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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 6 minutes, Boule75 a dit :

Je n'ai pas compris ce paragraphe.

Ok je reformule.

Les russes sont de plus en plus à la peine. Si cette guerre se termine sans que la Russie n'ait reçu d'aide des Chinois, il est probable que les russes se tourneront franchement vers l'Inde quite à leur apporter de l'aide en cas de mailloche entre  Chinois et indiens..

il y a 1 minute, Ciders a dit :

En gros, ça sent mauvais pour les Russes donc les Chinois vont y aller en profitant de l'affaiblissement des stocks russes. Mais aller où ? A Taïwan ? A vendre des armes à Moscou ?

Ce sent mauvais pour les russes mais l'allié chinois se fait désirer. Si à l'inverse l'allié chinois avait besoin de l'aide russe, il se pourrait que les russes passent leur tour.

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Il y a 13 heures, Boule75 a dit :

Un article dans Foreign Policy (avec beaucoup de liens) à propos de la situation économique en Russie. Leur analyse est qu'elle est extrêmement mauvaise, que les sanctions sont dévastatrices et que l'état russe dépense à tout va au point de finir en déficit cette année. Je retiens en vrac :

  • appareil des statistique russes publiques très diminué (arrêt de séries de données)(compensation par sondages directs par les auteurs de l'étude)
  • inflation jusqu'à 60% pour certains produits
  • expatriation d'environ 500.000 russes
  • bascule vers l'Asie très compliquée pour les exportations de gaz, un peu moins pour le pétrole, et division par deux des importations en provenance de Chine ( ! )
  • cours du rouble très artificiel, développement du marché noir
  • déficit public de 2% cette année : beaucoup de dépenses, effondrement probable des recettes internes et donc les revenus des hydrocarbures ne compensent pas.
    La masse monétaire [M1 ?] aurait doublé en 6 mois.
  • réserves de change : 300 milliards de $ bloqués à l'étranger, et sur les 300 autres qui restaient, 75 sont déjà partis en fumée.

 

Cet article est très bon, il balaye large et recoupe des données aussi étrangères que possible au contrôle du Kremlin. Ca rejoint l'opinion que j'ai déjà formulée à plusieurs reprises, sur les dégâts de long terme de ces sanctions, l'abrasion du capital productif et la dette implicite que ça créé, si la Russie souhaite maintenir son rang.... ou le déclassement à venir si le Kremlin se trouve à court d'argent et ne trouve pas les fonds et les sources pour remplacer son capital industriel, les savoir-faire/technologies occidentales (qui occupaient des millions d'emplois Russes etc...). 

A titre d'exemple, l'article relayé par Herciv ci-dessous (et assez illustratifs de ceux qu'on peut lire sur ce fil) se concentre de façon trop micro sur sous-un sujet: les exportations de pétrole et quels pays vont pouvoir remplacer les autres. Les chiffres sont surement sincères, pour autant, il ne fait qu'illustrer partiellement le mythe 2 de l'article de Foreign Policy.

Plusieurs critiques par ailleurs sur l'article du Guardian:

- L'information principale semble être le poids de l'Inde dans le relai des exportations Russes par rapport à l'UE. Pourquoi pas dans l'immédiat

- A plusieurs reprises, j'avais donné le poids de l'Inde dans les exportations Russes d'avant guerre, versus l'UE. Spoiler alert: l'Inde c'est peanuts par rapport à l'UE. 

- Le problème de l'article ci-dessous, ce ne sont pas les chiffres en soit mais la méthode retenue: pour illustrer la progression du poids de l'Inde dans les exportations Russes, et suggérer que l'Inde remplacerait l'UE / agirait comme une porte dérobée / cheval de Troie, on utilise des % de progression qui ne veulent rien dire des ordres de grandeurs. +20% d'importation appliqué à pas grand chose, ça fait pas grand chose +20%. 

https://oec.world/en/profile/bilateral-product/crude-petroleum/reporter/rus#trade-flow

- l'article écrit: l'Inde augmente encore ses importations de 20% (et donne des volumes, de 800k à 1M de barils) et l'UE les réduit de 18%, laissant entendre une forme d'équivalence. Mais il n'y en a pas, je vous renvoie à mon lien ci-dessus pour comprendre que si l'Inde fait +20% et l'UE-18%, ça ne se compense absolument pas.

Et encore à ce stade, nous n'avons parlé qu'en volume et nous n'avons pas abordé la question du prix de ces exportations. La seule info que j'ai vraiment trouvée intéressant dans l'article du Guardian, c'est qu'il recoupe celui de Foreign Policy sur les remises accordées aux clients de la Russie. Le premier indique des ristournes de l'ordre de 30% sur le baril (sans parler de la hausse des couts d'exportation, à la charge des Russes) et Foreign policy parle de 35 dollars, soit à peu près la chose dans un contexte ou le prix mondial du baril oscille autour de 100 USD. 

Il y a 7 heures, herciv a dit :

On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe

Le volume de brut russe acheté puis exporté par l’Inde suggère qu’une partie de celui-ci pourrait se retrouver dans les stations-service européennes

La raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat a reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Photographie : AP

Alex Lawson Energy correspondent

dim 26 juin 2022 15.45 BST

https://www.theguardian.com/business/2022/jun/26/concerns-india-back-door-into-europe-for-russian-oil

L’énorme coque bleue et rouge du SCF Primorye est entrée dans le port de Vadinar, dans l’ouest du Gujarat, en Inde, plus tôt ce mois-ci. Le pétrolier de 84 000 tonnes, construit en 2009 et battant pavillon libérien, était arrivé du port d’Ust-Luga, une colonie en Russie près de la frontière avec l’Estonie.

Jusqu’en 2017, la raffinerie de pétrole de Vadinar était contrôlée par Essar, le propriétaire indien de la raffinerie Stanlow dans le port d’Ellesmere. Depuis lors, un consortium comprenant la société pétrolière publique russe sanctionnée Rosneft et le négociant en matières premières Trafigura, qui détient une participation de 24,5%, possède Nayara Energy, qui gère la raffinerie.

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L’arrivée du pétrolier est intervenue alors que l’Inde augmentait ses importations de pétrole russe. La volonté de la nation asiatique de s’emparer du brut russe à des rabais allant jusqu’à 30% a sapé les efforts des États-Unis, de l’Europe et du Royaume-Uni pour épuiser les coffres de guerre de Vladimir Poutine en réduisant les importations. La Russie a engrangé 20 milliards de dollars d’exportations de pétrole en mai, rebondissant aux niveaux d’avant l’invasion. Aujourd’hui, on craint de plus en plus que l’Inde ne soit utilisée comme une porte dérobée potentielle vers l’Europe pour l’approvisionnement en pétrole russe, compte tenu de l’augmentation des importations.

Avant l’invasion de l’Ukraine, les importations indiennes de pétrole russe étaient négligeables en raison des coûts de transport élevés. Mais récemment, les importations de pétrole russe en Inde ont augmenté. Le propriétaire de Vadinar, Nayara, a acheté du pétrole russe en mars – juste avant l’introduction de restrictions internationales sur ses exportations – après un intervalle d’un an, achetant environ 1.8m barils à Trafigura, a rapporté Reuters.

Les volumes que l’Inde a achetés et exportés, cependant, suggèrent qu’une partie du brut russe raffiné pourrait finalement être utilisée dans les stations-service européennes. Il n’est pas clair où le brut russe importé à Vadinar sur le SCF Primorye sera utilisé. Le propriétaire de Vadinar a refusé de commenter l’expédition ou de savoir s’il expédiait du pétrole russe vers l’Europe.

En mai, l’Inde a importé environ 800 000 barils de pétrole par jour de Russie et l’agence de notation Fitch prévoit que les importations pourraient bientôt augmenter encore pour atteindre 1 million de barils par jour, soit 20% des importations totales de l’Inde. L’Inde, la Chine et les Émirats arabes unis ont pris le relais, les importations de pétrole brut russe dans l’UE ayant chuté de 18% en mai.

Poutine a déclaré au sommet des affaires des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) cette semaine que « les approvisionnements en pétrole russe à la Chine et à l’Inde augmentent sensiblement ».

La population indienne de 1,4 milliard d’habitants lui donne des raisons de chercher des approvisionnements bon marché. Mais c’est un jeu politique dangereux. « L’Inde marche sur la corde raide », a déclaré Alan Gelder, vice-président des marchés du raffinage, des produits chimiques et du pétrole chez Wood Mackenzie. « Si vous en prenez trop, vous ne voulez pas que l’Occident sanctionne le reste de votre économie. »

Le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur a déclaré que la raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat avait reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Le centre a déclaré qu’environ 20% des cargaisons exportées de Jamnagar sont parties pour le canal de Suez, indiquant qu’elles se dirigeaient vers l’Europe ou les États-Unis. Les expéditions ont été effectuées vers la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Cependant, il n’y a aucune preuve que ces expéditions comprenaient du pétrole russe.

Le Royaume-Uni s’est engagé à éliminer progressivement le pétrole russe d’ici la fin de l’année. La Grande-Bretagne n’importait pas d’essence avant la guerre, mais le diesel représentait 18% de la demande totale.

Le commerce du pétrole russe reste légal. Alors que les importations européennes de pétrole en provenance de Russie ont diminué par rapport à la moyenne de 2021 de 2,2 millions de barils de brut par jour et de 1,2 million de barils de produits pétroliers raffinés par jour, des quantités importantes continuent d’être ouvertement achetées par l’Europe qui instaure progressivement un embargo partiel sur plusieurs mois.

La stigmatisation attachée au commerce signifie que certaines entreprises internationales impliquées dans l’approvisionnement en carburant peuvent tenter de masquer ses origines. Certaines entreprises énergétiques se sont précipitées pour réduire les expéditions en provenance de Russie, mais les observateurs de l’industrie ont déclaré que certains conducteurs du sud-est de l’Angleterre étaient encore susceptibles de faire le plein de diesel raffiné en Russie.

Les transformateurs d’État de pétrole tentent d’obtenir des contacts d’approvisionnement de six mois pour le brut russe à l’Inde, a rapporté Bloomberg ce mois-ci. Le trio de raffineurs d’État – Indian Oil Corp, Hindustan Petroleum et Bharat Petroleum – a refusé de répondre aux questions sur l’importation ou l’exportation de pétrole russe vers l’Europe.

Des sources de l’industrie ont déclaré que le suivi des expéditions de pétrole russe vers l’Europe via l’Inde s’avérait très difficile. « Vous constaterez que plusieurs cargaisons de brut arriveront dans un port en provenance de différents pays et seront mélangées. Le suivi d’un hydrocarbure est fondamentalement impossible. »

Il existe plusieurs tactiques utilisées par les expéditeurs pour cacher l’origine du pétrole russe, selon des sources. Financièrement, payer en monnaie chinoise – plutôt qu’en dollars standard de l’industrie – est une option. Les volumes d’échanges yuan-rouble ont bondi de 1 067% depuis l’invasion de l’Ukraine en février. Les transferts de cargaisons de pétrole d’un navire à l’autre ont également augmenté, ce qui suggère que le pétrole est transféré des navires battant pavillon russe vers d’autres navires. Un nombre croissant de navires sont « devenus sombres » en éteignant leurs systèmes d’identification automatique alors que des milliers de gallons de substance noire sont transférés sur les vagues.

Une troisième option, plus spécialisée, pour cacher les transactions russes consiste à utiliser une monnaie et à échanger du pétrole directement contre d’autres produits, tels que l’or, la nourriture ou les armes. L’Iran a déjà reçu des paiements de partenaires commerciaux en or plutôt qu’en dollars.

« Si un pays ou un opérateur pétrolier veut cacher la source de brut ou de produits pétroliers, il peut très facilement le faire », a déclaré Ajay Parmar, analyste du marché pétrolier chez ICIS.

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« Les raffineurs indiens prennent clairement des volumes importants de brut russe à prix réduit, puis réexportent une proportion importante de produits raffinés hors du pays », a déclaré Craig Howie, analyste chez Shore Capital. « Compte tenu de la vigueur évidente des prix de l’essence et du diesel, cela soutient probablement de solides marges de raffinage pour les acteurs indiens en aval. La logique commerciale ici est bien sûr compréhensible, mais semble aller à l’encontre de l’objectif clair de l’Occident d’entraver l’économie russe et la machine de guerre.

Oleg Ustenko, le principal conseiller économique du président Volodymyr Zelenskiy, est plus franc. Il a déclaré au Guardian : « Nous appelons les pays du monde entier à faire preuve de solidarité avec l’Ukraine en rejetant l’huile de sang de la Russie. Mais soyons clairs, les compagnies d’énergie, de transport maritime et d’assurance britanniques et européennes qui aident Poutine à mener à bien ce pivot vers de nouveaux marchés par pure cupidité sont complices de ses crimes de guerre.

« Les dirigeants européens doivent prendre au sérieux leurs régimes de sanctions et interdire non seulement l’importation de combustibles fossiles russes, mais aussi taxer lourdement leur commerce, sinon la tragédie en cours en Ukraine se poursuivra et même se propagera. »

Pour le Premier ministre indien, Narendra Modi, le commerce avec la Russie reste un exercice d’équilibre politique. Alors que le prix du pétrole reste élevé et qu’il y a une pression sur les consommateurs à la pompe, le risque d’une réaction de l’Occident sera mis en balance avec le coût du pétrole bon marché.

Trafigura a déclaré qu’elle « condamne inconditionnellement » la guerre et a « considérablement réduit ses achats de brut russe ». La société a déclaré qu’elle avait cessé tout commerce avec les organisations russes avant les sanctions de l’UE introduites le mois dernier. Trafigura a déclaré qu’elle n’avait pas de « contrôle opérationnel » de Nayara Energy ou de Vadinar. Reliance a refusé de commenter.

 

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Suite de la situation sur le grain Ukr, quelques chiffres et ordres de grandeurs. 

https://www.lemonde.fr/international/live/2022/07/24/guerre-en-ukraine-en-direct-le-bombardement-d-odessa-fragilise-l-accord-sur-les-cereales-estime-kiev_6135912_3210.html

Citation

L’Ukraine pourrait exporter 60 millions de tonnes de céréales en huit à neuf mois si ses ports n’étaient pas bloqués, mais le bombardement russe du port d’Odessa montre que cela ne sera certainement pas possible, a déclaré dimanche un conseiller économique du président Volodymyr Zelensky.

L’Ukraine pourrait engranger 10 milliards de dollars (9,8 milliards d’euros) en vendant 20 millions de tonnes de céréales actuellement dans des silos et 40 millions de tonnes de sa nouvelle récolte, a dit Oleg Ustenko. La récolte est au total de 60 millions de tonnes, dont 20 sont destinées au marché intérieur ukrainien, a-t-il précisé. « Si les ports étaient débloqués maintenant et que nous disons que nous devons expédier 60 millions de tonnes de céréales (…) alors nous pourrions transporter 60 millions de tonnes de céréales en huit-neuf mois », a dit ce conseiller. « Mais (…) avec ce que fait la Russie en mer Noire, le bombardement d’hier montre que cela ne fonctionnera assurément pas comme ça », a-t-il ajouté. Il faudra vingt à vingt-quatre mois à l’Ukraine pour expédier ces volumes si ses ports ne fonctionnent pas normalement, a dit Oleg Ustenko.

Des missiles russes ont atteint samedi le port d’Odessa au lendemain de la signature d’un accord entre la Russie et l’Ukraine censé permettre la réouverture des ports de la mer Noire pour la reprise des exportations de céréales. La Russie dit avoir bombardé l’infrastructure militaire du port.

 

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il y a 17 minutes, Boule75 a dit :

Il m'a paru très intéressant mais ne dit pas grand chose de la possibilité, pour la Russie, d'endurer ce choc économique longtemps ou pas : l'analyse des flux occultes, qu'il s'agisse du marché noir interne à la Russie, des trocs, des transactions à l'international marquées du sceau du secret pour éviter les sanctions occidentales et des contrebandes connues ou inconnues du Kremlin est hors de portée d'une telle recherche.

On ne sait pas à quel point le peuple russe trinque, ni ce qu'il est prêt à endurer sans s'offusquer contre ce pouvoir là. Et d'ailleurs il faudrait peut-être distinguer entre plusieurs peuples russes, si ce qui est dit de la sur-représentation des bouriates et autres extrêmes-orientaux dans l'effort de guerre est exact. Quel est le niveau d'autarcie de ces peuples ? Sont-ils affectés ?

Toujours est-il que, sur le papier, grosse inflation + récession de 20%, départ des jeunes les plus éduqués, fuite des investisseurs étrangers, usines à l'arrêt : gros bobo quand même. Et on n'est pas encore "à long terme" : ça piquerait déjà très fort.

On comprend mieux pourquoi ce bon Vladimir parle de "sanctions insensées" : c'est parce qu'il n'a jamais cru qu'elles puissent être imposées et n'en a pas exactement mesuré les impacts probablement.

J'étais très surpris par le chiffre de 500 000 départs à l'étranger: ça me parait énorme. Pour le reste, oui on est dans le flou car en gros, on pose la question de ce qui va se passer à l'avenir; Qui vivra verra. 

Je mise un gros billet sur l'appareil sécuritaire Russe, qui saura je pense tuer dans l'œuf toute tentative sérieuse de contestation ou rébellion. Les Russes sous Poutine ont vraiment porté l'exercice à un niveau soviétique qui me rend malheureusement très pessimiste pour la société Russe.

Hors scénario ou VVP prend ses pertes et se retire, je tablerais soit sur une révolte de palais à terme dans les réseaux des Siloviki ou à la fin du soutien de l'armée. L'armée restant à mon sens la seule entité en Russie capable de jouer un rôle de contre-pouvoir face aux réseaux SR-Siloviki. L'Histoire montre qu'elle s'est illustrée à deux reprises par le passé en s'opposant au KGB: à la mort de Staline, en soutenant Kroutchev au détriment de Beria (entre 53 et 56) et en 91 en n'appuyant pas le coup d'état de Krioutchkov. 

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Sergei Lavrov a débuté sa tournée africaine par l'Egypte (avec confirmation d'un prochain sommet Russie-Afrique mi-2023). Il se rendra ensuite en Ethiopie, en Ouganda et en République démocratique du Congo (bizarre, d'autres articles l'annoncent au Congo-Brazzaville).

https://french.news.cn/20220725/61a71bdbfe5d4c92924da1aabc603879/c.html

Révélation

Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi s'est entretenu dimanche avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite au Caire, pour discuter des relations bilatérales et des questions régionales et mondiales d'intérêt commun.

M. Lavrov a remis à M. Sissi une lettre du président russe Vladimir Poutine, exprimant ainsi l'importance que la Russie accorde à la consolidation des relations bilatérales avec l'Egypte dans le cadre du "partenariat stratégique et de l'accord de coopération entre les deux pays", a indiqué la présidence égyptienne dans un communiqué.

M. Sissi a salué la coopération croissante entre Le Caire et Moscou qui s'illustre par des projets russes en Egypte, notamment la centrale nucléaire d'El-Dabaa en cours de construction, la création d'une zone industrielle russe sur l'axe du canal de Suez ainsi que d'autres projets conjoints dans divers domaines.

Concernant le conflit actuel entre la Russie et l'Ukraine, l'Egypte a renouvelé son appel à une résolution politique de la crise.

M. Sissi a souligné "l'importance de donner la priorité à la voie du dialogue et aux solutions diplomatiques à la crise". Il a affirmé que l'Egypte soutenait tous les efforts visant à résoudre le problème "de manière politique" afin de maintenir la sécurité et la stabilité internationales.

Il s'agit de la première tournée africaine de M. Lavrov depuis le début du conflit russo-ukrainien fin février. Elle amènera également le ministre en Ethiopie, en Ouganda et en République démocratique du Congo.

A la suite de son entretien avec M. Sissi, M. Lavrov a rencontré son homologue égyptien Sameh Choukri au siège du ministère égyptien des Affaires étrangères au Caire.

Le chef de la diplomatie russe a estimé qu'il avait eu "un dialogue constructif" avec le président égyptien puis avec M. Choukri, assurant que la Russie appréciait le développement rapide des relations entre les deux pays.

Lors d'une conférence de presse conjointe après sa réunion avec M. Choukri, M. Lavrov a salué l'élargissement de la coopération économique et le volume commercial croissant entre la Russie et l'Egypte.

Au sujet de la pénurie alimentaire mondiale engendrée par le conflit russo-ukrainien, le ministre russe a accusé les sanctions occidentales d'avoir faire obstacle aux exportations de céréales russes. Il a en outre fait remarquer que la Russie et l'Ukraine avaient récemment signé un accord pour contribuer à atténuer les effets de cette crise alimentaire par le biais de couloirs sûrs pour l'exportation de céréales à travers la mer Noire.

M. Lavrov a relevé que sa tournée en Afrique avait également pour objectif de discuter des préparatifs du second sommet Russie-Afrique prévu pour la mi-2023.

Pour sa part, le ministre égyptien des Affaires étrangères a réitéré la nécessité de trouver "un règlement politique et diplomatique" à la crise russo-ukrainienne.

M. Choukri a ajouté qu'il avait abordé avec M. Lavrov le conflit israélo-palestinien et qu'ils s'étaient accordés sur la nécessité d'une solution à deux Etats pour régler la question. Fin

 

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Pas vraiment des endroits particulièrement originaux (sauf peut-être la RDC... ils doivent être mécontents de leurs T-64... quelle idée d'en avoir acheté aussi !). L'Ouganda est un bon client, l'Ethiopie aussi (et elle est non seulement dans la mouise mais abandonnée par l'Occident... et pas l'impression que les Chinois bougent beaucoup).

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il y a 5 minutes, Boule75 a dit :

Les nazis ont disparus et voilà le peuple ukrainien qui renaît ! Il a vu la Vierge au Caire !

Est-ce que la visite de Lavrov peut s'apparenter à l'une des Sept Plaies ?

Révélation

J'avoue, c'est vendredi, on se fait plaisir. Comment ça lundi ?

 

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il y a une heure, collectionneur a dit :

Les Etats-Unis ont d’ailleurs commencé à envoyer des signaux sur ce point ces dernières semaines, notamment en décidant, le 29 juin, de placer sur leur liste noire six entreprises chinoises, dont des distributeurs de composants microélectroniques. Le département du commerce américain a considéré que ces sociétés cherchaient à soutenir l’effort de guerre russe en Ukraine. Une première vis-à-vis d’entreprises chinoises depuis le début du conflit.

Je vais sûrement vite en besogne mais çà va forcer les chinois à pencher d'un côté de la balance peut-être plus vite que prévu.

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Sassou Nguesso pense à sa succession. Et il doit rester quelques MiG-17 sur l'aéroport de Pointe-Noire, c'est pas totalement une terre inconnue le Congo-Brazza pour les Russes.

Par contre, on est d'accord que "poignée de mains et fleurs sur la table", c'est pas un signe particulier ? :laugh:

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Oui, on en a déjà parlé :

  • l'Ouganda : gros client en matières d'armement, pays à la marge niveau droit de l'homme, bel autocrate local
  • l'Ethiopie : TOUT VA BIEN sur place, d'ailleurs on a eu droit à la première incursion shebab la semaine dernière (on ne parle plus du Tigré, de ce qu'on en murmure, c'est très sale)
  • l'Egypte : tout le monde y va, et pour cause
  • et je crois qu'on parlait aussi de la RDC

Tout ça, c'est du bon client russe ou des pays en mal d'aide extérieure.

Pour la Corée, c'est décevant. Le Koksan en 170 mm était nettement plus racoleur !

Donc en gros, du KN-09 (le Smerch local) et du KN-25 (plutôt un Tochka sous amphèt')... mais avec un système de guidage et des performances supérieures à celles des HIMARS ? Ou des systèmes russes déjà engagés ? Hum. Faut voir. De fait, on verra vite s'ils arrivent.

Modifié par Ciders
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il y a 22 minutes, Ciders a dit :

Shahed 136 non ?

J'ai vu passer 2 000 kilomètres de portée mais ça me paraît beaucoup vu la taille du machin.

Non j'y crois pas plus que toi.

Par contre autour de 100 km çà serait déjà un truc vicieux.

J'espère qu'on est dans les 10 ou 20 km max.

il y a 22 minutes, Ciders a dit :

Shahed 136 non ?

Ils appellent çà "volley fire"

https://www.forbes.com/sites/davidhambling/2022/07/15/what-drones-is-iran-supplying-to-russia-and-what-impact-will-they-have-in-ukraine/?sh=2c01f5360fa6

Catalogue de drone iranien de oryx

https://www.oryxspioenkop.com/2019/09/the-oryx-handbook-of-iranian-drones.html?fbclid=IwAR1ZQ4_KgYE2JPk9J4NMsve0AtxSLFaJfgcU9SqkTDXQX2l6Z_78PHRAmKI

Ca ressemble à çà non ? Wa'aed

https://postimg.cc/cgzGgWrK

Modifié par herciv
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Il y a 4 heures, collectionneur a dit :

Nouveau article sur les sanctions qui gêne le CMI russe :

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/07/25/l-aviation-militaire-russe-fragilisee-par-les-sanctions_6136054_3210.html

 

....L’usine qui fabriquait les systèmes antiaériens Buk, tels que le SA-19 Grison (2K22 Toungouska) et SA-11/17/27, située à Ulyanovsk, dans le centre de la Russie, a ainsi stoppé sa production et mis une partie de ses salariés au chômage technique après l’arrêt des livraisons de systèmes électroniques fabriqués par l’Allemagne. La Russie a aussi dû retarder l’arrivée de son nouvel avion de surveillance et de commandement, le Beriev A-100, à cause des sanctions touchant la fourniture de composants électroniques critiques.

Même si, comme l’estiment la plupart des experts, les ressources et la capacité d’adaptation de l’industrie de l’armement russe demeurent largement supérieures à celles des Ukrainiens, ces problématiques d’approvisionnement touchent aussi les munitions de précision et les bombes guidées. Le secteur de l’armement terrestre n’est pas non plus épargné. La production de chars T-90 et de T-14 Armata, dernières générations de blindés de l’armée russe, a également été entravée par le manque de composants.

« Certaines stratégies de contournement sont probablement envisageables », préviennent les auteurs de Vortex, qui voient dans la Chine un possible soutien. Les Etats-Unis ont d’ailleurs commencé à envoyer des signaux sur ce point ces dernières semaines, notamment en décidant, le 29 juin, de placer sur leur liste noire six entreprises chinoises, dont des distributeurs de composants microélectroniques. Le département du commerce américain a considéré que ces sociétés cherchaient à soutenir l’effort de guerre russe en Ukraine. Une première vis-à-vis d’entreprises chinoises depuis le début du conflit.

Il vous reste 34.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

 

Quelle ne fût pas ma surprise en arrivant à la fin de l'article !

Citation

L’aviation militaire russe, fragilisée par les sanctions

L’usine de fabrication des systèmes antiaériens Buk a stoppé sa production après l’arrêt des livraisons de composants fabriqués en Allemagne.

Par Elise Vincent

Publié aujourd’hui à 12h00 

Article réservé aux abonnés

L’endurance de l’industrie de l’armement russe est aujourd’hui une des grandes inconnues susceptibles de conditionner l’évolution du conflit ukrainien. Alors que très peu de données existent sur le sujet, dans son numéro de juin, la revue française Vortex, spécialisée dans la puissance aérienne, avance quelques éléments de réponse. Notamment en ce qui concerne l’impact sur l’industrie aérospatiale russe.

Depuis le début de la guerre, c’est plutôt pour des raisons tactiques et du fait de la solidité du système de défense antiaérien de Kiev que l’aviation russe n’a pas la maîtrise complète du ciel ukrainien. Mais, d’après les auteurs de Vortex, Gwenvaël Coulombel, le lieutenant Malcolm Pinel et le colonel Xavier Rival, « les sanctions occidentales font aussi déjà sentir leurs effets » sur l’industrie aérospatiale russe, autant civile que militaire. Selon eux, cela pourrait avoir un impact, à terme, sur les capacités opérationnelles des VKS, les forces aérospatiales russes.

Manque de composants électroniques

L’usine qui fabriquait les systèmes antiaériens Buk, tels que le SA-19 Grison (2K22 Toungouska) et SA-11/17/27, située à Ulyanovsk, dans le centre de la Russie, a ainsi stoppé sa production et mis une partie de ses salariés au chômage technique après l’arrêt des livraisons de systèmes électroniques fabriqués par l’Allemagne. La Russie a aussi dû retarder l’arrivée de son nouvel avion de surveillance et de commandement, le Beriev A-100, à cause des sanctions touchant la fourniture de composants électroniques critiques.

Même si, comme l’estiment la plupart des experts, les ressources et la capacité d’adaptation de l’industrie de l’armement russe demeurent largement supérieures à celles des Ukrainiens, ces problématiques d’approvisionnement touchent aussi les munitions de précision et les bombes guidées. Le secteur de l’armement terrestre n’est pas non plus épargné. La production de chars T-90 et de T-14 Armata, dernières générations de blindés de l’armée russe, a également été entravée par le manque de composants.

« Certaines stratégies de contournement sont probablement envisageables », préviennent les auteurs de Vortex, qui voient dans la Chine un possible soutien. Les Etats-Unis ont d’ailleurs commencé à envoyer des signaux sur ce point ces dernières semaines, notamment en décidant, le 29 juin, de placer sur leur liste noire six entreprises chinoises, dont des distributeurs de composants microélectroniques. Le département du commerce américain a considéré que ces sociétés cherchaient à soutenir l’effort de guerre russe en Ukraine. Une première vis-à-vis d’entreprises chinoises depuis le début du conflit.

Flux commerciaux douteux

Bien que la Chine, par la voix de son ambassade à Washington, ait immédiatement démenti tout soutien militaire à la Russie, une ONG américaine baptisée C4ADS, et se présentant comme spécialisée dans l’analyse des « menaces » sécuritaires, a publié un rapport, le 15 juillet, mettant à nouveau en exergue une hausse des flux commerciaux douteux de la Chine vers la Russie. D’après ce document qui s’appuie sur des rapports des douanes russes, des pièces étant « spécifiquement utilisées dans un radar faisant partie du système de missiles sol-air russe avancé S-400 » ont notamment été repérées. D’après C4ADS, les exportations de circuits imprimés ont doublé depuis le début de la guerre.

Dans une déclaration relativement provocante lors du Forum de sécurité d’Aspen (Colorado), le général Charles Brown, chef de l’US Air Force, a pour sa part assuré, le 20 juillet, que les Etats-Unis et leurs alliés réfléchissaient à fournir des avions de chasse occidentaux aux Ukrainiens. Hypothèse qui avait jusqu’ici été complètement écartée. « Il y a des [jets] américains, il y a le Gripen de Suède, il y a l’Eurofighter, il y a le Rafale [français]. Il y a donc un certain nombre de plates-formes différentes qui pourraient être envoyées en Ukraine », a-t-il déclaré, alors que la chambre des représentants a adopté un texte permettant de financer la formation de pilotes ukrainiens sur le sol américain.

 

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J ai une question ou deux xD. 

L Ukraine et la Russie ne sont pas en guerre officiellement donc pour mettre fin à se conflit pour les pays qui aide l Ukraine n intervient pas directement ? 

Les pays agissent comme si la guerre était déclarées par peur de l arsenal nucléaire russe ou alors cet situation arrange tout le monde ?

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