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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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Gustave, c'est bien ce que je dis : comme ils ne peuvent pas utiliser les fonds gelés pour les reverser aux russes, ils mettent comme condition de restitution le paiement de réparation, la valeur de ces réparations pouvant être égale ou dépassé ce qui est gelé.

Dans l'absolu, ces fonds peuvent être gelés pour une durée indéfinie

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Il y a 2 heures, Connorfra a dit :

 

 

Ça c'est fait la Russie sera toujours sous sanctions une fois la guerre terminé même si elle paie une compensation a l'Ukraine et je pense que la plupart des occidentaux suivrons le même genre de discours.

Donc pour les russes de bases c'est soit ils gagnent et seront miséreux, sont ils perdent et ils seront miséreux... 

Je ne pense pas que ce soit le bon message.

Il aurait été de bon ton de faire passer le message que si il y a changement de régime vers quelque chose de plus démocratique une levée des sanctions progressive aurait permis de donner aux russes du peuple un espoir de retour à la prospérité une fois le pain noir passé si ils ce bougent le fion pour virer leurs dirigeants.

La connaissant la mentalité russes ils sont partient pour végéter avec leur système branlant.

Tu es sûr de ne pas avoir fait une erreur de traduction ? "UK will not return the frozen assets of the Russian Federation until Moscow pays Ukraine compensation" cela veut dire que le Royaume-Uni ne rendra pas les actifs gelés de la Fédération de Russie jusqu'à ce que Moscou paie une compensation".

"Jusqu'à" ne veut pas dire "même si".

 

Modifié par Wallaby
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il y a 27 minutes, pascal a dit :

Non bien plus ... car aujourd'hui plusieurs éléments rentre en ligne de compte ... le nombre de gens ayant accès à l'information ou à la désinformation, la notion d'immédiateté et de confort liée à l'abondance de l'information. "C'est vrai je viens de le lire" - un obscur chef de service marseillais longtemps inconnu en dehors de son Landernau professionnel a eu son heure de gloire comme ça en 2019/2021. 

Combien de personnes ont vu le film de Stone et combien de gens ont un smartphone ? ...  et ce n'est qu'un exemple. Quand je lis ici que les uns sont plus ceci ou moins cela que les autres parce que leur communication est de la propagande et que celle des autres ne l'est pas, je trouve ces commentaires d'une naïveté sans nom.

Les "réseaux sociaux" sont une formidable caisse de résonnance et s'étonner que les uns et les autres en abusent pour servir leurs desseins sur la base de critères moraux est du plus grand comique.

100% des gens se sont toujours "informés", si on peut appeler cela comme ça. S'informer est un processus que tout humain fait à un certain degré, et je crois que c'est un processus irrationnel et que l'humain ne peut exercer une réflexion logique sur ce processus qu'à une fraction de ce qu'il perçoit.

La surabondance d'information change l'environnement dans lequel ce processus ce fait, mais mon point est que je pense (j'avoue ne pas être un expert en sciences cognitives) que le problème basique est qu'aucune génération n'apprendra à peser chaque information.

 

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Il y a 6 heures, Connorfra a dit :

 

 

Ça c'est fait la Russie sera toujours sous sanctions une fois la guerre terminé même si elle paie une compensation a l'Ukraine et je pense que la plupart des occidentaux suivrons le même genre de discours.

Donc pour les russes de base, c'est soit ils gagnent et seront miséreux, sont ils perdent et ils seront miséreux... 

Je ne pense pas que ce soit le bon message.

Il aurait été de bon ton de faire passer le message, que si il y a changement de régime vers quelque chose de plus démocratique, une levée des sanctions progressive aurait permis de donner aux russes du peuple un espoir de retour à la prospérité une fois le pain noir passé si ils ce bougent le fion pour virer leurs dirigeants.

La connaissant la mentalité russes ils sont partant pour végéter avec leur système branlant.

De bon ton de faire passer un message en Russie, au peuple Russe, au nez et à la barbe des autorités, de la propagande, du FSB et compagnie ? Soyons sérieux. On ne discute pas avec le peuple Russe, non parce qu'on ne le veut pas dans l'absolu, mais parce qu'il est inatteignable, comme quasiment à chaque fois en dictature. 

On commence par ou et par proposer quoi, à celui qui a 40 ans de Ria Novosti au compteur ? Le cas est irrécupérable, c'est même pas dit qu'un régime politique différent en Russie réussisse à désendoctriner certains pans de la population, les plus radicaux.  

Il y a 4 heures, jean-françois a dit :

Gustave, c'est bien ce que je dis : comme ils ne peuvent pas utiliser les fonds gelés pour les reverser aux russes, ils mettent comme condition de restitution le paiement de réparation, la valeur de ces réparations pouvant être égale ou dépassé ce qui est gelé.

Dans l'absolu, ces fonds peuvent être gelés pour une durée indéfinie

Et donc ça revient au même: la non restitution des fonds saisis, mais tout cela, ça apparaissait clair dès les premiers crimes de guerre.... 1 mois à peine après le début de la guerre. 

 

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La Russie ne gagnera pas la guerre en Ukraine par la seule voie militaire, selon le chef d’état-major américain
 

Citation

 

« Cette guerre ne sera pas remportée militairement par la Russie », a déclaré le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, à la presse à l’issue d’une réunion virtuelle du Groupe de contact sur la défense de l’Ukraine, qui rassemble une cinquantaine de pays apportant un soutien militaire à l’Ukraine. Les objectifs initiaux de la Russie, dont le renversement du gouvernement ukrainien, « ne sont pas réalisables par des moyens militaires, ça ne marchera pas », a-t-il ajouté.

D’un autre côté, il y a actuellement des centaines de milliers de soldats russes en Ukraine, ce qui rend l’objectif ukrainien de reconquérir tout son territoire improbable « à court terme », a-t-il poursuivi. « Cela signifie que les combats vont se poursuivre, que ça va être sanglant, ça va être dur. Et, à un moment, les deux parties vont soit négocier un accord, soit parvenir à une conclusion militaire. »

 

https://www.lemonde.fr/international/live/2023/05/25/guerre-en-ukraine-en-direct-le-point-sur-la-situation-en-fin-de-journee_6174740_3210.html

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Le point de vue de Kissinger lors de ses 100 ans il prône un cessez-le-feu.

Citation

Dans un signe que sa vision du monde n'a guère changé, il estimait mardi devant ses convives que les Etats-Unis se devaient de défendre leurs "intérêts vitaux".

"Il nous faut être toujours plus fort afin de résister à toute pression", a-t-il dit.

Ou encore sur la guerre en Ukraine lorsqu'il prône un cessez-le-feu. "Nous sommes arrivés à un point où nous avons rempli notre objectif stratégique. La tentative militaire de la Russie d'absorber l'Ukraine a échoué".

A 100 ans, Henry Kissinger toujours aussi controversé https://www.lepoint.fr/tiny/1-2521739 #International via @LePoint

 

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Il y a 19 heures, Ciders a dit :

Ce n'est pas objecter que d'exposer un fait unanimement reconnu par les organismes internationaux compétents. Quant aux révolutions, on pourrait se demander combien il y en aurait eu si le pays voisin n'était pas venu y semer le trouble.

Par contre, il faudrait faire attention. Si être un pays failli signifie perdre des habitants et avoir un degré significatif de corruption, et faciliterait les opérations militaires spéciales... il va falloir prévenir les Hongrois. Les Roumains. Les Bulgares. Les Syriens. Les Libanais. Les... enfin beaucoup de monde quoi.

Je n'ai jamais réfuter le fait que la Russie soit un pays corrompu encore plus que l'Ukraine. Et qu'elle y est causé quelques troubles n'ont plus. Ce que je dénonçait par mon propos, c'était le manque de solidité de ses institutions et la corruption endémique qui y régnait. C'est tout.

Quant aux états faillis,imaginez une seconde l'action d'une puissance tiers décidé à les déstabiliser de manière indirecte et ce qui en résulterait? 

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il y a une heure, Espadon a dit :

Je n'ai jamais réfuter le fait que la Russie soit un pays corrompu encore plus que l'Ukraine. Et qu'elle y est causé quelques troubles n'ont plus. Ce que je dénonçait par mon propos, c'était le manque de solidité de ses institutions et la corruption endémique qui y régnait. C'est tout.

Quant aux états faillis,imaginez une seconde l'action d'une puissance tiers décidé à les déstabiliser de manière indirecte et ce qui en résulterait? 

"Quelques troubles". A deux doigts de revendiquer la légitimité du référendum de 2014 ?

Pour la seconde phrase, la Russie de 1917 à 1921.

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Le 21/05/2023 à 12:34, Ciders a dit :

Je ne saisis pas vraiment le raisonnement.

Surtout quand on sait que Truman n'a pas vraiment eu son mot à dire sur le bombardement d'Hiroshima, qu'il ignorait jusqu'à sa prise de pouvoir l'existence du programme Manhattan et qu'on l'avait volontairement placé en dehors de toute prise de décision ou de la planification stratégique jusqu'à la mort de Roosevelt. Là où il semble peu probable que Poutine soit la marionnette de quelqu'un d'autre.

Quant à la santé de Poutine, on en a déjà parlé. Qu'il soit paranoïaque est tout à fait plausible. Malade (cancer ou autre), peut-être. Vieillissant et désireux de laisser sa marque sur l'Histoire, sans aucun doute. Fou... non.

Je sais pas ce que tu appelles fou mais si c'est synonyme de "maladie mentale grave entravant le rapport à la réalité" être paranoïaque c'est être fou. 

PS : je ne pense pas que Poutine soit fou. Et comme dis la blague "ce n'est pas parce qu'on est paranoïaque qu'on a pas d'ennemi" ou comme dit un ami "ce n'est pas parce qu'on n'est pas complotiste qu'il n'y a pas de complot".

Modifié par nemo
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il y a 1 minute, nemo a dit :

Je sais pas ce que tu appelles fou mais si c'est synonyme de "maladie mentale grave entravant le rapport à la réalité" être paranoïaque c'est être fou. 

Fou dans le sens "raisonnement facile utilisé généralement dans les médias, par les experts de plateaux et durant les réunions de famille un peu trop arrosées (exemple : "mettre trois volumes d'eau avec un seul volume de pastis ? Mais il est fou celui-là !")".

De là à dire qu'il soit véritablement paranoïaque au sens médical du terme, j'ai un gros doute. Tant qu'il ne commence pas à faire pendre ses conseillers en public, on a de la marge. Notez qu'on peut très bien pendre ses conseillers en public sans être paranoïaque non plus, cf. Saddam.

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Pour ceux qui comprennent l'italien. Je suis tombé par hasard sur l'émission Falò de la Télévision Suisse Italienne qui a fait un reportage (à partir de la 53') sur l'émigration russe en Argentine. Destination de choix pour sa tradition d'accueil d'émigrés venant d'Europe et qui pratique le droit du sol. Ainsi, les enfants de parents russes qui naissent en Argentine, peuvent obtenir la nationalité argentine.

https://www.rsi.ch/la1/programmi/informazione/falo/

 

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Il y a 22 heures, BPCs a dit :

La Russie ne gagnera pas la guerre en Ukraine par la seule voie militaire, selon le chef d’état-major américain

Quand tu soutiens X, qui fait face à Y, tu as plusieurs manière d'exprimer ton soutiens.

Du plus fort au plus faible, celà serait:

- X va écraser Y sans concessions,

- X va gagner

- Y va perdre

- Y ne va pas gagner sur le seul militaire

- X et Y sont neutralisés

- Y va gagner ( non ça tu le dis pas )

 

Les derniers propos US, je trouvent qu'ils sentent l'eau tiède. Et quelque part, c'est une direction vers une armistice floue, aux contours géographiques flous, un statu quo mou. On ne parle plus de reconquête forte ou de restitution forte ( Crimée, Donbass, etc...) comme condition "minimum".

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il y a 22 minutes, ksimodo a dit :

Les derniers propos US, je trouvent qu'ils sentent l'eau tiède. Et quelque part, c'est une direction vers une armistice floue, aux contours géographiques flous, un statu quo mou. On ne parle plus de reconquête forte ou de restitution forte ( Crimée, Donbass, etc...) comme condition "minimum".

C'est exactement le même ressenti que j'ai eu en lisant le détail des propos du CEMA US.

L'intitulé du titre était plus X colle une pilée à Y, mais en fait c'est plutôt du "oui mais" Y a beaucoup d'hommes en Ukraine donc ce ne sera pas conclusif.

Ce qui me frappe, c'est que c'est grosso modo ce que proposent les chinois (cf plus haut dans le fil) ou encore ce qu'appelle Kissinger (car objectif stratégique des USA atteint).

Le seul bémol du CEMA US c'est qu'il suggère de faire le point après l'offensive... mais qu'il ressent comme difficile.

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Le prix spot du gaz continue d'atteindre des paliers historiquement bas en Europe. Les stratégies de reconstitution des réserves vont pouvoir se déployer sereinement et à un prix moyen stocké très bas, de sorte que les hausses observées à la facturation ne seront peut être propre qu'à 2022. 

J'ai confiance dans les responsables politiques pour surveiller (par pur intérêt électoral, on s'entend bien) cet enjeu economico-politique sensible de très près. 

 

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Ici, un super papier très fouillé (trop pour un seul journaliste ?) du Monde, sur les oligarques Ukrainiens ayant trouvé refuge en France. Et une conclusion quelque peu inquiétante, en forme d'interrogation sur la volonté réelle du pouvoir à Kiev de traquer, poursuivre ou rapatrier ces personnages. A leur décharge, ils ne sont pas en Ukraine, et la France semble refuser la coopération judiciaire pour des motifs fumeux. Beaucoup de questions soulevées.

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/05/27/sur-la-cote-d-azur-l-echappee-belle-des-oligarques-ukrainiens_6175071_4500055.html

Citation

Sur la Côte d’Azur, l’échappée belle des oligarques ukrainiens

Depuis l’invasion de leur pays, des dizaines de familles fortunées ont afflué dans les villas du sud de la France. Des départs illégaux qui permettent aux hommes en âge de combattre de fuir la mobilisation. Ironiquement surnommés le « bataillon Monaco », ces derniers sont dans le viseur du pouvoir.

Par Lucas Minisini

A Saint-Jean-Cap-Ferrat, le silence est quasi total. Seuls de légers bruits de travaux viennent perturber le décor de la presqu’île ­azuréenne, à une dizaine de kilomètres de Nice. On y trouve certains des joyaux les plus populaires de la Côte d’Azur, comme la villa Ephrussi de Rothschild et ses foisonnants jardins ou la villa Santo Sospir, aux murs peints par Jean Cocteau. Dans cette commune de 1 500 habitants, longtemps appréciée des Russes fortunés, ­d’imposants portails camouflent de pres­tigieuses bâtisses.

Sur les chemins sinueux et ombragés passe de temps à autre une voiture de luxe. Plusieurs d’entre elles affichent une plaque ­d’immatriculation ukrainienne, où les lettres « UA » soulignent un drapeau jaune et bleu. Depuis le début de l’invasion russe, elles sont si nombreuses que le quotidien Ukrainska Pravda a comparé Saint-Jean-Cap-Ferrat à Kontcha-Zaspa, le quartier de l’élite ukrainienne du sud de Kiev, au milieu d’une forêt. Même décor luxuriant, même discrétion.

Avenue de Verdun, devant une berline Mercedes blanche ukrainienne, un portail s’ouvre timidement sur une vaste piscine et une maison cubique, avec murs blancs et baies vitrées. Chaussons « welcome home » et cheveux retenus par un serre-tête, Alena – c’est ainsi qu’elle se présente – raconte dans un anglais approximatif comment elle est arrivée ici quelques semaines après le début de la guerre, avec sa famille. Sa fille s’accroche à sa jambe. La jeune femme dit avoir été « invitée par des amis » et explique partager son temps entre cette villa et les boutiques de Beaulieu-sur-Mer, à la sortie de la presqu’île. Sur ses activités en Ukraine, son quotidien, sa famille, elle refuse d’en dire plus. Elle referme le portail, l’échange a duré moins de dix minutes.

A quelques centaines de mètres, un agent de sécurité stationne le long d’un mur surmonté de caméras de surveillance. Selon la presse ­ukrainienne, la maison appartient à l’ancien député Viktor Pintchouk, un homme d’affaires connu pour ses liens avec de nombreuses personnalités politiques occidentales, de Tony Blair à Bill Clinton en passant par Dominique Strauss-Kahn. Propriétaire de plusieurs chaînes de ­télévision, il a fondé le think tank Yalta European Strategy, organisateur d’une grande conférence annuelle sur l’économie. Non mobilisable du fait de son âge, Viktor Pintchouk, 62 ans, est néanmoins ­critiqué pour avoir quitté son pays dès le début de l’invasion. Face à nos questions, son garde du corps esquisse un bref sourire : « Ici, rien ne rentre et rien ne sort. »

Plus de quatre-vingts suspects

L’élite ukrainienne de la Côte d’Azur préfère ne pas se faire remarquer. Son exil ne ressemble en rien à celui des 10 000 réfugiés qui ont obtenu une autorisation provisoire de séjour dans le département des Alpes-Maritimes depuis la fin février 2022 et le début de la guerre. Une partie de ces familles très aisées appartient à ce que l’on appelle désormais le « bataillon Monaco », surnom sarcastique imaginé par le journal Ukrainska Pravda. Il désigne les riches Ukrainiens, âgés de 18 à 60 ans, soit la tranche d’âge légale pour combattre, qui ont fui leur pays avec leurs proches pour vivre dans le sud de la France, entre Nice et la principauté de Monaco. Une plus petite partie d’entre eux a préféré les Emirats arabes unis, Bahreïn, l’Autriche ou ­l’Italie.

En août 2022, une enquête a été ouverte par le SBU, le service de renseignement ukrainien : elle se concentre sur le départ illégal des hommes concernés par la mobilisation générale et sur des infractions, principalement financières, commises avant ou pendant le conflit avec la Russie. Ces investigations font écho à une loi « anti-oligarques » de septembre 2021, contre l’influence politique des grandes fortunes du fait de leur mainmise sur les médias du pays et la corruption. « Ces hommes d’affaires pensaient avoir trouvé un endroit paisible sur la Côte d’Azur, que certains connaissaient déjà bien pour y avoir passé des vacances, déclare Yaroslav Yurchyshyn, député du parti libéral et proeuropéen Golos (« voix ») et ancien directeur de l’ONG Transparency International en Ukraine. Mais c’est raté. »

Aujourd’hui, les autorités visent au moins 84 individus suspectés d’appartenir au bataillon Monaco, selon une liste diffusée dans la presse ukrainienne. Parmi eux, à Monaco même, les frères Ihor et Grigory Surkis, personnalités du monde du foot ukrainien et grands importateurs d’alcool et de tabac : selon le quotidien Ukrainska Pravda, ils loueraient à l’année depuis le début de la guerre une suite dans le Monte-Carlo Bay Hotel, pour 2 millions d’euros environ. Du côté de Saint-Jean-Cap-Ferrat, plusieurs riches Ukrainiens sont ­affiliés à la Russie, comme les députés Igor Abramovitch, Yulia Lyovochkina ou Vadym Stolar, tous membres de la plate-forme d’opposition Pour la vie, accusée de liens directs avec le Kremlin et dissoute par la présidence ukrainienne en juin 2022.

D’autres, malgré un départ précipité, clament leur soutien à l’Ukraine et à son ­président. Oleksandr Tretiakov, 53 ans, l’ex-bras droit de l’ancien président Viktor Iouchtchenko, s’est toujours opposé à l’influence russe en Ukraine et serait arrivé dans le sud de la France au début de la guerre – « pour des vacances », nous assure-t-il par WhatsApp. De longues vacances, donc. Dans de nombreux cas, ce sont aussi les enfants des grandes fortunes ukrainiennes, souvent des jeunes adultes, qui préfèrent ne pas prendre le risque d’être appelés à rejoindre l’armée. « Cela prendra du temps, mais nous obtiendrons justice, assure le député Yaroslav Yurchyshyn. La société ukrainienne veut que tous les membres du bataillon Monaco soient punis. »

Efforts de guerre

L’oligarchie ukrainienne se veut pourtant sereine. A l’image de Karina Degtyar. Après un premier séjour à Nice au début de la guerre, cette femme de 28 ans y est installée depuis quatre mois dans un appartement moderne et spacieux du centre-ville. Son père, Volodymyr Skorobagatch, l’ancien vice-président du conseil régional de Kharkiv, deuxième ville du pays, fut un temps dirigeant de la branche jeunesse du Parti des régions (prorusse). En 2015, l’homme d’affaires a été épinglé par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project, un consortium de médias d’investigation, pour avoir acheté de la viande avariée à destination de l’une des plus grosses usines de transformation alimentaire du pays dont il est le gérant. Aujourd’hui, il est visé par les autorités, notamment en raison de son départ d’Ukraine après le début de l’invasion. La justice s’intéresse aussi à Maria Skorobagatch, une autre de ses filles, et à la grand-mère, Lilia Skorobagatch. Tous seraient aujourd’hui de retour sur le territoire ukrainien, précise Karina Degtyar, qui, elle, ne fait l’objet d’aucune enquête.

La jeune femme juge « étonnante » la présence de ses proches sur la liste du bataillon Monaco. Dans son salon, entourée de ses quatre jeunes enfants, cette photographe, créatrice de vêtements et propriétaire d’un salon de beauté à Kharkiv, explique que sa famille est « riche, mais pas si riche que ça ». Elle ne voit dans ces accusations qu’une histoire de rivalités commerciales autour de son père. Ou tout simplement des « fake news », avec des photos sorties de leur contexte. Certes, mais comment explique-t-elle la ­présence, avérée, de plusieurs voitures de luxe appartenant à des membres de la famille Skorobagatch devant une villa de ­Saint-­Jean-Cap-Ferrat ? Une simple visite de sa sœur Maria, venue d’Ukraine, chez des amis ­ « fortunés » qu’elle connaît de ses années d’études à Londres, répond Karina Degtyar.

Pour prouver sa bonne foi, elle conclut en envoyant, par WhatsApp, 53 photos d’elle et de son mari, ancien fonctionnaire chargé de la gestion de l’eau à Kharkiv et qui n’aurait jamais quitté l’Ukraine : on voit le couple en train de récolter des colis d’aide humanitaire pour les victimes de la guerre. La jeune femme insiste : « Avec son association, mon père aide énormément de personnes dans tout l’est du pays. » La majorité des membres du bataillon Monaco contactés évoquent leur soutien à l’effort de guerre grâce à de multiples fondations. Des abris blindés, des dizaines de milliers de gilets pare-balles et des millions de dollars d’aide financière seraient distribués aux forces armées par ces donateurs fortunés.

Des résidents très discrets

Le lien particulier des riches familles ukrainiennes avec les stations balnéaires du sud de la France remonte à une quinzaine d’années. D’abord lieu de vacances, ce cadre idyllique est progressivement devenu un lieu d’investissement immobilier. Les nouveaux riches russes ont ouvert la voie dans les années 1990, suivis, dix ans plus tard, par les grandes fortunes des ex-Républiques soviétiques, dont l’Ukraine, se souvient Jean-François Ferrucci, le directeur général des services de la ville de Saint-Jean-Cap-Ferrat, vêtu ce jour-là de baskets et d’un pantalon chino.

La montée en puissance de l’élite ukrainienne sur la Côte d’Azur se fait discrètement, la plupart des demeures étant achetées au moyen de sociétés civiles immobilières (SCI) domiciliées dans des paradis fiscaux, notamment à Chypre. Les propriétaires, eux, fuient la lumière et ne contactent quasiment jamais la mairie, explique Jean-François Ferrucci de son bureau avec vue sur la Méditerranée. Parmi les premiers indices de l’installation de ces nouveaux habitants : la police municipale a un jour été appelée à cause de deux gardes de sécurité privée postés devant le portail d’une villa, en costume et armés de kalachnikovs.

Au fil des années, la présence des Ukrainiens se laisse un peu plus deviner. Un soir d’août 2018, le Théâtre de Verdure, à Nice, affiche ainsi complet pour le concert d’un acteur alors peu connu en France, qui se produit avec un groupe de musique folklorique : Volodymyr Zelensky. C’était huit mois avant son élection à la présidence. En 2019, la villa des Cèdres, sur le cap Ferrat, est achetée 200 millions d’euros par Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche d’Ukraine. L’individu, qui a bâti sa fortune dans la sidérurgie et l’énergie et préside le club de football du Chakhtar Donetsk, s’offre une belle bâtisse de 1 700 mètres carrés avec 14 hectares de terrain, longtemps propriété de Léopold II, le roi des Belges (Akhmetov sera accusé plus tard d’avoir quitté le pays en guerre, ce qu’il nie).

Quelques semaines après l’invasion de leur pays, le 24 février 2022, les riches Ukrainiens affluent alors « par dizaines » sur la Côte d’Azur, en voiture de luxe, précise Jean-François Ferrucci. Des familles qui ne se mêlent presque pas à la population locale et ne fréquentent que rarement les restaurants et les bars du bord de mer. Seule une dizaine d’enfants auraient rejoint l’école de Saint-Jean-Cap-Ferrat, sur les 140 élèves inscrits, dont plusieurs jeunes Russes. « Sur la presqu’île, on croise chaque jour énormément de ressortissants ukrainiens, mais seuls deux réfugiés sont ­officiellement déclarés sur la commune, précise Jean-François Ferrucci. Les autres ne veulent visiblement pas qu’on sache qu’ils sont là. »

Lanceurs d’alerte et intermédiaires

En Ukraine, des citoyens se sont mis en tête de débusquer ceux qui fuient « comme des rats », selon l’expression de Seyar Kurshutov, un homme d’affaires originaire de Crimée, où il a vécu jusqu’en 2014 avant de déménager à Kiev. Grâce à ses contacts au sein des douanes ukrainiennes, il récolte des preuves de pots-de-vin de plusieurs milliers de dollars ayant permis à certains de ses concitoyens de quitter illégalement l’Ukraine dès le début de la guerre. Seyar Kurshutov évalue leur nombre à 10 000. Les ­oligarques seraient « la partie immergée de l’iceberg », précise-t-il par WhatsApp.

Peu de temps après le début de la guerre, il décide de diffuser ces chiffres sur Facebook, où un peu plus de 9 000 personnes le suivent. « Des inconnus ont commencé à m’écrire pour partager des histoires de corruption », raconte Seyar Kurshutov. En mars 2022, le businessman reçoit notamment une photo où figurent plusieurs valises de ­billets, saisies en Hongrie dans une voiture venue d’Ukraine. Quelque 28 millions de dollars et 1,3 million d’euros en petites coupures que les douaniers ukrainiens n’auraient « pas ­remarqués », contrairement à leurs collègues hongrois. Selon ces fonctionnaires, ces ­confortables économies appartiendraient à Anastasia Kotvitska, épouse d’Ihor Kotvitsky, ancien député et proche de l’ex-ministre de l’intérieur Arsen Avakov.

De la même manière, grâce à des informations reçues de lanceurs d’alerte improvisés, Seyar Kurshutov découvre que l’ancien député Ievhen Deïdeï, élu jusqu’en 2019 et annoncé mort dans des circonstances floues par son épouse, début mars 2022, est toujours vivant. Il aurait fui le pays à pied, « à travers champs », en direction de la Roumanie. Pour échapper à la convocation de l’armée ukrainienne et s’assurer un quotidien très confortable, ces personnalités politiques et économiques peuvent s’appuyer sur un réseau efficace. Des intermédiaires se chargent de leur « louer des villas et des voitures » sur toute la Côte d’Azur, précise Seyar Kurshutov.

L’un de ces intermédiaires, Eduard Kalivoshko, documente largement son quotidien sur les réseaux sociaux, où il aime prendre la pose à la table des grands hôtels du coin ou dans des jets privés. En février 2022, il s’est installé sur la Côte d’Azur à plein temps et ces nombreuses preuves en image lui valent d’être lui aussi sur la liste du bataillon Monaco. Contacté sur Telegram, il assure ne pas comprendre pourquoi le gouvernement ukrainien voudrait enquêter sur lui. « Je ne suis qu’un créateur de mode et propriétaire de galerie d’art », se défend-il dans un message, avant de couper court à la discussion, qu’il ­s’empresse de supprimer.

Enquêtes en cours

Pendant l’été 2022, Mykhaïlo Tkach, journaliste d’investigation pour le quotidien Ukrainska Pravda, se rend dans le sud de la France. Sans parler ni anglais ni ­français, avec juste une caméra et un drone. Le reporter aux méthodes de paparazzi filme plus d’une dizaine de propriétés, de véhicules et de personnalités ukrainiennes. Il capte notamment des images d’un député et de l’ancien directeur de la protection économique au sein de la police nationale ukrainienne en train de faire leur ­jogging. C’est lui qui invente le terme « bataillon Monaco ». « Gardez en tête qu’il ne nous a fallu que quelques heures pour trouver tous ces individus, explique-t-il en voix off dans une vidéo d’une trentaine de minutes diffusée sur le site de l’Ukrainska Pravda, en août 2022. Cela nous donne une idée de l’ampleur de la diaspora de ­milliardaires et millionnaires ukrainiens sur la Côte. »

La vidéo, visionnée plus de 2 millions de fois, provoque un tollé, à la fois dans le pays et parmi les réfugiés contraints de quitter leur foyer au péril de leur vie et de vivre dans la précarité. En avril 2023, le journaliste publie une seconde vidéo, cette fois-ci à Courchevel, dans les Alpes françaises. Dans le même format, en une vingtaine de minutes, Mykhaïlo Tkach révèle, entre autres, la présence de la Mercedes appartenant à l’oligarque Andriy Verevskyi, magnat de l’agriculture dont le fils est filmé dans la station de ski prisée des fortunes de l’ex-bloc de l’Est.

Pour l’instant, les résultats de l’enquête des renseignements ukrainiens sont encore limités. En août 2022, Sergey Kolesnik, responsable du département de gestion des terrains de Kharkiv, a été démis de ses fonctions par le maire Ihor Terekhov, après la publication de photos de lui en vacances en famille à Nice, au volant d’une Porsche. Ce même été, Kostiantyn Jevago, un temps connu comme le plus jeune milliardaire d’Europe après avoir fait fortune dans la finance, avait été aperçu à bord d’un yacht, à Monaco.

Désigné comme un membre du bataillon, l’homme d’affaires, présent en Europe depuis plusieurs années, a été arrêté en décembre 2022, à Courchevel, dans le cadre d’une enquête sur le détournement de 113 millions d’euros en 2019 – mais la demande d’extradition formulée par l’Ukraine a été rejetée par la justice française en mars, au motif que les libertés fondamentales dont doit bénéficier le suspect ne peuvent pas être suffisamment garanties dans un pays en guerre. Plus récemment, début 2023, le député prorusse Vadym Stolar a été interdit de quitter le territoire ukrainien à la suite d’une session parlementaire, en partie à cause de ses multiples voyages entre la Côte d’Azur et Dubaï, où il nous confirme s’être rendu en décembre 2022.

Réserves au sommet

En dehors de ces quelques exemples, l’enquête avance au ralenti. Au sein du bureau du procureur général d’Ukraine, Taras Moroz, le responsable des services de sécurité, confie qu’il est « difficile de savoir qui pourrait avoir des informations sur le bataillon Monaco ». Malgré les affirmations de plusieurs parlementaires, le magistrat ukrainien ne confirme pas l’envoi d’enquêteurs dans le sud de la France. Contacté par téléphone, Etienne de Poncins, l’ambassadeur de France en Ukraine, explique ne pas avoir reçu de demande de coopération judiciaire pour cette enquête. « Je rencontre souvent Andriy Kostin, le procureur général d’Ukraine, et il n’a jamais évoqué le sujet avec moi », confie-t-il. Au parquet de Nice, Xavier Bonhomme, le procureur de la République, affirme n’avoir aucun dossier en cours « lié à ce sujet ».

Exilé en Italie depuis plusieurs années, le philosophe ukrainien Mikhaïl Minakov a échangé avec trois membres du bataillon Monaco, dans le cadre de ses recherches sur l’idéologie dans les sociétés post-soviétiques. Il s’interroge sur la réelle volonté de l’Etat de traquer ces riches concitoyens : « Les clans de l’élite ukrainienne n’ont pas disparu et restent puissants. Le registre censé lister les personnalités concernées par la loi “anti-oligarques” n’a toujours pas été publié. Et Andriy Yermak, le chef de l’administration présidentielle et numéro deux de Volodymyr Zelensky, a déclaré publiquement que ce n’était “pas le bon moment” ».

Début 2023, la police ukrainienne a organisé une perquisition chez le puissant oligarque Ihor Kolomoïsky, propriétaire de plusieurs chaînes de télévision et soutien de longue date du président Zelensky, dont l’ascension est très liée à ces médias. « Mais, avant d’entrer chez lui, les enquêteurs ont enlevé leurs chaussures, s’amuse Mikhaïl Minakov. Ces oligarques ne sont définitivement pas traités comme le reste de la population. »

Sur la Côte d’Azur, le quotidien Nice-Matin a remarqué que, depuis plusieurs semaines, des voitures immatriculées en Ukraine subissent des dégradations. Des rétroviseurs brisés, des rayures, un drapeau abîmé… Fin mars, un mot a été tracé dans la poussière sur le capot d’une voiture : « Go home, deserter » (« rentre chez toi, déserteur »). Comme une inquiétante mise en garde face à cette guerre que tous les Ukrainiens ne vivent pas dans les mêmes conditions.

 

Modifié par olivier lsb
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il y a 19 minutes, Arland a dit :

C'est sans filtre et très assumé, il a dû louper le memo sur les arguments hypocrites habituels de l'humanisme pour faire passer la pilule devant les caméras. :rolleyes:

C'est surtout destiné au public américain, très suspicieux des sommes dépensées à l'étranger. Acheter un char qui ne servira jamais à rien, pas de soucis mais le donner alors qu'il est en fin de vie à un allié, c'est louche ! Il faut dire que les prix comptabilisés sont ceux du matériel neuf, et annoncés plusieurs fois (les projets de package, les gros packages, les sous-packages...)  : ça peut éveiller la méfiance.

Pour le reste : ne jamais interrompre un adversaire qui persiste dans l'erreur.

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Il y a 10 heures, olivier lsb a dit :

Les Américains et leur rapport à l'argent, devant VZ... C'est vraiment une névrose.

 

En l'espèce, il ne s'agit pas de "les Américains". Il s'agit du sénateur Lindsey Graham.

Lequel semble se moquer éperdument de fournir des arguments supplémentaires à la propagande interne russe, donc d'aider objectivement le pouvoir russe à convaincre de continuer, si nécessaire d'intensifier cette guerre.

A moins, bien sûr, qu'il n'en soit parfaitement conscient et qu'il veuille justement contribuer à garantir la durée et l'intensité de cette guerre, puisqu'elle est selon lui une si bonne affaire ?

Soit cynisme stupide, soit cynisme supérieur.

 

Il y a 10 heures, Boule75 a dit :

C'est surtout destiné au public américain, très suspicieux des sommes dépensées à l'étranger. Acheter un char qui ne servira jamais à rien, pas de soucis mais le donner alors qu'il est en fin de vie à un allié, c'est louche ! Il faut dire que les prix comptabilisés sont ceux du matériel neuf, et annoncés plusieurs fois (les projets de package, les gros packages, les sous-packages...)  : ça peut éveiller la méfiance.

Le public américain approuve le soutien militaire à l'Ukraine - même si ce soutien diminue légèrement avec le temps - mais pas comme un bon investissement pour tuer des Russes. Plutôt comme une aide à repousser un envahisseur.

Ce n'est pas le peuple américain qui est cynique sanguinaire. Seulement : certains de ses dirigeants.

Et si on se rappelle le soutien de Graham à l'invasion de l'Irak, ou son soutien à une guerre préventive contre la Corée du Nord du temps de Trump... Il n'en est pas à son coup d'essai 

Modifié par Alexis
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il y a une heure, Alexis a dit :

Le public américain approuve le soutien militaire à l'Ukraine - même si ce soutien diminue légèrement avec le temps - mais pas comme un bon investissement pour tuer des Russes. Plutôt comme une aide à repousser un envahisseur.

Je suis assez d'accord, mais c'est beaucoup moins vrai si tu considères seulement l'électorat républicain ; because Trump & Co. C'est le parti de Graham.

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