Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires

[olivier lsb]

Il y a 8 heures, nemo a dit :

 

Je montre juste que ça aucun sens de comparer la situation de 39 et celle d'aujourd'hui concernant la Pologne. C'est à ça que je réponds, que les russes jouent les gros bras et que ça en rendent certain nerveux certes, c'est probablement une partie du but, mais de là à dire que leur crainte est raisonnable s'en est une autre. Si la Russie attaquait la Pologne elle se retrouverait dans une guerre qu'elle ne peut pas gagner et elle le sait, ça suffit à écarter l'hypothèse sauf à croire qu'on a affaire à des fous ou des idiots. 

Remplace "Pologne" par "Ukraine", et tu as quasiment un verbatim des notes de renseignements des services Français au 23 février 2022... 

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/31/guerre-en-ukraine-depart-du-chef-du-renseignement-militaire-francais-sept-mois-apres-sa-nomination_6119929_3210.html

Citation

« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options » pour faire chuter le régime de Volodymyr Zelensky, avait-il alors détaillé. Un constat que le chef d’état-major des armées avait notamment réitéré, le 7 mars, lors d’une intervention devant le Center for a New American Security, un influent think tank américain.

"Nos services pensaient..." mais visiblement, ne ramenaient pas assez de renseignement brut de décoffrage. Donc encore une fois, je le répète souvent car c'est un grand classique de l'histoire militaire, mais les pays se préparent (ou devraient se préparer) aux conflit futurs non pas en anticipant les décisions qu'ils prendraient à la place de leurs adversaire, mais en anticipant les décisions de leurs adversaires tout court. Si c'est une connerie pour les Russes d'attaquer la Pologne, mais qu'ils le font quand même, car le processus décisionnel Russe est larvé de biais à tous les étages, de logique émotionnelle, d'autoritarisme ne permettant pas une bonne appréciation du renseignement brut etc...

Eh bien c'est une connerie, mais in fine ils attaquent. Et si tu n'y étais pas prêt en face, tu perds et tu leur donnes raison. 

 

[Coriace]

L'Ukraine n'appartient pas à l'OTAN, la Pologne si. Fin de la comparaison. 

On peut repartir sur les opérations militaires ? 

[olivier lsb]

"wind of change", source potentielle et désillusionnée du FSB que j'ignorais à ce stade. Elle semble crédible, même si l'identité du ou des bonhommes est évidemment inconnue. 

 

Citation

L'agent du FSB qui dévoile les secrets de la guerre de Poutine de l'intérieur.
Quel est le pouvoir réel de Poutine ?
31 août 2022, 17h13
L'agent du FSB qui dévoile les secrets de la guerre de Poutine de l'intérieur.

Au cœur de l'État secret russe, un agent travaille contre Vladimir Poutine. Cet officier du FSB, surnommé le Vent du changement, écrit régulièrement des dépêches révélant la vérité sur la barbarie menée au nom de la Russie. Les révélations qu'il contient devaient être partagées avec l'Occident. C'est à moi de les traduire.

Début mars, dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, je suis tombé sur une publication Facebook du dissident russe en exil Vladimir Osechkin. Osechkin avait reçu un courriel en russe de la part, disait-il, d'une source au sein de l'agence de renseignement russe, le FSB, exposant la colère et le mécontentement de l'agence face à l'invasion.

La lettre était profondément intime ; la source avait déjà été corroborée - dans la mesure du possible - par Christo Grozev, enquêteur expérimenté de Bellingcat, comme authentique à partir de contenus antérieurs. Le 5 mars, se référant à la première lettre du FSB de Wind of Change, Grozev a déclaré : J'ai montré la lettre à deux contacts actuels (actuels ou anciens) du FSB, et ils n'avaient aucun doute sur le fait qu'elle avait été écrite par un collègue.

Comme cela est devenu évident, l'auteur des lettres est avant tout un patriote russe et ne supporte pas les horreurs perpétrées par Poutine et le Kremlin, à la fois contre le peuple russe et maintenant contre la nation souveraine d'Ukraine. J'ai décidé de traduire en anglais ce premier courriel reçu par Osechkin, afin de diffuser les informations importantes qu'il contient. En quelques jours, ma traduction a attiré l'attention de millions de personnes, dont des responsables gouvernementaux, des parlementaires et des diplomates, anciens et actuels. Osechkin et moi avons établi un contact direct, et nous avons commencé une collaboration active.

Avec chaque lettre, Wind of Change réitère plusieurs points critiques : premièrement, Poutine est convaincu que, quoi qu'il fasse, l'Occident ne répondra pas militairement. Les lettres de Wind of Change révèlent que l'armée russe a planifié ses offensives sur cette base.

Deuxièmement, les bruits de sabre nucléaires de Poutine ne sont que cela : le Kremlin ne déclenchera pas de guerre nucléaire et n'y répondra pas. Les observations de The Wind of Change suggèrent que la chaîne de commandement du Kremlin bloquerait tout désir de Poutine d'appuyer sur le proverbial bouton rouge. Ceci, ajouté aux doutes apparents au sein du FSB sur l'efficacité de l'arsenal nucléaire russe, suggère que la Russie n'a pas la gâchette aussi facile que l'Occident le craignait à l'origine. Je pense que ces lettres ont contribué à façonner la détermination de l'Occident à soutenir l'Ukraine.

L'impact le plus tangible des lettres du Vent du changement s'est produit le 1er avril. Osechkin a reçu des fragments d'informations de diverses sources au sein de l'appareil de sécurité russe concernant une opération du FSB ordonnée par Poutine et se déroulant en Europe en temps réel. La veille, plusieurs agents du FSB ont été envoyés pour sillonner l'Europe et " transférer " des actifs européens de Gazprom d'une valeur de 10 milliards de dollars (environ 8,5 milliards de livres sterling) à des sociétés écrans nouvellement créées appartenant à la mafia de Poutine. Osechkin a compilé toutes les informations, y compris les lieux spécifiques visités par les agents du FSB et les noms des sociétés écrans, et les a publiées.

Ma traduction de la lettre a immédiatement attiré l'attention. Quelques jours plus tard, le gouvernement allemand a annoncé que des milliards de dollars d'actifs de Gazprom dans le pays avaient été saisis et que l'entreprise avait été nationalisée. La raison officielle invoquée pour cette action gouvernementale sans précédent ? La raison officielle de cette action gouvernementale sans précédent est la suivante : "propriété incertaine", comme nous l'avions expliqué dans notre rapport explosif.

De retour à Moscou, cela a bien sûr conduit à une escalade immédiate. On ne peut pas encore raconter toute l'histoire, mais les personnes en danger ont dû être retirées de Russie. Les pneus de la voiture de la femme d'Osechkin ont été crevés au milieu de la nuit dans un parking isolé en France, alors que sa famille vivait sous protection active.

En outre, le risque pour le Vent du changement lui-même ne cesse de croître. Peu après la publication des premières lettres, le FSB a commencé à le traquer activement. De fausses informations ont été transmises à divers individus et départements du FSB pour tenter de le débusquer, dans l'espoir qu'il se dénonce lui-même en les envoyant à Osechkin. Une campagne de désinformation massive a été lancée en ligne par le Kremlin dans le but de discréditer les lettres du FSB sur toutes les plateformes. De multiples raids massifs, interrogatoires et détentions ont été menés en mars et avril. Toutes leurs tentatives ont échoué. Je suis heureux d'annoncer qu'à ce jour, Wind of Change a continué à échapper à ses chasseurs.

Depuis le 21 août, 29 lettres du FSB de la source à Vladimir Osechkin ont été traduites en anglais et publiées. Treize de ces courriels ont été envoyés au cours du seul mois de mars, encouragés par la large diffusion de la première traduction anglaise.

Mais il y a encore beaucoup à faire. Alors qu'une grande partie de la propagande ciblant l'Occident a échoué, le Kremlin a incroyablement bien réussi à diffuser et à amplifier la désinformation la plus critique : les sondages d'opinion indiquent un soutien écrasant à Poutine et à l'invasion de l'Ukraine.

Les sondages dans un état de terreur autoritaire sont, bien sûr, largement inutiles. En réalité, la meilleure estimation que nous ayons, et elle est cohérente dans toute la Russie - que ce soit dans les zones rurales ou urbaines - est qu'environ 10 % des Russes sont des partisans inconditionnels de Poutine et de sa guerre "depuis le confort de leur canapé". La grande majorité ne soutient ni le régime ni l'invasion. Presque personne n'est prêt à risquer sa vie pour le dernier hourra impérialiste de Poutine. Les militaires et même les parachutistes "d'élite" du VDV ont recours au recrutement de prisonniers. Si le soutien revendiqué dans les sondages était réel, il ne manquerait pas de volontaires, surtout quand le régime offre 10 à 20 fois le salaire mensuel typique pour les contrats militaires.

La diffamation du peuple russe, le refus de reconnaître que le peuple russe n'a aucun pouvoir sous Poutine et l'incapacité à maintenir une distinction entre l'État et ses sujets peuvent et vont entraîner des conséquences catastrophiques pour le monde entier et pour 144 millions de Russes.

Au lieu de parler de rampes d'accès pour Poutine, nous devons parler de rampes d'accès pour la population russe. Nous devons cesser de déshumaniser les Russes en les traitant de monstres - même les soldats russes, dont beaucoup commettent des atrocités innommables.

Nous devons responsabiliser les civils russes, faire preuve d'empathie à leur égard, leur donner de l'espoir et, surtout, essayer de les comprendre. C'est douloureux. J'écris ces lignes alors que ma famille à Kharkiv et dans d'autres villes d'Ukraine est bombardée par le régime terroriste de Poutine. La maison de mon arrière-grand-mère, construite à la main par ma famille il y a un siècle, a été réduite à néant par des bombardements à Lyman. J'ai de la famille à Odessa, Donetsk et Kiev.

J'observe avec crainte et inquiétude le consensus qui se développe en Occident sur le fait que le peuple russe est au-delà de tout espoir. Les médias et les hommes politiques occidentaux doivent prendre l'initiative de s'éduquer et d'éduquer nos populations sur la société russe et sur les réalités quotidiennes auxquelles sont confrontés les gens ordinaires sous la férule de Poutine.

Ne devrait-il pas être évident que la grande majorité des gens dans n'importe quel pays sont normaux et décents ? Les lettres du FSB sont un rappel de la lâcheté et de la méchanceté de Poutine - et du courage tranquille de ceux qui s'opposent à lui.

 

Egalement cité par France 24

https://www.france24.com/en/live-news/20220314-russian-spies-in-spotlight-over-ukraine-shortcomings

Citation

Osechkin's site has meanwhile also been publishing a series of letters from a purported whistleblower called "Wind of Change" claiming a climate of fear at the FSB due to its failure to warn of the resistance to the Russian invasion.

Le fil Twitter pour suivre les retranscriptions de ces communications. Celui-ci porte sur l'inclusion plus ou moins forcée d'officiers dans l'opération militaire spéciale, en échange de la poursuite d'un procès pour corruption.

 

[BP2]

Il y a 16 heures, Clairon a dit :

Et personne n'a encore réagi chez EELV pour dénoncer la forme phallique de l'offensive Ukrainienne ?

Je sors

Clairon

Tant qu'on ne les voient pas faire de Barbecues sur le front, ca passe crème.

[Banzinou]

Les russes annoncent une attaque Ukrainienne près de la centrale de Zaporijia

 

[Fusilier]

il y a 10 minutes, Banzinou a dit :

Les russes annoncent une attaque Ukrainienne près de la centrale de Zaporijia

ben voyons... 

[olivier lsb]

il y a 9 minutes, Banzinou a dit :

Les russes annoncent une attaque Ukrainienne près de la centrale de Zaporijia

 

Méfiance, ça pourrait être un false flag lié à la visite initialement prévue aujourd'hui des inspecteurs de l'AIEA. Les actions autours d'Enerhodar ont été démenties par les autorités Ukr (contrairement à la contre-offensive sur Kherson). 

https://www.lemonde.fr/international/live/2022/09/01/guerre-en-ukraine-en-direct-le-controle-de-la-centrale-par-les-inspecteurs-de-l-aiea-doit-commencer-jeudi_6139746_3210.html

Citation

L’Ukraine accuse la Russie de bombarder Enerhodar, la ville où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijia

Alors que la mission de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) doit se rendre à la centrale de Zaporijia, les autorités ukrainiennes accusent la Russie de bombarder Enerhodar, ville où se trouve la centrale nucléaire. Dès le petit matin, « [les Russes] bombardent Enerhodar à l’aide de mortiers, de bombes, tirent à l’arme automatique », écrit le maire de cette ville, en exil, Dmytro Orlov, sur Telegram, publiant des photos d’immeubles endommagés et de panaches de fumée noire.

 

[BP2]

Il y a 11 heures, Delbareth a dit :

Et surtout, même si je me réjouis des performances piteuses de l'armée russe, il faut penser le temps long.

Oui ils sont nuls aujourd'hui, en terme d'organisation, de doctrine, de matériel et même de moral. Mais qu'en sera-t-il dans 5 ans ? dans 10 ans ? dans 20 ans ? Surtout si une branlée mémorable se produit, qui va booster l'orgueil, la techno, et l'envie de revanche...

On nous avait annoncé des changements après les combats en Georgie, avec beaucoup de pertes et un manque de coordination. Ca n'a pas l'air d'avoir été si bénéfique que cela.

Il y a 11 heures, Kelkin a dit :

La Russie a montré en envahissant l'Ukraine qu'elle n'hésiterait pas à attaquer.

Elle s'est attaqué à un "morceau" qui semblait largement à sa portée.  En même temps elle a été un peu chiche en moyens impliqués (et ca c'est la faute des mauvais renseignements russes).

S'attaquer à la Pologne, en imaginant que l'OTAN ne fasse rien (improbable), ca serait une toute autre paire de manches.

[Kelkin]

il y a 11 minutes, Banzinou a dit :

Les russes annoncent une attaque Ukrainienne près de la centrale de Zaporijia

On note au passage le vocabulaire choisi : "the militants of the Armed Forces of Ukraine". Pas des troupes ou des combattants, de simples militants...

[Deres]

Il y a 13 heures, gustave a dit :

Sauf qu'il ne recule pas et ne tire pas. En ce cas tu te  mets à défilement de tir, à défaut si tu as des objectifs déterminés tu fais des engagements rapides suivis de reculs à contre pente, et à défaut tu descends un petit peu pour ne pas te découper sur le ciel.

Si il tire je pense. Mais cela prend du temps car il n'a pas fait l'acquisition en turret down avant de monter sur la crête.

Même avec -10° pour le canon, il faut des bosses très plates pour pouvoir tirer en "hull-down". D'où d'ailleurs l'intérêt des positions préparés.

[Akhilleus]

Il y'a foutrement du HS sur ce fil et ca gave. Je vais le dire avec moins de doigté que @Clairon mais une partie d'entre vous brouttent menu vu les digressions constantes que vous faites

il y a 49 minutes, Deres a dit :

Si il tire je pense. Mais cela prend du temps car il n'a pas fait l'acquisition en turret down avant de monter sur la crête.

Même avec -10° pour le canon, il faut des bosses très plates pour pouvoir tirer en "hull-down". D'où d'ailleurs l'intérêt des positions préparés.

Oui il tire

La séquence complète est pas si bête que ça

Les fantassins restent derrière le repli de terrain. Ok ils sont en 2 colonnes un peu serrées (au risque de perdre plusieurs pax si pelot) mais en même temps ça limite les crétins qui en se déplacant n'importe comment risquent de se découper en haut de crête (ca ressmble d'ailleurs aux actions d'une infanterie recemment formée, le reflexe humain de se coller les uns aux autres, il faut le faire perdre par drill, drill et redrill. Le vehicule qui passe la crète est celui qui a le meilleur blindage et les meilleurs optiques. Et il prend le temps de neutraliser les cibles potentielles pour l'infanterie. Après on a pas la suite de l'action et si ca prend trop de temps, il y'a toujours le risque que la zone soit noyée par LRM. Auquel cas, tassés ou étalés sur une surface de terrain de foot, ca changera rien pour les fantassins

[Elemorej]

Il y a 18 heures, Delbareth a dit :

Ça s'appelle la cohésion d'unité. Toute fig.. tout soldat doit se trouver à 2 pas d'un autre soldat. Et si l'unité fait plus de 6 soldats, il faut être à 2 pas de deux autres soldats.

Effectivement et encore ya la cohésion sur l'axe z aussi. Enfin bon déjà je suis pas sur du type de Leman Russ qui mène ni de la svg d'armure des piétons.

 

Bon plus sérieusement, vous pensez que c'est quel type de soldat la, active? Réserve? Nouvellement mobilisé et formé ?

[olivier lsb]

il y a 35 minutes, Elemorej a dit :

Bon plus sérieusement, vous pensez que c'est quel type de soldat la, active? Réserve? Nouvellement mobilisé et formé ?

Le silence sur les opérations en cours semble assez largement respecté. A part spéculer, difficile d'émettre des conjectures sérieuses car rien ne semble filtrer. 

 

[g4lly]

Igor Strelkov hier matin

On the area around the enemy's bridgehead on the Ingulets river:

The enemy yesterday was pushed back almost to the initial positions with heavy losses from Sukhoy Stavka and Blagodatovka, but still firmly holds Andreevka and Lozovoye.

So we can say that the enemy offensive of August 29th was a complete failure in all sectors. At least for now. Fighting in this area continues, and the sides exchange massive rocket and artillery strikes. Early in the morning, the Black Sea Fleet fired off missiles.

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Igor Strelkov hier soir

I have little information about the events at the front today.

I can only say clearly that during today's day the enemy persistently tried again to capture Terny Podi, but to no avail - the village remained with our troops.
On the Ingulets bridgehead - also without significant changes.
Rocket and artillery strikes were exchanged at the frontline, near and far rear. A bridge over the Ingulets river in Snigiryovka was damaged in our rear.

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Igor Strelkov ce matin

According to reports from the Kherson front - yesterday an attack by the AFU directly on Snigirivka was repelled. No details yet.

As for the landing (if there was one) on Energodar - I have no information either.

Apparently (and expectedly) the AFU offensive on the Kherson front did not end after the failure of the first attacks, the enemy is attempting to achieve success in at least one direction.

Reports on intensified combat operations on the Kharkiv front in several directions.

In the Horlivka area, the enemy tactically displaced DNR Armed Forces units in Novoselovka (south of New York). The village is now divided roughly in half. Near Donetsk, attempts by the DNR Armed Forces to advance near Krasnogorovka continued. There were no reports of changes to the front line.

The battle for the initiative continues.

[herciv]

 

[olivier lsb]

Le Monde, envoyé spécial de Mykolaiev, sur l'offensive du front de Kherson. Un témoignage anonyme d'un officier Ukr, qui confirme une percée aisée de la première ligne de défense mais des combats plus durs et plus violent sur le suivantes. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/01/la-contre-offensive-ukrainienne-vers-kherson-a-certains-endroits-il-y-a-des-combats-acharnes_6139799_3210.html

 

La contre-offensive ukrainienne vers Kherson : « à certains endroits, il y a des combats acharnés »

REPORTAGE L’armée ukrainienne, qui mène depuis le 29 août une contre-offensive en direction de Kherson, la seule capitale régionale d’Ukraine tombée aux mains des russes dès la première semaine de guerre, fait face aux tirs d’artillerie et aux renforts des troupes de Poutine.

Citation

La contre-offensive ukrainienne vers Kherson : « à certains endroits, il y a des combats acharnés »

Par Rémy Ourdan (Mykolaïv (Ukraine), envoyé spécial)Publié aujourd’hui à 12h00, mis à jour à 12h52

Temps deLecture 4 min.

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REPORTAGE L’armée ukrainienne, qui mène depuis le 29 août une contre-offensive en direction de Kherson, la seule capitale régionale d’Ukraine tombée aux mains des russes dès la première semaine de guerre, fait face aux tirs d’artillerie et aux renforts des troupes de Poutine.

Posté à un carrefour, à une quinzaine de kilomètres du front, Oleksandr tire sur sa cigarette en écoutant les sons de la guerre. Les canons russes grondent dans le lointain, puis s’arrêtent. Des artilleurs invisibles leur répondent d’une salve de roquettes. Puis une pluie scintillante tombe pendant deux minutes : la défense anti-aérienne vient d’intercepter un missile russe en plein ciel. Un camion lance-roquettes multiples Grad passe par le checkpoint d’Oleksandr pour changer de position. Des ambulances emmènent des blessés vers Mykolaïv.

L’armée ukrainienne a lancé, le 29 août, sa plus ambitieuse contre-offensive depuis le déclenchement, le 24 février, de l’invasion russe. Parties des fronts situés à l’est de Mykolaïv et au sud de Kryvy Rih, les forces armées de Kiev attaquent en direction de la région de Kherson, la seule capitale régionale ukrainienne à avoir été conquise par l’armée de Moscou, sans combats significatifs, dès la première semaine de guerre.

Sur une route venant de Mykolaïv, une ambulance ukrainienne roule vers une zone de combat en direction de la ville de Kherson, en Ukraine, le 31 août 2022. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

L’offensive en direction de Kherson intervient après deux mois de pause relative sur le champ de bataille ukrainien. Certes les missiles russes continuent de frapper régulièrement des villes ukrainiennes, certes les duels d’artillerie sont permanents le long de la ligne de front, mais aucun camp n’a entrepris d’attaque majeure depuis la conquête russe, le 3 juillet, de la ville de Lyssytchansk, qui a marqué la chute de la poche de Louhansk, dans la région orientale du Donbass. L’offensive russe contre la province voisine de Donetsk reste très limitée, avec pour objectif actuel la bourgade de Bakhmout.

« Le silence » demandé aux médias

Aucune information militaire officielle n’a été communiquée sur les trois premiers jours des opérations. L’armée a demandé « le silence » aux médias ukrainiens et ordonné à ses unités de ne pas recevoir les journalistes, tenus à l’écart de la ligne de front. Le commandement de l’armée pour la région sud, situé à Odessa, a simplement confirmé, par la voix de sa porte-parole, la colonelle Natalia Houmeniouk, le lancement, « dans de nombreuses directions », d’« une contre-offensive dans la province de Kherson ». Un député de la région, Sergey Khlan, a déclaré : « C’est l’annonce que nous attendions depuis le printemps : le début de la fin de l’occupation de la région de Kherson. »

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Guerre en Ukraine : à Kherson, la traque des journalistes

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a défendu cette absence d’information militaire. « Quelqu’un veut savoir quels sont nos plans ? Non, vous ne connaîtrez aucun détail. C’est la guerre. » Le président a simplement, dans son allocution quotidienne, annoncé que « l’Ukraine est en train de reprendre ce qui est à elle et reprendra tout : les régions de Kharkiv, Louhansk, Donetsk, Zaporijia, Kherson, la Crimée, les eaux de la mer Noire et de la mer d’Azov ».

Vlad, un jeune officier de la 28ᵉ brigade, blessé pendant la contre-attaque ukrainienne en direction de Kherson, est soigné dans un hôpital de Mykolaïv, en Ukraine, le 30 août 2022. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

A Mykolaïv, de retour du front, un officier, V., accepte de confier, sous le couvert de l’anonymat, ses impressions des deux premiers jours de bataille. « C’est dur, dit-il immédiatement. Les Russes ont concentré beaucoup de troupes dans le sud. Ils ont amené des renforts. » Il décrit une armée russe qui réagit très différemment selon l’endroit et l’unité. « En première ligne, les soldats russes paniquent. Ils pillent les villages où ils sont stationnés et s’enfuient. En revanche, les tirs de tanks et d’artillerie sont intenses et, à certains endroits, il y a des combats acharnés. »

Devant un hôpital de la région, à l’arrière du front, trois soldats de la 28e brigade mécanisée, blessés le premier jour de la bataille, confirment que « la première ligne a été brisée aisément ». « Dans la première tranchée, il n’y avait plus aucun soldat russe, raconte Dyma. Quelques kilomètres plus loin, une fois passé le village de M., nous avons aperçu un groupe de soldats ennemis à environ 600 mètres, et nous nous apprêtions à combattre lorsqu’un drone nous a survolés et que leur artillerie a frappé. »

Un jeune soldat blessé au front reçoit une visite dans un hôpital de Mykolaïv, en Ukraine, le 30 août 2022. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

V. pense que l’offensive vers Kherson pourrait connaître différentes étapes. Non seulement l’ampleur de la réaction russe est encore inconnue, mais, de son côté, l’armée ukrainienne va être confrontée à divers défis. Même si les armes occidentales livrées ces derniers mois commencent certes à faire la différence sur le champ de bataille, « le rythme de livraison des munitions aura une influence déterminante sur la durée de la guerre », pense-t-il. La Russie conserve une capacité logistique nettement plus importante. « Si nous avons été très bons dans la défensive depuis le 24 février, nous n’avons pas, comme les Russes, des siècles d’expérience dans l’offensive », ajoute-t-il. « Nous n’avons jamais attaqué personne », dit-il en souriant.

La guerre « se compte en victimes »

A Mykolaïv, le gouverneur de la région, Vitali Kim, croit aussi que « l’aide américaine et européenne en armement change la situation sur la ligne de front » et que « le temps de la guerre de défense aura duré quelques mois ». Place à l’offensive. « Nous voudrions encore davantage d’aide pour en finir avec cette guerre le plus vite possible. Pour nous, elle ne se compte pas seulement en jours, elle se compte en victimes. »

Les sirènes d’alerte retentissent très fréquemment à Mykolaïv. Le premier jour de la contre-offensive vers Kherson, la ville méridionale a été frappée en représailles par quatorze missiles. Si l’un a échoué à détruire l’unique pont qui relie la ville à la rive ouest du fleuve Boug, d’autres ont frappé des quartiers d’habitations. « Les Russes bombardent les civils, parfois sans aucune cible [militaire] à 500 mètres à la ronde », dénonce Vitali Kim. Il y a eu, lundi 29 août, deux morts et six blessés. Le lendemain, mardi, un ouvrier a été tué par un missile ayant touché la zone industrielle et portuaire.

Vitali Kim, le gouverneur de l’oblast de Mykolaïv, en Ukraine, le 31 août 2022. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

Dans les ruines de sa maison détruite, Oleksandr Choulga commence, avec l’aide de quelques voisins, à déblayer les débris. Il ne reste presque rien. Sa femme, Galina, a été tuée lundi par des éclats, alors qu’elle se tenait devant la porte. L’autre mort est un passant inconnu des riverains. Oleksandr était dans sa cuisine et n’a été que légèrement blessé.

Mykolaïv retient son souffle en attendant de connaître le résultat de l’offensive ukrainienne, dont nul ne peut savoir si elle durera des semaines ou des mois, et de voir comment l’armée russe réplique contre les villes de la région. Dans la journée, la vie semble presque normale, en dépit de la menace. Les gens vont au marché, et certains jeunes prennent le temps de déambuler dans les parcs. Le soir, avant même le couvre-feu, les rues se vident, les habitants se terrent.

Après le début de la contre-attaque ukrainienne en direction de Kherson, en Ukraine, un missile russe s’est abattu sur un quartier de Mykolaïv, tuant deux personnes et en blessant six autres. Le 30 août 2022. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

A son checkpoint, alors que le soleil se couche sur les champs de blé et de tournesols, Oleksandr allume une autre cigarette. Il est pensif. Bassiste dans un groupe de punk rock il y a encore six mois, le jeune homme ne sait pas trop où cette guerre va le mener. Il pense que, quelle que soit l’issue de cette bataille stratégique dans le sud de l’Ukraine, le conflit risque de durer longtemps. « Au moins un an ou deux », murmure-t-il. Puis le musicien combattant sourit d’un air fataliste, semblant confirmer qu’évidemment, comme tout le monde, il n’en sait fichtrement rien.

 

[Banzinou]

Des nouvelles des TB-2

 

[funcky billy II]

Pendant que le Sud s'enflamme, les journalistes de la BBC se sont rendus sur le front (du côté ukrainien bien-sûr) dans le Donbass, au nord de Siversk. 

L'article est un peu chelou: le titre et le chapeau indiquent que les Ukrainiens préparent une autre offensive dans le Donbass mais le corps de l'article n'en parlent pratiquement pas et laisse à penser qu'il s'agit plus d'un espoir partagé par les soldats ukrainiens qu'une réalité tangible. 

Quelques points intéressants néanmoins: 

• Le front ne bouge que très lentement.
• un combattant qui avait connu les attaques russes à Severodonetsk expliquent qu'elles ont changé de nature depuis juillet. Les attaques ne sont plus le fait de bataillons constitués mais d'unités plus petites comme des simples sections. Les Ukrainiens disent être toujours en infériorité numérique mais celle-ci est beaucoup moins prononcée qu'au moment des avancées russes de juillet.
• Un soldat ukrainien remarque que contrairement aux combats qu'il a connus dans la banlieue de Kiev, dans le Donbass, la loyauté des civils qui sont restés est plus partagée.  

Après, ce qui a l'air de se dégager de l'article, c'est que l'offensive sur Kherson a un effet très positif sur le moral des Ukrainiens qui se battent dans le Donbass. 

Modifié le 1 septembre 2022 par funcky billy II

[Banzinou]

TB2 suite

 

[Valy]

Bonjour,

 

Un lien pour la suite de l'étude de la BBC sur la nature des pertes russes : https://www.bbc.com/russian/features-62736795

Dans cet article, ils focalisent sur les pertes en termes de troupes d'élite : Spetsnaz, forces spéciales, FSB, FSO, troupes aéroportées , marines, pilotes militaires.

Au premier Sept => on est passé à 67 pilotes militaires identifiés.

900 troupes d'élite identifiées dans les morts officiellement parues sur les médias russes.

[Valy]

Un article de The Economist :Un enseignement de l'Ukaine : Les armées ré-apprennet à se battre dans les villes https://www.economist.com/international/2022/08/17/armies-are-re-learning-how-to-fight-in-cities

Je n'ai pas un accès complet. SI vous y avez accès, et que c'est intéressant, merci de partager.

On dirait que l'armée russe a encore du mal avec la soulographie : https://news.yahoo.com/report-drunk-russian-soldiers-in-kherson-fired-assault-rifles-at-fsb-officers-in-deadly-incident-001518057.html

3 morts à Kherson lors d'une altercation entre officiers du FSB et soldats ivres.

Modifié le 1 septembre 2022 par Valy

[herciv]

Sud-est de Bakmut les russes avancent mais lentement :

 

 

[Valy]

Le dernier Lavrov :

"Toute action qui mettra en danger la sécurité de nos soldats en Transnistrie sera considérée comme une attaque contre la Russie"

https://www.lindependant.fr/2022/09/01/guerre-en-ukraine-toute-action-qui-mettra-en-danger-la-securite-de-nos-soldats-en-transnistrie-sera-consideree-comme-une-attaque-contre-la-russie-previent-serguei-lavrov-10517368.php

La Russie est vraiment à l'étroit dans ses frontières. Vous me rajouterez un peu de Moldavie ...

[olivier lsb]

Mortier de 120, par une unité composé de volontaires Biélorusses.

 

Un T-72 touché par un tir de BONUS (ça a l'air de bien en présenter les caractéristiques, mais la vidéo est trop mauvaise pour voir la sous munition approcher avant détonation). 

 

[Deres]

On voit beaucoup cela en Ukraine : de très grands champs ou prés séparés par des bandes d'arbres de 10 ou 20 mètres de large plus un chemin. C'est un paysage très spécifique. Je me demande si cela ne cache pas des sortes de canaux peu profond pour drainer le terrain. Une version ukrainienne du bocage normand de 1944 avec des espaces plus vastes mais des haies plus large pour se cacher. Sur le coup, ce terrain est très favorable à la défense quand il y a du feuillage car il est possible de mettre des lignes défensives cachées dans la  séparation boisée des champs. Et il y en a une tous les 300 m. Ce doit être moins le cas en hiver quand avec l'absence de verdure, il sera possible de voir les aménagements défensifs dans les bois depuis le ciel. Cela explique aussi la lenteur des avancées entre les villages. Il faut prendre les champs un par un avant d'attaquer les villages.