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Il y a 3 heures, Lezard-vert a dit :

Si la France fait quelque chose contre un membre de l'OTAN en même temps que la Russie contre ce même membre , l'OTAN va perdre la boule

Et tant mieux.

Assez de rodomontades de la part de ces clowns à l'encontre d'un membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU qui est également une puissance nucléaire. La seule de l'Europe. Et avec autre chose que des bombinettes à larguer depuis des F-16 aux pattes courtes, et dont ils n'ont même pas les codes.

Il y a 3 heures, NUBEALTIUS a dit :

"France-Turquie: les propos d'Erdogan sont «inacceptables» (UE)" : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/france-turquie-les-propos-d-erdogan-sont-inacceptables-ue-20201025

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé dimanche les propos «inacceptables» du président turc à l'égard de son homologue français, et appelé Ankara à «cesser cette spirale dangereuse de confrontation».

Ça c'est nouveau par contre.

Modifié par Patrick
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Il y a 7 heures, Pierre_F a dit :

enfants, civils, juifs et prof

Juste en passant, juif est juste une religion, il y a des enfants juifs, des civils juifs, des profs juifs et y'a même eu des résistants juifs en 40, beaucoup plus que l'inconscient collectif ne le pense d'ailleurs.

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il y a 35 minutes, FATac a dit :

Si je devais résumer tout ton message en un mot, c'est simplement "Nation".

Il serait temps de redonner du sens à ce mot ... C'est pas seulement une station de métro ou le point d'arrivée des manifs qui partent de la place de la Bastille.

La Nation, c'est ce que nous partageons, ce qui nous définit, et c'est ce qu'il n'est juste pas possible de perdre, à moins de n'être plus français.

Le mot a parfois été perverti (par tout ce qui s'est montré nationaliste sous l'étiquette "National"), mais rien que pour tous ceux qui sont morts "pour la Nation", afin de lui offrir un avenir qui est maintenant notre présent, rien que pour ça, il ne faut pas oublier ce point de notre essence française.

Oups je n'arrive pas à éviter la présence du message cité précédemment dans mon autre réponse à ton message. 

Tu as exprimer exactement mon sentiment, et d'une manière magnifique, avec des mots simples mais tellement essentiel ! 

Merci Fatac, merci beaucoup. 

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il y a une heure, FATac a dit :

C'est pas seulement une station de métro

Non c'est une très belle sculpture :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Triomphe_de_la_République

Debout sur un char tiré par deux lions, symboles de la force populaire, et conduit par le Génie de la Liberté éclairant la route de son flambeau, la République est entourée des allégories du Travail (le forgeron, un marteau sur l'épaule), de la Justice (une femme tenant un manteau d'hermine et la main de justice), et de la Paix (dite aussi l'Abondance, répandant des fleurs).

La figure sommitale de la République (ou Marianne) prend appui sur un faisceau, attribut hérité de la République romaine, et porte le bonnet phrygien, symbole républicain de la liberté. Sous ses pieds, le globe terrestre évoque le caractère universel de la République. Des enfants symbolisent l'Instruction (portant un livre et les outils des métiers du bâtiment), l'Équité (chargé d'une balance) et la Richesse (tenant une corne d'abondance). Le fait que Marianne soit représentée avec un de ses seins étant nu peut faire penser à l'oeuvre d'Eugène Delacroix La liberté guidant le peuple, oeuvre mondialement connue faisant référence aux Trois Glorieuses (juillet 1830).

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@Gibbs le Cajun  @FATac Chacun a droit d'avoir des opinions, on est en République :biggrin: et en démocratie que plus est :tongue:

Les concepts de Nation,  Etat, République,  Démocratie, sont très intimement mêlés dans la définition de ce qu'est un français aujourd'hui, l'ensemble humain dans lequel il vit...  Pas de Nation sans Etat: la France est l’archétype de l'Etat-Nation; c'est l'Etat qui crée la Nation en articulant les différents peuples (et territoires)  qui la composent, qui on contribué à la composer à travers l'histoire.  C'est ce qui nous différencie des allemands, nation fondée sur une communauté linguistique ante (préalable) Pas d'unité linguistique, culturelle sans la République : l'école obligatoire, la séparation de  l'église et de l'Etat, etc... C'est la République qui constitue le peuple (ou les peuples, dans le cas d'espèce) en souverain, avant il n'y avait que des sujets (en quelque sorte la propriété personnelle du Roi...)  Notez que la République (Res Publica: la chose publique) peut avoir un caractère plus aristocratique que démocratique. Mais, la devise de nôtre République : Liberté, Egalité, Fraternité la veut démocratique, même si les tentations aristocratiques (élite républicaine)  absolutistes (bonapartistes)  nostalgico-monarchistes (gaullistes, Ve République) ne manquent pas.  

Alors, la France dans tout ça, c'est quoi? 

Une idée métaphysique, une transcendance, une sorte de croyance religieuse?   Comme je suis athée et matérialiste jusqu'à la moelle, je reste assez imperméable à l'idée.  

Une France éternelle, mais laquelle?  celle d'avant l'annexion de la Savoie,  celle d'avant l'annexion des pays du Nord ( Pays Bas espagnols) d'avant l'Annexion de l'Alsace-Lorraine , celle d'avant  l'annexion de la Brétagne,  celle du Traité des Pyrénées celle d'avant la Croisade contre les Albigeois...?   

Un Mot pour désigner ce que nous sommes aujourd'hui...? 

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Ce que nous sommes, nous le sommes....

 

  Et si nous avons perdu cette force

  Qui autrefois remuait ciel et terre,

  Ce que nous sommes, nous le sommes :

  Des cœurs héroïques et d'une même trempe,

  Affaiblis par le temps et le destin,

  Mais forts par la volonté

   De chercher, lutter, trouver et ne rien céder.

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il y a 36 minutes, Snapcoke a dit :

Ce que nous sommes, nous le sommes....

 

  Et si nous avons perdu cette force

  Qui autrefois remuait ciel et terre,

  Ce que nous sommes, nous le sommes :

  Des cœurs héroïques et d'une même trempe,

  Affaiblis par le temps et le destin,

  Mais forts par la volonté

   De chercher, lutter, trouver et ne rien céder.

Joli, Snap’. Je ne connaissais pas et j’apprécie, merci.

Le poème complet ici:

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ulysse_(poème)

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il y a 27 minutes, Fusilier a dit :

@Gibbs le Cajun  @FATac Chacun a droit d'avoir des opinions, on est en République :biggrin: et en démocratie que plus est :tongue:

Les concepts de Nation,  Etat, République,  Démocratie, sont très intimement mêlés dans la définition de ce qu'est un français aujourd'hui, l'ensemble humain dans lequel il vit...  Pas de Nation sans Etat: la France est l’archétype de l'Etat-Nation; c'est l'Etat qui crée la Nation en articulant les différents peuples (et territoires)  qui la composent, qui on contribué à la composer à travers l'histoire.  C'est ce qui nous différencie des allemands, nation fondée sur une communauté linguistique ante (préalable) Pas d'unité linguistique, culturelle sans la République : l'école obligatoire, la séparation de  l'église et de l'Etat, etc... C'est la République qui constitue le peuple (ou les peuples, dans le cas d'espèce) en souverain, avant il n'y avait que des sujets (en quelque sorte la propriété personnelle du Roi...)  Notez que la République (Res Publica: la chose publique) peut avoir un caractère plus aristocratique que démocratique. Mais, la devise de nôtre République : Liberté, Egalité, Fraternité la veut démocratique, même si les tentations aristocratiques (élite républicaine)  absolutistes (bonapartistes)  nostalgico-monarchistes (gaullistes, Ve République) ne manquent pas.  

Alors, la France dans tout ça, c'est quoi? 

Une idée métaphysique, une transcendance, une sorte de croyance religieuse?   Comme je suis athée et matérialiste jusqu'à la moelle, je reste assez imperméable à l'idée.  

Une France éternelle, mais laquelle?  celle d'avant l'annexion de la Savoie,  celle d'avant l'annexion des pays du Nord ( Pays Bas espagnols) d'avant l'Annexion de l'Alsace-Lorraine , celle d'avant  l'annexion de la Brétagne,  celle du Traité des Pyrénées celle d'avant la Croisade contre les Albigeois...?   

Un Mot pour désigner ce que nous sommes aujourd'hui...? 

Trop de métaphysique et de questions dans ton message ( rien d'ironique dans mes propos) pour dans ta vision des choses , tout se que je vois c'est qu'on veut être ouvert au monde en pensant que tout le monde pensera tel que certains le perçoivent. 

Moi je prend tout de l'histoire de France et se qui unie vis la Nation peu importe les origines, croyance ou non croyant. 

Tout est lié, de facto quand on parle à un gamin français issu de l'immigration ou de "souche" , toutes les questions que toi tu te poses pour lui c'est du charabia, il veut de l'immédiat et avoir un sentiment d'appartenance... Aujourd'hui il penche vers l'islam car le matérialisme est une chose dotn il profite mais qui au final ne lui offre pas tout 

La France était un excellent équilibre, moi quand je vois des francs qui se sont au final adapté quand bien même ils étaient en force, et aujourd'hui le matérialisme a atteint ses limites, car quand on te vend de la publicité à la télé de manière permanente, il n'en reste pas moins que cela crée de la frustrarion vu que pour une grosse partie des gens, ils sont impossible à acquérir... Les vitrines de magasin fonctionne en permance au final, mais elle ne crée que de la frustration.... 

Donc faut aussi penser que la masse a besoin d'avoir quelques chose qui unie. Pout moi la France des terres et un positionnement géographique qui la met complètement à part rien qu'en Europe déjà vu le caractère carrefour entre Nord et sud, est et ouest car la géographie construit aussi une nation. Et c'est de l'esprit France c'est forgé, et non par une identité raciale. 

Aujourd'hui on reçoit des populations en pensant que le logiciel républicain sera suffisant pour les enraciner, et faire partie intégrante de la société... On voit que les limites ont étaient éteinte, et quand on ne peut plus assimiler et accueillir parfaitement, c'est que l'on est incapable de gérer le nombre, se amène avec l'internet à une plus grande possibilité de pays étranger de faire de ingérence et du prosélytisme. Ces pays l'ont compris des l'époque de la télé par satellite, coupant déjà dans le courant des années 90 des populations pour que la France ne voulait plus rien dire, déjà que la République ne leur parlait deja pas . Et avec l'internet ça s'est intensifié. Entre l'immigration qui était limité via divers motif au début du 20ème siècle et avec l'entre deux guerres où on a eu des réfugiés tout comme avant la 2ème guerre mondiale ( pour rappel les USA et la GB ont refuser de prendre leur part de réfugiés quand les lois antisémites en Allemagne ont vu de nombreux juifs allemand et de l'Est fuir, la France 2n ayant accueilli beaucoup ). 

Donc l'importance est de parler de la France de manière à se qu'elle redevienne le moteur de l'unité, pour le reste à quand on la fait débuter, ça reste de la discussion d'historien... Qui n'interpelle pas un jeune, peu importe l'origine, et qui au contraire voit qu'on utilise l'histoire de France sur se qu'il y a de négatif... Là où elle a connu du positif durant des siècles aussi. 

Enfin voilà, moi je le vois la frustration du matérialisme qu'il ne pourront s'offrir  chez nombre de jeunes de tout horizon, mais vu la situation actuelle, ben va falloir redonner quelque chose qui fait rêver, qui transcende. 

Tout est une question d'équilibre, et comprendre que si on pensait que le fait religieux pouvait être remplaçable, ben tout dépend de beaucoup de choses, surtout si derrière il y a des cultures qui viennent d'ailleurs et ne peuvent faire le distinguo en mettant de côté le spirituel, je pense que le matérialisme et une vision républicaine ne suffira pas. 

Moi je suis croyant, catholique, mais je prend toute l'histoire de France, même les périodes négatives. Pourtant des parties de l'histoire de France n'a pas fait de cadeau aux catholiques tout comme je suis conscient que les catholiques ont put posait pb dans certaines phase de l'histoire, mais je pense quand même que le christianisme a fait beaucoup pour la France dans la vision de Début de nation et qu'il faut aussi pensait que dès le Moyen-âge on a connu beaucoup de rois qui avaient été excommunié par les Papes alors qu'à l'époque elle était considérée comme fille aînée de l'église catholique, donc que déjà pour les intérêts de la France des rois faisaient déjà la différence entre le spirituel et le temporel. Aujourd'hui la chose est bien en place en France, donc que nous catholique avons su nous adapter, même si parfois cela est passait par la force ou pas. 

Mais là vrai question de faire de la réflexion sur ou commence l'histoire de France mais comment la continuer en prenant toute sa grande longévité comme élément moteur pour amener vers l'avenir en ayant du commun pour toutes et tous, peu importe d'où l'on vient, non croyant ou croyant, enraciné ou pas. 

Enfin voilà, je pense qu'il faut transcender la France, et cela commence par déjà la faire aimer. Après le détail c'est perdre du temps alors qu'on avance faire le futur car tout va trop vite avec l'hyper connexion via le net. 

Donc à nous de remettre sur le rail un roman national pour toutes et tous, et laissons aux historiens les couloirs du détail historique à leur niveau, de manière à progressivement modifier le roman national sur la longueur dans le temps et non dans une totale remise en question du roman national. 

Je ne sais pas si j'exprime bien le fond de ma pensée, mais bon dans la tranchée, peu importe celui qui croyait ou pas, tous y étaient, et c'est toujours dans l'adversité que cela arrive, aujourd'hui nous sommes à un carrefour important de notre histoire, et il ne faut pas le rater sous peine de punir les générations qui s'enfermeront dans un communautarisme, qu'il soit local via les enracinés ou régi par l'ingérence et le prosélytisme de pays étranger qui en profite depuis déjà trop longtemps, déjà dans les années 90... 

Donc voilà. 

 

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il y a 25 minutes, Gibbs le Cajun a dit :

Donc l'importance est de parler de la France de manière à se qu'elle redevienne le moteur de l'unité,

Très bien. Mais, comment peut-on parler de la France si l'on ignore l'histoire... Etre français, quelques soient les croyances et origines, est une idée républicaine, c'est l'universalisme républicain...  

 

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je pense qu'il veut dire qu'il n'y a pas que sous les républiques que le sentiment d'être Français existait.

Sous les Napoléon, sous les rois du 19eme siecle, sous l'occupation allemande,  il y avait aussi le sentiment Français.

Ce n'est pas seulement la République à mon avis.

Modifié par mayamac
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Il y a 2 heures, Snapcoke a dit :

Ce que nous sommes, nous le sommes....

 

  Et si nous avons perdu cette force

  Qui autrefois remuait ciel et terre,

  Ce que nous sommes, nous le sommes :

  Des cœurs héroïques et d'une même trempe,

  Affaiblis par le temps et le destin,

  Mais forts par la volonté

   De chercher, lutter, trouver et ne rien céder.

Pfiouh... Tennyson! Je ne connaissais pas. Un Grand merci.

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"Erdogan mobilise les islamistes contre la France" : https://www.lefigaro.fr/international/nouvelle-passe-d-armes-entre-la-france-et-la-turquie-20201025
 

RÉCIT - Paris a rappelé son ambassadeur à Ankara après qu’Erdogan a mis en doute la «santé mentale» d’Emmanuel Macron. Dernier épisode d’un conflit qui s’aggrave.

C’est une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre la France et la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. Dans un geste diplomatique rare et fort, Emmanuel Macron a rappelé samedi son ambassadeur en Turquie pour protester contre les «propos inacceptables», mais aussi contre «l’outrance et la grossièreté» du président turc, qui a mis en cause sa «santé mentale ». «Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale», avait affirmé Erdogan samedi dans un discours à la télévision. Il réagissait aux propos d’Emmanuel Macron qui avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures de Mahomet. C’est la première fois dans l’histoire des relations entre les deux pays que le représentant de la diplomatie française est ainsi rappelé à Paris. Le président français a aussi regretté «l’absence de messages de condoléances et de soutien du président turc après l’assassinat de Samuel Paty ».

» LIRE AUSSI - Erdogan mène l’Europe par le bout du nez 

Entre la France et la Turquie, les tensions sont vieilles et antérieures à l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Les résistances françaises à l’entrée dans l’Europe de la Turquie et la loi de 2001 sur le génocide arménien par les Turcs ottomans, avaient braqué Ankara contre Paris. Mais depuis 2017, de nouveaux irritants et la politique néo-impériale d’Erdogan ont créé un fossé béant entre les deux pays. Profitant du retrait américain au Moyen-Orient, l’offensive turque dans le nord-ouest de la Syrie contre les forces kurdes YPG, alliées de la France et de ses partenaires de la coalition anti-Daech, a été mal vécue par Paris. Comme a été mal vécu le changement de rapport de force provoqué par le soutien d’Ankara au Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj à Tripoli, alors que la France avait misé sur les forces du général Haftar, tout en essayant de favoriser une réconciliation entre les frères ennemis de la politique libyenne.

À Paris, on observe que l’influence grandissante de la Turquie en Libye donne au président Erdogan, dont le pays est le verrou de l’Europe et qui exerce sur elle un chantage permanent avec ses réfugiés syriens, un deuxième levier sur les mouvements migratoires. En 2019, les propos d’Emmanuel Macron dans The Economist sur la «mort cérébrale de l’Otan » ne visaient pas seulement les attaques de Donald Trump contre l’Alliance atlantique et son unilatéralisme. Ils pointaient aussi les provocations de la Turquie, pilier de l’organisation, contre ses partenaires, dont elle prend le contre-pied en Syrie, mais aussi en achetant un système de défense antimissile russe S400 incompatible avec l’Alliance. À l’époque déjà Recep Tayyip Erdogan avait affirmé que Macron lui-même était «en état de mort cérébrale ». 

En juin 2020, les relations ont subi une nouvelle dégradation à la suite d’un incident en Méditerranée orientale entre la frégate française Courbet, prise à partie par un navire turc alors qu’elle effectuait une mission de surveillance de l’Otan dans le cadre de l’embargo sur les armes à destination de la Libye. En quelques mois, la Turquie a fait de cette zone, où elle convoite de nouveaux gisements gaziers et multiplie les incursions dans les espaces maritimes de la Grèce et de Chypre, un nouveau terrain d’affrontement.

En septembre, le président français avait organisé la solidarité avec la Grèce et Chypre au sein du sommet des pays de la Méditerranée, Med 7. «Emmanuel Macron se présente comme le défenseur des frontières européennes et de la souveraineté face à l’assurance, si ce n’est l’agressivité, de la Turquie», écrit Bruno Tertrais, le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, dans une note pour World Politics Review. Depuis, le président turc multiplie les insultes et les provocations à l’égard d’Emmanuel Macron.

L’islam est aussi un sujet majeur. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, Emmanuel Macron s’inquiète de l’entrisme de l’islam religieux turc en France, auprès des communautés musulmanes. La Turquie, qui possède la moitié des 300 imams détachés par des pays étrangers et cherche à implanter des écoles turques en France, n’a pas apprécié les initiatives du gouvernement français pour mettre fin à cette influence. Il y a deux semaines, Erdogan a violemment réagi aux déclarations d’Emmanuel Macron sur le «séparatisme islamiste » et la nécessité de «structurer l’islam» en France. Les initiatives du président français contre l’islam politique après l’horrible assassinat de Conflans-Sainte-Honorine ont encore attisé la colère d’Erdogan, qui se voit en défenseur de tous les musulmans. «Il y a une campagne islamiste contre la France. Elle est organisée, elle n’est pas le fait du hasard et les émetteurs sont très largement turcs», affirme-t-on à Paris.

Pour l’islamiste Recep Tayyip Erdogan, la France est une cible de choix. Elle est le pays d’Europe qui abrite la plus grosse communauté musulmane. Elle défend sans relâche la laïcité. Et son président a pris la tête de la fronde antiturque. Il a mis en garde ses partenaires européens, les sensibilisant sur le risque posé par Erdogan en Méditerranée orientale, en Libye et en Syrie, mais aussi, plus récemment, dans le conflit du Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La division des tâches au sein du tandem franco-allemand, l’Allemagne jouant le rôle de négociateur et la France montrant ses muscles, a produit des résultats positifs. Les propos disruptifs du président à l’Otan ont aussi réveillé certains alliés. Mais jusqu’à quand?

Car depuis l’été, les membres de l’Alliance atlantique, dont l’animal fétiche est l’autruche, ont replongé la tête dans le sable. Le rapport exigé par la France après l’incident du Courbet a été enterré. Les Américains sont restés indifférents aux provocations turques. C’est la même chose au sein de l’Europe. Les pays d’Europe centrale et orientale, épargnés par l’islamisme radical, tiennent avant tout à préserver la solidité de l’Otan et à rester sous le parapluie sécuritaire américain, même perforé de trous béants. D’autres veulent ménager la Turquie par peur des représailles migratoires que pourraient leur faire subir Erdogan. L’Allemagne hésite à élever le ton en raison de sa forte population d’origine turque. Résultat: les Vingt-Sept ont renoncé début octobre à Bruxelles à discuter d’éventuelles sanctions contre la Turquie, préférant jouer la carte de l’apaisement et renvoyant leur examen à décembre. Le président turc a compris le message et interprété la mollesse des États européens comme un encouragement à poursuivre sa politique. Il a renvoyé les navires qu’il avait rappelés deux jours avant le Conseil européen au large de l’île grecque de Kastellorizo.

Ce nouveau dérapage d’Erdogan, ajouté aux provocations quotidiennes vis-à-vis de ses alliés, changera-t-il la donne? Les États-Unis ont condamné le test des S400 et menacé Erdogan de «conséquences graves». Le chef de la diplomatie européenne a dénoncé les propos «inacceptables» du président turc à l’encontre d’Emmanuel Macron et appelé Ankara à «cesser cette spirale dangereuse de confrontation». Même son de cloche chez la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen: «Si Ankara poursuit ses actions illégales, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition.» Le prochain rendez-vous a été fixé au Conseil européen du mois de décembre. «Des exigences sont posées. Erdogan a deux mois pour répondre. Des mesures devront être prises à la fin de cette année», a prévenu Emmanuel Macron. Mais l’issue du dossier turc dépendra aussi de l’élection américaine.

» À VOIR AUSSI - Manifestation en Israël pour dénoncer les propos de Macron sur les caricatures de Mahomet

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il y a 59 minutes, Niafron a dit :

Pour faire simple, ce n'est pas la représentation elle même qui est interdite, mais l'idolâtrie.

A priori, une caricature n'a pas pour but d'idolâtrer, en fait c'est même le contraire…

Et oui, ce ne sont pas des Musulmans, mais des Mahometans.

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il y a 53 minutes, NUBEALTIUS a dit :

"Erdogan mobilise les islamistes contre la France" : https://www.lefigaro.fr/international/nouvelle-passe-d-armes-entre-la-france-et-la-turquie-20201025
 

RÉCIT - Paris a rappelé son ambassadeur à Ankara après qu’Erdogan a mis en doute la «santé mentale» d’Emmanuel Macron. Dernier épisode d’un conflit qui s’aggrave.

C’est une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre la France et la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. Dans un geste diplomatique rare et fort, Emmanuel Macron a rappelé samedi son ambassadeur en Turquie pour protester contre les «propos inacceptables», mais aussi contre «l’outrance et la grossièreté» du président turc, qui a mis en cause sa «santé mentale ». «Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale», avait affirmé Erdogan samedi dans un discours à la télévision. Il réagissait aux propos d’Emmanuel Macron qui avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures de Mahomet. C’est la première fois dans l’histoire des relations entre les deux pays que le représentant de la diplomatie française est ainsi rappelé à Paris. Le président français a aussi regretté «l’absence de messages de condoléances et de soutien du président turc après l’assassinat de Samuel Paty ».

» LIRE AUSSI - Erdogan mène l’Europe par le bout du nez 

 

 

D'un côté c'est la France et de l'autre les Islamistes , d'un côté la Lumière et de l'autre l'obscurantisme, et les abrutis... pour moi c'est clair et c'est tranché.

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il y a une heure, mayamac a dit :

je pense qu'il veut dire qu'il n'y a pas que sous les républiques que le sentiment d'être Français existait.

Sous les Napoléon, sous les rois du 19eme siecle, sous l'occupation allemande,  il y avait aussi le sentiment Français.

Ce n'est pas seulement la République à mon avis.

Sans doute. Mais, c'est un sentiment, un statut né de la Révolution , de l'instauration de la République. Sous le 1er empire l'hymne était le "Chant du Départ"  chant révolutionnaire et républicain s'il en est.  

La République nous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr!
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.

La question était: sous l'ancien régime, il y avait-il une nationalité française...?  Les sujets (et non citoyens) étaient soumis à des régimes fiscaux différents , selon qu'ils vivaient dans un "pays d'états" ,  pays d’élection, ou une généralité. ays de droit écrit, pays de droit oral, etc, etc...  Même si le français écrit était répandu (du moins dans l'administration, à côté du latin) les gens parlaient leur langue régionale; je passe sur les statuts personnels, nobles, clercs, etc... 

NB,  même s'il existait, plus ou moins, des écoles en français dans les provinces, la réalité est que seul 47 % des hommes et 27% des femmes étaient capables de signer juste avant la révolution.  

Modifié par Fusilier
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il y a une heure, mayamac a dit :

je pense qu'il veut dire qu'il n'y a pas que sous les républiques que le sentiment d'être Français existait.

Sous les Napoléon, sous les rois du 19eme siecle, sous l'occupation allemande,  il y avait aussi le sentiment Français.

Ce n'est pas seulement la République à mon avis.

Napoléon est le perpétuateur plus ou moins conscient de quelques principes de la Révolution. On ne peut pas réellement apparenter l'Empire à une anti-République sur le plan de l'histoire des idées politiques. L'héritage jacobin a énormément joué.  Quant aux restaurations, elles non plus ne pourront jamais réellement se démarquer de l'oeuvre révolutionnaire. Il y a eu un avant et un après Ancien Régime. L'idée de Nation moderne est née après 1789. Son idée force, c'est qu'elle se constitue principalement autour de l'adhésion au contrat politique et non pas en fonction de l'ethnie, la religion etc...C'est son avantage quand ce modèle est promu et entretenu car il permet d'allier cohésion très forte et diversité, tant que celle-ci ne touche pas au coeur du vivre-ensemble républicain (la langue, le prosélytisme, l'autonomisme, etc).

Mais s'il est ringardisé, voire détruit volontairement, la situation peut vite devenir instable. Erdogan et d'autres jouent sur cette fragilité aujourd'hui en mobilisant des sentiments identitaires exclusifs et indépendants de la citoyenneté française. Mais le terrain a été préparé depuis de nombreuses années, sous le coup de la mondialisation, de la standardisation véhiculée par la domination américaine et plus largement anglo-saxonne, par l'intégration européenne et bien entendu par tout le personnel politique qui a accompagné cette tendance, la société évoluant et s'adaptant plus ou moins à ces changements (dé)structurels. 

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