Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 17 minutes, herciv a dit :

Sauf que là pour une fois nos choix sont franchement moins catastrophique que les Allemands (ou les Italiens)

A condition que certains chantiers avancent à bon rythme - l'exploitant est optimiste mais ce n'est pas encore fait.

la France souffre de la mise en pause d'une grande partie de ses réacteurs (26 sur 56) pour diverses opérations de maintenance, dont certaines ont pris beaucoup de retard à cause de la pandémie de Covid-19. Pour ne rien arranger à la situation, des problèmes de corrosion ont été détectés début 2022, contraignant EDF à entreprendre un contrôle quasiment général des centrales.

Cédric Lewandowski, directeur exécutif d'EDF, a par ailleurs déroulé le calendrier prévisionnel de la remise en service des réacteurs. Cinq doivent repartir en septembre, cinq en octobre, suivis de sept supplémentaires en novembre, trois en décembre, trois en janvier puis deux en février. Le 26e réacteur, situé dans la centrale du Bugey (Ain), se trouve actuellement en arrêt "fortuit" mais devrait redémarrer rapidement.

Et même ainsi, cela n'assurera que le "moins catastrophique". En effet :

Allemagne, Italie etc. sont parmi nos principaux clients - l'effondrement de la demande chez eux aura évidemment un impact pour nous

- Beaucoup de nos entreprises sont intégrées à leurs chaînes de valeur industrielle - elles aussi devront débrayer si telle pièce n'a pas été produite en Rhénanie ou dans le Milanais, parce que le producteur n'a pas l'énergie pour, voire parce qu'il a mis la clé sous la porte

- Les prix de l'énergie au niveau européen ont cours aussi chez nous. Nos entreprises industrielles aussi risquent débrayage forcé voire faillite si les prix de leurs entrants notamment énergétiques restent au niveau actuel déjà semi-démentiel (il est vrai que nous en avons moins que l'Allemagne, et aussi que l'Italie, mais bon...)

Si l'Allemagne et l'Italie connaissent une récession à - X %, et que nous connaissons "seulement" une récession à - X/2 %, deux fois moindre, il est vrai que ce sera "moins catastrophique" chez nous. Mais bon... ça restera bien mauvais :unsure:

Et je ne parle pas de l'hiver 2023-24, qui pourrait être largement pire. Les réserves de gaz sont presque pleines aujourd'hui, parce qu'on a pu faire des réserves avant que Moscou ne commence son offensive économique contre nous. L'année prochaine... il sera beaucoup plus délicat de faire des réserves. Et les fournisseurs alternatifs ne pourront vraiment prendre la place de la Russie (déshabillant leurs autres clients parce que nous aurons gagné aux enchères sur le prix du gaz) que lorsque les infrastructures de transport de GNL auront été largement agrandies, ce qui prendra plusieurs années (si les projets lancés ne connaissent pas de retard)

 

Dans les années qui viennent

- Il faut s'attendre à ce que la situation économique de la Russie se dégrade progressivement, car le manque de pièces détachées se fera de plus en plus cruellement sentir, même si l'augmentation du cours de pétrole et gaz compense sur le plan strictement monétaire la baisse des volumes exportés - et remplacer tout cela par les équivalents chinois ou indiens prendra bien du temps

- Il faut s'attendre à ce que la situation économique européenne reste fortement dégradée, du fait du manque de gaz naturel surtout pour la production de composants industriels qui manqueront au reste de l'économie, qui pourront certes être remplacés par des importations depuis des régions du monde où l'énergie reste disponible à prix correct, mais avec pertes d'activité, d'emplois et de richesses

==>Ce sera, en un sens, une double réussite. A la fois l'offensive économique européenne contre la Russie, et l'offensive économique russe contre le reste de l'Europe, auront brillamment réussi.

 

Pendant ce temps bien sûr, à Pékin, on mange des melons - l'expression chinoise équivalente paraît-il à notre "manger du popcorn" :mellow: ... J'espère qu'ils ne sont pas racistes en Chine. Parce que sinon, s'ils expriment les situations en termes de couleur de peau, ils diront "Les Blancs sont c..."

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 5 minutes, Obelix38 a dit :

Sauf que l'économie chinoise et déjà en pleine bulle immobilière, et que si l'Europe souffre, ses exportations et donc son économie souffriront aussi . . . :huh:

C'est vrai. Ils ne mangent pas tout à fait des melons.

Cela dit, la part de l'Europe géographique dans les exportations chinoises était en 2020 de 592 milliards / 2,65 trillions = 22%, important mais pas prépondérant. Et il faut compter les avantages de pouvoir remplacer certaines des productions que les Européens ne pourront plus assurer (des concurrents se cassent la figure), du pétrole à "prix d'ami" acheté en Russie (en fait, prix de vassal)... Le total est peut-être négatif (?) mais alors pas forcément de beaucoup.

La bulle immobilière semble être un gros souci en Chine oui. Mais c'est problème quand même plus courant - et moins grave - qu'une récession d'ampleur provoquée par une guerre économique.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 49 minutes, Alexis a dit :

La bulle immobilière semble être un gros souci en Chine oui. Mais c'est problème quand même plus courant - et moins grave - qu'une récession d'ampleur provoquée par une guerre économique.

Et on rappelle que la crise de 2008 est aussi venue de l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis. Je ne doute pas un seul instant que la Chine, plus dirigiste, patiente et moins encline à rebondir immédiatement lors d'une crise, sera aussi aussi voire plus durement touchée que le reste du monde lorsque sa propre bulle éclatera.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Deres a dit :

Le gouvernement français va juste s'auto-féliciter pendant 6 mois à 1 an que la France soit moins touché que nos voisins (grâce à leurs actions magistrales bien entendu) en faisant semblant de ne pas très bien savoir que à cause de notre système économique plus rigide, nous entrons toujours en récession en retard mais en sortons aussi beaucoup plus difficilement. C'est comme cela à chaque crise.

Y a pas à dire t'en rates pas une, toi...

  • Upvote (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Deres a dit :

Le gouvernement français va juste s'auto-féliciter pendant 6 mois à 1 an que la France soit moins touché que nos voisins (grâce à leurs actions magistrales bien entendu) en faisant semblant de ne pas très bien savoir que à cause de notre système économique plus rigide, nous entrons toujours en récession en retard mais en sortons aussi beaucoup plus difficilement. C'est comme cela à chaque crise.

Non. Pour la crise covid, il me semble bien que ça a été très synchrone, de même que lors des subprimes importées des USA en 2008. Cette dernière est d'aileurs plus significative.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, Heorl a dit :

Je ne doute pas un seul instant que la Chine, plus dirigiste, patiente et moins encline à rebondir immédiatement lors d'une crise, sera aussi aussi voire plus durement touchée que le reste du monde lorsque sa propre bulle éclatera.

Est-ce que tu voudrais bien détailler/expliciter/justifier (vite fait, si possible:wub:)  pour les profanes en économie qui aimerait en comprendre la logique/les mécanismes ?

Edit: C'est HS, pardon, (en MP)
Pour ma défense, ça ferait remonter ce fameux "niveaux" sur le forum qui "ne cesse de baisser": j'imagine que je suis pas le seul pignouf ici à lire expert et spécialiste en absolument rien mais curieux et intéressé par la compréhension globale d'à prêt tout

Modifié par ChristoK4
  • Haha (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

© Zonebourse avec Reuters 2022

Explicatif - Comment le plan de l'ONU pour l'exportation d'ammoniac russe pourrait aider le marché mondial des engrais

14/09/2022 | 20:13

Une proposition des Nations Unies visant à ce que la Russie reprenne ses exportations d'ammoniac via l'Ukraine a fait naître l'espoir que la pénurie mondiale d'engrais pourrait être atténuée, et par là même soulager les pénuries alimentaires mondiales exacerbées par le conflit en Ukraine.

LE PIPELINE

Les Nations Unies ont proposé que le gaz d'ammoniac appartenant au producteur d'engrais russe Uralchem soit pompé par pipeline jusqu'à la frontière ukrainienne, où il serait acheté par le négociant en matières premières Trammo, basé aux États-Unis.

Le pipeline est conçu pour pomper jusqu'à 2,5 millions de tonnes d'ammoniac par an depuis la région russe de la Volga jusqu'au port ukrainien de la mer Noire de Pivdennyi, appelé Yuzhny en russe, près d'Odessa. Il a été fermé après que la Russie a envoyé ses troupes en Ukraine le 24 février.

Une partie de l'oléoduc traverse la région de Mykolaiv en Ukraine où il y a régulièrement des bombardements, mais il a jusqu'à présent évité tout dommage.

"Pas un seul éclat d'obus n'a pénétré dans le pipeline jusqu'à présent", a déclaré une source russe proche des pourparlers.

LE MARCHÉ DES ENGRAIS

L'ammoniac est un ingrédient clé dans la fabrication des engrais à base de nitrate, dont les agriculteurs, y compris les producteurs de blé, ont besoin lorsqu'ils sèment leurs cultures en automne et au printemps, pour obtenir de bons rendements et une bonne teneur en protéines.

Une forte hausse des prix du gaz en Europe a déclenché une pénurie mondiale d'engrais azotés. L'industrie russe des engrais estime que jusqu'à 70 % des usines européennes d'ammoniac ont suspendu ou réduit leur production.

En France, les agriculteurs accusent actuellement un retard de 20 points de pourcentage par rapport au niveau de couverture en engrais observé il y a un an, et s'inquiètent pour les cultures de 2023.

APPROVISIONNEMENTS EN PROVENANCE DE RUSSIE

Les sanctions occidentales imposées à Moscou depuis le 24 février n'ont pas directement visé les exportations d'engrais, mais les producteurs russes ont perdu l'accès aux ports de la mer Baltique qu'ils utilisaient, ainsi que le pipeline, pour expédier leur ammoniac.

Uralchem envisage de construire un terminal d'exportation d'ammoniac dans le port russe de Taman, sur la mer Noire, mais cela prendrait plus d'un an.

La Russie exportait autrefois 4,4 millions de tonnes d'ammoniac par an, soit 20 % du commerce maritime mondial. Quelque 2,5 millions de tonnes passaient par le pipeline et 1,9 million par les ports de la Baltique.

L'ammoniac russe était principalement destiné aux producteurs d'engrais du Maroc, de la Turquie, de l'Asie du Sud-Est et de l'Afrique, dont les Nations Unies souhaitent rétablir la production pour contribuer à atténuer la crise alimentaire mondiale.

QUOI DE NEUF ?

L'ammoniac fait partie d'un accord négocié par les Nations Unies que l'Ukraine, la Russie et la Turquie ont signé en juillet pour rétablir les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens de la mer Noire que la Russie avait bloqués. Cependant, le pipeline n'a pas été mentionné publiquement jusqu'à cette semaine.

L'accord de Moscou est nécessaire pour que l'accord soit prolongé au-delà de fin novembre, ce qui lui donne un levier pour s'assurer qu'il peut exporter de l'ammoniac.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré mercredi, après un appel avec le président russe Vladimir Poutine, qu'il était "absolument essentiel" que les obstacles à l'exportation d'engrais russes soient surmontés.

"Il n'y a pas de solution à la crise alimentaire mondiale sans garantir un accès mondial complet aux produits alimentaires de l'Ukraine et aux aliments et engrais russes", a-t-il déclaré aux journalistes à Lviv le mois dernier.

Poutine s'est plaint de l'accord la semaine dernière, affirmant que les exportations d'engrais russes étaient toujours entravées. Il doit discuter de l'accord avec le président turc Tayyip Erdogan vendredi.

 

 

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 31 minutes, olivier lsb a dit :

L'amitié sans limite de la Chine et de la Russie. 

"la Chine avertit contre les ingerances au Kazakhstan avant une rencontre avec Poutine" 

https://eurasianet.org/china-warns-against-meddling-in-kazakhstan-ahead-of-putin-meeting

"L'Ukraine c'est en Europe. On s'en... on te laisse décider. Le Kazakhstan c'est un voisin et ils ont des matières premières eux aussi, alors pas touche !"

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les prix du gaz font grimper l'excédent commercial de la Norvège en août à un niveau record

15/09/2022 | 08:18

L'excédent commercial de la Norvège a atteint un record de 197,7 milliards de couronnes norvégiennes (19,54 milliards de dollars) en août, stimulé par la flambée des prix de ses exportations de gaz vers l'Europe, selon les données de l'agence nationale des statistiques jeudi.

Avec une production quotidienne d'environ 4 millions de barils d'équivalent pétrole, répartis presque à parts égales entre le pétrole et le gaz, la Norvège a été gagnante de la flambée des prix mondiaux de l'énergie.

Les exportations du pays ont totalisé 287,8 milliards de couronnes le mois dernier, dont 61 % provenaient du gaz naturel, selon les données.

(1 $ = 10,1162 couronnes norvégiennes)

 

© Zonebourse avec Reuters 2022

France-Risque accru de coupures d'électricité, appel à la sobriété

14/09/2022 | 12:23

(Actualisé avec audition du PDG d'EDF, précisions, citations)

PARIS, 14 septembre (Reuters) - La France risque de devoir réduire sa consommation d'électricité au cours de l'hiver prochain afin d'éviter des coupures ciblées dans un contexte de tensions accrues sur sa sécurité d'approvisionnement, a déclaré mercredi RTE, le gestionnaire du réseau de lignes à haute tension.

RTE précise dans son étude prévisionnelle que le risque de coupure, qui ne surviendrait que dans des situations extrêmes, pourrait être évité en baissant la consommation nationale de 1 à 5% dans la majorité des cas et jusqu'à 15% en cas de vagues de froid importantes.

Comme le reste de l'Europe, la France est confrontée à une crise énergétique inédite alimentée par la baisse des livraisons de gaz russe, sur fond de guerre en Ukraine, ainsi qu'à des opérations de maintenance et des problèmes de corrosion qui pénalisent fortement la production du parc de centrales nucléaires d'EDF.

Devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a toutefois dit espérer pour cet hiver une production d'électricité nucléaire disponible à peu près du même niveau que l'hiver 2021-2022, alors que 29 réacteurs sur 56 sont actuellement à l'arrêt.

Jean-Bernard Lévy a déclaré que les travaux sur le parc nucléaire liés aux problèmes de corrosion avançaient bien.

"La mobilisation des hommes et des femmes d'EDF et de tous les acteurs de la filière (...) pour aller au plus vite est totale", a-t-il dit.

VIGILANCE DÈS L'AUTOMNE

Alors que la tension sur l'équilibre entre offre et demande d'électricité se concentre habituellement autour du mois de janvier, RTE a fait savoir mercredi que la "période de vigilance" commencerait dès l'automne et qu'elle s'étendrait à l'ensemble de l'hiver, avec des risques plus particulièrement élevés entre novembre et janvier mais également des situations potentiellement problématiques en octobre et en février et mars.

A travers son dispositif EcoWatt, qui permet d'alerter les particuliers, les entreprises et les collectivités afin qu'elles diminuent leurs consommations, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité n'envisage toutefois que quelques signaux "rouge" - signifiant que le système est très tendu - au cours des six prochains mois.

Le nombre de signaux Ecowatt rouge envisagés serait "strictement inférieur à 5", dans le scénario central, favorisé par RTE, et tournerait autour de dix dans le cas d'une pénurie gazière en Europe qui affecterait les centrale à gaz et donc limiterait les échanges d'électricité entre pays.

Si l'hiver était très froid, le nombre de signaux Ecowatt rouge envisagés serait d'une dizaine sur la période dans l'hypothèse de fonctionnement normal des centrales à gaz, et d'une trentaine en cas de pénurie de gaz. Cette situation serait toutefois très "improbable" selon le gestionnaire de réseau.

RTE souligne également que la très grande majorité des "situations à risque" se situeraient le matin entre 8h00 et 13h00 et le soir entre 18h00 et 20h00 - sans que des journées entières ou des week-ends soient concernés - et exclut le risque de "black-out", c'est-à-dire de perte de contrôle totale du système électrique.

BAISSER LE CHAUFFAGE D'UN DEGRÉ

"Nous pouvons écarter une large partie des risques si nous sommes très volontaristes sur la sobriété, ainsi que sur la mobilisation autour du signal EcoWatt rouge lors des pics de consommation, de telle sorte que nous pourrions traverser un hiver, même froid, sans difficulté", estime Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE.

Baisser le chauffage d'un degré chez les particuliers et dans le tertiaire, décaler les heures de mise en chauffe, réduire l'éclairage à la maison et au travail et modérer l'utilisation des appareils de cuisson permettrait de réduire la consommation d'électricité de 9GW le matin et le soir.

L'entreprise rappelle qu'une grande partie de la sécurité d'approvisionnement en électricité de la France dépendra des dates de redémarrage des réacteurs d'EDF, alors que certains analystes doutent de la capacité du groupe à respecter les calendriers annoncés.

Cédric Lewandowski, directeur du parc nucléaire et thermique d'EDF, a précisé mercredi que cinq redémarrages de réacteurs nucléaires étaient prévus en septembre, cinq en octobre, sept en novembre, trois en décembre, trois en janvier et deux en février.

A quelques heures d'une conférence de presse de la Première ministre Elisabeth Borne sur les prix de l'énergie et l'évolution du bouclier tarifaire en France, RTE juge les prix à terme de l'électricité "très supérieurs à ce que révèlent les fondamentaux techniques" et estime que le niveau de risque prévu dans son analyse prévisionnelle "ne permet pas de justifier des niveaux aussi anormalement élevés", même en se plaçant dans un scénario particulièrement "dégradé". (Rédigé par Benjamin Mallet, Nicolas Delame et Caroline Pailliez, édité par Jean-Stéphane Brosse)

 

© Reuters 2022

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 5 minutes, herciv a dit :

BAISSER LE CHAUFFAGE D'UN DEGRÉ

(...) Baisser le chauffage d'un degré chez les particuliers et dans le tertiaire, décaler les heures de mise en chauffe, réduire l'éclairage à la maison et au travail et modérer l'utilisation des appareils de cuisson permettrait de réduire la consommation d'électricité de 9GW le matin et le soir.

Est-ce la douche froide :huh: ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 31 minutes, Alexis a dit :

Est-ce la douche froide :huh: ?

Certains ici me ri au nez quand je dis que des coupures d'électricité sont à anticiper cette hivers et que les administrations ont :

- à désigner ceux qui seront préservé

- prévenir les autres

EDF et ses sous traitants travaillent comme des fous pour remettre d'équerre le parc nucléaire et les derniers chiffres sont encourageant mais il ne faut pas oublier que nous sommes interconnecté avec toute l'Europe.

 

Autre sujet lié : le Portugal, l'Espagne et l'Allemagne revienne sur le projet de gazoduc vers l'Allemagne. Je me demande comment on peut sortir de ce sujet une variable de négociation pour d'autres sujets sachant que nous sommes en train de nous faire ringardiser par l"Allemagne. 

___________________________________________________________________________________________________________________________________

Plafonnement de l'électricité : pas pour les payeurs. C'est juste une TVA qui ne dit pas son nom et qui se déclenche au delà de 180 euros/mwh applicable à ceux qui achète leur électricité sur le marché de gros.

Crise énergétique: les propositions de l'UE pour réduire les factures

14/09/2022 | 12:19

Bruxelles (awp/afp) - La Commission européenne a détaillé mercredi ses propositions pour enrayer la flambée des prix du gaz et de l'électricité, notamment en restreignant les "superprofits" des groupes énergétiques et en réduisant la consommation de l'UE aux heures de pointe.

Les ministres européens de l'Energie de l'UE se prononceront sur ces propositions lors d'une réunion extraordinaire le 30 septembre à Bruxelles.

Plafonner les revenus

Sur le marché européen de l'électricité, le prix de revient de la dernière source d'électricité mobilisée pour répondre à la demande -souvent une centrale au gaz- détermine le prix s'imposant à tous les opérateurs: le prix de gros de l'électricité a donc flambé de concert avec l'envolée des cours du gaz, à la suite de la guerre en Ukraine.

La Commission propose de plafonner les revenus des producteurs d'électricité à partir du nucléaire et des renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique), qui engrangent des bénéfices "exceptionnels" en vendant leur production à un prix très au-delà de leurs coûts de production.

Selon un projet de texte consulté par l'AFP, la Commission propose de fixer ce plafond à 180 euros/mégawhattheure. La différence entre ce niveau de revenus et le prix de gros du marché serait récupérée par les Etats pour être redistribuée aux ménages et entreprises. Charbon et méthane sont exclus du mécanisme.

Ce plafonnement permettrait de lever "plus de 140 milliards d'euros", a assuré mercredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. Au-delà de la crise énergétique actuelle, elle promet une réforme structurelle "en profondeur" du marché de l'électricité.

La manne pourrait varier beaucoup selon les pays, aux mix énergétiques extrêmement variés. En France, les bénéfices du nucléaire, via les dividendes d'EDF, et des énergies renouvelables, via les contrats de vente à prix fixe conclus par les opérateurs, reviennent déjà largement à l'Etat.

"Contribution" des groupes pétroliers et gaziers

Bruxelles veut réclamer "une contribution temporaire de solidarité" aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole, qui réalisent des bénéfices massifs grâce à la flambée des cours. "Ces grandes entreprises doivent donc payer une juste part, verser une contribution de crise", a expliqué Mme von der Leyen.

Selon le projet consulté par l'AFP, celle-ci serait fixée à 33% des superprofits (bénéfices supérieurs de plus de 20% à la moyenne des années 2019-2021). En revanche, Bruxelles prend soin de ne pas parler de "taxe", car toute disposition fiscale requiert l'unanimité des Vingt-Sept, une procédure plus compliquée et risquée qu'une adoption à la majorité qualifiée.

Réduire la demande aux heures de pics

Selon son projet, la Commission veut fixer aux Etats un objectif contraignant pour réduire leur consommation d'électricité "d'au moins 5%" pendant un nombre déterminé d'heures de pointe pendant lesquelles l'électricité est la plus chère. Selon Bruxelles, cela permettrait de réduire de 3,8% la consommation de gaz pour produire de l'électricité.

L'exécutif européen appelle aussi les Vingt-Sept à réduire leur consommation mensuelle de 10%, un objectif indicatif.

Chaque pays choisirait la façon d'y arriver, par exemple via "des systèmes d'enchères" adjugeant aux industriels des compensations financières en échange d'une réduction de consommation.

Soutenir les fournisseurs en manque de liquidités

Bruxelles veut soutenir les fournisseurs d'énergie connaissant de graves manques de liquidités face à la volatilité des prix, en assouplissant le cadre réglementaire et en instituant des mécanismes anti-spéculation pour limiter les fluctuations des marchés.

"Nous modifierons l'encadrement temporaire des mesures d'aide d'État en octobre, afin de permettre la fourniture de garanties publiques", a annoncé Mme von der Leyen mercredi.

Plafonner le prix du gaz?

Dans ses premières pistes, la Commission envisageait initialement de plafonner le prix payé à la Russie pour ses livraisons de gaz à l'UE, afin de réduire encore les revenus du Kremlin -une idée à laquelle s'opposent farouchement des Etats de l'Est, encore très dépendants des hydrocarbures russes.

En revanche, les ministres des Vingt-Sept ont demandé vendredi à Bruxelles d'étudier les possibilités de plafonner le prix de toutes les importations de gaz de l'UE, quelle qu'en soit la provenance -y compris le gaz naturel liquéfié (GNL), que l'Europe paye à un prix beaucoup plus élevé qu'en Asie.

Mais l'UE doit rester un marché suffisamment attractif pour les fournisseurs de GNL, qui peuvent facilement trouver d'autres clients ailleurs, a averti la Commission, prudente sur ce sujet qui divise fortement les Etats membres.

afp/ck

 

© AWP 2022

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  

il y a 11 minutes, herciv a dit :

Baisser le chauffage d'un degré chez les particuliers et dans le tertiaire, décaler les heures de mise en chauffe, réduire l'éclairage à la maison et au travail et modérer l'utilisation des appareils de cuisson permettrait de réduire la consommation d'électricité de 9GW le matin et le soir.

Hmmm... Faudrait que je retrouve, mais j'avais vu une étude sur le confort thermique au travail qui montrait que dans le tertiaire (de bureaux, pas de commerce), la température moyenne de consigne des chauffages était de 24° et qu'à 22° ou moins, on voyait fleurir les radiateurs d'appoint dans les bureaux. La faute au côté "statique" du travail de bureau qui ne permet pas une activité musculaire modérée qui entretient la chaleur, ni de se pelotonner sous une couverture comme sur le canapé le soir à la maison.

Cette étude s'inquiétait de l'impact du télétravail sur les consignes de chauffage chez les particuliers, et du risque de dérapage en journée face au 19° préconisé depuis les précédents chocs pétroliers.

Si l'idée est séduisante au premier abord, je reste perplexe sur son applicabilité. Pourquoi viser des dépenses d'énergie "utiles" alors qu'il y a des gisements de gaspillage à mobiliser en premier lieu (extinction des bureaux inutilisés ou détection de présence, extinction des enseignes lumineuses des magasins fermés, de leurs vitrines, des surfaces de vente, des publicités lumineuses après 22h, ...

J'arrête là ce HS (j'ai voulu voir si ça avait plus sa place en "économie", mais je n'ai pas vu de sujet parfaitement adapté à cette remarque)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 16 minutes, FATac a dit :

Si l'idée est séduisante au premier abord, je reste perplexe sur son applicabilité. Pourquoi viser des dépenses d'énergie "utiles" alors qu'il y a des gisements de gaspillage à mobiliser en premier lieu (extinction des bureaux inutilisés ou détection de présence, extinction des enseignes lumineuses des magasins fermés, de leurs vitrines, des surfaces de vente, des publicités lumineuses après 22h, ...

Le problème doit être analyser par rapport à la source primaire d'électricité. 

Ta question vaut pour Allemagne parce qu'ils vont devoir économiser leur stock et dans tous les pays qui n'ont pas de nucléaire. 

Elle se pose moins pour nous en dehors des consommations de pointe (7H/9H et 18h/20h). Ton gisement ne sert pas à grand chose en France, beaucoup plus en Allemagne.

Remarque corollaire :

Si effectivement le parc Français peut être prêt pour cet hiver les sous vont arriver en masse payés par nos voisins et avec le mécanisme de plafonnement mis en place par la commissions, ces sous iront directement à Bercy.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 33 minutes, Boule75 a dit :

La douche 15% plus courte suffira.

Moi, j'ai opté pour des mesures radicales : pas de repassage entre 18:00 et 20:00. Pas de repassage du tout, d'ailleurs... :tongue:

Je crois que tu as raison... surtout par rapport à l'option alternative "Pas de douche du tout, d'ailleurs" :happy:

Cela dit, ma remarque initiale était une plaisanterie. Je ne crois pas qu'on en soit rendus là.

Je ne commencerai à m'inquiéter que lorsque paraîtront les premières publicités gouvernementales "Les bienfaits de la douche froide en hiver" :tongue:

 

il y a 20 minutes, FATac a dit :

  Hmmm... Faudrait que je retrouve, mais j'avais vu une étude sur le confort thermique au travail qui montrait que dans le tertiaire (de bureaux, pas de commerce), la température moyenne de consigne des chauffages était de 24° et qu'à 22° ou moins, on voyait fleurir les radiateurs d'appoint dans les bureaux. La faute au côté "statique" du travail de bureau qui ne permet pas une activité musculaire modérée qui entretient la chaleur, ni de se pelotonner sous une couverture comme sur le canapé le soir à la maison.

Voici un aperçu des futurs open spaces :happy:

Révélation

depositphotos_389821232-stock-photo-sick

 

l-homme-est-de-travailler-de-nuit-allong

 

  • Haha (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 27 minutes, Alexis a dit :

Je crois que tu as raison... surtout par rapport à l'option alternative "Pas de douche du tout, d'ailleurs" :happy:

Cela dit, ma remarque initiale était une plaisanterie. Je ne crois pas qu'on en soit rendus là.

Je ne commencerai à m'inquiéter que lorsque paraîtront les premières publicités gouvernementales "Les bienfaits de la douche froide en hiver" :tongue:

 

Voici un aperçu des futurs open spaces :happy:

  Révéler le contenu masqué

depositphotos_389821232-stock-photo-sick

 

l-homme-est-de-travailler-de-nuit-allong

 

L'hiver va être rude :

spacer.png

https://www.clicbienetre.com/minceur/recettes/cafe-rhum-cannelle

  • J'aime (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 15 heures, Deres a dit :

Le gouvernement français va juste s'auto-féliciter pendant 6 mois à 1 an que la France soit moins touché que nos voisins (grâce à leurs actions magistrales bien entendu) en faisant semblant de ne pas très bien savoir que à cause de notre système économique plus rigide, nous entrons toujours en récession en retard mais en sortons aussi beaucoup plus difficilement. C'est comme cela à chaque crise.

C'est surtout que :

1- La France est plus solide énergétiquement.

2-Les performances de son économie sont moins corrélé à celle de l'économie mondiale. C'est le revers des succès à l'export de l'économie allemande : elles suivent les pulsations de l'économie mondiale, et aujourd'hui et pour quelques temps encore, cette dernière est sur une pente descendante.

 

Sinon, je conseil les douches froides au petit matin ! Allez y molo au début quand même.

 

 

Modifié par Shorr kan
  • Upvote (+1) 3
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Skw changed the title to Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
  • pascal locked this sujet
  • pascal unlocked this sujet

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 968
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Stevendes
    Membre le plus récent
    Stevendes
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...