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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

Il y a 6 heures, mudrets a dit :
Il y a 6 heures, hadriel a dit :

Il en fume de la bonne dis-donc.

Oui, il valide la thèse russe selon laquelle les systèmes Aegis sont à capacité duale 

Les VLS Mk41 peuvent tout aussi bien emporter des tactom dont il existait une version nuke.

M'enfin c'était juste ce qui était négociable dans un traité de désarmement nucléaire.

Il fallait juste que tonton Vlad ne soit justement pas avec la tête farcie des théories eurasistes de son idéologue préféré...

Modifié par BPCs
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Le 26/08/2022 à 18:12, Heorl a dit :

 Typiquement le cas des missiles : il reste des missiles, oui. Mais plus des masses, si les Russes utilisent maintenant des S-300 et des vieux Kh-22 en sol-sol. 

 

Juste sur le point précis des missiles et de l'utilisation de vieux engins pour des frappes sol-sol ou air-sol. Les interprétations divergent quant à savoir si c'est un indicateur pertinent de la fin du stock des missiles russes modernes. 

Ces missiles anciens vont être certes moins dévastateurs contre des cibles au sol mais il possible que les Russes les considèrent comme du consommable et se disent que, vu l'âge qu'ils ont, autant les tirer contre les Ukrainiens plutôt que d'attendre qu'ils ne fonctionnent plus.

Mais ça ne veut pas forcément dire qu'ils ne leur reste plus de missile moderne. (ni l'inverse d'ailleurs)

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@SecGranholm à plusieurs grands raffineurs de pétrole américains, signalant des "mesures d'urgence" à moins que les exportations américaines de produits raffinés ne baissent de leurs niveaux records et que les stocks nationaux ne se reconstituent rapidement (confirmant l'éditorial du WSJ à ce sujet). 
Quelques points supplémentaires : 

1) La Maison Blanche est très préoccupée par la baisse constante des stocks (en particulier par rapport aux tendances saisonnières) dans le PADD1.

2) Le gouvernement américain considère que les produits pétroliers raffinés sont au centre de l'attention et qu'il n'envisage en aucun cas les exportations de brut et/ou de GNL.

 

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il y a 30 minutes, funcky billy II a dit :

Juste sur le point précis des missiles et de l'utilisation de vieux engins pour des frappes sol-sol ou air-sol. Les interprétations divergent quant à savoir si c'est un indicateur pertinent de la fin du stock des missiles russes modernes. 

Ces missiles anciens vont être certes moins dévastateurs contre des cibles au sol mais il possible que les Russes les considèrent comme du consommable et se disent que, vu l'âge qu'ils ont, autant les tirer contre les Ukrainiens plutôt que d'attendre qu'ils ne fonctionnent plus.

Mais ça ne veut pas forcément dire qu'ils ne leur reste plus de missile moderne. (ni l'inverse d'ailleurs)

Dès lors, vient la question logique : pourquoi ne pas l'avoir fait depuis le début ? Vu que de toute manière c'était censé être une opération éclair, pourquoi dépenser de coûteux équipements modernes alors que de vieux bousins auraient pu faire le travail et obtenir ainsi une fin de vie honorable ? De même, une fois qu'il était devenu clair que l'Ukraine était une noix très difficile à craquer, pourquoi ne pas avoir cessé d'employer ces fameux missiles très précieux et les avoir remplacés dès fin mars par les vieux engins ? Pourquoi ne l'avoir fait qu'au bout de cinq mois de guerre et continuer encore aujourd'hui à régulièrement employer leur reliquat de missiles modernes ?

A question conne (celle que je viens de donner), réponse conne : parce qu'il s'agit d'un remplacement. Les Russes continuent encore d'utiliser leurs engins modernes, mais de moins en moins souvent, et à la place dépensent leurs vieux machins. Etant donné l'utilisation démente par les Russes de leur stock de missiles modernes, à tel point que les estimations publiques des stocks russes se sont retrouvées sous-évaluées, il faut admettre qu'il est douteux que la Russie garde ses missiles modernes au chaud et utilise les autres pour durer. Comme pour le reste, il s'agit plutôt sans doute d'un remplacement faute de mieux parce qu'ils n'ont plus les moyens de continuer avec autre chose que du matériel de second rang et/ou obsolète.

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il y a 25 minutes, Heorl a dit :

Dès lors, vient la question logique : pourquoi ne pas l'avoir fait depuis le début ? Vu que de toute manière c'était censé être une opération éclair, pourquoi dépenser de coûteux équipements modernes alors que de vieux bousins auraient pu faire le travail et obtenir ainsi une fin de vie honorable ?

Les résultats sont quand même moindres. Un S-300 embarque beaucoup moins d'explosif qu'un missile sol-sol prévu pour ça à la base, par exemple. Et la tête du S-300 est prévue pour s'attaquer à des avions, pas à des cibles au sol. Quid de la précision du guidage, qui plus est ? Ça a pas l'air d'être la folie. Donc, si tu envisages une campagne éclair (ie qui ne va pas nécessiter d'employer beaucoup de missiles une fois la première phase de la campagne passée) c'est plus intéressant d'employer tes missiles récents, vu qu'en plus tu en as un gros stock. Par contre si ça dure, ça peut devenir pertinent de vider les fonds de tiroir pour augmenter ton volume de feu.

Note qu'on n'est pas en désaccord sur le fond et que je ne dis pas que tu as forcément tort. J'indique juste que la pertinence de cet argument en particulier a été remise en cause.

 

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Il y a 3 heures, Heorl a dit :

Dès lors, vient la question logique : pourquoi ne pas l'avoir fait depuis le début ? Vu que de toute manière c'était censé être une opération éclair, pourquoi dépenser de coûteux équipements modernes alors que de vieux bousins auraient pu faire le travail et obtenir ainsi une fin de vie honorable ? De même, une fois qu'il était devenu clair que l'Ukraine était une noix très difficile à craquer, pourquoi ne pas avoir cessé d'employer ces fameux missiles très précieux et les avoir remplacés dès fin mars par les vieux engins ? Pourquoi ne l'avoir fait qu'au bout de cinq mois de guerre et continuer encore aujourd'hui à régulièrement employer leur reliquat de missiles modernes ?

A question conne (celle que je viens de donner), réponse conne : parce qu'il s'agit d'un remplacement. Les Russes continuent encore d'utiliser leurs engins modernes, mais de moins en moins souvent, et à la place dépensent leurs vieux machins. Etant donné l'utilisation démente par les Russes de leur stock de missiles modernes, à tel point que les estimations publiques des stocks russes se sont retrouvées sous-évaluées, il faut admettre qu'il est douteux que la Russie garde ses missiles modernes au chaud et utilise les autres pour durer. Comme pour le reste, il s'agit plutôt sans doute d'un remplacement faute de mieux parce qu'ils n'ont plus les moyens de continuer avec autre chose que du matériel de second rang et/ou obsolète.

Les capacités du S-300 en sol-sol sont bien moindre (charge et précision) que celles des missiles dédiés. Le conflit durant et les stocks des seconds baissant forcément, il est tout à fait pertinent de les réserver pour les cibles le nécessitant. Et pour les autres on prend ce qui fait l'affaire, même bien moins bon. Mais cela ne signifie pas forcément que les stocks des missiles sol-sol sont presque consommés (même si on suppose que le niveau doit commencer à être bien bas, à vue de nez en fait).

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Il semble que cela n'a pas encore été posté Alexandre Loukachenko félicite le peuple ukrainien pour le Jour de l'Indépendance. 

"Je suis convaincu que les divergences actuelles ne pourront pas détruire la base multiséculaire des relations sincères de bon voisinage entre les peuples des deux pays", a affirmé dans ce message Alexandre Loukachenko. La Biélorussie va continuer de se prononcer pour "le renforcement des contacts amicaux basés sur le respect mutuel à tous les niveaux" avec Kiev, a-t-il assuré.

Fallait oser, sachant qu'il avait permis à la Russie de lancer une partie de son assaut sur l'Ukraine depuis son pays.

https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-alexandre-loukachenko-felicite-le-peuple-ukrainien-pour-le-jour-de-l-independance-11053108

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A défaut d'une revue de presse, je vous propose quelques articles d'intérêt publiés cet été.

A la télévision russe, la propagande fait de moins en moins recette

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/26/a-la-television-russe-la-propagande-fait-de-moins-en-moins-recette_6139051_3210.html

Citation

A la télévision russe, la propagande fait de moins en moins recette

Depuis le début de l’invasion en Ukraine, l’audience des principales chaînes contrôlées par l’Etat s’est effondrée de 25 %. Le nombre d’utilisateurs de la messagerie cryptée Telegram, lui, augmente.

Par Emma Collet

Publié le 26 août 2022 à 02h00 - Mis à jour le 26 août 2022 à 12h22 

« OK, nous enverrons des troupes pour protéger les populations russophones. Les pays de l’OTAN vont s’inquiéter ! Berlin ! Paris ! Londres ! Bruxelles ! Sont-ils prêts à brûler sous les frappes de nos missiles ? », s’échauffe Vladimir Soloviev, présentateur vedette de la chaîne Rossiya 1, ce 18 août, en évoquant la proposition de plusieurs pays d’interdire les visas touristiques pour les Russes dans l’Union européenne.

La télévision, coutumière de ce genre de provocations dans « une atmosphère propagandiste et patriote », comme le rappelle Françoise Daucé, directrice du Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen, est pourtant en perte de vitesse.

« Le tapis roulant de la propagande d’Etat russe, qui coûte au budget 100 milliards de roubles par an [1,7 milliard d’euros] a commencé à dysfonctionner, cinglait, lundi 22 août, le journal The Moscow Times. Les chaînes de télévision fédérales, qui parlent de la défaite des “nazis” le matin, de la force de l’économie l’après-midi et suggèrent des frappes nucléaires contre l’Europe le soir, perdent rapidement de l’audience au profit d’Internet et des messageries [pour les Russes] à la recherche d’informations alternatives. »

Depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, l’audience a diminué de 25 % sur les trois principales chaînes fédérales dépendantes du Kremlin, Perviy Kanal, Rossiya 1, et NTV, d’après une étude publiée à Moscou le 19 août par l’institut indépendant Romir. Respectivement créditées de 33,7 %, 25,5 % et 21,1 % des parts d’audience, ces trois chaînes ont régressé à 25,5 %, 23 %, et 16,6 % au mois de juillet – bien que la télévision reste le principal moyen de s’informer pour la population et celui qui inspire encore le plus de confiance, analysait quant à lui le centre Levada, le 16 août.

« Ignorer » la guerre

Pour expliquer cette baisse d’audience, Françoise Daucé met en avant le facteur générationnel, les personnes âgées constituant la majeure partie des téléspectateurs. Mais elle souligne aussi l’émergence d’une lassitude pour les programmes officiels quasi exclusivement consacrés aujourd’hui à la guerre en Ukraine.

Alors qu’au début du conflit, les Russes cherchaient massivement à s’informer sur « l’opération spéciale » en cours, la chercheuse pointe le fait que l’intérêt pour les émissions de divertissement augmente depuis cet été tandis que l’audience pour les émissions d’actualité décline. « C’est comme si la population faisait semblant d’ignorer cette guerre, pour prendre ses distances », observe-t-elle.

Cet effondrement profite en premier lieu à Telegram, la messagerie cryptée déjà très populaire en Russie depuis plusieurs années et qui ne cesse de progresser – en une semaine, du 25 au 31 juillet, le nombre d’utilisateurs russes a grimpé de 23 % à 28 %, selon Romir.

Les informations qui circulent sur la plate-forme, créée en 2013 par le Russe Pavel Dourov, également fondateur de VKontakte (le Facebook russe), ne sont pas régulées par les autorités. « Telegram n’a jamais donné ses clés de chiffrement au gouvernement russe, ce qui la place de fait dans l’illégalité au vu de la législation de 2016 [qui oblige les opérateurs de télécommunications à stocker les données des utilisateurs sur le territoire russe] », explique Kevin Limonier, maître de conférences à l’université Paris-VIII et spécialiste du cyberespace russophone.

L’Etat, aussi, a investi la plate-forme Telegram

Telegram est ainsi devenue une plate-forme de liberté pour les Russes, sans censure, « dans un espace médiatique où peu de canaux d’information alternatifs subsistent à cause de la réglementation contraignante », relève Kevin Limonier.

La messagerie cryptée n’est cependant pas vierge de désinformation. « Faute de pouvoir l’interdire, l’Etat l’a investie et y déverse aussi sa propagande. Par exemple, les chaînes de [l’ex-président] Dmitri Medvedev, très actif, et de Ramzan Kadyrov [l’homme fort de la Tchétchénie, impliqué dans la guerre en Ukraine] figurent parmi les plus suivies par la population », rapporte Françoise Daucé.

Difficile de savoir, en effet, quel type de contenu consomment les Russes sur Telegram, car l’application n’a pas mis à disposition d’outil permettant de mesurer leur audience. Si beaucoup des « chaînes Telegram » concernent le divertissement, nombreuses aussi sont celles consacrées à l’actualité.

 

En Russie, avec les sanctions économiques, « ça devient de plus en plus difficile »

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/23/en-russie-avec-les-sanctions-economiques-ca-devient-de-plus-en-plus-difficile_6138769_3210.html

Citation

En Russie, avec les sanctions économiques, « ça devient de plus en plus difficile »

Le pays survit depuis six mois aux sanctions occidentales prises en réaction à l’« opération spéciale » menée par Moscou en Ukraine, mais, dans certains foyers de la classe moyenne, le pouvoir d’achat baisse et l’inquiétude monte.

Par Nicolas Ruisseau(Moscou, correspondance)

Publié le 23 août 2022 à 15h00 - Mis à jour le 24 août 2022 à 00h58 

Article réservé aux abonnés

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La chaîne russe Stars Coffee a ouvert son premier café à Moscou, le 19  août 2022, en reprenant les codes visuels de l’américain Starbucks, qui a quitté la Russie en mai. NATALIA KOLESNIKOVA / AFP

Depuis six mois, la famille Petrov (un nom d’emprunt) s’oppose à l’« opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine. Mais en toute discrétion, autour de la table de la cuisine ou en petit comité avec des amis proches. Pas un mot sur les réseaux sociaux, pas de discussions au téléphone, pas de critiques bruyantes au restaurant. Un voile de colère, de tristesse et de frustration pèse sur la vie des Petrov depuis l’invasion russe déclenchée dans le pays voisin, le 24 février. La famille raconte les dégâts sur son quotidien des sanctions occidentales prises à l’encontre de la Russie. « Et, de facto, contre nous, paradoxalement », résume Mikhaïl, le père, 60 ans. Il comprend ces mesures sans les soutenir totalement.

Ce préretraité, employé dans l’un des principaux groupes publics sous sanctions, est intarissable sur leur impact, direct ou indirect, sur son entreprise. « La direction fait comme si de rien n’était. Elle reprend la rhétorique officielle : la Russie remplacera les importations par ses propres productions ; l’économie se renforcera ; le pays gagnera en indépendance, ironise-t-il. En attendant, c’est le retour aux mauvaises habitudes : la Russie et son économie se referment sur elles-mêmes et sur une vision à court terme. On zigzague entre les sanctions interdisant l’achat de pièces et technologies occidentales. On en contourne certaines. On remplace par des importations de Chine ou de Turquie. Mais, surtout, on continue à faire des bénéfices sans se moderniser et sans s’inquiéter d’efficacité future. »

Elena, la mère, la cinquantaine, philosophe férue de cultures et langues européennes, a vu ses activités interrompues du jour au lendemain. Depuis des années, elle développait des programmes d’échanges de jeunes entre Russie et France, Royaume-Uni, Allemagne… « Plus rien n’est possible. La culture n’est pas sous sanction. Mais, dans les faits, tout est bloqué. Nos partenaires ne veulent ou ne peuvent plus travailler avec nous. Avec la fermeture des espaces aériens, les vols sont trop compliqués et chers. Pour notre génération, c’est foutu. Peut-être même pour mes petits-enfants », s’inquiète-t-elle.

Les riches resteront riches

Son fils, Nikita, 34 ans, essaie de rester optimiste. Le blocage de Swift – le système international de transactions financières – pour la Russie interdit depuis mars les échanges interbancaires dont sa société d’informatique était dépendante. Expert dans les technologies de l’information, il avait développé diverses solutions dans le marketing. Nikita a, depuis, perdu des clients étrangers. Dans l’incapacité de payer les abonnements aux applications occidentales, indispensables pour les mises à niveau de ses programmes, il recourt au système D : il passe par un ami en Espagne pour payer et conserver ainsi l’accès aux fournisseurs afin de se maintenir à flot.

« Ça devient de plus en plus difficile !  », confient en chœur Elena, Mikhaïl et Nikita. Ironie du moment, dans leur cuisine, la radio diffuse une publicité pour Auchan : la chaîne française de distribution est restée en Russie et, en cette fin du mois d’août, elle diffuse une publicité vantant ses promotions pour la rentrée.

Peu importe aux Petrov la clôture définitive d’Ikea, la marque suédoise, qui vient de liquider ses stocks et de finir les ventes par Internet. L’annonce récente du suisse Lindt de ne plus vendre de chocolat en Russie ne les perturbera pas davantage. Les McDonald’s ont fermé, remplacés et rebaptisés par un millionnaire russe ? Les Petrov y allaient peu. Les Starbucks devenus des Stars Coffee ? Elena, Mikhaïl et Nikita préfèrent le thé à la datcha.

Ils continuent de faire leurs courses comme d’habitude : les rayons sont pleins, avec certes moins de produits importés. Ils achètent beaucoup par Internet et s’amusent du changement de nom du leader de l’e-commerce national : Wildberries (en anglais et lettres latines jusque-là) est devenu Iagodki (en russe et désormais en cyrillique). Partout, la hausse des prix est sensible et, comme chez tant de foyers, le pouvoir d’achat des Petrov baisse. Mais, depuis les années 1990 et les multiples crises économiques, les Russes en ont vu d’autres.

« Proportionnellement, les sanctions nous touchent plus nous, la classe moyenne », regrette Mikhaïl, soulignant l’aspect contre-productif des mesures occidentales. Les plus pauvres des Russes, classe populaire fidèle au Kremlin de Vladimir Poutine, resteront pauvres, mais se réjouissent des sanctions sur l’élite fortunée et remercient l’Ouest de s’en prendre aux oligarques honnis. Les plus riches, dépendants de toute façon du régime, resteront riches et ont déjà su réorganiser leurs affaires.

Entre les deux, la classe moyenne souffre. C’est pourtant dans cette catégorie que se trouvent les voix les plus opposées au Kremlin. « Nous sommes coincés, bloqués en Russie et contraints de mettre en œuvre les objectifs des autorités sur l’hypothétique remplacement des importations par des productions nationales », grimace Mikhaïl. A ses côtés, son fils Nikita confie penser de plus en plus à émigrer, comme plusieurs de ses amis travaillant dans l’informatique.

Certitudes bousculées

D’autres mouvements confirment que les sanctions ont bousculé les certitudes des Russes sur leur économie. Depuis mars, ils ont placé l’équivalent de 4,7 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) vers des banques étrangères, un record depuis 2018. En juillet, la Russie est passée soudainement de la septième à la troisième place mondiale pour l’utilisation du yuan, la monnaie chinoise, dans les règlements internationaux. Pourtant, la force retrouvée du rouble, maintenue artificiellement par la banque centrale, rassure sur la résilience de l’économie. D’autres signaux sont flatteurs. Avec moins d’importations et la hausse des cours dopant les exportations en matières premières, la balance commerciale bat des records de surplus. Et alimente les réserves de l’Etat en ces temps d’efforts militaires.

Les indicateurs ont toutefois commencé à virer au rouge. Le produit intérieur brut a chuté de 4 % sur un an au deuxième trimestre. L’inflation se maintient à un niveau élevé, au-delà de 15 %. Ces chiffres ne sont certes pas aussi mauvais que les prévisions pessimistes du printemps. Mais, par l’effet ricochet des sanctions, le plus fort de la récession est attendu pour cet automne. D’autres signaux ne trompent pas. Les compagnies aériennes, premières visées par les mesures occidentales, sont désormais obligées de démanteler certains de leurs avions afin de récupérer des pièces détachées et de maintenir le reste de la flotte.

Depuis le départ de Renault de Russie, son ex-usine à Moscou a été restructurée en vue de relancer la production du vieux modèle soviétique Moskvitch en utilisant une plate-forme… chinoise. Des signaux révélateurs parmi tant d’autres.

En juin, au Forum économique de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine l’assurait : « Le blitzkrieg économique lancé contre la Russie a échoué !  » Six mois après le début de son « opération » en Ukraine, l’économie russe se montre résiliente. Mais c’est compter sans les dégâts, réels, sur l’industrie, avec le manque chronique de pièces de rechange et les premières vagues de licenciements liés à la fermeture de sites de production. Et leurs conséquences sur les revenus et le quotidien des Russes.

 

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Il y a 3 heures, BPCs a dit :

Gérard Araud* – Poutine se moque des condamnations morales https://www.lepoint.fr/tiny/1-2487568 #International via @LePoint

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La dislocation de l'URSS, un recul géopolitique inimaginable pour Moscou

Toute l'histoire de la Russie, à partir de Pierre le Grand, la voit avancer vers l'Ouest. Il s'agit tout autant d'avoir accès aux richesses de l'Europe que d'assurer la sécurité d'une frontière que rien ne défend au cœur de l'immense plaine eurasienne. C'est de là que sont venus Charles XII, Napoléon et Hitler. La Pologne paiera de son existence cette marche en avant. Un instant refoulée après la Grande Guerre, la Russie reprend l'offensive d'abord en 1939 grâce au pacte avec l'Allemagne nazie, puis surtout en 1945. C'est alors l'apogée de son projet géopolitique, la constitution d'un glacis de pays vassaux à ses frontières occidentales.

La dislocation de l'URSS en 1991 est un coup de théâtre inattendu et, on l'oublie souvent, problématique dans ses conséquences. En effet, d'un trait de plume, elle crée des États dont la plupart n'ont jamais eu d'existence indépendante, aux frontières artificielles et abritant souvent de substantielles minorités russes. Leurs économies hier encore étaient totalement imbriquées, leurs institutions communes et leurs élites interchangeables. Pour la Russie, dont l'URSS était l'empire, il s'agit d'un recul géopolitique inimaginable. Elle perd, en particulier, la Biélorussie et l'Ukraine, qu'elle avait conquises trois siècles plus tôt. C'est la France amputée de Lille ou de Besançon. Je n'ai jamais rencontré un Russe, quelle que soit son orientation politique, qui considère comme totalement justifiée l'indépendance de ces pays. Mon collègue, ambassadeur à Washington, portait d'ailleurs un nom ukrainien et possédait une maison à Kiev. Peu appellent à la reconquête mais tous estiment que Biélorussie et Ukraine doivent au minimum conserver des liens étroits avec la Russie. Par ailleurs, dans un pays où l'on conçoit la sécurité dans les termes les plus étroitement militaires, le fait que la Russie ne contrôle plus la plaine qui va des Carpates à Moscou et qu'une coalition étrangère s'y installe y est vu comme une menace potentielle.

Dans ce contexte, il était inévitable que, comme sous Staline en 1939, la Russie de Poutine vise à surmonter ce qu'elle voit comme une défaite historique et donc à revenir sur les arrangements de 1991. Je ne dis pas que la Russie a raison de le faire, mais qu'il existe des lois de l'histoire qui rendaient probable qu'elle le fasse.

*https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Gérard_Araud

@Delbareth

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Il y a 8 heures, BPCs a dit :

Gérard Araud* – Poutine se moque des condamnations morales https://www.lepoint.fr/tiny/1-2487568 #International via @LePoint

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La dislocation de l'URSS, un recul géopolitique inimaginable pour Moscou

Toute l'histoire de la Russie, à partir de Pierre le Grand, la voit avancer vers l'Ouest. Il s'agit tout autant d'avoir accès aux richesses de l'Europe que d'assurer la sécurité d'une frontière que rien ne défend au cœur de l'immense plaine eurasienne. C'est de là que sont venus Charles XII, Napoléon et Hitler. La Pologne paiera de son existence cette marche en avant. Un instant refoulée après la Grande Guerre, la Russie reprend l'offensive d'abord en 1939 grâce au pacte avec l'Allemagne nazie, puis surtout en 1945. C'est alors l'apogée de son projet géopolitique, la constitution d'un glacis de pays vassaux à ses frontières occidentales.

La dislocation de l'URSS en 1991 est un coup de théâtre inattendu et, on l'oublie souvent, problématique dans ses conséquences. En effet, d'un trait de plume, elle crée des États dont la plupart n'ont jamais eu d'existence indépendante, aux frontières artificielles et abritant souvent de substantielles minorités russes. Leurs économies hier encore étaient totalement imbriquées, leurs institutions communes et leurs élites interchangeables. Pour la Russie, dont l'URSS était l'empire, il s'agit d'un recul géopolitique inimaginable. Elle perd, en particulier, la Biélorussie et l'Ukraine, qu'elle avait conquises trois siècles plus tôt. C'est la France amputée de Lille ou de Besançon. Je n'ai jamais rencontré un Russe, quelle que soit son orientation politique, qui considère comme totalement justifiée l'indépendance de ces pays. Mon collègue, ambassadeur à Washington, portait d'ailleurs un nom ukrainien et possédait une maison à Kiev. Peu appellent à la reconquête mais tous estiment que Biélorussie et Ukraine doivent au minimum conserver des liens étroits avec la Russie. Par ailleurs, dans un pays où l'on conçoit la sécurité dans les termes les plus étroitement militaires, le fait que la Russie ne contrôle plus la plaine qui va des Carpates à Moscou et qu'une coalition étrangère s'y installe y est vu comme une menace potentielle.

Dans ce contexte, il était inévitable que, comme sous Staline en 1939, la Russie de Poutine vise à surmonter ce qu'elle voit comme une défaite historique et donc à revenir sur les arrangements de 1991. Je ne dis pas que la Russie a raison de le faire, mais qu'il existe des lois de l'histoire qui rendaient probable qu'elle le fasse.

*https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Gérard_Araud

Pour expliquer mon post qui t'a mis "confus".

Je n'ai pas pu résister à la tentation de pasticher un dessin humoristique de Plantu que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre.

Milosevici en train de regarder son téléphone et la légende Ici le répondeur téléphonique de Slobodan Milosevici. Laissez vos menaces après le bip !

Un des rares dessins de Plantu qui m'a fait rire, car je ne l'appréciais pas beaucoup.

C'était à l'époque ou je lisais encore Le Monde.

Modifié par Zalmox
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Il y a 3 heures, Zalmox a dit :
Il y a 12 heures, BPCs a dit :

Gérard Araud* – Poutine se moque des condamnations morales https://www.lepoint.fr/tiny/1-2487568 #International via @LePoint

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La dislocation de l'URSS, un recul géopolitique inimaginable pour Moscou

Toute l'histoire de la Russie, à partir de Pierre le Grand, la voit avancer vers l'Ouest. Il s'agit tout autant d'avoir accès aux richesses de l'Europe que d'assurer la sécurité d'une frontière que rien ne défend au cœur de l'immense plaine eurasienne. C'est de là que sont venus Charles XII, Napoléon et Hitler. La Pologne paiera de son existence cette marche en avant. Un instant refoulée après la Grande Guerre, la Russie reprend l'offensive d'abord en 1939 grâce au pacte avec l'Allemagne nazie, puis surtout en 1945. C'est alors l'apogée de son projet géopolitique, la constitution d'un glacis de pays vassaux à ses frontières occidentales.

La dislocation de l'URSS en 1991 est un coup de théâtre inattendu et, on l'oublie souvent, problématique dans ses conséquences. En effet, d'un trait de plume, elle crée des États dont la plupart n'ont jamais eu d'existence indépendante, aux frontières artificielles et abritant souvent de substantielles minorités russes. Leurs économies hier encore étaient totalement imbriquées, leurs institutions communes et leurs élites interchangeables. Pour la Russie, dont l'URSS était l'empire, il s'agit d'un recul géopolitique inimaginable. Elle perd, en particulier, la Biélorussie et l'Ukraine, qu'elle avait conquises trois siècles plus tôt. C'est la France amputée de Lille ou de Besançon. Je n'ai jamais rencontré un Russe, quelle que soit son orientation politique, qui considère comme totalement justifiée l'indépendance de ces pays. Mon collègue, ambassadeur à Washington, portait d'ailleurs un nom ukrainien et possédait une maison à Kiev. Peu appellent à la reconquête mais tous estiment que Biélorussie et Ukraine doivent au minimum conserver des liens étroits avec la Russie. Par ailleurs, dans un pays où l'on conçoit la sécurité dans les termes les plus étroitement militaires, le fait que la Russie ne contrôle plus la plaine qui va des Carpates à Moscou et qu'une coalition étrangère s'y installe y est vu comme une menace potentielle.

Dans ce contexte, il était inévitable que, comme sous Staline en 1939, la Russie de Poutine vise à surmonter ce qu'elle voit comme une défaite historique et donc à revenir sur les arrangements de 1991. Je ne dis pas que la Russie a raison de le faire, mais qu'il existe des lois de l'histoire qui rendaient probable qu'elle le fasse.

*https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Gérard_Araud

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Pour expliquer mon post qui t'a mis "confus".

Je n'ai pas pu résister à la tentation de pasticher un dessin humoristique de Plantu que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre.

Milosevici en train de regarder son téléphone et la légende Ici le répondeur téléphonique de Slobodan Milosevici. Laissez vos menaces après le bip !

Je n'avais pas saisi l'allusion humoristique mais je me demande si la question n'est pas plus profonde :

Il y a un réel contraste entre la connotation négative du titre et le contenu de l'analyse qui expose des faits géopolitiques fondamentaux (au sens propre de "fondement").

Je m'étais déjà fait cette réflexion lors de la publication d'une analyse très fouillée de l'historique des relations Russie-Ukraine et des germes du conflit actuel par le journal Le Monde sous le titre :

Guerre en Ukraine : « Le nouveau monde multipolaire voulu par la Russie s’annonce d’une brutalité extrême »

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/07/02/guerre-en-ukraine-le-nouveau-monde-multipolaire-voulu-par-la-russie-s-annonce-d-une-brutalite-extreme_6133061_3210.html

Peut-être que la réponse est dans le début de l'article de Gérard Araud que @g4llya cité in extenso :

Il y a 6 heures, g4lly a dit :

CHRONIQUE. Faire du président russe un nouveau Hitler ne permet pas de comprendre les buts recherchés par celui-ci en Ukraine. Il est plus rationnel qu’on le prétend.

Par Gérard Araud

Pour beaucoup, essayer de trouver une rationalité dans la décision de la Russie d’envahir l’Ukraine, c’est justifier un acte injustifiable, c’est servir les intérêts de Poutine, c’est d’ailleurs inconcevable tant la guerre représente désormais un impensé dans l’opinion publique occidentale. Elle représente, par définition pourrait-on dire, à notre époque, le mal, un archaïsme absurde, une folie que l’on peut constater et condamner, mais certainement pas expliquer.

Répondre que l’Europe n’a cessé au fil des siècles de voir dans la guerre un instrument légitime de politique étrangère ne conduit l’interlocuteur qu’à rejeter ces temps vers des ténèbres que nous aurions balayées depuis 1945.

Nous vivrions une nouvelle ère où elle n’aurait plus sa place. La Yougoslavie fut un accident vite oublié mis sur le compte de l’effondrement d’un pays artificiel.

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« Poutine, c’est Hitler ; la Russie, c’est le Mal »

Cette conviction conduit à ne pas trouver d’autre explication de l’agression dont est victime l’Ukraine que de faire de Poutine une incarnation du Mal, en lui refusant toute rationalité. D’ailleurs, écoutez le Premier ministre polonais et tant d’autres en Europe de l’Est : Poutine, c’est Hitler. Il ne s’agit pas là d’une comparaison dont même ceux qui la formulent comprennent l’inanité, mais une manière de rejeter le président russe dans l’ultime cercle de l’Enfer. Dans ce contexte, pas besoin d’explication. Le Mal, on le combat. La malédiction est d’ailleurs étendue au peuple russe que l’on veut priver d’accès à l’Europe dans une punition collective qui le mettrait au ban des nations civilisées. Oubliée la réalité d’une dictature qui muselle l’opinion et capte l’information, oubliés les arrestations, les protestations et les exils ; la Russie, c’est le Mal.

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Cette vision confirme les Occidentaux dans la vision flatteuse qu’ils ont d’eux-mêmes puisqu’ils deviennent ainsi le camp du Bien, mais elle les empêche de comprendre pourquoi le reste du monde ne les suit pas et leur interdit de voir que le retour de la guerre en Europe n’est ni un accident ni la preuve de la folie d’un homme.

Quittons donc le registre. Il ne s’agit pas de justifier une agression qui reste injustifiable alors que l’Europe se pressait au Kremlin pour négocier et que l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’était en rien à l’ordre du jour. Adoptons une autre approche ancrée dans le temps long de l’histoire et non dans des condamnations morales.

La dislocation de l’URSS, un recul géopolitique inimaginable pour Moscou

Toute l’histoire de la Russie, à partir de Pierre le Grand, la voit avancer vers l’Ouest. Il s’agit tout autant d’avoir accès aux richesses de l’Europe que d’assurer la sécurité d’une frontière que rien ne défend au cœur de l’immense plaine eurasienne. C’est de là que sont venus Charles XII, Napoléon et Hitler. La Pologne paiera de son existence cette marche en avant. Un instant refoulée après la Grande Guerre, la Russie reprend l’offensive d’abord en 1939 grâce au pacte avec l’Allemagne nazie, puis surtout en 1945. C’est alors l’apogée de son projet géopolitique, la constitution d’un glacis de pays vassaux à ses frontières occidentales.

La dislocation de l’URSS en 1991 est un coup de théâtre inattendu et, on l’oublie souvent, problématique dans ses conséquences. En effet, d’un trait de plume, elle crée des États dont la plupart n’ont jamais eu d’existence indépendante, aux frontières artificielles et abritant souvent de substantielles minorités russes. Leurs économies hier encore étaient totalement imbriquées, leurs institutions communes et leurs élites interchangeables. Pour la Russie, dont l’URSS était l’empire, il s’agit d’un recul géopolitique inimaginable. Elle perd, en particulier, la Biélorussie et l’Ukraine, qu’elle avait conquises trois siècles plus tôt. C’est la France amputée de Lille ou de Besançon. Je n’ai jamais rencontré un Russe, quelle que soit son orientation politique, qui considère comme totalement justifiée l’indépendance de ces pays. Mon collègue, ambassadeur à Washington, portait d’ailleurs un nom ukrainien et possédait une maison à Kiev. Peu appellent à la reconquête mais tous estiment que Biélorussie et Ukraine doivent au minimum conserver des liens étroits avec la Russie. Par ailleurs, dans un pays où l’on conçoit la sécurité dans les termes les plus étroitement militaires, le fait que la Russie ne contrôle plus la plaine qui va des Carpates à Moscou et qu’une coalition étrangère s’y installe y est vu comme une menace potentielle.

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Dans ce contexte, il était inévitable que, comme sous Staline en 1939, la Russie de Poutine vise à surmonter ce qu’elle voit comme une défaite historique et donc à revenir sur les arrangements de 1991. Je ne dis pas que la Russie a raison de le faire, mais qu’il existe des lois de l’histoire qui rendaient probable qu’elle le fasse. D’une manière ou d’une autre, tout dirigeant russe – y compris démocrate, irais-je jusqu’à affirmer – voudrait que les trois nations slaves soient liées par les relations les plus étroites au point de constituer une communauté de destin. On voit aisément que, derrière ce rêve, le retour du « rôle paternel » de la Russie n’est pas loin.

De là, il est hélas aisé de conclure que le triangle Moscou-Minsk-Kiev restera longtemps problématique.

 

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Il y a 11 heures, g4lly a dit :

Citant Araud :

Écoutez le Premier ministre polonais et tant d’autres en Europe de l’Est : Poutine, c’est Hitler.

Cette vision confirme les Occidentaux dans la vision flatteuse qu’ils ont d’eux-mêmes puisqu’ils deviennent ainsi le camp du Bien, mais elle les empêche de comprendre pourquoi le reste du monde ne les suit pas et leur interdit de voir que le retour de la guerre en Europe n’est ni un accident ni la preuve de la folie d’un homme.

Il est bienvenu qu'Araud s'aperçoive de ses erreurs et se corrige.

Car il n'y a pas que le Premier Ministre Polonais qui ait comparé Poutine à Hitler, en parlant de "parallèles (...) frappants" :

https://twitter.com/GerardAraud/status/1496516951463669767

En réaffirmant qu’Hitler et Poutine n’ont rien commun, que l’horreur du premier est incommensurable, il n’en reste pas moins que les parallèles dans la tactique utilisée par les deux hommes pour tromper et déstabiliser l’Occident sont frappants.

5:06 PM · 23 févr. 2022

Car en effet, qui a pathologisé Vladimir Poutine comme malade mental en qualifiant son discours de "délire paranoïaque" ?

https://twitter.com/gerardaraud/status/1495848785183977481?lang=fr

Le discours de Poutine est proprement ahurissant. Un délire paranoïaque dans un univers parallèle. Dieu sait que je suis un réaliste [*] qu’on ne peut accuser d’être anti russe.

8:51 PM · 21 févr. 2022·

[*] Il a publié un bouquin sur Kissinger, il est vrai, mais ne doit-on pas préférer l'original à la copie ?

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Il y a tellement de gisements potentiels d'économie à réaliser, mais on va affoler la population pour pas grand chose. Il n'y a aucun décideur capable de pédagogie dans ce pays ?

Rien que couper l'éclairage des vitrines la nuit serait bénéfique pour le Var. On ne veut pas tuer l'économie locale.

 

Modifié par Ciders
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