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Les candidats pour 2007 et la défense nationale


Sidelfi
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Philippe, ce coquin !

Effectivement, j'ai écrit une connerie, c'est mon côté new-wave en grammaire anglaise, i like the evolving english, where is Brian?, le think thank thunk m'a trahi. Mais, à la réflexion le Think-Thank-Thunk de Royal ça aurait pu être presque drôle, j'ai frolé l'innovation.

Bon, Philippe je vais surveiller de près ton orthographe dorénavant je serai intraitable.

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Pour ma part Sarkozy a besoin de se differencier de Chirac en politique exterieur, alors il va voir les américains, mais c'est un mauvais calcul, parsque le seul point ou tout le monde est d'accord concernant Chirac, c'est qu'il a bien fait de ne pas aller en Irak et d'envoyer chier Bush et sa clique. Sinon, Sarko est juste un carrieriste, le digne successeur de Chirac et de Mitterand, il veut le pouvoir pour le pouvoir, et c'est tout.

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  • 4 weeks later...

Chirac plaide pour la préservation des crédits militaires

Pour les derniers voeux aux armées de son mandat, le président de la république a mis en garde contre toute diminution des crédits de la défense. La France "ne saurait baisser sa garde", a-t-il plaidé, alors que des "menaces nouvelles " surgissent.

A quelques mois de l'élection présidentielle, Jacques Chirac s'est de nouveau projeté dans l'avenir, ce lundi dans ses voeux aux Armées, les derniers de son mandat, plaidant pour le maintien d'un outil de défense "crédible" dans un monde "toujours plus dangereux". Evoquant un "sujet majeur de débat pour les mois qui viennent", le président de la république a demandé que les crédits des armées soient préservés après la fin de son second mandat.

"Une politique de défense sans moyens suffisants ne serait qu'une politique d'apparences", a souligné le chef de l'Etat à l'Elysée, en présence de Dominique de Villepin, de Michèle Alliot-Marie, d'Hamlaoui Mekachera (Anciens combattants), et devant les plus hauts responsables militaires du pays. Maintenir "un outil de défense crédible" passe "par un effort budgétaire constant", a insisé le président, chef des armées, reconnaissant qu'il était "tentant, et si facile" de diminuer les crédits des armées, même si c'est au détriment de leur capacité opérationnelle.

"Depuis cinq ans, malgré les contraintes de finances publiques, j'ai veillé, avec le Premier ministre, à ce que vous disposiez des ressources nécessaires, même si elles étaient calculées au plus juste", a-t-il rappelé aux militaires.

"Il est essentiel pour la Nation de maintenir cet effort, car l'équilibre atteint reste un équilibre fragile", a-t-il ajouté.

La France consacre à la Défense environ 2% de son PIB, soit pour 2007 une enveloppe de 47,7 milliards d'euros, toutes missions confondues, en hausse de 2,2% par rapport à 2006.

La loi de programmation militaire, qui court jusqu'en 2008, consacre en moyenne 14,64 milliards d'euros par an aux crédits d'équipements militaires. "La loi de programmation, strictement respectée, a amorcé l'indispensable redressement de nos équipements et a permis de lancer les programmes nécessaires pour l'avenir", a souligné Jacques Chirac.

Citant les principaux programmes d'armements des prochaines années, il a prévenu que "la prochaine loi de programmation devra impérativement confirmer cette orientation et permettre la livraison des matériels nouveaux. C'est à ce prix que la frégate multi-missions, l'avion de transport A 400 M et les hélicoptères Tigre et NH 90, pourront arriver dans les armées au cours de cette période, ce qui est indispensable". Paris projette aussi de construire, à l'horizon 2010, un deuxième porte-avions en coopération avec la Grande-Bretagne. Mais, curieusement, le président n'a pas cité ce programme majeur dans son discours, alors même que des inquiétudes perdurent au sein des armées sur sa concrétisation réelle.

Dans un monde "toujours plus dangereux", la France "ne saurait baisser sa garde ou s'en remettre à d'autres pour assurer sa défense", a souligné Jacques Chirac. Il a dit son souci de veiller en permanence à la "cohérence" et à la "crédibilité" de "l'outil de dissuasion nucléaire" afin de tenir compte "des nouvelles menaces" comme le terrorisme ou la prolifération nucléaire.

Environ 10% du budget de la Défense sont consacrés à la dissuasion nucléaire en France, pays doté de l'arme atomique depuis 1964. Les forces nucléaires comportent deux composantes, l'une aérienne (chasseurs-bombardiers) et aéronavale (avec le porte-avions Charles de Gaulle), l'autre sous-marine.

Jacques Chirac a rendu hommage aux quelque 14.000 soldats français engagés dans des missions à l'étranger, notamment au Liban, dans les Balkans, en Afghanistan et en Afrique. Il a rappelé l'importance de l'opération Baliste déployée au Liban l'été dernier, comme celle des satellites Hélios et Syracuse, qui "renforcent nos capacités de renseignement et de commandement".

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  • 2 months later...

Amusante revue de presse sur le lobbying militaire et le vote militaire.

Une tribune du très pertinent Zecchini du Monde :

Analyse

Très chère défense électorale..., par Laurent Zecchini

LE MONDE | 15.03.07 | 13h55 • Mis à jour le 15.03.07 | 15h31

n méconnaît le poids du lobby des armées pendant les campagnes électorales ! L'institution militaire a mis en oeuvre une stratégie habile pour faire comprendre aux candidats qu'ils seraient mal jugés s'ils ne s'engageaient pas à maintenir la part des crédits de la défense à 2 % du PIB. Et cela a parfaitement fonctionné ! Tous, de Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy, de François Bayrou à Dominique Voynet, de Jean-Marie Le Pen à Marie-George Buffet, en sont d'accord : dans un environnement international dangereux où les menaces ont simplement changé de nature, il serait "irresponsable", comme le répète Michèle Alliot-Marie, de baisser la garde.

Tous ont repris à leur compte le chiffre invoqué par la ministre de la défense, en oubliant qu'aux normes de l'Alliance atlantique, le budget français de la défense atteint seulement 1,7 % du PIB (hors pensions), contre 2,13 % pour le Royaume-Uni. Une chose est sûre : plus personne ne s'avise aujourd'hui de reprendre à son compte ce que Laurent Fabius, alors premier ministre, avait appelé les "dividendes de la paix", lorsque, à la fin de la guerre froide, les pays européens avaient amputé les crédits militaires.

La multiplication des conflits régionaux et asymétriques et la mondialisation du terrorisme ont montré à quel point ce choix était précipité. Pour l'opinion, la défense et la sécurité se rejoignent en une seule priorité, à laquelle les gouvernants doivent consacrer des ressources substantielles, sans barguigner. La campagne présidentielle l'illustre : chacun rivalise de propositions pour revaloriser la condition des 429 990 militaires français, se préoccuper du sort des femmes (14 % des effectifs), de la formation, du logement, de la mobilité géographique, de la reconversion des militaires, bref du "lien armée-nation", dont rien n'indique pourtant qu'il soit menacé.

Peu importe : il est apparu urgent d'instaurer un service civique obligatoire, et d'envisager son financement, d'autant que s'il doit s'appliquer aux 800 000 garçons et filles d'une classe d'âge, il en coûtera plusieurs milliards d'euros. Les candidats se sont engagés à combler les lacunes en matériels et en équipements, sans s'aventurer à chiffrer leurs promesses. Il serait étonnant que les armées perçoivent tous les avions Rafale, les hélicoptères Tigre et NH90, les frégates Fremm, les sous-marins Barracuda, le deuxième porte-avions, les missiles, les systèmes de combat Félin, les véhicules blindés VBCI, qui ont été promis.

Sans compter le coût de la modernisation de l'arsenal nucléaire, de la numérisation du champ de bataille et des priorités que sont le spatial, le renseignement, la protection du territoire et la défense antimissile de théâtre... De toute façon, il manquera déjà de 40 à 70 milliards d'euros d'ici à 2015 pour réaliser la programmation militaire arrêtée en 2003. Dépensiers, les programmes des candidats se ressemblent beaucoup sur le plan doctrinal, au point que les divergences entre Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou ne touchent guère à l'essentiel, en grande partie parce que la gauche a accompli un cheminement idéologique drastique.

La fin de la conscription et la professionnalisation de l'armée avaient déjà marqué une rupture par rapport à la référence chère à Jaurès de la "nation en armes", et l'aggiornamento sur la dissuasion nucléaire est consommé. La gauche n'a plus guère d'objections au mouvement de privatisation qui s'est opéré dans l'industrie de la défense et, si elle critique la "multiplication sans discernement" des opérations extérieures, elle n'en remet pas en cause le principe. S'agissant de la dissuasion, la "rupture" pourrait venir de Nicolas Sarkozy, qui annonce une "remise à plat" de sa doctrine d'emploi et une soumission des programmes nucléaires aux "exigences d'optimisation du rapport coût-efficacité". Ce dernier concept est d'application incertaine, mais il est vrai que la doctrine d'emploi a connu avec Jacques Chirac des inflexions qui ont plutôt contribué à brouiller le message. En matière de dissuasion, a dit Ségolène Royal, toute "dérive vers des conceptions d'emploi" est à bannir.

MUTUALISER LES EFFORTS

La défense est le domaine où la "recette" européenne fait florès. Puisqu'il faut faire des économies dans les crédits militaires, la bonne approche est de mutualiser les efforts dans un cadre européen. Le discours de Mme Royal sur l'Europe de la défense est peu ou prou à l'unisson de ceux de M. Sarkozy et de M. Bayrou : personne ne veut que l'Alliance atlantique devienne le "gendarme du monde" en "concurrençant l'ONU", et chacun appelle de ses voeux une relance européenne. M. Sarkozy a tenu sur ce point un langage pragmatique plutôt inusité : "Sans une Europe politique résolue à affirmer son rôle sur la scène internationale, il est à craindre que la défense européenne ne progresse guère plus loin que le stade actuel." Dont acte : la défense européenne est en panne.

La candidate socialiste a bien tenté de lui donner un coup de fouet avec la question récurrente du deuxième porte-avions, mais la suggestion ne mène pas très loin. La décision de projeter un tel bâtiment sur un théâtre d'opérations, à plus forte raison le Charles-de-Gaulle avec ses armes nucléaires, est un geste diplomatique majeur qui supposerait que l'Europe soit incarnée par une entité politique incontestable.

C'est à bon droit que la France dénonce la pusillanimité des Britanniques, manifeste dans le refus de Londres de donner à l'Agence européenne de défense les moyens de mener une politique industrielle audacieuse. Mais la France peut-elle se targuer d'avoir fait le choix d'une intégration progressive de ses forces armées dans la défense européenne ? A l'évidence non. L'armée française reste une armée qui, en dépit de crédits limités, d'effectifs réduits et d'un environnement international mouvant, veut assumer toutes les postures et toutes les missions, en ne renonçant à aucun de ses matériels.

Le "modèle d'armée 2015" est dépassé : chacun le savait, mais il a fallu la campagne électorale pour que ce fût dit. Quant à la question du deuxième porte-avions, elle est exemplaire. Outre qu'il s'agit d'un investissement lourd (2,5 milliards d'euros), qui ne laissera pas indemnes d'autres programmes, elle illustre les aléas d'un débat sur les questions militaires concentrées sur les moyens et non sur les finalités et les ambitions de la politique de défense. Ce sera au prochain chef de l'Etat de prononcer des arbitrages, si possible à l'issue d'un débat national associant - ce serait une première - le Parlement. Mais tel n'est manifestement pas l'objet de la campagne électorale.

Laurent Zecchini

Et le Figaro, le même jour continue ses portraits d'électeurs (sectorisation du marché électoral mon amie) en consacrant un dossier sur les militaires :

Les militaires se mettent au pas de la politiqueARNAUD DE LA GRANGE. Publié le 15 mars 2007Actualisé le 15 mars 2007 : 08h44

Delort/Le Figaro

ILS S'ASSOIENT au fond de la salle, on les reconnaît à leur discrète attitude ou à la parka parfois passée sur un pantalon d'uniforme. Dans les colloques de la campagne, ils sont les éclaireurs des états-majors, qui vont renseigner les patrons d'armée sur ce que les équipes des candidats concoctent en matière de défense. À la réunion du groupe Orion - instance de réflexion défense du PS - lors de l'intervention de Ségolène Royal à la Maison de la chimie, ou à la journée UMP de la Défense, ils sont venus écouter. Mais ces brillants colonels ou capitaines de vaisseau, proches du « chef » - air, terre ou mer - n'ont pas toujours été en mode « réception ». Ces derniers mois, ils ont informé, conseillé, tissé des réseaux. « Ja-mais, dans une campagne, je n'avais vu une telle activité de lobbying, confie un observateur avisé du monde militaire. Cela montre l'importance des enjeux, mais aussi sans doute la relation de plus en plus libérée du militaire au politique. »

Le coup d'envoi de ces grandes manoeuvres avait été donné début septembre, aux universités d'été d'Aix-en-Provence. On y retrouve chaque année le gratin de la communauté de défense, militaires, industriels, experts et politiques. Tout en flânant dans l'exposition « Cézanne en Provence », entre deux tables rondes, on pouvait rencontrer « le » parlementaire ayant accès « au » candidat, ou au moins l'ami du parlementaire ayant accès... Cela s'est poursuivi tout l'hiver. De l'avis de tous, les marins ont été les plus efficaces. « Ils savent faire », commente, un peu bougon, un colonel. En point d'orgue, il y eut le « coup de Toulon ». Le 7 février, MAM embarque le candidat de l'UMP sur les vaisseaux de la Royale. Et Nicolas Sarkozy - jusqu'alors réservé sur le sujet - se prononce pour le deuxième ­porte-avions. À Paris, certains s'étranglent...

« L'un des défis à venir sera celui de la syndicalisation »

L'armée de l'air, il semble, est restée plus en arrière de la main. Plus nouveau, la pugnacité communicante de l'armée de terre. « Elle craint de faire les frais des arbitrages à venir, confie la même source, notamment parce que les terriens n'ont pas les mêmes soutiens industriels derrière eux. » Et, comme aime à le dire le patron sortant, le général Bernard Thorette, « les programmes de l'armée de terre sont malheureusement plus facilement sécables : on peut couper en deux une commande de blindés, plus difficilement un porte-avions ».

Ce dernier, d'ailleurs, s'est beaucoup activé. Il avait anticipé, en organisant depuis deux ans des dîners thématiques en sa résidence des Invalides, pour faire connaître l'armée de terre. Des soirées où l'on pouvait croiser des représentants de tous les segments de la société civile mais aussi Louis Gautier, tête chercheuse défense du PS, ou François Fillon.

Un niveau plus haut, celui de l'état-major des armées, on n'est pas resté passif. Par souci de « bien faire comprendre les problématiques », le général Georgelin a reçu et informé. Et chargé un de ses généraux en pointe de patrouiller les lieux de réflexion. Les temps ont donc bien changé. En 1974, le chef d'état-major particulier de Georges Pompidou à l'Élysée s'était hasardé à faire du lobbying, y compris auprès de la gauche. Du coup, après la victoire de Giscard, il ne fut pas désigné à la tête des armées, comme cela était prévu... À côté de ce lobbying institutionnel désormais admis, s'agite aussi toute une brochette de colonels en retraite et généraux en « deuxième section ». Mais leur influence est parfois relative. Enfin, il y a les officiers d'active qui ne sont pas en service commandé, mais motivés par un souci personnel d'in-former... ou de se placer pour la suite.

Il y a un an, pas une de ces sentinelles de l'effort de défense n'aurait imaginé que tous les principaux candidats se prononceraient pour son maintien. Divine surprise. Après tout, qu'attendent les militaires des politiques, si ce n'est une cohérence entre ce qu'ils leur demandent en termes de mission, voire de sacrifice, et les moyens qu'ils leur donnent ? Il faut cependant distinguer le gratin des états-majors - et son approche technique des dossiers -, et les militaires servant au sein des forces. Ceux-ci ont parfois du mal à « faire la différence entre les décisions qui incombent à leurs chefs militaires et celles qui relèvent du décideur politique, explique un colonel. Que faut-il attribuer au CEMA (chef d'état-major des armées) ou au ministre de la Défense et au président de la République ? » D'où une certaine confusion dans leur appréciation de l'action politique. Le processus décisionnel, peu transparent et complexe avec les sombres couloirs du « domaine réservé », nourrit ce brouillard.

Le gros des troupes, finalement, a deux soucis : disposer d'un outil moderne et de conditions de vie correctes. Chef de corps d'un régiment dans le sud de la France, un colonel commente : « Les militaires ont besoin comme tout le monde d'être compris, mais en plus d'être aimés. Côté professionnel, mes hommes demandent juste que l'on arrive à faire voler plus d'un hélicoptère sur deux, qu'on ne soit pas obligé d'acheter des plaques d'acier sur un marché de Kaboul pour protéger des blindés hors d'âge... »

Côté privé, ajoute-t-il, on parle difficultés de logement ou chômage des conjoints dû aux déménagements en cascade. « Il y a parfois de la schizophrénie à revendiquer une spécificité militaire et en même temps un traitement de citoyen ordinaire, explique un autre officier, mais les militaires sont de moins en moins singuliers au sein de la société. L'un des défis à venir sera sans doute celui de la syndicalisation. On est arrivé au bout du système. » Pour autant, ces préoccupations sociales ne se traduisent pas forcément en termes politiques. Ainsi, le débat ouvert par les socialistes sur la « pleine citoyenneté » n'émeut guère de gros bataillons. Un engagement politique local serait difficilement compatible avec l'exigence de mobilité. « Et le jour où l'on m'appellera auprès d'un général parce qu'il est sympathisant du même parti, cela me posera un problème », poursuit le même officier.

Le temps des crises est révolu

Le socle social des armées n'a guère changé et la rupture serait plutôt générationnelle. « Arrivent aux étoiles des jeunes officiers qui ont été élevés dans la gestion de crise, missions où le volet politique leur a sauté au visage, explique le général Valentin, ancien patron de la Kfor au Kosovo, ils ne peuvent plus être considérés comme de simples techniciens ni être traités comme des petits garçons. » Cette liberté de pensée croissante s'explique aussi par l'estompement des blessures de l'Algérie.

« Longtemps, poursuit la même source, il n'était pas question de penser avant le grade de général de corps d'armée, et encore !... » Sous le Second Empire, le maréchal de Castellane disait que « l'armée ne doit pas être délibérante ». Eh bien, aujourd'hui, elle délibère un peu plus. « La relation des militaires aux politiques est de plus en plus directe et décomplexée. En même temps, ce rapport est moins vécu comme l'épine dorsale sacrée autour de laquelle tout tourne, constate Jean-François Bureau, porte-parole du ministère de la Défense ; par contre, rien ne prouve que la spécificité militaire se traduise par une spécificité du comportement électoral. » (Voir l'article ci-contre.)

Du haut de sa retraite alpine, le général Jean-René Bachelet, chantre de l'éthique de l'armée de terre, regarde tout cela avec amusement. « Il y a souvent un malentendu, presque inévitable, entre le militaire et le politique, estime-t-il. Confronté à des situations complexes, le politique doit parfois prendre des décisions ambiguës. Le militaire, lui, doit traduire ces décisions en action, une action à la»brutale simplicité* comme l'a écrit de Gaulle. Le choix final est souvent d'ouvrir ou non le feu, et la vie est en jeu... » D'où le risque toujours présent de divorce entre le politique et le militaire. Au mieux, ce dernier peut avoir le sentiment d'être mal compris ou méprisé. Au pire, d'être trahi.

Cette incompréhension perdure, mais le temps des crises profondes entre le militaire et le politique semble révolu. L'affaire Dreyfus ou celle « des fiches », comme plus récemment l'Algérie, firent de grands blessés. « Cedant arma togae », (Que les armes le cèdent à la toge) : le principe cicéronien de subordination de l'armée au politique est bien ancré.

Demain : les agriculteurs

Le vote militaire, cette énigme :

La préférence pour la droite est probablement moins marquée qu'on le croit.

POUR qui votent les militaires ? Les sondeurs qui ont tenté de résoudre cette énigme ont souvent dû battre en retraite. Ils ont bien essayé de cibler des départements comme le Var, ou des villes comme Maisons- Alfort. Peine perdue. Quelques clichés - non sans fondements - ont la vie dure : une préférence pour la droite dans l'armée de terre, pour la gauche dans l'armée de l'air. Au sein de l'armée de terre, les « spécialistes » assurent que la cavalerie serait plutôt à droite et le Train à gauche... Alors, l'armée plutôt à droite ? Historiquement, cela n'est pas évident. Raoul Girardet a rappelé que , sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, le soldat était vu comme le « jacobin botté, ennemi des châteaux et détrousseur de cloîtres »... Mais les temps ont changé. « En 1981, on disait que l'on allait voir apparaître les « sous-marins », ces officiers de gauche tapis dans l'ombre » se souvient un général. « On n'a rien vu ! » Et en 1988, une quarantaine de généraux feront du bruit en appelant à voter Chirac. Depuis, le contexte géopolitique a changé et la « menace rouge » a disparu. En fait, l'armée française a probablement la diversité politique de la société dont elle procède. « Portée naturellement sur l'ordre, l'armée pourrait être de droite, observe un général, sauf que ces valeurs républicaines sont aussi de gauche. Par ailleurs, en commandant des hommes issus des couches défavorisées, les cadres militaires ont une fibre sociale affirmée, tropisme censé être de gauche... »

Et enfin, le programme comparé des candidats :

Voici les mesures envisagées par les quatre principaux candidats dans le domaine de la défense.

Nicolas Sarkozy

l Maintien de l'effort de défense autour de 2 % du PIB, tout en dépensant mieux.

l Création d'un Conseil de sécurité nationale rattaché à l'Elysée et fin du « domaine réservé ».

l Réorganisation des implantations et des fonctions logistiques pour faire des économies.

l Proposition d'un service civique obligatoire, avec un volet militaire.

l Limitation du nombre d'opérations extérieures.

l Favorable à un deuxième porte-avions.

Ségolène Royal

l Maintien du budget de la défense autour de 2 % du PIB avec des priorités revues.

l Maintien des deux composantes - sous-marine et aérienne - de la dissuasion.

l Un « service civique », au volet militaire encore flou.

l Renforcement du contrôle du Parlement.

l Remise à plat des accords de défense.

l Pas favorable au deuxième porte-avions.

François Bayrou

l Instauration d'un service civique universel.

l Effort sur la recherche et ses applications civiles.

l Restructuration (diminution) des états-majors.

l Rédaction d'un livre blanc européen.

l Révision de la doctrine de dissuasion (option d'une mutualisation avec la Grande-Bretagne).

Jean-Marie Le Pen

l Augmentation du budget de la défense à 2,6 % du PIB.

l Institution d'un service militaire volontaire de six mois.

l Création d'une Garde nationale.

l Retrait de l'Eurocorps et du « commandement intégré » de l'Otan.

Pour Ségo, la mutualisation de la dissuasion nucléaire (...), c'est étrange j'en ai jamais entendu parler.

J'ai râté quelque chose?

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[04]

Mutualiser la dissuasion avec les Brits? Il a de la volonté Bayrou mais va falloir revenir sur Terre. Ceci dit c'est pas bête dans l'idée.

J'avais lu que Le Pen voulait réactiver le plateau d'Albion. C'est confirmé?

Mutualiser avec les english?????? On mutualise quoi avec des individualistes! mais pourquoi nos politiques croient-ils encore quelque chose de réellement possible avec les english, ce sont des opportunistes, atlantistes et anti-européens pour encore au moins 20 ans, on piétine à croire qu'on va faire quelque chose avec eux! [04] au diable ! Bayrou encore un naze qui comprend rien à la défense! j'imagine qu'il est contre un 2d PA, et considère les crédits militaires comme une variabe ajustable!

Na c'est malin je suis faché maintenant!

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  • 3 weeks later...

[04]

Mutualiser avec les english?????? On mutualise quoi avec des individualistes! mais pourquoi nos politiques croient-ils encore quelque chose de réellement possible avec les english, ce sont des opportunistes, atlantistes et anti-européens pour encore au moins 20 ans, on piétine à croire qu'on va faire quelque chose avec eux! [04] au diable ! Bayrou encore un naze qui comprend rien à la défense! j'imagine qu'il est contre un 2d PA, et considère les crédits militaires comme une variabe ajustable!

Na c'est malin je suis faché maintenant!

Bayrou est pour un 2d PA ... fait avec les anglais. [08]

Sinon pourquoi les anglais seraient comme ils sont pour encore 20 ans ?, pourquoi pas 21, 30.5 ou 7 mois ?

Pour moi, les anglais seront toujours comme cela et ils se complaisent à ne surtout pas changer. [38]

Maintenant, il serait un jour temps de raisonner européen et plus seulement franco-français car on sait très bien que l'on ne fait pas le poids face aux autres : aujourd'hui les USA et demain, la Chine, l'Inde, le brésil, ....

Dans ce cadre là, il n'y a que Bayrou qui ait une vision européenne (même si c'est avec les autres d'outre-manche...)

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"être pour un 2d PA" ah trés bien [13], "avec les anglais", [24] c'est un voeu pieux qui n'engage à rien [08]!! Finalement ca ne m'étonne pas qu'il ait fait ce choix là bayrou le centriste, et puis quoi il veut pas faire une europe fédérale avec eux aussi [29] , ils sont même pas à lEURO! Pour 20 ans? : parce que leur stratégie atlantisque est enracinée dans leur choix d'équipements, d'alliance industrielle notamment et j'en passe sur la dissuasion nucléaire les missiles tridents et les sous marins de classe US..etc bref ils ont fait et font des choix long terme dans ce sens. Raisonner européen : je ne demande que ca mais je trouve justement que nos politiciens se perdent en projections avec les english (qui font habilement miroiter des espoirs dans ce sens)..et puis rien... La juste voie est ailleurs mon ami, il y a mieux à espérer des teutons, des belges, italiens ou espagnols et l'europe se fera sur le continent et pas outre-manche. Sus au perfide anglois! Amen!

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Raisonner européen : je ne demande que ca mais je trouve justement que nos politiciens se perdent en projections avec les english (qui font habilement miroiter des espoirs dans ce sens)..et puis rien... La juste voie est ailleurs mon ami, il y a mieux à espérer des teutons, des belges, italiens ou espagnols et l'europe se fera sur le continent et pas outre-manche.

Sus au perfide anglois!

Amen!

Ben oui, j'ai pas dit l'inverse.

L'europe, c'est aussi la pologne, la Rp Tchèque, la roumanie, ... et géographiquement 5% de la Turquie.

Maintenant laisse-t-on les anglais seuls sur leur ile ? - ben ouais, c'est une bonne idée, du coup [08] , nan, je rigole, ils sont là et faut faire avec.

c'est notre seul moyen de sanctuarisé l'hexagone.

sanctuariser, au sens stratégique du terme ?

non, parce que je pense avoir entendu le pen employer ce genre de lexique dans le sens la France repliée sur elle-même avec la force nucléaire comme rempart contre les ennemis étrangers [05]

C'est pas le seul, les verts, le PCF et je pense aussi LO, le facteur et autre blaireaux veulent la fin du nucléaire.

La fin du nucléaire militaire et civil, c'est à cela qu'on voit qu'ils en tiennent une double couche. [01]
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Josée Bové, cette idiot veut la fin du programme milliatire nucléaire.

Lui il bat tout les autres sur la débilleté, car c'est notre seul moyen de sanctuarisé l'hexagone.

bienvenue au pays des bisounours, les seules creatures mystiques et préhistorique(mystiques car elles n existent presque plus dans les sondages) opposées au nucleaire militaire.

elles sont de toutes les couleurs(verts,noirs) et touts tendances ecolos, anarchistes mais quand les elections approchent,ces etranges creatures virent au rouge et commencent a s en prendre au nucleaire francais.

certains signe les distinguent, comme un bras levé en chantant, certains leaders sont meme des facteurs ou d autres aiment se promener dans les champs en les saccageants!!!si si!

leur principal argument, desarmer la france militairement afin de faciliter les invasions ennemies et tout ceci dans un but bien précis..........huummm...ca sert a quoi au fait de desarmer la france?

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ca sert a quoi au fait de desarmer la france?

Se donner bonner conscience et rameuter des voix chez les bobos parisiano-gaucho-pacifistes.

La guerre, c'est mal et pourquoi être armé si ce n'est pour faire la guerre ?

Il faut bien voir que ces gens et leurs partisans sont les meilleurs (pas les seuls malheureusement) pour tenir des raisonnements aussi simplistes.

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