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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


Messages recommandés

il y a 11 minutes, HK a dit :

@AkhilleusTu déformes les propos de l’autre. Tu cloues le bec aux gens (quand tu ne balances pas des avertissements pour rien du tout… je suis un des nombreux qui en a fait les frais).

Je n’ai rien contre mettre les point sur les i et les contre-arguments raisonnés. Mais la franchement ce n’est pas une attitude de modérateur. Moi ça fait quinze ans que je suis sur ce forum et ça devient lourd.

@pascal @collectionneur pour info.

Pour mettre mon petit grain de sel en tant que contributeur très occasionnel, je dirais quand même que le niveau technique a baissé par rapport à ce qu'il a été pour la Lybie ou l'Afghanistan. Des gars pointus dans leur domaine ne sont plus là (il y avait à l'époque un ex-pilote de chasse, si je me souviens bien) et c'est bien dommage. 

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34 minutes ago, Aldo said:

Le camion envoie un essaim. Il y a un opérateur derrière chaque drone ? 

Au pire ce n'est pas ce qui coûte cher un opérateur iranien ... je pense plutôt qu'il y a 2 ou 3 opérateur que les drones volent en formation programmé jusqu'à la zone d’intérêt, puis qu'on leur assigne un pattern de recherche et une zone/cible à surveiller/viser... et qu'ensuite les opérateurs assignent précisément la cible de chaque drones séquentiellement, puis lance l'attaque synchronisé. L'opérateur est alors plus un presse bouton ou complément de l'automate qu'autre chose. Et donc pas besoin de plusieurs opérateur par drone comme sur les gros modèle de reco. Le munitions orbite en mode veille le temps que les opérateurs commande l'un ou l'autre du groupe.

Après il est fort probable que le systeme pouvant le plus puisse le moins, et qu'on envoie qu'une ou deux munitions faire de la reco.

Les israéliens utilisent cela depuis des lustres et ça marche très bien. Ça a encore été démontré en Syrie, en Azerbaijan, au Yemen, en Arabie et probablement en Iran. On parle de drone qui peuvent voler sur un circuit préprogrammé pendant 5 à 10h ... c'est un peu comme si tu abandonnais une munition au milieu du bois ... et que tu reprenne la main dessus quand l'ennemi vient.

9 minutes ago, tom24 said:

Pour mettre mon petit grain de sel en tant que contributeur très occasionnel, je dirais quand même que le niveau technique a baissé par rapport à ce qu'il a été pour la Lybie ou l'Afghanistan. Des gars pointus dans leur domaine ne sont plus là (il y avait à l'époque un ex-pilote de chasse, si je me souviens bien) et c'est bien dommage. 

Ils sont toujours là ... mais n'interviennent pas sur ce fil ... trop "chaud" probablement, et pas forcément ni très courtois ni très intéressant. On a plus l'impression d’être au bar des hools du PSG que sur un forum défense un peu éveillé.

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il y a 33 minutes, HK a dit :

@AkhilleusTu déformes les propos de l’autre. Tu cloues le bec aux gens (quand tu ne balances pas des avertissements pour rien du tout… je suis un des nombreux qui en a fait les frais).

Je n’ai rien contre mettre les point sur les i et les contre-arguments raisonnés. Mais la franchement ce n’est pas une attitude de modérateur. Moi ça fait quinze ans que je suis sur ce forum et ça devient lourd.

@pascal @collectionneur pour info.

Je déformes quoi ? A un moment relisez vous

Il a dit que l'OTAN se baladait au dessus de la Serbie ?

Alors que tous les appareils avaient ordre de voler au dessus de 5000 m (source ouverte), que pas mal de pilotes ont eu chaud aux fesses (y compris possiblement un second F117) et que toute la gamme de GE a été utilisée pour essayer d'éviter les pertes. Tu as des témoignages de pilotes sur le net et aucun ne parle de balade mais plutot de mission difficile

Il a dit que les russes ne faisaient pas de CAS

Tiens il y'a une jolie video d'un d'entre eux qui se prend un MANPADs et continue pour straffer à la roquette au début de ce fil (et accessible sur YT, j'arrive juste pas à l'insérer)

Il a que les russes ne faisaient pas de frappe de précision ....  soit alors pourquoi il y'a pléthore de fragments de PGMs russes filmées (y compris des Kalibrs et autres)

Un moment si vous voulez pas vous faire reprendre il faut être sérieux 2 minutes

Dire : je pense que les frappes russes sont imprécises (alimenté par des données, et oui il en existe)  et dire que les russes ne font pas de frappes de précision (parceque....ben parceque.....) ce sont 2 choses différentes. La sémantique a son importance. Accessoirement si ce que je poste te déplait, tu as le bouton ignorer

 

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15 minutes ago, g4lly said:

Au pire ce n'est pas ce qui coûte cher un opérateur iranien ... je pense plutôt qu'il y a 2 ou 3 opérateur que les drones volent en formation programmé jusqu'à la zone d’intérêt, puis qu'on leur assigne un pattern de recherche et une zone/cible à surveiller/viser... et qu'ensuite les opérateurs assignent précisément la cible de chaque drones séquentiellement, puis lance l'attaque synchronisé. L'opérateur est alors plus un presse bouton ou complément de l'automate qu'autre chose. Et donc pas besoin de plusieurs opérateur par drone

... c'est un peu comme si tu abandonnais une munition au milieu du bois ... et que tu reprenne la main dessus quand l'ennemi vient.

D’accord sur la théorie mais c’est probablement un peu trop simplifié notamment pour l’aspect recherche et détection de cible.

Sans intelligence artificielle pour traiter les images du capteur optronique ou moyen de ciblage déporté (radar de contre-batterie, satellite, écoutes etc), tu risques d’être fortement contraint par le nombre de paires d’yeux et la qualité + champ de battage de l’optique.

Bref survoler un box de centaines de km2 de nuit et réussir à identifier un chargement de HIMARS (ou autres munitions) surtout si celui-ci est statique et camouflé ça ne doit pas être facile!

On peut imaginer que ça marche mieux pour surveiller les routes et intercepter les convois de ravitaillement, mais la encore les parades existent (camions banalisés etc).

Modifié par HK
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Pour revenir aux opérations les russes auraient pris Novoluganskoye et "Uglegorsk TPP", je crois que c'est une une usine hydro-électrique mais surtout ça fait des semaines (mois ?) que les ukrainiens tenaient la position contre vent, marées et déluge d'obus. Alors je ne suis ni cartographe ni stratège mais quand on un objectif aussi insignifiant puisse-t-il paraitre est défendu aussi vaillamment (et attaqué avec autant d'acharnement) je suppose qu'il a de la valeur (cf Popasna) . Il semble que ce soit Wagner qui était en charge.

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8 minutes ago, HK said:

Bref survoler un box de centaines de km2 de nuit et réussir à identifier un chargement de HIMARS (ou autres munitions) surtout si celui-ci est statique et camouflé ça ne doit pas être facile!

Les russes disposent de radar ... qui font de la trajecto ... une fusée M31 c'est bêtement balistique sur tout le début du trajet et ça corrige un peu sur la fin. C'est pas infiniment compliqué de définir une zone de recherche du départ de coup.

Après même tu arrives après la guerre sur le site de départ ... il est parfois trivialement facile de pister les engins qui s'y trouvait une heure avant. En Azerbaijan ca a été un carnage à cause de ca ... les drones suivait les traces laissé par les engins notamment les ornières visibles des heures après dans l'IR comme le nez au milieu de la figure.

Ce genre de munition rôdeuse c'est une vrai chierie sur le champ de bataille parce que ca fait peser une menace permanente même très loin en arrière du front. Certes ça ne regarde pas partout en même temps ... mais partout ou ça regarde ça va trouver un truc à cibler de l'info à remonter, des pistes à suivre etc. Ensuite tout dépend si les russes sont malins ou pas, l'usage qu'il en fond etc. Mais intrinsèquement c'est une vrai chierie et pas spécifiquement contres les ukrainiens, ça serait l'armée française en face ça serait même peut être pire.

Moi je ne cherche pas à faire des incantations, je me dis juste que si les russes récupèrent un bon volume de munitions kamikaze, et sont pas trop trop con ... ça peut gentiment compliqué les choses.

Après les US s'en foutent un peu l'HIMARS c'est un vulgaire camion avec une rampe électrique ... le plus cher c'est l'IMU. Et il en ont des milliers en stock il peuvent bien en perdre des dizaines sans que ça les empêche de dormir le moins du monde.

Le seul petit souci c'est que ça va donner des Retex - s'ils en avaient vraiment besoin - aux chinois.

LA grande question c'est quelle quantité les iraniens sont près à livrer aux russes. Si effectivement il devait y avoir un deal la dessus. Mais s'ils devaient pouvoir en livrer beaucoup, ça obligerait les ukrainiens à une discipline d'enfer concernant les mouvement de troupe même très en arrière du front.

Après c'est pas non plus de la magie, la charge militaire des petits drones kamikaze est tres modeste ... donc les cibles engageable sont assez limité. Des véhicules et des petit batiments.

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

Si il y en a qui ont des info sur ce drone iranien il semble pas sympa dutout. Sa portée serait une info des plus intéressantes.

volley fire

Si moins de 20 km, çà ira pour nos CAESAR,

Si entre 20 et 60 km ça va être chaud pour les CAESAR surtout si cette munition est associé à un drone rodeur

Entre 60 et 80 c'est les HIMARS qui vont souffrir parce que ils tirent de plus loin mais sont très très visible de loin.

Non.

Les CAESAR ne tirent pas en limite de portée ou même à 50%, mais au plus près près de la ligne de front, c'est leur mobilité qui assure leur survie. Et quand on y pense, c'est plein de bon sens et ça correspond à la doctrine qui a précédé la conception. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/07/02/guerre-en-ukraine-sur-le-front-les-artilleurs-des-deux-camps-se-livrent-au-jeu-du-chat-et-de-la-souris_6133046_3210.html

J'avais partagé l'article à l'époque, flemme de le remettre intégralement ici mais il doit figurer sur ce fil autour du 2 juillet. 

Citation

Parce qu’il faut le démonter et l’arrimer à un camion-remorque, le M777 est moins mobile et plus vulnérable que les canons automoteurs du type Caesar, qui effectuent les mêmes tâches en deux à trois fois moins de temps. D’après les informations du Monde, au moins deux des douze obusiers Caesar livrés par la France opèrent sur le front de Kherson. Ainsi, l’artillerie remorquée est de préférence utilisée à 15-25 kilomètres du front et vise les positions avancées russes, tandis que les obusiers automoteurs s’approchent jusqu’à 5 kilomètres des positions ennemies pour viser des objectifs en profondeur, comme les postes de commandement, les dépôts de munition et les positions d’artillerie.

 

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7 minutes ago, Aldo said:

Sur le papier c'est redoutable. Ca reste quand même de la très haute technologie, il faut voir à quel point les Iraniens ont la maîtrise de toutes les fonctions citées. Si ils ont effectivement commencé à livrer on devrait bientôt en savoir plus. En tout cas, l'Iran qui livre des armes dont la Russie ne dispose pas c'est un sacré retournement.     

Pas du tout ... c'est le b-a-ba de l'aéromodelisme ... c'est low tech au possible ... tu trouves tous les composant sur ali express. C'est d'ailleurs tout le probleme de c'est engins ... n'importe quelle "start-up" avec trois pékins est capable de produire des drones kamikaze tant qu'elle peut s'approvisionner ... même les rebelles syriens y arrivent.

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

C'est pas le meme usage que les fusées.

Les fusées

PROS

+ Idéal pour les frappes sensible au délai ... le temps de vol est vraiment très court
+ Charge utile très élevé ... 100kg minimum et possibilité de sous munition intelligente
+ Trajectoire balistique pas évidente à intercepter, même une fois détecté
+ Fire & Forget

Les munition kamikaze taille raisonnable.

+ Double fonction reco et frappe, dans le même espace et le même temps
+ Lancement facile depuis n'importe quel petit PL discret
+ Précision presque centimétrique en "temps réel", même sur une cible évolutive
+ Assez grande discrétion pendant le vol
+ Tres souvent récupérable/reconditionnable quand la fonction attaque n'est pas consommé
+ Techno grand publique aujourd'hui

- Lent, nécessite d’être prépositionné parfois des heures à l'avance.
- charge utile très modeste, ne convient pas à toutes les cibles.

A mon sens les deux sont très complémentaires. La fusée pour taper lourd absolument tout temps, et/ou très vite. La munition kamikaze pour les actions anticipées, la capacité de reco, et la souplesse. On peut meme imaginer combiner les deux. Le kamikaze qui fait la reco ... des frappes fusée sur les cibles adapté ... puis des frappes kamikaze quand les lanceur fusée on quitté leurs positions pour éviter la contre batterie et que l'ennemi essaie de se réorganiser.

Juste une signalisation, les HIMARS, MLRS, ASTROS et autres sont par définition lents. 

Ce n'est pas comme un mortier de 120mm qui est en place, caché et qui appuye un bataillon d'infanterie en ligne 2-3km devant.

J'ai discuté avec un artilleur ici et il a dit qu'il ne faut pas croire les vidéos et qu'il estime qu'il faut 2h avant de faire feu. Il faut étudier le terrain avec des softwares requis (chez nous l'armée à un software brésilien et la marine un américain). Il faut étudier les données méteos, notamment les vents etc.

Il faut se rappeller qu'un Himars c'est l'équivalent pour les artilleurs des bombardiers lourds, personne ne les ballance sans une étude préalable de la cible et du terrain. Vous pouvez faire des vrais carnages chez les civils ou encore des friendly fire. 

C'est d'ailleurs pour cela qu'on a une discussion ici sur la logistique des himars pour tirer plusieurs fois par jour alors que ça ne sera pas le cas. Ce n'est pas un mortier de 120mm, par un L119 de 105mm ou encore de l'artillerie de 155mm qui eux sont là pour répondre vite aux besoins des mecs au front. 

Pour le reste je suis d'accord avec ton message.

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il y a 7 minutes, Aldo a dit :

Faire voler un drone c'est une chose. Faire évoluer un essaim en coordination dans un environnement hostile ça paraît plus compliqué quand même. Si c'est pas le cas on devrait voir fleurir la même techno rapidement chez les Russes et les Ukrainiens. 

Les chinois y arrivent en civil pour leurs fêtes avec plusieurs centaines de drones capables de choré très complexes. Certes ce n'est pas un champ de bataille mais tu n'es pas non plus obligé de faire des essaims de 600 drones

Ensuite les communications entre engins volants, c'est pas neuf. Le Brahmos/Onyks fait ca depuis au moins 10 ans avec un engin de la salve servant d'eclaireur pour les autres

Bref toute la techno est mature depuis quelques temps déjà

La seule limitation c'est le durcissement au brouillage et la liaison de donnée très longue distance

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Visiblement, on est pas mieux inspiré au Monde qu'ici, ça se perd un peu en conjecture. Quelques info que je n'avais pas encore vu passer:

- Les Ukr estime que les Russes sont en train de former 15k volontaires, dans le cadre d'un 3e corps d'armée

- il est estimé à 30k le nombre de soldats qui campent sur la rive droite du Dniepr. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/07/25/ukraine-apres-150-jours-de-guerre-l-etrange-panne-de-l-armee-russe_6136053_3210.html

Citation

Guerre en Ukraine : après cent cinquante jours, l’étrange enlisement de l’armée russe

L’invasion russe a franchi le cap des cinq mois, marqué par une baisse d’intensité des combats sur le front. Essoufflement stratégique ou feinte tactique ? Les experts sont partagés sur les capacités de Moscou.

Par Emmanuel Grynszpan

Publié aujourd’hui à 12h00, mis à jour à 17h41 

Article réservé aux abonnés

Essoufflement stratégique ou feinte tactique ? L’armée russe est entrée en pause opérationnelle depuis deux semaines et demie. Pause étrange, en décalage avec l’agressivité verbale déployée par les dirigeants russes. Le 16 juillet, la fin de la pause opérationnelle était annoncée par le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, ordonnant au passage « une intensification des opérations dans toutes les directions ». Le 20 juillet, son homologue des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, promettait, lui, une extension territoriale du conflit « au-delà du Donbass ». Début juillet, le président russe, Vladimir Poutine, déclarait : « Tout le monde devrait savoir que, dans l’ensemble, nous n’avons encore rien commencé de sérieux en Ukraine. »

Lorsqu’il a annoncé la fin de la pause, le 16 juillet, Sergueï Choïgou a ordonné aux généraux d’« exclure la possibilité pour le régime de Kiev d’infliger des tirs massifs de roquettes et d’artillerie sur les infrastructures civiles et les habitants des zones habitées du Donbass et d’autres régions ». La seule traduction visible dans les faits de ces ordres fut la multiplication, pendant le mois de juillet, des tirs de missiles de croisière russes sur des villes ukrainiennes (Tchassiv Yar, Kharkiv, Bakhmout, Sloviansk, Kramatorsk, Mykolaïv), y compris éloignées du front (Odessa, Vinnytsia, Krementchouk, Dnipro, Kryvy Rih), faisant des dizaines de morts parmi la population civile.

Passé la surprise des premiers jours, le camp russe s’est montré plutôt avare en génie tactique, n’avançant que frontalement, grâce à l’écrasante supériorité de sa puissance de feu. L’objectif minimal de la conquête du Donbass est loin d’être atteint. La jonction avec la frontière moldave, pour couper l’accès de l’Ukraine à la mer Noire, semble désormais improbable. Mais moins qu’un changement de régime à Kiev. « La Russie aidera obligatoirement l’Ukraine à se débarrasser du régime “antipopulaire” de Kiev », promettait encore, dimanche, le ministre des affaires étrangères russe à l’agence officielle Tass.

Désinformation sur l’état des troupes

Au départ, la conquête de l’Ukraine devait, selon les propagandistes moscovites, s’achever en une poignée de jours. Au 151e, la Russie semble se raidir sur la trajectoire de l’enlisement, pariant sur l’usure de l’Ukraine et la fatigue de ses soutiens occidentaux. A moins que l’état-major russe ne refasse usage de la maskirovka, ce « camouflage opérationnel » consistant à mener des actions démonstratives, en simulant des concentrations et des dispositions de troupes et des installations militaires. Veillant soigneusement à désinformer sur l’état de ses propres troupes et la nature des actions à venir dans la préparation et la conduite des opérations. Mais est-ce encore possible aujourd’hui face à la puissance du renseignement américain ? Face aussi aux officiers ukrainiens, qui ont appris la maskirovka à la même école soviétique ?

Les experts sont partagés sur les capacités russes à poursuivre son invasion de l’Ukraine. L’Institut pour l’étude de la guerre, basé à Washington, estime que la Russie « n’est pas encore en mesure d’accélérer le rythme de progression après la pause opérationnelle ». Chez le groupe d’experts Conflict Intelligence Team, formé en Russie, dorénavant en exil, on estime que « la pause opérationnelle n’est pas encore terminée. On pourra vraiment dire qu’elle a pris fin lorsque le troisième corps d’armée formé de bataillons de volontaires [actuellement entraînés au centre] de Moulino, dans la région de Nijny-Novgorod, sera déployé sur la ligne de front ». Selon le porte-parole du renseignement militaire ukrainien, Vadym Skibitsky, le troisième corps d’armée comprendrait 15 000 volontaires et huit nouveaux bataillons déjà formés sur un total de seize.

« Il faut donner encore aux Russes le bénéfice du doute pendant deux semaines. Si l’offensive ne reprend pas, c’est qu’ils n’ont plus les capacités humaines pour la mener, au moins pendant trois à cinq mois », estime le colonel de réserve et expert militaire Serhiï Grabsky. « S’ils ne parviennent pas à prendre les villes de Siversk et de Bakhmout, qui sont relativement vulnérables, il n’y a aucune chance qu’ils puissent prendre des villes très bien protégées comme Sloviansk ou Kramatorsk. La conquête du Donbass s’arrêtera là pour eux et ils seront contraints d’adopter dorénavant une posture défensive. »

Baisse d’intensité des tirs d’artillerie

L’ensemble des observateurs s’accordent à dire que les forces russes ont cessé de mener des offensives terrestres dans le Donbass, comme sur les autres fronts, se limitant à des opérations de reconnaissance. Le front, d’une longueur de plus de 1 000 kilomètres, est stable, et la moitié de la région de Donetsk reste sous contrôle ukrainien. Les combats n’ont, bien sûr, pas cessé et les duels d’artillerie se poursuivent sans répit. Mais le rythme de l’hécatombe a fortement ralenti, du moins ce qu’on en sait du côté ukrainien. Le président, Volodymyr Zelensky, a déclaré, samedi 23 juillet, dans un entretien accordé au Wall Street Journal, que les pertes quotidiennes sont redescendues à 30 soldats tués et 250 blessés par jour. Dans la phase la plus dure de l’invasion, en mai et juin, la moyenne quotidienne des soldats ukrainiens tués atteignait les 200, voire davantage, selon les sources officielles ukrainiennes.

Le président ukrainien explique la forte baisse des pertes ukrainiennes comme la conséquence de l’approvisionnement en armes occidentales. Le rythme du feu d’artillerie ukrainien était tombé à une fourchette de 1 000 à 2 000 tirs quotidiens, contre 12 000 tirs par les forces russes. A présent, l’artillerie ukrainienne tire environ 6 000 projectiles par jour, toujours selon Volodymyr Zelensky. A l’inverse, l’armée russe serait forcée de réduire le rythme de son feu d’artillerie à cause de la destruction d’une quarantaine de dépôts de munitions depuis la fin juin.

Très utilisées par les experts en données ouvertes depuis le début du conflit, les données Firms de la NASA (observations en temps quasi réel satellitaires des incendies actifs et des anomalies thermiques) corroborent cette hypothèse. La réduction des feux autour de la ligne de front, au moins dans le segment du Donbass, témoignerait d’une relative baisse d’intensité des tirs d’artillerie. De nouvelles armes occidentales, comme les obusiers français Caesar ou allemands Panzerhaubitze 2000, et surtout les lance-roquettes multiples américains Himars et M270, permettent à l’armée ukrainienne des frappes en profondeur qui désorganisent la logistique et le commandement russe. Jusqu’à ce qu’il ne s’adapte à la nouvelle donne.

« Les Russes sont ainsi obligés de disperser et d’éloigner leurs dépôts de la ligne de front pour les placer près de la côte, ce qui, à moins de disposer de beaucoup plus de camions, allonge considérablement les délais. De plus grandes élongations imposent aussi de consacrer une part plus importante au carburant par rapport aux obus. Comme du côté ukrainien, cela ralentit les opérations tout en accélérant l’avancée vers le point oméga, ce moment où il n’est plus possible d’attaquer faute d’obus », écrit, sur son site « La voie de l’épée », l’analyste militaire français Michel Goya.

« Pression psychologique sur l’ennemi »

Dans les airs, les engagements depuis un mois montrent que l’aviation russe poursuit ses efforts visant à supprimer les défenses antiaériennes ukrainiennes, mais sans y parvenir. La Russie veut pouvoir, par des attaques aériennes (aviation et missiles), gêner davantage l’acheminement crucial de livraisons militaires occidentales à l’Ukraine. En sens inverse, les Himars américains participent à l’effort ukrainien visant à éliminer les défenses antiaériennes russes, dans la perspective d’une contre-offensive ukrainienne, qui devra être appuyée par l’aviation.

Dans la phase actuelle incertaine, l’initiative semble peut-être, pour la première fois depuis le début du conflit, revenir au camp ukrainien. Plusieurs vagues de tirs en fin de semaine dernière contre trois ponts cruciaux pour le ravitaillement de l’armée russe pourraient préfigurer un encerclement de grande envergure menaçant le corps d’armée russe occupant la rive droite du Dniepr, soit le nord de la région de Kherson.

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Pendant les nuits du 19 au 20 juillet et du 20 au 21 juillet, l’artillerie ukrainienne a endommagé le pont Antonovka, un ouvrage de 1,3 kilomètre de long enjambant le Dniepr. Ce même pont qui, au premier jour de la guerre, avait été franchi à la surprise générale par une colonne de blindés russes, qui prit ensuite la ville de Kherson. Onze impacts ont été relevés, dont plusieurs ont perforé la chaussée, la rendant dangereuse pour les poids lourds et les blindés. Le pont de Nova Kakhovka, 100 kilomètres plus à l’est, a également été endommagé. Ces deux ponts constituent les deux seules voies de ravitaillement pour l’occupant russe. En outre, l’unique pont sécurisé par les Russes enjambant la rivière Ingoulets, à hauteur de la ville de Darivka, a, lui aussi, été frappé, le 23 juillet, par l’artillerie ukrainienne, à 40 kilomètres de distance et avec une précision d’orfèvre. Les huit impacts perforant la chaussée sont presque parfaitement équidistants, démontrant une capacité qui fait défaut aux Russes.

« C’est une manière d’exercer une pression psychologique sur l’ennemi. Et c’est aussi ce qu’on appelle, dans le jargon militaire, la préparation du champ de bataille », note l’analyste militaire ukrainien Mikhaïl Samous. L’Ukraine tire sur le pont Antonovka pour couper la principale artère liant la Crimée à la rive droite du Dniepr, où se trouvent jusqu’à 30 000 soldats russes, divisés en deux groupes. L’un du côté de Kherson et l’autre du côté de Kryvy Rih. Le groupe de Kherson se trouve déjà en situation d’encerclement tactique.

« La propagande russe n’en parle pas évidemment, parce que ce serait faire une croix sur l’ambition de prendre Odessa », note l’expert. Et d’ajouter : « L’état-major ukrainien anticipe que les troupes russes vont s’enfuir à travers le pont de Nova Kakhovka et nous y verrons un processus très intéressant quand des milliers de soldats russes vont tenter de le franchir en même temps. Car l’état-major russe n’a pas abandonné l’idée de prendre Odessa ou Kryvy Rih, par conséquent les troupes attendront le dernier moment pour s’échapper sous le feu de l’artillerie ukrainienne. Cela ne se passera pas comme à Kiev, où les troupes russes se sont repliées relativement facilement sur la frontière biélorusse. Ici, je ne vois pas d’échappatoire possible pour eux, ils seront anéantis. »

Emmanuel Grynszpan

 

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il y a 19 minutes, Aldo a dit :

Sur le papier c'est redoutable. Ca reste quand même de la très haute technologie, il faut voir à quel point les Iraniens ont la maîtrise de toutes les fonctions citées. Si ils ont effectivement commencé à livrer on devrait bientôt en savoir plus. En tout cas, l'Iran qui livre des armes dont la Russie ne dispose pas c'est un sacré retournement.     

Tout d'abord il faut avoir croisé les iraniens en Université, c'est loin d'être des nuls en sciences de l'ingénieur. 

Ensuite beaucoup de fonctions citées tu peux les trouver en libre service sur Internet et faire un arduino avec sans souci. Les actuateurs, les sonde de Pitot, les capteurs d'images, le GPS, tout çà est fait en Chine donc ... Seul la coque et son moule représente un vrai objet technique ainsi que la liaison de donnée et éventuellement l'IA si il y en a une embarquée.

Pour moi l'enjeux iranien est plus dans la quantité qu'ils peuvent fournir pour alimenter le front. 

Mais si tous ces défis sont relevé (et le défi technologique est le moindre) alors oui ils ont un truc qui risque de faire mal dans les mains.

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il y a 20 minutes, Sammy a dit :

Pour revenir aux opérations les russes auraient pris Novoluganskoye et "Uglegorsk TPP", je crois que c'est une une usine hydro-électrique mais surtout ça fait des semaines (mois ?) que les ukrainiens tenaient la position contre vent, marées et déluge d'obus. Alors je ne suis ni cartographe ni stratège mais quand on un objectif aussi insignifiant puisse-t-il paraitre est défendu aussi vaillamment (et attaqué avec autant d'acharnement) je suppose qu'il a de la valeur (cf Popasna) . Il semble que ce soit Wagner qui était en charge.

la centrale en tant que telle n'a pas vraiment de valeur, mais c'est surtout qu'elle est facilement défendable grade a ses installations en dur, et si on prend l'exemple des usines du coin, ca m'étonnerait pas qu'on ai quelque bunkers aussi.

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il y a 22 minutes, g4lly a dit :

Pas du tout ... c'est le b-a-ba de l'aéromodelisme ... c'est low tech au possible ... tu trouves tous les composant sur ali express. C'est d'ailleurs tout le probleme de c'est engins ... n'importe quelle "start-up" avec trois pékins est capable de produire des drones kamikaze tant qu'elle peut s'approvisionner ... même les rebelles syriens y arrivent.

Pareil

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il y a 26 minutes, Sammy a dit :

Pour revenir aux opérations les russes auraient pris Novoluganskoye et "Uglegorsk TPP", je crois que c'est une une usine hydro-électrique mais surtout ça fait des semaines (mois ?) que les ukrainiens tenaient la position contre vent, marées et déluge d'obus. Alors je ne suis ni cartographe ni stratège mais quand on un objectif aussi insignifiant puisse-t-il paraitre est défendu aussi vaillamment (et attaqué avec autant d'acharnement) je suppose qu'il a de la valeur (cf Popasna) . Il semble que ce soit Wagner qui était en charge.

C'est une centrale qui alimente toutes les villes que les russes lorgnent maintenant (Bakmut, Sloviansk, Kramatorsk, New-York). Coupé l'électricité c'est rendre la vie des Ukrainiens dans ces villes beaucoup plus compliquée.

 

il y a 31 minutes, g4lly a dit :

après dans l'IR comme le nez au milieu de la figure

Et des capteurs IR tu en trouve sur Internet à 2000 euros. 

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il y a 33 minutes, g4lly a dit :

Le seul petit souci c'est que ça va donner des Retex - s'ils en avaient vraiment besoin - aux chinois.

Exactement et le retex principal c'est quelle type de guerre est efficace. On test vraiment deux modèles de guerre, Low-cost vs hight tech, précision vs volume, Vitesse vs endurance, logistique aérienne vs train. Certe les doctrines sont plus compliqués et par exemple le besoin de précision est vrai dans les deux camps.

Là ou la russie semble marquer des points c'est sur le front diplomatique. S'assurer le soutien iranien aussi clairement est un coup de semonce qu'il ne faut pas sous-estimer. Sur les forums indiens par exemple le soutien aux russes est très clair. Le voyage de Lavrov en Afrique est aussi un sal coup à ZELENSKY qui avait demandé hier aux diplomates africains de ne pas parler avec Lavrov ...

Tous ces pays vont observer maintenant à quel point la haute technologie occidentale permet de faire la guerre. Sur le plan du soft-power cette guerre pourrait tourner mal pour l'occident.

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

Si avions qui viennent d'IRAN transporte bien ces cochonneries c'est par palettes que çà arrive donc je n'ai pas trop de doute, les Iraniens ont fini la phase développement.

Mais ont-ils seulement la capacité industrielle pour suivre ?

Je rappelle que les US ont fait leurs choux gras de la pauvre centaine de Switchblades envoyés.

Alors l'Iran, à côté, c'est peanuts.

il y a 3 minutes, herciv a dit :

Exactement et le retex principal c'est quelle type de guerre est efficace. On test vraiment deux modèles de guerre, Low-cost vs hight tech, précision vs volume, Vitesse vs endurance, logistique aérienne vs train. Certe les doctrines sont plus compliqués et par exemple le besoin de précision est vrai dans les deux camps.

Là ou la russie semble marquer des points c'est sur le front diplomatique. S'assurer le soutien iranien aussi clairement est un coup de semonce qu'il ne faut pas sous-estimer. Sur les forums indiens par exemple le soutien aux russes est très clair. Le voyage de Lavrov en Afrique est aussi un sal coup à ZELENSKY qui avait demandé hier aux diplomates africains de ne pas parler avec Lavrov ...

Tous ces pays vont observer maintenant à quel point la haute technologie occidentale permet de faire la guerre. Sur le plan du soft-power cette guerre pourrait tourner mal pour l'occident.

Je vais sans doute paraître pédant, mais déjà en 2006 Yakovleff écrivait que la technologie et la précision incroyable permettaient de garder l'initiative durant la première phase de la guerre. Si on arrive pas à emporter la décision à ce moment-là, on en revient peu à peu aux classiques bien connus, guerre de positions, coups de main, infiltration, lignes de front, etc.

Source : Tactique théorique, v3.

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il y a 8 minutes, Heorl a dit :

Mais ont-ils seulement la capacité industrielle pour suivre ?

Je rappelle que les US ont fait leurs choux gras de la pauvre centaine de Switchblades envoyés.

Alors l'Iran, à côté, c'est peanuts.

Une fois que le moule de tes coques est fait tu les sort par centaines sans problème.

Tout les composants sont extrèmement simples à trouver et à assembler. Je ne sais pas si tu as déjà fait de l'arduino mais c'est un jeux d'enfant. Une fois que tu as validé ce que tu mets dans l'arduino tu reproduis sur des carte SD par millier. Bref avec quelques notions d'ingénieur tu peux vraiment faire 

Il faut comprendre la philosophie de ce type de combat pour se l'approprier au plus vite parce qu'il est efficient par nature et bientôt on saura si il est efficace.

Modifié par herciv
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il y a 8 minutes, Ciders a dit :

Pourquoi les Russes ne l'ont-ils pas fait jusqu'à maintenant ?

Peut-être qu'il fallait vaincre certaines résistance avant chez eux avant. Je peux te dire que chez nous çà planche à fond sur les drones. 

Mais cette approche low-cost est encore totalement sous-estimées.

Et çà ne veut pas dire que les russes la maitrise totalement. Par exemple un SU-57 n'est pas dutout low-cost.

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Bon et sinon, on en est où ?

Désolé mais depuis trois semaines j'ai eu d'autres théâtres d'opération à surveiller, pas forcément moins chaud mais plus situés en France.

Du coup les russes continuent à grignoter l'Ukraine ou ça stagne ou ça se renverse ?

Merci de votre synthèse globalement synthétique résumée en quelques lignes :biggrin:

J'ai bien tenté de m'informer sur les médias nationaux mais la guerre en Ukraine c'est passé après le résultat de la Formule 1 en termes de nombre de lignes et d'intérêt des journalistes...

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@Teenytoon

Stable depuis plusieurs semaines. Mais ce soir apparemment les russes ont avancé sur des points important près de bakmut en particuliers. Les Ukrainiens tentent depuis deux semaines une contre attaque sur KHERSON pour virer les russes de ce côté là du fleuve. Les résultats sont pas meilleurs que celui des russes à Siversk.

Les HIMARS ont des résultats intéressant sur les dépôts russes mais les russes viennent de trouver une parade avec des drones qui ont l'air très très méchants. Il faut encore les tester dans le contexte ukrainien.

Modifié par herciv
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