Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


Messages recommandés

il y a 21 minutes, Métal_Hurlant a dit :

Espérons pour les ukr qu'ils amènent du concret, du lourd, des munitions... et vite !

(pas confirmé pour l'instant...)

 

T'affole pas. L'OTAN est organisé pour fournir 6000 coup/jour à l'artillerie Ukrainienne. D'après la discussion que j'ai eu il n'y a pas longtemps une centaines de pièces d'artillerie suffisent pour absorber ce volume. Si on considère qu'une mission classique consiste à envoyer une vingtaine de prune çà fait quand même 500 mission de tir dans la journée.

Modifié par herciv
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 6 minutes, Métal_Hurlant a dit :

70 pour L'ENSEMBLE des canons !!!

Je pense vraiment que c'est de l'artillerie de fabrication russe dont parlait le journaliste. Ce qui va être important à savoir c'est le volume de feu et de mission qu'entretenait cette artillerie et son efficacité avant le début de la pénurie.

 

Modifié par herciv
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 1 minute, Billou a dit :

Mais non le journaliste a du fumer. 70 c est rien du tout. Mais alors si c est realiste, ils sont bien dans la m****e…

Encore une fois si on parle de canon de fabrication russe c'est un problème qui a été anticipé dès les première demande de pièce d'artillerie à l'OTAN.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 10 heures, herciv a dit :

De leur côté, les séparatistes prorusses qui combattent aux côtés des forces russes ont affirmé que les dernières divisions ukrainiennes restant à Sievierodonetsk y étaient désormais « bloquées », après que le dernier pont qui permettait de gagner la ville voisine de Lyssytchansk a « sauté ». « Les divisions ukrainiennes restantes (à Sievierodonetsk) y sont pour toujours. Elles ont deux possibilités [...], se rendre ou mourir », a affirmé Edouard Bassourine, porte-parole des séparatistes.

 

Il y a 10 heures, mehari a dit :

Ça tombe bien, les ukrainiens n'ont pas de divisions...

Traduction fautive.

En version originale, Bassourine a déclaré

"Те украинские воинские подразделения, которые там находятся, остались навсегда. У них два варианта: или последовать примеру своих сослуживцев и сдаться, или умереть. Другого варианта у них нет"

"Les unités militaires ukrainiennes qui sont là restent pour toujours. Deux options s'offrent à eux : suivre l'exemple de leurs compagnons d'armes et se rendre ou mourir. Ils n'ont pas d'autre choix"

Bon, bien sûr, j'utilise un traducteur automatique dernier modèle, accessible même chez soi grâce à une innovation technologique très récente qui s'appelle "Internet". Tout le monde n'est pas aussi bien équipé que moi. On ne peut pas raisonnablement reprocher au "Point" de ne pas utiliser cette innovation encore peu répandue :rolleyes: ...

  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://interfax.com.ua/news/general/838795.html

Des représentants de 55 pays font partie de la Légion internationale de défense de l’Ukraine, a déclaré Damien Magru, porte-parole de la Légion internationale de défense de l’Ukraine.

« Nous avons des représentants de plus de 50 pays et nationalités. La dernière fois que j’ai regardé, c’était 55. Nous avons des représentants de pays de toutes les parties du monde, de tous les continents, même aussi loin que le Brésil, la Corée du Sud, l’Australie », a déclaré Magru lors d’un point de presse au Centre des médias Ukraine-Ukrinform à Kiev lundi.

Selon lui, parmi les représentants de la Légion internationale, le plus grand nombre de citoyens des États-Unis et de la Grande-Bretagne, suivis par des citoyens de Pologne et du Canada, des représentants des États baltes et des pays du Nord, y compris la Finlande.

Magru a souligné que la Légion internationale fait partie des forces armées de l’Ukraine, elle est donc financée par l’armée ukrainienne.

« Cela s’applique à tous les frais de subsistance, aux salaires des combattants, aux armes et aux munitions. Nous avons une collecte supplémentaire d’argent auprès de donateurs privés, principalement de l’Occident, et nous dépensons cet argent sur diverses plates-formes par le biais de divers intermédiaires exclusivement sur l’équipement de nos combattants, qui n’est pas inclus dans le kit militaire standard émis par les forces armées ukrainiennes et qui est nécessaire sur le champ de bataille, mais n’a pas de financement par les canaux étatiques de l’Ukraine », a-t-il déclaré.

Magru a déclaré que tous les légionnaires reçoivent le même salaire que tous les autres militaires des forces armées ukrainiennes et ne peuvent donc pas être considérés comme des mercenaires. Il a expliqué que selon le droit international, la motivation première des mercenaires est le financement et qu’ils devraient recevoir plus d’argent que les armées militaires pour lesquelles ils se battent.

« Par conséquent, par définition, nous ne pouvons pas être des mercenaires conformément au droit international. De plus, nous avons tous les documents conformément à la législation ukrainienne prouvant que nous sommes des employés à part entière des forces armées ukrainiennes », a déclaré Magru.

  • Merci (+1) 3
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 13 heures, poti a dit :

Ca fait longtemps que je ne vais plus en France et j'avais oublié que certains ressortent ces blagues de merde dès qu'ils peuvent. Ca peut être drôle pour vous, mais pour nous ça ne l'est pas, c'est insultant et irrespectueux. Le pire est que ça vient d'un modérateur qui devrait limiter ce genre de remarques. 

Désolé, mais j'ai mis aussi un "Haha", même si j'ai tout le respect pour les Brésiliens.

Pour détendre l'atmosphère :

Diner en ville, plusieurs invités, on parle du Brésil

- Ah, le Brésil ne sait produire que des péripatéticiennes et des footballeurs.

- Monsieur, je vous informe que ma femme est brésilienne.

- Ah, ravi de l'apprendre, dans quelle équipe elle joue ?

  • Haha (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 7 heures, Métal_Hurlant a dit :

Il a pas parlé de distinction entre canons made in URSS et made in Occident. 70 obus par jour pour tous les canons présents dans le secteur !

Il est possible qu’il s’agisse d’une « fuite » volontaire à fin d’intoxication. Il est possible également que ce soit une simple divagation d’un combattant qui exprime son sentiment (tout le monde ne doit pas connaître la consommation d’obus de la zone), phénomène assez commun.

  • Upvote (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Situation tactique à Severodonetsk. Les Ukr semblent encore tenir une large portion de la ville. J'avais lu quelque part sur le fil que certaines évacuations avaient été effectuées à l'aide de cables tendus au dessus Donetsk. Pour le ravitaillement plus lourds, genre munition, a mon avis il doit exister des tunnels. 

 
Il y a 8 heures, Métal_Hurlant a dit :

Espérons pour les ukr qu'ils amènent du concret, du lourd, des munitions... et vite !

(pas confirmé pour l'instant...)

 

Tiens, j'avais parié il y a quelque temps que le PR ferait forcément sa première visite en compagnie de Scholz (j'évoquais la soumission stratégique à l'Allemagne sur l'autre fil, voici un autre exemple). Scholz ne méritait pas mieux que d'y aller seul et prendre des tomates (ce qui ne serait pas arrivé vu les conditions de sécurité drastiques). Pas vu Draghi venir à l'époque. Ca fait vraiment la bande de looser de mauvaise foi, qui représente les plus gros financiers du régime Ru . Va falloir ajuster notre discours sur le leadership Français pour l'Europe de la Défense car c'est vraiment pas l'image qu'on donne. 

Macron est seul PR de l'UE pour les annonces difficiles et les positions intenables, par contre quand faut partager la photo, tout le monde se presse au portillon et il n'y a plus de représentant unique de l'UE. Un tel vaudeville me désole. 

Modifié par olivier lsb
  • Haha (+1) 1
  • Confus 2
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Mykhaylo Podolyak est conseiller du président Zelensky.

De quelque manière que j'essaie d'interpréter ce message, ce n'est pas bon pour l'Ukraine

Pour être franc - pour mettre fin à la guerre, nous avons besoin de la parité des armes lourdes :

 1000 obusiers calibre 155 mm ;
 300 MLRS ;
 500 chars ;
 2000 véhicules blindés ;
 1000 drones.

La réunion du Groupe de contact des ministres de la défense se tient à Bruxelles le 15 juin. Nous attendons une décision.

Ces chiffres sont évidemment tout à fait irréalistes quant à ce que les pays de l'OTAN pourraient être prêts à donner. Même si Podolyak inclut une marge "pour négociation", elle ne peut expliquer une telle disproportion entre la demande et ce qu'il est raisonnable à l'Ukraine d'espérer, même dans un meilleur des cas en termes de dons.

Rappelons que la France n'a que 200 chars modernes, l'Allemagne 300, la Pologne 500 plus anciens. Quant aux MLRS, même les Etats-Unis n'ont "que" 400 HIMARS !

Et c'est encore avant de parler de la formation des militaires ukrainiens à des matériels nouveaux, de la formation des techniciens aptes à en assurer la MCO de premier niveau, de munitions en nombre suffisant c'est-à-dire énorme etc.

Comment interpréter cette déclaration ?

- Podolyak n'a pas conscience que l'Ukraine n'a aucune chance d'obtenir de telles quantités

- Il prépare en interne de futures négociations douloureuses avec Moscou. Puisque de telles quantités sont nécessaires pour "mettre fin" à la guerre, entendre bouter la Russie hors du sol national, puisque l'Occident ne les fournit pas, cela justifie que l'on "accepte l'inacceptable" c'est-à-dire un cessez-le-feu en l'état après la perte du Donbass - on n'a pas le matériel pour faire mieux. Voire cela justifie l'acceptation d'un résultat pire encore

- C'est la réalité stricte des besoins de l'Ukraine ne serait-ce que pour stopper le "grignotage" russe. Podolyak dit juste les choses comme elles sont. Ou dans une autre version il commence à paniquer

Rien de tout cela n'est bon pour Kiev :mellow: ...

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Reportage du Monde à l'usine Azovstal de Marioupol. Evidemment, c'était un voyage organisé par l'oncle Ivanov, donc à prendre pour ce que c'est. 

 

Citation

Ukraine : visite des souterrains d’Azovstal dans les pas de l’armée russe

Avant de tomber à la mi-mai, les sous-sols de l’usine métallurgique de Marioupol ont été un haut lieu de la résistance ukrainienne. « Le Monde » a pu s’y rendre dans le cadre d’un voyage de presse organisé par Moscou.

Par Benoît Vitkine(Marioupol, Ukraine, envoyé spécial)

Le petit calendrier affiché au mur, dans un recoin du dortoir, s’est arrêté à la date du 14 mai. Après cela, plus personne n’en a arraché les pages. Les soldats ukrainiens retranchés là ont-ils été trop absorbés par les combats pour poursuivre ce rituel d’assiégé ? Ont-ils évacué leur réduit pour un autre bâtiment, un autre souterrain de l’usine ? Trois jours plus tard, le 17 mai, les premières redditions ont été signalées : 265 hommes, dont 51 blessés. Le début de la fin de la résistance d’Azovstal, qui se soldera par la capitulation de plus de 2 000 combattants, selon le chiffre de Moscou. Entre-temps, le lieu est devenu l’un des symboles de l’attaque russe contre l’Ukraine. Un labyrinthe de destruction et de mort que l’armée russe a montré pour la première fois à un groupe d’une trentaine de journalistes, lundi 13 juin, dont celui du Monde, dans le cadre d’un voyage de presse à travers le Donbass et les territoires du Sud ukrainien capturés par Moscou.

La route qui mène au combinat métallurgique a des airs de plongée en enfer. Même à la mesure de Marioupol, ville presque entièrement détruite par plus de deux mois de siège et de bombardements, les quartiers bordant l’usine se distinguent : maisons éventrées, immeubles carbonisés et réduits à l’état de carcasse. La verdure envahissante qui fait l’été le charme des villes du Donbass s’est elle aussi inclinée. Les broussailles sont truffées d’éclats de métal, de douilles, de parpaings arrachés ; les arbres sont fauchés, tranchés, brûlés. De rares voitures s’aventurent sur la chaussée défoncée : des riverains qui viennent fouiller les décombres de leur maison.

Azovstal faisait la fierté de Marioupol. Quelque 1 100 hectares (un dixième de Paris) de béton et de métal posés sur la mer d’Azov, en plein dans le centre de la ville. Huit millions de tonnes d’acier et de fonte produites chaque année. Même en temps de paix, l’endroit est impressionnant, avec ses bâtiments hauts, ses enchevêtrements de tuyaux métalliques, de rails, de hauts fourneaux. Les bombes ont fait éclater le béton, tordu les poutres de métal, transformé le sol en un amas d’obus et de débris. Le vent porte des relents âcres de cadavres : tous n’ont pas été sortis des décombres. La vision est celle d’un paysage d’apocalypse. Seule protection contre le déluge de feu, les souterrains et tunnels interminables construits comme abris à l’époque soviétique, dont les plus profonds comptent jusqu’à sept niveaux.

Les explosifs seraient partout

C’est l’un de ces souterrains que les soldats russes ont décidé de montrer à la presse. Le choix est tout sauf anodin : le lieu en question était l’un de ceux utilisés par le régiment Azov, unité militaire qui occupe une place centrale dans la communication russe. D’autres unités de l’armée ukrainienne ont participé à la défense de l’usine, pendant le mois de siège. Certains souterrains étaient aussi utilisés par les centaines de civils retranchés avec les militaires, qui ont partagé une partie de leur calvaire – sur place, les soldats russes qui encadrent la visite préfèrent parler d’« otages ».

Officiellement, ce choix est dicté par la sécurité. Tous les souterrains n’ont pas été explorés, les explosifs seraient partout : portes piégées, mines disposées au sol ou sur des armes abandonnées. Un soldat assure que des cadavres piégés à l’explosif auraient déjà été retrouvés. Le dortoir est un fatras de matelas, de couvertures, d’habits militaires et civils éparpillés sur les couchettes de bois construites à la main par les combattants. De la documentation militaire est éparpillée par terre et sur les paillasses.

Au sol, en vrac, morceaux d’uniformes, dessins d’enfants, revues militaires, conserves usagées, serviettes, sachets de thé, cartouches de masques à gaz, affiches en hommage à des « héros » du régiment, photo du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, criblée de fléchettes… Çà et là, des balles et des chargeurs éparpillés, mais le lieu semblait bel et bien consacré au repos. On y trouve des éditions, en russe ou en ukrainien, de Jack London, Arthur Conan Doyle, La Bible en 365 jours…

Des signes hitlériens très ostensibles

A l’entrée, toutefois, les militaires russes ont rassemblé à l’attention des visiteurs des restes d’armements occidentaux : des lanceurs de missiles anti-tank de type NLAW (britannique) ou bien Javelin (américain). Les défenseurs de Marioupol, rapidement coupés du monde et ravitaillés par de rares et audacieuses rotations d’hélicoptères, n’en ont eu que peu à leur disposition. Les symboles du régiment Azov sont omniprésents, comme la Wolfsangel d’inspiration nazie. Ils sont peints sur les murs ou s’affichent sur des drapeaux, des habits. Leur disposition est parfois très ostensible, comme ce T-shirt orné de symboles celtiques et fascistes parfaitement disposé au montant d’un lit. On voit aussi des signes « SS », des « 14/88 », une combinaison de chiffres très prisée des nostalgiques du régime hitlérien.

Que ces messages soient vus est vital pour Moscou : la présence – avérée mais largement minoritaire – de combattants néonazis dans les rangs d’Azov est censée justifier à elle seule l’entreprise de « dénazification » engagée par la voie militaire contre un pays de 40 millions d’habitants. Parfois, les assaillants ont eu le temps de marquer à leur tour leur présence. « Strela était ici pour la Rouss’ », proclame une inscription au mur. Dans un coin, une infirmerie improvisée. « Il restait largement assez de stock », commente un militaire russe en montrant sachets et flacons. Un autre assure que les hommes d’Azov avaient aussi des réserves importantes de nourriture et de munitions, et même d’armement lourd. Là encore, le message est clair : les combattants qui se sont rendus n’ont rien de héros, ni de martyrs.

Plus loin, quelques passages souterrains, des positions de tir. Mais le territoire exploré est dérisoire. Le reste de l’usine serait le terrain de jeu des démineurs et des « enquêteurs », chargés d’amasser des « preuves » contre les défenseurs ukrainiens d’Azovstal. Ceux-ci « seront jugés selon les lois en vigueur dans la République populaire de Donetsk », indique un porte-parole improvisé, un militaire qui ne donne qu’un pseudonyme, Dima. Parmi les combattants faits prisonniers, les étrangers seraient « nombreux », et ils sont particulièrement visés.

« Ils méritent la mort »

Le 9 juin, deux Britanniques et un Marocain, installés de longue date en Ukraine et engagés dans l’armée, ont été condamnés à mort, considérés comme des mercenaires. Le porte-parole précise que des « francophones » font partie des soldats capturés, qui ont pour la plupart été transférés en Russie. Un Sud-Coréen et un Britannique sont aussi en cours de jugement. La veille, le dirigeant des séparatistes de Donetsk, Denis Pouchiline, indiquait au même groupe de journalistes : « J’ai le droit constitutionnel de gracier les condamnés, mais encore aucune raison de le faire. »

« Ils méritent la mort, opine, en retrait, un soldat qui dit avoir participé à la capture de Marioupol. En tout cas, ceux qui ont commis des crimes de guerre. » Quels sont ces crimes ? « Tirer depuis des positions civiles ou tirer directement sur des civils pour leur interdire de fuir. Les hommes d’Azov ont fait cela », prétend le soldat. Il reconnaît toutefois, rare entorse au récit officiel, que ces hommes, ceux d’Azov comme ceux de l’infanterie de marine, se sont bien battus. « Mais ils ne pouvaient pas résister à ça », dit-il en désignant le paysage de désolation.

La sortie se fait par le pont sur lequel les Ukrainiens se sont rendus. Là, les télévisions russes ont filmé des hommes aux mines défaites, souvent blessés, fouillés, déshabillés pour examiner leurs tatouages. Dans le fond, au moment où le vacarme causé par les journalistes et leur escorte militaire se dissipe, le vent se lève, qui emporte avec lui l’odeur de mort et vient taquiner les tôles arrachées. L’usine éventrée paraît enfin se réveiller, grinçant et bruissant de mille cris et complaintes.

 

il y a 5 minutes, Alexis a dit :

Mykhaylo Podolyak est conseiller du président Zelensky.

De quelque manière que j'essaie d'interpréter ce message, ce n'est pas bon pour l'Ukraine

Pour être franc - pour mettre fin à la guerre, nous avons besoin de la parité des armes lourdes :

 1000 obusiers calibre 155 mm ;
 300 MLRS ;
 500 chars ;
 2000 véhicules blindés ;
 1000 drones.

La réunion du Groupe de contact des ministres de la défense se tient à Bruxelles le 15 juin. Nous attendons une décision.

Ces chiffres sont évidemment tout à fait irréalistes quant à ce que les pays de l'OTAN pourraient être prêts à donner. Même si Podolyak inclut une marge "pour négociation", elle ne peut expliquer une telle disproportion entre la demande et ce qu'il est raisonnable à l'Ukraine d'espérer, même dans un meilleur des cas en termes de dons.

Rappelons que la France n'a que 200 chars modernes, l'Allemagne 300, la Pologne 500 plus anciens. Quant aux MLRS, même les Etats-Unis n'ont "que" 400 HIMARS !

Et c'est encore avant de parler de la formation des militaires ukrainiens à des matériels nouveaux, de la formation des techniciens aptes à en assurer la MCO de premier niveau, de munitions en nombre suffisant c'est-à-dire énorme etc.

Comment interpréter cette déclaration ?

- Podolyak n'a pas conscience que l'Ukraine n'a aucune chance d'obtenir de telles quantités

- Il prépare en interne de futures négociations douloureuses avec Moscou. Puisque de telles quantités sont nécessaires pour "mettre fin" à la guerre, entendre bouter la Russie hors du sol national, puisque l'Occident ne les fournit pas, cela justifie que l'on "accepte l'inacceptable" c'est-à-dire un cessez-le-feu en l'état après la perte du Donbass - on n'a pas le matériel pour faire mieux. Voire cela justifie l'acceptation d'un résultat pire encore

- C'est la réalité stricte des besoins de l'Ukraine ne serait-ce que pour stopper le "grignotage" russe. Podolyak dit juste les choses comme elles sont. Ou dans une autre version il commence à paniquer

Rien de tout cela n'est bon pour Kiev :mellow: ...

Autre hypothèse, déjà soulevée ici: il demande 1000 pour obtenir 500 et souhaite par dessus tout que ce soit l'outil industriel Européen/UE qui se mette en mode machine de guerre dans la durée. Les stocks à un instant t ne suffisent pas c'est entendu, mais l'équation de cette guerre qui génère de l'attrition très importante sur la principale menace militaire Européenne est plutôt de nature différentielle.

Pour caricaturer, les Ukrainiens nous disent: "Tu me donnes tout ce que tu as, je réduis corrélativement la menace pour laquelle tu avais ce matériel (et je paie le prix du sang), donc je diminue le besoin de ce matériel à court terme. Tu fais tourner tes chaînes industrielles à fond pour reconstituer d'ici 2/3 ans tes stocks et ça sera toujours plus rapide qu'une Russie sous sanction qui restera atrophiée pour longtemps. De façon différentielle, tu garderas toujours la supériorité militaire sur ta principale menace".

On observe que (enfin) la France commence à bouger péniblement dans ce sens là:

- Révision de la LPM, donc ça veut dire en filigrane révision / mise à jour du livre blanc. J'en parle depuis longtemps car ça me parait être une évidence: l'ancien contrat opérationnel des armées Européennes quelle qu'elles soient est désormais caduque. Et il ne faut donc pas regarder les obligations présentes qui résultent des textes passées mais celles qui demain devront y figurer à l'aune du nouveau contexte

- Remontée en puissance de l'outil industriel, réquisition possible de matières premières et salariés venant du civil

 

  • Upvote (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 26 minutes, olivier lsb a dit :

Situation tactique à Severodonetsk. Les Ukr semblent encore tenir une large portion de la ville. 

C'est probable. Ce qui est rigolo (ou pathétique), ce sont des messages qu'on voit ici et qui reprennent deux éléments de langage:

  • Les ukrainiens sont les méchants. Plus exactement que c'est quand même bien de leur faute. Et les exemples utilisés sont bien souvent les false flag les plus minables qui soient (palme quand même aux deux républiques autoproclammées dans leur nullité à produire de la propagande qui tient la route).
  • Les russes défoncent tout et tout le temps. Plus exactement ils avancent toujours et tout ce qui est dit en face est faux, et ils prennent bien les villes et... mais pourquoi ils sont pas arrivés à prendre en 110 jours une petite ville de la taille de Nancy. Tous les jours on a "les russes avancent", "la contre attaque UKR était un mensonge" etc etc et à la fin, les lignes ne bougent pas. C'est quand même pas super grand, Nancy. 

 

 

 

 

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 23 minutes, Alexis a dit :

Mykhaylo Podolyak est conseiller du président Zelensky.

De quelque manière que j'essaie d'interpréter ce message, ce n'est pas bon pour l'Ukraine

Pour être franc - pour mettre fin à la guerre, nous avons besoin de la parité des armes lourdes :

 1000 obusiers calibre 155 mm ;
 300 MLRS ;
 500 chars ;
 2000 véhicules blindés ;
 1000 drones.

La réunion du Groupe de contact des ministres de la défense se tient à Bruxelles le 15 juin. Nous attendons une décision.

Ces chiffres sont évidemment tout à fait irréalistes q

Il a juste donné les chiffres de ce qui est en face de lui. Son raisonnement est simple: si je dois gagner, il me faut au moins les mêmes armes. Il compte en quantité et pas en qualité. Sur le décompte, il n'est pas totalement déconnant. Après que l'OTAN puisse lui donner autant d'unités que ce qu'il y a en face... peu probable, mais il énonce des faits.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 46 minutes, Alexis a dit :

Comment interpréter cette déclaration ?

 

Vu les reproches que j'entends régulièrement sur le fait qu'on envoie pas nos soldats, qu'on ne ferme pas le ciel ou qu'on essaie de garder un canal de discussion ouvert avec Poutine, je te dirai bien qu'il dit clairement à l'attention de sa population, interne ou réfugiée, que si ils perdent, c'est à cause de nous : on avait besoin de 1000 canons, ils nous en donnent 18... qu'est ce que je fais avec 18 canons ? Et vu qu'on a des journalistes très cons, il y en aura bien pour emboiter le pas et reprendre le couplet

  • J'aime (+1) 2
  • Confus 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Rob1 locked this sujet
  • Rob1 unlocked this sujet

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 967
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Stevendes
    Membre le plus récent
    Stevendes
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...