Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 2 minutes, g4lly a dit :

Peut être que les anglais ne savent tout simplement pas compter ... tu devrais aller leur donner des leçons d'arithmétique, ou leur offrir des lunettes :bloblaugh:

Naturellement si le rouble s'apprécie les prix des produits importés baisse ...

... pour l'énergie c'est facile vu que les russes se goinfrent ils peuvent bien faire une petite ristourne domestique.

Et la partie des produits qui n'est plus exportable faute de sanction ... voit naturellement ses prix tirés vers le bas.

Proposer des cours de maths au Sun ? Autant tenter de convaincre un ultra du PSG de participer à un séminaire sur la littérature scandinave. :laugh:

Pour l'énergie, ils ne peuvent pas, ils doivent. Nécessité politique.

  • Haha (+1) 2
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, g4lly a dit :

Ce qui est fort dans cette présentation c'est qu'elle provient du SUN. Une référence de bas étage certe, mais une référence quand même. Cerains au UK commence à se poser des questions sur leur propre vie et le font savoir ... Ca annonce des lendemains pas faciles pour les autorités UK. 

Zonebourse

L'OPEP+ envisage une réduction de la production de pétrole de 100.000 bpj

05/09/2022 | 10:43

LONDRES (Reuters) - L'Opep+ va débattre lors de sa réunion de lundi de plusieurs options pour stabiliser les prix du pétrole, dont celle d'une réduction de la production de 100.000 barils par jour (bpj), a déclaré une source de au sein du cartel.

L'Opep+, qui regroupe les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, a estimé dans un rapport publié la semaine dernière que le marché pétrolier mondial enregistrerait un excédent plus important qu'anticipé cette année en raison de l'augmentation des prix de l'énergie et du durcissement des politiques monétaires, qui freinent la demande.

Lors de sa dernière réunion, l'Opep+ avait décidé d'augmenter sa production de 100.000 bpj.

(Reportage Bureau de l'Opep ; version française Dagmarah Mackos, édité par Tangi Salaün)

 

© Reuters 2022

_______________________________________________________________________________________________________________________________________________

La Russie voit des revenus supplémentaires de 6,7 milliards de dollars en septembre grâce à la hausse des prix du pétrole

05/09/2022 | 11:16

Le ministère russe des finances a déclaré lundi qu'il s'attendait à des recettes budgétaires supplémentaires de 403,4 milliards de roubles (6,65 milliards de dollars) en septembre grâce à la hausse des prix du pétrole.

Elle a déclaré qu'elle ne prévoyait pas d'utiliser les recettes budgétaires supplémentaires pour acheter des devises ou de l'or sur le marché, car ces achats dans le cadre de la règle budgétaire ont été suspendus au début de 2022.

La Russie envisage d'acheter les devises de pays "amis" tels que la Chine, l'Inde et la Turquie pour les détenir dans son Fonds de richesse nationale (FBN), ayant perdu la capacité d'acheter des dollars ou des euros dans le cadre de la règle budgétaire en raison des sanctions.

(1 $ = 60,7000 roubles)

 

© Zonebourse avec Reuters 2022

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'activité du secteur privé de la zone euro a été plombée par l'Allemagne en août

05/09/2022 | 10:56

(Actualisation: précisions de S&P Global sur l'activité du secteur privé, contexte, commentaires d'un analyste et de Chris Williamson, économiste chez S&P Global)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'activité du secteur privé de la zone euro s'est contractée en août pour la première fois depuis 17 mois, plombée par le recul marqué constaté en Allemagne, selon les données définitives publiées lundi par S&P Global.

L'indice PMI composite de la zone euro a reculé à 49,8 en août, contre 49,9 en juillet. L'estimation provisoire publiée le 23 août s'établissait à 49,2. Inférieur à 50, l'indice signale une contraction de l'activité par rapport au mois précédent.

Dans le détail, l'indice PMI du secteur des services s'est contracté à 49,8 en août, contre 51,2 en juillet et une estimation initiale de 52,4 pour août. L'indice PMI manufacturier de la zone euro, publié le 1er septembre, s'est établi à 49,6 le mois dernier, contre 49,8 en juillet.

L'Allemagne touchée par la crise énergétique

La baisse de l'activité a été particulièrement marquée en Allemagne, où l'indice PMI composite s'est établi à 46,9 en août, son plus bas niveau depuis 27 mois, souligne S&P Global. Dans ce pays, "la faiblesse persistante de la production manufacturière a été aggravée par un déclin accéléré de l'activité du secteur des services", ajoute le fournisseur de données dans son communiqué dédié à l'Allemagne.

La première économie de la zone euro est frappée de plein fouet par la crise énergétique actuelle et les craintes de récession s'accentuent dans le pays. Fortement dépendante du gaz russe, notamment pour sa production d'électricité, l'Allemagne cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement depuis le début de la guerre en Ukraine. Alors que le producteur de gaz russe Gazprom a annoncé ce week-end l'arrêt complet des livraisons à l'Europe via le gazoduc Nord Stream, le gouvernement allemand a dévoilé ce week-end dévoilé un troisième plan d'aide aux ménages d'un montant de 65 milliards d'euros.

Ces mesures visent à protéger les consommateurs contre une nouvelle flambée des prix pendant l'hiver, mais Carsten Brzeski, responsable de la macroéconomie chez ING, estiment qu'elles ne suffiront pas à éviter une récession outre-Rhin. "Si le train de mesures annoncé apportera effectivement un certain soulagement aux personnes les plus faibles financièrement, il est peu probable qu'il suffise à compenser entièrement l'impact de la hausse des factures d'énergie", prévient-il.

Dans l'ensemble de la zone euro, la contraction de l'activité du secteur privé s'explique par "une détérioration de la demande en août, les très fortes tensions inflationnistes et les inquiétudes relatives au coût de la vie que ces dernières ont suscitées s'étant traduites par le report de décisions d'achats de la part des clients", indique S&P Global.

Outre l'Allemagne, l'Italie, où une crise politique s'ajoute à la crise énergétique, a subi une légère contraction de l'activité pour le deuxième mois consécutif. La croissance s'est en revanche poursuivie à un rythme modéré en France et en Espagne.

Risque de contraction du PIB au troisième trimestre

"La deuxième baisse mensuelle consécutive de l'activité observée en août dans le secteur privé de la zone euro accroît la probabilité d'un recul du produit intérieur brut (PIB) de la région au troisième trimestre 2022", avertit ainsi Chris Williamson, économiste chez S&P Global, cité dans le communiqué consacré à l'union monétaire.

"Si, conformes à une baisse trimestrielle de seulement 0,1% du PIB, les dernières données PMI ne signalent qu'une faible contraction de l'activité dans la région, l'économie de la zone euro affiche toutefois actuellement, si l'on exclut celles enregistrées au plus fort de la pandémie, ses plus faibles performances depuis neuf ans", ajoute-t-il.

-Valérie Venck, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 48 25; vvenck@agefi.fr ed: ECH

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 14 minutes, herciv a dit :

L'Opep+, qui regroupe les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, a estimé dans un rapport publié la semaine dernière que le marché pétrolier mondial enregistrerait un excédent plus important qu'anticipé cette année en raison de l'augmentation des prix de l'énergie et du durcissement des politiques monétaires, qui freinent la demande.

Je ne comprends pas dans ce cas pourquoi le prix est aussi énorme à la pompe si il y a un excèdent de production. Ce n'est peut être pas le bon fil mais une explication serait la bienvenue... 

il y a 14 minutes, herciv a dit :

Le ministère russe des finances a déclaré lundi qu'il s'attendait à des recettes budgétaires supplémentaires de 403,4 milliards de roubles (6,65 milliards de dollars) en septembre grâce à la hausse des prix du pétrole.

oh putaing : on pourrait se payer un nouvel escadron de rafale tous les mois... et il en resterait assez pour des hopitaux et des écoles et le personnel qui va avec.... 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

28 minutes ago, rendbo said:

Je ne comprends pas dans ce cas pourquoi le prix est aussi énorme à la pompe si il y a un excèdent de production. Ce n'est peut être pas le bon fil mais une explication serait la bienvenue...

Le pétrole ou le SP95?

Le pétrole baisse , on est monté à presque 130$ on est à moins de 90$ ... ca fait moins 30%.

Pour les produit raffiné c'est le manque de capacité de raffinage qui limite l'offre, et qui retarde la baisse des prix. Les pétroliers n'investissent plus dans les capacité de raffinage en Europe à cause du bashing CO² ... ça limite la production et renchérit le produit.

gtl3Xfx.png

L'essence US, -37% ... Chez nous le SP95 est à un peu plus de 1.50 alors qu'il était monté à plus de 2€ ...

0i0bCjz.png

 

 

Ici au Luxembourg, tarif maxi réglementé, mais sans la remis du gouvernement. Le SP95 est à 1.600 tout pile. Soit -23%.

Résultat la France est devenu super attractive pour les frontaliers en recherche d'essence bon marché. Frontaliers qui paient la TIPP et la TVA en plus de doper le CA de nos commerçants ... c'est tout bénéfice.

NiLEX6u.png

 

  • Merci (+1) 3
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 6 heures, g4lly a dit :

 

Il y a 1 heure, herciv a dit :

Ce qui est fort dans cette présentation c'est qu'elle provient du SUN. Une référence de bas étage certe, mais une référence quand même. Cerains au UK commence à se poser des questions sur leur propre vie et le font savoir ... Ca annonce des lendemains pas faciles pour les autorités UK.

Si "The Sun" est une référence, je peux donc citer le Figaro : "Russie : l'inflation reste élevée à +15,10% en juillet sur un an"

Citation

Les prix de l'alimentaire étaient encore les plus touchés par l'accélération en juin, augmentant de 17,7% sur un an. Ils ont été tirés notamment par les produits de base comme le sucre (+42,3%), les pâtes (+26,4%), le beurre (+25%) et le pain (+18%).

Par rapport au mois de juin, les prix ont toutefois globalement baissé de 0,39%, et ceux de l'alimentaire de 1,73%.

Il y a donc bien eu inflation, sauf que ça semble s'être un peu calmé depuis, et je ne serait pas étonné que le tableau du SUN soit calculé par rapport au pic maximum constaté histoire d'être encore plus alarmiste dans leur article à charge . . . :blink:

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.ft.com/content/2624cc0f-57b9-4142-8bc1-4141833a73dd

 

Ca y est Moscou coupe officiellement le gaz sur Nord Stream 1 jusqu'à la levée des sanctions européennes. 

 

La Russie coupe le principal gazoduc de l'Europe jusqu'à la levée des sanctions.

 

    Les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream 1 ne reprendront pas complètement tant que le "collectif occidental" n'aura pas levé les sanctions contre Moscou suite à son invasion de l'Ukraine, a déclaré le Kremlin.

Dmitri Peskov, porte-parole du président Vladimir Poutine, a imputé aux sanctions de l'UE, du Royaume-Uni et du Canada l'incapacité de la Russie à livrer du gaz par ce gazoduc clé, qui achemine le gaz vers l'Allemagne depuis Saint-Pétersbourg via la mer Baltique.

"Les problèmes de pompage du gaz sont apparus en raison des sanctions introduites par les pays occidentaux contre notre pays et plusieurs entreprises", a déclaré M. Peskov, selon l'agence de presse Interfax. "Il n'y a pas d'autres raisons qui auraient pu causer ce problème de pompage".

Les commentaires de M. Peskov constituent la demande la plus catégorique faite jusqu'à présent par le Kremlin à l'UE de revenir sur ses sanctions en échange de la reprise par la Russie de ses livraisons de gaz sur le continent.

Gazprom, le monopole public russe du gaz, a déclaré vendredi qu'il interromprait les livraisons de gaz par le Nord Stream 1 en raison d'une défaillance technique, qu'il a imputée à des difficultés de réparation de turbines de fabrication allemande au Canada.

L'Union européenne a déjà annulé certaines sanctions contre la Russie afin de permettre la réparation des turbines. Les dirigeants européens ont déclaré que rien n'empêchait Gazprom d'approvisionner le continent en gaz et ont accusé la Russie de "militariser" ses exportations énergétiques.

La Russie continue de fournir du gaz à l'Europe via les gazoducs de l'ère soviétique qui traversent l'Ukraine et sont restés ouverts malgré l'invasion, ainsi que via le gazoduc South Stream qui passe par la Turquie.

Mais M. Peskov a déclaré que la Russie ne pourrait pas reprendre ses livraisons dans leur intégralité via Nord Stream 1 tant que l'Occident n'aurait pas levé ses sanctions. Il a accusé les pays occidentaux de provoquer des "troubles" en refusant à Gazprom des garanties juridiques quant au retour des turbines envoyées en réparation.

Ces dernières semaines, les responsables russes n'ont pas caché qu'ils espéraient que la crise énergétique croissante en Europe affaiblirait le soutien du bloc à l'Ukraine. "Il est évident que la vie empire pour les gens, les hommes d'affaires et les entreprises en Europe", a déclaré M. Peskov. "Bien sûr, les gens ordinaires de ces pays auront de plus en plus de questions à poser à leurs dirigeants".

L'ancien président russe Dmitri Medvedev a été encore plus explicite dimanche après que le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé un programme d'aide de 65 milliards d'euros pour atténuer le choc de la flambée des factures énergétiques.

M. Medvedev, désormais vice-président du Conseil de sécurité russe, a déclaré que l'Allemagne "se comporte comme un ennemi de la Russie" en soutenant les sanctions contre Moscou et en fournissant des armes à l'Ukraine. "Ils ont déclaré une guerre hybride contre la Russie", a écrit Medvedev sur Telegram. "Et ce vieil homme fait mine de s'étonner que les Allemands aient quelques petits problèmes avec le gaz".
 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 8 minutes, Obelix38 a dit :

 

je ne serait pas étonné que le tableau du SUN soit calculé par rapport au pic maximum constaté histoire d'être encore plus alarmiste dans leur article à charge . . . :blink:

https://tradingeconomics.com/russia/food-inflation

Heureusement que @g4lly nous explique regulierement que la plupart des gens cherchent des informations uniquement pour confirmer leurs biais de convictions.

  • J'aime (+1) 2
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 4 minutes, CortoMaltese a dit :

https://www.ft.com/content/2624cc0f-57b9-4142-8bc1-4141833a73dd

 

Ca y est Moscou coupe officiellement le gaz sur Nord Stream 1 jusqu'à la levée des sanctions européennes. 

 

La Russie coupe le principal gazoduc de l'Europe jusqu'à la levée des sanctions.

 

    Les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream 1 ne reprendront pas complètement tant que le "collectif occidental" n'aura pas levé les sanctions contre Moscou suite à son invasion de l'Ukraine, a déclaré le Kremlin.

Dmitri Peskov, porte-parole du président Vladimir Poutine, a imputé aux sanctions de l'UE, du Royaume-Uni et du Canada l'incapacité de la Russie à livrer du gaz par ce gazoduc clé, qui achemine le gaz vers l'Allemagne depuis Saint-Pétersbourg via la mer Baltique.

"Les problèmes de pompage du gaz sont apparus en raison des sanctions introduites par les pays occidentaux contre notre pays et plusieurs entreprises", a déclaré M. Peskov, selon l'agence de presse Interfax. "Il n'y a pas d'autres raisons qui auraient pu causer ce problème de pompage".

Les commentaires de M. Peskov constituent la demande la plus catégorique faite jusqu'à présent par le Kremlin à l'UE de revenir sur ses sanctions en échange de la reprise par la Russie de ses livraisons de gaz sur le continent.

Gazprom, le monopole public russe du gaz, a déclaré vendredi qu'il interromprait les livraisons de gaz par le Nord Stream 1 en raison d'une défaillance technique, qu'il a imputée à des difficultés de réparation de turbines de fabrication allemande au Canada.

L'Union européenne a déjà annulé certaines sanctions contre la Russie afin de permettre la réparation des turbines. Les dirigeants européens ont déclaré que rien n'empêchait Gazprom d'approvisionner le continent en gaz et ont accusé la Russie de "militariser" ses exportations énergétiques.

La Russie continue de fournir du gaz à l'Europe via les gazoducs de l'ère soviétique qui traversent l'Ukraine et sont restés ouverts malgré l'invasion, ainsi que via le gazoduc South Stream qui passe par la Turquie.

Mais M. Peskov a déclaré que la Russie ne pourrait pas reprendre ses livraisons dans leur intégralité via Nord Stream 1 tant que l'Occident n'aurait pas levé ses sanctions. Il a accusé les pays occidentaux de provoquer des "troubles" en refusant à Gazprom des garanties juridiques quant au retour des turbines envoyées en réparation.

Ces dernières semaines, les responsables russes n'ont pas caché qu'ils espéraient que la crise énergétique croissante en Europe affaiblirait le soutien du bloc à l'Ukraine. "Il est évident que la vie empire pour les gens, les hommes d'affaires et les entreprises en Europe", a déclaré M. Peskov. "Bien sûr, les gens ordinaires de ces pays auront de plus en plus de questions à poser à leurs dirigeants".

L'ancien président russe Dmitri Medvedev a été encore plus explicite dimanche après que le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé un programme d'aide de 65 milliards d'euros pour atténuer le choc de la flambée des factures énergétiques.

M. Medvedev, désormais vice-président du Conseil de sécurité russe, a déclaré que l'Allemagne "se comporte comme un ennemi de la Russie" en soutenant les sanctions contre Moscou et en fournissant des armes à l'Ukraine. "Ils ont déclaré une guerre hybride contre la Russie", a écrit Medvedev sur Telegram. "Et ce vieil homme fait mine de s'étonner que les Allemands aient quelques petits problèmes avec le gaz".
 

Et oui ils nous tiennent bien par les couilles jusqu'à ce qu’on soit sevré de leur gaz

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 2 minutes, Julien a dit :

Et oui ils nous tiennent bien par les couilles jusqu'à ce qu’on soit sevré de leur gaz

A un petit détail près ... "Ils" ne sont pas les seuls. J'espère que tout le monde à bien en tête la proximité d'une partie de l'Afrique avec la Chine ou la Russie.

Modifié par herciv
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 1 minute, CortoMaltese a dit :

On remarquera quand même (même s'il est impossible d'établir un lien formel) que cette décision intervient peu après que Scholz ai affirmé que l'Allemagne sera capable de passer l'hiver sans gaz russe. Peut-être une manière de dire "vas-y on te regarde !". 

Ou alors ils constatent qu’à chaque fois qu’ils coupent un robinet ils gagnent moultes milliards de plus avec la hausse des cours et du coup ils se disent que ”tant qu’on gagne on continue à jouer”

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 6 minutes, Julien a dit :

Ou alors ils constatent qu’à chaque fois qu’ils coupent un robinet ils gagnent moultes milliards de plus avec la hausse des cours et du coup ils se disent que ”tant qu’on gagne on continue à jouer”

D'ailleurs comment l'Allemagne (et autres pays européens) payent ils leur gaz en ce moment, et avec quelle monnaie ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

à l’instant, rendbo a dit :

D'ailleurs comment l'Allemagne (et autres pays européens) payent ils leur gaz en ce moment, et avec quelle monnaie ?

A ma connaissance, en ce qui concerne l'Allemagne, ils payent toujours en Euro et ont réaffirmé qu'ils refuseront de payer en rouble. La Hongrie (et la Turquie je crois ?) ont annoncé qu'ils acceptent de payer en rouble, mais j'ignore si c'est effectif ou si ça concernera des contrats futurs. Il me semble qu'il y a aussi de gros débats en Italie sur l'opportunité de le faire, et ça dépendra sans doute de qui sort vainqueur de la crise politique actuelle dans le pays. 

  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 1 minute, rendbo a dit :

D'ailleurs comment l'Allemagne (et autres pays européens) payent ils leur gaz en ce moment, et avec quelle monnaie ?

C'est gazprom qui sert à compenser les devises. Je ne connais plus le système mais çà fonctionnait.

Très très hypocrite tout çà

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 1 minute, CortoMaltese a dit :

A ma connaissance, en ce qui concerne l'Allemagne, ils payent toujours en Euro et ont réaffirmé qu'ils refuseront de payer en rouble. La Hongrie (et la Turquie je crois ?) ont annoncé qu'ils acceptent de payer en rouble, mais j'ignore si c'est effectif ou si ça concernera des contrats futurs. Il me semble qu'il y a aussi de gros débats en Italie sur l'opportunité de le faire, et ça dépendra sans doute de qui sort vainqueur de la crise politique actuelle dans le pays. 

Ils payent en rouble, ou au pire avec une étape intermédiaire en euro par Gazprombank je crois.

il y a 3 minutes, herciv a dit :

C'est gazprom qui sert à compenser les devises. Je ne connais plus le système mais çà fonctionnait.

Très très hypocrite tout çà

C'est la France qui a imaginé de faire ca, l'Allemagne je crois qu'ils payent direct en rouble. Ca change rien de toute façon ca soutient le rouble.

Les médias ne parlaient que de ca en Avril, avec les premières coupures et le décret de Vlad, depuis plus rien on ne sais pas vraiment ce qui est fait sauf que ca paraît plus que probable qu'on l'a bien profond une fois de plus.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

à l’instant, Julien a dit :

Ils payent en rouble, ou au pire avec une étape intermédiaire en euro par Gazprombank je crois.

Concernant l'Allemagne, j'ai trouvé que cet article de Mai https://www.latribune.fr/economie/international/la-moitie-des-clients-de-gazprom-a-ouvert-un-compte-en-roubles-pour-payer-le-gaz-russe-918550.html 

Concernant l'Italie par contre, il semble effectivement qu'ils utilisent gazprombank comme intermédiaire. 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, Julien a dit :

Ou alors ils constatent qu’à chaque fois qu’ils coupent un robinet ils gagnent moultes milliards de plus avec la hausse des cours et du coup ils se disent que ”tant qu’on gagne on continue à jouer”

Quand on coupe des robinets "directs" avec la Russie cela crée une pénurie temporaire faisant exploser les prix chez nous. Puis, il y a réorganisation des circuits internationaux pour nous approvisionner et envoyer le gaz russe ailleurs ou même nous revendre du gaz russe qui a fait le tour du monde (Merci la Chine et l'Inde ...). Au niveau mondial, il n'y a qu'un marché du gaz et la gaz n'a pas d'odeur. Si on ajoute la frénésie d'achat centralisée des gouvernement européens qui veulent à tout prix le symbole des "100% de réserves pleines" avant l'hiver même si cela ne sert à rien puisqu'il faudra quand même s'approvisionner pour ne pas les épuiser, cela fait encore plus monter les prix. Par chance, on a promis une belle  solidarité européenne sans faille avec l'Allemagne (qui s'est gavé avec NS pas cher jusqu'au dernier moment en nous coupant notre part) , donc on coupera le chauffage chez nous pour que l'industrie allemande continue à fonctionner ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je n'ai pas vu cet article dans le fil alors je poste. Le lien d'origine est là https://www.foreignaffairs.com/ukraine/playing-fire-ukraine
Traduction deeple ci dessous.


 

Révélation

Jouer avec le feu en Ukraine

Les risques sous-estimés d'une escalade catastrophique

PAR JOHN J. MEARSHEIMER

Le 17 août 2022

JOHN J. MEARSHEIMER est professeur émérite de sciences politiques R. Wendell Harrison à l'Université de Chicago.

 

Les responsables politiques occidentaux semblent être parvenus à un consensus sur la guerre en Ukraine : le conflit s'installera dans une impasse prolongée, et finalement une Russie affaiblie acceptera un accord de paix favorable aux États-Unis et à ses alliés de l'OTAN, ainsi qu'à l'Ukraine. Bien que les responsables reconnaissent que Washington et Moscou peuvent s'intensifier pour obtenir un avantage ou pour éviter une défaite, ils supposent qu'une escalade catastrophique peut être évitée. Rares sont ceux qui imaginent que les forces américaines seront directement impliquées dans les combats ou que la Russie osera utiliser des armes nucléaires.

Washington et ses alliés sont beaucoup trop désinvoltes. Bien qu'une escalade désastreuse puisse être évitée, la capacité des belligérants à gérer ce péril est loin d'être certaine. Le risque qu'elle se produise est nettement plus important que ce que l'on croit généralement. Et étant donné que les conséquences d'une escalade pourraient inclure une guerre majeure en Europe et peut-être même l'annihilation nucléaire, il y a de bonnes raisons de s'inquiéter davantage.

Pour comprendre la dynamique de l'escalade en Ukraine, il faut commencer par les objectifs de chaque partie. Depuis le début de la guerre, tant Moscou que Washington ont considérablement accru leurs ambitions, et tous deux sont désormais profondément déterminés à gagner la guerre et à atteindre de formidables objectifs politiques. Par conséquent, chaque partie est fortement incitée à trouver des moyens de l'emporter et, plus important encore, d'éviter de perdre. En pratique, cela signifie que les États-Unis pourraient se joindre aux combats s'ils veulent désespérément gagner ou empêcher l'Ukraine de perdre, tandis que la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires si elle veut désespérément gagner ou si elle est confrontée à une défaite imminente, ce qui serait probable si les forces américaines étaient entraînées dans les combats.

En outre, étant donné la détermination de chaque partie à atteindre ses objectifs, il y a peu de chances de parvenir à un compromis significatif. La pensée maximaliste qui prévaut actuellement à Washington et à Moscou donne à chaque camp une raison supplémentaire de gagner sur le champ de bataille afin de pouvoir dicter les termes d'une paix éventuelle. En effet, l'absence d'une solution diplomatique possible incite les deux parties à monter dans l'échelle de l'escalade. Ce qui se trouve plus loin sur les échelons pourrait être quelque chose de vraiment catastrophique : un niveau de mort et de destruction dépassant celui de la Seconde Guerre mondiale.

 

VISER HAUT

Les États-Unis et leurs alliés ont initialement soutenu l'Ukraine pour empêcher une victoire russe et aider à négocier une fin favorable aux combats. Mais dès que l'armée ukrainienne a commencé à frapper les forces russes, en particulier autour de Kiev, l'administration Biden a changé de cap et s'est engagée à aider l'Ukraine à gagner la guerre contre la Russie. Elle a également cherché à porter gravement atteinte à l'économie russe en imposant des sanctions sans précédent. Comme le secrétaire à la Défense Lloyd Austin l'a expliqué en avril, les objectifs des États-Unis sont les suivants : "Nous voulons que la Russie soit affaiblie au point qu'elle ne puisse plus faire le genre de choses qu'elle a faites en envahissant l'Ukraine." En effet, les États-Unis ont annoncé leur intention d'éliminer la Russie des rangs des grandes puissances.

Qui plus est, les États-Unis ont lié leur propre réputation à l'issue du conflit. Le président américain Joe Biden a qualifié la guerre de la Russie en Ukraine de "génocide" et a accusé le président russe Vladimir Poutine d'être un "criminel de guerre" qui devrait subir un "procès pour crimes de guerre". Avec de telles proclamations présidentielles, il est difficile d'imaginer que Washington fasse marche arrière ; si la Russie l'emportait en Ukraine, la position des États-Unis dans le monde en souffrirait sérieusement.

Les ambitions russes se sont également élargies. Contrairement aux idées reçues à l'Ouest, Moscou n'a pas envahi l'Ukraine pour la conquérir et l'intégrer à une Grande Russie. Il s'agissait principalement d'empêcher l'Ukraine de devenir un rempart occidental à la frontière russe. Poutine et ses conseillers étaient particulièrement inquiets de voir l'Ukraine rejoindre l'OTAN. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l'a exprimé succinctement à la mi-janvier, en déclarant lors d'une conférence de presse que "la clé de tout est la garantie que l'OTAN ne s'étendra pas vers l'est." Pour les dirigeants russes, la perspective d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN est, comme l'a dit Poutine lui-même avant l'invasion, "une menace directe pour la sécurité russe" - une menace qui ne peut être éliminée qu'en entrant en guerre et en transformant l'Ukraine en un État neutre ou défaillant.

À cette fin, il semble que les objectifs territoriaux de la Russie se soient nettement élargis depuis le début de la guerre. Jusqu'à la veille de l'invasion, la Russie s'était engagée à appliquer l'accord de Minsk II, qui aurait maintenu le Donbas dans le giron de l'Ukraine. Cependant, au cours de la guerre, la Russie a conquis de vastes étendues de territoire dans l'est et le sud de l'Ukraine, et il est de plus en plus évident que Poutine a désormais l'intention d'annexer tout ou partie de ces terres, ce qui transformerait effectivement ce qui reste de l'Ukraine en un État croupion dysfonctionnel.

La menace qui pèse aujourd'hui sur la Russie est encore plus grande qu'avant la guerre, principalement parce que l'administration Biden est désormais déterminée à faire reculer les gains territoriaux de la Russie et à paralyser définitivement sa puissance. Pour aggraver encore les choses pour Moscou, la Finlande et la Suède rejoignent l'OTAN, et l'Ukraine est mieux armée et plus étroitement alliée à l'Occident. Moscou ne peut pas se permettre de perdre en Ukraine, et elle utilisera tous les moyens à sa disposition pour éviter la défaite. Poutine semble confiant que la Russie finira par l'emporter sur l'Ukraine et ses soutiens occidentaux. "Aujourd'hui, nous entendons dire qu'ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille", a-t-il déclaré début juillet. "Qu'est-ce que vous pouvez dire ? Qu'ils essaient. Les objectifs de l'opération militaire spéciale seront atteints. Il n'y a aucun doute là-dessus."

L'Ukraine, pour sa part, a les mêmes objectifs que l'administration Biden. Les Ukrainiens sont déterminés à reconquérir le territoire perdu au profit de la Russie - y compris la Crimée - et une Russie plus faible est certainement moins menaçante pour l'Ukraine. En outre, ils sont convaincus de pouvoir gagner, comme l'a clairement indiqué le ministre ukrainien de la défense, Oleksii Reznikov, à la mi-juillet, lorsqu'il a déclaré : "La Russie peut certainement être vaincue, et l'Ukraine a déjà montré comment." Son homologue américain est apparemment d'accord. "Notre assistance fait une réelle différence sur le terrain", a déclaré Austin dans un discours prononcé fin juillet. "La Russie pense qu'elle peut survivre à l'Ukraine - et nous survivre. Mais ce n'est que le dernier épisode de la série d'erreurs de calcul de la Russie."

 

En substance, Kiev, Washington et Moscou sont tous profondément engagés à gagner aux dépens de leur adversaire, ce qui laisse peu de place au compromis. Ni l'Ukraine ni les États-Unis, par exemple, ne sont susceptibles d'accepter une Ukraine neutre ; en fait, l'Ukraine se rapproche chaque jour davantage de l'Occident. La Russie n'est pas non plus susceptible de restituer la totalité ou même la majeure partie du territoire qu'elle a pris à l'Ukraine, d'autant que les animosités qui alimentent le conflit dans le Donbas entre les séparatistes pro-russes et le gouvernement ukrainien depuis huit ans sont plus intenses que jamais.

Ces intérêts contradictoires expliquent pourquoi tant d'observateurs pensent qu'un règlement négocié ne se produira pas de sitôt et prévoient donc une impasse sanglante. Ils ont raison sur ce point. Mais les observateurs sous-estiment le potentiel d'escalade catastrophique que recèle une guerre prolongée en Ukraine.

Il existe trois voies fondamentales d'escalade inhérentes à la conduite de la guerre : l'une ou les deux parties s'intensifient délibérément pour gagner, l'une ou les deux parties s'intensifient délibérément pour empêcher la défaite, ou les combats s'intensifient non pas par choix délibéré mais par inadvertance. Chaque voie est susceptible d'entraîner les États-Unis dans les combats ou de conduire la Russie à utiliser des armes nucléaires, voire les deux.

 

VISION AMÉRICAINE

Une fois que l'administration Biden a conclu que la Russie pouvait être battue en Ukraine, elle a envoyé davantage d'armes (et plus puissantes) à Kiev. L'Occident a commencé à accroître la capacité offensive de l'Ukraine en envoyant des armes telles que le système de roquettes à lancement multiple HIMARS, en plus des armes "défensives" telles que le missile antichar Javelin. Au fil du temps, la létalité et la quantité des armes ont augmenté. Il faut savoir qu'en mars, Washington a opposé son veto à un projet de transfert d'avions de combat MiG-29 polonais à l'Ukraine, au motif que cela risquait d'intensifier le combat, mais en juillet, il n'a soulevé aucune objection lorsque la Slovaquie a annoncé qu'elle envisageait d'envoyer les mêmes avions à Kiev. Les États-Unis envisagent également de donner leurs propres F-15 et F-16 à l'Ukraine.

Les États-Unis et leurs alliés forment également l'armée ukrainienne et lui fournissent des renseignements essentiels qu'elle utilise pour détruire des cibles russes clés. En outre, comme l'a rapporté le New York Times, l'Occident dispose d'un "réseau furtif de commandos et d'espions" sur le terrain en Ukraine. Washington n'est peut-être pas directement engagé dans les combats, mais il est profondément impliqué dans la guerre. Et il ne lui reste plus qu'un pas à franchir pour que ses propres soldats appuient sur la gâchette et ses propres pilotes sur les boutons.

L'armée américaine pourrait s'impliquer dans les combats de diverses manières. Envisageons une situation où la guerre s'éternise pendant un an ou plus, et où il n'y a pas de solution diplomatique en vue ni de voie praticable vers une victoire ukrainienne. Dans le même temps, Washington cherche désespérément à mettre fin à la guerre, peut-être parce qu'il doit se concentrer sur l'endiguement de la Chine ou parce que les coûts économiques du soutien à l'Ukraine causent des problèmes politiques dans le pays et en Europe. Dans ces circonstances, les décideurs américains auraient toutes les raisons d'envisager de prendre des mesures plus risquées - comme l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine ou l'insertion de petits contingents de forces terrestres américaines - pour aider l'Ukraine à vaincre la Russie.

 

Un scénario plus probable pour une intervention américaine se produirait si l'armée ukrainienne commençait à s'effondrer et que la Russie semblait susceptible de remporter une victoire majeure. Dans ce cas, étant donné l'engagement profond de l'administration Biden à empêcher cette issue, les États-Unis pourraient essayer de renverser la vapeur en s'impliquant directement dans les combats. On peut facilement imaginer des responsables américains croyant que la crédibilité de leur pays est en jeu et se convainquant qu'un usage limité de la force sauverait l'Ukraine sans inciter Poutine à utiliser des armes nucléaires. Par ailleurs, une Ukraine désespérée pourrait lancer des attaques à grande échelle contre des villes russes, en espérant qu'une telle escalade provoquerait une réponse massive de la Russie qui obligerait finalement les États-Unis à se joindre aux combats.

Le dernier scénario d'implication américaine est celui d'une escalade involontaire : sans le vouloir, Washington est entraîné dans la guerre par un événement imprévu qui s'amplifie. Peut-être que des avions de chasse américains et russes, qui sont entrés en contact étroit au-dessus de la mer Baltique, entrent accidentellement en collision. Un tel incident pourrait facilement dégénérer, étant donné les niveaux élevés de peur des deux côtés, le manque de communication et la diabolisation mutuelle.

Ou peut-être la Lituanie bloque-t-elle le passage des marchandises sanctionnées qui traversent son territoire pour se rendre de Russie à Kaliningrad, l'enclave russe séparée du reste du pays. C'est ce qu'a fait la Lituanie à la mi-juin, mais elle a fait marche arrière à la mi-juillet, après que Moscou a clairement indiqué qu'elle envisageait des "mesures sévères" pour mettre fin à ce qu'elle considère comme un blocus illégal. Le ministère lituanien des affaires étrangères a toutefois refusé de lever complètement le blocus. La Lituanie étant membre de l'OTAN, les États-Unis prendraient presque certainement sa défense si la Russie attaquait le pays.

 

Ou peut-être la Russie détruit-elle un bâtiment à Kiev ou un site d'entraînement quelque part en Ukraine et tue-t-elle involontairement un nombre important d'Américains, tels que des travailleurs humanitaires, des agents de renseignement ou des conseillers militaires. L'administration Biden, confrontée à un tollé dans son pays, décide qu'elle doit riposter et frappe des cibles russes, ce qui entraîne un échange de coups bas entre les deux parties.

Enfin, il est possible que les combats dans le sud de l'Ukraine endommagent la centrale nucléaire de Zaporizhzhya, la plus grande d'Europe, contrôlée par la Russie, au point qu'elle émette des radiations dans toute la région, ce qui amènerait la Russie à réagir de la même manière. Dmitri Medvedev, l'ancien président et premier ministre russe, a répondu de manière sinistre à cette éventualité en déclarant en août : "N'oubliez pas qu'il y a aussi des sites nucléaires dans l'Union européenne. Et des incidents sont possibles là aussi". Si la Russie devait frapper un réacteur nucléaire européen, les États-Unis entreraient presque certainement dans la bataille.

Bien entendu, Moscou pourrait également être à l'origine de l'escalade. On ne peut écarter la possibilité que la Russie, qui cherche désespérément à stopper le flux d'aide militaire occidentale en Ukraine, frappe les pays par lesquels passe la majeure partie de cette aide : la Pologne ou la Roumanie, qui sont toutes deux membres de l'OTAN. Il est également possible que la Russie lance une cyberattaque massive contre un ou plusieurs pays européens aidant l'Ukraine, causant de gros dégâts à ses infrastructures critiques. Une telle attaque pourrait inciter les États-Unis à lancer une cyberattaque de représailles contre la Russie. En cas de succès, Moscou pourrait répondre militairement ; en cas d'échec, Washington pourrait décider que la seule façon de punir la Russie serait de la frapper directement. De tels scénarios semblent tirés par les cheveux, mais ils ne sont pas impossibles. Et ils ne sont que quelques-unes des nombreuses voies par lesquelles ce qui est aujourd'hui une guerre locale pourrait se transformer en quelque chose de beaucoup plus grand et plus dangereux.

 

LA NUCLÉARISATION DU CONFLIT

Bien que l'armée russe ait fait d'énormes dégâts en Ukraine, Moscou a, jusqu'à présent, été réticent à l'escalade pour gagner la guerre. Poutine n'a pas augmenté la taille de ses forces par une conscription à grande échelle. Il n'a pas non plus pris pour cible le réseau électrique de l'Ukraine, ce qui serait relativement facile à faire et infligerait des dommages massifs à ce pays. En fait, de nombreux Russes lui ont reproché de ne pas mener la guerre plus vigoureusement. M. Poutine a reconnu ces critiques, mais a fait savoir qu'il s'engagerait dans une escalade si nécessaire. "Nous n'avons même pas encore commencé à agir sérieusement", a-t-il déclaré en juillet, laissant entendre que la Russie pourrait en faire davantage et le ferait si la situation militaire se détériorait.

Qu'en est-il de la forme ultime de l'escalade ? Il existe trois circonstances dans lesquelles Poutine pourrait utiliser des armes nucléaires. La première serait que les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN entrent dans la bataille. Non seulement cette évolution modifierait sensiblement l'équilibre militaire en défaveur de la Russie, ce qui augmenterait considérablement la probabilité de sa défaite, mais cela signifierait également que la Russie mènerait une guerre entre grandes puissances à ses portes, qui pourrait facilement déborder sur son territoire. Les dirigeants russes penseraient certainement que leur survie est en danger, ce qui les inciterait fortement à utiliser des armes nucléaires pour sauver la situation. Au minimum, ils envisageraient des frappes de démonstration destinées à convaincre l'Occident de faire marche arrière. Il est impossible de savoir à l'avance si une telle mesure mettrait fin à la guerre ou la conduirait à une escalade incontrôlable.

Dans son discours du 24 février annonçant l'invasion, Poutine a fortement laissé entendre qu'il aurait recours aux armes nucléaires si les États-Unis et leurs alliés entraient en guerre. S'adressant à "ceux qui pourraient être tentés d'intervenir", il a déclaré : "Ils doivent savoir que la Russie répondra immédiatement, et que les conséquences seront telles que vous n'en avez jamais vues dans toute votre histoire." Son avertissement n'a pas échappé à Avril Haines, directrice du renseignement national américain, qui a prédit en mai que Poutine pourrait utiliser des armes nucléaires si l'OTAN "intervient ou est sur le point d'intervenir", en bonne partie parce que cela "contribuerait évidemment à donner l'impression qu'il est sur le point de perdre la guerre en Ukraine".

 

Dans le deuxième scénario nucléaire, l'Ukraine renverse la situation sur le champ de bataille par elle-même, sans implication directe des États-Unis. Si les forces ukrainiennes étaient sur le point de vaincre l'armée russe et de reprendre le territoire perdu par leur pays, il ne fait aucun doute que Moscou pourrait facilement considérer ce résultat comme une menace existentielle nécessitant une réponse nucléaire. Après tout, Poutine et ses conseillers ont été suffisamment alarmés par l'alignement croissant de Kiev sur l'Occident pour choisir délibérément d'attaquer l'Ukraine, malgré les avertissements clairs des États-Unis et de leurs alliés quant aux graves conséquences auxquelles la Russie serait confrontée. Contrairement au premier scénario, Moscou utiliserait des armes nucléaires non pas dans le cadre d'une guerre avec les États-Unis, mais contre l'Ukraine. Elle le ferait sans grande crainte de représailles nucléaires, puisque Kiev ne possède pas d'armes nucléaires et que Washington n'aurait aucun intérêt à déclencher une guerre nucléaire. En l'absence d'une menace claire de représailles, il serait plus facile pour Poutine d'envisager l'utilisation du nucléaire.

Dans le troisième scénario, la guerre s'installe dans une impasse prolongée qui n'a pas de solution diplomatique et devient extrêmement coûteuse pour Moscou. Désespérant de mettre fin au conflit dans des conditions favorables, Poutine pourrait poursuivre l'escalade nucléaire pour gagner. Comme dans le scénario précédent, où il s'intensifie pour éviter la défaite, les représailles nucléaires américaines seraient hautement improbables. Dans les deux scénarios, la Russie est susceptible d'utiliser des armes nucléaires tactiques contre un petit nombre de cibles militaires, du moins dans un premier temps. Elle pourrait frapper des villes et des villages lors d'attaques ultérieures, si nécessaire. L'obtention d'un avantage militaire serait l'un des objectifs de la stratégie, mais le plus important serait de porter un coup qui changerait la donne - de créer une telle peur en Occident que les États-Unis et leurs alliés agiraient rapidement pour mettre fin au conflit dans des conditions favorables à Moscou. Il n'est pas étonnant que William Burns, le directeur de la CIA, ait fait remarquer en avril : "Aucun d'entre nous ne peut prendre à la légère la menace que représente un recours potentiel à des armes nucléaires tactiques ou à des armes nucléaires à faible rendement."

 

ENCOURAGER LA CATASTROPHE

On pourrait admettre que, bien que l'un de ces scénarios catastrophiques puisse théoriquement se produire, les chances sont faibles et devraient donc être peu préoccupantes. Après tout, les dirigeants des deux camps sont fortement incités à tenir les Américains à l'écart des combats et à éviter toute utilisation nucléaire, même limitée, sans parler d'une véritable guerre nucléaire.

Si seulement on pouvait être aussi optimiste. En fait, la vision conventionnelle sous-estime largement les dangers d'une escalade en Ukraine. Pour commencer, les guerres ont tendance à avoir une logique propre, ce qui rend difficile de prédire leur déroulement. Quiconque affirme savoir avec certitude quel chemin prendra la guerre en Ukraine se trompe. La dynamique de l'escalade en temps de guerre est tout aussi difficile à prévoir ou à contrôler, ce qui devrait servir d'avertissement à ceux qui sont convaincus que les événements en Ukraine peuvent être gérés. En outre, comme l'a reconnu le théoricien militaire prussien Carl von Clausewitz, le nationalisme encourage les guerres modernes à s'intensifier jusqu'à leur forme la plus extrême, surtout lorsque les enjeux sont élevés pour les deux parties. Cela ne veut pas dire que les guerres ne peuvent pas être limitées, mais cela n'est pas facile. Enfin, étant donné les coûts stupéfiants d'une guerre nucléaire entre grandes puissances, le moindre risque qu'elle se produise devrait inciter chacun à réfléchir longuement à la direction que pourrait prendre ce conflit. 

Cette situation périlleuse crée une incitation puissante à trouver une solution diplomatique à la guerre. Malheureusement, il n'y a pas de règlement politique en vue, car les deux parties sont fermement engagées dans des objectifs de guerre qui rendent tout compromis presque impossible. L'administration Biden aurait dû travailler avec la Russie pour régler la crise ukrainienne avant que la guerre n'éclate en février. Il est maintenant trop tard pour conclure un accord. La Russie, l'Ukraine et l'Occident sont coincés dans une situation terrible, sans issue évidente. On ne peut qu'espérer que les dirigeants des deux parties géreront la guerre de manière à éviter une escalade catastrophique. Mais pour les dizaines de millions de personnes dont la vie est en jeu, ce n'est qu'un maigre réconfort.

 

Copyright © 2022 par le Council on Foreign Relations, Inc.

Tous droits réservés. Pour demander l'autorisation de distribuer ou de réimprimer cet article, veuillez consulter ForeignAffairs.com/Permissions.

URL de la source : https://www.foreignaffairs.com/ukraine/playing-fire-ukraine

 

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

  • Merci (+1) 2
  • Haha (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Skw changed the title to Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
  • pascal locked this sujet
  • pascal unlocked this sujet

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Restaurer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

  • Statistiques des membres

    5 964
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Aquaromaine
    Membre le plus récent
    Aquaromaine
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,5k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...