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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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Il y a 6 heures, DMZ a dit :

À part un déploiement au Liban dans le cadre de la FINUL, ils ont été envoyés en Pologne, Estonie/Lettonie, Roumanie, dans les deux premiers cas pour entraînement, dans le dernier en réaction à l'invasion de l'Ukraine. On ne les a pas vu, sauf erreur de ma part, en Afrique ou en Afganistan. L'arme blindée française est principalement destinée à la participation à l'OTAN qui a pour vocation de se protéger de la puissance militaire passée ou résurgente de la Russie.

Quelques oublis ou imprécisions. Les troupes et y compris les chars dans les Pays Baltes, sont là-bas au titre de la réassurance OTAN, tout comme ceux en Roumanie;  c'est une mission opérationnelle. Les Leclerc on été déployés au Liban et au Kosovo. Ne pas oublier l'escadron a Abu Dhabi.  En Afghanistan, vu que l'on était plutôt en montagne... :rolleyes:

Quand à savoir où on pourrait être engagés dans un conflit HI, n'ayant pas de boule de cristal... Va savoir si un jour on sera pas à la frontière turque, par exemple.  Le fait est que l'hypothèse d'affrontements HI posée par les EM, vient de se vérifier... Du coup, planification d'une remontée en puissance,  voir passer à 100 000 réservistes, ce n'est pas le moment de se défaire des joyaux de famille, surtout si l'on a pas ou peu de stocks. Les canons, cas à part, ce n'est pas cher et ça peut se produire vite.   

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@Paschi et @collectionneur

Des Su-25 ont été livrés par la Macédoine. C'est symbolique mais c'est une autre "ligne rouge" qui est franchie.

Également cette annonce sans plus de précision :

https://air-cosmos.com/article/l-ukraine-a-recu-des-avions-de-combat-et-des-pieces-detachees-32701

Modifié par DMZ
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Il y a 1 heure, Connorfra a dit :

Je pense que mise a part certains matériels bien spécifique globalement c'est bien ce qui va ce passer tout le matériel ex-pava encore en Otan va partir vers l'Ukraine modernisés ou non et les pays donateurs vont recevoir en échange du matériel Otan que la Russie ne pourra pas utiliser dans ça propagande et qui risquera moins de tomber dans des mains ennemis tant que le conflit ne debordent pas en plus les pays donateurs voient leurs capacités de défense renforcée la ou beaucoup ce contentaient jusqu'à maintenant de matériel modernisés.

Et vue tout le matériel que le pava avait l'intention de nous mettre sur la face en plus des soviétiques il y a de quoi rediriger ces flux vers l'Ukraine malgré les 30 ans de pillage et d'abandon 

C'était bien pour cela que je n'étais pas contre envoyer notre matériel de réforme non plus cat les russes ne sont pas crédible quand il parle de guerre avec l'otan et d'avoir des vielleries enbface 50 Léopard 1 ou M60A3, des Vab ect  tous les mecs s'y connaissant un minimum en matériel militaire (soit une bonne partie des hommes russes) voit bien que ce n'est pas du M1A2 Sep v3 ou du F35 mais des vieilleries... Vieilleries qui marcherait très bien face tout le matériel vanilla ressortie autant qu'un T64 BV sur un T72 en tout cas. Et après fournir du matériel otan sur des choses qui servent moins à la rhétorique du Kremelin ou qui passe plus inaperçu.

 

Par contre cette logique a ces limites il me semble bien qu'on commençait déjà  à parler de pénurie sur ces matériels encore opérationnel. 

Et ben non

C'est pas pour rien que les US cherchent des fournisseurs annexes hors Europe (cf Maroc)

Les armées européennes de l'Est, une fois entrée dans l'OTAN ont lourdement vidé leurs stocks non compatibles ex PAVA

En terme de MBT PAVA like, presque tout a déjà été donné en Europe. Reste une poignée de T72M1/M2 (80-90) en Bulgarie et des TR580/TR800 (dérivés de T55)en Roumanie, des T80 (une quarantaine) à Chypre  et on aura fait le tour

Idem pour les IFV (des BMP3, une 40aine,  à Chypre et quelques BMP1 en Grèce après le premier lot de dons de 40 véhicules remplacés par des Marders)

il y a 13 minutes, Banzinou a dit :

Franchie depuis avril...

ex Ukrainien, comme les T72 donnés par ce même pays (par contre, on ne sait pas ce qu'ils ont reçu en remplacement)

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Obus bonus à 1min07 ? En tout cas le montage de la vidéo est vraiment bien fait, les images propres et la situation tactique bien reflétée. 

Toujours aussi incroyable de voir autant de chars sans couverture d'infanterie. Alors qu'à Bakhmout, c'est surtout de l'infanterie avec peu de couverture blindée. 

 

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https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/guerre-en-ukraine-kiev-craint-une-offensive-de-grande-envergure-de-la-russie-début-2023/ar-AA15khCX?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=aaa1520701904130abd33825c2fd59ba


Guerre en Ukraine : Kiev craint une offensive de grande envergure de la Russie début 2023


Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valéry Zaloujny, a dit jeudi s’attendre à une nouvelle attaque russe sur Kiev dans les tout premiers mois de 2023, alors que les combats se concentrent depuis plusieurs mois dans l’Est et le Sud de l’Ukraine. Une thèse en partie partagée par le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, par le chef des forces terrestres Oleksandr Syrskyi et Volodymyr Zelensky, selon «The Guardian». Une politique délibérée de communication pour «souligner la menace persistante que la Russie représente pour l’Ukraine » aux Occidentaux ? s’interroge le quotidien britannique. « Une tâche stratégique très importante pour nous est de créer des réserves et de se préparer à la guerre, qui peut avoir lieu en février, au mieux en mars, et dans le pire des cas fin janvier », a affirmé Valéry Zaloujny dans un entretien à l’hebdomadaire britannique «The Economist». « Je ne doute pas qu’ils tenteront une nouvelle fois de prendre Kiev », a-t-il appuyé. «Tenir la ligne de front» actuelle Le commandant en chef de l’armée ukrainienne a affirmé, dans cet entretien, « avoir fait tous les calculs: combien de chars, d’artillerie nous avons besoin et ainsi de suite » pour repousser cette éventuelle offensive. 
(...)
 Pour Valéry Zaloujny, un autre « problème » actuel pour son armée est de « tenir la ligne » de front actuelle, qui s’étend du Sud à l’Est, « et ne plus perdre de terrain », après avoir chassé les Russes en septembre de la région de Kharkiv (nord-est) et de Kherson début novembre (sud). «Rassembler leurs ressources» humaines et militaires Selon le chef de l’armée ukrainienne, les Russes bombardent par ailleurs les infrastructures énergétiques du pays depuis octobre après une série de revers humiliants car « ils ont besoin de temps » pour « rassembler leurs ressources » humaines et militaires dans l’optique d’une nouvelle offensive d’ampleur dans les prochains mois. Le réseau énergétique national est « sur un fil », a-t-il aussi relevé à « The Economist», jugeant « possible » qu’il soit mis entièrement hors d’usage par de nouvelles frappes russes de missiles et de drones. Ces frappes provoquent quotidiennement des coupures d’électricité importantes dans tout le pays, laissant plusieurs millions d’Ukrainiens dans le froid et dans l’obscurité, en pleine période hivernale. «J’ai l’impression qu’on est au bord du gouffre (…). Sans eau, lumière et chaleur, pouvons-nous préparer nos réserves pour de nouveaux combats ?» s’inquiète Valéry Zaloujny.

Alors que la Russie a mobilisé quelque 300 000 soldats réservistes à l’automne, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov estime dans « The Guardian » que si la moitié d’entre eux, sommairement formés, ont renforcé rapidement les rangs sur le champ de bataille, les 150 000 autres bénéficient d’une formation bien plus approfondie pour des offensives futures dans « différents camps ». Comme il faut environ trois mois d’entraînement, « cela signifie qu’ils essaient de lancer la prochaine vague de l’offensive probablement en février, comme l’année dernière», poursuit le ministre qui ne mentionne pas toutefois que Kiev serait la cible. «Nous estimons que la Russie dispose d’une réserve de 1,2 à 1,5 million de personnes», avait ajouté le commandant en chef de l’armée ukrainienne, en distillant la crainte d’innombrables batailles.

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Pour @métal_Hurlant, ces photos d'exercices roumains circulent régulièrement. Sur ce tweet tu as d'autres effets spectaculaires  de ces traçantes

Le truc c'est que ces Gepards seraient efficaces mais le problème c'est de trouver les munitions très spécifiques de 35 mm, présentant les 2 rainures de guidage de bandes, au bon endroit . Les suisses ont refusés, pas de nouvelles du Bresil, les roumains veulent peut être se les garder.

 

 

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il y a 38 minutes, Patrick a dit :

@Manuel77

@FAFA

OCTOGONE!

 

Et moi, je lance de la choucroute et Fafa du chocolat ? (Mais s'il vous plaît, pas sur mes lunettes à verres progressifs, elles étaient chères).

Mais il y a un contexte plus large dans cette affaire : l'autre jour, Scholz a écrit un long article dans la revue Foreign Affairs, qui n'a guère été remarqué. Il y annonce que l'Allemagne doit devenir l'un des "principaux garants" de la sécurité européenne.

https://www.foreignaffairs.com/germany/die-globale-zeitenwende

Des experts allemands issus de think tanks (je ne retrouve malheureusement plus les sources) l'ont interprété comme suit : l'Allemagne ne veut bien sûr pas mettre des troupes à disposition, mais fournir à long terme des armes et des munitions à l'Europe de l'Est, et notamment à l'Ukraine, à grande échelle. 


Malheureusement, le successeur du Gepard s'appelle Oerlikon/Rheinmetall Skyranger, cela ne fonctionnera donc pas sous cette forme avec la Suisse pour le moment.

Rheinmetall a annoncé aujourd'hui que des munitions de moyen calibre (20 à 35 mm) seront fabriquées en Allemagne à partir de janvier, la livraison du Gepard étant prévue pour juillet.

https://www.tagesschau.de/wirtschaft/unternehmen/rheinmetall-munitionsherstellung-101.html

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Il y a 8 heures, Bocket a dit :

Le truc c'est que ces Gepards seraient efficaces mais le problème c'est de trouver les munitions très spécifiques de 35 mm, présentant les 2 rainures de guidage de bandes, au bon endroit . Les suisses ont refusés, pas de nouvelles du Bresil, les roumains veulent peut être se les garder.

Les Roumains produisent eux-mêmes ces munitions (sauf celles anti-blindage)

Modifié par Zalmox
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Il y a 6 heures, Manuel77 a dit :

Et moi, je lance de la choucroute et Fafa du chocolat ? (Mais s'il vous plaît, pas sur mes lunettes à verres progressifs, elles étaient chères).

Ce sera le combat du siècle!

Il y a 6 heures, Manuel77 a dit :

Mais il y a un contexte plus large dans cette affaire : l'autre jour, Scholz a écrit un long article dans la revue Foreign Affairs, qui n'a guère été remarqué. Il y annonce que l'Allemagne doit devenir l'un des "principaux garants" de la sécurité européenne.

https://www.foreignaffairs.com/germany/die-globale-zeitenwende

Des experts allemands issus de think tanks (je ne retrouve malheureusement plus les sources) l'ont interprété comme suit : l'Allemagne ne veut bien sûr pas mettre des troupes à disposition, mais fournir à long terme des armes et des munitions à l'Europe de l'Est, et notamment à l'Ukraine, à grande échelle. 

Avec comme corollaire le fait que cette production supplémentaire amène de nouvelles options de partenariats, voilà qui va devenir intéressant pour la question du MGCS. Même si la Pologne semble perdue.

Il y a 6 heures, Manuel77 a dit :

Malheureusement, le successeur du Gepard s'appelle Oerlikon/Rheinmetall Skyranger, cela ne fonctionnera donc pas sous cette forme avec la Suisse pour le moment.

Rheinmetall a annoncé aujourd'hui que des munitions de moyen calibre (20 à 35 mm) seront fabriquées en Allemagne à partir de janvier, la livraison du Gepard étant prévue pour juillet.

https://www.tagesschau.de/wirtschaft/unternehmen/rheinmetall-munitionsherstellung-101.html

Plutôt une bonne décision je trouve.

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Reportage très intéressant sur le tissu d'industriels et entrepreneurs fabriquant les drones en Ukraine

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/13/dans-la-fabrique-des-drones-ukrainiens_6154132_3210.html

Citation

Guerre en Ukraine : dans la fabrique des drones ukrainiens

Par Emmanuel Grynszpan (Lviv, Ukraine, envoyé spécial)Publié le 13 décembre 2022 à 06h41, mis à jour le 13 décembre 2022 à 10h03

 

ReportageIls sont les yeux de l’armée ukrainienne dans le brouillard hivernal. Parfois aussi les dards. De discrètes armes silencieuses et mortelles, fourbies dans une poignée d’ateliers secrets à travers le pays en guerre.

Un appareil blanc, à l’apparence d’un planeur, décrit des cercles à quelques dizaines de mètres d’altitude au-dessus d’une piste de décollage désaffectée recouverte de neige, dans les environs de Kiev. Son envergure ne dépasse pas les deux mètres et il est difficile de le distinguer sur un fond de nuages. Un très léger feulement signale sa présence dans les airs et révèle sa motorisation électrique.

Soudain, un objet s’en détache, décrit un arc de cercle silencieux et vient s’abattre avec un choc sourd au pied d’un arbuste rabougri. « Dans le mille ! », crie Maxime Soubotyn à l’intention du pilote, assis devant un écran d’ordinateur posé à l’arrière d’une camionnette.

Le drone Punisher se pose doucement sur la neige et le groupe de militaires ukrainiens venus se former à son pilotage commence aussitôt la préparation du prochain vol. « La trajectoire de la munition est calculée par un logiciel qui tient compte de tous les paramètres atmosphériques et de vol. Le pilote n’a rien à faire », explique M. Soubotyn, l’un des responsables de la société UA Dynamics, qui fabrique ce drone d’attaque.

Vingt-sept équipes utilisent actuellement le Punisher sur le front, principalement des unités de reconnaissance. « Nous en formons tous les jours. Il y en aura quarante d’opérationnelles à la fin de l’année. Elles sont chacune formées d’un trio : l’opérateur, le pilote et l’ingénieur en munitions », précise M. Soubotyn. Pour lui, « c’est le drone d’attaque le moins cher du monde. Un kit comprenant deux appareils et la station de pilotage coûte 70 000 dollars [66 500 euros] et chaque mission coûte environ 100 dollars ».

Engins réutilisables

L’équipement le plus onéreux du kit est la station de contrôle, un ordinateur allemand tout-terrain équipant les armées de l’OTAN. L’appareil volant est de fabrication ukrainienne, hormis l’électronique embarquée (caméra et émetteur). Le moteur à hélices, électrique, est un modèle courant dans l’aéromodélisme. Au cours de ses 300 missions effectuées en novembre, le Punisher a détruit « autant de cibles russes, se vante M. Soubotyn. Nous n’avons perdu qu’un seul appareil pour l’instant, suite à un non-respect des procédures. Le pilote a voulu narguer un système antiaérien russe Tor M1 en décrivant une spirale juste au-dessus. Pour l’abattre, le Tor M1 a dû tirer un missile coûtant 100 000 dollars. »

Punisher est l’un des modèles de drone les plus utilisés par l’armée ukrainienne, qui compte aussi des Leleka, Furia, Valkyria, R18, Kajan et Mara. Tous ces engins sont réutilisables, « parce que nous n’avons pas assez de moyens financiers pour nous permettre d’en faire des drones kamikazes », dit Dmitro Zabashtansky, 54 ans, le créateur du Punisher. Cet ingénieur logistique, qui n’avait aucune compétence en aéronautique, en a eu l’idée après avoir survécu de justesse à la débâcle de Debaltseve, en 2015, face à une division blindée russe. « Nous sommes vingt à travailler sur ce drone, tous des vétérans de la guerre de huit ans contre la Russie. Nous travaillons sept jours sur sept depuis le 24 février. Pas pour gagner plus, mais pour libérer notre terre de l’envahisseur. »

Même détermination chez Vladimir Gavrilko, 60 ans, le concepteur du drone d’attaque Mara et dirigeant de la société Bezpilotni Aviatsiyni Sistemi. « Il y a encore un an, j’étais un homme d’affaires et je gagnais très bien ma vie. Ma société détenait 20 % du marché mondial de l’aéromodélisme et j’avais une usine de 1 500 mètres carrés à Kharkiv qui employait soixante personnes, raconte-t-il en marchant pieds nus dans son nouvel atelier de la banlieue de Lviv, encombré du sol au plafond d’outils de production. Aujourd’hui, je vis avec mes huit employés sous ce toit. Nous travaillons d’arrache-pied pour aider l’armée dans un espace de 150 mètres carrés gracieusement prêté par un homme d’affaires local. »

Autour de lui, des microscopes, deux imprimantes 3D, des ordinateurs et des centaines d’outils divers. Au deuxième étage de cette garçonnière, une petite cuisine et une chambre où les neuf travailleurs dorment côte à côte. « Mon usine de Kharkiv a été anéantie en avril par un bombardement russe, précise calmement M. Gavrilko en montrant les images du bâtiment dévasté sur son smartphone. L’homme arbore toujours un sourire, malgré la fatigue accumulée lisible sur son visage. Nos familles sont toutes réfugiées à l’étranger, à l’exception d’A., dont l’épouse a été tuée dans un bombardement à Izioum. »

Vladimir Gavrilko pousse un long soupir et revient à son sujet favori. « Le Mara et le Punisher [dont Bezpilotni Aviatsiyni Sistemi produit la cellule, soit le fuselage, l’empennage et la voilure] sont des drones légers qu’on peut lancer à la main. Ils sont transportables à dos d’homme, ce qui est important sur le front où tout véhicule est facilement repéré par l’ennemi. Ils sont faits en résine d’époxy et en fibre de Kevlar, très faciles à réparer sur le champ de bataille avec de la Super Glue. »

Guerre d’un nouveau genre

Mais Moscou ne reste pas les bras croisés face à cette déferlante de drones. Pour faire face aux progrès des Russes dans cette guerre d’un nouveau genre, les Ukrainiens ne cessent de modifier l’électronique embarquée. « Il faut changer les cellules GPS et les équiper de cellules de troisième génération », précise M. Gavrilko, selon lequel les systèmes de guerre électronique déployés par Moscou « posent deux types de problèmes : le brouillage et le spoofing ». Il explique : « Le brouillage nous fait perdre la liaison avec l’appareil en vol, qui rentre ensuite grâce à son autopilote. Le spoofing attribue au drone une position factice et les coordonnées de tir sont alors faussées et inutilisables. L’appareil se retrouve en une fraction de seconde à 20 kilomètres, voire 100 kilomètres, de sa position réelle et il faut tout le talent du pilote pour parvenir à le faire revenir à bon port. »

Fier d’avoir produit cent exemplaires du Mara et autant du Punisher, M. Gavrilko regrette de devoir travailler dans des conditions aussi précaires. Il souhaiterait déménager dans des locaux plus spacieux, mais sa production « dépend d’une fourniture d’électricité absolument stable, sinon le moulage des avions est perdu ». Or, il reste très peu de zones en Ukraine ainsi approvisionnées à cause des attaques répétées de missiles russes. D’autre part, depuis le début de la guerre, la livraison de pièces et de composants vers l’Ukraine est considérablement ralentie, ce qui « gêne énormément la planification du travail ».

 

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Il y a 8 heures, Manuel77 a dit :

Mais il y a un contexte plus large dans cette affaire : l'autre jour, Scholz a écrit un long article dans la revue Foreign Affairs, qui n'a guère été remarqué. Il y annonce que l'Allemagne doit devenir l'un des "principaux garants" de la sécurité européenne.

https://www.foreignaffairs.com/germany/die-globale-zeitenwende

Des experts allemands issus de think tanks (je ne retrouve malheureusement plus les sources) l'ont interprété comme suit : l'Allemagne ne veut bien sûr pas mettre des troupes à disposition, mais fournir à long terme des armes et des munitions à l'Europe de l'Est, et notamment à l'Ukraine, à grande échelle. 

Il est fondamentale ce texte. Il est plein de chose intéressante. Il faut que tu le mettes sur le fil Allemagne.

Mais je note que SCHOLZ rejette nommément la constitution de bloc dont il accuse Poutine d'en être l'instigateur. Ce faisant il coupe définitivement les liens avec la Russie et en quelque sorte entérine le block russe.  Il préfère la notion de multipolaire. Clairement çà veut dire qu'il ne compte pas couper les ponts avec la Chine même si il y met des conditions qui en fait n'en sont pas (respect de ci respect de çà).

Il y a toujours de l'aveuglement sur la relation avec les USA, certe vu comme la puissance dominante mais sans le constat de la problématique des lois extraterritoriales ou des lois IRA et Chips act ou des listes noires des entreprises chinoises. Le texte date de début décembre pourtant. Et toutes ces lois sont une problématique pour l'Allemagne et devrait l'interroger sur le positionnement européen par rapport aux Etats-Unis. C'est un point clef que même Van der Leyen a abordé mais que Scholz passe sous le tapis.

Bref Scholz compte quelque part mener une politique de retardement par rapport à la constitution des blocs. Il veut maintenir ce double positionnement commercial par rapport à la Chine et de sécurité avec les US. Ce qui pose problème c'est que çà n'est pas coordonné, c'est à prendre ou a laisser pour ses partenaires européens.

 

il y a 21 minutes, olivier lsb a dit :

Reportage très intéressant sur le tissu d'industriels et entrepreneurs fabriquant les drones en Ukraine

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/13/dans-la-fabrique-des-drones-ukrainiens_6154132_3210.html

 

Ca montre surtout la désolation industrielle avec les coupures et les bombardement. Malgré la volonté farouche des ukrainiensil n'y arriveront que si on les aide.

Modifié par herciv
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La question est donc quelle est la population carcérale russe actuelle, et parmi celle-ci laquelle peux servir de "viande à hachoir" ? Donc en éliminant les trop vieux, les peines les plus légères (si t'as encore 8 mois à tirer, tu vas pas prendre un billet pour une loterie t'offrant le cercueil à coup sûr) ...

On va bientôt avoir 2 statistiques : le nombre d'obus en stock et le nombre de prisonniers .... avec des évaluations du style "en Mars 23 plus d'obus et plus de "viande à hachoir de prison" :sad:

Clairon

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