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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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Il y a 7 heures, Manuel77 a dit :

Je suis d'accord avec M. Haroche. 50 Leclerc à l'Ukraine, ce serait une action géniale. On aurait tout de suite gagné la confiance de l'Europe de l'Est, ça ferait des gros titres énormes en Allemagne. Macron serait le roi incontesté de l'UE, Scholz passerait pour un idiot. 

Pour les OPEX, vous n'en avez de toute façon pas besoin, c'est juste un problème que la chaîne de production ait été arrêtée (à ce que je sache).

Je crois que ceux qui imaginent gagner la confiance de l’Europe de l’Est s’illusionnent. Leurs yeux demeureront fixés vers une Russie désarmée de facto pour longtemps et face à laquelle ils ne compteront que sur les US. A moins qu’après avoir donné tout ce dont nous disposons nous régénérions une armée assez puissante pour prendre ce rôle de leader militaire. Autant dire que c’est un doux rêve…

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il y a 3 minutes, CortoMaltese a dit :
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IA : Preligens signe un contrat historique avec les armées

Par Guerric Poncet

INFO LE POINT. La pépite française qui analyse les images satellitaires fournira ses logiciels pendant 7 ans, avec un plafond de 240 millions d'euros.

Après une première victoire en juillet 2021, la pépite française Preligens confirme son partenariat fusionnel avec le ministère des Armées dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) appliquée à l'analyse d'image satellitaires.

La Direction générale de l'armement (DGA) vient de lui notifier un marché « Tornade » (pluriannuel) d'une durée de 7 ans et d'un montant maximum de 240 millions d'euros. L'objectif pour le ministère est de sécuriser sa chaîne d'approvisionnement logicielle, tout en bloquant les prix avant que ces outils ne soient encore plus largement déployés et donc indispensables, ce qui donnerait à l'entreprise un levier de négociation supplémentaire. Pour Preligens, PME de 220 employés, il s'agit d'une grande victoire sur le modèle traditionnel privilégiant les géants de la défense plutôt que les start-ups.

« Tous nos produits sont dotés d'IA avec apprentissage profond, mais ce marché couvre nos produits les plus matures », nous explique François Bourrier-Soifer, directeur général délégué de Preligens. « Pour nous, c'est un basculement : nous passons d'une phase de développement où nous avons beaucoup investi dans la recherche sans forcément avoir encore assez de retour en matière de commandes, à un moment où les commandes sont concrètes et où nous pouvons piloter plus finement le développement de l'entreprise », détaille-t-il. « Cela ne veut pas forcément dire que nous allons recruter davantage, car nous avons aussi beaucoup gagné en productivité », ajoute-t-il.

Une vingtaine de déploiements d'ici à fin 2022

Les logiciels de Preligens sont capables d'identifier automatiquement sur les images les types de blindés, d'avions ou de navires, et surtout de suivre l'évolution d'un site stratégique. L'IA peut alerter un analyste humain dès qu'un sous-marin nucléaire quitte un port militaire, ou lorsqu'une concentration inhabituelle de blindés est détectée. Exploitée au départ dans les centres de la Direction du renseignement militaire (DRM), l'IA de Preligens est aujourd'hui utilisée par tous les centres d'analyse des images satellitaires des armées, mais aussi par un nombre croissant d'unités « tournées vers les opérations », comprendre les forces spéciales en particulier. Une vingtaine de déploiements supplémentaires sont prévus d'ici à la fin de l'année 2022.

L'intégration de l'IA est cruciale pour les armées : avec la multiplication des capacités des capteurs, dont les satellites, ainsi que grâce aux partenariats avec d'autres pays, le renseignement militaire français reçoit beaucoup plus d'images que ce qu'il est capable de traiter. « Lorsque laRussiea massé des troupes à la frontière ukrainienne avant le début de la crise en 2014, les armées occidentales avaient les images satellite, mais pas assez d'analystes, donc l'information est passée inaperçue », expliquait en 2021 au Point Arnaud Guérin, cofondateur et PDG de Preligens. « Notre IA génère des alertes dès que des scénarios prédéfinis sont observés », poursuivait-il. « Notre outil est au service des analystes, ce n'est pas de la flagornerie pour les rassurer le temps de leur piquer leur job : nous ne pouvons pas transposer l'expertise de l'analyste dans le logiciel, nous pouvons seulement utiliser la machine là où le cerveau humain n'est pas très bon », détaillait encore le jeune patron.

L'IA de Preligens n'est pas connectée à Internet, mais seulement au réseau défense. Et le système est déployé sur site : les équipes de la start-up n'ont pas accès aux informations sensibles. Sur les 220 salariés que compte l'entreprise, environ 120 sont ingénieurs, ce qui en fait la plus grande équipe de recherche dédiée à l'IA pour l'analyse d'images satellitaires au sein des pays de l'Otan,États-Uniscompris. L'entreprise a d'ailleurs subi une tentative de rachat en 2020 par le fonds d'investissement In-Q-Tel, géré par la CIA, avant d'être sécurisée in extremis par des fonds français et européens, dont celui du ministère des Armées, Definvest.

Cet article est paru dans Le Point.fr

 

 

" « Lorsque la Russie a massé des troupes à la frontière ukrainienne avant le début de la crise en 2014, les armées occidentales avaient les images satellite, mais pas assez d'analystes, donc l'information est passée inaperçue », expliquait en 2021 au Point Arnaud Guérin, cofondateur et PDG de Preligens. "

Ca me parait énorme quand même cette information... car à l'époque, c'était pas rien qui avait été massé.

Merci pour le partage !

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il y a 5 minutes, Skw a dit :

Je me demande s'il ne faut pas plutôt l'interpréter de la sorte : on savait bien qu'il y avait du volume de troupes, mais il nous manquait des capacités d'interprétation permettant d'en connaître davantage sur les intentions russes. Preligens offre cela, à travers l'identification de signaux plus discrets >> ex: intensité des déplacements, installation de telle ou telle infrastructure, déploiement de tel ou tel matériel, etc. Sans être un connaisseur du concept, c'est ainsi que je l'interprète. Autrement dit, un croisement entre du deep learning qui automatise la photo-interprétation et de l'intelligence artificielle qui pointe les patterns suspects. Un peu à la manière de ce que l'on peut utiliser, par exemple côté israélien, en prévention des actes terroristes.

C'est comme ça que je le comprend également. Mais si une start-up de 220 salariés s'en sort mieux que la DGSE/DRM (plutôt DRM j'imagine sur ces sujets là ?) là dessus, il faut peut être se poser des questions voir réfléchir à intégrer certains cadres dans nos services pour les réformer. 

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Lors de son entretien sur France 2 ce soir, on a posé à Emmanuel Macron la question du risque d'"apocalypse nucléaire" évoqué par le président américain, et celui d'un éventuel usage russe de l'arme nucléaire en Ukraine. Le président français a été très clair (même si la question était mal posée, mais son sens était évident d'après le contexte)

Q : Est-ce qu'une frappe tactique de la Russie serait considérée par la France comme une attaque nucléaire ?

EM : (...) Notre doctrine repose sur ce qu'on appelle les intérêts fondamentaux de la Nation. Ils sont définis de manière très claire. Et donc, ce n'est pas du tout cela qui serait en cause s'il y avait, par exemple, une attaque balistique nucléaire en Ukraine ou dans la région

Q : Ca n'appellerait pas une riposte nucléaire ? Conventionnelle ?

EM : D'évidence, et ça n'est pas notre doctrine aujourd'hui. Je le dis, nous avons un cadre pour ce qui nous concerne

Macron a été sans ambiguïté aucune.

Je regrette que Biden n'ait pas à ce jour fait preuve de la même clarté. J'entends bien qu'il n'est pas dans la même situation, parce qu'il cherche à maintenir la théorie de la dissuasion étendue, comme quoi l'Amérique serait prête à utiliser le nucléaire en cas d'attaque non sur son propre territoire, mais sur celui d'un de ses alliés. Il ne peut pas être aussi clair que Macron - au moins il ne peut pas dire "en Ukraine ou dans la région" (les quatre derniers mots lui sont interdits, parce que dans la région il y a aussi des pays de l'OTAN, et il s'agit de maintenir le doute sur un éventuel passage au nucléaire américain pour les défendre)

Mais Biden gagnerait à mon avis à clarifier la position en ce qui concerne l'Ukraine. Laquelle n'est pas un allié de l'OTAN. Faire croire que les Etats-Unis passeraient au nucléaire pour l'Ukraine n'est de toute façon pas crédible, et il n'y arrivera pas, mais cela introduit une inquiétude sur un éventuel enchaînement nucléaire américano-russe qui ne fait que troubler les populations.

Aussi, cela pourrait tromper les Ukrainiens en leur faisant croire qu'ils sont protégés d'une attaque nucléaire russe par la dissuasion américaine. Or ils n'ont pas besoin de faux espoirs.

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il y a 2 minutes, Hirondelle a dit :

Mais le public n’est  pas qu’Ukrainien, il est russe aussi.

Ne répète t on pas ici ab nauseum qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment ?

Le public russe qui compte, ce n'est pas les 140 et quelques millions de citoyens, ce sont seulement les décideurs. C'est-à-dire, Vladimir Poutine, et la toute petite poignée de gens dont il écouterait l'avis s'il envisageait une frappe nucléaire.

Ces gens-là ne vont de toute façon pas croire que les Etats-Unis passeraient au nucléaire pour l'Ukraine, pays qui n'est même pas un allié de l'OTAN. Biden n'arrivera pas à leur faire illusion. L'avantage de l'ambiguïté est tout simplement inexistant.

Ne reste que les inconvénients, pour les populations notamment américaine. Et pour les Ukrainiens.

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il y a 41 minutes, CortoMaltese a dit :

C'est comme ça que je le comprend également. Mais si une start-up de 220 salariés s'en sort mieux que la DGSE/DRM (plutôt DRM j'imagine sur ces sujets là ?) là dessus, il faut peut être se poser des questions voir réfléchir à intégrer certains cadres dans nos services pour les réformer. 

Il ne dit pas qu'il l'avait détecté, juste que si les armées avaient acheté son logiciel elles auraient pu exploiter la masse d'images disponibles efficacement... C'est peut-être vrai. Ou pas.

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Petit retour en arrière

Stevius, un youtubeur d'histoire militaire reviens sur la contre-offensive ukrainienne d'août-septembre, en commençant par l'épisode 1) le chaudron de Kherson.
C'est précis, sourcé, factuel, plutôt neutre et "pro".
Moi j'aime bien toutes ces cartes (et c'est plus vivant que les powerpoint de Perun).

vidéo en spoiler

Révélation

 

 

Modifié par rogue0
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il y a une heure, Alexis a dit :

Le public russe qui compte, ce n'est pas les 140 et quelques millions de citoyens, ce sont seulement les décideurs. C'est-à-dire, Vladimir Poutine, et la toute petite poignée de gens dont il écouterait l'avis s'il envisageait une frappe nucléaire.

Ces gens-là ne vont de toute façon pas croire que les Etats-Unis passeraient au nucléaire pour l'Ukraine, pays qui n'est même pas un allié de l'OTAN. Biden n'arrivera pas à leur faire illusion. L'avantage de l'ambiguïté est tout simplement inexistant.

Ne reste que les inconvénients, pour les populations notamment américaine. Et pour les Ukrainiens.

C'est ce que j'écris depuis un moment, ceux qui s'imaginent que la France, les UK ou les USA vont accepter le risque d'une vitrification mutuelle avec la Russie pour les beaux yeux de l'Ukraine rêvent éveillés.

Je reste convaincu que les seuls à avoir le pouvoir d'empêcher Poutine d'utiliser son "cheat-code" s'il était vraiment en difficulté sont aujourd'hui les chinois !

Modifié par Yorys
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Il y a 2 heures, U235 a dit :

Exclusivité du Washington Post:

Des fissures apparaissent dans l'élite russe alors que les magnats commencent à déplorer l'invasion

 

 

Je pense que vous avez mal compris Biden, car il ne dit pas que les Etats-Unis vont absolument riposter avec des armes nucléaires stratégiques. Ce qu'il dit, c'est que si la Russie utilise une arme nucléaire en Ukraine, la possibilité que le conflit s'étende et devienne incontrôlable est énorme, ce qui pourrait conduire à un "Armageddon". En tant qu'Américain et anglophone de naissance, c'est à cela que cela ressemble à mes oreilles.

La première raison pour qu'on en arrive à un Armageddon serait quand même que quelqu'un réplique à Poutine avec une frappe nucléaire s'il en arrivait là. D'un autre côté s'il se sentait libre d'utiliser le nucléaire à sa guise en Ukraine on ne pourrait pas non plus ne rien faire... c'est pour cela qu'en l'absence de toute perspective d'issue comme c'est le cas actuellement on glisse tout doucement vers la catastrophe. Et c'est ce que quelqu'un comme Elon Musk a bien compris ! Reste plus qu'à souhaiter que des "Elon Musk" russes en fassent de même, ça sera moins simple pour eux... reste aussi la pression des Chinois qui n'ont absolument aucun intérêt à voir les armements nucléaires se mettre à proliférer.

Modifié par Yorys
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Il y a 8 heures, Yorys a dit :

ceux qui s'imaginent que la France, les UK ou les USA vont accepter le risque d'une vitrification mutuelle avec la Russie pour les beaux yeux de l'Ukraine rêvent éveillés.

Absolument. On n'est tenu à rien vis à vis de l'Ukraine à ce jour, aussi n'allons nous pas grimper au rideau face au plus gros arsenal nucléaire pour eux.

On en restera aux armements classiques, qui ont prouvés définitivement en Ukraine leur supériorité face au matos + formation des équipage + tactique russes.

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il y a 55 minutes, Yorys a dit :

La première raison pour qu'on en arrive à un Armageddon serait quand même que quelqu'un réplique à Poutine avec une frappe nucléaire s'il en arrivait là. D'un autre côté s'il se sentait libre d'utiliser le nucléaire à sa guise en Ukraine on ne pourrait pas non plus ne rien faire... c'est pour cela qu'en l'absence de toute perspective d'issue comme c'est le cas actuellement on glisse tout doucement vers la catastrophe.

A ce sujet, j'avais posté et je reposte cette analyse Un Zugzwang nucléaire ? décrivant la situation des Etats-Unis après des frappes nucléaires russes en Ukraine comme le choix seulement entre de (très) mauvaises options, en même temps qu'elle rappelle que l'effet en serait mondial - y compris des phénomènes de panique un peu partout, impossibles à prévoir mais peut-être très étendus (je ne copie que des extraits, je conseille de lire l'ensemble)

(...) Si cela se produit, les États-Unis se retrouveront avec seulement de mauvaises options. En effet, la Russie aurait imposé un Zugzwang nucléaire aux États-Unis. Zugzwang : Une situation dans laquelle l'obligation de faire un mouvement à son tour est un désavantage décisif.

Une réponse nucléaire américaine serait hors de question, étant donné les réalités de la destruction mutuelle assurée. Les États-Unis pourraient tenter d'imposer de lourds coûts à la Russie par des sanctions encore plus sévères (bien que cette ressource ait été largement épuisée en vain) et intensifier la fourniture d'armes offensives à longue portée et d'aide militaire à l'Ukraine. Mais ces contre-mesures, dépourvues de l'effet dramatique d'une détonation nucléaire, risquent d'être perçues comme pathétiquement faibles par les tiers et le public le plus important - les décideurs politiques russes. Entre-temps, la pression exercée sur les États-Unis pour forcer les Ukrainiens à s'asseoir à la table des négociations sera considérable. (...)

(Une attaque conventionnelle américaine) augmenterait considérablement le risque de guerre nucléaire stratégique entre la Russie et l'OTAN. En effet, la réponse russe évidente à une intervention aérienne directe de l'Occident en Ukraine serait de cibler les avions de guerre de l'OTAN et les bases aériennes d'où ils sont lancés (le plus efficacement possible avec des armes nucléaires également). En d'autres termes, l'"offre" américaine de mener une guerre limitée en Ukraine, que ce soit depuis les airs ou au sol, serait probablement "rejetée" par les Russes, et le conflit s'intensifierait rapidement ; au moins au niveau européen, peut-être en quelques jours.

Et c'est là qu'il est vraiment important de bien réfléchir. Précisément parce que la Russie est si faible par rapport à l'OTAN, toute guerre Russie-OTAN finira par dégénérer en guerre nucléaire stratégique, le seul niveau où la Russie jouit de la parité avec les États-Unis. Ainsi, toute contre-escalade de la part des États-Unis comporterait un risque d'escalade et un danger nucléaire. Il pourrait être logique de supporter ce risque si un intérêt stratégique vital des États-Unis était en jeu - une attaque contre l'Europe occidentale, par exemple. Mais supporter ce risque d'escalade vaut-il la chandelle pour une position étendue jusqu'à la frontière de la Russie ? Et tandis que les États-Unis se débattent avec ce dilemme, la pression exercée par les alliés des États-Unis et les tiers pour mettre fin à la guerre et entamer des négociations diplomatiques serait implacable.

La faiblesse sous-jacente de la position américaine est que, si les enjeux sont pratiquement existentiels pour les Russes, ils sont tout à fait périphériques pour les États-Unis. Car si la Russie perd, elle perd l'ensemble de sa position mondiale. Mais si l'Ukraine perd, ou si la guerre se termine par une impasse, la position mondiale des États-Unis sera à peine affectée. L'équilibre de la détermination est donc extrêmement défavorable aux États-Unis.

 

il y a 46 minutes, Julien a dit :

J’interprète les propos de Biden plutôt comme le fait qu’une frappe nucléaire tactique Russe impliquerait une riposte de l’occident non nucléaire mais qui serait nécessairement forte, et donc on ne pourrait pas totalement exclure qu’elle aurait un fort pouvoir d’escalade vers l’inconnu, vu que le type en face en est déjà rendu à utiliser du nuc tactique.

La réponse de Macron d’ailleurs n’est pas en contradiction avec ça.

Il n'y a pas de contradiction avec cette possibilité, en effet. La réflexion que je cite plus haut me laisse dubitatif que Macron ferait participer la France à une réponse militaire - peut-être les intérêts fondamentaux de la France seraient-ils préservés à l'étape suivante de la riposte russe, mais celle-ci pourrait fort bien viser les bases militaires d'où partiraient les bombardements sur les forces russes en Ukraine, donc des tirs nucléaires sur Pologne, Roumanie, ou autres pays européens non protégés par leur propre dissuasion... et Macron en accepterait-il le risque ?

Mais il est possible que oui, c'est vrai.

La décision importante serait évidemment celle de Biden.

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Il y a 11 heures, herciv a dit :

Moi quand il a dit çà c'est aux allemands que j'ai pensé. Le doctrine française est-elle finalement exportable à l'Allemagne ?

Bonjour @herciv , cela m'intéresse beaucoup, mais je ne comprends pas.
Qui a voulu dire quelque chose aux Allemands ?

Quelle est la doctrine française qui doit être exportée en Allemagne ?

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il y a 57 minutes, Manuel77 a dit :

Mais Gustave, ce n'est pas binaire. Tu ne peux pas dire : les Européens de l'Est ne nous confieront de toute façon pas leur vie, donc la France continue à voyager en cortège avec tous les autres Européens.
C'est aussi un peu l'argument @Alexis, et je trouve que c'est politiquement imprudent. "Macron a voulu convaincre les Allemands en 2017, et les naïfs arrogants n'ont pas voulu entendre, maintenant l'Europe doit voir comment elle se débrouille !"


Désolé, mais ce serait du dépit, ce n'est pas de la politique. La politique, c'est : quand l'eau vient à mon moulin, je fais avancer mon agenda, dont j'ai reconnu depuis longtemps l'intérêt. 
Cela signifie que la France doit être en tête du cortège. Mais pas trop en tête, Macron ne doit pas atterrir à Belgorod avec le couteau entre les dents.

EDIT: Bon sang, comment ça marche de mentionner @ et le nom ? Je n'y arrive jamais. Maudit logiciel gaulois. :sad:

Bien sûr que ce n’est pas binaire et c’est pour cela qu’il nous faut être présents dans l’aide à l’Ukraine. Mais pour autant il est irrationnel de faire trop au prétexte de soutenir la comparaison (étant de plus entendu que celle-ci se fait sur la base de chiffres dont l’honnêteté a été déjà évoquée ici) avec je ne sais qui, justement parce le résultat politique ne saurait être que marginal.

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il y a une heure, Manuel77 a dit :

Mais Gustave, ce n'est pas binaire. Tu ne peux pas dire : les Européens de l'Est ne nous confieront de toute façon pas leur vie, donc la France continue à voyager en cortège avec tous les autres Européens.
C'est aussi un peu l'argument @Alexis, et je trouve que c'est politiquement imprudent. "Macron a voulu convaincre les Allemands en 2017, et les naïfs arrogants n'ont pas voulu entendre, maintenant l'Europe doit voir comment elle se débrouille !"

Désolé, mais ce serait du dépit, ce n'est pas de la politique. La politique, c'est : quand l'eau vient à mon moulin, je fais avancer mon agenda, dont j'ai reconnu depuis longtemps l'intérêt. 

Je n'ai pas dit "naïf arrogant", et je ne l'ai pas pensé non plus :smile:

Le fond de ce que je dis, c'est qu'il y a des moments où il ne sert à rien d'insister et qu'il vaut mieux accepter de regarder en face une différence d'orientation ou de stratégie, plutôt que faire comme si de rien n'était, ou de se bercer d'illusions

Il est vrai que je trouve imprudent le choix de compter exclusivement sur l'existant (la protection américaine), plutôt que d'avoir deux fers au feu en préparant aussi un avenir potentiel (protection autonome des Européens par eux-mêmes) Si cette possibilité était ne serait-ce que considérée comme un "plan B" par les principaux autres pays européens, je pense que déjà beaucoup de choses seraient possibles. Mais ce n'est pas le cas.

Cette imprudence m'irrite je l'avoue, je me suis peut-être laissé aller à exprimer du dépit, et dans ce cas c'était un tort.

Ce qui me semble clair, c'est que le choix de ne compter que sur la protection américaine ne peut changer et ne changera pas en fonction d'actions ou de propositions faites par la France. Nous sommes très loin d'avoir ce genre de capacité d'influence. Il changera probablement un jour oui, mais ce sera parce que les événements y pousseront, pas les propositions ni les objurgations d'un Macron ou de tout autre de nos futurs dirigeants. Et ce sera peut-être (probablement) dans des décennies.

Le plus probable à mon sens est que c'est l'Amérique qui à un certain moment s'en ira tout simplement. Cela aurait pu arriver avec l'élection de Trump - et la tentative de Macron de forcer le destin en 2017 n'est à mon avis pas sans rapport avec l'arrivée au pouvoir de Trump quelques mois plus tôt. Mais cela n'a pas été le cas. Et même si Trump revient dans deux ans, ou si c'est le républicain De Santis, la perspective restera très éloignée.

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Il y a 1 heure, Manuel77 a dit :

Bonjour @herciv , cela m'intéresse beaucoup, mais je ne comprends pas.
Qui a voulu dire quelque chose aux Allemands ?

Quelle est la doctrine française qui doit être exportée en Allemagne ?

JE me suis très mal exprimé.

Le fond du débât est ce qu'on a déjà discuté avec toi : est-ce que la France peut étendre son parapluie nucléaire à l'Allemagne ? Ce qu'a dit hier Macron concernant l'emploi de nuke tactiques sur l'Ukraine me fait me poser des questions.

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il y a 5 minutes, nemo a dit :

ça va dépendre mais si comme je le pense Trump (ou son clone) est l'avenir des tazus les européens et surtout les allemands devraient réfléchir à la "réalité" de cette protection tazu.

Étant donné que la menace russe en 2024 sera de toute façon largement fantasmatique pour l’Europe sur le plan militaire cela ne posera guère de problème. D’autant qu’ils auront acquis des systèmes sol air et que la Pologne ressemblera à un vaste entrepôt de blindés. Leur préoccupation sera probablement plus énergétique et économique…

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il y a 42 minutes, herciv a dit :

JE me suis très mal exprimé.

Le fond du débât est ce qu'on a déjà discuté avec toi : est-ce que la France peut étendre son parapluie nucléaire à l'Allemagne ? Ce qu'a dit hier Macron concernant l'emploi de nuke tactiques sur l'Ukraine me fait me poser des questions.

On ne peut quand même pas comparer, pour la France, l'importance de l'Allemagne avec celle de l'Ukraine... ceci dit je vois mal le moindre T62, ou même Armata avoir la possibilité de parvenir jusqu'à la frontière allemande avant très très longtemps maintenant.

Pour ce qui concerne l'Ukraine on parle quand même d'un pays qui a juste un peu plus de 30 ans, qui a longtemps fourni des cadres à ce qui était l'URSS et qui en hébergeait une partie de l'industrie de pointe, l'enjeu et les liens ne sont pas du tout les mêmes.

Si les américains se barrent je vois bien la France fournir aux allemands quelques ASMPA en remplacement des B61, mais avec les mêmes conditions d'utilisation.

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