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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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il y a 6 minutes, Alzoc a dit :

Non mais "vendre" le fait qu'ils ont fait reculer la Russie par rapport à ses prétentions initiale permettra peut être de faire passer la pilule plus facilement auprès de la population Ukrainienne. Ils seront toujours perdants, mais ils auront au moins sauvé les meubles (leur indépendance).

Bah c'est un peu ça sauf que mon carte d'identité et ma CB étaient dans ma poche de pantalon. Ça me fait chier de m'être fait tirer mon portefeuille mais au moins je n'aurais pas à refaire mes papiers, faire opposition sur ma carte bleue et ne pas exister en attendant que les deux soit remplacées.

Pour l'anecdote j'ai vécu cette situation (sans l'agression). Portefeuille volé dans le métro et j'ai du vivre sans pièce d'identité ni moyen de payement pendant un peu moins de deux semaines. Je n'avais que le liquide que j’étais allé retiré à la banque pour tenir (et ça a été le parcours du combattant pour retirer un peu plus de 200€ en liquide au guichet sans ID). Je peux te dire qu'après ça j'ai  vite fait pris un passeport pour avoir une pièce d'identité (officielle) de secours, parce que avoir la sensation de ne pas exister et d'être complètement invisible pour la société pendant deux semaines était une expérience franchement désagréable :wacko:.

0k, compris, désolé pour le ton un peu agressif de mon message, je t'avais lu un peu vite.

Pour l'anecdote, y a des pays du monde ou certaines personnes vivent toute leur vie sans papiers d'identité. Par exemple pour d'obscures raisons d'état civil liées au fait que leurs parents étaient mariés ou pas.

Désolé pour le HS, mais ça m'a fait penser à ça.

P.S: ça m'est arrivé aussi! :wink:

Modifié par Niafron
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Il y a 3 heures, collectionneur a dit :

Un petit article sur l'embargo sur les puces sud coréennes (et japonaises, taiwanaises et occidentale) qui peut bloquer la production militaire russe :

https://www.01net.com/actualites/pourquoi-l-embargo-de-semi-conducteurs-sud-coreens-va-aussi-faire-mal-a-la-russie-2055693.html

 

 

Quid de la notre ?  (Ouf il y a un plan semi-conducteurs dans le tuyaux!)

Citation

L'Union européenne dépend notamment de Taïwan pour plus de la moitié de ses besoins, a souligné M. Breton. D'où un risque économique majeur, par exemple si un conflit militaire survenait avec la Chine. "Si Taïwan n'était plus en capacité d'exporter, quasiment l'ensemble des usines du monde s'arrêteraient en trois semaines", a-t-il mis en garde.

https://trends.levif.be/economie/politique-economique/semi-conducteurs-l-ue-prepare-un-plan-de-reconquete-a-42-milliards-d-euros/article-news-1521697.html?cookie_check=1648623029

Et des chinois ?

https://www.areion24.news/2021/07/08/les-semi-conducteurs-talon-dachille-de-la-puissance-technologique-chinoise/

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Il y a 11 heures, wagdoox a dit :

je te le dis franchement en russie la question qui peut le plus faire de mal a poutine actuellement c’est pourquoi avoir attendu que les usa aient armé l’ukraine

C'est une question d'importance qui mérite d'être posée. Par ailleurs, la Russie a-t-elle pu croire ou fait semblant de croire que ses demandes formulées en décembre 2021 seraient bien accueillies ? Qu'elle ait agi dans la précipitation après l'exercice conjoint Otan/Ukraine en Mer Noire en juillet 2021 ? On peut comprendre qu'elle ait attendu la fin des JO à Pékin après une rencontre avec Xi ? La question demeure : pourquoi pas une intervention ciblée depuis 2014? 

Et à propos d'armes, les membres de l'UE continuent encore et encore  à privilégier les armements américains, au nom d'une politique libre-échangiste: « C’est même dans son ADN », rappelle Sébastien Jean, spécialiste du commerce et directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales...Comme le souligne le journal suisse Le Temps https://www.letemps.ch/monde/leurope-sarme-etatsunis-encaissent   La nouvelle conjoncture témoigne de la difficulté  de la France (qui devrait soutenir toutes ses entreprises où qu'elles soient) à imposer ses armements, difficulté déjà mise en lumière dans  le passé et le présent (Australie, Pologne, Slovaquie, Roumanie,  Bulgarie , Croatie ,Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique...). Si cela ne représentait pas une opportunité d'entraînement de nos troupes (Cold Response) , je comprendrais que la France, flouée, quitte le commandement intégré de l'Otan. Entre cette extrémité et le ridicule rappel pour la forme de nos ambassadeurs en Australie et aux USA, la France devrait se montrer plus offensive.

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Veillée de guerre entre Europe et Russie. La guerre du rouble et du gaz. Et des autres matières premières.

"Jusqu'ici tout va bien"

Le ministre de l'Économie allemand a annoncé mercredi que l'Allemagne allait activer le premier niveau de son plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement en gaz naturel face à la menace d'un arrêt des livraisons russes. À ce stade, "la sécurité de l'approvisionnement" en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé.

(...) Les réserves sont actuellement remplies à 25%, a précisé le ministre, relevant qu'un arrêt des livraisons aurait de "graves conséquences" mais que l'Allemagne "pourra y faire face". "Le gaz et le pétrole arrivent actuellement conformément aux commandes" et "la mesure prise aujourd'hui relève de la prévention", a détaillé Robert Habeck. Ce n'est qu'au troisième niveau d'alerte, le plus élevé, que l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur.

Le Kremlin a insisté mardi sur le paiement en roubles du gaz russe livré à l'Europe, rejetant les critiques du G7 qui avait qualifié d'inacceptable la demande. "Personne ne va livrer de gaz gratuitement. C'est tout simplement impossible. Et on ne peut le payer qu'en roubles", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Si Moscou met en place sa politique "si vous voulez du gaz, payez des roubles" comme annoncé - la chose me paraît tout à fait crédible - et si les Européens restent sur la politique "on ne paiera aucun rouble" comme annoncé - quoi qu'on en pense sur le plan économique, la parole est clairement engagée tout comme celle du président russe - l'impact devrait commencer en avril, avec les réserves qui commenceront à baisser ou bien les restrictions qui seront mises en place.

De fait, comme l'a dit le ministre allemand, "le gaz et le pétrole arrivent actuellement". Pas surprenant étant donné que le rapport sur mise en place d'un mécanisme de paiement en roubles est supposé n'être prêt que demain. "Jusqu'ici tout va bien", comme disait l'autre :unsure: ...

C'est qu'il n'y a pas que le chauffage en hiver ! Le gaz a un grand rôle dans la production d'électricité en Allemagne. Et dans d'autres pays européens.

Plus le charbon, dont une bonne partie est aussi importée de Russie, et Poutine a clairement dit le 23 mars qu'on allait "commencer par le gaz" pour le paiement en roubles, sous-entendu ça ne s'arrêtera pas au gaz.

Au "troisième niveau" du plan allemand - ils viennent de déclencher le premier

l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur

En clair, le rationnement.

J'imagine qu'il existe aussi des plans similaires pour les autres matières premières. Ou alors, il va falloir les établir rapidement.

Il faudra aussi, du moins pour les Allemands et les autres pays dans la même situation, limiter la consommation en électricité. Avec des choix difficiles : privilégier les ménages et la consommation privée ? Privilégier l'industrie ?

En France, y échapperons-nous ? J'aurais tendance à imaginer que oui, vu le rôle du nucléaire chez nous, mais qu'en est-il du marché européen de l'électricité, est-ce que la production de nos réacteurs nucléaires sera seulement pour nous :unsure: ?

De plus, même si c'est le cas, la crise économique sévère qui va frapper notre premier partenaire commercial l'Allemagne, ainsi que d'autres pays européens, aura forcément des répercussions chez nous.

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il y a 34 minutes, Alexis a dit :

 

J'imagine qu'il existe aussi des plans similaires pour les autres matières premières. Ou alors, il va falloir les établir rapidement.

Il faudra aussi, du moins pour les Allemands et les autres pays dans la même situation, limiter la consommation en électricité. Avec des choix difficiles : privilégier les ménages et la consommation privée ? Privilégier l'industrie ?

 

En Allemagne, le gaz est encore plus nécessaire pour l'industrie, pas pour l'électricité. L'industrie chimique (BASF Ludwigshafen, etc.) a besoin de gaz pour la chaleur industrielle. Le gaz ne peut pas être remplacé à court terme. On essaie de passer à l'électricité, mais cela prend beaucoup de temps.

La production d'électricité est moins problématique. Le gaz ne représente que 12% de la production d'électricité en Allemagne. On pourrait peut-être utiliser davantage de lignite. Ou continuer à faire fonctionner les centrales nucléaires allemandes. Ou acheter plus d'électricité en Europe.

Une fois de plus, il faut une solution européenne. 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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il y a 37 minutes, Alexis a dit :

Veillée de guerre entre Europe et Russie. La guerre du rouble et du gaz. Et des autres matières premières.

"Jusqu'ici tout va bien"

Le ministre de l'Économie allemand a annoncé mercredi que l'Allemagne allait activer le premier niveau de son plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement en gaz naturel face à la menace d'un arrêt des livraisons russes. À ce stade, "la sécurité de l'approvisionnement" en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé.

(...) Les réserves sont actuellement remplies à 25%, a précisé le ministre, relevant qu'un arrêt des livraisons aurait de "graves conséquences" mais que l'Allemagne "pourra y faire face". "Le gaz et le pétrole arrivent actuellement conformément aux commandes" et "la mesure prise aujourd'hui relève de la prévention", a détaillé Robert Habeck. Ce n'est qu'au troisième niveau d'alerte, le plus élevé, que l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur.

Le Kremlin a insisté mardi sur le paiement en roubles du gaz russe livré à l'Europe, rejetant les critiques du G7 qui avait qualifié d'inacceptable la demande. "Personne ne va livrer de gaz gratuitement. C'est tout simplement impossible. Et on ne peut le payer qu'en roubles", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Si Moscou met en place sa politique "si vous voulez du gaz, payez des roubles" comme annoncé - la chose me paraît tout à fait crédible - et si les Européens restent sur la politique "on ne paiera aucun rouble" comme annoncé - quoi qu'on en pense sur le plan économique, la parole est clairement engagée tout comme celle du président russe - l'impact devrait commencer en avril, avec les réserves qui commenceront à baisser ou bien les restrictions qui seront mises en place.

De fait, comme l'a dit le ministre allemand, "le gaz et le pétrole arrivent actuellement". Pas surprenant étant donné que le rapport sur mise en place d'un mécanisme de paiement en roubles est supposé n'être prêt que demain. "Jusqu'ici tout va bien", comme disait l'autre :unsure: ...

C'est qu'il n'y a pas que le chauffage en hiver ! Le gaz a un grand rôle dans la production d'électricité en Allemagne. Et dans d'autres pays européens.

Plus le charbon, dont une bonne partie est aussi importée de Russie, et Poutine a clairement dit le 23 mars qu'on allait "commencer par le gaz" pour le paiement en roubles, sous-entendu ça ne s'arrêtera pas au gaz.

Au "troisième niveau" du plan allemand - ils viennent de déclencher le premier

l'État devrait "intervenir" sur le marché pour "réguler" la distribution et définir les volumes affectés en priorité à chaque secteur

En clair, le rationnement.

J'imagine qu'il existe aussi des plans similaires pour les autres matières premières. Ou alors, il va falloir les établir rapidement.

Il faudra aussi, du moins pour les Allemands et les autres pays dans la même situation, limiter la consommation en électricité. Avec des choix difficiles : privilégier les ménages et la consommation privée ? Privilégier l'industrie ?

En France, y échapperons-nous ? J'aurais tendance à imaginer que oui, vu le rôle du nucléaire chez nous, mais qu'en est-il du marché européen de l'électricité, est-ce que la production de nos réacteurs nucléaires sera seulement pour nous :unsure: ?

De plus, même si c'est le cas, la crise économique sévère qui va frapper notre premier partenaire commercial l'Allemagne, ainsi que d'autres pays européens, aura forcément des répercussions chez nous.

En France l'état actuel du parc nucléaire ne permet pas de se passer ni du gaz ni des importations d'électricité de nos voisins (https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/edf-ajuste-son-estimation-de-production-nucleaire-en-france-pour-2023). En plus, nous avons fermé presque toutes les centrales charbon (il en reste 3 pour un total de 1,8 GW) et nous avons peu de cycles combinés (qui pourraient bruler du fuel à la place du gaz).

 

Donc notre situation n'est clairement pas meilleure que celle de nos voisins, au moins à court terme (6 mois). Il suffit de regarder les prix de l'électricité pour se rendre compte du problème...

 

Nos avantages sont d'avoir beaucoup électrifié nos usages et d'être la zone d'échange de toute l'Europe et donc d'avoir le plus grande nombre de possibilités d'approvisionnement / de fourniture.

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il y a 21 minutes, dbo a dit :

Donc notre situation n'est clairement pas meilleure que celle de nos voisins, au moins à court terme (6 mois). Il suffit de regarder les prix de l'électricité pour se rendre compte du problème...

 

Monsieur, je paie 32 centimes par kilowattheure. Pour ce prix premium, je demande à l'industrie nucléaire française de faire un peu plus effort...

:smile: 

Blague à part, c'est une bonne chose que la France ait électrifié les processus thermiques industriels. Si leurs centrales nucléaires ont des problèmes en été, la production d'électricité verte en Allemagne augmente. Ils pourront acheter de l'électricité à bas prix.

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il y a 4 minutes, Manuel77 a dit :

Monsieur, je paie 32 centimes par kilowattheure. Pour ce prix premium, je demande à l'industrie nucléaire française de faire un peu plus effort...

:smile: 

Blague à part, c'est une bonne chose que la France ait électrifié les processus thermiques industriels. Si leurs centrales nucléaires ont des problèmes en été, la production d'électricité verte en Allemagne augmente. Ils pourront acheter de l'électricité à bas prix.

Ce n'est malheureusement pas si vrai... Les processus industriels ont besoin d'électricité en continu. Avec les renouvelables, tu as des problèmes le matin et le soir : beaucoup de besoins et peu de production... Et donc des prix très variables sur la journée, qui donnent un prix moyen loin d'être "bas"... 

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1. Précision du porte-parole de la présidence russe Peskov, l'obligation de paiement du gaz en rouble ne s'appliquera pas dès le 1er avril

Le Kremlin a indiqué mercredi que le paiement en roubles des ventes de gaz russe à l'Union européenne, exigé par Moscou en riposte aux sanctions occidentales, se fera progressivement.

"Nous en avons déjà parlé, le paiement et la livraison (de gaz) est un processus étendu dans le temps", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un point de presse.

(...) "On ne parle pas de livrer demain et être payé dans la soirée. Non, c'est un processus plus étendu dans le temps, sur le plan technique", a souligné M. Peskov, tout en insistant sur le fait que l'ordre de M. Poutine devait être "appliqué"

Je ne sais pas si on peut parler d'une inflexion. A lire la phrase, il me semble plutôt qu'il s'agit du simple fait que le gaz ne se commande ni ne se paie pas chaque jour. Donc le gaz payé avant le 31 mars avec euros ou dollars sera bien livré.

A confirmer cependant, ou non, par les évéments, inflexion ou non ?

2. Confirmation du président de la Douma, l'obligation de paiement en roubles sera étendue à d'autres matières premières

« Si vous voulez du gaz, trouvez des roubles ! » Entre ironie et menace, Viatcheslav Volodine s'est adressé à distance aux Européens ce mercredi matin. Le président de la douma, chambre basse du parlement russe réputée pour être une assemblée d'enregistrement des décisions du Kremlin, n'a pas pu s'exprimer sans l'aval de Vladimir Poutine.

La semaine dernière, ce dernier avait ordonné que les exportations de gaz naturel vers l'Europe et les Etats-Unis soient facturées en roubles , mesure de représailles aux sanctions occidentales contre Moscou après l'intervention militaire en Ukraine. Viatcheslav Volodine a désormais étendu cette menace au-delà du gaz. « Il serait juste, si ça profite à notre pays, d'allonger la liste des produits exportés facturés en roubles pour inclure engrais, céréales, huile alimentaire, pétrole, charbon, métaux, bois… », a-t-il déclaré.

3. Confirmation de l'évidence, un rationnement du gaz russe menacerait l'Allemagne de récession

L'ultimatum de Moscou de ne plus livrer de gaz qu'en échange de paiement en rouble a convaincu Berlin d'activer son plan d'urgence pour sécuriser son approvisionnement. Le risque que l'Allemagne bascule dans une récession « est substantiel », selon le conseil des Sages. Il a revu mercredi ses prévisions de croissance drastiquement à la baisse.

Refuser de payer le gaz russe en roubles est pour la France une décision coûteuse mais sans doute tenable. S'agissant du refus par la France de payer en roubles les autres matières premières pétrole, métaux etc. je ne sais pas.

Pour l'Allemagne et d'autres Etats européens c'est une décision héroïque. Comment dit-on Героям слава (Heroiam slava) (Gloire aux héros) en allemand :mellow: ? (Inutile de le traduire en anglais... vraiment inutile, thank you very much !)

4. Précisions par le président de l'Association des chambres de commerce et d'industrie allemandes Peter Adrian

L'Association des chambres allemandes de l'industrie et du commerce (DIHK) a mis en garde contre des "conséquences économiques extrêmes" dans le contexte d'un arrêt imminent de l'approvisionnement en gaz naturel russe.

"En cas d'arrêt de livraison, de nombreuses entreprises seraient principalement touchées par des fermetures dans les mois à venir", a déclaré mercredi le président de la DIHK, Peter Adrian, selon un communiqué. Toutes les chaînes de valeur seraient affectées négativement. Dans ce contexte, Adrian a qualifié de "responsable" la déclaration du niveau d'alerte précoce dans le plan d'urgence gaz par le gouvernement fédéral.

Le président du DIHK a donné un exemple des effets considérables de la fermeture d'entreprises individuelles : si, par exemple, une entreprise ne peut pas produire de plastique, ces produits préliminaires manquent également dans la production d'emballages alimentaires ou de produits médicaux.

Adrian s'attend à ce que les prix de l'électricité explosent en plus des prix du gaz. "Cela affecterait également les entreprises qui utilisent peu ou pas de gaz - c'est aussi pourquoi les effets économiques seraient plus graves qu'on ne le suppose souvent." L'association a recommandé que les entreprises membres contactent le gestionnaire de réseau de gaz respectif et traitent de manière intensive les conséquences possibles des goulots d'étranglement de l'approvisionnement.

 

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5. L'industrie chimique allemande aussi donne de la voix L'industrie chimique met en garde contre l'embargo russe sur le gaz : "Perte massive d'emplois"

(...) Si la guerre en Ukraine* devait entraîner un arrêt à court terme et illimité des livraisons de gaz russe, il faudrait "s'attendre à une grave récession avec une perte massive d'emplois", a déclaré mardi au Merkur.de le directeur général de l'association de l'industrie chimique, Wolfgang Große Entrup.

D'éventuelles interruptions de la production affecteraient en outre gravement d'autres secteurs industriels comme l'agriculture, la construction, l'alimentation, l'automobile ou l'électronique. "Si la chimie bégaie ou s'arrête complètement, les ateliers d'autres secteurs industriels seront très calmes", a déclaré le directeur général de la VCI. Cet effet secondaire est "souvent massivement sous-estimé".   

(...) un arrêt de livraison à court terme et illimité aurait des effets négatifs massifs non seulement sur l'industrie chimique et pharmaceutique, mais également sur l'ensemble du réseau de production de la nation industrielle allemande via sa fonction dans les chaînes de valeur ajoutée

(...) Avec le gaz naturel - une matière première essentielle et la source d'énergie la plus importante pour l'industrie (il) n'y a pas d'option de remplacement à court terme ici. Les capacités de gaz liquide sur le marché mondial sont prévues pour les années à venir. De plus, l'Allemagne ne dispose actuellement d'aucun terminal GNL pour le débarquement.

(...) En cas d'échec de livraison à court terme et de plus longue durée, des goulots d'étranglement d'approvisionnement se produiront au plus tard à l'automne, ce qui aura également un impact massif sur notre branche d'activité. Cela entraînerait alors des coupes profondes dans le niveau de production de l'industrie. (...) Les produits chimiques de base à forte consommation d'énergie sont utilisés comme intrants dans la production d'autres transformateurs au sein de l'industrie - par exemple pour la production de plastiques, d'adhésifs, de peintures, de détergents et de produits pharmaceutiques. Plus de 1 700 entreprises de taille moyenne sont actives dans ces applications spéciales et autres. Un arrêt durable de l'approvisionnement en gaz naturel conduira à la déchirure de ces chaînes de valeur. (...) En cas d'embargo gazier à court terme de plusieurs mois, il faut s'attendre à de profondes réductions du niveau de production de toute notre industrie.

(...) Il faut s'attendre à une grave récession avec des pertes massives d'emplois. Et contrairement à la crise financière et corona, l'Allemagne ne se redresserait pas assez rapidement sur le plan économique en cas de crise industrielle. En cas de rupture d'approvisionnement en gaz naturel pour l'industrie chimique, c'est la performance économique de tout le pays qui est en jeu.

(...) Presque tous les domaines de la vie moderne dépendent des solutions et des produits de notre industrie. Cela est particulièrement vrai dans le pays industriel qu'est l'Allemagne. Ici, la chimie est la mère de toutes les industries. Quasiment tous les secteurs, qu'il s'agisse de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de l'automobile, de la cosmétique et de l'hygiène, de la construction, de la pharmacie ou de l'électronique, seraient concernés par des interruptions de leurs chaînes d'approvisionnement en cas de défaillance de la production chimique. Ces applications et bien d'autres dépendent de l'utilisation de produits chimiques dans le processus de fabrication. S'il y a un bégaiement dans l'industrie chimique ou même si elle échoue complètement, elle devient très silencieuse dans les ateliers des autres branches de l'industrie et les chaînes de montage s'arrêtent. Cet effet secondaire est souvent massivement sous-estimé.

Ruhm der Helden, je crois que c'est la bonne traduction pour Героям слава. Car ce n'est pas une petite récession que l'Allemagne prévoit de s'infliger afin de frapper économiquement la Russie aussi. Ca ressemble plus à un Götterdammerung de la première industrie d'Europe !

Tout cela sera glorieux, vraiment.

Extrêmement dommage pour les Allemands, très dommage pour tous leurs voisins... mais glorieux.

 

==>L'autre option, bien sûr, c'est, de même que Macron ne s'est pas inspiré de Biden pour la rupture de tout dialogue avec la Russie, de même que Macron critique ouvertement les outrances provocatrices de Biden qui ne servent qu'à pousser Poutine encore plus loin dans sa paranoïa, Scholz décide de ne pas s'inspirer de Biden pour l'embargo gazier et pétrolier et le refus de toute utilisation du rouble, qu'il aille même peut-être jusqu'à critiquer la stratégie outrancière consistant à tenter de faire s'effondrer l'économie russe, même au prix d'effondrements dans certaines économies européennes.

Mais ça serait moins glorieux, assurément.

Il me semble même que Zelenski publierait une vidéo colérique. Et peut-on accepter cela :unsure: ?

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il y a 12 minutes, Joab a dit :

Pour la rouble, les clients de la Russie refusent de régler en rouble pour les contrats déjà signés dont la monnaie a été spécifiée. Et à raison parce que changer la monnaie revient à revenir sur le prix. Et les déclarations russes semblent aller dans le sens d'honorer les contrats courants. Rien ne dit que les futurs contrats ne seront pas conclus en rouble. Et comme je l'ai déjà dit, que les clients de la Russie paient en rouble ou en dollars, ça ne changera pas grand chose à la valeur de la rouble par rapport au dollar. 
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de risque de crise énergétique en Europe, il existe, mais ça cause serait un embargo russe sur les exportations de gaz à la Russie. La question de la monnaie est un détail technique qui ne change pas grand chose.

J'écris ce message parce que j'ai l'impression que beaucoup tombent dans le piège de la propagande russe qui consiste à faire croire que la Russie soutient la rouble en l'utilisant comme monnaie d'exportation. Ces mesures sont plus à usage interne pour montrer que le patron maîtrise et défend la monnaie. La vraie question, c'est est-ce que la Russie va décider d'un embargo (partiel ou total) sur les exportations de gaz vers l'Europe sous un prétexte quelconque.

L'intérêt pour la Russie d'être payée en roubles plutôt qu'en euros ou en dollars peut toujours être discuté, dans les deux sens.

Ce qui ne fait pas débat, c'est le refus à ce jour des Européens de payer en roubles.

Si la Russie nous donne le choix qu'entre d'une part payer en roubles, d'autre part ne pas recevoir de gaz, alors vu les conséquences proprement catastrophiques pour l'économie - notamment allemande mais pas que, loin de là - d'une interruption de ces livraisons, sans parler des autres matières premières, si l'intérêt pour Moscou d'être payé en roubles est limité les Européens accepteront. Quitte à accélérer en parallèle les mesures visant à rendre possible de se passer d'importations russes.

Ce sera une décision d'autant plus évidente que le seul avantage pour la Russie dans cette analyse serait de politique intérieure - le reste ne serait que "piège de la propagande russe". Les opérations de guerre économique contre la Russie n'en seraient en fait pas gênées.

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8 minutes ago, Alexis said:

Ce qui ne fait pas débat, c'est le refus à ce jour des Européens de payer en roubles.

 

Pour les contrats courants. On ne sait rien sur les futurs contrats vu que par définition, ils n'ont pas été signés. Je peux me tromper mais ça m'étonnerait que pour les contrats futurs, le point de blocage soit la monnaie.

 

8 minutes ago, Alexis said:

Si la Russie nous donne le choix qu'entre d'une part payer en roubles, d'autre part ne pas recevoir de gaz, alors vu les conséquences proprement catastrophiques pour l'économie - notamment allemande mais pas que, loin de là - d'une interruption de ces livraisons, sans parler des autres matières premières, si l'intérêt pour Moscou d'être payé en roubles est limité les Européens accepteront.

Encore une fois, c'est différent si on parle des contrats courants ou des futurs contrats. Changer la monnaie des contrats courants revient à potentiellement revenir sur le prix spécifié lors de la signature du contrat. C'est ce que les acheteurs refusent parce que cette révision unilatérale des prix pourrait être en leur défaveur. Si la Russie revient sur la monnaie d'échange sur les contrats courants, son véritable économique serait de revenir par la même occasion sur le prix de vente. Il y a un intérêt politique, c'est celui d'avoir fait plier les occidentaux. De ce que je comprends aujourd'hui de la communication russe, qui est loin d'être claire, c'est qu'on ne touche pas encore aux contrats en cours.

Modifié par Joab
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il y a 3 minutes, Joab a dit :

Encore une fois, c'est différent si on parle des contrats courants ou des futurs contrats. Changer la monnaie des contrats courants revient à potentiellement revenir sur le prix spécifié lors de la signature du contrat. C'est ce que les acheteurs refusent parce que cette révision unilatérale des prix pourrait être en leur défaveur. Si la Russie revient sur la monnaie d'échange sur les contrats courants, son véritable économique serait de revenir par la même occasion sur le prix de vente. Il y a un intérêt politique, c'est celui d'avoir fait plier les occidentaux. De ce que je comprends aujourd'hui de la communication russe, qui est loin d'être claire, c'est qu'on ne touche pas encore aux contrats en cours.

Encore une fois de mon côté :happy:, SI la Russie ne laisse le choix qu'entre payer en roubles et ne pas recevoir de gaz, et ce pour les contrats en cours aussi (ça n'est pas encore tout à fait clarifié on est d'accord), alors je m'attends à ce que les Européens préfèrent les inconvénients que tu décris (potentiellement revenir sur le prix, etc.) à une interruption totale des livraisons.

Du moins si ton analyse comme quoi ça n'aide pas vraiment la Russie à résister à la guerre économique contre elle est juste. Ce qui serait bien, car alors la pression américano-polono-ukrainienne en faveur d'un harakiri allemand sera facilement repoussée.

Si d'un autre côté Poutine recule, ou reporte l'application de la mesure à après les contrats multiannuels existants ce qui revient à peu près au même... alors bien sûr la question s'évaporera.

On verra.

Simplement, comme tu l'as certainement perçu, mon opinion est tout sauf optimiste :mellow:

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J'avoue que ce n'est pas très clair pour moi mais il me semble que comme les européens et les américains ont gelés les avoirs en euros et dollar des russes chez eux, accepter des paiements dans ces monnaies revient plus ou moins à ne pas être payer en ce moment. En effet, les sommes risquent déjà d'être bloqué chez nous et ensuite de toute façon de ne pas pouvoir être utilisé tout court car le commerce russe avec ces monnaies  est devenu quasi impossible.

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22 minutes ago, Deres said:

J'avoue que ce n'est pas très clair pour moi mais il me semble que comme les européens et les américains ont gelés les avoirs en euros et dollar des russes chez eux, accepter des paiements dans ces monnaies revient plus ou moins à ne pas être payer en ce moment. En effet, les sommes risquent déjà d'être bloqué chez nous et ensuite de toute façon de ne pas pouvoir être utilisé tout court car le commerce russe avec ces monnaies  est devenu quasi impossible.

Les européens ont gelé les avoirs de la banque centrale russes chez eux, peu importe la monnaie. Même si la banque centrale russe avait des lingots d'or ou des briques de sel dans une banque en Europe, elle ne pourrait pas les utiliser.

Les paiements pour le gaz russe se font vers les comptes de l'exportateur (Gazprom), pas vers ceux de la banque centrale russe, et ces comptes ne sont pas bloqués et ne sont pas forcément domiciliés en Europe. 

Aussi, la mesure russe de paiement en rouble, si elle est implémentée un jour, ne devrait concerner que les pays "hostiles" à la Russie. La Russie va a priori continuer à conclure des contrats en dollars avec le reste du monde. Ça montre que ce n'est pas le fait d'être payé en dollar ou en Euro le problème, pour le moment du moins.

Modifié par Joab
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il y a 52 minutes, Joab a dit :

Aussi, la mesure russe de paiement en rouble, si elle est implémentée un jour, ne devrait concerner que les pays "hostiles" à la Russie. La Russie va a priori continuer à conclure des contrats en dollars avec le reste du monde. Ça montre que ce n'est pas le fait d'être payé en dollar ou en Euro le problème, pour le moment du moins.

Ce n'est pas ce qu'a annoncé la Russie, quand on compile à la fois les déclarations de Poutine le 23 mars, et celles d'autres responsables les jours suivants. J'avais fait un compte ici. Si tout cela est appliqué, le système sera :

- Echanges avec les pays "inamicaux" (qui sanctionnent Moscou) seulement en rouble ou en or

- Echanges avec les pays "amicaux" (qui ne sanctionnent pas) seulement en roublemonnaie du partenaire ou en bitcoin

Dans tous les cas, les monnaies dollar, euro, franc suisse, livre, yen etc. seraient de fait exclues, car monnaies seulement de pays "inamicaux".

D'accord pour dire que l'implémentation réelle de tout cela, et dans quel délai, demande à être confirmée, ou non, par des faits.

Modifié par Alexis
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Il y a 5 heures, Joab a dit :

 Que ce soit diplomatiquement opportun de souligner la mythomanie russe ou pas est une chose, mais les américains disent ce que tout les autres partenaires pensent bas.

Ce qui en diplomatie revient à jeter de l'huile sur le feu dans ce contexte...

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3 hours ago, Alexis said:

- Echanges avec les pays "amicaux" (qui ne sanctionnent pas) seulement en roublemonnaie du partenaire ou en bitcoin

 

Ah je n'avais pas vu ça. Franchement, j'ai du mal à prendre au sérieux ce genre d'annonces, surtout par rapport au bitcoin. On verra ce que ça donnera dans les faits.

Modifié par Joab
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