien qu'il s'agisse seulement d'un « reste » qu' A. D. évalue p. 622, à un dixième, car Chrétiens et Barbares ont détruit ou laissé périr les neuf dixièmes de la culture antique. Or, à partir de ce « reste » gréco-romain l'Europe d'aujourd'hui continue-t-elle vraiment la culture de la civilisation antique ? Précisément selon A. D., notre « malaise » actuel est dû non seulement au fait que l'Europe d'après la seconde guerre mondiale, c'est-à-dire d'après Hiroshima et Auschwitz, « nouvelle barbarie », a été moralement « congédiée », dévalorisée, mais encore au fait que la culture technique européenne se propage de plus en plus hors d'Europe, annonçant ainsi un nouvel Age mondial qui succédera au nôtre, où la chute de Rome ne servira plus d'exemple.

Mais, c'est surtout depuis 1964-1965 que la « splendeur » des sciences exactes ne cesse de briller, « Hochkultur » qui n'est pas seulement l'apanage d'une minorité, car les savants vulgarisent eux-mêmes leurs découvertes10. Or, savoir que notre univers qui a eu un commencement aura une fin, que tout être vivant a un patrimoine génétique et qu'il y a polymorphisme génétique, etc.. influencent immanquablement nos idées et nos mentalités. Si le poète Térence, cité par A. D., p. 499, faisait dire à l'un des personnages de sa comédie L'Heautontimoroumenos, I, 1, 25, vers 163 avant notre ère : « Je pense que rien d'humain ne m'est étranger », en 1986 l'astrophysicien Hubert Reeves déclare, dans, L'heure de s'enivrer. L'Univers a-t-il un sens ? p. 234 : « Rien de physique, de chimique, de biologique ne m'est étranger ».

Modifié par Wallaby
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La chute de l’empire Romain doit être remise dans un contexte eurasien de migration des peuples nomades d’asie centrale , les 4 grands empires sont attaqués du 4 eme siècle au 6 eme siècle par des peuples nomades,chasseurs, éleveurs, agriculteurs des clairières des forêts d’europe 

L’empire chinois subit les assauts des xanbei et des xiongnu

les Huns hephthalites attaquent l’empire gupta et l’empire sassanide

les Huns poussent vers l’ouest et l’empire romain , ce qui par effet domino pousse les peuples germains vers l’empire romain 

certains peuples dit barbares étaient déjà installés au sein de l’empire romain avec le statut de fédérés 

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