olivier lsb Posted March 12 Share Posted March 12 (edited) Il y a 1 heure, jojo (lo savoyârd) a dit : Je ne parle pas du soutien de ses propres mercenaires. Je dis juste qu'il s'est fait un "nom" (et donc une place) dans le champ populaire russe, et qu'il l'entretien de façon plutôt rusée. Après il reste un "franc tireur" dans ce spectre, et il n'aura le soutien de personne ou presque pour des ambitions politiques qu'on peut lui deviner. Donc il cherche à s'imposer par la "force" ... des choses. Et plus il sera visible, plus il sera difficile de le contenir. Suivant comment tournent les choses, il se peut qu'il puisse s'affranchir de VP ... Ou pas. Il joue très gros. Je vois ça comme un "investissement" possiblement politique dans le moyen terme. Ce n'est que mon sentiment. Je peux bien sûr complètement me tromper ... Je ne suis pas sur que sur la scène intérieure Ru, hors champ milbloggers et autres, il soit si connu et/ou populaire. Nous on suit le bonhomme car il y a un filtre amont sur les informations et documents qu'on se partage ici. La parole officielle en Russie est sous contrôle très étroit et je ne crois pas que Prigozhin fasse souvent la Une de Rossiya 1 et consort. Je pense qu'il s'agite d'abord pour exister face à Shoigu, au MinDef Ru et aux divers services de sécurité, dans le cadre d'une compétition pour l'accès à la Ressource (hommes, munitions, matériels, renseignements...) lesquelles deviennent de moins en moins abondantes. En parallèle, on a du comprendre au plus haut niveau à Moscou qu'il fallait commencer à optimiser le rendement des ressources investies dans le conflit, d'où l'utilité de Prigozhin qui incarne peut être le "renouveau" des méthodes militaires Russes, impossibles à implémenter à ce stade dans l'armée. Il cherche donc à rester titularisé dans le conflit pour défendre ses méthodes et ne pas être relégué au banc de touche. Pour le reste, je ne lui prête aucune intention politique réelle, mais ce n'est que mon humble avis et ce conflit reste malheureusement plein de surprises. Edit: l'ISW sur le sujet, qui reprend des déclarations de la porte parole du Kremlin, au sujet des luttes d'influence en cours au Kremlin. Edited March 12 by olivier lsb Précision 2 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Boule75 Posted March 12 Share Posted March 12 Il y a 4 heures, olivier lsb a dit : Je ne suis pas sur que sur la scène intérieure Ru, hors champ milbloggers et autres, il soit si connu et/ou populaire. Nous on suit le bonhomme car il y a un filtre amont sur les informations et documents qu'on se partage ici. La parole officielle en Russie est sous contrôle très étroit et je ne crois pas que Prigozhin fasse souvent la Une de Rossiya 1 et consort. Je pense qu'il s'agite d'abord pour exister face à Shoigu, au MinDef Ru et aux divers services de sécurité, dans le cadre d'une compétition pour l'accès à la Ressource (hommes, munitions, matériels, renseignements...) lesquelles deviennent de moins en moins abondantes. En parallèle, on a du comprendre au plus haut niveau à Moscou qu'il fallait commencer à optimiser le rendement des ressources investies dans le conflit, d'où l'utilité de Prigozhin qui incarne peut être le "renouveau" des méthodes militaires Russes, impossibles à implémenter à ce stade dans l'armée. Il cherche donc à rester titularisé dans le conflit pour défendre ses méthodes et ne pas être relégué au banc de touche. Pour le reste, je ne lui prête aucune intention politique réelle, mais ce n'est que mon humble avis et ce conflit reste malheureusement plein de surprises. Edit: l'ISW sur le sujet, qui reprend des déclarations de la porte parole du Kremlin, au sujet des luttes d'influence en cours au Kremlin. Ou alors il est là pour nous amuser, nous distraire, nous égarer. Je me demande s'il n'est pas tout simplement plus sage de partir d'un raisonnement profondément "conservateur" en l'absence d'éléments contraires sérieux : si c'est russe et que ça bouge, ça le fait avec l'assentiment du Kremlin. Strelkov en son temps, Kadyrov hier, Prigojine aujourd'hui, en Russie, en Ukraine, en Syrie ou en Afrique : considérons-les par défaut comme des marionnettes ; traitons-les comme tels, on aura l'air moins bêtes. 4 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
olivier lsb Posted March 12 Share Posted March 12 (edited) il y a 12 minutes, Boule75 a dit : Ou alors il est là pour nous amuser, nous distraire, nous égarer. Je me demande s'il n'est pas tout simplement plus sage de partir d'un raisonnement profondément "conservateur" en l'absence d'éléments contraires sérieux : si c'est russe et que ça bouge, ça le fait avec l'assentiment du Kremlin. Strelkov en son temps, Kadyrov hier, Prigojine aujourd'hui, en Russie, en Ukraine, en Syrie ou en Afrique : considérons-les par défaut comme des marionnettes ; traitons-les comme tels, on aura l'air moins bêtes. Ah mais tout à fait votre Honneur ! Je ne pense pas autre chose sur le fond. Tout ce barrouf peut à la fois être sincère de la part de ses acteurs, espéré et voulu par VVP. Du temps de l'URSS ou de la Russie, les apparatchik du PCUS ou des Silovoki se sont toujours méfiés de l'armée et se sont toujours assurés d'un contrôle politique et coercitif étroit des cadres de celle-ci. Même Joukov n'a pas pu prendre le pouvoir à la mort de Staline. Voir un Wagner émerger avec son armée "privée" (ie, celle que le Kremlin veut bien lui payer donc) avec à sa tête un type qui rapporte directement à VVP, c'est clairement assumé et un moyen de ne pas être trop dépendant du bon vouloir de l'armée Russe. Est-ce militairement pertinent, je suis partagé, vu la capacité assez moyenne de l'armée Russe à apprendre et s'adapter. Est-ce politiquement pertinent à un moment ou le pouvoir personnel de VVP n'a jamais été aussi menacé, même si pour l'instant il tient fermement la barre ? La oui, dans cette perspective, c'est plus convainquant. Edited March 12 by olivier lsb orthographe & précisions 2 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Rob1 Posted March 12 Share Posted March 12 Si quelqu'un a accès au Süddeutsche... 2 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Zalmox Posted March 12 Share Posted March 12 "Le Luxembourg a dépêché dimanche un contingent militaire d’une petite trentaine de personnes en Roumanie pour renforcer le flanc oriental de l’Otan, a annoncé le ministère grand-ducal de la Défense." https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-le-luxembourg-deploie-un-contingent-de-27-militaires-en-roumanie-11166063 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Zalmox Posted March 12 Popular Post Share Posted March 12 Une description du commencement de la gue l'opération spéciale avec des images satellite commentées. 3 2 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posted March 13 Share Posted March 13 (edited) "Jusqu’où l’obstination helvétique à ne pas aider « militairement » Kiev, même de manière indirecte, ira-t-elle ? Depuis le début de la guerre, la Suisse irrite ses partenaires européens en leur interdisant de transférer à l’armée ukrainienne des munitions qu’elle leur a vendues. L’Allemagne (à deux reprises), l’Espagne et le Danemark ont fait les frais de cette inflexibilité. Une nouvelle étape de la stratégie de non-coopération de la Confédération helvétique a été franchie dimanche 12 mars, avec la découverte, par le journal dominical NZZ am Sonntag, de la mise au rebut par l’armée suisse de tout un arsenal certes un peu daté, mais encore utilisable et performant. Berne va se débarrasser prochainement de 60 systèmes de défense sol-air « Rapier » (en français rapière, épée longue et fine), une batterie antiaérienne développée par la British Aircraft Corporation dans les années 1960 pour le compte de l’armée britannique et de la Royal Air Force. Entré en service en 1971, le Rapier a servi sur un front pour la première fois au cours de la guerre des Malouines. Berne en avait acquis 60 unités en 1980, et les avait modernisées à plusieurs reprises jusqu’à récemment, avant qu’elles ne soient déclassées et déclarées inaptes au service fin 2022. « Une première tranche du système d’armes Rapier a déjà été démontée. Trois autres suivront », confirme Kaj-Gunnar Sievert, porte-parole d’Armasuisse, l’office fédéral de l’armement du ministère de la défense, à Berne." https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/13/la-suisse-detruit-des-batteries-antiaeriennes-qui-auraient-pu-servir-a-l-ukraine_6165222_3210.html Edited March 13 by jojo (lo savoyârd) 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post olivier lsb Posted March 13 Popular Post Share Posted March 13 il y a 36 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit : "Jusqu’où l’obstination helvétique à ne pas aider « militairement » Kiev, même de manière indirecte, ira-t-elle ? Depuis le début de la guerre, la Suisse irrite ses partenaires européens en leur interdisant de transférer à l’armée ukrainienne des munitions qu’elle leur a vendues. L’Allemagne (à deux reprises), l’Espagne et le Danemark ont fait les frais de cette inflexibilité. Une nouvelle étape de la stratégie de non-coopération de la Confédération helvétique a été franchie dimanche 12 mars, avec la découverte, par le journal dominical NZZ am Sonntag, de la mise au rebut par l’armée suisse de tout un arsenal certes un peu daté, mais encore utilisable et performant. Berne va se débarrasser prochainement de 60 systèmes de défense sol-air « Rapier » (en français rapière, épée longue et fine), une batterie antiaérienne développée par la British Aircraft Corporation dans les années 1960 pour le compte de l’armée britannique et de la Royal Air Force. Entré en service en 1971, le Rapier a servi sur un front pour la première fois au cours de la guerre des Malouines. Berne en avait acquis 60 unités en 1980, et les avait modernisées à plusieurs reprises jusqu’à récemment, avant qu’elles ne soient déclassées et déclarées inaptes au service fin 2022. « Une première tranche du système d’armes Rapier a déjà été démontée. Trois autres suivront », confirme Kaj-Gunnar Sievert, porte-parole d’Armasuisse, l’office fédéral de l’armement du ministère de la défense, à Berne." https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/13/la-suisse-detruit-des-batteries-antiaeriennes-qui-auraient-pu-servir-a-l-ukraine_6165222_3210.html Ils sont cohérents avec eux-mêmes, y'a pas à dire. Par contre, je pense que ce conflit va sonner le glas de l'industrie militaire Suisse: leurs justification officielle consistant à dire qu'ils ne peuvent exporter d'armes à des belligérants dans le cadre d'un conflit en cours, doit vraiment faire s'interroger les pays actuellement clients. 1 1 6 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posted March 13 Share Posted March 13 Absolument. À un moment il va leur falloir choisir entre la posture de neutralité rigoriste et la vente d'armes. Par temps calme ça peut le faire, mais en cas de conflits majeurs çà devient vite intenable pour leurs clients comme pour eux-mêmes. 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Alexis Posted March 13 Share Posted March 13 Il y a 2 heures, jojo (lo savoyârd) a dit : "Jusqu’où l’obstination helvétique à ne pas aider « militairement » Kiev, même de manière indirecte, ira-t-elle ? Depuis le début de la guerre, la Suisse irrite ses partenaires européens en leur interdisant de transférer à l’armée ukrainienne des munitions qu’elle leur a vendues. L’Allemagne (à deux reprises), l’Espagne et le Danemark ont fait les frais de cette inflexibilité. Une nouvelle étape de la stratégie de non-coopération de la Confédération helvétique a été franchie dimanche 12 mars, avec la découverte, par le journal dominical NZZ am Sonntag, de la mise au rebut par l’armée suisse de tout un arsenal certes un peu daté, mais encore utilisable et performant. Berne va se débarrasser prochainement de 60 systèmes de défense sol-air « Rapier » (en français rapière, épée longue et fine), une batterie antiaérienne développée par la British Aircraft Corporation dans les années 1960 pour le compte de l’armée britannique et de la Royal Air Force. Entré en service en 1971, le Rapier a servi sur un front pour la première fois au cours de la guerre des Malouines. Berne en avait acquis 60 unités en 1980, et les avait modernisées à plusieurs reprises jusqu’à récemment, avant qu’elles ne soient déclassées et déclarées inaptes au service fin 2022. « Une première tranche du système d’armes Rapier a déjà été démontée. Trois autres suivront », confirme Kaj-Gunnar Sievert, porte-parole d’Armasuisse, l’office fédéral de l’armement du ministère de la défense, à Berne." https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/13/la-suisse-detruit-des-batteries-antiaeriennes-qui-auraient-pu-servir-a-l-ukraine_6165222_3210.html Il y a un point d'Histoire qui est peut-être utile pour comprendre cette position rigoureuse, ce sont les exportations d'armes de la Suisse pendant la seconde guerre mondiale. Voici le rapport d'une commission suisse sur le sujet (version française) Selon des statistiques douanières évaluées pour la première fois, la Suisse a exporté entre 1940 et 1944 des armes, des constituants d’armes et des munitions pour un montant de 751 millions de francs, soit 10,6% des exportations totales durant ces cinq années (tableau 24). Si l’on y ajoute les exportations de fusées mécaniques à temps pour au moins 228 millions de francs (tarif douanier 948a, tableau 23) et d’optique militaire pour quelque 38 millions de francs (tarif douanier 937, tableau 13), on constate que ces exportations ont atteint plus d’un milliard de francs, soit 14,3% des exportations totales durant cette période. (...) Entre 1940 et 1944, 84% des exportations suisses d’armes et de munitions étaient destinées aux pays de l’Axe, 8% aux Alliés et 8 % aux pays neutres Tous les pays commettent des erreurs, voire ont dans leur passé des choses pas très reluisantes. La meilleure réaction est alors de faire le nécessaire pour éviter de recommencer. C'est peut-être une partie de la motivation du Conseil fédéral suisse pour appliquer une version de la neutralité disons un peu plus rigoureuse (c'est pas très dur ) que pendant la seconde guerre mondiale. Du point de vue de la manière de s'exprimer cependant, le président de la Confédération helvétique Alain Berset ne s'y est peut-être pas très bien pris ... Dans un entretien publié le 12 mars, non content de dénoncer une "frénésie guerrière", il a sorti cette magnifique trouvaille "Les armes suisses ne doivent pas être utilisées dans des guerres" Evidemment, les rieurs peuvent s'en donner à cœur joie ... 3 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
FATac Posted March 13 Share Posted March 13 il y a 18 minutes, Alexis a dit : Entre 1940 et 1944, 84% des exportations suisses d’armes et de munitions étaient destinées aux pays de l’Axe, 8% aux Alliés et 8 % aux pays neutres Hmmm... entre 1940 et 1944, il me semble que le voisinage immédiat de la suisse était proche de ces proportions : facilement 84% et plus de pays de l'Axe et pas beaucoup de pays des Alliés - j'exclus volontairement les pays neutres, peu nombreux, avec lesquels les échanges pouvaient rester possibles, même s'ils étaient hors du voisinage immédiat de la Suisse (Suède, Espagne, Portugal, ...). Ce rapport me parait donc plus proche de l'exercice de contrition que de la dénonciation d'une realpolitik un peu inévitable. 1 2 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Fanch Posted March 13 Popular Post Share Posted March 13 il y a 32 minutes, Alexis a dit : "Les armes suisses ne doivent pas être utilisées dans des guerres" Ca tombe bien, il s'agit d'une opération spéciale militaire 13 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
christophe 38 Posted March 13 Share Posted March 13 Il y a 2 heures, jojo (lo savoyârd) a dit : Absolument. À un moment il va leur falloir choisir entre la posture de neutralité rigoriste et la vente d'armes. Par temps calme ça peut le faire, mais en cas de conflits majeurs çà devient vite intenable pour leurs clients comme pour eux-mêmes. c'est un peu comme vendre des armes et interdire de s'en servir. dans ce cas là, impossible d'acheter ce qui vient de Suisse, que ce soit le produit fini, le produit d'occasion, les accessoires, les brevets. et hop, un vendeur d'armes en moins sur le marché. 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post jojo (lo savoyârd) Posted March 13 Popular Post Share Posted March 13 Analyse intéressante : "Poutine n’a pas créé la nation ukrainienne. Celle-ci a une longue histoire. Ce que l’agression russe a réussi à faire, en revanche, c’est de mettre fin à l’ambivalence de la population, balançant entre l’Est et l’Ouest. Les Ukrainiens ne font plus la distinction entre « mauvais dirigeants » et « bons administrés ». Pour eux, il n’y a pas de retour en arrière possible, affirme l’analyste politique ukrainien Mykola Riabtchouk." À lire ... https://desk-russie.eu/2023/03/12/l-agression-de-la-russie-a-mis-fin.html 3 4 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
herciv Posted March 13 Share Posted March 13 L'inde rentre dans le rang occidentale. 1 1 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post olivier lsb Posted March 13 Popular Post Share Posted March 13 (edited) Il y a 4 heures, herciv a dit : L'inde rentre dans le rang occidentale. Çà me paraît être plus compliqué que ça : on a arrêté les achats de pétrole Russe pour certains et/ou mis un prix plancher à l'achat. Résultat, les flux sont redirigés vers l'Inde, qui re-exporte en retour. Du pur trading de circonstance qui n'existerait pas sur les volumes en questions, s'il n'y avait pas eu les sanctions occidentales en premier lieu. Le marché topé avec l'Inde est gagnant-gagnant à mon avis: 1. On arrête d'acheter en direct à la Russie pour lui diminuer ses acheteurs et affaiblir sa position commerciale et donc le revenu net qu'elle en tire 2. Vous indiens, on vous rachètera du pétrole russe, et avec une marge pour vos services d'intermédiaires (et franchement, c'est pas beaucoup de boulot d'acheter puis de revendre) 4. Le seul truc qu'on vous demande en échange du prélèvement d'une marge sur des flux qu'on vous accorde indirectement, c'est de ne pas acheter trop cher aux russes. Ce système n'a d'intérêt que si les russes restent sous pression de leurs acheteurs, notamment par rapport à la limite définie de 60 USD le baril. 5. Oui on importe indirectement du pétrole russe en Europe, ça nous évite une catastrophe sociale façon gilet jaune 2. Mais non, on évite de trop contribuer au financement de l'état russe, en le contraignant à vendre avec une marge massacrée, et ce sont les Indiens qui font le boulot. Après tout, n'a-t-on pas trop reproché aux occidentaux leur approche morale des RI par rapport à celle d'autres pays, supposément plus centrés sur leurs intérêts immédiat ? Eh bien nous voilà quitte. Pour les européens, le coût ne change pas tellement. Pour les indiens, des commissions inespérées sur des flux qui ne relèvent pas de leurs marchés habituels. Les seuls à prendre une douille, ce sont les russes car c'est le but de l'opération. Alors que certains acteurs Indiens aient tenté de trop tirer le diable par la queue, on peut l'entendre, d'où le recadrage actuel auquel on assiste. Mais fondamentalement, je ne crois pas que les indiens rentrent dans le rang de quoique ce soit ni se soumettent : on renégocie un nouveau système d'échanges et de commerce du pétrole, ils prennent une marge et en échange, on a quelques exigences en retour et une ligne rouge, sinon on se trouve un autre intermédiaire... Parce que le boulot d'intermédiation, c'est facile et nombreux sont ceux à pouvoir le faire. Bref, je pense qu'on est plutôt dans une phase d'ajustement des termes d'une nouvelle architecture du commerce de pétrole. Et ça se discute d'égal à égal, mais jamais sans quelques frictions, c'est normal. Je ne crois pas que les indiens aient oublié de servir leurs intérêts dans cette histoire. Edited March 13 by olivier lsb orthographe & précisions 3 2 5 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post MoX Posted March 13 Popular Post Share Posted March 13 il y a 15 minutes, olivier lsb a dit : Çà me paraît être plus compliqué que ça : par les sanctions occidentales, on a arrêté les achats de pétrole Russe pour certains ou mis un prix plancher à l'achat. Résultat, les flux sont redirigés vers l'Inde, qui re-exporte en retour. Du pur trading de circonstance qui n'existerait pas sur les volumes en questions, s'il n'y avait pas eu les sanctions occidentales en premier lieu. Le marché topé avec l'Inde est gagnant gagnant : 1. On arrête d'acheter en direct à la Russie pour lui diminuer ses acheteurs et affaiblir sa position commercial, donc le revenu net qu'elle en tire 2. Vous indiens, on vous rachètera du pétrole russe, et avec une marge pour vos services d'intermédiaires (et franchement, c'est pas beaucoup de boulot d'acheter puis de revendre) 4. Le seul truc qu'on vous demande en échange du prélèvement d'une marge sur des flux qu'on vous accorde indirectement, c'est de ne pas acheter trop cher aux russes. Ce système n'a d'intérêt que si les russes restent sous pression de leurs acheteurs, notamment par rapport à la limite définie de 60 USD le baril. 5. Oui on importe indirectement du pétrole russe en Europe, ça nous évite une catastrophe sociale façon gilet jaune 2. Mais non, on évite de trop contribuer au financement de l'état russe, en le contraignant à vendre avec une marge massacrée. Pour les européens, le coût ne change pas tellement. Pour les indiens, des commissions inespérées sur des flux qui ne relèvent pas de leurs marchés habituels. Les seuls à prendre une douille, ce sont les russes. Dans ce contexte là, je ne crois pas que les indiens rentrent dans le rang de quoique ce soit : on renégocie un nouveau système d'échanges et de commerce du pétrole, ils prennent une marge, on a quelques exigences en retour et une ligne rouge, sinon on se trouve un autre intermédiaire... Parce que oui, le boulot intermediation, c'est facile et nombreux sont ceux à pouvoir le faire. Je ne crois pas que les indiens aient oublié de servir leurs intérêts dans cette histoire. je rajouterai : 6. Avec ces bénéfices exceptionnels, on favorise/accélère le passage de commande par l'Inde à notre BITD Et là, ça boucle complétement. 2 3 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Banzinou Posted March 13 Share Posted March 13 Conséquence sur l'exportation russe Rosoboronexport(e) plus ? https://www.areion24.news/2023/03/10/rosoboronexporte-plus/ 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Obelix38 Posted March 13 Popular Post Share Posted March 13 Il y a 7 heures, Alexis a dit : Tous les pays commettent des erreurs, voire ont dans leur passé des choses pas très reluisantes. La meilleure réaction est alors de faire le nécessaire pour éviter de recommencer. C'est peut-être une partie de la motivation du Conseil fédéral suisse pour appliquer une version de la neutralité disons un peu plus rigoureuse (c'est pas très dur ) que pendant la seconde guerre mondiale. Un peu comme les Allemands qui ne voulaient plus d'appareil militaire monomoteur dans leur espace aérien (y compris pour l'Eurodrone) mais qui ont osé ** s'assoir dessus pour le F-35 ? (** "c'est même à ça qu'on les reconnait !" (c) M.A. ) 6 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Capitaineconan Posted March 13 Share Posted March 13 Un pays neutre peut vendre des armes ou en autoriser le transit à des pays belligérants mais s’il applique des restrictions à un des belligérants, alors il doit appliquer ces restrictions à tous les belligérants. ( convention de la Haye) dit autrement, si tu vends des armes à l’Ukraine, tu ne pourras pas refuser d’en vendre aux russes, et dans ce cas tu restes neutre. a la décharge de la suisse lors de la seconde guerre mondiale, à partir de juin 40, ils sont encerclés, totalement dépendant des pays de l’axe pour leurs importations, les pressions des allemands étaient énormes et la peur d’invasion planait. Les reproches des alliés étaient sur la neutralité à géométrie variable appliquée par les suisses , si tu es neutre soi tu vends à tout le monde soit tu vends à personne . 1 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
FATac Posted March 13 Share Posted March 13 il y a une heure, Capitaineconan a dit : dit autrement, si tu vends des armes à l’Ukraine, tu ne pourras pas refuser d’en vendre aux russes, et dans ce cas tu restes neutre. Plus précisément, si tu vends des armes à l'Ukraine, tu ne peux pas refuser de répondre à une demande russe d'achats, sinon tu prends parti (et tu quittes la neutralité). Donc, tu peux rester neutre en étant ouvert aux marchés : aux Ukrainiens les armes et munitions à prix coutant, et aux Russes les propositions à un prix multiplié par 1000. Malinx, le lynx ! 3 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Capitaineconan Posted March 13 Share Posted March 13 Neutralité ne rime pas forcément avec austérité en plus si le client est sérieux et paie en or… 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Joab Posted March 13 Popular Post Share Posted March 13 1 hour ago, Capitaineconan said: Neutralité ne rime pas forcément avec austérité en plus si le client est sérieux et paie en or… Surtout s'il paye les armes avec l'or des Juifs comme dans les années 40. Je connais la sortie... 5 1 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Alexis Posted March 14 Share Posted March 14 Il y a 17 heures, MoX a dit : 6. Avec ces bénéfices exceptionnels, on favorise/accélère le passage de commande par l'Inde à notre BITD Et là, ça boucle complétement. Tiens, ce Monsieur a l'air content ? Révélation Faire payer les Rafale indiens par la Russie ? Je dis oui ! 2 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
Popular Post Alexis Posted March 14 Popular Post Share Posted March 14 Tucker Carlson, journaliste de droite vedette aux Etats-Unis, a envoyé un questionnaire aux candidats potentiels à l'investiture républicaine sur leur position vis-à-vis de l'Ukraine. Huit d'entre eux ont répondu, dont l'ancien président Trump, l'ancien vice-président Pence et De Santis le gouverneur de Floride dont l'étoile monte. Même s'il y a souvent une distance entre les positions de campagne et la politique effective... la tendance est forte et claire ! A l'exception de Pence et dans une moindre mesure de Scott et Christie - mais est-ce eux qui ont les meilleures chances ? - la majorité des potentiels candidats républicains pour 2024 et notamment les deux poids lourds De Santis et Trump veulent sévèrement limiter l'aide américaine à l'Ukraine. ==>Si cette guerre continue au-delà de 2024, l'Ukraine court un fort risque de perdre le plus clair du soutien militaire et économique américain dès 2025 Voici le fil Twitter détaillé avec le texte complet des réponses des différents candidats potentiels Quelques extraits notables (c'est très partiel) Trump : Dites à l'Ukraine qu'elle ne recevra plus guère d'argent de notre part, à moins que la Russie ne continue à poursuivre la guerre. Le président doit rencontrer chaque partie, puis les deux parties ensemble, et trouver rapidement un accord. Cela peut se faire facilement si le président est le bon. (...) Il faudrait voir quelle est la direction prise par la Russie. Je veux qu'ils s'arrêtent, et ils le feront, en fonction de celui qui transmettra ce message. De Santis : Les États-Unis ont de nombreux intérêts nationaux vitaux - assurer la sécurité de leurs frontières, résoudre la crise de l'état de préparation de leur armée, assurer la sécurité et l'indépendance énergétiques et contrôler la puissance économique, culturelle et militaire du parti communiste chinois - mais s'empêtrer davantage dans un conflit territorial entre l'Ukraine et la Russie n'est pas l'un d'entre eux. Le financement de ce conflit par l'administration Biden, sous la forme d'un chèque en blanc, "aussi longtemps qu'il le faudra", sans objectifs définis ni obligation de rendre des comptes, détourne l'attention des défis les plus pressants de notre pays. Pence : Lorsque les États-Unis soutiennent l'Ukraine dans sa lutte contre Poutine, nous suivons la doctrine Reagan et nous soutenons ceux qui combattent nos ennemis sur leurs côtes, afin que nous n'ayons pas à les combattre nous-mêmes. Il n'y a pas de place pour les apologistes de Poutine au sein du parti républicain. (...) Quiconque pense que Poutine s'arrêtera à la frontière de l'Ukraine n'admet pas la réalité de ce qu'il est. Nous devons être lucides sur la menace russe : la Géorgie, la Crimée et l'Ukraine sont simplement en tête de liste pour Poutine, ce ne sont pas les seuls pays qu'il vise. (...) Malheureusement, l'administration Biden a ralenti l'aide à l'Ukraine, chaque réponse a été trop lente, qu'il s'agisse de fournir des renseignements à l'Ukraine, de marteler la Russie de sanctions ou de fournir des équipements militaires et des avions de combat à l'Ukraine. Ramaswamy : Je crois en l'Amérique d'abord 2.0, et nous devrions enfin amener les Européens à l'Europe d'abord 1.0. Nous sapons activement cet objectif en offrant une aide sans limite à l'Ukraine (...) Je pense que les faits en janvier 2025 pourraient être très différents de ce qu'ils sont aujourd'hui. Mais permettez-moi d'être clair : si j'étais président à l'heure actuelle, je limiterais tout nouveau financement ou soutien à l'Ukraine. L'Ukraine ne figure pas parmi les cinq premières priorités de la politique étrangère américaine à l'heure actuelle, et pourtant, le simple fait de s'interroger sur l'efficacité de l'argent que nous avons dépensé pour la guerre ou peut-être même de prolonger la guerre est perçu comme un manque de loyauté Noem : Ce combat devrait être celui de l'Europe, pas le nôtre. Nous ne devrions pas gaspiller l'argent des contribuables au risque d'une guerre nucléaire. (...) Nous avons déjà dépassé nos limites dans nos largesses à l'égard de l'Ukraine. Et le gouvernement ukrainien n'est pas composé d'anges - il a une longue histoire de scandales de corruption, et les nouvelles récentes indiquent que ce problème est toujours d'actualité. Le gouvernement fédéral se rapproche des 200 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine. Au cours des cinq dernières années, nous n'avons pas dépensé autant pour protéger nos frontières. Nous devons nous demander si nous devons soutenir un régime corrompu à notre propre détriment financier Abbott : La politique étrangère de chèque en blanc du président Biden en Ukraine n'a suscité que moquerie et dédain de la part de nos adversaires et a détourné des fonds destinés à répondre à des besoins essentiels aux États-Unis. Lancer de l'argent à l'Ukraine sans responsabilité ni objectif est clairement un échec Scott : Quel est l'intérêt vital de notre nation en Ukraine ? Et cela devrait commencer par la dégradation de l'armée russe, qui est dans notre intérêt vital national. En outre, nous n'allons pas nous contenter de dégrader l'armée russe. Nous allons devoir rendre compte de chaque dollar dépensé Christie : Notre objectif est d'aider suffisamment l'Ukraine pour lui permettre de vaincre les forces russes et de restaurer sa souveraineté. Il ne s'agit pas d'un changement de régime en Russie, mais du respect de la souveraineté des nations libres. Il s'agit également d'une guerre par procuration menée par la Chine, alliée de la Russie, contre les États-Unis. Compte tenu de l'aide apportée à la Russie et de l'action récente de la Chine au Moyen-Orient, il serait naïf d'y voir autre chose qu'une agression chinoise 4 1 Quote Link to comment Share on other sites More sharing options...
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