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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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Il y a 1 heure, Manuel77 a dit :

Je ne suis pas un expert du droit suisse, mais les mauvaises langues en Allemagne affirment que l'UDC veut continuer à satisfaire ses oligarques russes bien-aimés. La situation juridique est sans doute controversée en Suisse : 

https://www.tagesanzeiger.ch/neue-argumente-wieso-schweizer-munition-in-die-ukraine-geliefert-werden-darf-372754247102

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Dispute sur l'armement des chars : de nouveaux arguments pour justifier la livraison de munitions suisses à l'Ukraine
Page d'accueil|Suisse|
Litige sur l'armement des chars : de nouveaux arguments expliquent pourquoi les munitions suisses peuvent être livrées en Ukraine
Jusqu'à présent, il semblait exclu, du point de vue du droit de la neutralité, que des cartouches suisses provenant de stocks allemands se retrouvent en Ukraine. Mais selon un expert renommé, cela est tout à fait possible. 
Thomas Knellwolf

Le conflit autour de la remise par l'Allemagne de 12'000 obus suisses de 35 millimètres à l'Ukraine s'intensifie. En effet, les partisans de cette livraison controversée disposent désormais de bien meilleurs arguments.

Jusqu'à présent, il semblait exclu, du point de vue du droit de la neutralité, que la Suisse autorise son grand voisin à transmettre des munitions initialement suisses au pays qui se défend contre l'attaque russe. Mais aujourd'hui, Thomas Cottier, l'un des experts suisses les plus respectés en matière de commerce international, contredit ce point de vue. Selon ce professeur de droit émérite bernois, le Conseil fédéral peut très bien donner son feu vert à la livraison d'armements antiaériens dont l'Ukraine a un besoin urgent. 

"L'attitude adoptée jusqu'à présent par le Conseil fédéral est incompréhensible et n'est pas dans l'intérêt de la Suisse et de sa réputation".

Thomas Cottier, professeur de droit émérite de l'université de Berne


L'Allemagne avait certes signé une déclaration de non-réexportation pour les obus du char défensif Gepard lors de leur acquisition en Suisse. Mais Cottier renvoie à la loi sur le matériel de guerre qui, selon lui, "permet expressément au Conseil fédéral de lever et de suspendre l'interdiction de réexportation dans des cas particuliers".

En effet, selon l'article 19, cela est possible pour les autorisations d'importation ou d'exportation "si des circonstances extraordinaires l'exigent". Selon Cottier, "le gouvernement national a ainsi tout à fait la possibilité de libérer les munitions, en tenant compte du fait qu'elles servent à des fins défensives et que leur utilisation correspond aux valeurs de la Suisse". Car les "circonstances extraordinaires" nécessaires sont réunies avec l'attaque de la Russie sur son voisin. C'est aussi pour cette raison que Cottier estime que "l'attitude adoptée jusqu'à présent par le Conseil fédéral est incompréhensible et n'est pas dans l'intérêt de la Suisse et de sa réputation".

Berne avait déjà refusé il y a plusieurs mois une demande de Berlin concernant les munitions Guépard. Mais la ministre allemande de la Défense est maintenant revenue à la charge en demandant instamment d'autoriser la livraison. 

L'Ukraine argumente désormais qu'elle a besoin de matériel militaire pour protéger les livraisons de céréales, notamment vers les pays pauvres. La Russie avait réce

mment intensifié ses attaques contre les infrastructures du pays. Dans un document, le ministère ukrainien de la Défense argumente que le ravitaillement en munitions pour le Guépard est "critique". 

Le Conseil fédéral face à un dilemme
L'argument des livraisons de céréales a pris un tour encore plus explosif au cours du week-end. La Russie a déclaré qu'elle ne pouvait plus garantir la sécurité des navires civils en mer Noire. Auparavant, les cargos de céréales en direction du Bosphore étaient protégés par une initiative internationale. Cette évolution, qui menace de famine l'Afrique et d'autres régions, place le Conseil fédéral dans une situation encore plus délicate. 

Lors de la première tentative concernant les projectiles de 35 millimètres, la Suisse avait éconduit l'Allemagne en invoquant des motifs d'empêchement liés au droit de la neutralité. Le professeur de droit genevois Marco Sassòli considère que ces raisons existent toujours, comme il l'a expliqué dans une interview de Tamedia parue ce week-end. Mais Sassòli a également rappelé que le droit de la neutralité n'oblige pas la Suisse à empêcher que d'autres pays ne transmettent des armes. 

Son collègue Cottier est convaincu que la Charte de l'ONU autorise la Suisse à participer à la défense collective contre la guerre d'agression de la Russie : "La Charte prime sur l'ancien droit de la neutralité de 1907, datant de l'époque de l'impérialisme européen". 

Si l'on suit l'argumentation de Cottier, le Conseil fédéral n'aurait désormais même pas besoin d'appliquer le droit d'urgence pour les munitions Guépard. Même cette étape a été demandée par la politicienne des affaires étrangères du centre Elisabeth Schneider-Schneiter. "Le Conseil fédéral doit utiliser le droit d'urgence pour rendre les livraisons possibles", a-t-elle déclaré sur Twitter. "Tout le reste est de la non-assistance à personne en danger".

La conseillère nationale de Bâle-Campagne a écrit ses lignes en réaction à un article de ce journal sur le refus de la Suisse. Des voix de politiciens allemands s'y faisaient également entendre, menaçant de mettre fin aux achats d'armement si la Suisse ne cédait pas. 

Marcus Faber, membre du FDP au Bundestag, a doublé la mise durant le week-end. "C'est justement maintenant que nous devons nous préparer au scénario de la défense du pays et de l'alliance", a-t-il écrit sur Twitter. "Dans ce scénario, nous avons besoin de ravitaillement en armes et en munitions. Si la Suisse refuse cela à l'Ukraine comme à nous, nous ne pourrons plus rien acheter de là-bas pour des raisons de sécurité".

L'Allemagne est le plus gros acheteur d'armes suisses. Ces réactions choquent le président de l'UDC Marco Chiesa.

"Cela ne s'est jamais très bien passé lorsque l'Allemagne s'est immiscée dans la politique d'autres pays".

Marco Chiesa, président de l'UDC
"Depuis quand les politiciens allemands font-ils notre politique étrangère ?", demande-t-il. "Cela ne s'est jamais très bien passé lorsque l'Allemagne s'est immiscée dans la politique d'autres pays. Cet exemple montre que même l'Allemagne ne perçoit plus la Suisse comme un pays neutre et ne la respecte plus".

Pour Chiesa, les règles sont "claires comme de l'eau de roche" et "cette discussion indicible" est pour lui "une conséquence de la rupture de la neutralité par le Conseil fédéral".

Jürg Grossen, président des Verts libéraux, estime que la Suisse devrait autoriser la transmission des munitions et adapter sa pratique de réexportation de manière générale, "et pas seulement pour l'Ukraine" : "Pour les Etats qui sont attachés à nos valeurs et qui disposent d'un régime de contrôle des exportations comparable au nôtre, il faut renoncer à une telle déclaration, pour autant que la réexportation soit destinée à un autre Etat qui remplit les mêmes critères". Dans le cas actuel, en raison des exportations de céréales, la "pensée humanitaire parle en plus en ce sens".

C'est quand même lunaire ce débat en Allemagne, quand on sait la propension qu'ont eu les Allemands à bloquer en retour les exportations d'armement d'autres pays. Au moins la Suisse le fait pour un motif purement "Historique" j'allais dire, touchant presque sa souveraineté: la neutralité. 

Tout comme nous sommes attachés à vendre des armes à tout le monde en France, même les régimes les moins recommandables. Même tarif pour tous. Les règles Allemandes en matière de restriction export étant elles beaucoup moins lisibles. Mais bon, je m'égare et ce n'est pas le sujet. 

Vive la souveraineté ! On commence à comprendre ce que ça veut dire. 

il y a une heure, Skw a dit :

Cela fait un certain temps que l'on observe des débats d'experts - que l'on peut suivre pour partie dans les médias grand public suisses - sur ce que permet ou non le principe de neutralité inscrit dans la constitution suisse. C'est pour moi le signe que ce n'est pas si clair/évident que cela.

Justement il se trouve que nous avons mis en relation un Suisse et un Allemand, pour discuter ici en terrain neutre et doublement vaincu par le F-35, de leur dispute en matière d'export / réexport d'armement. 

Sers toi donc un verre et profite du spectacle, avant que Patrick ne commence à distribuer les baffes et mette tout le monde d'accord ^^

Modifié par olivier lsb
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Si quelqu'un a un accès, je suis preneur de cette interview. Elle reprend des choses que j'avais déjà vues, dans un docu d'Arte. Très intéressante la partie ou ils expliquent que VVP était en 99 en quelque sorte, l'envoyé spécial du KGB pour reprendre le pouvoir.

https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/galia-ackerman-stephane-courtois-il-faut-humilier-la-russie-tres-serieusement_2182648.html

Citation

Je souhaiterais que ce livre soit le dernier clou dans le cercueil de Poutine et la première pierre du tribunal international qui condamnera les élites russes ayant lancé toute cette affaire." Dans sa barbe de pope, Stéphane Courtois ne mâche pas ses mots. En 1997, l'historien avait dirigé Le Livre noir du communisme, qui révéla toute l'ampleur des crimes du régime soviétique. Immense succès, et immenses controverses, à une époque où les communistes siégeaient encore au gouvernement... Pour Le Livre noir de Vladimir Poutine (Robert Laffont/Perrin), à paraître le 10 novembre, Stéphane Courtois s'est associé à l'historienne Galia Ackerman, grande connaisseuse du monde post-soviétique et directrice de la rédaction de Desk Russie. Le duo a réuni les meilleurs spécialistes de la Russie (Françoise Thom, Cécile Vaissié, Yves Hamant, Andreï Kozovoï...) afin de percer un mystère : comment un modeste lieutenant-colonel, quasi-inconnu il y a encore vingt-cinq ans, a-t-il pu devenir un nouveau tsar ? 

En exclusivité pour L'Express, Galia Ackerman et Stéphane Courtois décryptent le parcours et l'idéologie de Vladimir Poutine, qu'ils dépeignent en éternel "Homo sovieticus" marqué à vie par la culture quasi mafieuse du KGB, entre violence et duplicité. Les historiens se montrent très critiques sur la diplomatie française et les ambiguïtés d'Emmanuel Macron au sujet de la guerre en Ukraine. Selon eux, la Russie ne pourra réellement évoluer et abjurer ses fantasmes impérialistes qu'en étant "sévèrement punie" pour son agression contre l'Ukraine... 

L'Express : "L'apparition sur la scène de l'Histoire de Vladimir Poutine est sans doute l'un des événements les plus incongrus des trente dernières années", écrivez-vous. Pourquoi ? 

Galia Ackerman : La personnalité de Poutine n'est pas facile à cerner. En revanche, on sait que son régime est tourné vers le passé. C'est un régime rétrograde, au sens premier du terme, que ce soit dans l'idéologie comme pour l'organisation étatique. Au XXIe siècle, on pourrait s'attendre à ce que même les régimes autoritaires veuillent aller vers l'avant. Mais avec Poutine, c'est la revanche du passé soviétique sur le présent.  

Stéphane Courtois : Il faut se souvenir qu'en 1998, quand Poutine a été nommé chef du FSB [NDLR : service de renseignement chargé de la sécurité intérieure], personne ne savait qui il était. Il y avait alors de nombreux Russes qui créaient des partis politiques et se voulaient actifs sur la scène de l'Histoire. En 1999, dans un coup fourré à la veille du réveillon, Eltsine le désigne comme son héritier alors qu'il y avait des personnalités bien plus illustres que lui, tel Boris Nemtsov. Cela paraissait ahurissant. 

Aujourd'hui, Poutine occupe tout l'espace politico-médiatique. Mais il y a vingt-cinq ans, c'était un quasi-inconnu. Outre le chaos qui régnait alors en Russie, il a bénéficié du fait qu'une équipe du KGB avait décidé de se réemparer du pouvoir. Poutine a clairement été missionné pour ça et a réussi son opération. J'avais alors demandé à Vladimir Boukovski, le célèbre dissident expulsé d'URSS en 1976, qui était ce Poutine. Il me répondit avec ironie qu'au KGB, au-dessus des lieutenants-colonels, il y avait des généraux.  

En quoi sa jeunesse dans le Saint-Pétersbourg d'après-guerre est-elle la clef de son parcours ? 

G. A. Poutine vient d'une famille simple, vivant dans un appartement communautaire. Il jouait dans la cour de son immeuble. Comme partout ailleurs en URSS, les moeurs étaient alors cruelles. Les enfants faisaient des jeux de guerre. Il y avait les forts et les souffre-douleur. Cela a marqué Poutine pour toujours. C'est pour cela qu'il a voulu pratiquer le judo, un moyen pour quelqu'un de chétif d'apprendre à se défendre. C'est sans doute aussi cela qui a motivé son désir d'aller servir le KGB dès l'âge de 17 ans. De là vient aussi sa fidélité affichée aux copains, avec un code d'honneur digne de la pègre, et ce désir de ne s'entourer que des gens qui appartiennent à la même coterie. Poutine ne réfléchit absolument pas dans une logique de gouvernance d'un grand pays. Toute sa vie, il a conservé les codes de son arrière-cour saint-pétersbourgeoise.  

 

 

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il y a une heure, olivier lsb a dit :

C'est quand même lunaire ce débat en Allemagne, quand on sait la propension qu'ont eu les Allemands à bloquer en retour les exportations d'armement d'autres pays. Au moins la Suisse le fait pour un motif purement "Historique" j'allais dire, touchant presque sa souveraineté: la neutralité. 

Ce qui m'a beaucoup étonné, c'est que Emine Dzhaparova, la vice-ministre ukrainienne des affaires étrangère et qui se trouvait dernièrement en Suisse ne semblait pas s'offusquer de l'attitude de la Suisse concernant le matériel de guerre ! Extrait de l'interview :

"Question de la journaliste : La Suisse qui refuse toujours d’exporter du matériel de guerre qui pourrait être utilisé dans le conflit, est-ce que vous demandez à la Suisse d’en faire plus ?

Réponse d’Emine Dzhaparova : Nous respectons les choix opérés par la Suisse et nous respectons la neutralité de la Suisse qui est inscrite dans tous les documents de base qui décrivent votre doctrine. En même temps nous comprenons que la Suisse est une partie prenante très importante en matière d’assistance d’aide humanitaire que nous recevons. Une conférence à Lugano a eu lieu, la Suisse à beaucoup contribué à aider mon pays… la Suisse fait de son mieux pour nous aider …"

L'interview complet est ci-dessous et l'extrait mentionné s'y trouve à partir de 3 minutes 40

https://www.rts.ch/play/tv/lactu-en-video/video/interview-demine-dzhaparova-vice-ministre-ukrainienne-des-affaires-etrangeres?urn=urn:rts:video:13498034

A écouter cet échange, c'est à croire que l'Ukraine est moins dérangée par cette situation que ne l'est l'Allemagne ! Par contre il est fort possible que l'Ukraine s'énerve prochainement au vu de cette situation.

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Il y a 8 heures, FAFA a dit :

Ce qui m'a beaucoup étonné, c'est que Emine Dzhaparova, la vice-ministre ukrainienne des affaires étrangère et qui se trouvait dernièrement en Suisse ne semblait pas s'offusquer de l'attitude de la Suisse concernant le matériel de guerre ! Extrait de l'interview :

"Question de la journaliste : La Suisse qui refuse toujours d’exporter du matériel de guerre qui pourrait être utilisé dans le conflit, est-ce que vous demandez à la Suisse d’en faire plus ?

Réponse d’Emine Dzhaparova : Nous respectons les choix opérés par la Suisse et nous respectons la neutralité de la Suisse qui est inscrite dans tous les documents de base qui décrivent votre doctrine. En même temps nous comprenons que la Suisse est une partie prenante très importante en matière d’assistance d’aide humanitaire que nous recevons. Une conférence à Lugano a eu lieu, la Suisse à beaucoup contribué à aider mon pays… la Suisse fait de son mieux pour nous aider …"

L'interview complet est ci-dessous et l'extrait mentionné s'y trouve à partir de 3 minutes 40

https://www.rts.ch/play/tv/lactu-en-video/video/interview-demine-dzhaparova-vice-ministre-ukrainienne-des-affaires-etrangeres?urn=urn:rts:video:13498034

A écouter cet échange, c'est à croire que l'Ukraine est moins dérangée par cette situation que ne l'est l'Allemagne ! Par contre il est fort possible que l'Ukraine s'énerve prochainement au vu de cette situation.

 

Il y a 7 heures, Benoitleg a dit :

L'Ukraine n'a pas vraiment le luxe de s’énerver.

Entre un monceau d'aide humanitaire suisse et une dizaine de milliers de munitions, le choix a sans doute été rapide, surtout quand d'autres donnent des masses d'aide militaire.

La situation énerve surtout l'Allemagne et l'Ukraine la laissera sans doute griller du capital politique plutôt que de se fâcher avec un généreux donateur qui soulage sa population civile en grande souffrance.

Je rejoins Benoitleg, la Suisse s'est fait "pardonner" par un soutien de 100 millions CHF et c'est l'Allemagne qui continue, non sans arrière pensée, le travail de sape diplomatique de la neutralité Suisse. Tout bénéf à court terme pour l'Ukr, inutile d'en rajouter. 

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il y a une heure, Berezech a dit :

"Après une première phase de désarroi et de chasse frénétique à l’équipement, le ton a changé. On voit de + en + l’effet de la stratégie (éprouvée) du pouvoir russe de noyer doutes et mécontentements sous des (promesses de) montagnes de roubles. Des mesures annoncées, il y en a eu à la pelle: versements ponctuels, solde régulière, exemption de telle ou telle charge, au niveau central ou régional… Un bazar de promesses, pour des sommes conséquentes, que les différents fonctionnaires ne savent pas gérer. Les tchats ne parlent aujourd’hui que de ça: les femmes de mobilisés sont lancées dans des quests bureaucratiques et essaient de se repérer dans les paperasses. Sur des centaines de messages. Et puis, de temps à autre, le vécu des mobilisés sur le terrain surgit. On y trouve les témoignages de sous-équipement et d’absence d’entraînement, rapportés au tél. Un autre sujet émerge, assez nouveau: les défaillances de l’identification des mobilisés. Bcp de femmes, mais aussi de combattants eux-mêmes, ne connaissent pas leur num. d’unité militaire, ni leur numéro perso d’identification. Beaucoup de témoignages d’absence de jetons métalliques individuels qui doivent permettre d’identifier les combattants. Sans doute l’effet d’une précipitation qui a pris de court les autorités militaires elles-mêmes. Mais l’effet en sera lourd. Beaucoup de mobilisés qui seront tués au front seront des corps anonymes, impossibles à identifier, parfois même inconnus au bataillon, inexistants dans les fichiers militaires (on a déjà des cas de mobilisés enregistrés nulle part). Dernière remarque: on retrouve de + en + dans les tchats l’abréviation « ЦИПСО», TsIPSO, déchiffré comme « centre d’opérations informationnelles et psychologiques » ukrainien. Qu’on accuse d’infiltrer les tchats pour glaner des infos et démoraliser les Russes. Les posts où une critique de la guerre est formulée sont rapidement dénoncés par les lecteurs comme étant du TsIPSO, et on met en permanence en garde les femmes contre la publication de toute information concrète sur l’unité militaire ou la localisation de leur mari. Le tchat est un espace familier pour les femmes russes des classes moyennes qui se mettent souvent à les pratiquer intensivement à la naissance d’un enfant, pour partager conseils et angoisses. Le ton des tchats sur la mobilisation y ressemble trait pour trait. On partage entre « filles » des rumeurs et des conseils de bonne fame, on partage surtout un certain désarroi et une incompréhension de ce qui se passe. La connaissance est remplacée par des rumeurs et une mythologie. Et ça bascule très vite dans l’insulte. La parole évolue au gré des événements. Pour l’heure, bcp de familles viennent de perdre contact avec le mobilisé arrivé sur le front. « Il ne faut pas penser à mal », « tout ira bien et nous vaincrons », lit-on dans les tchats. Nous sommes aujourd’hui dans un entre-deux. Quand le silence du mobilisé se fera pesant, les questions changeront aussi. Les tchats seront-ils encore en usage? Comment les familles s’adresseront-elles au pouvoir? Y aura-t-il une prise de parole publique? Difficile d’anticiper aujourd’hui, mais je suivrai le sujet."

Je voulais le partager, mais grillé. Encore un très bon fil de Lebedev et un retour "terrain", sans être non plus un papier de recherche académique à proprement parler. Ca fait plaisir de voir un enseignant chercheur partager et communiquer avec le public, même si ça lui en coute en attaques personnelles. 

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Il y a 18 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Pour les suisses, c'est toujours NON  ... (Pour les stocks de munitions allemandes de 12.400 munitions de 35 mm destinées au Gepard, de fabrication suisse) (...)

=>Incompréhensible. 

Je n'ai pas beaucoup d'empathie avec la position allemande sur ce coup. Ils ont signé un contrat avec le fournisseur suisse, ils se sont engagés à ne pas réexporter les munitions sauf à obtenir l'accord du fournisseur. Ils l'ont fait, la réponse est non, ils peuvent toujours essayer d'argumenter (ils semblent l'avoir fait) mais si la réponse est toujours non, eh bien c'est non.

Et monter sur leurs grands chevaux n'y fera rien.

 

Bon, cela dit... si vraiment c'est important, il y a peut-être une solution.

L'Allemagne ne va certes pas livrer ces munitions sans l'accord du fournisseur. Pacta sunt servanda. Mais... le SBU pourrait les prendre :smile:

Disons qu'on apprend un beau matin que oh, les munitions ne sont plus dans l'entrepôt :ohmy: ! Et le SBU confirme "Oui, elles sont arrivées à Kiev", on a réussi notre opération secrète. Sur quoi Berlin se fâche "Ah c'est pas bien !" Mais pardonne rapidement, après tout il n'y a pas mort d'homme, et puis la situation des Ukrainiens est difficile alors on ne va pas leur en tenir rigueur n'est-ce pas :happy: ...

Et puis, même si les Allemands n'avaient pas fermé la porte de l'entrepôt à clé - une simple hypothèse, hein :wink: - ils n'ont rien fait de mal, n'est-ce pas ? Je ne pense pas qu'il y ait dans le contrat de vente une clause sur la sécurité du stockage :tongue:

 

Il y a 17 heures, jagouille a dit :

Donc si je te suis, toi et d'autre, il faut violer l'état de droit?

Certainement pas la Suisse. Ni l'Allemagne.

En revanche, le SBU... leur boulot, c'est la sécurité de l'Ukraine, pas l'état de droit :happy:

 

Il y a 13 heures, olivier lsb a dit :

Sers toi donc un verre et profite du spectacle, avant que Patrick ne commence à distribuer les baffes et mette tout le monde d'accord ^^

Moi je dis que ce n'est pas forcément @Patrick qui a la solution.

Enfin, à moins qu'il n'émarge au SBU et nous l'ait caché :tongue:

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il y a 38 minutes, Alexis a dit :

Bon, cela dit... si vraiment c'est important, il y a peut-être une solution.

L'Allemagne ne va certes pas livrer ces munitions sans l'accord du fournisseur. Pacta sunt servanda. Mais... le SBU pourrait les prendre :smile:

Disons qu'on apprend un beau matin que oh, les munitions ne sont plus dans l'entrepôt :ohmy: ! Et le SBU confirme "Oui, elles sont arrivées à Kiev", on a réussi notre opération secrète. Sur quoi Berlin se fâche "Ah c'est pas bien !" Mais pardonne rapidement, après tout il n'y a pas mort d'homme, et puis la situation des Ukrainiens est difficile alors on ne va pas leur en tenir rigueur n'est-ce pas :happy: ...

Et puis, même si les Allemands n'avaient pas fermé la porte de l'entrepôt à clé - une simple hypothèse, hein :wink: - ils n'ont rien fait de mal, n'est-ce pas ? Je ne pense pas qu'il y ait dans le contrat de vente une clause sur la sécurité du stockage :tongue:

 

Certainement pas la Suisse. Ni l'Allemagne.

Pourquoi j'ai l'impression que ça me rappelle un coup qu'on aurait fait avec Israël dans les années 60 ?

Non, vraiment je ne vois pas du tout...:rolleyes:

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Il y a 14 heures, olivier lsb a dit :

Justement il se trouve que nous avons mis en relation un Suisse et un Allemand, pour discuter ici en terrain neutre et doublement vaincu par le F-35, de leur dispute en matière d'export / réexport d'armement. 

Sers toi donc un verre et profite du spectacle, avant que Patrick ne commence à distribuer les baffes et mette tout le monde d'accord ^^

il y a 18 minutes, Alexis a dit :

Moi je dis que ce n'est pas forcément @Patrick qui a la solution.

Enfin, à moins qu'il n'émarge au SBU et nous l'ait caché :tongue:

La neutralité n'exclue pas l'engagement sans quoi elle prend le risque de n'apparaître que pour un désintérêt dédaigneux, qui n'appellerait pas en retour une grande considération envers les éventuelles problématiques rencontrées par la Suisse, y-compris au plan militaire, qui dicte en ce moment-même sa politique de rééquipement.

La Suisse, si elle veut pouvoir affirmer sa neutralité, doit donc mieux la contextualiser, et devrait spécifier de façon plus assertive la nature ainsi que les tenants et aboutissants de sa logique ou non de soutien aux opérations militaires ou humanitaires dans le cadre du conflit. Sans d'ailleurs que cela concerne spécifiquement l'Ukraine. Il est tout à fait envisageable de soutenir les refuzniks russes ou la diaspora russe menacée en Europe. En revanche il faudra assumer toute autre forme de soutien dissimulé à la russie poutinienne ainsi qu'à la poursuite d'opérations désormais décriées du fait des exactions et crimes commis contre des civils. Certains y parviennent presque, pour le meilleur ou pour le pire. On peut comprendre que beaucoup en Suisse ne soient pas farouchement favorables à l'idée de soutenir une Ukraine qui depuis 2014 n'a pas toujours été exemplaire, ou de renoncer au confort moral associé, mais il semble difficile de prétendre en même temps monter des exercices simulant une utilisation de F-35 suisses contre un adversaire présent sur le territoire Tchèque (on espère que ces derniers auront été informés, surtout s'ils ont eux aussi acquis des F-35 entretemps...) et être assez peu coulants sur des clauses de non-réexportation qui ont pourtant une solution simplissime: l'Allemagne réexporterait ses obus suisses en Suisse, et la Suisse les redistribuerait (ou pas) en propre de son plein gré (ou pas, bis).

Dans un tel contexte il est inévitable que beaucoup d'observateurs même les plus lambda, voient derrière ce qui n'est qu'un refus doctrinal et administratif, un moyen bien pratique de ne pas apporter de soutien à l'Ukraine...

Pour autant l'Allemagne n'est pas non plus en position de réclamer des passe-droits à ses fournisseurs suisses et doit réfléchir aux conditions nouvelles que créent les clauses de non-réexportation à la fois pour sa propre latitude d'intervention et pour sa capacité à soutenir ses alliés. Je divulgâche d'avance: aucune leçon ne sera évidemment tirée de tout cela au Bundestag qui veut seulement savoir combien de BMW et de Mercedes seront vendues sur l'exercice 2022... 

 

Concrètement, je pense donc qu'en l'état actuel des choses, seul un coup de pouce américain sous la forme d'un appel du POTUS, ou mieux, du secrétaire d'état Anthony Blinken, à la Suisse et à l'Allemagne, pourrait probablement permettre à la situation de se décanter. Les suisses n'écouteront personne d'autre.

Oui, ça fait très maîtresse d'école qui gronde des petits enfants, et ce n'est pas non plus comme ça qu'on fera de l'Europe un espace politique crédible ou indépendant, enfin, si seulement quelqu'un y croyait encore. :rolleyes:

 

 

Voilà. Satisfaits?

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Citation

Pure calomnie ou y a-t-il un semblant de quelque chose derrière cette accusation? Je n'ai guère de doute que s'il était établi que cette propriété était acquise grâce à des fonds russes ce ne resterait pas cantonné à un reportage de FR2...

@gustave je réponds ici

Non ce n'est pas une calomnie, d'ailleurs il le reconnait lui même avoir touché de l'argent dans le documentaire (c'est pas juste pour faire beau que j'ai mis le lien). On peut ergoter sur la quantité astronomique de travail que ça a nécessité (ou pas), ou rentrer dans une défense de type Pénélope Fillon "oui mes deux notes de lecture à la revue des deux mondes valaient largement 5000 euros mensuels pendant 1 an". 

Il est sous le coup d'une enquête du PNF sur signalement de Tracfin. Les soupçons ne valent pas condamnation, mais sont suffisamment grave pour lui faire l'honneur d'une enquête du PNF. Pas le genre de bureau de à perdre du temps sur les rémunérations légitimes de prestations réelles. 

https://www.leparisien.fr/politique/un-ancien-eurodepute-rn-vise-par-une-enquete-liee-a-deux-prets-consentis-au-parti-13-01-2021-8418914.php

Citation

Le parquet national financier (PNF), qui enquête sur les commissions obtenues par Jean-Luc Schaffhauser, un ex-eurodéputé Rassemblement national, en marge d' un prêt russe à son parti en 2014, mène également des investigations sur les commissions liées à une autre ligne de crédit consentie en 2017, indiquent ce mercredi de sources concordantes. Le PNF et une source proche du dossier ont confirmé des informations dévoilées par Mediapart.

Une enquête avait été ouverte par le PNF en 2016 sur des commissions qu'aurait touchées l'ancien député européen Jean-Luc Schaffhauser lors d'un prêt russe d'un montant de 9,4 millions d'euros accordé au Front national (devenu RN) en 2014.

L'enquête concerne désormais également les conditions dans lesquelles le parti de Marine Le Pen a obtenu en 2017, auprès d'un homme d'affaires français très implanté en Afrique, Laurent Foucher, un prêt de 8 millions d'euros. Le RN assure par ailleurs avoir remboursé ce prêt.

Domicile perquisitionné

En 2019, le PNF avait été destinataire d'un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment, sur l'origine de ces fonds, qui auraient transité par les Emirats arabes unis. L'ancien eurodéputé (2014-2019), qui a pris ses distances avec le RN, a été auditionné et son domicile/bureau perquisitionné par les enquêteurs financiers de l'OCLCIFF, en charge du dossier.

Schaffhauser a confirmé à l'AFP avoir « travaillé pour ces deux prêts » et avoir « été rémunéré » pour cela. « J'étais consultant pour monter des opérations de ce type-là pendant 30-40 ans, j'ai continué mon travail, déclaré au Parlement, le même travail que je faisais auparavant. »

Il confirme avoir été « entendu comme témoin il y a un peu plus d'un an », ainsi que la perquisition qui, selon lui, concernait le prêt russe uniquement.

Parti fragilisé financièrement

En 2014, le parti d'extrême droite avait souscrit un prêt auprès d'une banque russe, la First Czech-Russian Bank (FCBR), les banques françaises refusant, selon lui, de lui prêter de l'argent. Une firme russe dirigée par d'anciens militaires, Aviazapchast, avait hérité de la créance et attaqué en justice le RN pour défaut de remboursement. Un accord à l'amiable avait été trouvé en juin dernier afin de rééchelonner ce prêt russe.

Le parti de Marine Le Pen est fragilisé financièrement depuis plusieurs années. Son endettement atteignait fin 2018 24,4 millions d'euros, dont 15 millions à échéance de moins d'un an, selon les derniers comptes publiés.

Le trésorier du parti, Wallerand de Saint Just confirme que le prêt de Foucher a été obtenu « dans des conditions parfaitement régulières ». Il précise que le parti « n'a jamais versé d'argent directement » à Schaffhauser mais juge « normal » que ce dernier ait « conservé une activité professionnelle » pour laquelle « il a été rémunéré ».

Le RN en revanche « ne sait pas » si la fermeture des comptes du parti à la Société générale à l'automne 2017 est liée à ces prêts. « La banque avait bien inscrit le crédit » du prêt Foucher « au compte du RN », fait valoir le trésorier.

Par la suite, Jean-Luc Schaffhauser avait refusé de chercher à obtenir un troisième prêt car le RN « ne dégageait aucun excédent » et en 2018 « n'avait pas provisionné le prêt russe, ce qui (lui) posait problème ». Ce refus lui avait valu de ne pas figurer sur la liste du RN aux élections européennes de mai 2019, selon l'ancien élu.

Le RN « ne sait pas » désormais comment il va financer ses prochaines campagnes électorales (départementales, régionales, présidentielle, législatives) qui nécessiteraient au total, selon Wallerand de Saint Just, 30 millions d'euros. « Tous les autres candidats auront des prêts de la part des banques, sauf nous », s'indigne-t-il.

 

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il y a 42 minutes, Heorl a dit :

Pourquoi j'ai l'impression que ça me rappelle un coup qu'on aurait fait avec Israël dans les années 60 ?

Non, vraiment je ne vois pas du tout...:rolleyes:

Ah toi aussi tu te rappelles de ce grand film romantique "Les Parapluies de Cherbourg" :smile: ?

 

A moins que... c'était peut-être des vedettes plutôt que des parapluies :huh: ?

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Une petite note "ambiance" :unsure: ...

Passez l'hiver avec de l'électricité. Les Ukrainiens achètent des groupes électrogènes en masse : comment bien choisir ?

A noter que l'article explique que les prix des groupes électrogènes en Ukraine ont doublé ou davantage depuis le début de la guerre, et qu'il y a des ruptures de stock...

(...) Ils ajoutent qu'il y a actuellement une pénurie sur le marché. (...) Les prix de la plupart des modèles ont doublé pendant la guerre. (...) 

Ce qui vaut non seulement pour les modèles individuels mais pour ceux qui conviennent à un immeuble. Et pas de lumière à l'horizon

"Augmenter le volume des approvisionnements à court terme est extrêmement difficile. Nous achetons actuellement presque tous les produits disponibles en Europe. Malheureusement, la logistique depuis la Chine est encore considérablement compliquée en raison du blocage des ports maritimes ukrainiens.

Les délais de livraison depuis la Chine dépassent désormais 90 jours, ce qui rend impossible la livraison rapide d'une quantité suffisante de marchandises pour répondre à la demande en Ukraine », explique Anton Zanizdra.

Voilà, voilà... L'électricité, cet hiver, y en aura pas pour tout le monde :mellow:

D'autant plus si l'armée réquisitionne en fonction de ses besoins. Ce qui ne me surprendrait pas.

 

De l'autre côté, et même si l'on n'a guère de détails, il est à parier qu'en Russie c'est les drones Shahed-136 et autres qu'on achète en pagaille. "Y en aura pas pour tout le monde ?" Eh bien si en fait, puisqu'il semble bien que la Russie est la seule acheteuse. Et avec de gros besoins. Et Moscou a certainement des choses à offrir en échange de tous ces drones et autres balistiques courte portée L’Iran à la recherche d’un parapluie sécuritaire russe

C'est que la Russie est peut-être un peu à court de missiles et surtout de drones en ce moment - ou alors elle veut s'en garder un matelas de sécurité à tout hasard - mais elle reste un pays qui peut proposer beaucoup en matière de sécurité... des avions de combat par exemple ?

Et puis Téhéran est coupé du plus gros du marché mondial depuis qu'un certain président américain à crête orange est sorti du traité de paix de 2015 et a forcé ses "alliés" européens à le suivre - il aurait fallu voir qu'ils s'y refusent ! - situation que n'a pas changé le locataire suivant de la Maison blanche. Donc il faut bien vivre, et la vente de pistaches ça ne nourrit pas son homme... Vendre des drones et missiles est plus rémunérateur.

 

Petit intermède comique pour finir - ça détend, vu que la situation n'a certes rien de drôle - c'est le sieur Stoltenberg, représentant l'OTAN, qui tonne du haut de son poste il est «inacceptable» que l'Iran fournisse drones et missiles à la Russie

Je crois bien qu'on en tremble encore chez les ayatollahs et au Kremlin.

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il y a 5 minutes, Ciders a dit :

Ça va faire tiquer l'allié stratégique iranien tiens. Tu sais, celui qui est aussi soit-disant très proche de la Russie ? :happy:

Quant au côté "parapluie sécuritaire russe", les choses sont certainement plus simples et moins dithyrambiques : les Iraniens veulent du cash, des technologies, des armes et le maintien du veto au CDS. De l'opportunisme, comme d'habitude, loin des grandes envolées lyriques.

Totalement d'accord, je ne crois pas que la Russie ait quoique ce soit à offrir à l'Iran en matière de sécurité intérieure: la Rosvgardya ferait presque rire à coté des gardiens de la révolution. Ce n'est pas pour autant une garantie imparable pour le régime Iranien, mais on voit mal sur le papier ce que les Russes peuvent proposer de plus à l'Iran pour la conservation de son pouvoir. 

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il y a 16 minutes, olivier lsb a dit :

Totalement d'accord, je ne crois pas que la Russie ait quoique ce soit à offrir à l'Iran en matière de sécurité intérieure: la Rosvgardya ferait presque rire à coté des gardiens de la révolution. Ce n'est pas pour autant une garantie imparable pour le régime Iranien, mais on voit mal sur le papier ce que les Russes peuvent proposer de plus à l'Iran pour la conservation de son pouvoir. 

Ah mais il ne s'agit absolument pas de sécurité intérieure, j'en suis persuadé. Simplement, les Iraniens veulent profiter de la situation pour arracher tout ce qu'ils peuvent aux Russes : ils ont besoin d'armes, ils ont besoin de ressources agricoles et minérales, ils ont besoin de technologies, d'argent... de tout. Reste à voir jusqu'à où les Russes peuvent se laisser entraîner parce que se lier aux Iraniens pourrait avoir des conséquences au Proche-Orient ou dans le Caucase, ceci dépendant des exigences iraniennes et de ce qu'il y aura de marqué sur leur note.

A ce titre, Téhéran joue comme d'habitude. Et contrairement à l'Iran de 1990, c'est cette fois Moscou qui est en position de faiblesse.

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Il y a 2 heures, olivier lsb a dit :

L'Associated Press publie aujourd'hui un très long article, de niveau quasi "enquête criminelle" sur les massacres de Bucha. Et avec une conclusion qui se dessine à mesure que les scénarios d'assassinats de civils s'éclaircissent: c'était tout sauf des dérapages incontrôlés de soldats bourrés

"“The results of the criminal evidence we’ve gathered so far reveal that it wasn’t just isolated incidents of military personnel making a mistake but a systematic policy targeting the Ukrainian people,” Semkiv said."

Interceptions téléphoniques, témoignages, salles de tortures, vidéos surveillance et analyse forensic ont permis bout à bout de dessiner une entreprise délibérée. On le savait déjà plus ou moins, encore que là le niveau de documentation est indiscutable. Mais dans le fond on ne le répétera jamais assez, car outre la monstruosité de ces crimes, ça aide aussi à comprendre la détermination actuelle des Ukrainiens, qui par radio bouche à oreille et relations de confiance, n'ont pas besoin d'attendre qu'une voix impartiale type ONU raconte des années plus tard ce qu'il s'est réellement passé chez eux, littéralement à domicile. 

https://apnews.com/article/bucha-ukraine-war-cleansing-investigation-43e5a9538e9ba68a035756b05028b8b4

Ce qui me surprend c'est ce qui semble être l'"exceptionnalité" de Butcha. Pas d'autre cas aussi systématique semble-t-il, sans quoi l'Ukraine ne se serait pas privé de le faire savoir et la plupart des zones alors saisies ont depuis été libérées. Donc pourquoi cela puisqu'il ne s'agit semble-t-il pas de dérapages? Brutalité d'un chef? Ordre particulier, mais pourquoi là? Application particulièrement stricte et brutale d'une doctrine/ordre? Probablement un peu de tout.

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à l’instant, gustave a dit :

Ce qui me surprend c'est ce qui semble être l'"exceptionnalité" de Butcha. Pas d'autre cas aussi systématique semble-t-il, sans quoi l'Ukraine ne se serait pas privé de le faire savoir et la plupart des zones alors saisies ont depuis été libérées. Donc pourquoi cela puisqu'il ne s'agit semble-t-il pas de dérapages? Brutalité d'un chef? Ordre particulier, mais pourquoi là? Application particulièrement stricte et brutale d'une doctrine/ordre? Probablement un peu de tout.

Ca prend du temps pour enquêter. Bucha est l'une des première zones libérées. Sur l'axe nord avec hostomel et irpin, c'était l'une des zones les plus densément peuplées. 

Mais a izyum et lyman, il y a déjà des témoignages semblables. 

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La surenchère de Medvedev était déjà ridicule mais là, c'est totalement affligeant. Même chez les plus séniles de la maison de retraite on est plus sensé. 

Pour les aficionados de la traduction, il y le lien vers son post telegram d'origine. 

Je pardonne d'avance ceux qui se montreraient sceptiques :bloblaugh:

Modifié par olivier lsb
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